INFORMATIONS, ACTUALITES
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Découvrez sur cette page les informations quotidiennes concernant le viol du 17 Aout au 25 octobre 2004
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Lundi 25 octobre 2004 La troublante agression de Besançon Dans l'attente d'une comparaison avec l'ADN du violeur recherché à Besançon l'agresseur de Planoise reste en prison. BESANÇON. _ Interpellé vendredi dernier en début de soirée, l'agresseur d'une passante dans le quartier de Planoise à Besançon, n'a finalement pas été jugé hier en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel de Besançon a renvoyé l'affaire au 1er décembre. Des éléments permettant de mieux connaître ce jeune homme âgé de 19 ans, né à Mayotte, territoire français de l'océan indien, ont pourtant été exposés au cours de l'audience. Eléments permettant de mieux cerner la personnalité de ce prévenu présentant, on le sait, des similitudes mais aussi des différences physiques avec l'auteur de l'épouvantable viol subi dans la nuit du 4 au 5 octobre dernier, à Besançon, par une jeune femme de 23 ans traumatisée par la violence et l'acharnement de son bourreau et restée paralysée des deux jambes. Agression sexuelle à Mayotte C'est parce que le tribunal correctionnel ne disposait pas du casier judiciaire du prévenu que la procureur, Thérèse Brunisso, a requis le renvoi de l'affaire. Cette dernière et le président Plantier ont fait état d'une ordonnance du juge d'application des peines du tribunal de Mayotte montrant que le prévenu a un passé judiciaire. Ainsi, il a été condamné en août 2003, dans son île natale, à une peine de 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve pour agression sexuelle. Ces 18 mois de sursis ont été révoqués à la suite d'un vol en réunion commis par le prévenu. Après avoir purgé une peine ferme 14 mois, il a bénéficié d'une libération conditionnelle en août dernier et a été autorisé par le juge d'application des peines de Mayotte à se rendre chez sa soeur en France pour y suivre une formation. « Je suis inscrit à la mission locale qui m'a envoyé à l'AFPA », a expliqué au tribunal le prévenu qui habite dans l'appartement de sa soeur dans le quartier de Planoise et devait commen cer une formation en novembre. Avocate commise d'office, Me Catherine Bresson s'est étonné « de l'abus, dans le cas présent, de la procédure de comparution immédiate pour solliciter le maintien en détention puisque le procureur savait que le dossier n'était pas complet et que manquait le casier ». Il n'y a là aucune manoeuvre pour le président Plantier, « car on pouvait espérer que le casier soit là ». Quant au procureur Brunisso, elle a requis le maintien en détention « pour éviter la réitération de l'infraction, garantir l'ordre public gravement troublé dans un quartier habité et parce que si le prévenu était relâché, sa présentation à l'audience de fond serait illusoire ». L'air paumé L'avocate, Me Bresson, qui était prête à plaider une relaxe, a précisé que le prévenu niait les faits de violence volontaire commis sur la passante de Planoise. Demandant son placement sous contrôle judiciaire, elle a trouvé curieux de voir passer l'ITT de la victime de 3 à 10 jours. En ordonnant le maintien en détention, le tribunal a aussi ordonné une expertise médicale de la victime. Den nombreux policiers ainsi que le juge Estève, chargé de l'instruction du viol, ont suivi hier cette audience. A la barre, le prévenu a semblé ne pas bien comprendre toutes les questions posées. Non qu'il comprenne mal le français, mais il avait parfois l'air ailleurs voire paumé. Il sait en tout cas que le service d'investigations et de recherche du commissariat de police de Besançon attend le résultat de son prélèvement de salive à des fins de comparaison entre son ADN et celui du violeur. C'est le laboratoire de la police scientifique et technique d'Ecully, près de Lyon, qui doit apporter ce résultat. L'obtention d'un résultat peut prendre plusieurs jours mais comme souligne le magistrat instructeur, « on peut insister pour que les choses aillent plus vite ». En attendant, la prudence s'impose. Lundi 25 octobre 2004 Triple viol de Créteil: un suspect en examen Interpellé vendredi midi chez lui à Choisy-le-Roi (94) par la police judiciaire du Val-de-Marne, un suspect dans l’affaire du triple viol de Créteil a été mis en examen et placé en détention provisoire hier. Agé de 28 ans, né à Créteil, il avait déjà été condamné à de la prison pour port d’arme et vol avec violence. A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé des affaires appartenant aux victimes. Mardi soir, vers minuit, il aurait violé trois étudiantes, près du lac de Créteil, en les terrorisant et en les menaçant avec son arme. Les cartes d’identité de deux autres jeunes femmes, également violées près du lac de Créteil, en juillet 2001, ont été retrouvées chez le suspect. Lundi 25 octobre 2004 Tout a commencé par un SMS envoyé par erreur. Aurélie, 16 ans, enlevée samedi à Jard-sur-Mer (Vendée), a été violée puis tuée le même jour par son ravisseur de 43 ans, qui s’est ensuite suicidé. Bruno Noyé, un RMiste vivant seul à Dieppe (Seine-Maritime), avait commencé son périple criminel la veille, en violant une apprentie boulangère de 19 ans qu’il venait de rencontrer. En 2003, Bruno Noyé avait rencontré Aurélie après avoir reçu un SMS envoyé par erreur par l’adolescente. L’homme avait répondu au message et une relation téléphonique avait débuté, suivie fin décembre 2003 d’une relation directe. Selon le procureur de la République des Sables-d’Olonne, Aurélie « avait mis fin à leur relation [amoureuse] en août et il ne l’a pas accepté ». Au domicile du meurtrier, déjà entendu pour agressions sexuelles mais jamais mis en examen, les policiers ont découvert une lettre manuscrite annonçant sa volonté de tuer la jeune fille et de se suicider. Samedi matin, l’homme est entré armé d’un couteau au domicile d’Aurélie, puis a ligoté et endormi sa mère à l’éther. A son réveil, celle-ci découvre l’homme en train de violer sa fille et essaye de le raisonner. Aurélie parvient à s’enfuir, mais elle est rattrapée par son ravisseur qui l’entraîne sur un parking isolé à 30 km. La mère donne l’alerte et le plan Epervier est déclenché. Lorsqu’une voiture de gendarmerie s’approche de son véhicule, Bruno Noyé tire sur Aurélie avec un fusil à canon scié avant de retourner l’arme contre lui. Un soutien psychologique a été prévu pour la famille. R. Gaitet dimanche 24 octobre 2004, 12h16 Le meurtrier d'Aurélie avait violé une autre jeune fille à Dieppe LES SABLES D'OLONNE (AFP) - L'homme de 43 ans qui a enlevé et tué samedi une adolescente de 16 ans en Vendée avant de se suicider, avait violé la veille une jeune fille de 19 ans à Dieppe (Seine-Maritime), a annoncé dimanche le procureur de la République des Sables d'Olonne Jean-Luc Beck. Au domicile de l'homme, identifié par sa victime qui avait déposé plainte à la suite du viol, la police a découvert une lettre faisant état "d'intentions homicides certaines" à l'encontre d'une jeune fille prénommée Aurélie, a précisé le procureur lors d'un point de presse à la gendarmerie des Sables d'Olonne. Dans cette lettre, qu'il devait envoyer en septembre, ce qu'il n'a pas fait, "il reprochait à la jeune fille de se jouer de lui", a précisé le procureur. Il avait eu une relation amoureuse avec elle pendant près d'un an, à la suite d'un SMS envoyé par erreur par l'adolescente. Celle-ci avait mis un terme à leur relation fin août. L'homme qui a enlevé Aurélie samedi matin, après s'être introduit armé d'un couteau au domicile de la jeune fille à Jard-sur-mer (Vendée) vers 08H00, l'aurait violée chez elle, a affirmé la mère d'Aurélie, qu'il avait bâillonnée, ligotée, et endormie brièvement à l'aide d'éther, a précisé M. Beck. Il a ensuite emmené la jeune fille, et l'a tuée en fin d'après-midi à la pointe de l'Aiguillon, station balnéaire située à une petite trentaine de kilomètres au sud de Jard-sur-mer. Il a tiré sur la jeune fille devant deux motards qui quadrillaient le secteur dans le cadre du plan Epervier mis en place après l'enlèvement, a précisé le procureur. Les motards ont découvert la voiture du ravisseur et se sont approchés. Ils ont d'abord aperçu l'homme, qu'ils savaient armé, puis plus tardivement, l'adolescente, allongée sur le siège passager. L'homme a menacé de tuer la jeune fille s'ils s'approchaient davantage, affirmant qu'il était "au bout du rouleau, qu'il n'avait rien à perdre et que ça finirait mal", a ajouté le procureur. Voyant une autre voiture de gendarmerie approcher, il a alors tiré sur Aurélie avec son fusil à canon scié, puis a retourné l'arme contre lui, sans laisser aux motards le temps de réagir. vendredi 22 octobre 2004, 20h17 Prison à perpétuité pour le meurtrier de Karine Schaaff Par Gilbert Reilhac Stéphane Krauth, 26 ans, a été condamné vendredi à Metz à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de Karine Schaaff, une lycéenne de 17 ans, le 22 juillet 2001 à Bitche. Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel. La cour d'assises de la Moselle a également condamné son ex-compagne, Péroline Garino, 22 ans, à trois ans de prison pour "destruction de preuves". Elle avait notamment aidé Stéphane Krauth à mettre le feu au cadavre dont il s'était débarassé dans la forêt de Mouterhouse, après avoir percuté en voiture la jeune fille qui roulait en vélo. Un mandat de dépôt a été délivré à l'encontrde la jeune femme, qui n'avait encore jamais été incarcérée dans cette affaire, et qui est enceinte de son troisième enfant, conçu avec un troisième compagnon. Le verdict, rendu au terme d'un peu plus de trois heures de délibéré, est conforme aux réquisitions de l'avocat général, Madeleine Simoncello, qui avait demandé le maximum prévu par la loi pour les deux accusés. Stéphane Krauth "ne doit pas bénéficier de votre indulgence", a-t-elle dit dans son réquisitoire à propos de celui qu'elle a décrit comme "un chasseur tapi dans l'ombre", le jour où, en voiture, il avait percuté la jeune cycliste. "Nous avons le devoir de protéger notre société de tels prédateurs", a-t-elle ajouté, reprenant point par point les éléments du dossier qui réfutent la thèse de l'accident, défendue par Stéphane Krauth. Dans ce cas, il aurait pu "appeler les secours où même lâchement la laisser là et prendre la fuite", a-t-elle affirmé en rappelant que, selon les expertises et les témoignages, sa Mazda blanche ne roulait pas vite et Karine Schaaff n'avait pas pu mourir dans l'accident. "C'est d'ailleurs pour ça qu'il l'a gazée" avec une bombe lacrymogène, a-t-elle souligné. "Dans ce dossier, s'il reste des zones d'ombre, une chose est sure, ils sont coupables tous les deux", a-t-elle ajouté, jetant la même opprobe sur Péroline Garino qui n'a "eu aucune compassion pour Karine". "Ils sont à égalité dans le crime", a Madeleine Simoncello, soulignant les traits de personnalité communs de ces "deux monstre d'inhumanité". "PERSONNE NE LE CROIT" De leur côté, les avocats de Stéphane Krauth se sont efforcés de rendre un peu d'humanité a celui que l'opinion publique a affublé d'un "masque de monstre", selon Me Alexandre Bouthier. "Vous ne jugez pas au nom de l'opinion publique", a-t-il lancé à l'adresse des jurés qu'il a mis en garde contre les risques d'une erreur judiciaire. "Lorsqu'on demande (la peine maximum), on ne peut plus rester sur des incertitudes, sur des hypothèses", a-t-il affirmé, rappelant qu'on ne savait toujours pas comment Karine Schaaff était morte ni si elle avait été effectivement violée. L'élément est d'importance puisqu'il s'agit du seul mobile vraisemblable pour l'avocat général qui a évoqué la "frustration sexuelle" de Krauth qui vivait alors une période conflictuelle avec Péroline. Le bas du corps dénudé de la jeune fille, la culotte jamais retrouvée, le préservatif dont l'ADN n'a pas pu parler ne sont pas des preuves pour l'avocat, pas plus que les déclarations de Krauth qui s'est "vu" en rêve avoir une relation sexuelle avec la jeune fille. "Si vous condamnez Stéphane Krauth pour son rêve, vous pouvez condamner un certain nombre de poètes", a-t-il poursuivi, citant Beaudelaire et Edgar Poe. Et quand bien même Krauth, qui affirme que Karine est morte dans sa voiture, aurait eu un rapport sexuel, ensuite, avec son cadavre, "ce n'est pas un viol", a rappelé l'avocat. "C'est difficile de défendre Stéphane Krauth parce que personne ne le croit, personne ne l'écoute", a enchaîné Me Dominique Boh-Petit. Rappelant le lourd passé de son client, abandonné deux fois avant d'être adopté, à l'âge de quatre ans par un couple très catholique qui ne le comprend guère, elle a invité les jurés à le croire pour une fois dans la thèse de l'accident qui tourne mal. "Il faudrait qu'à ce jeune homme, on redonne une dimension humaine, il faudrait que vous le croyiez", a conclu l'avocate pour qui la perpétuité, c'est "la fin d'un homme". L'avocate de Péroline Garino, Frédérique Loescher, avait quant à elle demandé une peine sans "privation de liberté" pour sa cliente. Péroline, enfant abandonnée dès le plus jeune âge par sa mère, est, selon elle, "une fille paumée, sans repères, qui a pensé à sa famille", en aidant le père de sa fille de deux mois et demi à effacer les traces de ce qui n'était encore pour elle qu'un "horrible et bête accident de la circulation". Alors que les deux accusés étaient invités à dire un dernier mot, avant que la cour se retire pour délibérer, Stéphane Krauth n'a rien dit tandis que la jeune femme a eu cette phrase sibylline: "Je culpabilise. Si j'avais accepté ce qu'il me demandait, ce serait arrivé à moi mais ça aurait été plus logique". vendredi 22 octobre 2004 La police de Besançon mobilisée sur deux affaires Le meurtre perpétré à Pouilley-les-Vignes et un viol sauvage commis à Besançon ne sont toujours pas élucidés L'enquête en cours sur ces deux affaires qui n'ont, semble-t-il, aucun lien entre elles se poursuit et risque de s'avèrer assez longue, selon le procureur de Besançon qui assure que tout est fait par la police pour retrouver leurs auteurs. Les deux se sont déroulées en deux nuits consécutives au début du mois d'octobre. La victime du viol est paralysée depuis les faits et toujours hospitalisée. La victime du meurtre a été tuée à coups de marteau. Le JT de Franche-Comté a fait le point sur l'enquête que mènent les policiers sur ces deux affaires qui ont provoqué une vive émotion à Besançon. vendredi 22 octobre 2004, 10h54 Le perpétuité requise contre Stéphane Krauth METZ (AP) - La réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans a été requise vendredi matin contre Stéphane Krauth, poursuivi pour enlèvement, séquestration et viol suivis de mort de la lycéenne de 16 ans, Karine Schaaff, le 22 juillet 2001. Trois ans de prison ferme ont été requis contre Péroline Garino, accusée d'avoir détruit des preuves. AP jeudi 21 octobre 2004, 19h38 Stéphane Krauth et Péroline Garino: chacun pour soi METZ (AP) - A la veille du verdict qui doit être rendu vendredi soir, Stéphane Krauth, 26 ans, et Péroline Garino, 22 ans, n'ont cessé de s'accuser mutuellement jeudi devant la cour d'assises de la Moselle. Le jeune homme est jugé depuis vendredi dernier pour l'enlèvement, la séquestration et le viol suivi de mort d'une lycéenne de 16 ans, Karine Schaaff, le 22 juillet 2001. Son ancienne compagne comparaît à ses côtés pour l'avoir aidé à dissimuler le crime. A la demande du président de la cour, Jean-Philippe Kunlin, qui lui conseillait de prononcer quelques mots à la famille de sa victime, Karine Schaaff, le jeune homme s'est exécuté sans trop de conviction apparente: "je m'excuse de leur avoir ôté leur fille par mon imprudence sur la route. C'était un comportement déraisonnable, absurde et inexcusable. Ce qui s'est passé par la suite, on n'a pas maîtrisé. Du fond du coeur, je leur demande pardon". Stéphane Krauth a maintenu, contre experts et évidences, la thèse de l'accident. "J'ai percuté à grande vitesse une silhouette. Après l'accident, je l'ai gazée pour qu'elle ne voit pas la plaque d'immatriculation de ma voiture". Le discours de Krauth balance entre incohérence et trous de mémoire. "Elle s'est étranglée avec les cordelettes de son sac à dos qui s'était coincé dans la portière de ma voiture. J'étais sous l'emprise de l'alcool et du cannabis. Elle bougeait encore après l'accident". "Pourquoi ne l'avez-vous pas emmenée à l'hôpital?", demande l'avocate générale, Marie-Thérèse Simoncello. "Je ne sais pas, je voulais fuir". "Pourquoi sortir une bombe lacrymogène?", questionne la magistrate. "Vous ne comprenez rien", répond l'accusé. A Péroline, enceinte de son troisième enfant d'un troisième père, Krauth a juré tour à tour que c'était un accident, ou qu'il avait étranglé Karine. "C'est Péroline qui a mis le feu", attaque Krauth. "Ce n'est pas vrai, et c'est lui qui a versé l'essence", répond-elle. "Si je n'avais pas refusé ses avances après mon accouchement, il n'aurait peut-être pas fait cela", ajoute-t-elle. L'ultime témoin, Hans Fix, un industriel allemand dont l'entreprise se situe à proximité des lieux du drame, a précisé au tribunal avoir vu une voiture blanche -reconnue plus tard comme une Mazda- roder à petite vitesse dans le secteur. "C'est juste après, à 15h30, que j'ai vu la bicyclette accidentée sur le bas-côté". L'avocat des parents de Karine, Me Roger Wourms, a déclaré "combien Karine était une jeune fille gentille et sérieuse. Elle avait eu cette bicyclette pour son bac de Français", démontant mécaniquement les arguments de Krauth sur la thèse de l'accident: "s'il avait roulé à 150km/h, le corps de Karine aurait explosé. Il a mis en cause un copain qui serait à ses côtés (au tribunal) s'il n'avait pas eu un alibi. C'est un menteur et un violent". Il ajoute: "il n'y avait aucune trace de freinage. Il rodait. Il voulait se faire une fille car il n'avait plus de rapports avec Péroline. Karine a été violée morte ou vivante. Elle était dénudée lorsqu'on l'a retrouvée. 'J'ai rêvé avoir fait l'amour avec une morte', avait-il déclaré. Quant à Péroline, elle a remis l'essence à Krauth. Après, pour fêter cela, ils ont eu un rapport sexuel". AP 20.10.04 Meurtre de Julie Boisvenu Contre-interrogatoire d'Hugo Bernier Au procès d'Hugo Bernier, cet homme accusé de l'agression sexuelle et du meurtre prémédité de Julie Boisvenu en Estrie, la Couronne tente depuis mercredi matin de démolir la crédibilité de l'accusé. Hugo Bernier est passé aux aveux mardi, mais il prétend que la mort de la victime est accidentelle. Elle aurait été causée, selon Hugo Bernier, par un coup de coude au cou survenu pendant que Julie Boisvenu et lui avaient une relation sexuelle sur la banquette arrière de son véhicule. L'accusé aurait alors paniqué et jeté le corps de la victime dans un champ. Dans son contre-interrogatoire, la Couronne a mis en évidence l'absence de remords d'Hugo Bernier et le fait qu'il était déjà, à l'époque, sous le coup d'une probation.
