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Découvrez sur cette page les informations quotidiennes concernant le viol du 28 fevrier au 25 mars 2004
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Jeudi 25 Mars 2004 Un prêtre condamné à huit ans de prison pour viol
L'abbé Jean Bréheret, un prêtre de 80 ans, jugé devant la cour d'assises d'Angers pour le viol en 1987 de deux jumelles, a été condamné mercredi à huit ans de prison ferme au terme d'un procès au cours duquel l'accusé a nié les faits ne reconnaissant que des attouchements. Le tribunal a ainsi suivi les réquisitions de l'avocat général qui a invité les jurés à "se fier à la force et à la cohérence du témoignage" des soeurs violées à Doué-la Fontaine (Maine-et-Loire). "Vous pouvez nier, vous ne pouvez rien contre la parole des victimes", leur "spontanéité", relayées par la "pugnacité" de celle de leurs proches, a lancé l'avocat général Gilles Brudy à l'accusé. Jean Bréheret, qui comparaissait libre mardi et mercredi devant les assises d'Angers pour le viol de Béatrice et Sandrine Forest, a reconnu des attouchements, des faits prescrits, mais nié toute pénétration. "Leurs déclarations aux gendarmes en 1997 et ce qu'elles ont dit à la barre, c'est rigoureusement la même chose", a dit Me Brudy aux jurés. Et le procureur de mettre en avant les expertises de psychiatres concluant à l'absence de tendance à l'affabulation chez les victimes et leur "traumatisme psychologique". Au récit de Me Brudy sur la façon dont le "tortionnaire moral" accueillait les jeunes filles (porte fermée à clé, statue de la vierge cachée), les deux victimes se sont mises à sangloter. L'accusé, lui, secouait la tête en signe de désapprobation et murmurait "c'est pas vrai". A la force du témoignage des victimes, le magistrat a opposé "l'intelligence", "l'instruction" et le "narcissisme" de l'accusé, un "homme sur lequel les regards de la communauté catholique avaient une évidente admiration". "Il s'agit d'un personnage brillant qui a manifesté un comportement pédophile grave", a estimé le magistrat qui a mis en avant la multiplicité des témoins qui l'ont accusé d'attouchements sur eux alors qu'ils étaient enfants. Pour le procureur, le prêtre ne niait que le viol car il savait que ce chef d'accusation n'était pas prescrit, contrairement à celui d'agression sexuelle. C'est en 1991 que les jumelles ont dénoncé l'abbé auprès de son supérieur hiérarchique, l'évêque Orchampt. Ce dernier a affirmé mercredi matin n'avoir eu confirmation du récit des jumelles qu'en 1996, date à laquelle il a demandé à l'abbé de se présenter aux gendarmes. "L'heure est à la sanction" pour ce "pédophile incorrigible" qui "n'a pas connu un seul jour de détention", "bénéficié à plein de la présomption d'innocence et des prescriptions", a poursuivi Me Brudy. Le procureur a demandé aux jurés de penser "aux victimes trahies" par celui qui était présenté comme leur père spirituel par leur famille. "Un viol ce n'est pas une caresse approfondie", a répondu Me Solange Doumic, un des avocats de la défense. "Il l'a caressé, c'est déjà infiniment trop. Mais pourquoi en rajouter", a-t-elle lancé. La défense a en outre dénoncé le "feuilleton" médiatique orchestré selon elle par l'accusation. "On salit ce prêtre" alors qu' "on peut sans doute pardonner quelque chose qui n'est pas un viol", a estimé l'autre avocat de la défense Patrick Descamps. L'accusé a clos les débats en demandant à nouveau pardon, affirmant avoir davantage envie de pleurer que de parler. "J'ai le sentiment d'être trahi rejeté, traîné dans la boue. C'est terrible vous savez", a-t-il dit. "Désormais, je peux me tourner vers l'avenir", s'est félicitée une des victimes dont l'expertise psychiatrique a établi qu'elles souffraient de "troubles" causés par le viol. Jeudi 25 Mars 2004 Les curieuses "potions" d'Emile Louis
Certaines se plaignent de brusques fatigues et d'autres évoquent un état d'amnésie : plusieurs témoins ont relaté mercredi leurs étranges sensations après avoir bu un sirop ou un café chez Emile Louis, jugé devant les assises du Var pour les viols de son épouse et sa belle-fille. "On a les yeux qui brûlent, les paupières qui tombent, on ne se souvient de rien", déclare cette ancienne voisine qui avait rencontré l'accusé dans un camping varois en 1985, un an après qu'il eut quitté l'Yonne, où il doit encore comparaître aux assises dans l'affaire des "disparues". Tétanisée à la barre, Anne Marie Ziegler, 54 ans, se souvient d'un café "hyper amer" que lui avait offert Emile Louis: "après je me suis retrouvée chez lui..." Annie Rebuffel, 62 ans, est plus assurée. Cette ancienne garde-malade avait emménagé quelque temps chez Chantal Paradis, avec qui Emile Louis s'était marié en secondes noces à Draguignan en juin 1992. Souffrant de dépression, Mme Rebuffel évoque un médicament qu'"Emile voulait absolument" lui administrer. Une mixture mélangée à du sirop destinée, selon lui, à la "remonter". "Je ne pouvais pas réagir (...). Une nuit, je me suis sentie +touchée+", poursuit-elle, et "le lendemain, je suis allée à l'hôtel". Toujours à l'aise et confiant, Emile Louis explique qu'il lui "donnait des pastilles contre le mal de mer car elle faisait que vomir après les repas". Il assure également n'avoir préparé que les médicaments de sa femme. Chantal Paradis, dépressive et très fragile, a été entendue en décembre 2000 après l'arrestation de son époux. Elle a affirmé aux enquêteurs qu'il lui administrait à son insu un cocktail médicamenteux qui la rendait amorphe et qu'il en profitait pour lui imposer des viols et des sévices. Lors d'une perquisition au domicile des Louis, les enquêteurs ont saisi de nombreux médicaments, antidépresseurs et neuroleptiques principalement. Certains d'entre eux peuvent entraîner, selon un expert, une diminution des facultés et de résistance, voire une amnésie partielle. Yvette Lucchesi, 51 ans, était une proche de Chantal Paradis - son mari avait été le témoin de mariage d'Emile Louis. "En rentrant chez moi, je m'effondrais sur mon lit ou je tombais par terre", raconte cette femme fluette, qui se souvient d'une bouteille "déjà préparée avec de l'eau et du sirop". Elle garde aussi en tête ce conseil un jour prodigué par Emile Louis à son époux Marcel: "si ta femme est trop énervée, tu lui mets des gouttes dans son verre et elle te laissera tranquille". Autre témoin, Bernard Dehaynin, lui, n'a rien absorbé mais se souvient d'une phrase qui l'avait "choqué". "Pour lui les femmes étaient toutes des salopes, des bonnes à rien. Il m'a dit qu'il faudrait en prendre une, l'amener dans un bois, l'attacher sur un arbre, la fouetter (...) et la laisser crever sur place", rapporte ce solide maçon qui avait acheté un véhicule à l'accusé en 1989. Emile Louis tente une dénégation puis rétorque, un brin égrillard : "alors on déconnait peut-être tous les deux...". Le procès doit durer jusqu'à vendredi. Mercredi 24 mars 2004, 12h45 Agression sexuelle dans un lycée technique de Verdun: huit jeunes en garde à vue Huit lycéens, dont deux filles, scolarisés dans un établissement technique de Verdun (Meuse) ont été placés en garde à vue mardi soir au commissariat de Verdun dans le cadre d'une agression sexuelle commise dans le groupe scolaire. On précisait mercredi de source policière qu'il s'agit des suites d'une enquête préliminaire destinée à établir la responsabilité de ces jeunes gens après cette agression commise en novembre dernier et qui a fait l'objet d'une plainte de la victime. Selon celle-ci, un élève de seconde âgé de 17 ans, on lui aurait enfoncé un stylo surligneur dans l'anus. Deux garçons auraient maintenu la victime à qui un troisième infligeait l'agression. D'ores et déjà, ces trois protagonistes ont fait l'objet d'une exclusion de trois jours par le proviseur de leur établissement. AP Mardi 23 Mars 2004 Viol de deux jumelles par un prêtre: l'accusé continue de nier L'abbé Jean Bréheret, poursuivi pour le viol de deux soeurs jumelles en 1987, a continué de nier les faits mais a demandé "pardon" aux victimes pour les agressions sexuelles qu'il a reconnues, au premier jour de son procès mardi devant la cour d'assises d'Angers. "Non seulement je n'ai pas violé les filles mais je n'ai jamais pensé à les violer. Je vous assure que ce n'est pas vrai", a affirmé le prêtre, aujourd'hui âgé de 80 ans qui a été, le confesseur, le guide spirituel et un ami de la famille. "Vous vous rendez-compte, un prêtre violer des enfants!", a ajouté l'accusé qui comparaissait libre. Comme lors de l'instruction, l'ecclésiastique a reconnu en revanche avoir pratiqué des caresses et des attouchements sur Béatrice et Sandrine Forest aujourd'hui âgées de 30 ans et habitant toujours à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), où se sont déroulés les faits. "J'avais eu des gestes de curiosité, je les avais caressées sur les seins et sur le pubis", a admis l'abbé. "Je constate que vous avez reconnu les faits prescrits, mais pas les autres, relève le président. "Lorsque j'avais fait ces aveux devant les gendarmes je ne connaissais pas la différence entre crime et délit", s'est défendu l'abbé, ajoutant : "je prends conscience que j'ai abîmé des enfants. Je ne peux pas dire autre chose que de demander pardon à Dieu (...) ma plus grande souffrance est d'avoir abîmé des enfants". L'abbé s'exprimait d'une voix calme, les bras croisés autour de la poitrine, les yeux baissés. "Il ne nous a pas abîmées, il nous a détruites", a répliqué lors de sa déposition une des jumelles, éclatant en sanglots. Une longue partie de la première journée d'audience a été consacrée à la lecture des rapports des psychiatres et psychologues, qui ont relevé que l'accusé présentait un "caractère pédophile tout à fait observable dans son lien avec les jeunes". Les experts ont relevé que le prêtre était doté d'une "intelligence supérieure à la moyenne" et que sa personnalité était "narcissique". "La conscience du sujet peut basculer dans une perte de contact avec la réalité", a affirmé l'un d'entre eux, concluant : "Il n'a jamais eu conscience d'avoir violé les filles, il l'a fait sans s'en rendre compte". Selon les experts qui ont examiné les deux victimes, celles-ci souffrent de "troubles évidents", notamment perte de l'estime de soi, sentiment de honte, dépression, perturbation de la vie sexuelle. Les victimes ont raconté qu'elles ont décidé de déposer plainte après leur mariage, en accord avec leurs conjoints, à cause de leur impossibilité à avoir une vie sexuelle normale. Tout en