LES CONSEQUENCES DES ABUS SEXUELS
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LES TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE
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QUE FAIRE ?
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STRATEGIES DE TRAVAIL SUR SOI
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Si vous souhaitez vous sortir seule de cette maladie, voici quelques élements pour vous guider :
- Vous devez-être prête à admettre qu'il y a un problème. C'est généralement plus simple pour la boulimique que pour l'anorexique. Les boulimiques n'éprouvent aucun plaisir à se nourrir comme elles le font et détestent les cycles suralimentation - vomissement. La plupart des anorexiques ont du mal à accepter l'existence d'un problème car la sous-alimentation les satisfait davantage sur le plan psychologique. - Vous devez être prête à vous lancer dans un travail de renoncement du mauvais usage que vous faites de la nourriture. Vous devez vous y tenir pendant un laps de temps que vous aurez fixé vous même. Il y aura immanquablement des perturbations, mais le désir fondamental de guérir vous aidera à les surmonter. - Vous devez-être prête à conserver votre poids actuel et ne pas essayer de le diminuer pendant votre tentative de guérison. Si votre poids est dangereusement bas, vous n'avez aucune chance d'y parvenir seule. Vous êtes médicalement et psychologiquement, hors état d'y parvenir, il faut vous adresser à un spécialiste. Cependant si votre poids est faible mais ne vous met pas en danger, ou s'il est normal, on considère qu'il est possible de mettre en place un programme de récupération si vous acceptez de ne pas maigrir davantage. - Vous devez être très soutenu. L'idéal serait que cette aide, tant matérielle que psychologique, vienne de votre famille. En même temps que l'aide de votre famille, songez aussi à l'aide de votre compagnon, si vous en avez un. Il sera peut être heureux que vous abordiez avec lui vos difficultés et fera tout pour vous épauler. Votre maladie peut devenir l'occasion de renforcer les liens affectifs. S'il a peur de s'impliquer profondément, demandez lui simplement de vous encourager. Si vous vous juger capable d'admettre devant vos amis vos difficultés, elles pourront vous être d'un grand secours. Si vous ne disposez d'aucun de ces réseaux de soutien, n'oubliez pas qu'il existe des associations susceptibles de vous écouter. Si vous n'avez pas une de ces formes de soutien, il est irréaliste de croire que vous pourrez guérir par vos propres moyens. Votre isolement affectif est probablement à la base de vos désordres alimentaires. Une main doit se tendre vers vous pour en sortir, et si elle est absente, tournez vous vers un spécialiste. - Indépendamment de l'aide, votre choix d'autonomie est réaliste dans la mesure ou vous n'avez pas d'autres problèmes psychologiques importants. Si vous êtes déprimée, si vous pratiquez l'automutilation, si vous avez des problèmes de drogue ou d'alcool, si vous ne savez pas vous empêcher de dépenser, ou de jouer, il faut absolument voir un spécialiste. |
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COMMENT UTILISER CES CONSEILS :
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Si vous voulez vous en sortir seule, sans l'aide de spécialistes, je vous propose de lire ce qui suit avec attention pour envisager les différents aspects de la guérison. Vous pourrez ensuite réfléchir aux difficultés que vous aller rencontrer.
