CONSEQUENCES DES ABUS SEXUELS
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l'AUTOMUTILATION
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Les personnes qui s'automutilent ont souvent plusieurs croyance : une première croyance est que l'automutilation est acceptable, nécessaire et même avantageuse. Cette croyance régularise le comportement. Deuxièmement, les personnes qui s'automutilent croient que leurs corps et eux-mêmes sont repoussants et donc méritent d'être punis. Une troisième croyance est celle qui veut qu'une action soit entreprise afin de réduire la tension affective. Quatrièmement, elles sont convaincus qu'une action intempestive est nécessaire afin de communiquer aux autres leurs affects. Ces quatre croyances forment la trame cognitive de l'automutilation et perpétuent le comportement. L'automutilation peut avoir plusieurs causes, il est bien évident qu'il est impossible de toute les énumérer et que chaque individu agit pour des raisons qui lui sont propres - confirmer leur existence à travers la douleur de leur corps, une recherche de sensation, de se sentir vivant - exteriorisé et soulager un stress ou une angoisse intense, le soulagement d'une tension émotive incontrôlable - attirer l'attention afin de pouvoir établir un contact - peur de la perte ou la menace de perte d'une personne significative - incapacité a verbaliser une tension intense ou un sentiment d'insécurité - Le besoin de se punir, de punir le mauvais moi - tentatives de communiquer aux autres leur détresse, de provoquer chez les autres une réponse - l'automutilation reflète de façon typique une identification inconsciente à l'agresseur. Cette identification à l'agresseur, qui s'avère un mécanisme de défense permet au patient de devenir celui dont il avait jadis peur et du coup le supprime, ce qui rassure le patient - l'automutilation sert à anesthésier la souffrance psychologique - le sentiment de culpabilité suite au agressions sexuelles, symbole de complicité ou de culpabilité dans l'offense (fausse culpabilité) démontrant une grande colère dirigée vers elle-même vu son incapacité ou impuissance à n'avoir pu résister à une grave offense - Il se peut que les souffrances dont ont été victimes ces personnes aient été physiquement douloureuses et à un âge qui soit trop jeune pour exprimer la chose avec des mots, ce qui dans une certaine mesure expliquerait le choix quant à leur démonstration - Il se peut que ces victimes n'aient eu personne avec qui parler ou se sont vues accusées de mensonges quand elles l'ont fait. Ce qui aussi les a rendues agressives, envers elle-même et les autres, d'avoir fait confiance, ayant ainsi pour effet de leur imposer un silence insupportable sans soulager la souffrance. Cette souffrance, le besoin de justice et de secours sera alors apparent dans leurs cicatrices - effort inconscient dans le but de rétablir un contrôle sur son environnement en évoquant chez les autres un sentiment de culpabilité, rétablissement du contrôle sur l'autre, de retrouver en somme un sentiment de toute-puissance dont dépend son autonomie. Il est fréquent que la personne qui se mutile, ne ressente pas de douleurs lors de l'acte d'automutilation, la douleur apparait un peu plus tard. Cela peut s'expliquer de la maniére suivante. Pourquoi l'acte d'automutilation deviens parfois un mode de vie ? Pourquoi est-ce que l'on peut en venir à aimer cela alors que ça fait mal ? Une hypothèse concerne un possible mécanisme d'autodépendance impliquant le système opioïde endogène. Les opioïdes endogènes (dont les endorphines) sont des neurotransmetteurs largement répartis dans le système nerveux central et plus particulièrement dans les circuits de la douleur . L'automutilation augmenterait le niveau d'opioïdes endogènes ce qui provoquerait un état de bien-être. Une répétition de ce comportement serait nécessaire afin de maintenir cet état agréable .Ces anomalies biologiques