En 1999, il avait tenté de pénétrer par effraction dans un domicile, dans le but de commettre une agression sexuelle. 20.10.04 | 14:15 Me Bernard Condat, mis en examen pour "viols sur personnes vulnérables", a annoncé mardi à Bordeaux sa décision. Il quittera sa fonction de bâtonnier au 1er janvier 2005. Le bâtonnier du barreau de Bordeaux, Me Bernard Condat, mis en examen pour "viols sur personnes vulnérables", a annoncé mardi 19 octobre à Bordeaux qu'il démissionnerait au 1er janvier 2005 de sa fonction de bâtonnier. "Je suis amené à donner ma démission, laquelle prendra effet au 1er janvier 2005, lorsqu'un successeur aura été élu par mes confrères", a expliqué à la presse Me Condat, visiblement éprouvé par les événements. Me Bernard Condat, 48 ans, a été mis en examen vendredi 15 octobre pour "viols sur personnes vulnérables", mais a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, dans la journée. Le juge d'instruction qui l'a entendu vendredi après-midi avait demandé au Conseil de l'Ordre des avocats de le suspendre de ses fonctions, selon la même source. mardi 19 octobre 2004 Autoportrait d'un manipulateur Aujourd'hui suspecté de dix meurtres, Michel Fourniret avait déjà été arrêté en 1984 pour agressions sexuelles à répétition. Faiblement condamné, il avait pourtant fourni au juge d'instruction des documents qui trahissent son état de pervers maniaque. Par Patricia TOURANCHEAU il y a vingt ans, Michel Fourniret, qui n'était pas encore un tueur en série mais un agresseur sexuel à répétition, a déjà roulé la justice pour amoindrir sa peine et accélérer sa libération. Ses lettres adressées en 1984 au magistrat, à ses victimes, et même à Dieu, témoignent de ses redoutables talents de manipulateur. Libération a retrouvé dans le dossier d'instruction de l'époque ces courriers et surtout, un document de sept pages rédigé par lui, avec deux tableaux où ses actes sont répertoriés comme s'il s'agissait d'un simple bilan comptable. Alors que, comme l'ont souligné les psychiatres, c'est l'oeuvre «d'une personnalité close, avec idée obsédante quasi délirante» centrée sur la quête de la virginité. En préambule de ce «rapport» organisé en sept chapitres et en guise d'introduction à une autobiographie tendancieuse, Michel Fourniret, emprisonné à Fleury-Mérogis depuis dix jours, écrit au juge d'instruction d'Evry, le 5 avril 1984 : «N'étant pas un professionnel de l'expression orale, seule la voie épistolaire me permet d'être moi-même.» A l'heure où Fourniret est suspecté de dix meurtres souvent précédés de viols, trois tentatives d'enlèvement, un attentat à la pudeur, vols d'armes et d'argent commis en France et en Belgique entre 1987 et 2003, cette pièce à conviction vient d'être versée au nouveau dossier d'instruction ouvert à Charleville-Mézière, dans les Ardennes (1). «Synoptique des délits ou synthèse» En 1984, l'ancien ouvrier métallurgiste a alors 42 ans. Il a monté un bureau d'études dans les Yvelines, habite une propriété à Clairefontaine avec sa deuxième épouse et ses trois enfants. Interpellé le 23 mars 1984 dans l'Essonne en flagrant délit de violences sur la compagne d'un policier, Michel Fourniret révèle aux enquêteurs quinze agressions précédentes depuis 1977. Adepte de l'adage «faute avouée, à moitié pardonnée», il livre au magistrat un «synoptique des délits ou synthèse» sous forme de tableaux tracés au cordeau. D'une écriture appliquée, Fourniret remplit ses colonnes de renseignements sur chacune de ses victimes, date, lieu, personne, domicile, âge, piéton, véhicules, «arguments» (pistolet, fiole, liens), «circonstances» et «observations». Il commente chaque cas sans se présenter comme l'agresseur qu'il est. Prétend qu'il n'emploie «aucune contrainte». Il serait inoffensif, voire réconfortant. Comme avec cette écolière de 13 ans à propos de laquelle il note : «Emotion de cette enfant lorsque j'eus embrassé son visage. La pris aux épaules. Me dit : "Me faites peur." Je la reconduis à son domicile.» Pour le viol à Epernon en 1982 de Dahina, une adolescente vierge de 14 ans, Fourniret coche les cases «fiole» et «lien» puisqu'il a utilisé selon un mode opératoire rodé une bouteille soi-disant remplie de vitriol pour la menacer, puis l'a attachée en rase campagne avant d'abuser d'elle. Circonstances indiquées : «Interpellation, prise d'otage.» Pour lui, c'est le «CAS LE PLUS GRAVE» auquel il consacre des majuscules mais pas un mot sur le viol. Observations : «M'apprend sa non-virginité. Mon intention de possession ne peut s'accomplir.» Elle a pourtant été réalisée. «Chapitre V. La justice devant ce cas» Au fil de sa synthèse de style policier rédigée sur un mode indulgent, le pervers maniaque essaie de faire croire qu'il s'agit de bavardages de salon avec ces jeunes filles : «Entretien courtois et libre. Est vierge», note-t-il au sujet d'une Marocaine de 19 ans qu'il a kidnappée et menacée pour essayer d'obtenir des relations sexuelles. Ou encore à propos d'un attentat à la pudeur en 1983 sur une lycéenne de 16 ans : «M'apprend sa virginité. Dénudée par elle-même. Délit visuel. Lui pose question morphologie virginité. La dépose au point de départ. Est courroucée.» Pour la suivante, qui n'a jamais été déflorée et qu'il a obligée à se dénuder, l'inculpé de «violences» sur l'auto-stoppeuse de 17 ans minore à nouveau ses actes : «Grand désarroi. Je la calme doucement. Nous reprenons la route en conversant longuement. Je la dépose métro Porte-Maillot. Dès ce moment, je sens que quelque chose s'est passé et que je peux vivre comme tout être normal et paisible.» En réalité, il recommence trois fois à attirer des jeunes filles dans les rues, sur les routes ou les parkings, en déployant des stratagèmes et en usant de pressions psychologiques pour les contraindre. En bas de page, Fourniret se targue d'avoir sciemment glissé de faux éléments aux gendarmes : «J'ai parlé de Christine, 26 ans. Ce personnage n'existe que par une affabulation de ma part. Je tenais ainsi à prouver, et après avoir réfléchi, que je n'étais absolument pas capable d'agir avec brutalité.» Dans son chapitre III, intitulé Motivations délictuelles, Fourniret dresse son portrait. «Type humain : nerveux, cérébral, penseur. Spoliation, enfant, de l'affectif maternel (ses parents se sont séparés le jour de ses 12 ans à Sedan).» «Idéal d'existence placé dans la fiancée et l'épouse, sa blancheur.» Son «écroulement des illusions» remonterait à 1963, à la découverte de la non-virginité de sa première femme. «La réalisation de cet idéal sublimant étant imparfaite a pu engendrer la fixation et la cristallisation du mental sur le sujet de la virginité.» Le pervers se construit ainsi un mobile hors du commun. Sa «revendication de savoir» ne peut «se satisfaire» à ses yeux «qu'en faisant du mal» à des jeunes filles. Il imagine alors son «scénario d'intimidation basé sur un pistolet et un flacon de vitriol» comme armes et «un air traqué» ou inquiet pour aborder ses proies. Il se compose un masque d'homme aux abois poursuivi par la police ou de conducteur égaré qui cherche une adresse, pour endormir leur méfiance. Il tente d'embobiner le magistrat quant à la réitération de ses infractions sexuelles, lui qui bannit le mot sexe de son vocabulaire : «Je pense que si l'un des délits avait été mené au terme final, l'acte, il n'aurait pas été suivi par d'autres tentatives.» Fourniret a pourtant déjà violé une adolescente vierge et donc abouti, ce qui ne l'a pas empêché de continuer. Sa Détermination du seuil d'action (chapitre IV) tiendrait à la fois à la «gradation favorisée par l'impunité» et à la «rançon de [sa] profession» de travailleur solitaire : «le confinement cénobitique = on devient dangereux à vivre en ermite». L'agresseur en série se permet aussi de se mettre à la place de la justice : Chapitre V. La justice devant ce cas. Il détaille le rôle de l'institution, «protéger notre société», «prévenir les rechutes», «sanctionner les fautes» et «comprendre». Parlant de lui à la troisième personne, il demande : «S'agit-il d'un homme dit normal soumis à des pulsions physiologiques ? D'un être harcelé par une obsession ? D'autre chose ? Ne peut-il s'agir de mon cas.» Michel Fourniret se situe délibérément à part, au-dessus du lot. Il évoque à plusieurs reprises l'injustice qui consiste à pénaliser, non seulement le coupable, mais aussi sa famille : «Je parle ici de l'éclatement du foyer. Pensez-vous déjà que cela soit mérité ?» interroge le calculateur. Ce qui lui permet de déboucher sur sa Prise de conscience (chapitre VI), manière d'induire son prétendu caractère inoffensif. «Vocation de non-violence», ainsi se dépeint-il comme un «homme éprouvant à 99 % le besoin de s'élever» mais «dominé par le pour cent restant, glissant dans les ténèbres». Ayant «médité» depuis son incarcération, Fourniret ne se «méprise» pas franchement mais «c'est vrai, je ne suis pas fier». Il a bien sûr une excuse : la pseudo-majesté de sa quête. «Je sais aussi combien ma fidélité à un Idéal a pu me rendre malheureux.» Plus trivial, son ultime paragraphe titré Les retombées de l'inconscience énumère les conséquences de son incarcération sur son entreprise et sa famille, visant à culpabiliser le magistrat et à retrouver la liberté au plus vite. «Ma femme est sans emploi», «les commandes en cours permettraient de combler le découvert bancaire», «ma voiture est mise en vente, ainsi que deux de mes machines», «j'ai perdu mon meilleur client», etc. Il renvoie la balle dans le camp du juge : «J'attends encore quelques jours une indication de votre part (sur sa sortie, ndlr)» avant de louer l'atelier, vendre les biens. Le voilà père absent qui va rater la communion d'un fils le 15 avril et «un rendez-vous de première importance le 10». Fourniret ne doute de rien. Mais la magistrate le maintient en prison. Stratégie de contrition payante L'inculpé persiste, adresse le 14 septembre 1984 à ses victimes une lettre d'excuse dans laquelle il s'érige en... victime (lire ci-dessous). Le 19 septembre 1984, il livre à nouveau un courrier d'introspection qui s'appelle Réflexions sur sa «position par rapport à Dieu». Il se place sur le même plan que le «Tout-Puissant» : «Entendons bien Christ : je vénère à travers toi la qualité des sentiments humains, la bonté, la sensibilité.» L'agresseur théologien confesse son «égocentrisme» et son «narcissisme» passés et n'hésite pas à ramener Dieu dans son camp : «A présent tu seras mon complice, même pour admettre que quelque part sont détenues les clés du mystère.» La juge Annicchiarico d'Evry a résisté, pas dupe, refusant de libérer Fourniret sur le champ. Mais sa stratégie élaborée et sa contrition de façade ont fini par payer. Ainsi, le 26 juin 1987, la cour d'assises de l'Essonne et les jurés populaires tombent dans le panneau. Dans le box, Michel Fourniret bat sa coulpe, baisse la tête, demande pardon face à ses victimes. Et ces agressions qu'il a révélées aux gendarmes, il les minore encore avec le même sang-froid que dans son «rapport». Il y parvient tellement bien que le viol de Dahina est requalifié en «attentat à la pudeur avec violence» et sur l'ensemble des faits qui lui sont reprochés, il obtient des circonstances atténuantes. Le faux repenti n'est condamné qu'à sept ans de prison pour sept violences et voies de fait sur des jeunes filles. La justice l'a libéré à mi-peine pour bonne conduite, en octobre 1987. Deux mois plus tard, le 11 décembre, Michel Fourniret enlève et tue Isabelle Laville, 17 ans, dans l'Yonne, à deux pas de son domicile à Saint-Cyr-les-Colons. L'agresseur sexuel n'était pourtant pas parti sans laisser d'adresse au juge d'application des peines. Nul ne l'a pisté. 19/10/2004 Krauth. « Proche du dédoublement » Au deuxième jour du procès de Stéphane Krauth devant la cour d ' assises de la Moselle, les experts psychiatres et psychologues ont décortiqué hier la personnalité du jeune homme et de son ex-compagne, mettant en lumière des troubles importants de la personnalité. Stéphane Krauth, 26 ans, est jugé pour l ' enlèvement, la séquestration et le viol suivi de mort d ' une lycéenne de 16 ans, Karine Schaaff, le 22 juillet 2001. Son ancienne compagne Péroline Garino, 22 ans, comparaît à ses côtés pour l ' avoir aidé à dissimuler le crime. Dans la matinée d'hier , Stéphane Krauth, invité à parler de lui-même, a évoqué devant la cour, une « enfance difficile ». Né d'un inceste « J ' étais un enfant abandonné », a-t-il expliqué. Né d ' une liaison incestueuse entre son grand-père maternel et sa propre fille, Stéphane Krauth a été abandonné par sa mère à l ' âge d ' un mois et d ' abord élevé par le « papy » qui est également son père. Dans l ' après-midi, Serge Bornstein et Daniel Zagury, psychiatres parisiens, ont expliqué avoir décelé chez Stéphane Krauth « une forme de psychopathie excluant tout comportement psychotique » et souligné son « intolérance à la frustration ». Krauth est victime « d ' une souffrance identitaire provoquée par sa généalogie ». Mais « aucune maladie mentale n ' a été décelée qui pourrait abolir sa responsabilité », ont-ils toutefois noté. Ces troubles ont été confirmés par les psychologues Malika Merzougui et Claude Thernier. Eux aussi insistent sur le niveau intellectuel « normal » de Krauth, qui présente, comme l ' ont noté les psychiatres, « un détachement affectif qui se traduit par une indifférence vis-à-vis de sa victime ». Le jeune homme n ' a pas de remords, sa sensibilité est absente et son adaptation sociale difficile. Krauth est violent, rebelle, impulsif et menteur. Les experts évoquent aussi un clivage de la personnalité : « il s ' observe de l ' extérieur. Il est proche du dédoublement ». Sentiment d'abandon Ils notent également l ' immaturité de Péroline, qui souffre d ' un « sentiment constant d ' abandon et d ' insécurité affective ». Abandonnée par sa mère à l ' âge de cinq ans, elle a passé sa jeunesse en pension. Comme son ex-compagnon, Péroline est intolérante à la frustration , égocentrique. Leur couple, selon les experts, « a fonctionné sur le mode sadomasochiste aux relations tumultueuses. Un couple de déséquilibrés ». le 18 octobre 2004 Affaire Karine : un couple "immature" mais "responsable" Un garçon "impulsif, intolérant à la frustration" et une jeune fille inconstante et "puérile": les experts appelés lundi à décrire le couple formé par Stéphane Krauth, jugé pour le viol et le meurtre d'une lycéenne de 17 ans en 2001, et par son ex-compagne Péroline Garino, ont présenté deux êtres "immatures" mais "pénalement responsables" de leurs actes. Au deuxième jour de leur procès devant la cour d'assises de la Moselle, les deux anciens "amants terribles" ont écouté les experts dresser leurs profils psychologiques respectifs puis disséquer longuement leur relation de couple "à forte coloration masochiste". Accusé du double crime commis sur la jeune Karine Schaaff, dont le corps en partie carbonisé avait été découvert le 2 août 2001 dans une forêt près de Bitche, Stéphane Krauth, 26 ans, "serait né d'une relation incestueuse entre sa mère et le père adoptif de celle-ci" révèlera à la barre le psychiatre Daniel Zaguri. "Il est l'enfant d'un secret indicible entourant sa conception et en se coupant de ce traumatisme initial il s'est coupé de ses origines", ajoutera l'expert qui reviendra sur les relations conflictuelles de Krauth avec ses parent adoptifs ainsi que sur l'exorcisme qu'ils lui imposèrent à l'âge de sept ans "parce qu'ils le croyaient possédé par le diable". Ni remords, ni regrets pour Stéphane Krauth "A aucun moment Stéphane Krauth n'a manifesté des regrets et encore moins des remords", relèvera quant à lui le psychologue Claude Ternier, plus sévère que son confrère à l'égard de l'accusé. "Monsieur Krauth ne se met pas à la place d'autrui car, pour lui, l'autre n'existe pas, ou plutôt il n'existe que pour satisfaire ses propres désirs", soulignera-t-il dans son rapport que le président Jean-Philippe Kunlin qualifiera lui-même d'"accablant". Décryptant la personnalité de Péroline Garino, 22 ans, qui encourt trois ans d'emprisonnement pour destruction de preuves, les deux experts insisteront surtout sur "l'immaturité" de la jeune fille dont l'identité se situe "aux confins du puérilisme", soulignera Daniel Zaguri. Ce dernier insistera sur "les carences affectives" de la jeune fille ainsi que sur ses perpétuelles oscillations "entre sincérité et falsification". Les incessants revirements de Péroline avaient émaillé l'instruction. Sur la vie "tumultueuse" du couple, les experts s'accorderont pour qualifier la relation de "déséquilibrée", "instable", "alternant colères, violences physiques et réconciliations provisoires". Le procès doit se poursuivre jusqu'à vendredi. 18/10/2004 Et maintenant, les faits NANCY. Entamé vendredi dernier à Metz, le procès en Assises de Stéphane Krauth et de son ex-compagne Péroline Garino va se poursuivre toute la semaine. L'affaire remonte à trois ans. Elle avait été particulièrement médiatisée. Le dimanche 22 juillet 2001, Karine Schaaff (17 ans) est renversée par la voiture de Stéphane Krauth (23 ans au moment des faits). Le 2 août, le corps calciné de la jeune fille est retrouvé. Incarcéré depuis cette date, Stéphane Krauth est poursuivi pour « enlèvement, détention, viol et meurtre ». Il encourt la perpétuité. Péroline Garino, 22 ans, arrivée libre au tribunal, doit répondre du chef de « modification de l'état des lieux d'un crime » et risque une peine de trois ans. La première journée d'audience, consacrée à la lecture de l'arrêt de renvoi et à l'examen des personnalités, a tout juste permis d'entrevoir le profil des accusés. Mais ce n'est rien à côté des difficultés qui attendent la cour lorsqu'il faudra se pencher sur les faits. Il faudra notamment faire le tri entre les dépositions très fluctuantes des anciens amants. Sans surprise, Me Bouthier et Boh-Petit, les défenseurs de Krauth, plaident l'accident et demandent la requalification en homicide involontaire. La cour devra trancher, établir ce qui s'est passé après le choc. A partir de 9 h ce matin, enquêteurs de la gendarmerie, psychologues et psychiatres défileront à la barre. Mardi et mercredi, les connaissances des accusés précéderont les témoins partiels du drame. Le lendemain jeudi, Péroline Garino et Stéphane Krauth seront vraisemblablement entendus sur les faits. Suivront ensuite la plaidoirie de la partie civile, le réquisitoire de l'avocat général et les plaidoiries de la défense. Le verdict est attendu pour vendredi. 