31-07-2008
Un homme arrêté pour viol
Il a fallu quatre mois aux forces de l'ordre pour épingler l'auteur présumé d'un cambriolage suivi de viol. Deux autres suspects sont également interrogés.
Soupçonné de cambriolage et de viol, un jeune homme a été envoyé à Antanimora après avoir été déféré au parquet du tribunal Anosy, vendredi.
Cette incarcération fait suite à une longue enquête où plusieurs individus avaient été entendus aussi bien par la police que par les juges.
Une nuit, une famille est attaquée par des bandits dans le quartier d'Anahimena. Le lendemain matin, des fokonolona découvrent les occupants de la maison, un couple et sa fille, ligotés.
La fille a été, d'après un témoin, violée. Le prévenu est jeté en prison après avoir été dénoncé par la mère de la fille devant le tribunal.
Dans leur déposition, les victimes affirment avoir perdu plusieurs objets de valeurs et quelque somme d'argent. Les investigations menées par la police débouchent sur l'arrestation de trois suspects, dont le prévenu, quelques jours plus tard.
Pourtant, ils seront relachés faute de preuves tangibles, avant d'être interpellés par la suite à plusieurs reprises.
Leur dernière interpellation a eu lieu alors qu'un autre suspect est arrêté le 21 juillet. Ce dernier est intercepté grâce à la découverte d'un blouson volé lors du cambriolage. Le vêtement a été remarqué par les victimes dans un taxi conduit par le suspect.
Interrogé par la police, l'homme a indiqué l'avoir emprunté à son oncle. Aussitôt, la police se tourne vers ce dernier, mais ce sera une fausse piste. L'oncle a bénéficié de la liberté provisoire après avoir réussi à prouver que le vêtement n'avait pas été volé.
Pour le moment, la date du procès sur cette affaire n'est pas encore déterminée. Les suspects devront encore passer une enquête sur le fond, le 28 août.
mercredi 30 juillet 2008
Outreau : une sanction entre les lignes pour le procureur
On connaissait l’affaire Outreau, fiasco judiciaire où treize innocents ont cumulé vingt ans de détention provisoire avant d’être finalement lavés de tout soupçon pédophile. Vient aujourd’hui l’imbroglio disciplinaire, la justice française ayant bien du mal à faire le tri en cas d’errements : dérive individuelle ou collective ?
Hier, la garde des Sceaux, Rachida Dati, a tenu à proclamer urbi et orbi que Gérald Lesigne, procureur de la République à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), va «quitter ses fonctions dans les prochains mois». Une sanction ? Que nenni : Lesigne, 60 ans, va simplement changer d’affectation, trouver un point de chute à la cour d’appel de Caen en attendant la retraite. Certes, il ne bénéficiera pas de l’avancement promis en fin de carrière dans la fonction publique. Mais l’intéressé a aussitôt affirmé à l’AFP qu’il souhaitait quitter Boulogne-sur-Mer «depuis un certain nombre d’années», réfutant le terme de mutation d’office - assimilable à une sanction : «C’est un changement souhaité par moi pour de multiples raisons, un départ tout à fait normal.»
Rachida Dati était tenue par l’avis du conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui, le 18 juillet dernier, avait estimé que Gérald Lesigne ne méritait aucune sanction disciplinaire. Un avis facultatif, le ou la garde des Sceaux gardant son pouvoir hiérarchique sur les magistrats du parquet. Ses prédécesseurs ayant toutefois pris l’habitude de suivre l’avis du CSM, Dati était coincée.
A l’audience, le représentant de la chancellerie, Bernard de la Gatinais, avait requis son «retrait de fonction» accompagné d’un «déplacement d’office» : la sanction la plus minimale, même pas un blâme, juste une injonction à changer d’air après une quinzaine d’années passées à Boulogne-sur-Mer. De fait, il était temps, la longévité pouvant dériver en copinage.
Barbe à l’index. Des boulettes judiciaires, Gérald Lesigne en a commis un paquet dans l’affaire Outreau. Il a ainsi poursuivi Franck Lavier pour le viol d’un de ses enfants qui n’était pas encore né ; il a mis en cause l’huissier Alain Marécaux, coupable de dissimulation pour s’être laissé pousser une barbe de trois semaines qui «changeait substantiellement les contours de son visage» ; inventé, à propos de l’abbé Dominique Wiel, la notion de viol «furtif» à l’aide de «gestes très rapides»… Lors du procès aux assises, il avait encore requis la condamnation de six des treize innocents, en dépit du déballonnage à l’audience, seuls quatre autres prévenus étant finalement condamnés.