pourraient être des séquelles d'abus ou de négligence durant l'enfance, ou seraient dues à des vulnérabilités innées. explications plus simple : Ca fait mal, oui mais... lorsque le cerveau enregistre une douleur, pas forcément violente, mais une douleur agressive, il libère des neurotransmetteurs (enképhalines) qui agissent sur les centres nerveux et limite la sensation de douleur. Cette substance libérée est comparable à la morphine... Donc à une drogue, un calmant, un analgésique très fort qui entraîne notamment une perception "cotonneuse" de la réalité le temps nécessaire à l'élimination de ces neurotransmetteurs... Temps qui dépend des gens, de la douleur, de la nature de la douleur... Pourquoi le cerveau libère-t-il ces substances? Tout simplement pour ne pas être submergé par la douleur et ne pas perdre conscience. Théoriquement c'est dans le but de permettre au corps de réagir c'est à dire de mettre fin à la douleur. Et les neurotransmetteurs sont libérés tant que l'on n'arrête pas... c'est pourquoi on a de moins en moins conscience de la douleur... Certes, on a toujours mal, mais on est comme anesthésié... Par contre je peux vous garantir que ça fait très mal le lendemain... si la libération des neurotransmetteurs sus-cités n'entraîne pas de dépendance physique (et pour cause...), elle peut entraîner une dépendance psychique. Et même minime elle suffit à ne plus avoir peur d'avoir mal... source : http://mwankh.free.fr/automutilation.php3 Pour les proches : Je suis un proche d'une personne qui s'AM. Que faire?" *La personne qui s'AM a avant tout besoin de parler d'elle-mm. Dans un premier temps, elle ne veut pas que les proches savent ce qui la fait souffrir. D'ailleurs, elle ne montre généralement pas qu'elle va mal. Poser des questions, lui écrire, lui parler, la forcer à s'ouvrir peuvent lui permettre de se libérer d'un poids trop lourd. *Ne pas la juger. La personne ki s'AM se sentira blessée,et perdra toute confiance en la personne en face d'elle. Ne pas non plus avertir d'autres personnes sans mettre au courant l'intéressée, si elle ne met pas elle-mm les autres au courant, elle a sûrement ses raisons. *Ne pas la forcer à arrêter. Si la personne va tjrs aussi mal, la forcer à se contenir pourrait la conduire à faire bien pire (je ne vous fais pas de dessin!). Ne pas non plus lui faire de chantage, ni la blesser mentalement. *Rester présent dans les moments où elle en a besoin. Ne pas lui montrer de pitié. Ne pas la plaindre. Et parler de vous avec elle. Il ne faut pas qu'elle se sente au coeur de toutes les conversations, faites-lui voir d'autres horizons, comme votre propre vie. *On ne peut pas guérir une personne qui s'AM, on peut tout simplement l'aider à aller mieux. Ne vous donnez pas trop de mal, l'AM est une MALADIE mentale qui se répercute sur le physique, vous n'êtes pas médecin, alors parler, écouter et faire de son mieux pr comprendre est déjà énorme. DOCTISSIMO-site psycho pour ados, dit: Scarifications, coupures, et autres brûlures… parfois, ados et jeunes adultes se mutilent de manière intentionnelle. Et ces comportements seraient en hausse depuis quelques années. Pourquoi ce besoin de se faire mal ? Comment en sortir ? Doctissimo revient sur cette douleur à fleur de peau. L’automutilation est un problème sous-estimé. Pourtant, il toucherait un nombre croissant d’adolescent et de jeunes adultes, essentiellement des femmes. Plus d’un jeune sur dix serait concerné. Pourquoi se faire mal ? L’automutilation consiste, comme son nom l’indique, à s’infliger des blessures de manière intentionnelle. Cela passe par de petites coupures avec un rasoir ou un cutter, des brûlures, des morsures… L’ado s’impose généralement cette souffrance à l’abri des regards de son entourage, en se cachant dans sa chambre ou la salle de bain. Ces blessures pratiquées de manière répétée n’ont pas pour objet d’attirer l’attention, mais semble-t-il de permettre de contrôler