17/10/2004 15:52 Fourniret et Olivier sur les lieux de l’enlèvement d’Elisabeth La reconstitution de l'enlèvement d'Elisabeth Brichet par Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier, a débuté cette après-midi à Saint-Servais, près de Namur. Un impressionnant dispositif policier a été installé devant le cimetière de Belgrade. Vers 13h30, la voiture de Fourniret a été amené à Belgrade. A 14h15, deux Mercedes 500 blindées sont arrivées avec à leur bord, Michel Fourniret et Monique Olivier. Le couple a été dirigé vers l'endroit où la petite Elisabeth Brichet a été enlevée. Tout le quartier de la chaussée de Waterloo à Saint-Servais est bouclé.Cette reconstitution a pour objectif de préciser certains éléments, notamment la préméditation ou non dans l'enlèvement de la petite Elisabeth. Par ailleurs cette opération sera filmée afin de permettre aux jurés lors du procès devant la cour d'assises de comprendre le comportement de Fourniret. Elisabeth a été enlevée en rue par le couple Fourniret-Olivier alors qu'elle revenait de chez une amie le 20 décembre 1989. Le couple l'avait attendue quelques heures avec leur fils dans une voiture avant d'enlever la fillette. Ils ont fait croire à Elisabeth que leur fils était malade et lui ont demandé si elle connaissait un médecin. La petite fille a ainsi été enlevée et emmenée en France où elle a été violée et tuée. Fourniret a enterré son corps près de Sedan, dans la propriété de son château de Sautou. Ce lieu avait été indiqué par le couple il y a quelques mois, ce qui avait permis aux enquêteurs de retrouver le corps le 3 juillet dernier. Une autre reconstitution, concernant le viol et le meurtre d'Elisabeth cette fois, devrait avoir lieu en France, dans le courant du mois de novembre ou en décembre. samedi 16 octobre 2004 L'enfance en miettes du meurtrier présumé de Karine Un VTT gris est posé au centre de la cour d'assises de la Moselle. Roue arrière pliée, selle arrachée. Karine Schaaf, 17 ans, l'avait reçu de son père pour son succès au bac de français. Elle pédalait sur ce vélo dans la zone industrielle de Bitche lorsque Stéphane Krauth, 23 ans à l'époque, l'a percutée avec sa voiture, le 22 juillet 2001. Son corps, dénudé et partiellement brûlé, a été retrouvé le 2 août dans la forêt de Mouterhouse sur les indications du suspect. Depuis hier, Stéphane Krauth comparaît à Metz devant les neuf jurés de la cour d'assises. Accusé d'enlèvement et séquestration suivis de mort et de viol, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. En détention provisoire depuis trente-huit mois, Krauth s'est assis calmement dans le box. Il mâche du chewing-gum et bat très vite des paupières, visage imperturbable à la lecture de l'arrêt de renvoi. Son regard se rive sur les acteurs de son procès lorsqu'ils prennent la parole mais dérive parfois vers le premier banc sur sa droite, où a pris place son ex-amie, Péroline Garino, mise en examen pour destruction de preuves et obstruction à la manifestation de la vérité. Revirements. Péroline a 22 ans, et encore un visage d'enfant. Elle comparaît libre, vit sous contrôle judiciaire à Metz et a mis fin à sa relation avec l'accusé après une longue période de correspondance épistolaire. «Immature et puérile» selon les experts, elle a multiplié les fausses révélations médiatiques et les revirements dans le bureau du juge d'instruction lors de l'enquête. Elle a finalement reconnu avoir accompagné Stéphane le soir de la disparition de Karine pour «lui donner du courage» et l'aider à brûler le cadavre. Léa, l'enfant de 3 mois du couple, était présente lors de cette virée nocturne au cours de laquelle Stéphane et Péroline auraient eu un rapport sexuel. Un préservatif portant leurs deux ADN a été retrouvé à proximité du corps de Karine. L'accusé a-t-il violé Karine ? Il le nie et l'état de décomposition avancée du cadavre ne permet pas de l'affirmer. Mais Péroline a déclaré aux enquêteurs qu'il voulait «se faire une autre fille». Selon sa version, il roulait à plus de 100 km/h après avoir bu de la bière et fumé des joints toute la nuit lorsqu'il a accidentellement percuté la jeune fille. Pris de panique, il l'aurait aspergée de gaz lacrymogène et chargée dans sa voiture où elle serait morte étranglée par les lanières de son sac à dos, resté coincé à l'extérieur du véhicule. Une version qui ne s'accorde pas avec les conclusions des experts de la gendarmerie, selon lesquels la vitesse de la voiture n'excédait pas 40 km/h au moment du choc: le heurt serait volontaire et prémédité. Lors de ce premier jour de procès, s'est dessiné un portrait accablant de Stéphane. Né d'une relation incestueuse, «allergique aux contraintes et aux règles élémentaires de la vie familiale», Stéphane «vit dans un contexte de mensonge», selon l'enquête de personnalité. Abandonné par sa mère et recueilli par ses grands-parents, il a finalement été adopté à 4 ans et demi. «C'était vraiment un pauvre gosse, a expliqué hier à la barre sa mère adoptive Marie-Rose. «A la Fête des mères, il me crachait au visage et me disait : "T'es pas ma maman."» Au collège, les choses s'aggravent. Stéphane apprend que son grand-père est aussi son père biologique et ses camarades se moquent de lui. «Il ne voulait pas s'appeler Krauth, explique André, son père adoptif, parce que ses copains l'appelaient Crotte.» Stéphane devient violent. Il crie «comme un animal» la nuit. Ses parents l'emmènent chez un exorciste. Messe. En désespoir de cause, à partir de 1993 son père tient le journal des «points négatifs» de la vie de son fils. Il y a les tracas du quotidien : Stéphane qui fume en cachette, Stéphane qui refuse d'aller à la messe. Mais il y a aussi «des choses abominables», note le président. «Des agressions, des insultes. En 1997, il déverrouille les écrous des roues avant de votre voiture !» Le père explique qu'il a remis cette disquette à la justice «pour montrer la souffrance de Stéphane et la nôtre». Aujourd'hui, il regrette de l'avoir fait «parce qu'elle a été utilisée pour instruire à charge». Les débats dureront jusqu'à vendredi. vendredi 15 octobre 2004, 13h27 Ouverture devant les assises de la Moselle du procès de Stéphane Krauth accusé d'avoir tué Karine Schaaff METZ (AP) - Le procès de Stéphane Krauth et de son ex-compagne Péroline Garino s'est ouvert vendredi matin devant la cour d'assises de la Moselle. Le jeune homme, 26 ans, est accusé de l'enlèvement, de la séquestration et du viol suivi de la mort de Karine Schaaff, une lycéenne de 16 ans, le 22 juillet 2001. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Péroline Garino, 22 ans, comparaît à ses côtés pour l'avoir aidé à dissimuler le crime. Libre sous contrôle judiciaire, elle est accusée de "destruction ou altération d'objets de nature à faciliter la découverte d'un crime" et encourt trois ans de prison. La cour et les parties prenantes ont désigné dans la matinée des jurés, six femmes et trois hommes, pratiquement tous âgés d'une cinquantaine d'années. La cour est composée du président Jean-François Kunlin, assisté de deux assesseurs, un homme et une femme. L'avocat général est Marie-Thérèse Simoncello. Ont ensuite été appelés les témoins et experts dont l'emploi du temps a été fixé pour les jours à venir. La lecture de l'arrêt de renvoi des deux accusés a duré près de deux heures. Peu avant midi, Stéphane Krauth, cheveux coupés court et vêtu de sombre, a été invité à se lever. Le président Kunlin lui a signifié que pour enlèvement, séquestration et viol suivi de mort, il encourait la réclusion à perpétuité et qu'il avait déjà effectué trois ans et treize jours de détention. Krauth, voix très grave, a acquiescé. Invité à se présenter, le jeune homme au visage anguleux s'est trompé sur son âge: il a indiqué qu'il avait 23 ans alors qu'il en a 26, confondant avec l'âge qu'il avait au moment des faits. Quant à son ex-compagne, Péroline Garino, blonde aux cheveux longs, habillée d'un pull rose, le président lui a signifié qu'elle encourait trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour destruction de preuves, lui indiquant qu'elle n'avait jamais été incarcérée. Le 22 juillet 2001, Karine Schaaff avait projeté de se rendre à bicyclette chez une amie. La jeune fille disparut et son vélo fut retrouvé au bord du chemin. Son corps à demi calciné ne fut découvert en pleine forêt de Mouterhouse que le 2 août, après des recherches de grande ampleur menées dans la région. Entre-temps, la voiture de Stéphane Krauth, une Mazda-323 blanche, fut identifiée grâce à des témoins et à de minuscules bris de phare. Dans cette affaire dramatique, le jeune homme persiste à soutenir la thèse de l'accident alors qu'il roulait sur une route sinueuse à 120km/h. Des reconstitutions effectuées par la gendarmerie infirment ses dires et situent la vitesse à 30 ou 40km/h. "D'après ce qui a été prouvé, ce n'était pas un accident. Il avait prévu son coup", a déclaré Roger Schaaff, le père de la victime, vendredi matin à la presse, expliquant attendre du procès que Krauth "ne ressorte plus jamais". Dans l'après-midi, un enquêteur de personnalité devait être appelé à la barre. AP jeudi 14 octobre 2004, 23h16 Procès de Stéphane Krauth pour le meurtre de Karine Schaaf STRASBOURG (Reuters) - Stéphane Krauth, 26 ans, sera jugé, à partir de vendredi par la cour d'assises de la Moselle à Metz pour l'enlèvement, la séquestration, le viol et la mort de Karine Schaaf, le 22 juillet 2001 à Bitche. Le procès doit durer une semaine. Stéphane Krauth, qui est incarcéré depuis les faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il comparaîtra aux côtés de son ancienne compagne, Péroline Garino, 22 ans, dont il a une fille de 3 ans et demi et qui est poursuivie pour destruction de preuves. L'affaire avait éclaté durant l'été 2001, provoquant une vive émotion bien au-delà de la région. Karine Schaff, une lycéenne de 17 ans, avait disparu un dimanche après-midi à Bitche alors qu'elle était censée se rendre chez une amie. Seule sa bicyclette, accidentée, était retrouvée dans une zone d'activité. Grâce à des témoignages, Stéphane Krauth, un Mulhousien dont les parents adoptifs demeurent à Bitche, était placé en garde à vue une semaine plus tard puis mis en examen par le juge d'instruction de Sarreguemines, Vincent Raffray. Le jeune homme, sans emploi, a reconnu avoir heurté accidentellement la jeune fille alors qu'il circulait au volant de sa Mazda blanche. Pris de panique, il l'aurait aspergée de gaz lacrymogène pour l'empêcher de mémoriser la plaque d'immatriculation, puis aurait voulu la conduire à l'hôpital avant de se raviser en constatant qu'elle ne respirait plus. Il aurait alors décidé d'enterrer le corps dans la forêt de Mouterhouse, y retournant la nuit suivante avec Péroline pour l'asperger d'essence et y mettre le feu. ALCOOL ET CANNABIS Toujours selon ses déclarations, Stéphane Krauth avait bu cinq ou six litres de bière et consommé cinq grammes de cannabis pendant la nuit précédant les faits. C'est finalement l'hypothèse d'un homicide volontaire précédé ou suivi d'un viol qui a été retenu par le juge d'instruction. Celui-ci s'est appuyé sur des aveux que Stéphane Krauth aurait faits à sa compagne ou des déclarations à un ami selon lesquelles il voulait "carotter une fille". Les experts de la gendarmerie ont estimé que Stéphane Krauth roulait à 30 ou 40 kilomètres/heure au moment de l'accident et non à 100-120 comme il le prétend. Les experts médico-légaux n'ont relevé sur la victime aucune lésion des membres inférieurs, caractéristique d'un choc entre une voiture et un vélo, mais constaté que la jeune fille avait huit côtes cassées. L'hypothèse du viol s'appuie quant à elle sur le fait que la partie inférieure du corps était dénudée et sur des déclarations de Krauth qui s'est "vu" avoir eu une relation sexuelle avec la jeune fille. Il s'est ensuite rétracté. Aucune analyse ADN n'a en revanche pu étayer les faits en raison de l'état de décomposition du cadavre. Deux préservatifs trouvés à proximité ont gardé également leur secret. L'un porte la seule trace de Stéphane Krauth, l'autre révèle en outre celle de sa compagne avec qui il aurait eu, sur place, une relation sexuelle. Les jurés auront aussi à se pencher sur la personnalité de Stéphane Krauth, né de père inconnu et adopté à l'âge de quatre ans, que ses parents adoptifs, sans lui ôter leur soutien, décrivent comme menteur, violent, manipulateur voire "possédé". mercredi 13 octobre 2004, 16h28 Raoul Becquerel reconnaît un viol et une tentative de viol à Senlis SENLIS (AFP) - Le violeur récidiviste Raoul Becquerel, arrêté fin septembre près de Tours après avoir été libéré à la suite d'une erreur de procédure, a reconnu avoir commis un viol et une tentative de viol à Senlis juste avant son arrestation. Interrogé à Tours (Indre-et-Loire) par les gendarmes de l'Oise, Becquerel a reconnu avoir violé le 29 septembre à Senlis (Oise) une femme de 28 ans qu'il avait enlevée à son domicile, a indiqué à l'AFP le procureur de Senlis, Thierry Pocquet du Haut-Jussé. L'homme a également reconnu avoir commis une tentative de viol, une dizaine de jours auparavant, toujours à Senlis, sur une femme qui avait réussi à mettre en fuite son agresseur, a ajouté le procureur. Déjà condamné en 1994 à 12 ans de réclusion pour viol et en attente de jugement pour une affaire identique à Bordeaux en 2001, Raoul Becquerel, 30 ans, est aussi suspecté d'avoir agressé une jeune femme fin août à Angoulême. Il avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire le 15 juin alors qu'il aurait normalement dû rester en détention provisoire à la maison d'arrêt de Gradignan (Gironde) jusqu'au 9 septembre, date du début de son procès devant la cour d'assises de la Gironde. Cette libération avait été décidée par la justice à la suite d'une erreur de procédure commise par la magistrate chargée du dossier qui n'avait pas signé "l'ordonnance de prise de corps" nécessaire au maintien en détention de Becquerel jusqu'à son procès. La juge avait anticipé à tort les nouvelles dispositions de la loi Perben 2 - applicable seulement à partir du 1er octobre - qui supprime l'ordonnance de prise de corps et prévoit un maintien automatique en détention. Après sa libération, Becquerel avait régulièrement pointé aux services de police jusqu'à la veille de son procès devant les assises de la Gironde, où il ne s'est finalement jamais présenté. Considéré comme potentiellement dangereux par les experts psychiatres, il faisait l'objet d'un avis de recherche diffusé sur tout le territoire national. Il a été arrêté dans la nuit du 29 au 30 septembre sur un parking d'autoroute près de Tours lors d'un contrôle de routine alors qu'il dormait dans une voiture volée. mercredi 13 octobre 2004, 14h30 Stéphane Krauth jugé par la cour d'assises de la Moselle pour avoir tué Karine Schaaf METZ (AP) - La cour d'assises de la Moselle doit juger à partir de vendredi, et pendant au moins une semaine, Stéphane Krauth, 26 ans, accusé de l'enlèvement, de la séquestration et du viol suivi de mort de Karine Schaaf, une lycéenne de 16 ans, commis le 22 juillet 2001. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Sa compagne Péroline Garino, 22 ans, doit comparaître à ses côtés pour l'avoir aidé à dissimuler le crime. Libre sous contrôle judiciaire, elle est poursuivie pour "destruction ou altération d'objets de nature à faciliter la découverte d'un crime", un délit punissable de trois ans de prison. Le 22 juillet 2001, Karine avait projeté de se rendre à bicyclette chez une amie. Elle disparut subitement et sa bicyclette fut retrouvée au bord du chemin. Son corps à demi calciné ne fut trouvé en pleine forêt de Mouterhouse que le 2 août, après des recherches de grande ampleur menée dans la région. Entre-temps, la voiture de Stéphane Krauth, une Mazda-323 blanche, avait été identifiée grâce à des témoins et à de minuscules bris de phare. Une vingtaine de témoins et une dizaine d'experts viendront éclaircir tous les événements qui entourent cette affaire tragique. En effet, Stéphane Krauth persiste à soutenir la thèse de l'accident alors qu'il roulait sur une route sinueuse à 120km/h. Des reconstitutions effectuées par la gendarmerie infirment ses dires et situent la vitesse à 30 ou 40km/h. Des experts estiment, par ailleurs, que les lésions décelées sur le corps de Karine ne correspondent pas à un événement accidentel. Les fractures costales constatées sur la jeune victime plaident en faveur d'un écrasement par compression, incompatible avec un accident survenu à 120km/h. La strangulation n'a pu être formellement déterminée mais elle n'est pas exclue, ni le viol. Les experts indiquent en effet que le bas du corps était dénudé et que Karine était morte au moment de sa crémation. Krauth aurait put violer Karine avant ou après sa mort. Le supplice de l'adolescente a duré, entre le moment ou Krauth a enlevé l'adolescente et celui où il a mis le feu au corps, entre sept minutes et douze heures. Il se pourrait même que Karine, blessée, ait repris son chemin malgré tout mais Krauth l'aurait retrouvée et percutée une seconde fois avant de l'achever, selon l'une des hypothèses envisagée par les enquêteurs. A un ami qu'il avait mis en cause dans un premier temps, Stéphane Krauth aurait fait part de son intention de "carotter une fille". Il avait même acheté une bombe de gaz lacrymogène et un electro-shocker pour préparer une agression. A ce moment-là, Stéphane Krauth et Péroline Garino ne cessaient de se quereller, Krauth aurait même frappé le bébé qu'il venait d'avoir avec elle. Krauth, après avoir agressé Karine, aurait regagné son domicile de Mulhouse où il retrouvait Péroline. Le couple serait revenu deux fois dans la forêt, avec quatre bouteilles d'essence pour effacer toutes traces, accompagné alors de leur bébé de trois mois. Krauth, né d'une liaison incestueuse, avait été adopté à l'âge de quatre ans par un couple aisé de Sarreguemines qui ne l'a jamais abandonné. Ce fut un enfant très difficile, violent, à la personnalité marginale qui n'a manifesté aucune empathie vis-à-vis de sa victime, selon les experts. Krauth s'est installé dans des conduites défensives du "déni". Quant à Péroline, "immature, irréfléchie", qui a donné naissance à une fillette Léa, 2 mois et demi avant le drame, elle vit elle aussi, selon les psychiatres, dans un sentiment constant d'abandon. Sa mère avait abandonné son père, un militaire de carrière et ses trois enfants alors qu'elle-même n'avait que quatre ans. Le décès de cette mère alors qu'elle était une adolescente de 14 ans l'avait profondément marqué. AP samedi 9 octobre 2004, 10h39 Une acquittée d'Outreau demande 500.000 euros d'indemnisation pour son fils LILLE (AFP) - L'avocate d'une des sept personnes acquittées au procès pour pédophilie d'Outreau a réclamé à l'Etat une indemnisation de 500.000 euros pour le fils mineur de sa cliente en estimant qu'il était "aussi victime" dans ce dossier. Me Emmanuelle Osmont a demandé un million d'euros d'indemnisation au total pour Karine Duchochois - la seule acquittée qui n'a pas été détenue - dont la moitié au titre de la "faute lourde" commise à son encontre par la justice, et l'autre moitié pour son fils, âgé de 8 ans, dont elle est la tutrice légale. "L'enfant est aussi une victime de ce qu'a dû endurer Karine. Il est très perturbé. Il en veut terriblement à sa mère et ne comprend pas qu'elle n'y est pour rien dans ce qui est arrivé", a estimé Me Osmont. De février 2002 jusqu'à son acquittement en juillet dernier, Karine Duchochois, 27 ans, a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de retourner dans la région de Boulogne-sur-Mer et d'entrer en contact avec son fils, placé dans une famille d'accueil où il est toujours. Après le procès, la jeune mère, une ex-caissière aujourd'hui sans emploi, a été autorisée par un juge des enfants à passer quelques jours de vacances avec son fils et à le prendre avec elle certains week-ends. Elle et son ex-compagnon et père de l'enfant, David Brunet, autre acquitté qui a passé 24 mois en détention provisoire, ont déposé une requête conjointe auprès du juge pour qu'il obtienne la garde. Les six autres acquittés d'Outreau, qui ont passé entre 3 et 30 mois en prison avant d'être innocentés, ont chacun demandé une indemnisation d'un million d'euros: 500.000 euros au titre de la "faute lourde" de la justice et une somme identique au titre de la détention provisoire. Les avocats des sept innocentés ont chacun demandé 100.000 euros de provisions sur les indemnisations lors d'une réunion à la Chancellerie le 29 septembre. Dix-sept personnes, poursuivies pour les viols sur 17 enfants au total, ont comparu au procès pour pédophilie d'Outreau du 4 mai au 2 juillet. Dix d'entre elles ont été condamnées à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle. Quatre purgent leur peine, et six autres accusés, tous libres, attendent leur jugement en appel. vendredi 8 octobre 2004, 14h17 Jacques Chirac adresse un message de soutien à Ni putes ni soumises PARIS (AP) - Jacques Chirac a adressé vendredi un "message d'amitié, de respect et de soutien" au mouvement féministe Ni putes ni soumises pour l'ouverture de sa deuxième université à Dourdan (Essonne). "Votre combat honore la France. Et dans ce combat, je serai toujours à vos côtés", a déclaré le chef de l'Etat dans ce message lu par le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin. En déplacement en Chine, Jacques Chirac n'a pu être présent à Dourdan. Le président a vu dans le "cri de colère" de Ni putes, ni soumises "un message d'espoir dans les valeurs de la République", "un appel au sursaut, un appel à refuser l'inacceptable". Ce mouvement contre les discriminations et les violences faites aux femmes, en particulier dans les quartiers sensibles, est né après la mort en octobre 2002 de Sohane, une jeune fille de 17 ans brûlée vive à Vitry-sur-Seine par un jeune d'un quartier voisin. Il est apparu sur le devant de la scène en organisant en février-mars 2003 la marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité. Le chef de l'Etat a rendu hommage au "courage exemplaire" de Samira Bellil, décédée d'un cancer en septembre. Cette jeune femme avait été l'une des premières à dénoncer "l'enfer des tournantes". Il a également remercié Ni putes ni soumises pour son soutien à la loi sur l'interdiction des signes religieux ostensibles à l'école. "Grâce à votre mobilisation, plus personne ne peut maintenant nier la situation de détresse de tant de nos concitoyens et la condition révoltante de trop de femmes encore dans notre pays. Plus personne ne peut ignorer l'ardente obligation d'agir", a souligné le chef de l'Etat. "Ce combat est engagé, mais c'est un combat de tous les instants et un combat de longue haleine", a poursuivi M. Chirac, qui a appelé chaque Français à "avoir conscience et prendre toute sa part à la mobilisation de l'Etat des mouvements associatifs". Le chef de l'Etat a insisté sur "l'engagement" des pouvoirs publics pour l'égalité des chances, avec la Haute autorité de lutte contre les discriminations qui sera installée "avant la fin de l'année", et le plan Borloo de cohésion sociale. "L'engagement des pouvoirs publics est essentiel et je veillerai à ce qu'il soit toujours à la hauteur des enjeux", a-t-il promis. AP jeudi 7 octobre 2004, 12h10 Les acquittés d'Outreau demandent 6,5 millions d'euros LILLE/PARIS (Reuters) - Les avocats