s'affirmant "bouleversé" par les dépositions des deux soeurs, l'abbé a réaffirmé son innocence : "la plupart des choses que j'ai entendues ne sont pas vraies, je vous l'affirme sur mon honneur d'homme et de prêtre, elles ont peut-être vécu les choses comme ça, mais pas moi", a-t-il affirmé. Le procès doit se poursuivre mercredi avec les plaidoiries des parties civiles et de la défense. Mardi 23 Mars 2004 Emile Louis face à sa fille, esquive et nie Elle évite son regard et ne dit jamais "mon père": le procès d'Emile Louis pour viols devant la cour d'assises du Var a été marqué mardi par le témoignage de sa fille Maryline qui voit en lui un "être manipulateur, pervers et sadique". "C'est un prédateur, un être maléfique", lance à la barre sa fille aînée, âgée de 48 ans, auteur d'un livre intitulé "Etre la fille d'Emile Louis". La voix claire, parfois entrecoupée de pleurs, Maryline Louis relate un viol que lui aurait infligé son père lorsqu'elle avait cinq ans, ainsi que les "jeux" auxquels Emile Louis se serait livré avec ses quatre enfants - deux garçons et deux filles issus d'un premier mariage en 1954. Celui du "boucher" au cours duquel "il nous faisait mettre à quatre pattes et faisait mine de nous démembrer". Ou celui du "médecin de la Gestapo": "il me plongeait la tête dans l'évier rempli d'eau, dit-elle. Il fallait que j'avoue que j'avais transporté des pansements pour des résistants blessés". "Il sait bien choisir ses proies, il est cinglé mais pas tout à fait", lâche Maryline qui rapporte aussi l'éventration d'une femme par son père à laquelle elle aurait assisté dans un bois dans l'Yonne lorsqu'elle avait 11 ans. Le corps de la victime présumée n'a jamais été retrouvé par les enquêteurs. Voûté dans son box depuis le début de l'audience, Emile Louis s'anime puis interpelle sa fille: "Je conteste intégralement ce que tu dis. Pourquoi tu t'acharnes contre moi? Je t'ai aimée comme tous les autres enfants". Avec un aplomb dont il ne s'est pas départi depuis l'ouverture du procès, l'accusé esquive les questions trop directes, invoque une "manipulation" ou un complot médiatique dont sa fille aurait été l'otage. Face à son accusatrice soudain emportée, Emile Louis ne perd pas pied et hausse le ton lorsque celle-ci lui dénie sa qualité de père: "si, je suis ton père par l'état civil". Mais cette assurance se lézarde lorsque le président Bréjoux le questionne sur un viol qu'il aurait imposé à une femme rencontrée dans un camping varois en 1985, un an après avoir quitté l'Yonne. Dans le cadre de l'enquête sur les viols avec tortures et actes de barbarie contre sa seconde épouse, Chantal Paradis et sa fille mineure à Draguignan entre 1992 et 1995, Anne-Marie Zigler a raconté aux gendarmes qu'il lui avait imposé une relation après l'avoir frappée avec un gourdin. "Je ne l'ai pas violée, j'ai couché avec elle", rectifie Emile Louis. - "Elle ne voulait pas avant le coup de gourdin?", lui demande le président? - "non" - "Et après"? - Oui, après on a fait l'amour dans le mobile home". Incertain, Emile Louis l'est également lorsqu'il est invité à s'expliquer sur les viols pour lesquels il comparaît. Il déclare avoir dit "n'importe quoi" aux gendarmes lors de son audition en janvier 2001 et assure aujourd'hui avoir perdu la mémoire: "J'étais très fatigué par l'affaire d'Auxerre qui me turlupinait". Le procès doit durer jusqu'à vendredi. Mardi 23 Mars 2004 Emile Louis "un être manipulateur, pervers et sadique", selon sa fille Maryline Louis, l'une des deux filles d'Emile Louis, a accusé son père d'être "un être manipulateur, pervers et sadique", mardi, au second jour du procès de l'ancien chauffeur de car devant la cour d'assises de Draguignan pour les viols de sa seconde épouse et de sa belle-fille. "C'est un prédateur, un être maléfique", a lancé à la barre sa fille aînée, âgée de 48 ans, qui a relaté un viol qu'il lui aurait infligé dans son enfance. Elle a également rapporté l'éventration d'une femme par son père à laquelle elle aurait assisté dans un bois de Saint-Florentin (Yonne) lorsqu'elle avait 11 ans. Le corps de la victime présumée n'a jamais été retrouvé par les enquêteurs. "Je conteste intégralement ce que tu dis", s'est insurgé Emile Louis. Pourquoi tu t'acharnes contre moi? Je t'ai aimée comme tous les autres enfants", ajoute-t-il laissant ouvertement entendre que sa fille a été "manipulée". Lundi, Manoëlle, son autre fille âgée de 45 ans avait affirmé n'avoir "rien à reprocher" à l'accusé, père de quatre enfants - deux garçons et deux filles - issus d'un premier mariage en 1954. Emile Louis s'était remarié en 1992 dans le Var avec Chantal Paradis qui l'accuse de viols avec tortures et acte de barbarie sur sa personne et du viol de sa fille, mineure, entre 1992 et 1995 à Draguignan. Le procès est prévu jusqu'à vendredi. Mardi, au premier jour de son procès, Emile Louis avait offert le visage d'un accusé poli mais combatif, jamais pris au dépourvu. "Je ne reconnais absolument rien", avait déclaré d'emblée l'ancien chauffeur de car âgé de 70 ans, qui s'était établi dans le Var en 1984 où il s'était remarié huit ans plus tard, après une condamnation en décembre 1983 à quatre ans de prison pour attentats à la pudeur à Auxerre (Yonne). Mardi 23 Mars 2004 Un prêtre de 80 ans devant les assises d'Angers pour le viol de jumelles
Un prêtre de 80 ans comparaît à partir de mardi devant la cour d'assises d'Angers pour le viol en 1987 de jumelles qu'il a toujours nié, admettant seulement des attouchements sur les deux soeurs aujourd'hui âgées de 30 ans. L'ecclésiastique comparaît libre pour les crimes de "viols commis sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité". Il a été renvoyé devant les assises d'Angers par une ordonnance d'un juge d'instruction de Saumur rendue le 20 décembre 2002 puis confirmée par la cour d'appel et la Cour de cassation. Sandrine et Béatrice Forest se sont constituées partie-civile le 6 mars 2000 contre l'abbé Jean Bréheret, prêtre à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), guide spirituel, confesseur et ami de leur famille au moment des faits. Les jumelles soutiennent avoir été violées dans une maison de repos de Doué-la-Fontaine où le prêtre s'était retrouvé, pour trois séjours, après une hospitalisation en 1987. Dans sa chambre, l'abbé recevait les deux adolescentes, alors âgées de 13 ans que leur mère lui confiait afin de "poursuivre leur éducation religieuse". En réalité, le prêtre avait entrepris l'éducation sexuelle des deux filles, en leur faisant croire qu'il était mandaté pour cela par les parents, selon l'ordonnance de renvoi. Il faudra attendre 1989 pour que Béatrice décide de se confier à sa soeur aînée qui, à son tour, avisait ses parents devant lesquels l'abbé nia les faits. Les parents se tournaient ensuite vers l'évêque d'Angers, Mgr Orchampt qui leur avait déconseillé de poursuivre Jean Bréheret, celui-ci étant malade. Après leur mariage, les deux jumelles s'étaient confiées à leurs maris en raison de leurs "difficultés à avoir une vie de couple". Les deux couples s'étaient alors rendu à la rencontre de l'abbé qui avait reconnu les viols et demandé pardon à ses victimes, selon l'ordonnance de renvoi. Après ces aveux, les deux jeunes filles avaient porté plainte. Entendu par les gendarmes, le prêtre avait simplement admis des attouchements. Une attitude réaffirmée lors d'une confrontation le 26 février 2001 devant le juge d'instruction de Saumur, Edouard Lecat. D'autres victimes s'étaient fait connaître. Mais les faits étaient couverts par la prescription. L'expertise psychiatrique a conclu que le prêtre "peut s'autoriser des gestes, des attouchements sur des enfants qui lui semblent pouvoir échapper à toute répression morale ou sociale". La contre-expertise demandée par le prévenu a confirmé que sa "dangerosité criminelle est réelle" et recommandé qu'il "ne se trouve plus dans une position éducative ou d'aide face à des sujets jeunes et vulnérables". "Nous savons que le prêtre continuera à nier les faits. Mais le procès sera un moment de soulagement pour nous qui avons toujours dit la vérité", a déclaré à l'AFP une victime. Mardi 23 Mars 2004 France: Emile Louis, accusé combatif, réfute en bloc Très à l'aise, rarement pris au dépourvu, Emile Louis a offert le visage d'un accusé poli mais combatif, mardi, au premier jour de son procès devant la cour d'assises de Draguignan pour les viols avec tortures de sa seconde épouse et de sa belle-fille à Draguignan entre 1992 et 1995. "Je ne reconnais absolument rien", a déclaré d'emblée l'ancien chauffeur de car âgé de 70 ans, qui s'était établi dans le Var en 1984 où il s'était remarié huit ans plus tard, après une condamnation en décembre 1983 à quatre ans de prison pour attentats à la pudeur à Auxerre (Yonne). "On était consentants tous les deux", affirme l'accusé, interrogé par le président Dominique Bréjoux sur ses rapports avec sa seconde épouse. Chantal Paradis, 53 ans, aux lourds antécédents dépressifs, a affirmé aux enquêteurs qu'il lui administrait régulièrement à son insu un brouet médicamenteux pour la rendre amorphe et lui imposer des viols accompagnés de pratiques sadiques. Elle a fait état d'entailles sous le sein et des seringues piquées dans une partie intime. "Non ça n'a jamais été vrai. Si j'avais fait cela, elle serait morte", déclare Emile Louis ponctuant chaque intervention d'un respectueux "Monsieur le président". Et de glisser : "Je lui ai sauvé la vie une dizaine de fois quand elle a tenté de se suicider (...) Je ne lui en veux pas ". Questionné sur le viol présumé de sa belle-fille, alors âgée de 14 ans, il nie également tout geste déplacé et n'admet au plus qu'une "claque affectueuse sur les fesses". Attentif aux débats et résolu à ferrailler pied à pied, Emile Louis conteste les nombreux témoignages défavorables recueillis dans son entourage au fil de sa vie. "Menteur invétéré", "hâbleur", "vantard", "porté sur le sexe", l'accusé fait front au déluge, opposant à chaque fois de farouches dénégations, jamais à court d'explications : "On ne peut pas plaire à tout le monde!". D'un instituteur qui se souvient de l'élève "Michou" comme d'un "grand menteur", à certains employeurs qui le trouvaient "paresseux" ou "vicieux", Emile Louis a laissé l'image contrastée d'un homme jugé tantôt serviable tantôt roué. Sa mère adoptive elle-même, décédée depuis, se plaisait à dire de lui : "Il aurait avalé un renard dont la queue dépasserait qu'il nous dirait que ce n'est pas vrai". Pressé de questions par un président