ses émotions, ses angoisses, ses colères… à moins qu’il ne s’agisse d’un moyen de se réapproprier son corps. Il faut souligner une sorte de "mode" de l’automutilation - certaines stars, tel que Marilyn Manson, n’hésitant pas à se scarifier sur scène - qui n’est peut être pas sans rapport avec l’augmentation du nombre de cas. Anorexie, boulimie et automutilation Il semble y avoir des liens forts entre l’automutilation et les troubles du comportement alimentaires. Ainsi, ce besoin de se faire mal est souvent observé dans les problèmes d’anorexie. On le retrouve également dans les cas de boulimie. Cela semble logique, car troubles du comportement alimentaire et automutilation ont des causes similaires : expression d’un mal-être, volonté de maîtriser les changements de son corps… A noter, l’automutilation est également liée à l’abus d’alcool et de drogues. Mais bien sûr, il n’existe pas de règles en la matière. Le dialogue essentiel Généralement, l’automutilation s’atténue avec l’âge, et disparaît après quelques années. Mais dans quelques cas, elle peut constituer le signe annonciateur de troubles plus graves. Les parents qui découvrent ce problème ne doivent pas hésiter à orienter leur enfant vers un psychologue ou un psychiatre. L’aide d’un spécialiste aidera le jeune adulte à comprendre les raisons de son comportement. Car l’automutilation traduit un malaise profond. Et un psy peut aider à se réconcilier avec son corps, et limiter les dégâts. Mais il faut aussi que la famille repense sa relation avec celui qui s’automutile. Car ce comportement dénote d’un manque d’écoute. Il est donc essentiel de réinstaurer le dialogue et d’essayer de comprendre ses appels à l’aide qui ne disent pas leur nom.. Alain Sousa |
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témoignage de lariza Bonjour je voudrai donner mon témoignage sur l'automutilation. Ce soir-là, tout aller vraiment très mal pour moi, malgré que je sois suivie dans un hopital de jour et que je n'allais plus au collège, mes souvenirs des humiliations dont j'avais droit au collège revenaient, les images de l'abus sexuelles que j'avais subi me hantaient (et me hantent toujours d'ailleurs)et c'est à ce moment-là que le cercle vicieux de L'AM a commençé ce jour-là. Ma souffrance s'était exprimé de cette facon-là, le soulagement que j'avais ressenti m'a fait recommençé la semaine suivante, puis deux jours après, enfin c'était de plus en plus régulier. A ce jour, je n'ai toujours pas réussi à arrêter, c'est comme une drogue. En m'automutilant, mes peurs, mes angoisses, et ma colère sortent de moi, ...pour un moment... et puis je recommençe... L'automutilation me permet d'apaiser ma souffrance. Je le fais aussi, pour me punir de m'être laisser faire, de ne pas avoir crier, de lui avoir obeit, mais bon, à 7 ans faut dire... je vous donne mon autorisation pour publier sur internet mon témoignage. Lariza. MON EXPERIENCE : Mai 2003 J'ai cessé de m'automutiler depuis le mois de fevrier 2003 mais je dois avouer que c'est trés difficile, et il m'arrive trés souvent d'avoir du mal a résister a la tentation, le fait de ne pas pouvoir me "soulager" en me mutilant ( la plupart du temps avec une lame de rasoir) me rend folle, et j'ai du mal a faire ressortir ma colère autrement, ca me demande d'immenses efforts et je sais que je ne peux compter que sur moi meme pour y arriver. Il faut donc que je résiste sans jamais craquer, à cette envie irrésistible de me faire du mal a la moindre contrariété et c'est loin d'etre évident. Des que quelque chose n'allait pas je me précipitais à la salle de bain et je prenais la lame de rasoir pour m'ouvrir les bras, les jambes, meme pour de petites choses sans grandes importances. J'avais rarement mal sur le moment, c'est aprés que je dégustais!! Et tant que les entailles me faisaient souffrir, je n'avais plus ce besoin de me mutiler mais dés que la douleur s'estompait, il fallait que je