des sept acquittés du procès de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont demandé un total de 6,5 millions d'euros d'indemnités pour leur détention provisoire et ce qu'ils estiment être une "faute lourde du service public de la justice". La demande a été avancée cette semaine lors de la négociation entre les avocats et les services du ministère de la Justice. Les avocats demandent un million d'euros pour chacune des six personnes incarcérées jusqu'à trente mois durant l'enquête, alors qu'elle étaient soupçonnées de viols sur des enfants. Il s'agit de la "boulangère" Roselyne Normand, de son mari Christian Godard, du chauffeur de taxi Pierre Martel, d'Odile Marécaux, épouse d'un huissier de justice également mis en cause, de Daniel Legrand père et de David Brunet. Concernant Karine Duchochois, mise en examen sans être écrouée, les avocats demandent 500.000 euros. Toutes ces personnes ont perdu souvent leur emploi, se sont vu retirer leurs enfants, ont dû vendre leurs biens pour payer leur défense et ont vu pour certains leur famille brisée. Sans préjuger d'un accord final, ministère et avocats pourraient trouver un accord sur le versement d'une provision pour chacune des personnes, qui pourrait aller jusqu'à 100.000 euros. Le ministère de la Justice a refusé de commenter ces chiffres jeudi. Le cabinet de Dominique Perben faisait état la semaine dernière de plusieurs points de divergence. Le ministère hésite sur la reconnaissance par l'Etat de la "faute lourde" et aussi sur l'égalité éventuelle de traitement entre les ex-détenus, dont les périodes de détention ont été d'une longueur inégale. Seul l'Etat - donc les contribuables - peut indemniser l'erreur commise par des magistrats, dont la responsabilité personnelle ne peut être soulevée. Si le chiffre d'un million d'euros était accepté, il égalerait le record d'indemnisation dans l'affaire Patrick Dils, innocenté d'un double meurtre en 2002 après 15 ans de prison. Dominique Perben a déjà reçu les sept acquittés d'Outreau à la place Vendôme le 27 septembre et son entourage a déclaré qu'il considérait l'affaire comme un "drame absolu". Au printemps prochain se tiendra à Paris le procès en appel de six autres accusés d'Outreau, condamnés malgré leurs protestations d'innocence : le prêtre Dominique Wiel, Franck Lavier, Sandrine Lavier, Thierry Dausque, Daniel Legrand fils et l'huissier de justice Alain Marécaux. vendredi 1 octobre 2004, 15h20 Fourniret évoque d'autres agressions entre 1990 et 2000 PARIS (Reuters) - Le tueur en série Michel Fourniret a déclaré aux policiers français qu'il avait agressé des femmes entre 1990 et 2000 mais a refusé de donner des précisions sur les dates, les lieux ou l'identité des victimes, a-t-on appris de source judiciaire. "Il a évoqué des faits entre 1990 et 2000, où initialement il avait dit n'avoir rien fait. Pour l'instant, il ne parle pas de meurtre et ne donne ni dates, ni lieux précis, ni identités", a dit à Reuters Yves Charpenel, procureur général de Reims. Les déclarations du tueur, soupçonné de dix assassinats et écroué en Belgique depuis 2003, vont être soumises à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) française, pour vérifier si elles correspondent à des affaires non résolues. Entre 1990 et 2000, Michel Fourniret n'évoque pour l'instant que des enlèvements et des viols. Au début de la procédure l'été dernier, il avait expliqué aux policiers qu'il procédait sur le rythme de deux agressions de femmes par an. Outre les dix assassinats dont il est officiellement soupçonné, commis entre 1987 et 1991 et entre 2000 et 2001, la DCPJ réexamine une trentaine d'autres dossiers. "C'est un puzzle qui reste à terminer", a dit le procureur général de Reims. Côté français, les poursuites portent sur huit des dix assassinats. Michel Fourniret a fourni dernièrement des précisions sur la localisation des deux corps qui n'ont pas encore été retrouvés, celui d'Isabelle Laville, disparue le 11 décembre 1987 à Auxerre (Yonne), et celui de Farida Hamiche. Cette dernière aurait été tuée en 1987 après avoir permis à Michel Fourniret de récupérer le trésor de guerre du fameux "gang des postiches". Les indications du tueur ne "sont pas assez précises encore pour entamer des recherches", a cependant précisé Yves Charpenel. Par ailleurs, les investigations se poursuivent sur un autre crime avoué par Fourniret, celui d'un automobiliste inconnu sur une aire d'autoroute. Un rapprochement a été fait par la DCPJ avec le meurtre d'une femme dont le corps a été retrouvé sur une aire d'autoroute, mais le tueur n'a rien confirmé à ce jour. Des moyens informatiques nouveaux et un greffier seront prochainement affectés aux deux juges d'instruction de Charleville-Mézières (Ardennes) qui travaillent à plein temps sur tous ces dossiers. jeudi 30 septembre 2004, 21h12 Un jeune pédophile condamné à 19 ans de réclusion à Saint-Brieuc RENNES (Reuters) - Alexandre Ferrand, jugé pour des agressions sexuelles dont sept viols sur 60 enfants âgés de 3 à 14 ans, a été condamné à 19 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), at-on appris de source judiciaire. Cette peine a été assortie d'une peine de sûreté "aux deux tiers" et d'un suivi socio-judiciaire prévoyant des soins pendant 15 ans à sa sortie de prison, avec interdiction d'apparaître dans des lieux fréquentés par des mineurs ou d'exercer une activité professionnelle ou bénévole en relation avec les enfants. Alexandre Ferrand, aujourd'hui âgé de 26 ans, est également interdit de séjour pendant 10 ans dans les Côtes d'Armor lorsqu'il aura purgé sa peine. "A circonstances exceptionnelles, condamnation exceptionnelle. La cour a bien mesuré toute l'importance de cette affaire et sa gravité au regard du nombre de victimes. On ne pouvait guère aller au delà", a dit à Reuters Rodolphe Costantino, avocat de l'association Enfance et Partage, qui s'était constituée partie civile. "La cour a aussi perçu le problème que posait le cas de cet homme qui sortira de prison dans la force de l'âge. On ne peut qu'espérer que le contrôle socio-judiciaire va s'améliorer et sera plus efficace d'ici là", a t-il ajouté. L'avocat général, Bastien Diacono avait requis jeudi une peine qui ne soit pas "inférieure à 18 ans" de réclusion, au terme d'un procès de deux semaines qui s'est déroulé à huis clos. L'avocat du condamné, Jacques Duval, a de son côté rappelé dans sa plaidoirie les "jeux sexuels" dont Alexandre Ferrand aurait été l'objet dans son enfance et la mort de sa mère alors qu'il avait deux ans. Il a également insisté sur la nécessité des soins qui devaient lui être prodigués. Selon les experts venus témoigner à la barre, lexandre Ferrand aurait des tendances schizophrènes, perverses et manipulatrices. "Durant le procès, il a eu aussi cette attitude manipulatrice et n'a pas donné toutes les réponses qu'on pouvait attendre. Il a essayé de se faire tout petit, de faire le dos rond et amende honorable mais il s'est surtout montré fuyant, sans être capable d'aller jusqu'au bout de la démarche annoncée", a estimé Me Rodolphe Costantino. Alexandre Ferrand avait été interpellé en août 2001 à la suite de la plainte de la mère d'un garçon de 5 ans et demi l'accusant d'attouchements sexuels commis dans le centre aéré de Trégueux, près de Saint-Brieuc, où il travaillait comme animateur. Le jeune homme avait reconnu certains gestes puis avait été remis en liberté avant de se dénoncer un peu plus tard dans une lettre adressée aux gendarmes. Placé en garde à vue, il avait reconnu la quasi-totalité des faits qui se sont déroulés entre janvier 1999 et août 2001 dans plusieurs centres d'accueil ou de loisirs des Côtes d'Armor. jeudi 30 septembre 2004, 18h23 Arrestation du violeur récidiviste libéré par erreur BORDEAUX (Reuters) - Un violeur récidiviste remis en liberté en juin par la cour d'appel de Bordeaux à la suite d'une erreur de procédure et recherché depuis pour une affaire de viol à Angoulême a été arrêté par les gendarmes sur une aire d'autoroute près de Tours. Raoul Becquerel, 30 ans, n'a opposé aucune résistance lors de son arrestation, a-t-on précisé de source policière. Il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Tours (Indre-et-Loire). L'homme, déjà condamné en 1993 à douze ans de réclusion criminelle pour viol et arrêté à nouveau en mars 2003, ne s'était pas présenté le 9 septembre devant la cour d'assises de la Gironde, à Bordeaux, où il devait être jugé pour "viol et extorsion de fonds sous la menace d'une arme". Il avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire le 15 juin par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux car la juge d'instruction qui avait ordonné au printemps son renvoi aux assises avait omis de délivrer une ordonnance de "prise de corps". La magistrate s'appuyait sur une nouvelle disposition de la loi Perben II qui dispense les magistrats de cette obligation, mesure qui n'était pas encore entrée en vigueur. Cette erreur de procédure a suscité une émotion d'autant plus grande que Raoul Becquerel est soupçonné d'avoir commis un nouveau viol fin août à Angoulême (Charente). Il a été reconnu sur photographie par la victime du viol commis dans la nuit du 28 au 29 août. Des analyses ADN remises vendredi ont confirmé son implication. Le ministre de la Justice, Dominique Perben, a demandé un rapport sur les conditions dans lesquelles Raoul Becquerel a été remis en liberté. mardi 28 septembre 2004, 19h38 Enquête à l'hôpital de Rochefort après une agression sexuelle BORDEAUX (Reuters) - Une enquête administrative sera ouverte mercredi au centre de gérontologie de l'hôpital de Rochefort, en Charente-Maritime, après une agression sexuelle présumée sur une malade particulièrement vulnérable. Dans un communiqué, la préfecture précise que cette enquête sera menée par les services de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS). Le maire de Rochefort, Bernard Grasset, a précisé à Reuters qu'il avait lui-même demandé cette enquête. "Je ne veux pas que soit entachée la réputation de cet excellent établissement par une affaire sordide et dramatique", a-t-il dit. Les faits remontent au 12 septembre, a précisé le maire. Un septuagénaire, bien connu dans l'établissement où il venait régulièrement visiter son épouse, récemment décédée, aurait pénétré dans une chambre du centre de longs séjours et aurait été surpris par une aide-soignante stagiaire "en flagrant délit de viol" sur une femme de 48 ans vivant en état quasi végétatif depuis trois ans. Mis en fuite, l'homme a été interpellé quelques jours plus tard à son domicile de Bourcefranc, à une vingtaine de kilomètres de Rochefort. Mis en examen à l'issue de sa garde à vue, il a été placé sous contrôle judiciaire. Bernard Grasset a regretté que "cette affaire prenne une telle tournure en raison d'une volonté maladroite de garder le secret". "Je n'ai appris l'existence de ces faits que jeudi dernier alors que je suis le président du conseil d'administration de l'hôpital", a-t-il précisé. Irrité, le premier magistrat de la ville a rencontré lundi la directrice du centre hospitalier pour qu'elle lui rapporte les faits "en respectant le secret de l'instruction en cours mais sans le secret médical qui n'a rien à faire ici". mardi 28 septembre 2004, 18h57 L'aide-éducateur accusé de pédophilie décrit comme pervers et manipulateur SAINT-BRIEUC (AFP) - Les experts ont décrit mardi comme principalement "pervers" et "manipulateur" l'aide-éducateur qui comparaît à huis clos depuis une semaine devant la cour d'assises des Côtes-d'Armor pour 60 viols et agressions sexuelles sur mineurs. Pour un premier expert, Alexandre Ferrand, 26 ans, est une "personnalité perturbée". Ces perturbations se manifestent notamment par des comportements de manipulation de la réalité en matière de sexualité, avec des "tendances pédophiliques répétitives" auxquelles il lui est très difficile de résister. L'expert a estimé en substance que ces perturbations avaient pour origine des séductions précoces, évoquées par l'accusé, qui a fait état de jeux sexuels durant l'instruction et également depuis le début du procès, ainsi que de difficultés familiales liées en particulier à "l'absence maternelle". La mère d'Alexandre Ferrand est décédée alors qu'il avait deux ans. Une contre-expertise a souligné que les faits reprochés à l'accusé s'inscrivaient dans une organisation "structurellement perverse" de la personnalité. Pour l'aide-éducateur, la jouissance retirée de ses actes commis sur de jeunes garçons provient de la domination exercée sur les victimes, a estimé en substance l'expert. Les psychiatres désignés par le juge d'instruction ont confirmé ces éléments. Traits de personnalité "pervers et manipulateurs", personnalité de type schizophrénique, perte de contact avec la réalité, etc. Les experts ont mis aussi l'accent sur la nécessité de soins thérapeutiques. Depuis le début du procès, les parents ont fait état du comportement séducteur de l'accusé à leur égard avant la découverte des faits. "On a constaté a posteriori qu'il était particulièrement aimable et familier avec les parents quand il s'était passé quelque chose avec leur enfant", a confié un père. "En revanche, a-t-il poursuivi, si un enfant lui avait résisté, il disait aux parents que l'enfant avait été intenable, par exemple, et qu'il avait dû le réprimander. Ce qui fait que, souvent, les parents réprimandaient l'enfant une deuxième fois à la maison pour son prétendu comportement perturbateur. Et, évidemment, l'enfant, partagé entre la peur (de l'aide-éducateur) et la honte, ne disait rien". A l'exception d'un flirt avec une jeune fille à l'adolescence, les débats n'ont guère permis d'en savoir plus sur les relations qu'auraient pu avoir l'accusé avec des jeunes de son âge avant de se tourner, à partir de 1999, vers les garçons qu'il était censé encadrer. La cour a entendu mardi après-midi plusieurs témoins cités par la défense, dont le père, la soeur et la belle-mère de l'accusé. Si la communication entre père et fils semble avoir été difficile de longue date, "le papa n'a pas été déficient et les problèmes de communication n'étaient pas pires que ce que l'on rencontre dans de nombreuses familles", commentait une maman. Au nombre des autres témoins cités mardi en fin de journée figure une ancienne institutrice de l'accusé. La journée de mercredi sera consacrée aux plaidoiries des parties civiles. Le verdict est attendu vendredi. L'accusé encourt 20 ans de réclusion criminelle mardi 28 septembre 2004, 18h19 Dordogne: 11 ans de réclusion pour le viol d'un garçon PERIGUEUX (AP) - La cour d'assises de la Dordogne a condamné mardi en appel Alain Guedon, 47 ans, à 11 ans de réclusion, au terme de deux jours d'audience, pour avoir violé un garçon de 14 ans en 1998 à Bordeaux Il avait été condamné en première instance à dix ans de réclusion en 2002, à Bordeaux. AP mardi 28 septembre 2004, 12h51 Dominique Perben demande un rapport sur la libération d'un violeur à Bordeaux PARIS (AP) - Le ministre de la Justice, Dominique Perben, a déclaré mardi avoir demandé un rapport sur la remise en liberté en juin dernier d'un violeur bordelais suite à une erreur de la juge d'instruction, et qui a récidivé depuis. "J'ai demandé un rapport aux chefs (de la juridiction de Bordeaux). Ensuite, on verra ce qu'on fait. Les faits sont simples. Si ça tombe sous le coup des règles disciplinaires, je saisirai le CSM (Conseil supérieur de la magistrature)", a souligné le ministre lors d'un point de presse. Mis en examen et détenu pour le viol d'une étudiante en octobre 2001 à Bordeaux, Raoul Becquerel, 30 ans, a été remis en liberté le 15 juin dernier. La juge d'instruction qui a signé son renvoi devant les assises a en effet omis de lui notifier l'ordonnance de prise de corps. Une formalité supprimée par la loi Perben II, votée en février dernier, mais qui n'entrera en application que le 1er octobre. Remis en liberté sous contrôle judiciaire, le jeune homme s'est rendu une dernière fois à son pointage au commissariat le 8 septembre, à la veille du début de son procès, puis a disparu de l'hôtel où il logeait au cours de la nuit. La semaine suivante, une jeune infirmière d'Angoulême a porté plainte pour un viol dont elle aurait été victime dans le nuit du 28 au 29 août. Elle a reconnu son agresseur sur une photo et les analyses ADN ont confirmé vendredi qu'il s'agissait bien de Raoul Becquerel, qui avait déjà été condamné pour viol en 1993 à douze ans de réclusion criminelle. AP lundi 27 septembre 2004, 22h46 Six hommes condamnés pour avoir diffusé des photos pédophiles sur internet NANTERRE (France), 27 sept (AFP) - Le tribunal correctionnel de Nanterre (proche banlieue de Paris) a condamné lundi cinq hommes à une peine de prison avec sursis et un à de la prison ferme pour avoir diffusé sur internet des photographies et des vidéos pédophiles en 2001 et 2002. Michel Mottu, 44 ans, a été condamné à six mois de prison ferme, et 42 mois avec sursis, mise à l'épreuve et obligation de soins. Il était le créateur de deux réseaux d'images pédophiles où il faisait le modérateur, gérant le site internet et veillant à ce que le "contenu" soit conforme au "but" du site. Un autre membre du réseau, Jean-Luc Desomberg, 42 ans, était déjà en prison. Au moment des faits, les enquêteurs avaient retrouvé chez lui 11.000 clichés mettant en scène des agressions sexuelles ou des viols sur mineurs, et 900 vidéos. Il a été condamné à 40 mois de prison avec sursis, peine qui sera confondue avec celle de sept ans ferme qu'il purge déjà pour une agression sexuelle sur un mineur. Les quatre autres accusés, Michel Romain (52 ans), Roger Guillotin (49 ans), Alain Dutertre (37 ans) et Marcel Delord (43 ans) ont été condamnés à trois ans de prison avec sursis, mise à l'épreuve et obligation de soins. Lors de leur intervention, les six hommes, dont quatre ont des enfants, venaient de créer un serveur FTP (File transfer protocol, système informatique permettant le transfert très rapide de fichiers de grosse taille) pour échanger plus aisément leurs photos et vidéos. lundi 27 septembre 2004, 18h36 Un homme condamné pour le viol d'une adolescente rencontrée sur internet LONDRES, 27 sept (AFP) - Un homme de 39 ans a été reconnu coupable à l'unanimité par un jury britannique lundi pour le viol d'une adolescente de 13 ans qu'il avait rencontrée sur internet, le magistrat prévenant qu'il pouvait s'attendre à une longue peine de prison. John McIver avait rencontré la jeune fille via internet, après s'être présenté comme une adolescente prénommée Lisa. Les faits se seraient déroulés au domicile même de la jeune fille, à un moment où elle s'y trouvait seule. Pour venir la rencontrer l'accusé s'était annoncé comme le père de Lisa. La sentence infligée à John McIver sera déterminée par le tribunal de Warwick (centre de l'Angleterre) au mois d'octobre. lundi 27 septembre 2004, 8h26 Les acquittés d'Outreau chez Perben pour qu'il reconnaisse une faute lourde LILLE (AFP) - Les sept personnes acquittées au procès pour pédophilie d'Outreau en juillet attendent du garde des Sceaux Dominique Perben qu'il reconnaisse une "faute lourde" de l'Etat dans ce dossier, lors d'une rencontre lundi à la Chancellerie, qualifiée d'historique par les avocats. "On nous a tous volé notre vie, ce rendez-vous est fait pour nous rendre notre honneur. Il faut que le ministre reconnaisse qu'il y a eu une faute lourde" de l'Etat, estime Roselyne Godard, la "boulangère" de l'affaire d'Outreau. Mme Godard, 45 ans, qui a fait 16 mois de détention provisoire, sera reçue lundi à 11h00 par M. Perben, avec les autres acquittés Pierre Martel (30 mois de détention), Daniel Legrand père (30 mois), David Brunet (24 mois), Odile Marécaux (7 mois), Christian Godard (3 mois) et Karine Duchochois (contrôle judiciaire sans détention), accompagnés de leurs avocats. Pour Me Franck Berton, défenseur d'Odile Marécaux, cette rencontre est "la réponse historique à un procès historique", où 17 personnes ont comparu, notamment pour viols en réunion sur 17 enfants au total. Parmi les dix condamnés, six ont fait appel. "Après avoir connu la prison, se retrouver dans les palais de la République, c'est tout un symbole, un geste fort pour la réhabilitation", souligne l'avocat. Sa cliente, infirmière scolaire de 38 ans installée en Bretagne, a toujours "la rancune au coeur" et espère que le ministre "reconnaîtra les erreurs, les dysfonctionnements de la justice, pour que cela ne se reproduise plus". Le "Taxi" Pierre Martel, 55 ans, lui, n'a pas quitté Outreau où il vient de reprendre son travail car "c'est une étape importante de la reconstruction". Il ne sait pas encore ce qu'il dira au garde des Sceaux, mais il veut surtout qu'il y ait "une vraie réhabilitation", avant de rappeler, amer, qu'il a fallu "48h00 pour bouleverser (sa) vie" et qu'après 30 mois en prison "le chemin est très long pour tout reconstruire". "On a tous une certaine colère en nous, mais