Sauf que le procureur Gérald Lesigne n’était pas seul. Comme tout membre de la hiérarchie parquetière, il est soumis à la très pesante chefferie judiciaire, ou un procureur doit pondre rapport sur rapport à son procureur général, lequel doit rendre compte en temps réel de toute «affaire signalée» à la chancellerie.
A l’audience devant le Conseil supérieur de la magistrature, le procureur général de Douai affirmait que «les directeurs de cabinets successifs au ministère ont considéré avoir été suffisamment informés». Le président de la chambre de l’instruction, censé contrôler la procédure, avouait une «communauté de vues» entre les 64 magistrats ayant eu à se pencher sur l’affaire Outreau.
«On recherche une responsabilité individuelle à une défaillance collective», dénonce Me Léon-Lef Forster, avocat de Gérald Lesigne. Les innocents d’Outreau ont été indemnisés par l’Etat français, reconnaissant ainsi la paternité collégiale du fiasco. Mais quid des responsabilités individuelles ? «On ne veut pas laisser dire qu’après Outreau, rien ne se serait passé», proclame la chancellerie. «Communication politique» en vue de dénoncer un «bouc émissaire», dénonce l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), en référence au communiqué de la garde des Sceaux, qui affirme : «Le maintien de M. Lesigne dans ses fonctions à Boulogne-sur-Mer n’est pas une réponse à la hauteur des traumatismes de l’affaire Outreau. Rachida Dati a souhaité qu’il quitte la juridiction.» Peu importe que ce changement eût été négocié en tête-à-tête une semaine plus tôt, lors d’un rendez-vous à la chancellerie.
Poujadisme. En attendant la comparution devant le Conseil supérieur de la magistrature de l’ancien juge d’instruction Fabrice Burgaud, retardée à l’automne pour cause de guérilla procédurale, le pataquès ne risque pas de réconcilier magistrats et politiques, les premiers soupçonnés d’autoprotection corporatiste, les seconds de poujadisme antijuges. Ce n’est peut-être qu’une question de mots. Devant la commission d’enquête parlementaire, Gérald Lesigne avait seulement concédé, plein de morgue, une «sémantique inappropriée». Devant le CSM, comprenant à retardement l’émotion générale, il avait humblement confié : «Je pensais avoir des certitudes raisonnables, elles se sont effondrées. Je me suis planté.» C’est quand même pas compliqué à dire.
30/07/08
Après 6 ans de prison pour viol, il est innocent
Loïc Sécher, condamné à seize ans de prison pour viol, est incarcéré à Nantes depuis 6 ans. Son accusatrice est revenu sur ses déclarations.
Elle a écrit une lettre au procureur pour dire qu’elle a menti. Une déclaration qui pourrait libérer Loïc Sécher, 47 ans, emprisonné depuis 6 ans.
En 2000, à La Chapelle-Saint-Sauveur, en Loire Atlantique, une jeune collégienne confesse qu’elle a été victime d’abus sexuels. Devant les forces de l’ordre, elle accuse Loïc Sécher, un ami des parents. Il sera condamné à seize ans de prison malgré ses protestations d’innocence.
En juillet dernier, la jeune femme de 20 ans revient sur ses déclarations devant les gendarmes. "Elle a le courage de dire que Loïc Sécher est innocent. On espère qu’il sera rejugé", explique son avocate.
L’avocat du condamné s’apprête à déposer une requête en révision du procès et une demande de suspension de peine.