Remonter la pente sera long. C'est normal : il vous a fallu des mois, voire des années pour en arriver la. Il faudra des mois, probablement des années avant que vous puissiez être totalement guérit, non seulement de vos mauvaises habitudes alimentaire mais aussi de l'état d'esprit qui les accompagnent. La question de la nourriture peut être rapidement réglé : quelques mois suffiront sans doute,. Mais pour le coté psychologique ce sera plus long et plus difficile. Guérir est un travail, accordez lui la place nécessaire dans votre vie de tous les jours. Vous devez y consacrer du temps et de l'énergie en songeant au temps et à l'énergie que vous aviez consacré à votre maladie. |
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REFLECHIR A LA GUERISON
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Toute guérison, seule ou avec l'aide d'un spécialiste, est basé sur les mêmes principes. La guérison dépend de trois facteurs :
- Le comportement : La boulimique, même affolée par ses goinfreries et ses nausées, peut s'y accrocher longtemps. L'anorexique souhaite rarement renoncer à sa sous-alimentation alors qu'elle est souvent entourée de gens qui l'encouragent à le faire. Mais l'une comme l'autre ne pourront affirmer être guéries qu'après avoir acquis un poids normal et être parvenues à s'alimenter normalement sans réactions de paniques ou de phobies. - Les habitudes de pensée: Nous savons que l'anorexie et la boulimie ne sont pas seulement des comportements alimentaires mais ne sont que la partie émergée de l'iceberg, tout un mode de vie basé sur des certitudes telles que : - je suis grosse. - être gros, c'est mal. - je suis mauvaise. - je ne devrais pas manger. La thérapie consiste à mettre ce système de pensée en évidence pour apprendre un nouveau schéma. Elle repose sur la capacité de la personne à voir que ses habitudes mentales sont déraisonnables et sur son accord de principe concernant la mise en place d'alternative. Ces habitudes mentales ne sont pas faciles à modifier car elles ont l'air ancrées dans la vérité, mais sans leur changement aucune modification du comportement alimentaire n'a vraiment de chance d'être définitive. Ces deux premiers aspects de la guérison peuvent être considérés et entrepris indépendamment, que vous continuiez ou non à explorer ce qui vous a amenée à mal vous alimenter. - Les sentiments sous-jacents et le contexte affectif: On sait que le contexte familial et le vécu affectif sont la base des TCA. Inventés pour atténuer la douleur d'un vécu affectif difficile, les TCA ont finit par devenir le problème et la douleur. La douleur venu du passé limite la vie et le potentiel de nombreuses personnes, pas seulement pour les anorexiques et les boulimiques. Aussi longtemps que nous ignorons ce que nous essayons de régler dans notre passé, nous restons condamnés à dépenser beaucoup d'énergie, à nous protéger de ce passé, et nous répétons des comportements qui nous font du mal. L'exploration de notre histoire personnelle peut nous libérer d'habitudes et de façon de penser anciennes, qui ne nous sont plus d'aucunes utilité. Tel est le but fondamental de la psychothérapie : développer l'autonomie au bénéfice de l'individu. Certains thérapeutes considèrent qu'il suffit de modifier le comportement alimentaire et de rectifier les rapports à la nourriture et au poids pour que la personne guérissent. D'autres estiment que lorsque la malade comprend que c'est la douleur passée qui est responsable de la désorganisation de son alimentation, elle guérit sans qu'il soit nécessaire de vraiment s'occuper de son comportement alimentaire ni de ses obsessions mentales. Mais la guérison véritable, la libération qui permettra à la malade de mûrir et de se développer pleinement en tant qu'être humain, met probablement en jeux les trois aspects précédent. Certaines malades se satisferont sûrement d'en finir avec les symptômes du mauvais usage des aliments... Il semble que lorsqu'une personne n'est que légèrement touché par la maladie, elle entrevoit comment elle s'en sert pour maîtriser ses émotions. Une psychothérapie s'intéressant peu aux éléments comportementaux est tout de même capable d'amener un changement dans le comportement alimentaire, les distorsions de la pensée et permet une meilleure connaissance de soi. Mais lorsque la maladie est enracinée, chacun des trois éléments devra être approfondit. |
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CHANGER VOTRE COMPORTEMENT ALIMENTAIRE
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Vous allez devoir convoquer l'adulte qui est en vous et qui sait ce qui est bon pour vous. Ce savoir est probablement enfoui sous toutes sortes de sentiments, dissimulés par de mauvaises habitudes. La plupart des malades en sont la. Si vous n'êtes pas capable d'entrer dans ces stratégies de travail autonome, vous devrez recourir à des thérapies professionnalisées.