nous sommes tous plus ou moins +cassés+, alors cette colère je ne sais pas si nous arriverons à l'exprimer", résume Roselyne Godard, qui n'arrive pas "à reprendre le dessus". L'ancienne boulangère, dont l'ex-mari est aussi acquitté, espère être reçue à la Chancellerie accompagnée de sa fille. "Elle est aussi concernée que moi, c'est aussi une victime", dit-elle. Le plus en colère et qui entend le dire à M. Perben est sans doute David Brunet, 31 ans, qui a "préparé quelque chose à lui dire qui risque de ne pas lui plaire". Le jeune homme, employé aux espaces verts à Outreau, veut que "le ministre dise en public qu'il y a eu erreur judiciaire, pour que cela se sache, car pour certains il y a encore des doutes (sur notre innocence), cela se voit sur les regards". Les avocats ont salué le "courage" de Dominique Perben de recevoir ainsi les acquittés, l'un d'eux soulignant que "même le capitaine Dreyfus n'a pas été reçu par le garde des Sceaux". "Compte-tenu de ce qu'est notre institution judiciaire, qui ne présente jamais l'ombre d'une excuse à personne, n'a jamais eu un mot de compassion pour les gens qu'elle a condamnés à tort, ce que fait le garde des Sceaux c'est la moindre des choses et c'est en même temps très courageux", souligne Me Eric Dupond-Moretti, défenseur de Mme Godard. Mercredi, les avocats des sept innocentés retourneront à la Chancellerie pour aborder cette fois la question des indemnisations. dimanche 26 septembre 2004, 23h18 Les acquittés du procès d'Outreau attendent réparation LILLE (Reuters) - Les sept acquittés du procès pour pédophilie d'Outreau rencontrent lundi matin Dominique Perben à la Chancellerie, à Paris, avec la volonté d'entendre le ministre de la Justice reconnaître "la faute lourde de l'Etat". "Je n'attends pas d'excuses de sa part, c'est le juge d'instruction qui devrait être contraint, obligé de nous présenter ses excuses en raison de son comportement, pas Dominique Perben. A lui, je vais demander de prononcer la faute lourde de l'Etat et surtout de s'engager à ce que les six condamnés à tort soient aussi acquittés en appel", déclare Roselyne Godart, "la boulangère" d'Outreau. "Eux non plus n'ont rien à se reprocher, il faut laver leur honneur pour purger définitivement le scandale judiciaire d'Outreau", ajoute celle qui s'est engagée dans un combat pour la réhabilitation des six personnes condamnées en juillet qui continuent de clamer leur innocence. Elle affirme ne pas encore pouvoir tourner la page et espère partir à l'étranger - peut-être au Canada - "une fois les six condamnés acquittés en appel". Roselyne Godart a le sentiment d'être marquée au fer rouge, affirme avoir tout perdu dans l'affaire et veut perdre cette image de "boulangère pédophile" qui lui colle à la peau malgré l'acquittement. "LE REGARD DES AUTRES" Un autre acquitté, David Brunet, attend des excuses publiques du garde des Sceaux. "Je veux que publiquement, devant les caméras, il dise à la France entière qu'il y a eu une erreur judiciaire. C'est important pour le regard des autres, c'est important aussi pour moi, pour pouvoir revoir mon fils encore placé dans une famille d'accueil. Alors que je suis innocent et acquitté, je n'en ai pas encore retrouvé la garde". David Brunet est revenu vivre à Outreau dans le quartier de la Tour du Renard. Il attend avec impatience de pouvoir quitter la région avec son fils. Pierre Martel, le chauffeur de taxi, a repris son activité professionnelle à Outreau, pour "retrouver une vie normale, la même qu'avant". Il attend une "reconnaissance nationale de l'innocence reconnue par la cour d'assises". "Je veux dire à Dominique Perben ma colère contre le juge d'instruction, contre ce monsieur qui n'a pas fait son travail et ne reconnaît pas ses erreurs", souligne-t-il. Les avocats des acquittés vont eux demander en bloc "la reconnaissance de la faute lourde" pour obtenir des indemnisations financières plus élevées et pour "laver l'honneur" de leurs clients. Le 2 juillet, la cour d'assises du Pas-de-Calais avait condamné dix personnes et en avait acquitté sept au terme d'un procès à rebondissements. Parmi les accusés, quatre avaient reconnus tout ou partie des faits de viols sur les enfants. Les six condamnés qui continuent de clamer leur innocence seront jugés en appel par la cour d'assises de Paris. vendredi 24 septembre 2004, 18h53 Vence: les autorités veulent éviter la psychose du violeur de vieilles dames VENCE, Alpes-Maritimes (AP) - Les autorités et la municipalité de Vence (Alpes-Maritimes) faisaient tout vendredi pour éviter un sentiment de panique parmi la population après les agressions et viols commis en trois semaines sur trois femmes âgées. Les trois victimes âgées de 58, 68 et 87 ans habitaient seules, chacune au premier étage dans le centre de Vence. Dans les trois cas, le mode opératoire de l'agresseur est identique: l'individu s'introduit par le balcon dans l'appartement des victimes. Il les immobilise sur le lit, les frappe violemment au visage avec un objet contondant qu'il prend et laisse sur place, les agresse sexuellement avant de prendre la fuite rapidement. Seule la première victime n'a pas été violée. Elle avait réussi à mettre son agresseur en fuite en se débattant et en hurlant. Aucun vol n'a été constaté. L'hypothèse d'un violeur en série n'a pas été confirmée par les enquêteurs. Les analyses des empreintes digitales et de sperme effectuées suite à la dernière agression n'auraient visiblement permis aucune identification, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête. Les autorités redoutent désormais, suite à l'évocation dans la presse locale d'un "serial violeur gérontophile", une psychose parmi la population vençoise qui compte une majorité de personnes âgées. "La sécurité est essentiellement dispensée par la police nationale. Quant à nous, nous avons doublé nos effectifs pour passer à 30 hommes dès la seconde agression. Deux patrouilles, au lieu d'une habituellement, tournent sur le secteur de la vielle ville où les faits se sont produits", a expliqué à l'Associated Press Marc Moncho, chef de la police municipale de Vence. "L'objectif est de renforcer visiblement notre présence afin d'éviter la panique. Hier soir (jeudi) par exemple, nous avons reçu de nombreux appels pour nous signaler un individu sur un toit. Ce n'était rien, mais les gens deviennent méfiants", a-t-il poursuivi. Les services de la mairie de Vence ont procédé vendredi au recensement de toutes les personnes d'âges avancés vivant seules et de surcroît au premier étage. Les instructions délivrées par les autorités et relayées par les services sociaux sont claires: ne pas ouvrir la porte à des personnes non identifiées ou inconnues, fermer systématiquement les fenêtres et les volets, surtout le soir, et ne pas hésiter à contacter la police au moindre doute. Le centre communal d'action sociale va également distribuer dès lundi 500 dépliants préconisant d'autres consignes de sécurité supplémentaires, telles que "l'installation d'un judas sur les portes d'entrée" ou encore "éviter la mention veuve ou veuf sur les boîtes aux lettres". Par ailleurs, six autres agressions sur des dames âgées, doublées de vols, ont été perpétrées cet été à Cannes (Alpes-Maritimes). Quatre d'entre elles ont été battues et violées. Les deux autres qui n'ont pas subi d'agression sexuelle ont en revanche succombé à leur blessures. Aucun lien n'a pour l'instant été établi entre ces deux séries d'agressions. Il appartient désormais à la police judiciaire, en charge du dossier depuis mercredi, de le déterminer. AP vendredi 24 septembre 2004, 17h54 Bordeaux: un violeur libéré par erreur repasse à l'acte PARIS/BORDEAUX (AP) - Des expertises ADN ont confirmé vendredi qu'un violeur, remis en liberté par erreur en juin dernier dans l'attente de son procès devant la cour d'assises de Gironde, était l'auteur d'un autre viol commis fin août à Angoulême, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires. Mis en examen et détenu pour le viol d'une étudiante en octobre 2001 à Bordeaux, Raoul Becquerel, 30 ans, a été remis en liberté le 15 juin dernier. La juge d'instruction qui a signé son renvoi devant les assises a en effet omis de lui notifier l'ordonnance de prise de corps. Une formalité supprimée par la loi Perben 2, votée en février dernier, mais qui n'entrera en application que le 1er octobre. "La juge a appliqué la nouvelle loi trop tôt. C'est une erreur humaine qui a des conséquences gravissimes", a déclaré Dominique Barella, président de l'Union syndicale des magistrats (USM), fustigeant "l'excès de lois qui conduit à la catastrophe". Une fois l'erreur de la juge relevée, le parquet général de Bordeaux a saisi la chambre de l'instruction qui a été obligée de constater une "application erronée car anticipée de la loi" et de remettre Raoul Becquerel en liberté sous contrôle judiciaire. Obligé de pointer trois fois par semaine au commissariat, le jeune homme s'y est rendu une dernière fois le 8 septembre, à la veille du début de son procès, puis a disparu de l'hôtel où il logeait au cours de la nuit. La semaine suivante, une jeune infirmière d'Angoulême a porté plainte pour un viol dont elle aurait été victime dans le nuit du 28 au 29 août. Son agresseur l'aurait menacée avec un couteau, puis forcée à l'emmener chez elle où il l'aurait violée et lui aurait volé sa carte bancaire. Un procédé identique à celui raconté par la victime de 2001. Le suspect avait reconnu dans ce dossier s'être trouvé sur le lieu du crime mais a contesté avoir commis le viol. Il avait mis en cause une deuxième personne qui n'a jamais pu être identifiée. L'infirmière d'Angoulême a reconnu son agresseur sur une photo et les analyses ADN ont confirmé vendredi qu'il s'agissait bien de Raoul Becquerel, qui avait déjà été condamné pour viol en 1993 à douze ans de réclusion criminelle. "Il y a beaucoup de dossiers de viol et tout le monde va le reconnaître maintenant", a déclaré à l'Associated Press son avocat, Me Jean-Frédéric Vignes. "Il ne faut pas en faire le bouc émissaire de tous les dossiers de France et de Navarre". a-t-il ajouté. "D'autant qu'étant en fuite, il n'a pas été destinataire de ces analyses". Selon l'avocat, Raoul Becquerel a été victime dans son enfance de violences familiales qui ont conduit à son placement dès l'âge de six ans. "Notre société porte une part de responsabilité parce qu'il n'a jamais bénéficié du suivi nécessaire. Quand il a été libéré de prison au bout de huit ans, ça a été 'au revoir'. Et c'est tout". AP vendredi 24 septembre 2004, 15h39 Une "bavure" judiciaire peut-être à l'origine d'une récidive PARIS/BORDEAUX (Reuters) - Un viol aurait été commis fin août à Angoulême (Charente) par un homme libéré deux mois plus tôt à la suite d'une erreur procédurale d'une magistrate, a-t-on appris vendredi de source judiciaire à Paris. Raoul Becquerel, actuellement en fuite, a été reconnu sur photographie par la victime du viol commis dans la nuit du 28 au 29 août. Des analyses ADN sont en cours pour confirmer cette thèse. L'auteur des faits a volé à sa victime divers objets, dont une carte bancaire, méthode qui concorde avec d'autres crimes imputés à Raoul Becquerel. Celui-ci, arrêté en mars 2003, devait être jugé détenu à partir du 9 septembre devant la cour d'assises de la Gironde mais l'absence dans le dossier d'un document a permis sa remise en liberté et entraîné le report de l'audience. La juge d'instruction de Bordeaux qui avait ordonné son renvoi en cour d'assises pour "viol et extorsion de fonds sous la menace d'une arme", en octobre 2001, avait omis de délivrer à son encontre une "ordonnance de prise de corps". La magistrate s'appuyait sur une nouvelle disposition de la loi Perben II qui dispense les magistrats de cette obligation. Le parquet général de Bordeaux a dû constater que cette loi n'étant pas encore entrée en vigueur, la détention de l'accusé ne reposait sur aucun titre. Libéré le 15 juin par la chambre de l'instruction, Raoul Becquerel, qui avait été condamné en 1993 à douze ans de réclusion criminelle pour viol, a d'abord rempli les obligations de son contrôle judiciaire mais ne s'est pas présenté à son procès. Le cabinet de Dominique Perben n'a pas souhaité réagir à cette affaire, pas plus que le parquet d'Angoulême. vendredi 24 septembre 2004, 9h18 Une troisième femme violée chez elle à Vence, dans les Alpes-Maritimes VENCE (AFP) - Une femme âgée de 58 ans a été agressée et violée jeudi dans son appartement de Vence, alors que deux autres femmes âgées de 68 et 87 ans ont déjà été victimes des mêmes violences dans cette ville en moins d'un mois, a-t-on appris vendredi de source policière. Les deux autres femmes ont été agressées et violées chez elles, dans des circonstances similaires, depuis le début septembre, par un homme qui a réussi à prendre la fuite, La police retient l'hypothèse d'un violeur en série, qui repèrerait ses victimes avant d'agir. Celles-ci vivent seules, habitent dans un même périmètre de la vieille ville et sont "fragilisées" en raison de leur état de santé, selon un policier chargé de l'enquête. Les trois femmes ont été violemment frappées au visage avec des objets métalliques trouvés dans leur appartement, avant d'être agressées sexuellement, a précisé la police. La mairie de Vence a mis en place jeudi un système de surveillance, la police municipale procédant à des rondes la nuit dans les rues du centre-ville. Au total, neuf femmes âgées ont été agressées, dont sept ont été violées depuis le début de l'été chez elles, à Vence et Cannes. Deux d'entre elles, octogénaires, ont été découvertes mortes, vraisemblablement victimes de violences au cours de cambriolages qui auraient mal tourné, selon la police qui indique qu'elles n'ont pas été violées. mercredi 22 septembre 2004, 19h09 Viols et agressions sexuelles sur 60 enfants: examen des accusations de l'aide-éducateur SAINT-BRIEUC (AFP) - Enfants intimidés, parents et encadrants parfois effondrés: la cour d'assises des Côtes-d'Armor a entamé mercredi à huis-clos, dans une atmosphère pesante, l'examen des 60 viols et agressions sexuelles sur mineurs reprochés de 1999 à 2001 à Alexandre Ferrand, aide-éducateur de 26 ans jugé depuis lundi. "Les enfants ont souvent du mal à parler mais ne s'effondrent pas, alors que cela arrive à des parents et des encadrants qui culpabilisent énormément pour n'avoir rien vu de ce qui se passait", expliquait une avocate mercredi après-midi. Les difficultés des enfants qui ont accepté de venir devant la cour s'expriment de différentes manières. Un jeune garçon a ainsi demandé que ses parents ne soient pas présents dans la salle lorsqu'il serait entendu par la cour. D'autres, du fait de la présence de l'accusé, ont tendance à réduire la portée des accusations formulées précédemment car ils ont "l'impression de le (l'accusé) trahir malgré tout", selon un parent. Un jeune garçon -on dénombre une seule fillette parmi les 60 victimes- a regretté devant la cour de "ne plus pouvoir continuer à jouer au foot" comme auparavant avec l'accusé. D'autant que la révélation de l'affaire a cassé les réseaux d'amitié entre petits copains qui se sont retrouvés séparés. "Ils savent que ce qui s'est passé était interdit mais ils ne considèrent pas nécessairement l'accusé comme un +méchant+", constate l'avocate. L'accusé ne se contentait pas de ces viols ou agressions sexuelles envers les enfants. Il encourageait également parfois certains d'entre eux à se livrer en sa présence à des actes de nature sexuelle entre eux. Le président de la cour a fait en sorte qu'il n'y ait pas de confrontation directe -pas de questions-réponses ni de contradiction- entre l'ancien aide-éducateur et ses petites victimes. Les visages étaient graves au sortir de la salle d'audience et la tension perceptible. Certains parents et responsables de structures essuyaient discrètement des larmes que d'autres ne pouvaient plus réprimer. "Il y a beaucoup d'émotion", reconnaissait un magistrat. Les cas, dont l'examen devrait se poursuivre jusqu'à lundi, ne sont pas examinés par ordre chronologique mais dans le cadre de la structure où ils se sont déroulés. Pour chaque structure concernée, sont entendus en particulier les enfants, les responsables du centre de loisirs, du club sportif ou du camp en question ainsi que les personnes citées comme témoin. "Soit l'accusé reconnaît les faits, soit il dit ne pas se souvenir mais assure que +c'est certainement vrai puisque l'enfant le dit+", a rapporté un avocat. Au total, sept structures, où Alexandre Ferrand a travaillé bénévolement ou comme salarié, sont concernées. Parmi celles-ci, l'une accueillait de jeunes handicapés et d'autres des enfants de milieux favorisés. On ne peut qu'être surpris par la diversité des lieux et des situations où les faits ont été commis: des locaux associatifs ou sociaux, des logements bien sûr, mais aussi le camping, la cantine, les toilettes, une cour, la piscine, un autocar, etc. Toujours apprécié, l'accusé, selon cette avocate, "prenait de plus en plus de risques. Et pourtant, personne n'a rien vu. Les adultes se sentent coupables et trahis de n'avoir rien vu". Le procès doit durer jusqu'à la fin du mois. L'accusé risque 20 ans de réclusion. mercredi 22 septembre 2004, 15h16 Dordogne: sept ans de prison pour le viol d'une septuagénaire PERIGUEUX (AP) - La cour d'assises de la Dordogne a condamné mercredi à sept ans de prison un Vietnamien de 36 ans, Tran Quoc Hung, accusé d'avoir violé en juillet 2002 à Périgueux une de ses voisines âgée de 76 ans. Sous l'emprise de l'alcool, il avait forcé la septuagénaire à avoir un rapport sexuel avec lui, la menaçant d'une arme. Au terme de deux jours de procès à huis clos, le procureur avait requis dix ans. AP mercredi 22 septembre 2004, 12h51 Procès d'un aide-éducateur pour viols et agressions sexuelles sur 60 enfants SAINT-BRIEUC (AFP) - La cour d'assises des Côtes d'Armor, réunie à huis-clos, a entamé mercredi matin l'examen des 60 cas de viols et agressions sexuelles sur mineurs commis entre 1999 et 2001 dont est accusé Alexandre Ferrand, un aide-éducateur de 26 ans jugé depuis lundi. Mercredi matin, deux jeunes garçons âgés d'une dizaine d'années -l'âge minimum requis pour s'exprimer devant la cour- ont raconté les faits subis. Un troisième cas a été examiné en l'absence de l'enfant concerné. Le président de la cour a fait en sorte qu'il n'y ait pas de confrontation directe -pas de questions-réponses ni de contradiction- entre l'accusé et ses petites victimes, qui ont déposé entourées de leurs parents. Les cas ne sont pas examinés par ordre chronologique mais selon la structure où ils se sont déroulés. Pour chaque structure concernée, sont entendus en particulier les enfants, les responsables du centre de loisirs, du club sportif ou du camp en question ainsi que les personnes citées comme témoin. "Soit l'accusé reconnaît les faits, soit il dit ne pas se souvenir mais assure que +c'est certainement vrai puisque l'enfant le dit+", a rapporté un avocat. En fin de journée mardi, la cour avait entendu les trois gendarmes qui ont mené l'enquête et entendu les enfants peu après l'interpellation de l'accusé, en août 2001. Le procès doit se prolonger jusqu'au 1er octobre. mercredi 22 septembre 2004, 12h13 Strasbourg: Fouad Chouki remis en liberté STRASBOURG (AP) - Fouad Chouki, l'ancien recordman de France du 1.500m accusé de viol sur mineure de moins de 15 ans, a été remis en liberté mercredi par la juge d'instruction, apprend-on de source judiciaire. Le 4 septembre, à son retour de vacances du Maroc, le sportif s'était rendu dans le quartier de la Montagne verte de Strasbourg (Bas-Rhin) où demeure sa compagne. Au cours de la soirée, il avait rencontré une jeune fille de ce quartier âgée de 14 ans. Le lendemain, elle déposait plainte contre lui pour viol avant de se rétracter quelques jours plus tard. La jeune fille avait écrit à la juge d'instruction pour lui dire qu'elle était consentante et qu'elle avait menti. Toutefois, pour l'instant, Fouad Chouki reste mis en examen sous le même chef de poursuites. AP lundi 20 septembre 2004, 19h37 Saint-Brieuc : le procès d'un jeune pédophile se déroulera à huis clos Le procès d'un homme de 26 ans, un animateur de centre aéré accusé d'agressions sexuelles sur 60 enfants âgés de 3 à 14 ans et de viols sur sept d'entre eux, s'est ouvert devant la cour d'assises de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor. L'accusé, Alexandre Ferrand, est passible de 20 ans de réclusion criminelle. Peu après le début de l'audience, à laquelle assistaient une quarantaine de parents et deux des enfants, dont la majorité se sont portés parties civiles, le président de la cour, Joël Christien, a prononcé un huis clos pour toute la durée des débats, qui devraient durer environ deux semaines. L'accusé s'est tenu calmement dans le box durant l'appel des jurés et les constitutions de partie civile, sans manifester d'émotion particulière.