29-07-2008
Justice 4 non-lieux pour le tueur de prostituées Patrice Alègre.-
Le tueur en série Patrice Alègre vient de bénéficier de non-lieux dans 4 affaires où il était soupçonné de meurtre et de viol. Cette décision judiciaire date du 3 juillet dernier mais elle n’a été rendue publique que dimanche par l’association des familles de victimes Stop à l’oubli. Patrice Alègre, surnommé "le tueur de prostituées", avait été condamné en 2002 à la perpétuité pour 5 meurtres commis dans les Hauts-de-Seine et dans la région Midi-Pyrénées. Il avait ensuite été mis en examen pour quatre autres crimes commis entre 1987 et 1992. Mais pour ces dernières affaires, le tribunal de grande instance vient de juger que les charges contre le suspect "n’apparaissaient pas suffisantes". Pour les familles de victimes en revanche, il n’y a pas de doutes à avoir. "Toutes les explications concourent à dire qu'Alègre est l'auteur de ces crimes" a confié Gabriel Loubradou, président de l’association Stop à l’oubli. "Dans les quatre affaires, il a été identifié ou reconnu par des témoins et pourtant les juges concluent à un non-lieu par manque de preuve". Pour M. Loubradou, ces non-lieux "témoignent d'une volonté politique en haut lieu de ne pas faire éclater la vérité, d'étouffer cette affaire". En attendant, Patrice Alègre n’en a pas fini avec la justice. D’autres affaires où il serait impliqué sont toujours en cours d’instruction, comme le meurtre d’une prostituée franco-canadienne de 28 ans en 1992. F.G. (www.lepetitjournal.com) mardi 29 juillet 2008
Le mardi 29 juillet 2008
Le gouvernement américain soutient la peine de mort pour viols d'enfants
Le gouvernement des États-Unis a «pressé» la Cour suprême de réexaminer sa décision d'interdire la peine de mort pour le viol d'un enfant, au motif que celle-ci est possible dans le code de justice criminelle pour les militaires.
Le 27 juin, la Cour suprême a invalidé la condamnation à mort d'un homme en Louisiane pour le viol d'un enfant, estimant que la peine capitale ne devait s'appliquer qu'aux meurtriers.
Mais, argumente le gouvernement dans sa requête dont l'AFP s'est procuré copie mardi, «les États-Unis ont intérêt au réexamen parce que la décision de la Cour jette un doute sérieux sur le bien-fondé de la récente loi votée par le Congrès (...) qui autorise la peine capitale pour les viols d'enfants dans le code de justice criminelle pour les militaires».
Il a rappelé que si les neuf juges de la Cour ne disposaient pas de cette donnée qu'aucune partie n'avait avancée lors de l'audience, elle rendait néanmoins caduque la décision.
«La décision repose sur l'appréciation erronée et matériellement incomplète, qu'il existe un 'consensus national'» sur cette question de la peine de mort pour les viols d'enfant. «Cette erreur ébranle les fondations de la décision», a-t-il insisté.
Le réexamen «est justifié pour garantir (...) que le processus de prise de décision n'a pas été entaché», a ajouté le gouvernement, qui «presse» la Cour suprême d'accorder le réexamen.
Il est rarissime que la Cour suprême accepte de réentendre une affaire. Pour cela, il faut qu'un juge ayant voté avec la majorité se prononce en faveur du réexamen et que l'autre partie, en l'occurence Patrick Kennedy, 43 ans, qui avait échappé à sa condamnation à mort il y a un mois, soit consulté.
Le 27 juin, la plus haute juridiction du pays a considéré à une courte majorité que la Constitution, qui interdit les «châtiments cruels et inhabituels», ne permettait pas d'infliger la peine de mort «pour le viol d'un enfant lorsque le crime n'a pas entraîné la mort et n'avait pas pour but d'entraîner la mort».
KENYA: Cinq Néerlandaises victimes d`un viol collectif dans l`ouest
NAIROBI, 29/07 - Cinq ressortissantes néerlandaises participant à un projet humanitaire ont été victimes d`un viol collectif et dépouillées de leurs biens de valeur jeudi dans une ville de l`ouest du Kenya, a rapporté lundi le chef de la police de la province de l`Ouest.
Ces femmes, âgées d`entre 17 et 26 ans, ont été agressées jeudi soir dans une école de la ville de Kakamega, à environ 250 km au nord-ouest de la capitale Nairobi, a précisé le chef de la police, Francis Munyambu. Ces jeunes femmes prenaient part à un projet humanitaire pour la construction d`une école.
"Selon nos informations, elles ont été victimes d`un viol collectif par un groupe d`environ dix hommes", a indiqué M. Munyambu, qui a précisé que deux gardiens de nuit, un guide et un chauffeur avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire.
"Les gardiens qui étaient de permanence cette nuit-là assurent qu`ils ont été ligotés et battus avant que les malfaiteurs n`entrent dans la maison où les femmes dormaient, mais nous croyons que ces gardiens sont en fait complices", a expliqué l`officier de police.
Les malfaiteurs ont également dérobé des téléphones satel- litaires, des appareils photos, de l`argent ainsi que d`autres objets de valeur, selon la police.
mardi 29 juillet 2008Viol -
Le parquet de Marseille fait appel
Viol en garde à vue : le parquet de Marseille a fait appel de la remise en liberté du policier.