Elaborer un régime correct : Nombre de malades ont perdu la notion d'un régime normal, en nature et en quantité. Certaines ne l'ont jamais su, en particulier celles venant de familles ou les repas ont toujours été chaotiques et déstructurés. Pour d'autres les souvenirs sont si lointains qu'ils sont irréels. Pour toutes les signaux de la faim, du rassasiement, de l'appetit, du contentement, guides naturels de l'organisme, sont inaccessibles. Ces mécanisme reviendront avec le temps mais il faut d'abord mettre en place un schéma d'alimentation normal et ceci à partir de considérations théoriques plutôt qu'en vous fiant à votre instinct qui, pour l'instant, ne fonctionne pas correctement. La simple idée d'élaborer une « bonne » façon de manger sera probablement effrayante, aussi le premier problème de la guérison est le suivant : savoir ce que vous devez faire, agir au mieux de vos intérêts, vous paraîtra erroné. C'est à ce stade que l'adulte qui est en vous, celui qui a les pieds sur terre, devra vous dire : « oui, je sais que ca a l'air bizarre, mais je sais que j'en ai besoin pour guérir et je suis d'accord pour guérir » Lorsque vous vous sentirez particulièrement déprimées ou découragée , vous pourrez aussi vous remémoré les problèmes qui vous ont poussée à cette situation et vous dire : « pour l'instant, je trouve que c'est dur de faire ça pour moi, mais je le ferais par amour pour ceux qui m'entourent, m'aiment, s'inquiète et veulent que j'aille bien" Vous devez instaurer un schéma d'alimentation normal parce que, si vous ne le faites pas, vous n'en guérirez pas et vous ne serez pas en mesure de vous débarrasser de vos obsessions de nourriture et de grosseur. Si difficile que cela paraisse, il n'y a pas d'autre voie. Les personnes ayant des désordres alimentaire sont expertes en calories et en nutrition, utilisez ces connaissances pour concevoir des menus types. Une femmes a besoin d'environ 1500 calories par jour, faites un planning qui garantisse cette valeur divisé en trois repas. Faites une liste de ce que vous aimez. Inutile d'inclure des choses que vous croyez devoir manger mais que vous n'aimez pas. Pour commencer peser vos aliments cela vous rassurera. Si c'est difficile, imaginez que vous vous inquiétez de la façon dont votre soeur ou votre meilleure amie se nourrit et faites des menus comme si c'était pour elle. Montrez ce planning à quelqu'un pour en parler. Le but n'est pas de mettre en place une alimentation parfaitement équilibré, idéale sur le plan nutritionnel, mais de trouver le moyen de revenir à des schémas normaux. Vous aurez davantage le sentiment de réalité de votre programme si vous en faites part à une personne capable de vous soutenir. A ce stade, vous n'avez pas encore établit de changement concret mais ce programme signifie que vous voulez voir les choses changer. Comparez avec votre situation actuelle : Pour l'étape suivante, faites le récit écrit de votre alimentation lors d'une journée ordinaire. Il ne sera pas facile d'être totalement honnête avec vous même, surtout si vous étes toujours pleine de bonnes résolutions pour l'avenir Peut être souhaiterez vous mettre par écrit votre régime alimentaire sur une semaine. L'exercice est difficile également car, au quotidien, vous oubliez forcement quelque chose. Mais la difficulté peut vous donner du courage. Si vous parvenez a vous faire des réflexions du genre : « j'ai fait des choses qui me faisait tellement honte que je n'arrivais même pas à me les avouer a moi même » vous aurez trouvé un élan supplémentaire. Pour mettre en application votre nouveau régime, essayer d'avouer à celle ou celui qui vous soutiens, comment vous vous nourrissez. Quelles que soit la culpabilité ou la honte que cela vous inspire, vous serez obligé de regarder la vérité en face. Les personnes qui s'alimentent mal s'arrangent souvent pour ne pas voir ce qu'elles se font. Le reconnaître devant quelqu'un peut donner lieu à une prise de conscience. Comparez vos pratiques alimentaires au plan