TEMOIGNAGES

TEMOIGNAGE DE DICO

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Voilà un petit bout de ma vie. JE me revois sur ma photo de première communion, j'étais une petite fille bien innocente avec un grand sourrire et mes yeux en demi-lune. Mais c'est à cette époque que commence aussi mes problèmes. Je devais avoir environ 7 ans lorsqu'une amie (sur la photo aussi) m'ordonne de l'accompagner à la salle de bain de l'école. Je ne voulais pas car je voulais profiter de la récréation comme les autres. Mais pas je ne sais avec quel argument mais elle y réussi. Elle me demande alors de m'assoir par terre sur le plancher de terrazo sous l'évier et alors commença à m'embrasser comme une amoureuse. Je ne sais pas comment je n'ai pas résisté et je me suis laissé faire comme une stupide petite fille incapable de dire non. Je ne sais trop combien de temps cela a duré mais elle l'a fait quelque fois sur. Un an plus tard, l'école ferma ses portes. Je viens d'un village à majorité anglophone etou les francophones sont peu nombreux. donc insufisance d'effectifs scolaires, l'école ferme. Ma mère nous incrit donc dans une école de la grande ville d'à côté. Ou plusieurs parents se partagent le transport car nous n'avions plus droit à l'autobus.

À la rentrée j'était toute impressionnée par la grandeur de l'école J'avais même peur. Je me collais donc à une de mes soeurs. Mais l'intégration s'est fait peu à peu. Cette année là j'ai connu le meilleur, soit la rencontre avec celle qui devint ma meilleur amie , P., et qui l'est encore aujourd'hui. J'étais alors en 4e année. J'aimais cette école et les profs que j'ai eu étaient très biens. Tout bascule en 5e année.


Le prof que j'adorais, avait divisé sa classe en différentes équipes de travail. J'étais donc dans une équipe de 4, 2 garçons et deux filles m'incluant. Le ga^çon asis en face de moi , J., Est celui qui deviendra tour à tour mon harcelleur puis aggreseur principal. À côté de lui se trouvait ma meilleur amie de cette classe, M. qui était rejettée du fait qu'elle bavait comme un bébé. L'autre je ne m'en souvient pas. Voilà pour la mise en place. Je ne sais pas comment tout ça a commencé mais je crois qu'il a commencé à me harceller. En mer regardant avec des yeux "doux' et me disant que j'étais belle et que j'avais de beaux yeux et qu'il m'aimait. Je ne comprenais pas mais j'étais pas à l'aise du tout. Il a du faire cela quelques semaines le temps de s'Organiser pour la suite. L'orsque le fruit était mur, il m'attendait avec ses amis à la sortie de l'.cole. Ils s'atroupaient tous autour de moi 4 garçons me tenaient les bras et les jambes. j'étais complètement immobilisée pendant ce temps, J me disait ces 'mots doux', je t'aime tu as de beaux yeux etc. et puis me tenant la tête, m'embrassa. Pendant ce temps il avait des vigiles qui surveillait si quelqu'un ne les arrêtrait pas. Je me souvient qu'on étais en hiver quand cela a commencé. Après quelques jours de ce traitement, je décide d'en parler chez moi. Ma soeur ainée a été la première a réagire. Elle me conseilla d'aller voir la directrice. Pas bête me dis-je. J'y suis donc allé. Et là.... je ne vous diarai pas a quel point ça fait mal. JE la revois encore à vaquer è ses affaires lorsque je cogne timidement à sa porte. Bonjour..heu..je voulais vous dire qu'il y a un gars qui m, emmerde dans la cour depuis plusieurs jours. Toujours dans ces papier, elle me répond, j'en glace encore, mais ça va passer tu va voir. Je suis restée immobile, comme glacée...puffff c'est dur dur dur.

Et bien non ça n'a pas passé comme elle le prétendait. Il a continué comme ça toute l'année. Pufff trop dur. Je réalisais ce soir que voilà peut-être l'origine de mes cauchemars et des nombreuses insommies que j'ai fait à l'époque. Et vlan pour trente ans de silence...Je ne peux plus continuer c'est trop dur.

Merci de me lire

Dico

Merci de me répondre les filles.Oui ça m'a fait du bien même que depuis deux jours je me sens physiquement et moralement mieux. À cette époque mes insomnies je les avaient en commençant par une lourdeur au bras gauche et je désepérais tellement de m'endormir qu'il m'est venue l'idée que je voulais me faire amputer le bras. Et le soir quand ma mère nous ramenais de l'école, elle s'arrêtait souvent prendre un café dans un bistro du village, la dame qui tenait ce bistro me regardait toujours en me regardant et en me disant: Mon dieu qu'elle a de beaux yeux cette enfant. Dès lors je l'ai détesté cette femme. Dès que j'ai quitter cette école, je n'ai plus eu ces cauchemars, ni ces insommnies avec lourdeur au bras gauche etc. Ça devait être une forme d'anxiété.