Le procureur de la République de Marseille a fait appel hier matin de la remise en liberté sous contrôle judiciaire du policier mis en examen samedi pour « viol par abus d’autorité » sur une jeune femme en garde à vue. Désormais, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence dispose d’un délai de deux mois pour examiner l’affaire. Pour mémoire, le parquet de Marseille avait requis samedi le placement sous mandat de dépôt du policier mis en cause, mais le juge des libertés et de la détention avait opté pour sa remise en liberté. « Nous voulons une deuxième lecture de la loi dans ce dossier », précisait hier une source judiciaire. De son côté, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie avait condamné dimanche « les actes inadmissibles » qu’aurait commis ce gardien de la paix « à l’égard d’une gardée à vue dont il avait la responsabilité ». La ministre avait également assuré que, « indépendamment des suites judiciaires, toutes les conséquences disciplinaires seront tirées au terme de l’enquête ». Sans attendre, le policier a été suspendu de ses fonctions.
A l’époque des faits présumés, qui remonteraient à plusieurs jours, l’officier de police judiciaire, âgé de 40 ans, travaillait à la brigade de répression des atteintes aux biens (Brab) de la sûreté départementale de Marseille. Là, il aurait obligé une jeune femme en garde à vue à lui pratiquer une fellation dans les toilettes de l’hôtel de police. La victime, âgée de 23 ans, avait été interpellée dans le cadre d’une procédure pour escroquerie pour l’ouverture de deux lignes téléphoniques à l’aide de faux documents. Elle était connue des services de police pour divers petits délits. Le policier, qui était bien noté, risque jusqu’à vingt ans de prison.
le 28 juillet 2008
Un policier violeur relâché
Justice . Le parquet de Marseille a fait appel de la mise en liberté de l’officier de police mis en cause.
Qu’un violeur, ayant reconnu les faits, soit remis en liberté sous contrôle judiciaire à l’issue de sa garde à vue est pour le moins inhabituel. Que l’homme ayant commis ce forfait soit officier de police provoque incompréhension et colère. Que le crime se soit déroulé dans un commissariat, sur la personne d’une jeune fille gardée à vue dont ce policier avait la charge, rend la décision scandaleuse. C’est pourtant ce qui s’est passé, samedi à Marseille, pour un policier de la brigade de répression des atteintes aux biens (BRAB) de la sûreté départementale, qui avait obligé une jeune femme à lui pratiquer une fellation dans les toilettes du commissariat et qui, bien que mis en examen pour « viol par abus d’autorité », a échappé au mandat de dépôt.
« C’est particulièrement inacceptable de la part d’un officier de police », a déclaré le parquet, précisant qu’il risquait jusqu’à vingt ans d’emprisonnement. Le parquet de Marseille a donc déclaré qu’il fera appel. « Nous considérons que la détention provisoire est opportune et nécessaire pour ces faits d’une gravité particulière », a déclaré le procureur de la République de Marseille. La ministre de l’Intérieur a jugé « inadmissible » la décision. Dans un communiqué, le ministère annonce qu’« indépendamment des suites judiciaires, toutes les conséquences disciplinaires seront tirées au terme de l’enquête » et précise que la ministre « a d’ores et déjà demandé qu’une mesure de suspension administrative soit prononcée ».
ONCLE MEURTRIER : Oumar prend la perpétuité pour avoir violé et tué sa nièce
La mort de la fillette Ndèye Yama Niang est venue de là où l’on s’y attendait le moins. C’est son propre oncle qui l’a entraîné dans un piège pour ensuite la violer et la tuer de manière atroce. La cour n’a pas hésité à condamner l’accusé Oumar Niang aux travaux forcés à perpétuité.
KAOLACK - La petite Ndèye Yama Niang, âgée tout juste de cinq ans, ne s’attendait pas à ce que son oncle, Oumar Niang, le petit frère de son père, lui fasse vivre un calvaire jusqu’à son dernier souffle. Ce jour du 11 décembre, vers 14 heures, l’innocente fillette s’exécuta lorsque l’oncle Oumar, qui vivait chez son grand frère au quartier Médina Mbaba de Kaolack, remit à la fillette 500 francs pour qu’elle aille lui acheter du charbon de bois.