"Cette affaire sort tout à fait de l'ordinaire compte tenu de la jeunesse de l'accusé qui a commis des actes aussi nombreux en si peu de temps avant de s'autodénoncer", a déclaré son avocat, Me Jacques Duval, en marge du procès. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis dans divers centres d'accueil pour enfants - centres aérés, centres de loisirs, clubs de football, classes de mer - entre 1999 et août 2001.
"Ce procès devrait permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé et pourquoi personne n'a rien vu", a estimé l'avocat de l'association "l'Enfant bleu" qui, avec l'association "Enfance et partage", s'est portée partie civile. Alexandre Ferrand, selon les témoignages recueillis lors de l'instruction, était unanimement apprécié, tant par les enfants que par les parents et les éducateurs. Certains de ses collègues ont décrit son "efficacité et son dynamisme". Une animatrice a déclaré lui avoir fait "entièrement confiance" et a seulement estimé qu'il était "trop convivial et trop proche physiquement des enfants".
"Les enfants comme leurs parents lui faisaient absolument confiance et l'ont beaucoup aimé", a expliqué Me Véronique Baousson, qui défend neuf victimes âgées de 3 ans et demi à 11 ans. "Certains se sentent coupables d'avoir parlé car ils rompaient ainsi la loi du silence. Fautifs aussi de ne pas avoir su dire non, car lorsque des enfants avaient mal et qu'ils disaient non, il arrêtait. D'autres expriment de la colère et de la haine", a-t-elle ajouté.
UNE SEULE FILLE PARMI LES VICTIMES PRESUMEES
Alexandre Ferrand avait été interpellé une première fois début août 2001 après une plainte de la mère d'un garçon de 5 ans et demi l'accusant d'attouchements sexuels. ll était alors animateur au centre aéré de Trégueux, dans les Côtes-d'Armor. Le jeune homme avait partiellement avoué les faits puis avait été remis en liberté dans l'attente des résultats d'une expertise psychiatrique dont il devait faire l'objet.
Le 20 août suivant, la gendarmerie de Langueux (Côtes-d'Armor) recevait une lettre d'Alexandre Ferrand en provenance de Catane, en Sicile, où il avouait être l'auteur de viols et d'agressions sexuelles sur 31 enfants, dans quatre structures d'accueil différentes. Dans cette lettre, qualifiée par son auteur lui-même de "liste noire des enfants passés entre (s)es griffes", Alexandre Ferrand indiquait précisément les identités de ses victimes. Le même jour, l'accusé était interpellé à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour un tout autre motif, destruction de voitures par incendie et port d'arme prohibé.
Interrogé par les gendarmes, le jeune homme a expliqué ne pouvoir se défendre de pulsions sexuelles face à de jeunes garçons mais a nié avoir usé de violence physique pour parvenir à ses fins. L'enquête a fait apparaître au total 60 jeunes victimes d'agressions sexuelles entre 1999 et 2001 dans sept structures d'accueil différentes des Côtes-d'Armor, où il faisait parfois office d'éducateur sans en avoir le diplôme.
Alexandre Ferrand a reconnu la plupart des faits qui lui sont reprochés. Une seule fille, dont il nie l'agression, figure parmi les victimes. Il se juge "immature" et a reconnu avoir usé de "violence morale" en se servant de son statut d'adulte et de son autorité pour imposer ses gestes - attouchements sexuels, viols - aux enfants.
Alexandre Ferrand aurait, selon les experts, des tendances schizophrènes, perverses et manipulatrices. Il s'est plaint d'un mal-être lorsqu'il était enfant, dû selon lui aux absences fréquentes de son père et à la disparition de sa mère, morte alors qu'il avait deux ans. lundi 20 septembre 2004, 15h30 Ouverture du procès d'un aide-éducateur pour viols et agressions sexuelles sur 60 enfants SAINT-BRIEUC (AFP) - Le procès d'Alexandre Ferrand, 26 ans, aide-éducateur accusé de viols et agressions sexuelles sur 60 enfants de 3 à 14 ans, a commencé lundi après-midi à Saint-Brieuc devant la cour d'assises des Côtes-d'Armor. Plusieurs avocats des victimes et de leurs familles ont indiqué à la presse peu avant le début de l'audience qu'ils allaient demander à la cour le huis-clos total pour le procès, prévu pour durer au moins jusqu'au 1er octobre. Alexandre Ferrand, âgé de 23 ans au moment de son arrestation en août 2001, est jugé pour des "viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité" commis entre 1999 et 2001 dans des centres d'accueil et de loisirs des Côtes-d'Armor. Le jeune homme a reconnu la quasi-intégralité des faits et encourt 20 ans de réclusion criminelle. L'affaire avait été révélée en août 2001 lorsque la famille d'un petit garçon de 5 ans avait porté plainte pour des faits d'attouchements sexuels commis alors que le moniteur travaillait dans un centre d'accueil et de loisirs pour enfants à Trégueux, dans la banlieue de Saint-Brieuc. Placé en garde à vue, l'aide-éducateur avait reconnu les faits et avait été remis en liberté. Quelques jours plus tard, alors qu'il était en vacances en Italie, il avait adressé un courrier à la gendarmerie de Langueux, avouant spontanément une série de viols et d'agressions sexuelles sur 31 enfants dans quatre structures éducatives et sportives de la région. Il avait lui-même baptisé la liste de ses victimes "la liste noire", attirant l'attention sur certains enfants qui devaient être particulièrement suivis. Au cours de l'instruction, l'enquête a révélé que le jeune homme avait en fait sévi dans près d'une dizaine de structures de la région de Saint-Brieuc. Au total, 60 victimes ont été dénombrées. L'éducateur est poursuivi pour agressions sexuelles sur l'ensemble des enfants, et de viols pour sept d'entre eux. Il ne conteste qu'une seule victime. dimanche 19 septembre 2004, 22h20 Procès pour agressions sexuelles sur 60 enfants à Saint-Brieuc RENNES (Reuters) - Un animateur de centre aéré accusé d'agressions sexuelles entre 1999 et 2001 sur soixante enfants âgés de trois à 14 ans - et de viols sur sept d'entre eux - comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Le procès devrait se dérouler à huis clos pendant deux semaines. Alexandre Ferrand, alors animateur au centre aéré de Trégueux, dans les Côtes-d'Armor, avait été interpellé en août 2001 sur une plainte de la mère d'un garçon de 5 ans et demi qui l'accusait d'attouchements sexuels. Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 26 ans, avait avoué et avait été remis en liberté. Le 20 août suivant, la gendarmerie de Langueux, également dans les Côtes-d'Armor, recevait de lui une lettre en provenance de Catane (Sicile), dans laquelle il avouait être l'auteur de viols et d'agressions sexuelles sur 31 enfants, dans quatre structures d'accueil différentes. Dans cette lettre, qualifiée par son auteur de "liste noire" des enfants "passés entre ses griffes", Alexandre Ferrand donnait l'identité de ses victimes. Le jour même, l'accusé était interpellé à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour un tout autre motif, destruction de voitures par incendie et port d'arme prohibé. Interrogé par les gendarmes, le jeune homme a expliqué ne pouvoir se défendre de pulsions sexuelles face à de jeunes garçons mais a nié avoir usé de violence pour parvenir à ses fins. L'enquête a fait apparaître au total 60 jeunes victimes d'agressions sexuelles entre 1999 et 2001 dans sept structures d'accueil différentes des Côtes-d'Armor, où il faisait parfois office d'éducateur sans en avoir le diplôme. "TROP CONVIVIAL" La plupart des directeurs de ces structures - centre aéré, centre de loisirs, club de football, association, centre éducatif et un centre pour handicapés - n'avaient remarqué aucune anomalie dans son comportement avec les enfants, dont il était très apprécié. Certains de ses collègues ont décrit son "efficacité et son dynamisme". Une animatrice a déclaré lui avoir fait "entièrement confiance" et a seulement estimé qu'il était, selon elle, "trop convivial et trop proche physiquement des enfants". "Les enfants comme les parents lui faisaient absolument confiance et l'ont beaucoup aimé", a expliqué Me Véronique Baousson, qui défend neuf victimes âgées de 3 ans et demi à 11 ans. "Certains enfants se sentent coupables d'avoir parlé car ils rompaient ainsi la loi du silence. Fautifs aussi de ne pas avoir su dire non, car lorsque des enfants avaient mal et qu'ils disaient non, il arrêtait. D'autres expriment de la colère et de la haine", a-t-elle ajouté. Alexandre Ferrand a reconnu la plupart des faits qui lui sont reprochés. Il se juge "immature" et a admis avoir usé de "violence morale" en se servant de son statut d'adulte et de son autorité pour imposer ses gestes - attouchements sexuels, viols - aux enfants. Alexandre Ferrand aurait, selon les experts, des tendances schizophrènes, perverses et manipulatrices. Il s'est plaint d'un mal-être lorsqu'il était enfant, dû selon lui aux absences fréquentes de son père et à la disparition de sa mère, morte alors qu'il avait deux ans. dimanche 19 septembre 2004, 14h30 Ouverture lundi à Saint-Brieuc du procès d'un pédophile présumé accusé de 60 agressions et viols SAINT-BRIEUC (AP) - La cour d'assises de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) juge à partir de lundi Alexandre Ferrand, 26 ans, un animateur de centres aérés accusé de sept viols et d'une cinquantaine d'agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans par personne ayant autorité entre 1999 et 2001. Ses victimes étaient toutes des garçons, à une seule exception, âgés de cinq à douze ans, agressés ou violés alors qu'il était employé dans différents centres aérés situés à Trégueux (Côtes d'Armor), commune voisine de Saint-Brieuc, selon son l'avocat briochin de l'accusé, Me Jacques Duval. Le jeune homme a reconnu l'ensemble des faits, "sauf peut-être la présentation de certains d'entre eux, mais cela reste tout à fait marginal", a précisé Me Duval. Mais il ne pouvait en être autrement: c'est Alexandre Ferrand, dans une lettre transmise à la mi-août 2001 à la brigade de gendarmerie de Trégueux, qui s'accusait d'avoir abusé une trentaine d'enfants. Cette lettre faisait suite à une plainte déposée contre lui par la famille d'un jeune garçon victime d'une agression sexuelle, entraînant son licenciement immédiat par la municipalité qui portait plainte contre le jeune homme à son tour. Les auditions de l'ensemble des familles et les faits rapportés par les jeunes enfants allaient permettre d'élargir et de renforcer progressivement l'accusation. "Lorsque mes clients, trois familles d'enfants agressés ou violés, furent convoqués en gendarmerie, ils tombèrent vraiment des nues", a raconté à l'Associated Press leur avocate, Me Marie-Françoise Blot de la Iglesia. Rien de prime abord ne donnait à penser que les enfants avaient été victimes. Après coup, a précisé Me Blot, "leurs parents se sont souvenus que leur enfant se plaignait de douleurs ou ont remarqué des troubles du comportement qu'il ne présentait pas avant: violences envers des camarades, peurs". Pourtant, aux yeux des familles et de la municipalité, le jeune homme paraissait vraiment au-dessus de tout soupçon. Il faisait preuve d'un réel engagement social pour entourer les enfants et multipliait les contrats, dans le but manifeste de cumuler de l'expérience. Selon Me Duval, il souhaitait devenir aide éducateur. A la veille de ce procès retentissant, plusieurs sentiments animent les familles des jeunes victimes. "Certaines crient à la vengeance, d'autres veulent que la justice passe et d'autres encore, comme mes clients, ont tout simplement peur de le rencontrer", a poursuivi Me Blot qui défend les familles de trois enfants, dont deux ont été violés. Les familles de ces derniers "ont peur de le rencontrer et ne se présenteront même pas à l'audience", selon elle. Alors que les jeunes victimes sont suivies par des pédopsychiatres, des spécialistes ont conseillé aux familles de leur épargner de rencontrer à nouveau leur agresseur présumé. "Les gens sont inquiets à l'idée qu'ils pourront le croiser de nouveau un jour", a confirmé à l'AP le conseil d'autres familles plaignantes, Me Stéphane Baron. Le procès prévu sur deux semaines devrait se tenir à huis clos, comme le souhaitent la plupart des nombreuses parties civiles (49 à l'instruction, sans doute plus à l'audience, selon un avocat). Alexandre Ferrand est passible d'une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Par ailleurs, dans un second temps, certaines familles n'excluent pas de saisir le tribunal administratif contre la mairie de Trégueux. AP dimanche 19 septembre 2004, 0h14 Victimes en série, une association pour lutter contre les criminels en série PARIS (AFP) - L'association "Victimes en série", fondée samedi et qui réunit victimes et familles de victimes de criminels en série, ainsi que des avocats et autres spécialistes, français et belges, traitant ce type d'affaires, se veut un moyen supplémentaire de lutte contre ces criminels. L'association vise à soutenir les victimes mais également à tenter d'aider police et justice dans le dépistage des crimes en série, a expliqué Gilles Denis, président de l'association et frère d'un des disparus de Mourmelon, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. "Nous voulons d'abord apporter une aide aux victimes et à leurs familles", notamment "en faisant partager l'expérience qu'on peut avoir", a-t-il précisé. L'association a également pour objectif d'"essayer de détecter le plus tôt possible l'activité de criminels en série en collectant et en analysant les informations", a ajouté M Denis, pour qui, "en France, il n'y pas de culture des criminels en série". "Il a fallu 15 ans pour se rendre compte des activités de Fourniret (soupçonné de neuf homicides en France et en Belgique, ndlr). Dans le dossier des disparus de Mourmelon, il a fallu 10 ans (...) il doit être possible de dépister plus rapidement ces criminels", a argumenté Me Chemla, membre de l'association et avocat dans le dossier de Michel Fourniret. Enfin, "Victimes en série" tentera de "faire évoluer les règles, les procédures", a poursuivi Gilles Denis. Une victime de Michel Fourniret, violée en 1982 alors qu'elle était adolescente, a adhéré à cette association pour qu'il y ait "un moyen de faire évoluer les lois et d'améliorer le traitement des victimes". "On est à l'ère de l'informatique en Europe et les dossiers ne se suivent pas. Il y a des choses à faire, des changements à apporter", a-t-elle déclaré. "Il faut mettre en évidence les dysfonctionnements de la justice et agir pour pouvoir proposer les modifications indispensables aux appareils législatifs français et européens", a commenté Me Chemla. Pour l'avocat, il s'agit également de combattre une "vision hexagonale du traitement des tueurs en série", dont jouent, selon lui, ce type de criminels. "Fourniret a pu jouer avec les frontières en prenant des victimes en Belgique pour les enterrer en France, et inversement. Les tueurs en série, très intelligents, ont compris les dysfonctionnements de la justice. Il faut maintenant transcender les frontières", a expliqué Me Vincent Durtette, avocat dans le dossier des disparus de Mourmelon. L'association, qui se donne quelques mois avant de proposer des mesures pour lutter contre ces dysfonctionnements, a déjà demandé la "création d'un casier judiciaire européen" et de "fichiers génétiques européens, voire mondiaux", ainsi que la reconnaissance dans le droit pénal européen de la "notion de criminel en série", a annoncé Me Chemla. vendredi 17 septembre 2004, 16h31 Suisse: nouvelle opération d'envergure contre la pornographie enfantine BERNE (AP) - La police suisse a lancé un nouveau coup de filet dans la lutte contre la pornographie mettant en scène des enfants. Pas moins de 400 perquisitions ont été effectuées en 15 jours et ont abouti à l'arrestation d'au moins dix personnes, dont huit sont soupçonnées d'avoir commis des abus sexuels sur des enfants, a annoncé vendredi l'Office fédéral de la police (OFP). L'action lancée les 6 et 7 septembre derniers est la plus importante du genre organisée après l'opération Genesis de l'automne 2002. Les personnes visées par les 400 perquisitions sont soupçonnées de s'être procuré du matériel de pornographie enfantine et d'en posséder. L'affaire concerne aussi la vente par métier de pornographie enfantine sur Internet, a précisé l'OFP. Parmi les suspects, 47 font l'objet d'un traitement prioritaire car ils ont affaire avec des enfants sur le plan professionnel, ont déjà été condamnés comme consommateurs de pornographie enfantine ou sont des consommateurs assidus. Les enquêtes vont cependant prendre du temps à cause des grandes quantités de matériel saisies. Outre la Suisse, plus de 120 pays sont concernés par cette affaire. Comme pour Genesis, les enquêtes ont été initiées aux Etats-Unis à partir d'entreprises fournissant des accès à des sites Internet contenant des photos à caractère pornographique mettant en scène des enfants. Les 21 sites incriminés comportaient plus de 100.000 photos et dossiers vidéo, dont environ un tiers des contenus viole les dispositions du code pénal. La trace des clients a été retrouvée grâce aux numéros des cartes de crédit utilisées. Cette opération est le point culminant d'une action de longue haleine. En février 2004 à Lyon, Interpol avait informé les organes de police nationaux de l'ampleur internationale de cette affaire. Il a fallu deux jours de travail aux autorités d'enquête des cantons pour harmoniser leur action et c'est en mai dernier qu'il a été décidé de lancer une opération coordonnée dans toute la Suisse. Berne est un des cantons au centre de cette opération avec près de 50 cas découverts sur son territoire. Les policiers bernois ont annoncé avoir saisi 80 ordinateurs fixes et portables, ainsi que des centaines de cassettes vidéo, DVD et CD-Rom. L'opération Genesis lancée en 2002 visait environ 1.300 suspects, a précisé Jürg Schäublin, de l'OFP. A ce jour, 800 jugements ont été rendus par les tribunaux, alors que 200 procédures sont encore pendantes. Les procédures ont abouti à la condamnation d'environ 360 personnes. Le fondateur du site Internet en cause avait été arrêté en 2002 aux Etats-Unis et condamné à 30 ans de réclusion pour diffusion de pornographie enfantine. AP vendredi 17 septembre 2004, 14h00 Affaire Fouad Chouki: "Je suis amoureuse de lui", affirme l'adolescente qui l'avait accusé de viol PARIS (AP) - L'adolescente de 14 ans qui avait accusé de viol l'ancien coureur de 1.500m Fouad Chouki avant de retirer sa plainte affirme être amoureuse de l'athlète et "attendre de grandir un peu", avant de "vivre avec lui". "Je veux que Fouad sorte de prison. Je suis toujours amoureuse de lui, j'attends de le revoir. Je vais attendre de grandir un peu, finir mes études et vivre avec lui. C'est l'homme de ma vie", affirme la jeune Lilias dans un entretien publié vendredi par "Le Parisien/Aujourd'hui en France". L'adolescente soutient qu'elle sortait avec l'athlète depuis un mois lorsqu'elle-même lui a proposé de faire l'amour. "J'ai dit à mon amie que j'avais été violée. J'ai menti. Je ne savais pas comment l'avouer à ma mère. J'avais peur qu'elle se mette en colère. C'est pour ça que je suis allée voir la juge", explique-t-elle. Fouad Chouki a été mis en examen et écroué le 7 septembre pour viol sur mineure, après une plainte déposée par l'adolescente, originaire comme lui du quartier de la Montagne-Verte à Strasbourg. L'athlète se trouve toujours en prison, malgré les rétractations de la jeune fille. Dans une lettre envoyée vendredi dernier à la juge d'instruction, Lilias a en effet avoué qu'il s'agissait d'une relation "consentie et voulue" et exprimé le souhait de retirer sa plainte. Agé de 25 ans, Fouad Chouki a vu sa carrière de coureur de demi-fond s'arrêter brutalement après un contrôle positif à l'EPO le 27 août 2003 à l'issue de la finale du 1.500 m des championnats du monde d'athlétisme à