recommence, j'en suis parfois arrivé au point de ne plus laisser le temps à mes plais de cicatriser et puis ca devenait automatique, au fil de temps, je me suis mise a le faire par habitude, sans avoir besoin d'étre en colere, j'avais juste besoin et envie de le faire, comme ca, sans aucunes raisons. La derniére fois date de février 2003, lorsque j'ai appris que mon cousin avait abusé de ma petite soeur aussi, et lorsqu'il m'a dit que c'était faux, que j'étais folle, que ce n'était pas grave, que ce n'était que des jeux de gosses, j'ai craqué et je ne me suis pas loupé... Aujourd'hui, meme si j'ai encore souvent cette envie de me soulager en me mutilant, je pense avoir pris conscience que j'ai assez souffert et que ce n'est plus a moi de souffrir parce que je ne le mérite pas, parce que je n'ai rien fait de mal et que je ne suis pas la responsable ou la coupable mais la victime, mais il est vrai que c'est dur de penser de cette maniére quand la lame est si tentente et que tout parait si difficile et compliqué. Je sais maintenant que ce n'est plus la solution a mes problemes, je sais que ca n'avance a rien et que ca ne change rien, alors a quoi bon... Quand la crise est la, je me repete qu'il ne faut pas que je me mutile et je parle avec les gens que je connais pour essayer de me changer les idées ou alors je leur dit que je ne vais pas bien, la plupart du temps cela suffit a m'éviter de recommencer mais c'est trés dur et je finit souvent en larmes, il m'arrive parfois de prendre une lame et de commencer a me faire de toutes petites entailles mais la plupart du temps ca ne vas pas plus loin car je culpabilise, je n'ai pas envie de recommencer et je n'ai pas envie d'anéantir plusieurs mois d'efforts. Une fois que ma crise est passée, je suis fiere d'avoir réussit a lutter contre moi même et contre l'envie de me détruire et de me faire du mal meme si je sais qu'a la prochaine contrariété, il faudra que je me batte encore et tout ca me parait sans fin. Je pense que la plupart des gens qui ne pratiquent pas l'automutilation ne peuvent pas comprendre, certains m'ont dit qu'il me trouvait courageuse d'oser me faire du mal, je ne pense pas que ce soit une marque de courage, loin de la, juste un signal de detresse, un signe exterieur qui me permet de dire que j'ai si mal à l'interieur. D'autres pensent peut etre que je suis folle ou déséquilibré mais je sais que ce n'est pas le cas, je sais que je ne le suis pas, les fous ce sont ceux qui font qu'aujoud'hui je dois me battre pour vivre, les fou ce sont ceux qui violent, qui tuent... les fous se sont les autres, pas moi... J'espere simplement que je réussirais a tenir... Novembre 2003 : Bon ben c'est raté... Pas moyen de tenir et je ne peux m'empecher de me mutiler, je ne sais pas si un jour j'arriverais a gérer les choses autrement, je suppose que oui... Je crois pouvoir dire que le fait de me mutiler ne me pose pas de problémes, c'est assez étrange a dire mais je sais que ce n'est pas un comportement normal mais en meme temps je me dit pourquoi pas?... La seule chose qui me dérange c'est le fait que mon ami sache et qu'il subisse ca aussi d'une certaine maniére... Bref à suivre... 2004 : pas de gros problémes de ce coté la, juste du mal à gérer quelques moments difficiles (décés, problémes familliaux...), j'ai eu recours à la mutilations quelques fois (environ 4), et je n'ai pas eu a lutter contre l'automutilation, je pense que je suis pas trop mal dans ma tête janvier 2005 : Suite à des problémes personnels, j'ai malheureusement replongé depuis quelques semaines dans l'automutilation, je ne sais pas encore comment faire cesser tout ca mais je ne perds pas espoir!!! |
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Si vous le souhaitez vous pouvez m'envoyer votre témoignage sur l'automutilation ou raconter votre expérience pour que je le publie sur cette page. MERCI
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