d'alimentation normal que vous avez élaboré. Vous êtes choquée ? effrayée par le gouffre qui les sépare. Pour avancer gardez cela en mémoire. Il faut que vous commenciez à dresser un calendrier d'installation de cette nouvelle façon de manger, Il est impossible de tout faire d'un coup, il faut donc procéder par étapes. Commencez par le moment de la journée le plus favorable à vos yeux et déterminez comment vous aller vous y prendre. Cette introduction progressive pourrait par exemple se faire de 15 jours en 15 jours. Jour 1, semaine 1 : Commencer par manger normalement le matin. Jour 1, semaine 3 : Ajouter un déjeuner normal. Jour 1, semaine 5 : Ajouter un dîner normal. Ce calendrier doit venir de vous, faites un planning aussi précis que possible, vous serez constamment tentée de renoncer. Plus vous pourrez vous appuyer sur une armature solide, plus vos chances de réussir grandiront. La mise en oeuvre de ce programme sera pénible, vous serez terrifiée à l'idée de devenir monstrueusement grosse, vous vous sentirez malade, hypertrophiée, 1500 calories par jour ne vous rendront pas monstrueuse, vous conserverez probablement votre poids actuel, si vous etes boulimique à poids normal, vous maigrirez peut être, à condition de ne pas dévorer. Si vous êtes anorexique extrêmement maigre, vous grossirez sûrement un peu. Sollicitez toutes les aides possibles, en particulier à ce stade. Faites part de votre projet à quelqu'un, racontez-lui les hauts et les bas que vous traversez et comment vous réagissez. Félicitez-vous de vos réussites, ne soyez pas découragée par les perturbations et les échecs, ce ne sera pas facile, loin de la mais l'important c'est de le vouloir. Les problèmes des anorexiques: Les conseils pour revenir à une alimentation normale vous paraîtrons difficile a suivre, vu les difficultés que cela représente pour vous. Le problème est de planifier un calendrier visant à vous faire prendre davantage de nourriture que vous ne l'avez fait depuis longtemps. Ce sera difficile, si c'était simple vous seriez guérie depuis longtemps. - Un unique repas journalier suffira à vous mettre mal à l'aise, vous n'avez plus l'habitude de remplir votre estomac et votre système digestif a perdu l'habitude de travailler. Il est probable que vous ressentiez des douleurs dans l'estomac et l'abdomen, peut être des coliques, des spasmes, des crampes. Vous vous sentirez ballonnée. Commencez par des nourritures faciles à digérer, comme le yaourt ou le miel, plutôt que du pain et des pommes. Pensez aussi aux liquides : laitages et jus de fruits. Réfléchissez à la manière dont vous tenteriez d'aider un ami ou une soeur et accordez-vous la même tendresse, la même compassion, en peu de temps votre système digestif se remettra en marche normalement. - Vous serez tenté de rester à un seul repas par jour et de ne manger rien d'autre. Armez-vous de courage et continuez votre programme pour arriver à trois repas par jour. - Vous serez tentée de recourir à des substituts pour réduire le nombre de calories de vos repas. Vous avez pris la responsabilité de votre guérison, laissez l'adulte qui est en vous se charger de l'enfant apeurée. Que cet adulte dise : " Oui je sais que tu as peur mais ça ira mieux après, fais-moi confiance, je veux t'aider!" - Vous serez terrorisée à chaque nouvelle augmentation de nourriture. Il n'y a aucun échappatoire. Accrochez vous à votre plan de retour à une alimentation normale, faites vous aider... Les problèmes des boulimiques: Le principal problème des boulimiques est la suralimentation. Il faut entamer un régime normal pour arrêter de s'empiffrer. Nous savons que cette attitude à des causes à la fois psychologiques et physiologiques. Manquer de nourriture et traverser de longues périodes de sous-alimentation, c'est le déclencheur physiologique. La faim incontrôlable qui en résulte est responsable d'épisode de suralimentation, d'où le fait que tant d'anorexique deviennent boulimiques! Mais il existe aussi des déclencheurs psychologiques. Un