à l'ironie coupante, Emile Louis argumente, conteste une date ou se cabre lorsqu'on lui demande se s'expliquer sur une condamnation à 4 ans de prison en 1981 pour viols et attentats à la pudeur sur des mineurs : "J'ai fait ma peine, je n'ai pas à y revenir". Avec le même aplomb, il confirme à l'audience avoir pris des clichés de sa belle-fille mineure nue dans la baignoire qui, selon lui, le prenait également en photo lorsqu'il prenait sa douche. "Ca ne vous a pas choqué vous?" interroge le président. "Non pas choqué du tout". Le verdict est attendu vendredi. Lundi 22 Mars 2004 _ Emile Louis jugé pour les viols de son épouse et de sa belle-fille Le procès d'Emile Louis, accusé de viols avec tortures et actes de barbarie et agressions sexuelles aggravées contre sa seconde épouse et sa belle-fille, s'est ouvert lundi matin devant la cour d'assises du Var à Draguignan. Emile Louis a pris place dans le box des accusés et est resté impassible devant les flashs des photographes qui avaient été autorisés à entrer dans la salle d'audience. Les faits qui lui sont reprochés, se situent entre 1992 et 1995. Ce procès, qui doit durer jusqu'à vendredi, est le premier rendez-vous judiciaire attendu de l'ancien chauffeur de car, âgé de 70 ans, avant sa comparution prévue d'ici la fin de l'année devant la cour d'assises de l'Yonne pour l'assassinat présumé de sept jeunes filles déficientes mentales légères, disparues entre 1975 et 1980. Emile Louis a été interpellé le 12 décembre 2000 à Draguignan dans l'affaire des "disparues". Son épouse, Chantal Paradis, entendue dans le cadre de l'enquête auxerroise, a affirmé avoir été victime, entre novembre 1992 et avril 1993, de viols et de sévices. Elle l'accuse aussi d'avoir abusé de sa fille, alors âgée de 14 ans. Mme Paradis, aux lourds antécédents dépressifs et psychologiquement fragile, selon les enquêteurs, a raconté qu'il lui administrait à son insu un cocktail médicamenteux pour la rendre amorphe et lui imposer des viols accompagnés de pratiques sadiques. Sa fille, qui a déposé plainte en janvier 2001, a également détaillé les agressions sexuelles qu'elle aurait subies en 1994 puis 1995. Mis en examen et écroué dans le volet judiciaire de Draguignan le 16 février 2001, l'accusé a d'abord nié avant de reconnaître les faits. Concernant sa belle-fille, il a dans un premier temps admis des attouchements avant de se rétracter, invoquant des aveux obtenus sous la contrainte alors qu'il était "fiévreux". Le procès est prévu jusqu'à vendredi. Samedi 20 mars 2004 Quinze ans de réclusion pour le viol d'une surveillante de prison La cour d'assises du Puy-de-Dôme a condamné vendredi un détenu de 26 ans à quinze ans de réclusion, avec une période de sûreté des deux tiers, pour avoir violé une surveillante de la maison centrale de Riom. "Vous êtes un prédateur sexuel violent, qui est intelligent, qui comprend la gravité de ce qu'il va faire mais préfère assouvir ses besoins", a lancé l'avocat général Eric Mathais à Georges Gaud, jugé depuis jeudi. La peine a été assortie d'un suivi socio-judiciaire de quinze ans avec obligation de soins. L'avocat général avait requis vingt ans de suivi. Le jeune homme, d'origine africaine, avait prétexté le 17 octobre 2002 l'oubli d'une pochette de cours pour se faire accompagner par une surveillante dans une salle déserte du bâtiment d'activités de la prison, devenue centre de détention en 2003. Là, il a agressé la jeune femme, âgée de 42 ans, dont les cris ont alerté d'autres surveillants qui sont venus à son secours. Il s'agit de la première agression de ce type répertoriée par l'administration pénitentiaire. "Il a très mal interprété la gentillesse de cette femme", a regretté l'avocat du jeune homme, Me François-Xavier Dos Santos, du barreau de Riom. "Un travail profond doit être effectué sur lui", a-t-il ajouté. Le verbe haut, avec force gestes, l'accusé, un homme intelligent à l'allure sportive, s'est défendu avec aplomb, répétant qu'il n'avait "jamais violé sauvagement". Il a demandé aux jurés de le juger "seulement" pour ce qu'il a commis. "M. Gaud cherche à avouer le minimum, dissimule sa violence et la préméditation pour faire croire que c'est un nouveau dérapage", a affirmé l'avocat général. En détention, Georges Gaud a accumulé les incidents à caractère sexuel à l'encontre de femmes. "Je les faisais rire toutes les gonzesses, quand je débarquais", a rappelé le jeune homme à la jeune professeur d'espagnol, gênée, venue raconter à la barre l'exhibition sexuelle qu'il avait commise pendant son cours. Le jour de son arrivée à la centrale de Riom, où il devait purger une peine de quatre ans de prison pour l'agression sexuelle d'une assistante sociale au centre de détention de Joux-la-Ville (Yonne), il s'était exhibé devant une infirmière. Il n'a pas été sanctionné. "J'aurais pu mais je voulais lui laisser une chance", a expliqué Isabelle Chailloux, la directrice de la centrale. Mais elle avait rédigé une note de service demandant au personnel féminin de l'établissement de ne pas rester seul avec Georges Gaud, note dont la victime, absente au procès, a déclaré ne pas avoir eu connaisance. "Je ne comprends pas qu'elle ait pu commettre une imprudence comme ça, qu'elle n'ait pas pensé à se protéger davantage", a souligné Isabelle Chailloux. Fille et épouse de surveillants pénitentiaires, mère de deux petites filles, la victime était "une surveillante expérimentée", selon sa supérieure hiérarchique. "Elle se remet très difficilement de l'agression : elle a fait une très grave dépression, souffre toujours de phobie, a du mal à sortir", a raconté la directrice de la prison. "On n'envisage pas qu'elle puisse un jour retravailler dans l'administration pénitentiaire", a-t-elle dit. Samedi 20 mars 2004 _"Disparues de l'Yonne": Emile Louis devant les assises au 4e trimestre 2004 L'ancien chauffeur de car Emile Louis comparaîtra au quatrième trimestre 2004 devant la cour d'assises de l'Yonne pour l'assassinat de sept jeunes filles, déficientes mentales légères, disparues entre 1975 et 1980, a indiqué vendredi la procureur de la République d'Auxerre. Le procès d'Emile Louis dans l'affaire des "disparues de l'Yonne" se déroulera "en octobre, novembre ou décembre" 2004 au Palais de justice d'Auxerre et devrait durer "entre quatre et cinq semaines", a affirmé Marie-Suzanne Le Quéau. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait confirmé le 8 mars le renvoi d'Emile Louis devant les assises de l'Yonne pour les assassinats présumés de Madeleine Dejust, Chantal Gras, Bernadette Lemoine, Christine Marlot, Martine Renault, Jacqueline Weiss et Françoise Lemoine. Emile Louis, ancien chauffeur de car de 70 ans, est soupçonné d'avoir fait disparaître sept jeunes filles qu'il conduisait régulièrement au centre médico-éducatif Grattery d'Auxerre, dans les années 70. Mis en examen et écroué en décembre 2000, il avait reconnu le meurtre de ces sept "disparues de l'Yonne" avant de se rétracter. Ses aveux ont permis aux enquêteurs de retrouver les corps de Madeleine Dejust et de Jacqueline Weiss, fin 2000 à Rouvray (Yonne). En dépit de nombreuses fouilles, les corps des cinq autres disparues n'ont jamais été retrouvés. Emile Louis comparaîtra à partir de lundi devant la cour d'assises du Var pour viols avec tortures et actes de barbarie et agressions sexuelles aggravées contre sa seconde épouse et sa belle-fille à Draguignan entre 1992 et 1995. Vendredi 19 Mars 2004 Viol d'une surveillante de prison: l'accusé minimise les faits Un détenu de 26 ans, accusé d'avoir violé en octobre 2002 une surveillante de la maison centrale de Riom, a minimisé jeudi la gravité des faits, au premier jour de son procès devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme à Riom. "J'ai juste posé ma main sur ses parties intimes", a affirmé avec force Georges Gaud, qui encourt 30 ans de réclusion pour viol en récidive. L'agression dont a été victime la surveillante est la première de ce type répertoriée par l'administration pénitentiaire. Le 17 octobre 2002, prétextant l'oubli d'une pochette dans une salle de cours, il se fait accompagner par une surveillante au second étage du bâtiment d'activités de la centrale, alors désert, où il est accusé de l'avoir violée. Les cris de la femme, âgée de 42 ans, alertent d'autres surveillants qui viennent à son secours. "Vous ne lui avez pas tapé sur la tête pour l'endormir un peu?", demande le président Joël Montcriol. "Si j'avais voulu l'endormir, un seul coup, et elle n'aurait pas pu bronché", répond le jeune homme à la carrure athlétique, en tee-shirt et pantalon beige, coiffé de dreadlocks. "La victime s'est blessée en tombant", répète-t-il. "Je l'appréciais en tant que femme", poursuit-il, en répondant avec aplomb et volubilité aux questions du président. "J'ai été confronté à des histoires à connotation sexuelle où je n'ai pas pu gérer la situation et où ça a dérapé, mais je n'ai jamais violé sauvagement une femme", affirme-t-il: "je ne suis pas Dutroux, tous les friands de ballets roses, les gros pédophiles se ressemblent tous, je ne suis pas comme ça". Né à Dakar d'une mère sénégalaise et d'un père ancien militaire français, il est arrivé en France à 20 ans, en 1997, pour son service militaire et, dit-il, faire "une carrière dans le basket". Mais l'agression sexuelle d'une jeune fille dans une cave de la région parisienne l'envoie en prison. Au centre de détention de Joux-la-Ville (Yonne), en août 2001, il agresse sexuellement une assistante sociale. "On prétend que j'ai enlevé une culotte, ce que j'ai reconnu", affirme le détenu, condamné à quatre ans de prison. Plusieurs incidents à caractère sexuel en présence de femmes, surveillantes, infirmière, enseignante ou conseillère d'orientation émaillent ses années de détention. "Il pense que l'autre le désire, mais projette son propre désir sur l'autre", a expliqué la psychologue. Georges Gaud, un homme intelligent et égocentré, a absolument besoin d'une psychothérapie: "sinon il va ressortir de prison encore plus cocotte-minute qu'avant", a affirmé l'expert. Une vingtaine de surveillants de la maison centrale de Riom, devenue centre de détention en 2003, ont bloqué jeudi matin les accès de l'établissement pour obtenir un renforcement de la sécurité dans le bâtiment où leur collègue a été agressée. Ils se sont ensuite rassemblés devant le palais de justice en solidarité avec la victime qui n'a pas repris son travail et n'assiste pas au procès en raison de son état de santé. Le procès doit s'achever vendredi.