Saint-Denis, près de Paris, où il avait fini huitième. AP mardi 14 septembre 2004, 20h31 Affaire d'Outreau: 6 personnes libérées après 3 ans de détention LILLE (Reuters) - Six personnes accusées de viols sur des enfants dans le même quartier que celui de "l'affaire d'Outreau" ont été libérées en fin de semaine dernière après trois ans de détention provisoire, a annoncé l'un de leurs avocats, Me Jérôme Crepin. Le procès de ces personnes, prévu en octobre, est reporté sine die, a-t-on appris de même source. "La justice veut éviter un deuxième hiroshima judiciaire", a déclaré à Reuters Me Crepin. "Le garde des Sceaux a été ému par l'instruction de la première affaire d'Outreau et si cette émotion amène à la raison une partie de l'institution judiciaire, c'est tant mieux", a-t-il ajouté. D'après Me Crepin, qui défend un accusé ayant toujours clamé son innocence, cette "deuxième affaire d'Outreau" fait "peur" à l'institution judiciaire. "Les accusés nient depuis le début en bloc toutes les accusations de viols. Ils sont accusés par leurs enfants, une fois placés dans une famille d'accueil, et par Myriam Badaoui, condamnée dans la première affaire et qui a changé d'accusation à plusieurs reprises", a poursuivi l'avocat. Dans cette deuxième affaire, Myriam Badaoui est selon lui le seul témoin visuel. Huit personnes, dont l'accusé défendu par Me Crepin, son épouse et d'autres membres de leur famille ont été mises en examen pour des viols commis sur leurs enfants à Outreau dans une HLM voisine de celle qu'occupaient plusieurs accusés de la première affaire. Sept ont été renvoyées devant la cours d'assises du Pas-de-Calais et six placées en détention en novembre 2001 et janvier 2002. mardi 14 septembre 2004, 18h55 Le juge veut vérifier les dires de l'ex-accusatrice de Chouki STRASBOURG (Reuters) - Le juge d'instruction strasbourgeois chargé d'instruire la plainte pour viol portée puis retirée contre Fouad Chouki a chargé mardi une association de représenter les intérêts de Lilias, la jeune fille de 14 ans qui avait accusé l'ancien athlète. "Lorsqu'il existe des conflits d'intérêt dans des situations particulièrement compliquées, il est important, s'agissant d'une jeune fille aussi jeune, de vérifier la véracité de ses dires", a déclaré mardi à France Bleu Alsace Me Fabienne Schreckenberg-Hagenmann, avocate de Thémis, une association de défense des droits des enfants. L'ancien champion de France du 1.500 mètres, qui est âgé de 25 ans, avait été mis en examen le 7 septembre pour viol sur mineur de 15 ans et écroué à la maison d'arrêt de Strasbourg mais la mère de l'adolescente avait retiré sa plainte trois jours plus tard. "Ma fille m'a avoué qu'elle était consentante et qu'elle voulait se marier avec Fouad Chouki", avait déclaré à Reuters la mère de Lilias. L'avocat de l'ancien champion a indiqué mardi à Reuters qu'il n'avait pas formulé de demande de remise en liberté de son client, précisant faire "totalement confiance" au juge d'instruction. "Fouad est rassuré pour l'essentiel, bien que ne se souvenant de rien", a-t-il précisé. Si Fouad Chouki était blanchi de l'accusation de viol, il pourrait cependant être mis en examen pour atteinte sexuelle sur mineur, des faits passibles d'un maximum de cinq ans de prison. samedi 11 septembre 2004, 23h11 La jeune fille qui accusait Fouad Chouki de viol veut retirer sa plainte STRASBOURG (AP) - La jeune adolescente de 14 ans qui, dans un premier temps, avait accusé l'ancien coureur de 1.500m Fouad Chouki de viol, a envoyé vendredi "une lettre touchante" au juge d'instruction dans laquelle elle demande de retirer sa plainte, exprimant ses regrets de l'avoir accusé et affirmant avoir eu une relation sexuelle "consentie" avec lui, a-t-on appris samedi auprès de l'avocat de l'athlète. Selon Me François Ruhlmann, Fouad Chouki ne se souvient pas des faits qui se seraient déroulés samedi 4 septembre, car en fin d'après-midi, il avait pris une forte dose de calmants. L'adolescente, amoureuse de l'athlète, aurait menti dans un premier temps par crainte de ses parents. D'après un des frères de Fouad Chouki, dont l'avocat a rapporté les propos, si l'athlète, qui est très pieux, a "fait quelque chose", il se mariera avec la jeune fille d'origine marocaine, car il s'agirait d'une violation du Coran. L'athlète français d'origine marocaine, qui est incarcéré depuis mardi soir à à la prison de Strasbourg-Elsau, est toujours en état de choc en raison de cette affaire, a expliqué l'avocat. Fouad Chouki a été mis en examen et écroué mardi soir pour viol sur mineure à l'issue de sa garde à vue à la brigade des moeurs de Strasbourg, après une plainte déposée par l'adolescente, originaire comme lui du quartier de la Montagne-Verte à Strasbourg. Les résultats de l'analyse génétique devraient être connus en début de semaine prochaine. Agé de 25 ans, Fouad Chouki a vu sa carrière de coureur de demi-fond s'arrêter brutalement après un contrôle positif à l'EPO le 27 août 2003 à l'issue de la finale du 1.500m des championnats du monde d'athlétisme à Saint-Denis, près de Paris, où il avait fini huitième. Entamant la dernière ligne en bonne position, il s'était fait doubler par de nombreux concurrents avant de s'écrouler après l'arrivée. A l'issue de la course, il se soumettait à un contrôle antidopage qui s'avérera positif à l'érythropoïétine (EPO). En novembre 2003, la Fédération française d'athlétisme le suspendait pour deux ans, dont six mois avec sursis, de toute activité sportive professionnelle. Le tribunal administratif de Strasbourg a confirmé cette décision en 2004. AP samedi 11 septembre 2004, 18h36 L'adolescente qui accusait Fouad Chouki de viol se rétracte STRASBOURG (AFP) - Lilias, l'adolescente de 14 ans qui accusait l'athlète strasbourgeois Fouad Chouki de l'avoir violée, a écrit vendredi à la juge d'instruction chargée de l'affaire qu'elle retirait sa plainte car sa relation avec Chouki était "consentie", a-t-elle annoncé samedi à l'AFP. "Il faut que je vous annonce que tout ce qui s'est passé était vrai, mais j'étais consentante", a écrit l'adolescente à la juge, dans une lettre dont elle et sa mère ont remis une copie à l'AFP. La jeune fille, qui a eu 14 ans en juillet, avait d'abord dit à sa mère que le sportif l'avait violée car elle craignait la colère de ses parents si elle avouait qu'elle avait eu de son plein gré des relations sexuelles. Elle a ensuite avoué qu'elle avait menti à une amie de sa mère, qui l'a convaincue d'en informer par écrit la juge. Fouad Chouki, 25 ans, était toujours en détention provisoire samedi après-midi à la prison de Strasbourg-Elsau, a précisé son avocat Me François Ruhlmann. "Sans doute la juge ne trouvera-t-elle le courrier de la jeune fille que lundi matin, ce qui explique qu'il reste en détention ce week-end", a-t-il avancé. "Mais ce n'est pas grave. J'ai parlé de ce revirement avec Fouad cet après-midi (samedi, ndlr) et il en est très heureux. Ce qui compte pour lui, qui ne se souvient plus de rien, c'est qu'il n'ait fait de mal à personne." jeudi 9 septembre 2004, 20h04 Fouad Chouki, accusé de viol, évoque un "blanc" dans sa mémoire STRASBOURG (AFP) - L'athlète Fouad Chouki, mis en examen et écroué mardi pour le viol d'une jeune fille de 14 ans, a évoqué jeudi un "blanc", un "vide" dans sa mémoire concernant les dernières semaines et la journée de samedi où se seraient produit les faits, selon son avocat. "Il dit +je n'ai rien fait¨+ mais en même temps il dit que pour ce qui s'est passé au mois d'août au Maroc et à son retour en France, il était si fatigué qu'il a une espèce de blanc, de vide", a précisé Me François Ruhlmann, qui s'est entretenu avec son client jeudi matin à la maison d'arrêt de l'Elsau, à Strasbourg. "Après un mois de non sommeil, il a passé en prison une nuit absolue et totale et je l'ai trouvé vraiment beaucoup mieux ce matin (jeudi)", a-t-il ajouté. Mercredi, Me Ruhlmann avait expliqué que son client avait des "tendances suicidaires graves" et qu'il avait été "détruit" par sa suspension pour dopage et l'interdiction de sa reconversion. Découvert positif à l'érythropoïétine (EPO) lors d'un contrôle à l'issue de la finale du 1500 m des Mondiaux-2003, Fouad Chouki avait été suspendu pour 24 mois dont 18 mois ferme. Cette suspension avait ensuite été étendue par le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD) à l'ensemble des fédérations sportives, ce qui lui interdisait une reconversion espérée dans le football. Son recours devant le Conseil d'Etat pour faire suspendre cette décision du CPLD a d'ailleurs été rejetée, a annoncé Me Ruhlmann jeudi. jeudi 9 septembre 2004, 18h31 Lyon: huit mineurs mis en examen dans une affaire de tournante LYON (AP) - Huit garçons, tous mineurs et habitant le quartier sensible de la Duchère dans le 9e arrondissement de Lyon, ont été mis en examen jeudi pour dans une affaire de tournante, dont a été victime une jeune fille de 13 ans, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. En fin d'après-midi, le juge des libertés et de la détention a ordonné un mandat de dépôt contre deux d'entre eux et des mesures de contrôle judiciaire et de placement en liberté surveillée pour les six autres, conformément à ce qui avait été requis par le parquet. Ces garçons, âgés de 13 à 17 ans, ont tous été interpellés mardi. Le plus âgé était le seul connu par la justice pour une affaire d'agression sexuelle. Les autres étaient suivis au titre de l'assistance éducative et deux d'entre eux avaient été placés dans des foyers. Placés en garde à vue, les huit garçons ont reconnus avoir soumis la jeune fille, habitante du même quartier, à des violences sexuelles successives, parfois en groupe. Ces viols, commis dans les parties communes des immeubles (cages d'escalier, caves) se sont déroulés pendant un mois environ, de la fin mai à la fin juin, date à laquelle la victime, accompagnée de ses parents, a dénoncé les faits. Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune fille fréquentait un garçon de 15 ans et demi qui lui a imposé un certain nombre de relations sexuelles avant de se vanter auprès de ses amis du quartier. Ceux-ci ont à leur tour, sous la menace, obtenu de la victime différentes relations sexuelles. AP mercredi 8 septembre 2004, 9h03 L'ancien coureur de 1.500m Fouad Chouki mis en examen pour viol, selon "Les Dernières Nouvelles d'Alsace" STRASBOURG (AP) - L'ancien coureur de 1.500m Fouad Chouki a été mis en examen mardi soir pour viol sur mineure à l'issue de sa garde à vue à la brigade des moeurs de Strasbourg, relate mercredi "Les Dernières Nouvelles d'Alsace". Selon le quotidien régional, Fouad Chouki aurait violé une adolescente de 15 ans originaire comme lui du quartier de la Montagne-Verte à Strasbourg. La jeune fille aurait porté plainte dimanche, 24 heures après les faits. Le violeur présumé, interpellé lundi matin, nie être l'auteur de l'agression et dément connaître la victime. Le parquet de Strasbourg a ouvert une information judiciaire pour viol et requis un mandat de dépôt. Fouad Chouki aurait été écroué après avoir été présenté au juge des libertés. Les résultats de l'analyse de l'ADN seront connus dans plusieurs semaines. Agé de 26 ans, Fouad Chouki a vu sa carrière de coureur de demi-fond s'arrêter brutalement après un contrôle positif à l'EPO le 27 août 2003 à l'issue de la finale du 1.500m des championnats du monde d'athlétisme à Saint-Denis où il avait fini 8e. AP mardi 7 septembre 2004, 13h10 Décès de Samira Bellil, auteur du livre "Dans l'enfer des tournantes" PARIS (AFP) - Samira Bellil, 33 ans, l'auteur du livre "Dans l'enfer des tournantes", est décédée "au terme d'une douloureuse maladie", a annoncé mardi dans un communiqué Olivier Rubinstein, directeur général des éditions Denoël. Paru à l'automne 2002, cet ouvrage était "un témoignage capital et courageux sur un fait de société trop souvent occulté", a-t-il rappelé. Samira Bellil était devenue éducatrice en Seine Saint-Denis et son témoignage avait servi à terminer sa thérapie. "Je voudrais faire un livre pour que tout cela ne me soit pas arrivé pour rien. Je voudrais dire à celles qui ont subi ce que j'ai subi qu'il y a toujours un espoir de s'en sortir", écrivait-elle. Elle était gravement malade depuis quelques mois. Dans ce récit, ni larmoyant ni apitoyé, l'auteur raconte les viols collectifs qu'elle a subis à 13 ans dans sa cité de banlieue, mais aussi sa vie faite de violence dès l'enfance, les coups donnés par son père, la faiblesse de sa mère, la drogue, les "embrouilles" avec les autres filles de la cité qu'elle prend parfois pour des alliées. Elle dit aussi sa rancoeur contre la justice des pauvres. Elle va payer cher le fait d'avoir porté plainte contre l'organisateur de la "tournante" et sa bande, envoyés en prison. A la cité, on ne lui pardonne pas, sa mère met du temps à la comprendre, son père ne l'accepte jamais en "violée". Pour couronner le tout, son avocate, commise d'office, oublie de la prévenir de la date du procès, où elle ne peut donc pas témoigner. Heureusement, un avocat finira par être touché par son histoire et lui obtiendra une indemnisation. lundi 6 septembre 2004, 19h22 Affaire Alègre: fouille d'un lac près de Toulouse pour retrouver le corps d'une jeune femme TOULOUSE (AP) - La gendarmerie de Toulouse a commencé lundi à préparer le dispositif de quadrillage du lac de Flourens, situé à une dizaine de kilomètres à l'est de Toulouse, pour retrouver la trace d'une jeune femme, Hélène Loubradou, dont Patrice Alègre est suspecté d'être à l'origine de la disparition il y a plus de 15 ans. Quinze plongeurs de la gendarmerie venus d'Aquitaine vont fouiller le lac dans quelques jours, une fois qu'un carroyage, réalisé en câblage d'un mètre sur un mètre, tendu sur les rives, sera installé sur l'étendue d'eau de 550m de long et 150m de large. Il est prévu quatre semaines de fouille dans la vase, dans une profondeur allant jusqu'à sept mètres. Les gendarmes s'attendent à trouver éventuellement des ossements et des bijoux de la jeune femme disparue, mais peut-être aussi des corps ou des objets d'autres affaires criminelles. Hélène Loubradou, 26 ans, jeune employée de la Sécurité sociale à Cahors (Lot), avait disparu le 16 août 1989 alors qu'elle séjournait depuis fin juillet dans une clinique de Balma, dans la banlieue toulousaine, non loin de Flourens, après une tentative de suicide. La jeune femme, mère d'un petit garçon de 8 ans, avait l'habitude de se promener près de la retenue d'eau de Flourens que Patrice Alègre, en amateur de pêche, connaissait bien et semble avoir fréquenté à l'époque, d'après plusieurs témoignages. Sur l'agenda d'Hélène, une annotation sur la date du 1er août, "rencontre avec Pat", suggère qu'elle aurait pu avoir croisé la route du tueur. Malgré des recherches importantes autour de la clinique et une enquête judiciaire ouverte en février 1990, le dossier fut clos trois ans après. Il fut ouvert à nouveau en 2002 et confié à la cellule Homicide 31 de la gendarmerie de Haute-Garonne qui recherche d'éventuelles autres victimes de Patrice Alègre, arrêté en 1997 et condamné en 2002 à la réclusion à perpétuité, dont 22 ans de sûreté, pour cinq meurtres et un viol. Pour le père d'Hélène, Gabriel Loubradou, président et fondateur en janvier 2004 de l'association "Stop à l'oubli" (qui regroupe les familles de victimes de meurtres ou de disparitions non élucidés dans la région toulousaine dans les années 80 et 90), l'hypothèse du suicide a toujours été difficile à croire. "C'est difficile (à vivre, NDLR) mais il faut que la vérité passe. Je pense que ça peut faire avancer le dossier de ma fille comme tous les autres dossiers", a-t-il réagi. Dans le cadre de l'affaire Alègre, un autre lac, celui de Cazères (Haute-Garonne), avait déjà été fouillé à la demande de la cellule Homicide 31 en octobre 2001 pour tenter de retrouver les corps d'autres disparues, Hélène Rodes (1995) et Corinne Lazzari (1992), mais sans résultat. AP samedi 4 septembre 2004, 8h25 Michael Jackson reconnaît avoir conclu des accords à l'amiable pour éviter de se rendre devant un tribunal LOS ANGELES (AP) - Michael Jackson, affirmant qu'il doit répondre à "des mensonges et du sensationnalisme", a reconnu vendredi qu'il avait conclu des accords financiers à l'amiable avec des gens, dans le passé, pour éviter de se rendre devant un tribunal. Le chanteur américain a fait cette déclaration quelques heures avant la diffusion prévue d'un reportage à la télévision ("Dateline NBC"), affirmant qu'il avait payé deux millions de dollars au fils d'un employé de son ranch de Neverland en 1990 pour éviter d'être accusé de violences sur enfant. Le chanteur de "Thriller", âgé de 46 ans, assure qu'il n'a jamais fait de mal à un enfant, et repousse des accusations selon lesquelles il s'est montré violent avec un garçon en 2003. Il doit être jugé pour cette affaire à partir du 31 janvier. Michael Jackson a reconnu qu'il avait déjà trouvé des arrangements financiers pour éviter des contentieux, mais il a ajouté: "Je ne ferai jamais de mal à un enfant". "Il y a plusieurs années, j'ai conclu des accords avec certains individus parce que j'étais inquiet par rapport à ma famille et par l'attention que m'auraient porté les médias si j'étais allé en justice pour contester" les accusations, a-t-il affirmé. "Ces gens veulent exploiter mon souci pour les enfants en menaçant de détruire ce que je crois et ce que je fais. J'ai été une cible vulnérable pour ceux qui veulent de l'argent", a-t-il ajouté. AP jeudi 2 septembre 2004, 17h39 L'affaire Kobe Bryant classée sans suite La partie criminelle de l'affaire impliquant le célèbre joueur de basket américain Kobe Bryant a été classée sans suite mercredi par les procureurs, la jeune femme accusant la star de NBA de viol ne souhaitant plus témoigner contre lui. La partie civile de la procédure est en revanche toujours en cours. Kobe Bryant, 26 ans, était accusé d'agression sexuelle sur une jeune femme de 19 ans le 30 juin 2003 dans un hôtel du Colorado. Il risquait de quatre années de prison à la réclusion à perpétuité et une amende pouvant aller jusqu'à 750.000 dollars (615.000 euros). Le joueur des Los Angeles Lakers a toujours clamé son innocence pour le viol, reconnaissant néanmoins avoir eu une relation consentante avec la jeune femme. L'avocat de la jeune femme a expliqué que sa cliente avait vécu une période difficile depuis sa décision de porter plainte pour viol. Son identité et des éléments de son historique médical avaient été révélés, autant de faits qui ont sans doute entraîné le retrait de la plainte. Kobe Bryant a également publié une déclaration reconnaissant ses torts, ce que les avocats de la jeune femme avaient présenté comme condition obligatoire pour que la plainte soit retirée. "Bien que je pense sincèrement que cette histoire entre nous résultait d'un accord mutuel, je reconnais maintenant qu'elle n'avait pas et n'a pas de cet incident la même appréciation que moi", explique le basketteur dans un communiqué. La défense du joueur soutenait depuis longtemps que la plaignante avait faussement accusé Kobe Bryant pour attirer l'attention d'un ex-petit ami et que sa plainte lui avait valu une prime de 20.000 dollars en provenance d'un fonds de compensation pour victimes. Le procureur de l'Etat Mark Hurlbert a expliqué que Bryant aurait sans doute pu gagner le procès. Il soutient dans le même temps la décision de la jeune femme de retirer sa plainte, avec une clause qui stipule en outre que les accusations ne seront pas renouvelées plus tard. Cet arrêt de la procédure judiciaire alors que le jury était en cours de formation met également fin aux dépenses de la justice, qui avait jusqu'à présent dépensé au moins 200.000 dollars pour cette affaire. "Aujourd'hui, la justice est tristement interrompue", a cependant noté le procureur. "La victime de cet arrêt de la procédure est une jeune femme