événement se produit qui créé en vous des sensations déstabilisantes, par exemple, quelque chose vous met en colère, vous bouleverse ou vous déçoit, vous vous précipitez sur la nourriture pour gérer vos angoisses, vous le regrettez et vous vous faites vomir... Pour arrêter ce cycle infernal, mieux vaut prendre conscience des déclencheurs psychologiques. Notez les moments ou vous agissez ainsi, puis passez au crible tous les évènements psychologiques ou les réactions émotionnelles qui vous ont blessée. La boulimie agit comme un écran de fumée entre vous et vos sensations, mais si vous mettez en place un régime normal, vous prendrez conscience du fonctionnement de votre système de réaction. Traitez le besoin de vous suralimenter comme le signal que quelque chose ne tourne pas rond. Puis alertez la personne que vous avez choisit comme soutien moral pour lui faire-part de vos angoisses. Certains thérapeutes conseillent d'établir une liste de palliatifs à opposer à la montée de ces besoins, en particulier des loisirs actifs. PENSEZ AUTREMENT Vous allez devoir modifier les habitudes de penser qui accompagne votre maladie. Anorexique ou boulimique, vous avez mis au point tout un ensemble de pensées automatiques qui vous obligent à rester dans votre maladie. Vous dépensez beaucoup d'énergie pour entretenir votre maladie! Pour guérir, la réunion de trois conditions est indispensable : - Découvrir vos messages intérieurs: A chaque fois que vous croyez vous nourrir normalement, dites-vous : "tu n'as pas besoin de ça, si tu en mange, tu vas grossir"? - Décider que vous ne voulez pas continuer de répéter un message erroné: " j'ai besoin de manger mais si je mange régulièrement et si je fais attention, je ne grossirais pas" - Remplacer les anciens messages par des nouveaux : " j'ai besoin de manger normalement pour ne pas grossir" Identifier les messages : Nous passons notre temps à nous tenir des discours de toutes sortes. Identifiez ceux que vous tenez sur la nourriture, le poids, la silhouette, énumérez vos messages sur ces sujets. Vous serez sûrement surprise de la dureté avec laquelle vous vous parlez et vous comprendrez quelle énergie vous dépensez pour entretenir ce système. Réfléchir aux messages : A vous maintenant de décider si vous voulez persister à répéter ces messages, ils vous révèlent un système de valeur bâti sur quelques idées générales : - La nourriture est mauvaise et dangereuse - Il est interdit de manger - Manger est répugnant - Manger fait grossir - Je suis grosse et horrible - Quand on est gros on est moche et méprisable Le simple fait d'écrire ces certitudes vous aidera à percevoir les limites de ce système de valeurs et posez-vous d'autres questions : - Ces idées sont-elles vraies en toutes circonstances? - Quand et vis à vis de qui peuvent-elles être fausses? - Seraient elles vraies pour : Un bébé, votre mère, votre meilleure amie, votre enfant?? - En quelles circonstances et pour qui peuvent elle être vraies? - D'autres personnes ont elles les même certitudes? Demandez à ceux qui vous soutiennent s'ils ont les même certitudes - Pensez a la personne que vous aimez le plus, quelles sont les choses et les valeurs que vous aimez en elle? L'aimez-vous parce qu'elle est mince? Auriez vous un système de valeur pour vous-même et un autre pour ceux que vous aimez? Ce système de valeur s'est construit lentement et sûrement, il ne disparaîtra pas parce que vous avez commencé à en prendre conscience et a vouloir le changer. Cette alimentation désorganisée à un but. Il vous faudra du temps pour vous convaincre que vous pouvez vivre sans elle. Les certitudes sur soit même sont celles qui résistent le plus longtemps au changement. Donnez-vous du temps... Remplacez les vieux messages A ce stade, il faut apprendre à remplacer les anciens messages par des nouveaux plus créatifs qui ne nous porterons pas préjudices concoctez un remplacement pour chaque ancien message que vous venez d'énumérer - "Manger est répugnant" deviendra " manger est