Mercredi 17 Mars 2004 Patrice Alègre confronté à Lakhdar Messaoudene et "Magali Patrice Alègre a été conduit mercredi matin dans le bureau de la juge d'instruction toulousaine Nicole Bergougnan pour y être confronté à l'ex-proxénète Lakhdar Messaoudene et à l'ancienne prostituée "Magali", qui accuse les deux hommes d'avoir abusé d'elle en novembre 1991 alors qu'elle était mineure. Le tueur en série, entendu pour la première fois depuis 6 mois dans le cadre de cette affaire, est arrivé au palais de justice de Toulouse vers 08h45, dans son fourgon d'escorte habituel. Ses avocats, Mes Gilbert Collard et Edouard Martial, sont arrivés peu après, se refusant à toute déclaration. A 09h30, l'avocat de "Magali", Me Daniel Lalanne, s'est présenté à son tour, suivi peu après de Lakhdar Messaoudene et de son défenseur, Me Kamel Benamghar. Ils n'ont pas non plus souhaité faire de commentaire avant la confrontation. Aujourd'hui âgée de 30 ans, "Magali" accuse Patrice Alègre, Lakhdar Messaoudene et un certain monsieur X, dont l'identité ne figure pas dans la procédure, de lui avoir fait subir de graves sévices sexuels dans la nuit du 1er au 2 novembre 1991, alors qu'elle avait 17 ans. Pour compliquer l'affaire, la jeune femme a assigné l'Etat en justice, assurant que les gendarmes et la justice ont sciemment étouffé ces faits de viols, qu'elle avait pourtant dénoncés en 1991. Elle affirme avoir alors mentionné aux enquêteurs que deux personnes, dont Lakhdar Messaoudene, l'avaient violée. Mais ces faits, qualifiés de "très graves" par son avocat, Me Daniel Lalanne, n'ont jamais été retenus contre son ex-proxénète, finalement condamné en 1992 à trois ans de prison pour un simple délit de "proxénétisme aggravé". Retrouvée par les gendarmes de la cellule "homicide 31", "Magali" a porté plainte pour viol en juillet 2003. Mais depuis cette date, le dossier a peu progressé. Comme dans d'autres volets de cette affaire, les enquêteurs peinent à étayer les accusations de la jeune femme. Ainsi, "Magali" assure avoir subi des violences telles qu'elles ont nécessité douze jours d'hospitalisation. En août 2003, une expertise médicale a bien relevé la présence de "cicatrices anciennes remontant à plusieurs années évoquant des violences et sévices divers". Mais une autre expertise versée au dossier en octobre indique qu'"il n'a pas été fait mention de signes de violences sexuelles" dans son dossier médical. "La mention de ces sévices devait figurer dans le dossier de soins infirmiers de ma cliente mais, comme par hasard, il n'existe plus", relève Me Lalanne. L'avocat de M. Messaoudene, Me Kamel Benamghar, en doute. "Je vois mal un médecin ne pas faire figurer des signes de violences sexuelles dans un dossier médical", plaide-t-il. De même, relèvent certaines parties au dossier, "Magali" a singulièrement modifié le récit des événements de novembre 1991. Interpellée sur la voie publique à l'époque, elle avait d'abord raconté avoir été violée par un client puis "forcée" par Lakhdar Messaoudene. La jeune femme a depuis innocenté ce client et assure avoir été agressée par Patrice Alègre. "C'est toujours la même mécanique", déplore l'avocat du tueur en série, Me Gilbert Collard, "un verbe confus et accusateur mais sans la moindre preuve". Quant à "monsieur X", son identité reste mystérieuse, même si "Magali" en a récemment donné des détails physiques. "Ma cliente était alors mineure et elle a eu peur des pressions", répond Me Lalanne pour justifier ces variations. Bref, un dossier embrouillé que, de l'avis général, la confrontation de mercredi ne devrait guère faire avancer. Mercredi 17 Mars 2004 Patrice Alègre à nouveau devant le juge pour viol de "Magali" Après six mois de silence, Patrice Alègre doit sortir mercredi de sa cellule de la maison d'arrêt de Seysses et retrouver le chemin du palais de justice de Toulouse pour y répondre des accusations de viol portées contre lui par une ancienne prostituée. Outre cette jeune femme surnommée "Magali", le tueur en série doit retrouver dans le bureau du juge Nicole Bergougnan un autre protagoniste de l'affaire, l'ex-proxénète Lakhdar Messaoudene. De cette rencontre à trois, la juge espère, à défaut d'approcher la vérité, remettre un peu d'ordre dans un dossier écartelé, faute d'éléments matériels, entre accusations et dénégations. Aujourd'hui âgée de 30 ans, "Magali" accuse Patrice Alègre, Lakhdar Messaoudene et un certain monsieur X, dont l'identité ne figure pas dans la procédure, de lui avoir fait subir de graves sévices sexuels dans la nuit du 1er au 2 novembre 1991, alors qu'elle n'avait que 17 ans. Pour compliquer l'affaire, la jeune femme a assigné l'Etat en justice, assurant que les gendarmes et la justice ont sciemment étouffé ces faits de viols, qu'elle avait pourtant dénoncés en 1991. Elle affirme avoir alors mentionné aux enquêteurs que deux personnes, dont Lakhdar Messaoudene, l'avaient violée. Mais ces faits, qualifiés de "très graves" par son avocat, Me Daniel Lalanne, n'ont jamais été retenus contre son ex-proxénète, finalement condamné en 1992 à trois ans de prison pour un simple délit de "proxénétisme aggravé". Retrouvée par les gendarmes de la cellule "homicide 31", "Magali" a porté plainte pour viol en juillet 2003. Mais depuis cette date, le dossier a peu progressé. Comme dans d'autres volets de cette affaire, les enquêteurs peinent à étayer les accusations de la jeune femme. Ainsi, "Magali" assure avoir subi des violences telles qu'elles ont nécessité douze jours d'hospitalisation. En août 2003, une expertise médicale a bien relevé la présence de "cicatrices anciennes remontant à plusieurs années évoquant des violences et sévices divers". Mais une autre expertise versée au dossier en octobre indique qu'"il n'a pas été fait mention de signes de violences sexuelles" dans son dossier médical. "La mention de ces sévices devait figurer dans le dossier de soins infirmiers de ma cliente mais, comme par hasard, il n'existe plus", relève Me Lalanne. L'avocat de M. Messaoudene, Me Kamel Benamghar, en doute. "Je vois mal un médecin ne pas faire figurer des signes de violences sexuelles dans un dossier médical", plaide-t-il. De même, relèvent certaines parties au dossier, "Magali" a singulièrement modifié le récit des événements de novembre 1991. Interpellée sur la voie publique à l'époque, elle avait d'abord raconté avoir été violée par un client puis "forcée" par Lakhdar Messaoudene. La jeune femme a depuis innocenté ce client et assure avoir été agressée par Patrice Alègre. "C'est toujours la même mécanique", déplore l'avocat du tueur en série, Me Gilbert Collard, "un verbe confus et accusateur mais sans la moindre preuve". Quant à "monsieur X", son identité reste mystérieuse, même si "Magali" en a récemment donné des détails physiques. "Ma cliente était alors mineure et elle a eu peur des pressions", répond Me Lalanne pour justifier ces variations. Bref, un dossier embrouillé que, de l'avis général, la confrontation programmée mercredi ne devrait guère faire avancer. "Je n'attends rien d'un proxénète avéré non plus que d'un assassin définitivement condamné", conclut lui-même Me Lalanne. "Il est grand temps que la justice fasse son travail et vérifie enfin ce qu'affirme ma cliente". Samedi 13 Mars 2004 Sept heures de confrontation entre Johnny Hallyday et son accusatrice à Nice NICE (AFP), le 12-03-2004 Johnny Hallyday et Marie-Christine Vo, l'hôtesse de 35 ans qui l'accuse de viol, ont été confrontés durant sept heures vendredi au palais de justice de Nice dans un climat qualifié de "digne" et "serein" par la défense du chanteur. Selon une source judiciaire "chacun a campé sur ses positions". L'hôtesse a réitéré ses accusations et Johnny a nié. Johnny Hallyday était arrivé en début de matinée, juste après la plaignante, et a été aussitôt assailli par des photographes et caméramen. Vêtu de noir avec une veste crème en peau retournée, le chanteur a été longuement confronté à son ancienne employée qui l'accuse d'avoir abusé d'elle sur un yacht à Cannes dans la nuit du 28 au 29 avril 2001. Peu après l'interruption vers 12H30 de la confrontation à laquelle le procureur Eric de Montgolfier a participé, Johnny Hallyday s'est dit "meurtri" et "outré" par les allégations qui le visent. "Au bout d'un moment ça me fait mal d'entendre que je suis une ordure, un monstre. Je suis meurtri et outré des choses qui ont pu être dites sur moi", a-t-il confié à quelques journalistes dans un palace. "Elle a dit que j'avais enfoncé