Dès que Ndèye Yama sortit pour faire la commission, Oumar Niang la rejoignit dehors, l’embarqua sur sa moto et prit la route de Gossas jusqu’à la sortie de la ville de Kaolack. Seul avec sa nièce, Oumar la viola, l’étouffa avant de lui administrer des coups à l’aide d’un tournevis. Aussitôt, la petite Ndèye Yama s’évanouit et ne tarda pas à rendre l’âme. L’oncle déshabilla le corps inerte de sa nièce et le mit dans un sac qu’il abandonna à la sortie du quartier Ngane. Sur le chemin du retour pour la ville, la mobylette d’Oumar Niang tomba en panne sèche. Il la confia à un policier du commissariat de Ndorong qui était en faction, le temps pour lui d’aller acheter du carburant. Mais, dès que le policier lui demanda l’origine du sang qui entachait ses habits, Oumar Niang prit la fuite, laissant sur place sa mobylette. Aux environs de 23 heures, le bonhomme se présenta à la maison avec des habits tachetés de sang en déclarant à son frère, le père de la victime, qu’il avait été l’objet d’une agression. Le lendemain, Oumar Niang déposa une plainte contre son supposé agresseur. Pendant ce temps, Pape Niang et son épouse cherchaient leur fille et étaient loin de se douter du supplice que lui avait fait passer son propre oncle. Une fois à la police pour rechercher son pseudo-agresseur, Oumar Niang, sur qui pesaient déjà des soupçons depuis la veille à cause de sa fuite devant le policier qui l’avait interrogé sur l’origine du sang sur ses habits, fut arrêté et placé en garde à vue au commissariat de Ndorong. Dans l’enquête préliminaire tout comme devant le juge d’instruction, l’accusé Oumar Niang reconnaît et avoue les faits qui lui sont reprochés, à l’exception des faits de viol.
Fumeur de chanvre et buveur d’alcool
Devant la cour d’assises, Oumar Niang est resté constant dans ses déclarations. Selon ses déclarations à la barre, il était dans un état second au moment de commettre les faits. « Je suis un fumeur de chanvre indien et un buveur d’alcool », ajoute-t-il pour se justifier. L’autopsie de la victime atteste une pénétration anale et des attouchements sexuels. De l’avis de l’avocat général Alioune Cissokho, le viol est incontestable. Oumar Niang était bien conscient de ses actes au moment des faits, estime le parquet, puisqu’il a jugé nécessaire de fuir lorsque le policier l’a interpellé sur l’origine du sang sur ses habits. Concernant le meurtre, l’avocat général ne doute pas de son caractère prémédité. Après avoir démontré la culpabilité de l’accusé des préventions de détournement de mineur et de viol suivi de meurtre, le parquet général a requis contre l’accusé une peine de travaux forcés à perpétuité.
Espérant tirer d’affaire leur client, les avocats de la défense ont plaidé à fond l’article 50 du Code pénal selon lequel il n’y a ni délit ni crime lorsque l’auteur de l’acte est sous l’emprise de la démence au moment des faits. Selon maître Abdou Aziz Ngom, l’accusé présentait des troubles mentaux même en prison. A son avis, Oumar Niang n’a pas sa place dans une cellule, mais dans un hôpital psychiatrique. Reconnaissant tous les deux que leur client n’est pas sain d’esprit, maîtres Ngom et Seck ont sollicité la clémence de la cour en acquittant Oumar Niang. Dans son délibéré, la cour a plutôt condamné l’accusé Oumar Niang aux travaux forcés à perpétuité. Le père de la victime a préféré renoncer à toute demande de réparation.
Le policier mis en examen pour viol libéré à MarseilleLe 27/07/2008 à 15h28 GMT
MARSEILLE (Reuters) - Le parquet de Marseille va faire appel de la remise en liberté d'un policier mis en examen pour "viol avec abus d'autorité" sur une jeune femme en garde à vue, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Agé d'une quarantaine d'années, l'officier en poste à la Brigade de répression des atteintes aux biens (Brab) à Marseille a été mis en examen samedi soir et remis en liberté sous contrôle judiciaire alors que le procureur de la République de Marseille avait requis le placement sous mandat de dépôt.
Le policier est accusé d'avoir contraint une jeune femme à lui faire une fellation alors qu'elle était en garde à vue dans une affaire d'escroquerie, a-t-on précisé de même source.
Il aurait reconnu les faits durant sa garde à vue.
Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie condamne des "actes inadmissibles" et annonce avoir demandé qu'une mesure de suspension administrative soit prise à l'égard du policier.