nécessaire" - "Les repas normaux me font grossir" deviendra " les repas normaux m'aident à ne pas dévorer" - " je suis grosse et affreuse" deviendra " Je suis bien comme je suis" Au début cela semblera difficile d'autant que vous ne croyez pas a ces nouveaux messages. C'est la qu'échouent nombre de personnes qui s'appuient sur une thérapie générale. Les anciens messages ont l'air vrai, et il est si simple de continuer de les ressasser. Les nouveaux paraissent idiots et indignes de confiance. Il faudra du temps pour modifier vos automatismes sur la nourriture, le poids, la silhouette, la taille UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DE SOI SI vous êtes anorexique ou boulimique, votre entourage aura beau vous dire que c'est insensé de vous laisser mourir de faim ou de vous gaver, pour vous c'est logique et raisonnable puisque vous êtes terrorisée par l'embonpoint. Pourtant si vous lisez ces lignes c'est que vous soupçonner que votre raisonnement cloche! Pour vous ,mal vous nourrir à été le meilleur moyen de vous débrouiller dans la vie, vous aviez besoin d'agir de la sorte, le fait que vous ressentiez le besoin d'en finir laisse penser que ce n'est plus nécessaire Il faut prendre conscience de ce que vous avez du affronter et de la nouvelle manière de prendre soin de vous, pour rompre définitivement avec ce cercle vicieux Il faut que vous compreniez pourquoi le désordre de votre alimentation correspondait à un geste positif. Lorsque vous aurez accepté cela, vous pourrez vous accorder un peu plus de compassion. FAites les exercices suivant quand vous vous sentirez prête, a vous de décider jusqu'ou vous voulez utiliser ces diverses stratégies et laquelle semblent la meilleure Les événements importants de votre vie Vous vous souvenez sûrement de la liste d'évènements susceptibles d'avoir déclenché vos TCA, l'exercice suivant vous aidera à imager ce que vous pouvez découvrir. Souvenez-vous du jour ou votre mauvaise alimentation a vraiment commencer à être un problème. Beaucoup de gens parviennent à remonter ces difficultés très loin, mais le moment dont on se souvient avec plus ou moins de précision est celui ou la maladie a empiré. Pour une anorexique, ce moment sera sûrement la première perte importante de poids; pour une boulimique ce sera le commencement d'un cycle suralimentation-vomissement Lorsque vous avez bien repéré ce moment qui peut s'étaler sur plusieurs mois, réfléchissez à ce qui se passait dans votre vie a cette époque ou un peu avant. - Famille - Relations - Amis et Rencontres - Ecole, collège, lycée... - Travail Vous allez probablement vous souvenir de quelques événements, qui vous ont secouée sur le plan affectif (en bien ou mal) et qui ont apporté des changements significatifs : - Ai je commencé à mal m'alimenter à la suite de ces évènements? - Quels sentiments cet événement a t'il provoqué en moi ? y avait t'il des sentiments contradictoires comme bonheur-angoisse, colere-peur...? aurais je pu partager ces sentiments avec quelqu'un a ce moment la? - Ai je essayer de me débrouiller sans aide devant un évènement ou une situation? Est-ce qu'un enfant ou une jeune fille aurait pu se débrouiller seule dans le même contexte ? Tout en élaborant vos réponses et en explorant cette situation ou ces circonstances, pensez à sollicitez vos soutiens. Ces personnes peuvent vous aider à découvrir d'autres détails, comme un événement majeur dans votre famille, comment les autres membres en ont été affectés et comment cela vous a touchée. Pensez aux membres de votre famille ou a d'autres : tantes, oncles, cousins, professeurs, amis de la famille... Ce sont, potentiellement des ressources. Vous serez sûrement stupéfaites de ce que d'autres personnes pourront vous dire et de la façon dont elles ont vu les choses qui vous ont causé tant de difficultés. Parlez de ces évènements avec vos amis, vos soutiens, vous n'avez probablement jamais exprimé à personne vos sentiments d'alors et ils sont restés verrouillés en vous. Laissez vous