Pour la suite, et bien entre le primaire et le secondaire, j'ai passé l'été avec mon père et son amie L. et mon frère pendant que ma mère était en Belgique avec deux de mes soeurs. Mon père avait loué un vieux chalet sans commodité (ni douche ni toilette. La toilette était une bécosse è l'extérieur et la douche une simple chute d'eau dans la forêt arrière. Ce chalet était au pied d'une magnifique montagne très prisé dans ma région.

Or un moment donné après une douche glaciale (l'eau de la chute était glaciale), L. m'averti que le monsieur qui louait le chalet et qui restait en face "aimait beaucoup les petites filles" Moi je venais d'avoir 12 ans, j'étais prépubère mais je ne comprenais pas pourquoi un vieux monsieur aimait tant les petites filles. Mais par précaution je restais bien sagement près de mon père ou de L. Mais ou est passée cette prudence l'année suivante lorsqu'en visite de la montagne je me retrouve seule avec une amie et ce MONSIEUR. Je lui demande de faire visiter son jardin arrièrre qui était magnifique è mon amie S. C'était ok et après la visite il nous a inviter a visiter ce fameux chalet ou se trouvait un piano. Comme il a su que S jouait du piano, rien de plus facile que de nous faire assoirles deux et lui au milieu. Ce qui devais arriver, arriva. Le voilè les deux mains dans nos petites culottes a nous carresser les parties. Après, il nous montre une chambre. Il nous a fait étendre sur le lit. J'ai pu me dégager assez vite mais pas mon amie , MONSIEUR s'intéressait aux petites oranges sur sa blouse, situées par hasard au niveau du buste. J'étais pétrifiée ne sachant que faire pour la sortir de là. J'insistait donc pour nous en aller. Finalement ma mère nous appella et MONSIEUR la lacha. Je ne lui ai rien raconter j'avais trop honte. Je le savait qui était ce monsieur et pourtant.... Je m'en veux je me trouve nulle.

Ensuite j'entre au secondaire. J'y fais connaissane d'une fille qui devient vite une bonne amie. Pendant deux années je me suis tenue avec elle et j'ai souvent couché chez elle et elle de même. Elle ne venait pourtant pas du même milieu que moi loin de là même. Et je sais que ma mère n'aimait vraiment pas çà que j'aille couché là. Elle avait raison. C'était un milieu ou règnait la violence et l'alcoolisme. Un fois que j'étais allé coucher là, Je devais avoir 13 ans, lè ma mémoire flanche un peu, mais son frère m'a collée ou peut-être même touché je ne sais plus, mais le résultat est le même. Il me demandait de "sortir avec lui ce soir". Moi J,en avait marre , je me sentais coincée et j'ai dit oui. Il me laissa tranquille jusque....dans la nuit ou il me rejoint dans mon lit. Pris dans mes couvertures, el s'installe sur moi et commence à m'embrasser je me laisse faire comme une idiote ne sachant plus quoi faire. Lorsqu'il tenta d'entrer sous les couvertures, je suis restée figée de peur, mais je lui ai dit "non je n'veux pas" et là je ne sais pas ce qui s'est passée, mais il m'a laissée et est reparti. Inutile de vous dire que je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Je me suis sentie rien et nulle, juste bonne à me faire tripoter. Je n'y suis jamais retournée. Ouf une autre étape difficile

Par la suite J'ai commencé à me trouver nulle, moche juste bonne a garder des enfants ou me faire tripoter. À la fin de mon secondaire, je me haissais, je me détestais et avait des pensées suicidaires.

ouf c'est dur dur.

Dico

Passe mon Cégep, (entre secondaire et université) sans histoire. Et puis après j’ai décidé de prendre 2 années sur le marché du travail pour me changer les idées. Entre 1981 (fin du cégep) et 1983 (début de l’université) deux évènements se sont produisent. Au début de cette période, j’avais des préoccupations d’ordre gynécologique. Je suis donc allée voir un gynécologue. Quel accueil! Lorsque j’entre dans son bureau, il ne m’adresse pas la parole, il ne me regarde pas. Je m’installe sur la table d’examen et j’attends pendant que monsieur parle à une infirmière je crois. Tout en lui parlant, il sort son matériel en l’occurrence, le spéculum. Il me met un petit drap sur les jambes. Il revient avec son spéculum et ….me l’enfonce avec une telle violence que j’ai cru que le cœur allait me sortir de la poitrine . Je sentais un gros nœud dans la gorge. Incapable de parler, de lui dire que ça me faisait très mal, il continue son placotage avec l’infirmière. Pendant ce temps, le spéculum mal placé me rendait tendue de la tête au pied. J’essaie tant bien que mal de me détendre en vain. J’attends, j’attends, les minutes m’ont parues longues, longues. Puis enfin il revient pour faire mon examen. En voulant faire des prélèvements, il me dit : ‘ Madame, vous êtes trop tendue, je ne peux faire mon travail ». Et le voilà qu’il retire le spéculum et me renvoie tel un mouchoir qu’on jette après usage. Je suis sortie de l’hôpital en sanglots. J’avais juste le goût de crier au viol. Le premier réflexe que j’ai eu est de me rendre au Centre de santé des femmes pensant que c’était une clinique. J’ai pleurer tout le long du trajet a pied. J’y ai appris que ce doc. est ‘connu’.