François Revilla, édité par Laure Bretton
24 juillet 2008
Le "violeur du GR9" interpelé
Un homme soupçonné d'être "le violeur du GR9", ainsi surnommé par les enquêteurs, a été interpellé mercredi chez lui près d'Apt (Vaucluse), à la suite d'analyses génétiques.
Une dizaine de femmes avaient été violées depuis 2006 dans le secteur du sentier de grande randonnée du Luberon, conférant au suspect le surnom de "violeur du GR9". L'homme arrêté "se voit reprocher plusieurs viols, tentatives de viol et agressions sexuelles commis depuis deux ans sur ce sentier de grande randonnée du Luberon", a déclaré le colonel de gendarmerie Jean-Luc Bérard. "La fréquence s'était accrue ces derniers mois", a-t-il noté.
Le suspect a été confondu grâce à des prélèvements ADN effectués lors d'un contrôle à l'initiative des gendarmes réservistes à cheval de Buoux (Vaucluse) qui l'avaient contrôlé dans le massif du Luberon. Les analyses effectuées ont permis de mettre son ADN en corrélation avec celui du violeur présumé qui avait pu être isolé.
En garde à vue depuis mercredi matin, le suspect, marié et maçon de profession, devrait être présenté vendredi matin à un juge d'instruction d'Avignon.
Le "violeur du GR9" agissait toujours seul, selon le même mode opératoire, encagoulé et armé d'un couteau. Il s'en prenait essentiellement à des femmes de tous âges pratiquant la randonnée, évoluant à pied ou à vélo sur le GR9.
24.07.08
Un homme avoue le meurtre d'une jeune serveuse à Pontivy
Elle avait 23 ans et était employée dans un bar de Pontivy. Entre minuit et 1 heure, dans la nuit de mardi au mercredi 16 juillet, Stéphanie Ropers ferme le Tavistok, le bar dans lequel elle travaille. Mercredi matin, son patron, s'étonnant de ne pas la voir arriver et ne parvenant pas à la joindre, appelle la gendarmerie. La caisse a disparu et la voiture de la serveuse est retrouvée à un emplacement inhabituel, portes entrouvertes. Ce même jour, vers 18 heures, son corps dénudé est retrouvé par un promeneur, dans un chemin de campagne autour de Crédin, une petite localité proche de Pontivy. La jeune femme a les pieds liés et un câble électrique autour du cou. L'autopsie a révélé qu'elle avait été étranglée.
La gendarmerie a déployé d'importants moyens après la découverte du crime : cent quatre-vingts hommes dans les premiers jours, puis cinquante enquêteurs mobilisés jour et nuit. "Le recueil de renseignements nous a permis de cibler une personne et de penser qu'elle pouvait être l'auteur présumé", indique le lieutenant-colonel Michel Coat, directeur du groupement de gendarmerie du Morbihan.
Son signalement ainsi que les caractéristiques de son véhicule ont été diffusés dans toute la France. Dans la nuit de mardi à mercredi 23 juillet, les policiers du commissariat de Sète repèrent sur un parking l'homme recherché, âgé de 24 ans, actuellement sans travail et habitant dans la Manche. "Il a indiqué aussitôt pourquoi il savait qu'il était arrêté et qu'il était l'auteur du crime de Pontivy", a déclaré Jean-Pierre Picca, procureur à Lorient. L'auteur présumé a été conduit à la section de recherche de la gendarmerie de Montpellier, il doit être transféré ce jeudi à Lorient. Une information judiciaire a été ouverte pour enlèvement et séquestration suivie de mort.
LA VIDÉOSURVEILLANCE N'A PAS SUFFI
Plusieurs centaines de personnes ont assisté, mercredi, à Pontivy, aux obsèques de Stéphanie Ropers, célébrées par l'évêque du diocèse de Vannes, Mgr Raymond Centène. "C'était une belle fille, travailleuse et consciencieuse", selon son patron, Stéphane Royant. Elle serait morte pour 300 euros, le contenu de la caisse ce soir-là. La justice privilégie le motif "crapuleux". Une somme équivalente a également été retirée sur son compte en banque et on a retrouvé sa carte de crédit dans la voiture de l'interpellé. L'autopsie n'a pas mis en évidence des sévices sexuels, ce qui n'exclut pas une possibilité de viol.
La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a indiqué que "l'identification de l'individu a été permise par l'exploitation d'images de vidéosurveillance" lors de ce retrait bancaire. C'est bien plus compliqué que cela", indiquait mercredi au Monde un enquêteur, précisant que "c'est un travail méticuleux, systématique, qui a permis d'arriver à ce résultat". "On a procédé comme la police anglaise pour retrouver l'auteur du crime des deux étudiants français", a-t-il poursuivi.