aller aux pleurs, à la colère, à la tristesse, à la déception. Partagez ces sentiments avec quelqu'un d'autre même si vous êtes tentée de vous débrouiller seule, cela vous l'avez déjà trop fait ! Sollicité cette fois, l'écoute et la compréhension dont vous avez manqué. Attendez vous a ce que vos sentiments soient opposés, contradictoires... Ce sont souvent ces contradictions qui rendent difficile ce que nous ressentons au premier abord, en particulier si certains de ces sentiments vous inspirent la honte. Les sentiments, une fois exprimé apparaîtront moins honteux Travaillez sur vous-même pour voir plus clair dans les sentiments suscités par un événement. Servez-vous de tout ce qui pourrait vous en rapprocher : photos, journaux intimes, souvenirs d'autres personnes... Dessinez, peignez, mettez en scène, dansez, écrivez... Accorder à cet événement beaucoup d'importance car à cause de lui vous avez détruit votre mode d'alimentation pour vous en sortir. N'attendez de ce travail rien de réjouissant, considérez que c'est un indispensable travail sur vos émotions, il s'agit d'apprendre à vous autoriser l'accès a vos sentiments. Mettez-y la même énergie et la persévérance dont vous avez fait preuve durant votre mauvaise alimentation. Vous apprendrez beaucoup sur vous-même par ce simple exercice! Votre vie : Racontez dans cet exercice l'histoire de votre vie. Si vous n'etes pas parvenue à identifier l'événement ou la circonstance qui a déclencher vos roubles, vous allez comprendre quelle accumulation de stress vous avez du affronter. Vous découvrirez votre histoire émotionnelle : comment les choses vous ont touché, comment vous les avait ressenties... Cet exercice la non plus ne vous apportera pas de plaisir car il fera remonter toutes sorte de sentiments et de souvenirs pénibles Faites le lorsque vous serez prête. Ce travail peut durer de mois. N'oubliez pas qu'une oreille compatissante est indispensable pour ne pas subir de nouveau le traumatisme seule. Il s'agit d'établir votre autobiographie en vous appuyant sur vos souvenirs. Tous les moyens sont envisageables, vous devait choisir ou inventer celui que vous maîtriser le mieux. Voici quelques outils : - Le journal : Rédigez une autobiographie chronologique par chapitre ; relatez les événements survenus dans chaque tranche d'age. L'objectif est de déceler les sentiments correspondant aux événements de façon à pourvoir en discuter par la suite. Ne parlez pas de la naissance de votre petit frère ou de votre déménagement mais de ce que vous avez ressenti dans ces moments, ce que vous avez du cacher, y compris à vous-même. : surtout ne répétez pas cette erreur. Ce travail est adapté aux personnes ayant le goût d'écrire. - La ligne de vie Vous pouvez aussi tracer un axe ou vous porterez des notes, vous l'illustrerez de mots, de couleurs, qui symboliseront les sentiments. Ce travail nécessitera du temps avec votre soutien pour lui expliquer le sens de vos notes et lui décrire plus en détail ce que vous ressentiez. - Dessiner et peindre : Si vous aimez les couleurs et les formes ( même si vous ne maîtrisez pas les techniques de la peinture ou du dessin) ce peut être un bon moyen de représenter à la fois les événements et les sentiments. Vous passerez encore ici beaucoup de temps avec votre aide pour partager, explorer et traduire en mots vos peintures. Vous devez faire l'expérience du partage de vos sentiments avec quelqu’un d'autre, découvrir que vous n'êtes pas obligé de tout gérer seule - La musique et la danse : Si ces moyens d'expressions vous intéressent et si vous les pratiquez, ils peuvent être la voie du partage de votre histoire. Considérez la musique et la danse comme un pont vers vos sentiments, cette expression vous dévoilera davantage. De quelque manière que vous vous y preniez, l'objectif est d'une part est d'en venir à une plus grande conscience de vos émotions, et d'autres part de partager et développer cette conscience avec la personne qui vous soutiens. La raison qui a rendu cette