la porte de sa cabine, que j'avais donné des coups de pied dedans, qu'on avait parlé très fort. Elle a dit ensuite qu'elle était étranglée par la peur qu'elle n'a pas pu dire un mot. C'est invraisembable", a ajouté Johnny. De son côté, Me David Rebibou, l'un des avocats de l'hôtesse, s'est étonné que le chanteur "ait changé de version. Maintenant, il affirme qu'il voulait en fait taper à la porte de la cabine d'un membre de l'équipage". Me Gilles-Jean Portejoie, qui défend la star, rétorque que l'accusation est "discréditée": "les documents sont des faux et tous les témoignages sont en la défaveur de la plaignante. On assiste à un démontage pièce par pièce des éléments de l'accusation". Quatre ordonnances d'anti-dépresseurs produites par Mlle Vo datant de juin et octobre 2001 sont en effet sujettes à caution. Les médicaments référencés sur les feuilles de soin n'auraient pas été délivrés par la pharmacie citée par l'hôtesse, selon une source proche de l'enquête. Des investigations complémentaires ont été ordonnées, selon une source judiciaire. Les témoignages de Marie-Christine, visée par une plainte pour "faux et usage de faux" déposée lundi par la défense, ont été fragilisés en février dernier lorsqu'elle a avoué avoir fait antidater des radios et un certificat mentionnant des ecchymoses à la tête daté du 3 mai 2001. Or il n'a été établi que le 16 octobre 2001, cinq mois après les faits présumés. Pour Me Frédéric de Baets, l'autre avocat de la plaignante: "on parle beaucoup de faux mais on semble s'éloigner de l'essentiel à savoir les faits de viol". Vendredi 12 Mars 2004 Confrontation entre Johnny Hallyday et la jeune femme qui l'accuse de viol Une confrontation entre Johnny Hallyday et Marie-Christine Vo, la jeune femme qui l'accuse de viol sur un yacht à Cannes en avril 2001, a débuté vendredi peu après 09h00 au palais de justice de Nice. Le chanteur, vêtu d'une veste couleur crème et d'un pantalon noir, a gravi les marches du palais entouré de plusieurs journalistes, photographes et caméras de télévision. En réponse à une question sur l'attitude de l'hôtesse qui l'accuse, il a déclaré laconiquement: "Non, je ne lui en veux pas". Le chanteur a toujours nié avoir violé la jeune femme qu'il employait sur son yacht. Jeudi, l'avocat du chanteur, Me Gilles-Jean Portejoie, avait affirmé: "Johnny est vraiment révolté par les méthodes de son accusatrice qui produit faux sur faux à l'appui de ses calomnies". Marie-Christine Vo, 35 ans, est arrivée au palais de justice cinq minutes avant le chanteur et a gravi, elle aussi, les marches du palais pour se rendre dans le cabinet des juges Philippe Dorcet et Philippe Guichard. La jeune femme a été confrontée jeudi à Laeticia Smet, l'épouse de Johnny Hallyday. Selon l'un de ses avocats, "chaque camp est resté sur ses positions". En revanche, pour Me Portejoie, "Laeticia est sortie de cette confrontation meurtrie et très touchée par les accusations mensongères de Marie-Christine Vo". Après avoir réaffirmé qu'elle était à Paris le soir des faits présumés et qu'elle avait rejoint le chanteur le lendemain, Laeticia Smet a souligné que Marie-Christine Vo avait eu un comportement normal les jours suivant le viol présumé, ne laissant pas paraître qu'elle ait pu être agressée sexuellement. Depuis six mois, les magistrats tentent de démêler l'écheveau d'un dossier riche en contradictions et surprises. "Entre les faux témoignages, les documents antidatés et les amnésies de certains témoins, le dossier est épouvantable", confiait cette source judiciaire. vendredi 12 mars 2004, 5h54 Les trois joueurs de Leicester accusés d'agression sexuelle quittent leur prison espagnole
CARTHAGENE, Espagne (AP) - Trois footballeurs britanniques de Premier League accusés d'agression sexuelle et détenus en Espagne depuis six jours étaient prêts à rentrer chez eux vendredi matin après avoir été libérés sous caution. Les trois joueurs du club de Leicester -l'Irlandais Keith Gillepsie, le Jamaïcain Franck Sinclair et l'Ecossais Paul Dickov- avaient été provisoirement inculpés d'agression sexuelle et d'infraction dans une chambre d'hôtel, vendredi à Murcie (sud-est de l'Espagne) après la plainte de trois femmes allemandes qui les accusent de les avoir violées le 29 février dans une chambre de l'hôtel où elles résidaient. Les footballeurs se trouvaient en Espagne pour un stage de mi-saison. Les trois hommes ont été transférés jeudi matin de la prison de Sangonera, près de Murcie, au tribunal de Carthagène pour y être de nouveau interrogés par le juge Jacinto Arreste, qui a décidé de leur accorder la liberté en échange d'une caution de 288.000 euros, selon l'avocate Ana Ruiperez. Les trois hommes ont plus tard quitté la prison, munis de leurs sacs. Accueillis à leur sortie par le président de leur club Tim Davies, ils n'ont fait aucun commentaire. Le juge Arreste doit maintenant décider de la poursuite ou de l'abandon des poursuites et, à terme, de l'inculpation formelle ou non des footballeurs. Au total, neuf joueurs de Leicester avaient été arrêtés le 5 mars. Les charges d'agression sexuelle avaient été abandonnées pour l'un d'entre eux. Un deuxième a été libéré sous caution et les quatre autres sans caution, mais une enquête restait toujours ouverte à l'encontre des cinq derniers pour infraction et non-assistance à personne en danger. Le club de Leicester clame leur innocence. AP Jeudi 11 Mars 2004 Laetitia Smet, confrontée jeudi à l'accusatrice de Johnny Hallyday Laetitia Smet, l'épouse du chanteur Johnny Hallyday, doit être confrontée jeudi à Nice à Marie-Christine Vo, une hôtesse de 35 ans qui accuse le chanteur de l'avoir violée sur un yacht à Cannes en avril 2001. Le jeune femme avait déjà été entendue comme témoin le 1er décembre 2003, dans ce dossier brumeux et émaillé d'intrigues et de revirements. En décembre, elle avait confirmé se trouver à Paris le soir des faits présumés et n'avoir rejoint son époux que le lendemain à Cannes. Vendredi, la confrontation prévue entre Johnny Hallyday et Marie-Christine constitue une étape judiciaire très attendue. Le chanteur, entendu à Nice en qualité de témoin assisté le 24 novembre 2003, sera mis en présence de son ancienne employée trois ans après les faits présumés à bord de "l'Irina" dans la nuit du 28 au 29 avril 2001. "Cette confrontation constitue à ses yeux une étape importante sur la reconnaissance définitive de son innocence", a déclaré à l'AFP l'avocat de Johnny Hallyday, Me Gilles-Jean Portejoie. Ce face à face au cours duquel Marie-Christine "dira dans les yeux à Johnny ce qu'elle lui reproche", selon ses avocats, sera le point d'orgue d'une semaine marquée par les confrontations de la plaignante avec les différents protagonistes de l'affaire qui se succèdent depuis lundi dans le cabinet des juges Philippe Dorcet et Philippe Guichard. Depuis six mois, les magistrats tentent de démêler l'écheveau d'un dossier opaque qui s'agrémente, au fil de mois, de contradictions et de surprises. Ainsi, l'un des deux marins, qui se trouvait à bord du bateau la fameuse nuit, a-t-il récemment admis avoir menti aux policiers de la PJ, depuis dessaisis. Entendu en mai 2003, il avait certifié avoir entendu le chanteur réclamer un sandwich à l'hôtesse dans la nuit. Face aux juges niçois, il a reconnu qu'il dormait et qu'il n'a rien entendu. Mais le témoignage de Marie-Christine, qui a déposé plainte un an après son viol présumé, a également été fragilisé. La jeune femme, chez qui les psychiatres n'ont pas décelé de tendances à l'affabulation ou à la mythomanie, a avoué en février avoir fait antidater des radios et un certificat mentionnant des ecchymoses à la tête daté du 3 mai 2001. Or il n'a été établi que le 16 octobre 2001, cinq mois après les faits présumés. La défense s'est engouffrée dans la brèche en portant plainte début mars pour "faux et usage de faux" contre la plaignante et les deux praticiens. L'un d'eux, le docteur Jacques Preyval, a été condamné le 6 février par le tribunal correctionnel de Nice à 3 ans de prison, dont un avec sursis, pour avoir délivré des certificats de complaisance entre 1996 et 2002. Pour ajouter à la complexité du dossier, une guérilla d'avocats fait rage en contrepoint: Me Daniel Vaconsin, premier défenseur de la star aujourd'hui sorti de l'affaire, est visé par une plainte pour "subornation de témoins" déposée en juin 2003 par l'ex-petit ami de l'hôtesse qui l'accuse d'avoir exercé des pressions à son endroit. Me Vaconsin, qui aurait recruté en mai 2002 un détective privé pour prétendument sonder les intentions de l'hôtesse, soutient quant à lui qu'un mystérieux émissaire de la jeune femme aurait tenté de monnayer le retrait de la plainte contre son client. Son successeur, Me Portejoie, a riposté attaquant fin juillet 2003 à Nice, contre X, pour "dénonciation calomnieuse" et à Paris pour "tentative de chantage" et "extorsion de fonds". Selon une source proche du dossier, "entre les mensonges des uns et les demi-vérités des autres, c'est un dossier pourri Lundi 08 Mars 2004 Emile Louis devant les assises pour répondre des "disparues de l'Yonne" PARIS (AFP), le 08-03-2004 L'ancien chauffeur de car Emile Louis devrait comparaître d'ici la fin de l'année devant la cour d'assises de l'Yonne pour l'assassinat de sept jeunes filles, déficientes mentales légères, disparues entre 1975 et 1980. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé lundi son renvoi devant les assises de l'Yonne pour les assassinats présumés de Madeleine Dejust, Chantal Gras, Bernadette Lemoine, Christine Marlot, Martine Renault, Jacqueline Weiss et Françoise Lemoine. La cour d'appel a toutefois modifié les charges pesant contre l'ancien chauffeur de car en retenant pour les sept disparitions la qualification d'"assassinat". Emile Louis avait été renvoyé le 14 novembre 2003 devant les assises par la juge d'instruction d'Auxerre Claudine Philippe pour "enlèvement, séquestration et assassinat" de six jeunes filles et le meurtre d'une septième. Il avait fait appel de cette décision, demandant un non-lieu complet. Emile Louis, ancien chauffeur de car de 69 ans, est soupçonné d'avoir fait disparaître sept jeunes filles qu'il conduisait régulièrement au centre médico-éducatif Grattery d'Auxerre, dans les années 70. Mis en examen et écroué en décembre 2000, il avait reconnu le meurtre de ces sept "disparues de l'Yonne" avant de se rétracter. Ses aveux ont permis aux enquêteurs de retrouver les corps de Madeleine Dejust et de Jacqueline Weiss, fin 2000 à Rouvray (Yonne). En dépit de nombreuses fouilles, les corps des cinq autres disparues n'ont jamais été retrouvés. La décision de la cour d'appel "est un soulagement pour les familles. Cette décision signifie qu'Emile Louis devrait enfin être jugé", s'est félicité à la sortie de l'audience l'un des avocats des parties civiles, Me Didier Seban. Les avocats d'Emile Louis ont pour leur part dit leur "déception", regrettant en substance que la chambre de l'instruction, à l'image de la juge d'instruction d'Auxerre, ait "fait un lot unique des victimes" sans faire de distinction au cas par cas. Mes Alain Thuault et Alain Fraitag ont par ailleurs indiqué qu'il était peu probable qu'ils forment un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d'appel, laissant ainsi présager un procès fin 2004-début 2005. D'ici là, Emile Louis doit comparaître devant la cour d'assises du Var à Draguignan du 22 au 26 mars 2004 pour viols et agressions sexuelles aggravées avec torture et acte de barbarie contre sa seconde épouse et sa fille. A la fin des années 1970, l'adjudant-chef de gendarmerie Christian Jambert avait établi un lien entre les jeunes femmes disparues et leur chauffeur de car, mais la justice n'avait pas suivi. L'affaire avait été relancée en 1996 par l'Association de défense des handicapés de l'Yonne, qui avait finalement obtenu en mai 1997 que la chambre d'accusation de Paris ordonne à la justice d'instruire. Emile Louis avait finalement été interpellé en décembre 2000 à Draguignan. Il vivait dans le Var depuis 1984 et s'y était remarié. Lundi 08 Mars 2004 Le renvoi d'Emile Louis devant les assises confirmé
PARIS (AFP), le 08-03-2004 La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a ordonné lundi le renvoi d'Emile Louis devant la cour d'assises de l'Yonne pour sept assassinats, ont indiqué ses avocats Mes Alain Thuault et Alain Fraitag. La cour d'appel a toutefois modifié les charges pesant contre l'ancien chauffeur de car en retenant pour les sept disparitions la qualification d'"assassinat". Emile Louis avait été renvoyé le 14 novembre 2003 devant les assises par la juge d'instruction pour "enlèvement, séquestration et assassinat" de six jeunes filles et le meurtre d'une septième. Il avait fait appel de cette décision, demandant un non-lieu complet. Le 20 février 2002, la Cour de cassation avait estimé qu'aucun des crimes reprochés à Emile Louis n'est prescrit. "C'est un soulagement pour les familles. Cette décision signifie qu'Emile Louis devrait enfin être jugé", s'est félicité à la sortie de l'audience l'un des avocats des parties civiles, Me Didier Seban. Les avocats d'Emile Louis ont pour leur part dit leur "déception", regrettant en substance que la chambre de l'instruction, à l'image de la juge d'instruction d'Auxerre Claudine Philippe, ait "fait un lot unique des victimes" sans faire de distinction au cas par cas. Mes Alain Thuault et Alain Fraitag ont par ailleurs indiqué qu'il était peu probable qu'ils déposent un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d'appel. Emile Louis, ancien chauffeur de car de 69 ans, est soupçonné d'avoir fait disparaître sept jeunes filles qu'il conduisait régulièrement au centre médico-éducatif Grattery d'Auxerre, dans les années 70. Mis en examen et écroué en décembre 2000, il avait reconnu le meurtre de ces sept "disparues de l'Yonne" avant de se rétracter. Il a permis aux enquêteurs de retrouver les restes de deux d'entre elles, Madeleine Dejust et Jacqueline Weiss, disparues en 1977. Il doit par ailleurs comparaître devant la cour d'assises du Var à Draguignan du 22 au 26 mars 2004 pour viols et agressions sexuelles aggravées avec torture et acte de barbarie contre sa seconde épouse et sa fille. Lundi 08 Mars 2004 08/03 21:11 : La Casamance, région du sud du Sénégal qui tente de sortir d'un conflit indépendantiste de plus de 20 ans, est la zone où ont été enregistrées "les formes les plus cruelles de viols" dans le pays, ont estimé lundi à Dakar des défenseurs des droits humains, lors du lancement de la campagne internationale contre les violences faites aux femmes. Cette campagne, qui doit durer deux ans selon les organisateurs, a été lancée par la section sénégalaise d'Amnesty International à l'occasion de la journée internationale de la femme. "Au Sénégal, les formes les plus cruelles de viols ont été enregistrées en Casamance", a déclaré la présidente de l'Association des femmes juristes sénégalaises, Me Nafissatou Diouf. Mariam Lam, membre du comité exécutif d'Amnesty International, a de son côté dénoncé les violences faites à "des dizaines (de) femmes casamançaises" notamment par le Mouvement des forces démocratiques de Casamanceindépendantiste). Parmi ces "dizaines de femmes", figure "Anna Malack, une habitante de Saint-Louis Mankagne, village à 10 km au sud-est de Ziguinchor", principale ville de la région, a expliqué Mme Lam. En 1999, Anna, veuve et mère de six enfants, a été "capturée par les rebelles qui lui ont infligé d'atroces sévices sexuels" dont elle souffre encore des conséquences, a dit la responsable d'Amnesty International. Cette organisation a publié en décembre 2003 un rapport intitulé "Sénégal, paroles de femmes casamançaises", dans lequel elle demandait justice et réparation pour ces femmes. Cependant, "malgré les multiples interpellations d'Amnesty International, le MFDC n'a mené aucune enquête pour arrêter et punir les auteurs des violences contre Anna et des dizaines d'autres femmes casamançaises", a regretté Mariam Lam. La violence, définie par les législateurs "comme tout acte impliquant tourmente, contrainte ou souffrance", est exercée sur les femmes sénégalaises sous différentes formes, ont par ailleurs expliqué les intervenants, dont la ministre-haut commissaire aux droits de l'Homme, Me Mame Bassine Niang. Les "formes morales, les plus habituelles, encore appelées +violences légères+ parce qu'elles ne laissent pas de traces physiques", "les violences physiques, économiques, conjugales...", ont été évoquées. Les violences "ont toujours été réprimées au Sénégal", en particulier depuis 1999, "avec l'adoption d'une loi renforçant les sanctions, grâce à la mobilisation de plusieurs ONG et associations" de défense de la femme et des droits humains, a indiqué Me Nafissatou Diouf. Cependant, a-t-elle précisé, "il faut mettre l'accent sur le mariage forcé, qui n'est pas réprimé. Ce qui est réprimé, c'est le fait de consommer un mariage avec une enfant de moins de 13 ans".