Gabriel Simon
24.07.2008
Deux condamnés à mort exécutés dans le Mississippi et au Texas
Dale Leo Bishop, a été mis à mort par injection létale dans le Mississippi pour son rôle dans un meurtre au pied-de-biche, tandis que dans le Texas, Derrick Sonnier a été exécuté, reconnu coupable d'avoir tué une femme et son enfant.
L'un des deux exécuté, Derrick Sonnier (Ap)
Le Texas a exécuté mercredi 23 juillet un homme reconnu coupable d'avoir tué une femme et son enfant. L'Etat du Mississippi de son côté a mis à mort un homme pour son rôle dans un meurtre au pied-de-biche.
Pas de grâce
Au pénitencier d'Etat du Mississippi de Parchman, Dale Leo Bishop a été exécuté pour son rôle dans le meurtre en 1998 de Marcus James Gentry. Bishop est mort par injection létale à 18h14 locales (22h14 GMT), ont indiqué les autorités. Le condamné à mort espérait une grâce de la part de la Cour suprême des Etats-Unis ou du gouverneur du Mississippi, mais elle lui a été refusée par les deux.
Ses avocats affirmaient qu'il devait avoir la vie sauve car son complice, Jesse Johnson, a avoué avoir porté les coups de pied-de-biche mortels à la victime en 1998. Jesse Johnson a été condamné à la prison à perpétuité.
Viol
Au Texas, Derrick Sonnier, 40 ans, a été exécuté pour avoir tué une femme âgé de 27 ans et et son fils de 2 ans dans leur appartement de la banlieue de Houston en 1991. Melody Flowers avait été violée, poignardée, étranglée et battue avec un marteau. Son fils avait été poignardé à huit reprises. Le corps de Flowers avait été mis dans la baignoire remplie d'eau et le corps de l'enfant jeté dessus.
Derrock Sonnier a été exécuté par injection létale à 18h18 (22h18 GMT) en présence de membres de la famille de Melody Flowers.
L'exécution de Derrick Sonnier, 40 ans, était programmée il y a sept semaines, mais avait été reportée par la Cour d'appel du Texas après un recours de ses avocats sur la légalité de l'exécution par injection létale.
L'appel a été rejeté.
Derrick Sonnier était le 13e condamné à mort exécuté aux Etats-Unis cette année, et le troisième au Texas.
Les exécutions ont été suspendues pendant plus de sept mois aux Etats-Unis, jusqu'à ce que la Cour suprême rejette en avril l'appel déposé par deux condamnés du Kentucky arguant que l'injection létale était anticonstitutionnelle car cruelle. (avec AP)
Le mercredi 23 juillet 2008
Haïti: les enfants toujours victimes de violences et d'enlèvements
En dépit d'une amélioration générale de la sécurité en Haïti, les enfants continuent d'être victimes de violence et d'enlèvements, affirme l'ONU dans un rapport publié mercredi à Port-au-Prince.
«Les enlèvements d'enfants sont une source de préoccupation majeure. Ils représentent 35% des victimes d'enlèvement et l'on assiste à un accroissement du nombre de filles kidnappées», indique le rapport de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) examinant la période de janvier à juillet 2008.
Depuis le début de l'année, 68 mineurs dont 28 filles ont été kidnappés, contre 80 mineurs, dont 41 filles, sur toute l'année 2007.
Parmi ces enfants, deux ont été tués par leurs ravisseurs: un bébé de six mois enlevé le 27 janvier à Arcahaie (ouest) et tué le 3 février, et un adolescent de 16 ans kidnappé à la sortie de son école à Port-au-Prince, torturé et tué malgré le paiement d'une rançon.
Mais des mineurs ont aussi été impliqués dans des affaires d'enlèvement. Ainsi, un garçon de 15 ans a été arrêté pour l'enlèvement, le viol et le meurtre d'une jeune femme de 20 ans, Farah Natacha Kerby Dessources, une affaire qui a mobilisé l'opinion, rappelle la Minustah.
L'ONU en Haïti précise s'être basée sur des rapports d'organisations non gouvernementales «crédibles» qui dénoncent un accroissement du trafic d'enfants vers la République dominicaine voisine, où ils sont exploités sexuellement ou contraints au travail forcé.