mauvaise structuration de l'alimentation va devenir plus claire. Votre famille : Dans votre réflexion sur votre histoire affective, vous serez inévitablement amené à vous pencher sur votre famille et la façon dont elle a fonctionné. Voici quelques suggestions : - La première chose est de discuter avec votre famille de votre travail autobiographique, n'espérez pas réussir à tout partager avec chacun. Au contraire sélectionnez les morceaux qui vous semblent les plus faciles a partager pour commencer et déterminez quelles personnes seront capables d'entendre ce que vous avez à dire. si vous venez d'une famille ou l'on a pas ce genre d'habitudes, cela va vous semble étrange et dangereux mais peut être serez vous agréablement surprise par les réponses - Repensez la dynamique de la famille, la répartition des rôles, des types de sentiments et de leur expression. Pouvez vous mettre sur pied un schéma pour votre famille? Essayez d'expliquer les rôles que jouaient les divers membres de celle ci : la victime, la délinquante, le malade, le désarmé, le régant... N'oubliez pas que chaque personne joue souvent plusieurs roles. Votre relation a la nourriture Il faudra également explorer pourquoi la nourriture est devenue tellement importante et significative sur le plan émotionnel. Reportez-vous encore a votre histoire. Pensez à la manière dont on se nourrissait dans votre famille et posez-vous les questions suivantes : - Combien d'argent, de temps et d'énergie étaient consacrés à la nourriture et a sa préparation. Y avait il des difficultés, des tensions à ce sujet ? - Qui se chargeait de l'essentiel des repas? Quels étaient les sentiments de cette personne a ce sujet ? -A quoi ressemblais les repas ? Etait ce des moments de plaisir, de détente, de dégoût, de joie, de tension, de dispute, d'agression ? - Comment les membres de la famille étaient ils pendant les repas ? Chacun jouait il son rôle habituel ? - La nourriture était elle utilisée comme une menace, une arme, une sanction ? servait elle à réconforter, corrompre ou récompenser ? - Pouvait on manger à sa guise entre les repas? Quelles étaient les règles ? étaient elles raisonnable dans ces circonstances familiales? servaient elles d'autres buts affectifs ? Efforcez-vous de partager ces réponses avec votre soutien. nous sommes convaincus que la manière dont votre famille agissait dans ce domaine est une explication envisageable Réfléchissez à la façon dont ce mode alimentaire familial vous affecte maintenant, vous serez surprise de découvrir que vous répétez des schémas et des attitudes appris à cette époque! Votre relation a votre corps Notre existence n'est pas désincarnée; aucun moi ne peut être détaché du corps. Il est très intéressant de réfléchir à la façon dont vous en êtes venu à votre sens actuel du déplaisir et de la non-acceptation de votre corps. OU avez vous appris cela? - A votre avis, quels ont été les rapports de votre mère et de votre famille a votre corps lorsque vous aviez : - De 0 à 5 ans - De 5 à 10 ans - De 11 à 15 ans - Que pensez vous avoir appris sur vous et votre corps ? - Comment avez vous découvert la puberté et les règles ? - Quels ont été vos sentiments a cet égard? - quand pensez vous avoir été consciente pour la première fois de votre corps et de votre aspect extérieur ? - De quels sentiments ce souvenir est il entouré ? - Comment avez vous ressenti votre aspect extérieur par rapport à vos camarades du même age ? - A votre avis, avec quelle force la pression culturelle vous a t'elle poussé à être mince ? Quand en avait vous pris conscience ? Mal s'alimenter signifie détester son corps et l'agresser. Y renoncer c'est cesser ces comportements, accepter son corps et en prendre soin. Si vous trouvez d'où provenait cette haine, vous serez libre de choisir si vous souhaitez continuer ainsi. sources : Anorexie et boulimie, julia Buckroyd, collection "j'ai lu", bien étre, comprendre prévenir, guérir, les guides essentiels |
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