courageuse, qui a été gravement affectée", a-t-il souligné. AP jeudi 2 septembre 2004, 17h16 Les acquittés d'Outreau veulent un aveu de "faute lourde PARIS (Reuters) - Les avocats des sept accusés acquittés en juillet dans l'affaire de pédophilie d'Outreau ont demandé jeudi au cabinet du ministre de la Justice de reconnaître une "faute lourde". "Nous souhaitons une reconnaissance de la faute lourde, ce serait une première que la Chancellerie le reconnaisse. Nous voulons pour la symbolique que cette discussion et cette reconnaissance se passent ici, place Vendôme", a dit à la presse Me Eric Dupond-Moretti, l'un des avocats. "Nous avons eu une réunion de travail extrêmement positive et nous sommes convaincus d'avoir été entendus", a-t-il ajouté. Le directeur de cabinet du ministre, Laurent Le Mesle, qui a reçu les avocats, a annoncé dans un communiqué que la réunion avait été "constructive et avait permis de dégager des pistes de travail, notamment en ce qui concerne l'indemnisation des personnes définitivement acquittées". La boulangère Roselyne Normand, son mari Christian Godard, le chauffeur de taxi Pierre Martel, l'épouse de l'huissier de justice Odile Marécaux, Daniel Legrand père, Karine Duchochois et David Brunet, tous accusés de viols, ont été acquittés le 2 juillet par la cour d'assises du Pas-de-Calais. Tous, sauf Karine Duchochois, ont purgé des périodes de détention provisoire allant jusqu'à trente mois. Leurs avocats entendent obtenir jusqu'à 300.000 euros de réparation par personne. Le ministère a fait savoir qu'il n'était pas compétent pour fixer ces montants. Seuls les présidents de cours d'appel ont la possibilité d'ordonner des indemnisations. En revanche, selon les avocats, il n'est pas exclu que Dominique Perben reçoive prochainement les acquittés personnellement et que leurs avocats participent à la commission de réflexion formée par le garde des Sceaux après le verdict. "La discussion est ouverte et c'est pour nous l'essentiel", a dit Me Dupond-Moretti. Cette commission, qui rendra un premier rapport fin septembre et des conclusions définitives en décembre, doit proposer des réformes de la détention provisoire, de l'instruction, du régime de l'expertise judiciaire et des règles d'audition des enfants en procédure pénale. Par ailleurs, le procès en appel de six personnes qui se déclaraient innocentes mais ont été quand même condamnées se tiendra au printemps prochain à Paris. Il concerne le prêtre Dominique Wiel, Franck Lavier, Sandrine Lavier, Thierry Dausque, Daniel Legrand et Alain Marécaux jeudi 2 septembre 2004, 13h45 Abandon des poursuites contre le basketteur Kobe Bryant EAGLE (AFP) - La star du basket américain Kobe Bryant ne risque plus la prison pour le viol présumé dans une chambre d'hôtel d'une jeune femme qui a brusquement décidé mercredi d'abandonner les poursuites au pénal. "Que cela soit très clair: je ne discute pas des motivations de cette jeune femme. Aucun argent n'a été donné à cette femme", a souligné la star dans un communiqué publié dans la soirée. Le joueur de l'équipe des Lakers de Los Angeles reste cependant sous la menace d'une lourde amende puisque l'affaire devrait être jugée au civil. Ce coup de théâtre est l'épilogue d'une bataille judiciaire complexe entamée avec la plainte, en juillet 2003, d'une jeune employée de 19 ans d'un hôtel du Colorado accusant Kobe Bryant de l'avoir violée le 30 juin dans sa chambre. Le joueur noir, âgé de 26 ans, marié et père de deux enfants, a reconnu l'acte sexuel, mais en affirmant qu'il était consenti. Mercredi, dans son communiqué, la star reconnait pour la première fois que la jeune femme impliquée dans son affaire ait pu vivre ce rapport sexuel de manière différente. "Bien que je sois persuadé que notre relation fut consentie, je reconnais aujourd'hui qu'elle n'a pas et continue de ne pas voir cet incident de cette manière". "Après avoir écouté son avocat, entendu son témoignage, je comprends aujourd'hui qu'elle puisse penser qu'elle n'a pas consenti à cette relation", a déclaré Kobe Bryant qui s'excuse pour son comportement cette nuit-là. Il précise que la jeune femme s'est engagée à ne pas utiliser son communiqué à ses dépens dans la procédure civile. La décision d'abandonner les poursuites au pénal a été annoncée alors que le tribunal d'Eagle (Colorado) procédait à la sélection des jurés après l'ouverture du procès le 27 août. "L'affaire est close", a déclaré le juge Ruckriegle dans la salle d'audience après s'être réuni avec le procureur et les avocats. Le procureur public Mark Hurlbert, a expliqué que cette décision d'abandonner avait été prise "uniquement parce que la victime a décidé de ne pas continuer à témoigner". Il n'a pas donné les raisons de cette volte-face. Kobe Bryant risquait de quatre ans de prison à la perpétuité s'il était reconnu coupable de viol. Au fur et à mesure de la progression de la procédure, la jeune femme était apparue hésitante à aller jusqu'au procès, placée sous la pression des avocats de Kobe Bryant, à la défense très agressive. Ces derniers ont ainsi mis en cause sa conduite sexuelle, affirmant qu'elle avait eu des rapports avec d'autres hommes après sa rencontre avec Kobe Bryant et avant de porter plainte. Début août, elle avait engagé une procédure au civil. Elle réclame jusqu'à 75.000 dollars de dommages et intérêts à la star des Lakers pour avoir été physiquement atteinte et avoir été soumise "à la haine et au ridicule en public". La victime présumée, dont l'identité n'a pas été communiquée et dont aucune image n'a été publiée, a indiqué avoir reçu des menaces de mort et déménagé à six reprises depuis le dépôt de sa plainte. Les médias américains s'apprêtaient à couvrir intensément le procès d'Eagle, qui devait mélanger sexe, race et célébrité. Certains avaient même fait le rapprochement avec l'affaire OJ Simpson, le footballeur américain jugé pour double meurtre en 1995. Après avoir été innocenté au pénal, il avait finalement été condamné à une lourde amende au civil. Durant les 14 mois de procédure, Kobe Bryant a continué à jouer avec son club qu'il a mené jusqu'à la finale, perdue, du championnat NBA. Il a parfois brillé sur le parquet quelques heures seulement après avoir comparu à une audience préliminaire à Eagle. jeudi 2 septembre 2004, 13h44 Les avocats d'Emile Louis demandent une expertise médicale de leur client PARIS (AP) - La défense d'Emile Louis a demandé une expertise médicale de ce dernier afin de déterminer si son état de santé est compatible avec sa comparution en novembre devant la cour d'assises de l'Yonne dans l'affaire des "disparues de l'Yonne", a-t-on appris jeudi auprès de l'un de ses avocats, Me Alain Fraitag. Des examens pratiqués ces dernier jours montrent une aggravation du diabète de l'ancien chauffeur d'autocar, a indiqué Me Fraitag à l'Associated Press. Avec son confrère Me Alain Thuault, ils ont sollicité auprès du président de la cour d'assises de l'Yonne "une expertise tendant à savoir si son état de santé était compatible avec sa comparution devant la cour d'assises", a précisé Me Fraitag. L'avocat des parties civiles Me Didier Seban demande lui que le procès "soit adapté à (la) situation de santé" d'Emile Louis et non reporté. "De ce que nous savons, nous pensons qu'il est en état de comparaître devant ses juges", a-t-il affirmé sur Europe-1. "Je n'imagine pas que l'on puisse reporter un procès que les parties civiles attendent depuis 25 ans." Le procès doit s'ouvrir le 2 novembre et durer quatre semaines. Emile Louis est poursuivi pour sept assassinats. Entre 1975 et 1979, ont disparu sept jeunes femmes déficientes mentales légères, dont quatre avaient fréquenté l'Institut médico-éducatif de Grattery (Yonne) où Emile Louis a été chauffeur d'autocar. Deux corps ont été retrouvés suite aux indications d'Emile Louis, qui a avoué sa responsabilité avant de se rétracter. Le 26 mars, la cour d'assises du Var l'a condamné à vingt ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté des deux tiers pour le viol de sa seconde épouse et de sa belle-fille. AP samedi 28 aout 2004, 13h06 Belgique: la maison de Dutroux couverte d'une bâche pour "cacher l'horreur" BRUXELLES (AFP) - La maison où le pédophile Marc Dutroux séquestrait ses jeunes victimes à Marcinelle, dans la banlieue de Charleroi, sera bâchée pour cacher symboliquement les horreurs qui s'y sont produites, a rapporté samedi le quotidien Le Soir. Les autorités ont décidé de recouvrir la façade de la maison inhabitée depuis l'arrestation de Dutroux en 1996, une bâtisse de briques rouges en bordure de voie ferrée, d'une vaste bâche sur laquelle sera peint un enfant jouant au cerf-volant sous un ciel bleu, a précisé le journal. "Nous avons décidé de cacher l'horreur. De façon symbolique", a déclaré au Soir l'adjoint au bourgmestre Claude Despiegeleer. Dutroux avait enfermé dans la sordide cache installée dans la cave quatre de ses victimes entre juin 1995 et août 1996. Julie et Melissa, deux fillettes de 8 ans, y sont mortes de faim. Laetitia, 14 ans, et Sabine, 12 ans, également emmurées vivantes dans la cache, y ont été découvertes après des aveux de Dutroux en 1996. Les autorités de Charleroi ont par ailleurs décidé d'ériger un monument sur le lieu où les corps de deux autres victimes du pédophile, An Marchal et Eefje Lambrecks, avaient été retrouvés, a ajouté Le Soir. Au moment du procès de Détroux, le bourgmestre de Charleroi, Jacques Van Gompel, avait fait savoir que la municipalité souhaitait détruire la maison de Marcinelle. "La ville va faire le nécessaire auprès de la justice pour que dès que le procès sera terminé, que cette maison ne fera plus partie des pièces à conviction, on puisse la démolir et peut-être reconstruire autre chose après", avait déclaré en avril dernier le maire. "Personne ne voudra habiter là-dedans", avait souligné l'édile, interviewé par la télévision belge RTL-TVI. Marc Dutroux a été condamné le 22 juin dernier à la prison à vie pour, entre autres crimes, l'enlèvement, la séquestration et le viol de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que la mort de quatre d'entre elles. samedi 28 aout 2004, 8h42 Le tueur en série Fourniret avait avoué 16 à 18 agressions avant 1984 PARIS (AFP) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret, qui a reconnu neuf homicides en France et en Belgique, avait déjà avoué l'agression de 16 à 18 jeunes filles de 1977 à 1984 en Ile-de-France, affirme Le Parisien paru samedi. Dès 1984, écrit le journal, Michel Fourniret, arrêté après l'agression de la petite amie d'un gardien de la paix au Coudray-Montceau (Essonne), avait déjà avoué 16 à 18 agressions, dont un viol, commises depuis 1977 dans les Yvelines, l'Essonne et en Eure-et-Loir. Selon un ancien inspecteur du SRPJ de Versailles Patrick Rousselot, interviewé par Le Parisien, "il a avoué spontanément avoir commis entre 16 et 18 faits de 1977 à 1984", lors d'une garde à vue à la gendarmerie de Mennecy (Essonne). Les enquêteurs du SRPJ de Versailles, a précisé le policier, avaient ensuite "identifié huit victimes", les autres n'ayant pas toutes déposé plainte. "Certaines avaient moins de 15 ans", s'est-il souvenu, ajoutant: "les faits étaient réels même si Fourniret a atténué sa responsabilité dans plusieurs cas". "Il connaissait déjà parfaitement les bois et les forêts de l'Ile-de-France, c'était déjà un véritable chasseur", a encore confié Patrick Rousselot au Parisien. Michel Fourniret, avait été condamné le 26 juin 1987 à sept ans de prison dont deux avec sursis par la cour d'assises de l'Essonne pour viols sur mineurs de 15 ans, menaces, violences avec armes et préméditation, attentats à la pudeur avec violence. Il a reconnu jusqu'à présent neuf homicides en France et en Belgique, dont sept perpétrés sur des jeunes filles. Son épouse, Monique Olivier, l'accuse d'un dixième meurtre, celui d'une jeune fille au pair recrutée en 1993 par le couple dans la région de Bruxelles. vendredi 27 aout 2004, 22h24 Le procès de Kobe Bryant s'est ouvert avec la sélection des jurés EAGLE (Etats-Unis) (AFP) - La difficile sélection des 12 jurés dans le procès de la star du basket américain Kobe Bryant, accusé du viol d'une employée d'hôtel, a commencé vendredi au palais de justice d'Eagle (Colorado, ouest). Après plus d'un an d'une instruction troublée, le procès de la star s'est ainsi officiellement ouvert, même si le début des débats n'est pas prévu avant le 7 septembre. Plus de 600 personnes parmi lesquelles seront sélectionnées les 12 jurés du procès ont commencé à défiler devant le tribunal de cette petite ville touristique des Montagnes rocheuses. Les premiers jurés potentiels ont eu à remplir un formulaire de 82 questions qui contribueront à décider de leur éligibilité pour siéger au procès du basketteur vedette de l'équipe des Lakers de Los Angeles. Ni l'accusé ni ses défenseurs n'étaient présents à ce stade préliminaire de la sélection des jurés. Les formulaires seront examinés par des juristes des deux parties pendant le week-end, les postulants au jury devant ensuite être soumis à un interrogatoire à huis clos à partir de lundi. Prévu pour durer de trois à quatre semaines, le procès devrait se dérouler loin des caméras de télévision, que le président du tribunal a décidé de bannir de la plupart des audiences. Kobe Bryant, 26 ans, risque de quatre ans de prison à la perpétuité s'il est reconnu coupable d'avoir violé une jeune femme âgée aujourd'hui de 20 ans dans la chambre d'un hôtel de luxe d'Eagle le 30 juin 2003. Il reconnaît l'acte sexuel mais affirme que ce dernier était consensuel. Ses avocats ont mis en cause la conduite sexuelle de la jeune femme, soupçonnée d'avoir eu d'autres rapports après sa rencontre avec Kobe Bryant et avant de porter plainte. vendredi 27 aout 2004, 9h46 Le basketteur vedette Kobe Bryant devant la justice pour viol EAGLE (Etats-Unis) (AFP) - Après plus d'un an d'une instruction troublée, le procès de la star du basket Kobe Bryant, accusé du viol d'une employée d'hôtel, débute vendredi devant le tribunal d'une petite ville touristique des Montagnes rocheuses. Prévu pour durer de trois à quatre semaines, le procès devrait mettre plusieurs jours à entrer dans le vif du sujet puisque la sélection des jurés s'annonce difficile. Le début des débats est prévu le 7 septembre dans le palais de justice d'Eagle (Colorado, ouest). Il pourrait en outre se dérouler loin des caméras de télévision, que le président du tribunal a décidé de bannir de la plupart des audiences. La décision du juge Terry Ruckriegle constitue un revers pour les médias, qui comptaient donner un grand retentissement à cette affaire qui mélange sexe, race et célébrité, comme celle du footballeur américain OJ Simpson. Son procès pour double meurtre avait passionné les Américains en 1995. Adulé, noir et richissime, Kobe Bryant, à 26 ans, risque de quatre ans de prison à la perpétuité s'il est reconnu coupable d'avoir violé une jeune femme de 19 ans dans la chambre d'un hôtel de luxe d'Eagle le 30 juin 2003. Le basketteur vedette des Lakers, l'équipe de Los Angeles, reconnaît l'acte sexuel mais affirme que ce dernier était consensuel. Son équipe d'avocats a mené, ces derniers mois, une défense très offensive en mettant en cause la conduite sexuelle de la jeune femme, soupçonnée d'avoir eu d'autres rapports après sa rencontre avec Kobe Bryant et avant de porter plainte. De fait, le juge a décidé en juillet que cette question pourrait être discutée lors des plaidoiries, ce qui pourrait affaiblir l'accusation qui accuse le basketteur d'avoir causé des lésions à la jeune femme. Cette dernière, dont l'identité n'a pas été communiquée et dont aucune image n'a été publiée, a indiqué avoir reçu des menaces de mort et a déménagé à six reprises depuis le dépôt de sa plainte. Marié et père d'une petite fille d'un an et demi, Kobe Bryant, qui a versé une caution de 25.000 dollars, est l'un des sportifs les mieux payés et les plus populaires des Etats-Unis. Il avait la réputation, avant l'affaire, d'un joueur modèle auprès des jeunes, notamment de la communauté noire. "La question de la race est toujours importante dans une affaire criminelle qui concerne un accusé de couleur et une accusée qui est blanche", explique Lisa Wayne, une avocate noire de Denver (Colorado) qui a souvent plaidé dans des procès à caractère sexuel. 74% des habitants du comté d'Eagle, qui composeront le jury, sont blancs. Durant les 14 mois de procédure, Kobe Bryant a continué à jouer avec son club qu'il a mené jusqu'à la finale, perdue, du championnat NBA. Il a parfois brillé sur le parquet quelques heures seulement après avoir comparu à une audience préliminaire à Eagle. Apparaissant hésitante à aller jusqu'au procès, la victime présumée a engagé, début août, une procédure au civil. Elle réclame jusqu'à 75.000 dollars de dommages et intérêts à la star des Lakers pour avoir été physiquement atteinte et avoir été soumise "à la haine et au ridicule en public". Au pénal, l'amende peut atteindre 750.000 dollars. vendredi 27 aout 2004, 8h30 Un neveu de Ted Kennedy accusé d'agression sexuelle CHICAGO (AFP) - Un neveu du sénateur démocrate américain Ted Kennedy, William Kennedy Smith, 43 ans, est poursuivi au civil devant un tribunal de Chicago (Illinois, nord) pour un viol présumé commis en 1999, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Ancienne collaboratrice de William Kennedy Smith, la plaignante, Audra Soulias, 28 ans, qui réclame plus de 50.000 dollars, affirme avoir été violée au domicile de M. Kennedy Smith au cours d'une soirée où il avait fait boire sa victime. Elle a affirmé avoir décidé de porter plainte cinq ans après les faits, une autre femme lui ayant dit récemment qu'elle avait subi des avances appuyées de William Kennedy Smith. "Je ne tiens pas à voir d'autres femmes devenir les victimes de cet individu. Trop c'est trop", a-t-elle déclaré en sanglotant lors d'une conférence de presse à Chicago. M. Kennedy Smith, qui est médecin, a dénoncé dans un communiqué des allégations "scandaleuses et fausses". "Malheureusement, a-t-il ajouté, ma famille et mon histoire personnelle me rendent davantage vulnérables". En 1991, le neveu du sénateur démocrate avait été jugé et acquitté au terme d'un procès largement médiatisé pour le viol présumé d'une femme en Floride (sud-est). Selon la plainte présentée par la jeune femme, Kennedy Smith s'était excusé plus tard dans une série de messages envoyés à sa victime, dont l'un dans lequel il aurait avoué: "ce n'était pas votre faute. J'ai un problème et si vous le voulez, je me ferai soigner". William Kennedy Smith est un des quatre enfants de l'ancienne ambassadrice Jean Kennedy Smith, soeur cadette de l'ancien président John Kennedy, de l'ancien sénateur Robert Kennedy et de l'actuel sénateur Ted Kennedy. Il s'occupe d'une Fondation qui aide les personnes handicapées dans les zones de guerre. jeudi 26 aout 2004, 10h17 Quatre mineurs en examen pour le viol d'une handicapée LYON (Reuters) - Quatre enfants âgés de huit à 14 ans, soupçonnés d'avoir violé une handicapée mentale, ont été mis en examen à Saint-Etienne (Loire), a-t-on appris jeudi de source judiciaire. lls sont poursuivis pour "viols aggravés en réunion sur personne vulnérable et agressions sexuelles". La victime, une adolescente de 16 ans, a été violée à plusieurs reprises le 20 août dernier dans une cave d'immeuble et une cabane de jardin de l'agglomération stéphanoise, a expliqué le procureur Paul Michel. Les quatre mineurs, interpellés samedi et dimanche dernier, ont reconnu les faits. Deux d'entre eux sont âgés de dix ans, les deux autres de 8 et 14 ans. Le plus âgé a été placé sous contrôle judiciaire dans un foyer pour jeunes délinquants. Les trois autres ont été remis à leurs familles mais sont soumis à une mesure éducative, a-t-on précisé de source judiciaire. |
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