Vendredi 05 Mars 2004 Six jeunes mis en examen à Paris pour plusieurs viols collectifs Six jeunes ont été mis en examen jeudi à Paris pour "viols en réunion" sur une jeune fille de quatorze ans qui a subi les agressions de ces collégiens du XVIIIe arrondissement parisien pendant près de deux mois, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier. Entre les mois de mai et juin 2003, les six jeunes âgés de 13 à 15 ans auraient régulièrement imposé des fellations et une pénétration à la jeune fille, qu'ils attendaient à la sortie du collège pour l'entraîner dans des caves et des palliers d'immeuble du nord de Paris. La victime, une jeune turque arrivée en France il y a deux ans, a mis du temps à se confier à un adulte, un membre de l'encadrement de son collège qui a immédiatement donné l'alerte. Courant 2003, elle a été entendue une première fois par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM), donnant des détails précis sur ces violences subies en silence, a-t-on précisé de même source. Son père s'est cependant opposé à l'enquête, tentant de la convaincre de revenir sur ces accusations. Il s'est par ailleurs opposé à tout examen médical, ce qui a motivé une décision de placement de la jeune fille dans un foyer. Les six agresseurs présumés ont été mis en examen jeudi par le juge Philippe Jourdan du tribunal de grande instance de Paris. Le parquet a requis leur placement en détention, à défaut d'un placement dans un foyer, mais seuls deux d'entre eux ont été écroués. Les quatre autres jeunes ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. Selon une source proche du dossier, un des jeunes a complètement nié les faits, les autres évoquant des rapports consentis ou tentant de diminuer leur rôle, sans nier complètement. Dans l'ensemble, les agresseurs présumés "ont du mal à concevoir qu'il s'agisse de viols", indiquait-on de même source, avant de déplorer qu'en l'absence de structures d'accueil adaptées, quatre des six jeunes retournent dans leur quartier, obligeant les autorités de tutelle à laisser la victime dans un foyer de région parisienne. "C'est choquant. Dans ce type d'affaires, cela met la victime dans une position fragilisée, alors qu'elle est déjà fragilisée par l'agression", a indiqué à l'AFP un spécialiste de la protection de l'enfance. En l'absence d'alternatives à la prison, "nous sommes complètement démunis quant aux solutions immédiates", a-t-il ajouté. Vendredi 05 Mars 2004 Le football anglais une fois de plus secoué par une affaire de moeurs Le football anglais, miné dans les années 80 par le hooliganisme et déjà secoué cette saison par plusieurs affaires de viols et d'indiscipline, est confronté à un nouveau scandale d'agression sexuelle présumée mettant en cause des joueurs de Leicester en stage en Espagne. Selon l'agence britannique Press Association (PA), trois joueurs -les Britanniques Keith Gillespie, Paul Dickov et Frank Sinclair- ont été inculpés vendredi d'agression sexuelle et de violation de domicile par une juge de Carthagène (sud-est de l'Espagne), à la suite d'une plainte déposée par trois jeunes femmes. Trois autres joueurs -le Français Lilian Nalis et les Britanniques Matt Elliott et James Scowcroft- ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. James Scowcroft a dû verser une caution de 20.000 euros. Trois jeunes femmes, deux originaires du Malawi et une du Kenya, les accusent de les avoir agressées sexuellement après être entrés de force dimanche dans leur chambre de l'hôtel Hyatt Regency à La Manga, station balnéaire où l'équipe s'entraînait. Trois autres joueurs, également interpellés, ont été remis en liberté. Aucune charge n'a été retenue contre l'Allemand Steffen Freund alors que le Grec Nikos Dabizas et le Britannique Danny Coyne ont été libérés sous contrôle judiciaire. Leicester, qui occupe l'avant-dernière place du Championnat, a "vigoureusement contesté" les accusations. "Nous travaillons avec des représentants légaux pour permettre la remise en liberté des trois joueurs restant", a indiqué son directeur Tim Davies. "Nous avons confiance en la justice espagnole, a-t-il ajouté. Nous sommes également persuadés de l'innocence de nos joueurs et nous espérons qu'ils retourneront en Angleterre très rapidement." Quatre ans plus tôt, la même équipe, déjà en stage à La Manga, avait dû quitter prématurément son hôtel pour un incident impliquant son attaquant Stan Collymore. Depuis le début de la saison, deux autres affaires de viols présumés ont plongé le football anglais dans l'une de ses plus graves crises morales de ces dernières années. La première remonte à septembre 2003. Une adolescente de 17 ans avait déposé une plainte pour un viol impliquant plusieurs footballeurs dans un hôtel londonien. La jeune fille aurait affirmé à la police avoir accepté des relations sexuelles avec un seul homme. Mais sept autres seraient ensuite entrés dans la chambre avant de l'agresser sexuellement et de la violer. Début janvier, cependant, "faute de preuves suffisantes", le Crown prosecution service (CPS/équivalent britannique du Parquet) annonçait qu'aucun des quatre hommes entendus par la justice, dont Carlton Cole, attaquant de Chelsea, et Titus Bramble, du club de Newcastle, ne serait poursuivi. Fin janvier, le parquet britannique classait également sans suite les poursuites engagées contre un joueur de Leeds, Jody Morris, qui avait été inculpé de viol en novembre en compagnie d'un autre homme. Jody Morris avait été interrogé par la police dans le cadre d'une enquête concernant une agression sexuelle sur une jeune femme de 20 ans survenue à Leeds, en octobre 2003. A ces affaires, largement relayées par la presse populaire, sont venus s'ajouter ces derniers mois des cas d'indiscipline qui accentuent l'image d'un monde où l'argent roi pervertit des joueurs souvent très jeunes. Le cas le plus marquant concerne le défenseur international de Manchester United, Rio Ferdinand, suspendu huit mois fin décembre pour ne pas s'être soumis à un contrôle antidopage Jeudi 04 Mars 2004 : Trois individue en garde a vue pour une suspicion de viol Dans la nuit de mardi a mercredi, trois hommes auraient rencontré une jeune fille sur le port de marseille avant de l'inviter à prendre un verre au domicile de l'un d'entre eux. Sous l'emprise de l'alcool et peut etre aprés avoir absorbé à son insu une drogue, la victime aurait été violée en réunion. La jeune femme a été hospitalisé tandis que le trio a toutefois été placé en garde a vue. L'enquéte ne fait que débuter. Jeudi 04 Mars 2004 Yvelines: l'instituteur pédophile condamné à dix ans de réclusion criminelle Philippe Rousson, 63 ans, a été condamné mercredi par la cour d'assises des Yvelines à dix ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur quinze élèves d'une école primaire de Bailly (Yvelines) entre 1986 et 1991. L'avocat général avait réclamé douze ans de réclusion rappelant que M. Rousson était l'auteur de "multiples actes d'agressions sexuelles" sur ses élèves âgées à l'époque de 8 à 9 ans, ce qu'il ne conteste pas, mais aussi de viols sur cinq d'entres elles, ce que l'accusé a toujours nié. Pour le représentant du ministère public, les déclarations concordantes "des jeunes filles sur les pratiques qu'elles ont subies" suffisaient "pour lever le doute" sur les pénétrations digitales que Philippe Rousson leur a infligées. Il avait rappelé à la cour et aux jurés "la précision, la similitude des faits décrits" par les victimes, "la main sur le sexe puis la pénétration digitale". Des jeunes filles qui, selon lui, lors de leurs différentes auditions, "n'en rajoutaient pas". Ces jeunes victimes ont observé "le silence" jusqu'en mai 1997 quand l'une d'elles, alors âgée de 19 ans, a porté plainte auprès des gendarmes pour dénoncer ce qu'elle avait subi de la part de son instituteur entre 1986 et 1987. Ce qui a conduit à son arrestation. Un silence qui pour le représentant du ministère public est "fait de la peur et de la honte". "Elles vivront seules toute leur vie leur calvaire, dans la plus grande honte et la culpabilité", a-t-il lancé à l'accusé qui regardait fixement devant lui évitant de croiser les regards de ses jeunes victimes. Rejoignant les avocats des parties civiles qui, avant lui, avaient parlé "d'enfances assassinées" rappelant que certaines victimes étaient atteintes d'anorexie, que d'autres avaient sombré dans l'alcool ou la drogue, qu'une avait fait des tentatives de suicide et une autre un séjour en hôpital psychiatrique, l'avocat général s'est "étonné de l'immaturité totale" de Philippe Rousson. Il lui a reproché enfin son "absence de réaction aux avertissements qui lui ont été donnés" à plusieurs reprises. Ainsi mercredi matin, l'ancienne directrice de l'école de la Pépinière à Bailly (Yvelines), où Philippe Rousson enseignait depuis 1974, a déclaré qu'en 1987 une mère de famille s'était plainte d'attouchements sur sa fille. Philippe Rousson avait été convoqué mais l'affaire en était restée là. Ce n'est qu'en juin 1991, lorsque des parents avaient été alertés par leur fillette des agissements de l'instituteur sur elle, qu'une enquête avait été diligentée par l'inspection académique et que Philippe Rousson avait démissionné mais aucune plainte n'avait été déposée. L'instituteur, qui comparaissait libre et qui a déjà purgé quatre ans de détention provisoire, a été immédiatement incarcéré à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines) Jeudi 04 Mars 2004 Des témoignages accablants contre l'instituteur pédophile La deuxième journée d'audience du procès de Philippe Rousson, 63 ans, instituteur à la retraite poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur quinze de ses élèves entre 1986 et 1991, a été marquée mardi par les témoignages accablants de ses victimes et de sa propre fille. Visage blême, chancelante, Sophie, aujourd'hui âgée de 25 ans, s'approche de la barre de la cour d'assises des Yvelines. En mai 1997, alors qu'elle venait de fêter ses 19 ans, elle avait poussé la porte de la gendarmerie de Noisy-le-Roi (Yvelines) pour porter plainte contre son ancien instituteur. Comme les quinze victimes dans cette affaire, elle fréquentait l'école primaire de Bailly (Yvelines) où M. Rousson enseignait depuis 1974. Elle explique qu'élève de CE2 durant l'année scolaire 1986-1987 elle a subi ses "agressions répétées". "Je devais faire partie de ses préférées, se souvient-elle, il me faisait venir très souvent à son bureau pendant la classe et les récréations". C'est pendant ces dernières que M. Rousson pratiquait sur elle des gestes "de plus en plus poussés", n'hésitant pas à l'allonger sur un matelas disposé au fond de la classe. Sanglotant, l'ancienne élève affirme qu'il lui a demandé "à plusieurs reprises" de se mettre "complètement nue" et qu'elle vienne en classe plutôt "en jupe", ajoutant: "Je mettais des pantalons ou des salopettes pour qu'il perde le plus de temps possible" à la déshabiller. La jeune femme, maîtrisant difficilement son émotion, poursuit: "Un jour, il m'a fait asseoir et m'a léché le sexe. Je revois encore son visage me regarder et me dire ça te plaît?". Il ira plus loin la pénétrant plusieurs fois digitalement ou la faisant asseoir sur son sexe alors qu'il avait ôté son pantalon. Philippe Rousson tente de minimiser ses actes sans mettre "sa parole en doute". Pour lui il n'y a pas eu de pénétrations digitales même s'il concède "des caresses appuyées sur le sexe" reconnaissant rechercher le plaisir sexuel auprès des petites filles. C'est ensuite sa femme, dont il