L’autre évènement se déroule juste avant mon entrée à l’université. J’avais décidé, avant mes études, de me payer un petit voyage en Belgique dans ma famille. J’avais une tante qui venait de décéder et avec une cousine, C, (pas sa fille) j’avais établie une très belle correspondance. J’avais donc décidé d’en faire mon pied a terre. Elle restait avec un réfugié politique qui était dans le pays depuis environ 10 ans. Tout allait bien jusqu’au jour ou monsieur s’est essayé. Nous dormions tous dans la même chambre et là il s’est collé contre moi en poussant un peu plus loin. J’ai pris mes pénates et je suis allé m’installer dans le salon sur le petit sofa. Il m’a laissé en paix mais j’étais loin d’être tranquille depuis. Je m’assurais toujours de son absence pour prendre mon bain. IL faut comprendre que la salle de bain avait une fenêtre vitrée non opaque et sans rideau et le bain se trouvait juste à côté de la porte. Je ne lui en ai jamais parlé ne voulant lui faire de peine. Encore aujourd’hui je ne crois pas qu’elle le sache mais je ne lui dirai pas car actuellement elle me soutient très bien. Maintenant il n’est plus avec elle depuis 20 ans. Ouf.

La commence la partie la plus pénible et de mon histoire : l’université. Quand je commence l’université, j’étais vraiment enthousiaste. Je sortais du marché du travail et je découvrais un monde très stimulant. Mais ça a très vite tourné avec une immense fatigue et une méchante grippe et de grosses préoccupations financières, mes notes ont chutées. Je n’ai jamais été capable de récupérer. Dès lors l’estime de moi tombe en pièce aidée en cela par une compétition féroce entre étudiants et des commentaires dévastateurs d’un prof. Je pensais tout de même faire une maîtrise. En deuxième année de bac., j’ai eu un cours qui orienta mon choix de recherche pour mon éventuelle maîtrise. Cette prof., Mme D., toujours prête à aider ses étudiants, fût comme un phare pendant la tempête. Depuis lors, je me suis accrochée à mon objectif, en dépit de tout ce qui pouvais m’affecter. Pendant que tous se mettaient en ménage fondaient une famille etc. moi je bûchais pour récupérer mes notes tout en me disant que jamais je n’intéresserais personne. Je m’enfonce mais je reste accrochée à mon objectif. C’est dans ce contexte que je rencontre R. Je ne raconterai pas les circonstances précises de ma rencontre ni les détails de ce que j’ai subi c’est trop difficile. Mais en gros, en un mois, j’ai eu droit à 2 viols, dont un m’a valu un bon saignement et douleur vaginal et douleur dans le bas du dos, et une tentative de viol. Je ne vous dirai pas à quel point cela m’a détruite. Je commençais à avoir des problèmes de comportements devenais plus irritable etc. Mais je m’accroche, même désespérée. Je m’enfonce, je m’enfonce. Un soir d’été avant ma rentrée en maîtrise, j’ai craqué et en moins de deux je me suis retrouvée avec un illustre inconnu dans mon lit avec mon consentement bien sur. Le lendemain, il partait avec une conquête de plus j’imagine, mais moi….encore un mouchoir qu’on jette après usage. Désastre. Je ne me reconnais vraiment plus. Je sais, je sais, j’y avais consenti, mais….ouf c’est dur. Et c’est dans cet état d’esprit que je commençais ma maîtrise. Après une première session désastreuse moralement, et ayant vu ma détresse, ma directrice de thèse me convoqua à son bureau. Je ne me souviens pas si n a parlé de ma thèse, mais je revois ses yeux un peu découragés (et pour cause) me dire que je devrais peut-être consulter une psychologue. Combien j’avais honte

(J’aurais voulu que ça ne paraisse pas), mais en même temps quel soulagement de voir qu’elle voyait ma détresse. En sortant de son bureau je suis donc allée m’inscrire au service de psycho. Nous étions juste avant noël. Entre temps mon père est décédé subitement me laissant dans un vide total. Pour terminer, J’ai travaillé avec la psychologue que sur le deuil que je venais de vivre pendant un bon 6 mois et puis me sentant en grande forme, j’ai laissé mes histoires d’agressions de côté. IL faut croire que je n’étais pas prête. Ces séances chez la psy, m’ont été d’un grand secours et m’ont permis de terminer mes études en paix avec, à mon grand étonnement beaucoup plus de confiance en moi. En fait je n’ai jamais été aussi bien que pendant ma maîtrise.

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