est divorcé depuis 1992 après sa démission de l'Education nationale à la suite d'un signalement de parents pour attouchements, qui est venu décrire un homme "pouvant être charmant et dans la seconde changer d'humeur", des revirements qu'elle attribue aujourd'hui à "ses pulsions". Sa fille née en 1971, qui comme sa mère a appris ses agissements lors de son arrestation en juin 1997, est venue dire elle aussi qu'elle avait été victime d'agressions sexuelles entre 8 et 13 ans le soir dans son lit, des faits qui sont prescrits. Ensuite, les autres élèves, qui ont eu à subir les pulsions de leur instituteur, se sont succédé devant la cour décrivant les mêmes scènes, plusieurs d'entre elles, malgré l'ancienneté des faits, préférant s'exprimer à huis clos. Le verdict est attendu mercredi soir. mercredi 3 mars 2004, 9h37 Des témoignages accablants contre l'instituteur pédophile VERSAILLES (AFP) - La deuxième journée d'audience du procès de Philippe Rousson, 63 ans, instituteur à la retraite poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur quinze de ses élèves entre 1986 et 1991, a été marquée mardi par les témoignages accablants de ses victimes et de sa propre fille. Visage blême, chancelante, Sophie, aujourd'hui âgée de 25 ans, s'approche de la barre de la cour d'assises des Yvelines. En mai 1997, alors qu'elle venait de fêter ses 19 ans, elle avait poussé la porte de la gendarmerie de Noisy-le-Roi (Yvelines) pour porter plainte contre son ancien instituteur. Comme les quinze victimes dans cette affaire, elle fréquentait l'école primaire de Bailly (Yvelines) où M. Rousson enseignait depuis 1974. Elle explique qu'élève de CE2 durant l'année scolaire 1986-1987 elle a subi ses "agressions répétées". "Je devais faire partie de ses préférées, se souvient-elle, il me faisait venir très souvent à son bureau pendant la classe et les récréations". C'est pendant ces dernières que M. Rousson pratiquait sur elle des gestes "de plus en plus poussés", n'hésitant pas à l'allonger sur un matelas disposé au fond de la classe. Sanglotant, l'ancienne élève affirme qu'il lui a demandé "à plusieurs reprises" de se mettre "complètement nue" et qu'elle vienne en classe plutôt "en jupe", ajoutant: "Je mettais des pantalons ou des salopettes pour qu'il perde le plus de temps possible" à la déshabiller. La jeune femme, maîtrisant difficilement son émotion, poursuit: "Un jour, il m'a fait asseoir et m'a léché le sexe. Je revois encore son visage me regarder et me dire ça te plaît?". Il ira plus loin la pénétrant plusieurs fois digitalement ou la faisant asseoir sur son sexe alors qu'il avait ôté son pantalon. Philippe Rousson tente de minimiser ses actes sans mettre "sa parole en doute". Pour lui il n'y a pas eu de pénétrations digitales même s'il concède "des caresses appuyées sur le sexe" reconnaissant rechercher le plaisir sexuel auprès des petites filles. C'est ensuite sa femme, dont il est divorcé depuis 1992 après sa démission de l'Education nationale à la suite d'un signalement de parents pour attouchements, qui est venu décrire un homme "pouvant être charmant et dans la seconde changer d'humeur", des revirements qu'elle attribue aujourd'hui à "ses pulsions". Sa fille née en 1971, qui comme sa mère a appris ses agissements lors de son arrestation en juin 1997, est venue dire elle aussi qu'elle avait été victime d'agressions sexuelles entre 8 et 13 ans le soir dans son lit, des faits qui sont prescrits. Ensuite, les autres élèves, qui ont eu à subir les pulsions de leur instituteur, se sont succédé devant la cour décrivant les mêmes scènes, plusieurs d'entre elles, malgré l'ancienneté des faits, préférant s'exprimer à huis clos. mercredi 3 mars 2004, 11h08 Doubs: dix ans de réclusion criminelle pour un professeur d'accordéon violeur BESANCON (AP) - La cour d'assises du Doubs a condamné mardi soir à dix ans de réclusion criminelle un ancien professeur d'accordéon René Raizonville, 78 ans, pour viols et attouchements sexuels sur mineure, apprend-on de source judiciaire. L'avocat général avait requis, au terme de deux jours de procès, 12 ans de réclusion criminelle. Ce professeur, alors âgé de 62 ans, avait commencé par des attouchements alors que son élève, une petite fille, n'avait que sept ans. Lorsque l'enfant eût atteint dix ans et ce jusqu'à l'âge de 15 ans, elle avait subi un calvaire. En effet, son professeur la violait à chaque cours de musique, c'est-à-dire deux à trois fois par semaine. Les parents de la jeune victime, désireux d'en faire une vedette, faisait une confiance totale à René Raizonville. C'est à l'âge de 23 ans que la jeune femme a fini par révéler les faits. Il est apparu que le pédophile a eu des gestes coupables envers d'autres élèves mais aucune n'a porté plainte mercredi 3 mars 2004, Meurthe-et-Moselle: 12 ans de réclusion criminelle pour le viol d'une enfant de cinq ans NANCY (AP) - La cour d'assises de Meurthe-et-Moselle a condamné mardi soir un habitant de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), père de famille, âgé de 54 ans aujourd'hui, à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir violé en avril 2002 sa nièce et filleule âgée de cinq ans dont il avait la garde momentanée, apprend-on de source judiciaire. Cet homme avait, il y a 35 ans, déjà eu un comportement répréhensible à l'égard de ses neveux et de ses nièces et de jeunes footballeurs qu'il entraînait dans un club de la région. Ces agissements à caractère sexuel n'avaient pas à l'époque abouti à des poursuites judiciaires. Mardi 02 Mars 2004
L'instituteur retraité rattrapé par son passé pédophile Philippe Rousson, 63 ans, instituteur à la retraite qui comparaît devant la cour d'assises des Yvelines pour viols et agressions sexuelles de quinze élèves d'une école primaire de Bailly (Yvelines) entre 1986 et 1990, savait qu'il allait être "rattrapé par son passé". L'affaire a vu le jour en mai 1997 quand une jeune fille, alors âgée de 19 ans, a porté plainte auprès des gendarmes pour dénoncer des agressions sexuelles dont elle avait été l'objet de la part de son instituteur dix ans auparavant, alors qu'elle était élève de CE2. Blouson vert amende, visage rougeaud, Philippe Rousson, qui comparaît libre depuis lundi, regarde en coin dix de ses victimes qui lui font face sur les bancs des parties civiles pendant que le greffier égrène les faits qui lui sont reprochés. Cet homme a tout d'abord vécu sous l'emprise de sa mère divorcée "qui décidait tout" et qui l'a "totalement anéanti", selon lui, jusqu'à ce qu'il se marie en 1968. Il a deux enfants, malgré des problèmes sexuels qu'il avoue à la barre et, comme sa propre mère, sa femme "contrôlait tout". Interrogé par le président Jean-Michel Hayat, il évoque sa peur des femmes, et les filles qui lui paraissaient "inaccessibles" quand il était adolescent, puis sa vie sexuelle d'adulte "qui ne sera pas une réussite". Enseignant dans l'école primaire de Bailly depuis 1974, il affirme devant la cour "n'avoir jamais touché un élève jusqu'en 1986". Après le départ d'une institutrice dont il était proche, il s'est senti "abandonné" et il s'en est pris à ses élèves, en majorité des filles, plus d'une de vingtaine selon l'enquête menée sur cinq années. "Petit à petit il y eu un engrenage", se souvient-il, "les enfants, les pauvres, ne savaient pas ce qui leur arrivait, ils se laissaient faire, ça a été une catastrophe". "Comment peut-on avoir des contacts sexuels avec des enfants?" s'étonne le président Hayat. "C'est une régression mentale", lâche Rousson, "je suis redevenu comme eux, un enfant". En 1991, après la dénonciation d'une élève, il est contraint de démissionner de l'éducation nationale et se réfugie dans un appartement à Bagnères-de-Bigorre (Haute-Pyrénées) où il divorce, une séparation pour "préserver (sa) famille". Mais il a conscience "qu'un jour ou l'autre" il sera rattrapé par son passé. "Je savais que j'allais me retrouver là (devant la cour d'assises ndlr) heureusement pour les victimes, car ce que j'ai fait est épouvantable", soupire-t-il. Répondant à l'avocat de l'une des jeunes filles qu'il faisait sauter sur ses genoux dans sa classe, ou pendant les récréations, leur imposant de simples caresses sur les vêtements où des gestes plus poussés comme des pénétrations digitales ou des masturbations, il reconnaît: "J'étais conscient du mal que je faisais, c'était du pas vu pas pris, mais je savais que ce que je faisais n'était pas bien". Mardi il devra affronter ses jeunes victimes, dont certaines ont souhaité témoigner à huis clos. Philippe Rousson, qui a déjà effectué quatre ans de détention provisoire, risque 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu mercredi soir. lundi 1 mars 2004, 16h10 Une fillette de 5 ans victime de violences sexuelles d'un conseiller municipal de Seine-Maritime BLANGY-SUR-BRESLE (AP) - Un conseiller municipal de la petite commune de Blangy-sur-Bresle, près de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime), a été mis en examen mardi dernier puis écroué pour viol sur mineur de moins de 13 ans, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Dieppe. Selon le parquet, l'interpellation de cet homme âgé de 56 ans fait suite à une conversation de la jeune victime, une fillette de 5 ans, qui, avec ses paroles d'enfants, a fait comprendre il y a plusieurs jours à ses parents qu'elle avait été violée par un homme proche de l'entourage de la famille. Cette mise en examen a été accueillie avec stupeur dans le village de Blangy-sur-Bresle d'autant que l'intéressé était très connu puisqu'étant président depuis plusieurs années de l'association des majorettes "Les Cristallin's". Conseiller municipal PS depuis 1989, cet homme était également très actif dans le milieu associatif de la ville dont il était élu puisqu'il était également membre du comité de pilotage du conseil municipal de jeunes de Blangy-sur-Bresle. "Je ne m'attendais pas à une telle nouvelle. Je ne comprends pas ce qui arrive, mais pour l'instant, il convient de rester prudent puisque l'intéressé n'a pas encore été jugé ni condamné", a tenu a préciser Claude Vialaret, maire PS de Blangy-sur-Bresle. Le conseiller municipal a été interpellé par les gendarmes de Blangy-sur-Bresle ces jours derniers. Présenté au juge d'instruction dieppois Antoine Levaillant, il a été mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans et placé en détention à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Selon cette qualification, l'intéressé risque la cour d'assises. Samedi 28 Février 2004 Le boxeur Mike Tyson échappe à la prison L'ancien champion du monde des lourds, Mike Tyson, a échappé à la prison en plaidant coupable dans une affaire de voies de fait et atteinte à l'ordre public, a annoncé jeudi la chaine sportive américaine ESPN. Tyson, 37 ans, avait été arrêté après une bagarre avec deux hommes en juin dernier dans un hôtel de Brooklyn. Il encourrait une peine pouvant aller jusqu'à un an d'emprisonnement. S'il a échappé au barreaux, "Iron Mike" devra tout de même effectuer 100 heures de travaux d'intérêts général, à enseigner la boxe et son histoire aux enfants. Tyson a passé trois ans en prison pour le viol de Desiree Washington en 1992 dans une chambre d'hôtel à Indianapolis. Le boxeur est ensuite retourné brièvement derrière les barreaux en 1999 après une bagarre avec deux automobilistes. Sa dernière sortie sur le ring remonte à février 2003, lorsqu'il avait endormi son compatriote Clifford Etienne en 49 secondes. |
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