La Mission des Nations unies se dit également préoccupée par la participation d'enfants aux émeutes contre la hausse des prix de l'alimentation en avril. Quelque 30% des manifestants étaient des mineurs.
Certains ont été blessés, et près de 45 arrêtés.
mercredi 23 juillet 2008
Braquage à Sainte-Émélie-de-l'Énergie
Les accusés patienteront en prison
Les suspects de l'invasion de domicile de Sainte-Émélie-de-l'Énergie
Les deux jeunes accusés d'une violation de domicile avec violence à Sainte-Émélie-de-l'Énergie demeureront incarcérés en attendant leur enquête préliminaire. Yannick Courtois, 19 ans, et Jean-Philippe Gravel, 18 ans, sont notamment accusés d'agression sexuelle sur une femme de 76 ans.
Le juge Maurice Parent a précisé, en présentant sa décision à l'issue de l'enquête pour remise en liberté des deux accusés, que la nature des crimes reprochés et la confiance du public en son système de justice lui commandaient de maintenir les jeunes hommes en détention.
Des membres de la famille de la présumée victime étaient présents en cour, mercredi, tout comme des membres des familles des accusés. La mère de l'un d'eux a d'ailleurs dû être escortée hors de la salle d'audience après avoir fondu en larmes.
Les deux individus font face chacun à 11 chefs d'accusation:
Introduction par effraction
Vol
Vol qualifié
Voies de fait
Agression sexuelle
Séquestration
Déguisement
Menace de mort
Possession d'arme
Vol de véhicule
Vol de biens de moins de 5000 $
Lors du braquage de domicile le 15 juillet dernier, la femme de 76 ans a été agressée par deux hommes, qui sont repartis avec son sac à main et des bijoux après l'avoir ligotée et agressée sexuellement.
Les deux hommes masqués se sont présentés chez la victime vers 22 h 30 pour ensuite quitter le domicile vers 2 h 30 au volant de la voiture de la dame. Le véhicule a été retrouvé dans le village de quelque 1600 habitants, peu après.
La dame a pu se libérer vers 3 h 30 et a alerté les policiers. Elle a été transportée à l'hôpital et a reçu son congé peu de temps après.
mercredi 23 juillet 2008,
Secte polygame aux États-Unis
Un gourou inculpé par le Texas
Warren Jeffs lors de son procès en Utah en septembre 2007.
Après l'Utah et l'Arizona, c'est au tour du Texas de déposer des accusations formelles contre Warren Jeffs, ce gourou à la tête de l'Église Fondamentaliste des Saints des Derniers Jours. Cette secte est reconnue pour pratiquer la polygamie et obliger des enfants à marier des hommes adultes.
L'accusé compte plusieurs centaines de fidèles dans la communauté de Bountiful, dans le sud-est de la Colombie-Britannique.
Le procureur général du Texas, Greg Abbott, a annoncé, mardi, que la justice texane va demander l'extradition de Warren Jeffs et de cinq autres hommes afin de la poursuivre pour agression sexuelle et polygamie.
Warren Jeffs est actuellement emprisonné en Arizona en attendant le début d'un procès pour avoir organisé le mariage de fillettes avec des adultes et pour agression sexuelle. Avant cela, il était en prison en Utah depuis septembre 2007 après y avoir été reconnu coupable de complicité de viol et condamné à une peine de 10 ans de prison.
L'Église Fondamentaliste des Saints des Derniers Jours a fait parler d'elle au printemps dernier lorsque les autorités texanes ont mené une opération policière très médiatisée dans un ranch appartenant à la secte.
Les policiers texans avaient alors retiré de la garde de leurs parents plus de 400 enfants de membres de la secte polygame. Deux mois plus tard, les enfants étaient rendus à leurs parents à la suite d'une controversée décision de la Cour suprême texane.
La polygamie est illégale aux États-Unis, mais des sectes contournent la loi en ne mariant que « spirituellement » des enfants avec des hommes.
23.07.2008
Iran: trois hommes pendus pour viol
Trois Iraniens ont été pendus mardi pour viol à Bouchehr, au sud de l'Iran. Ces pendaisons portent à au moins 126 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l'année.
Amnesty International affirme que les autorités iraniennes ont exécuté 317 personnes en 2007, ce qui place l'Iran au deuxième rang des pays où la peine de mort est la plus appliquée, derrière la Chine.
Le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue ou enore l'adultère sont passibles de la peine de mort dans la République islamique qui applique la charia.
Le mercredi 23 juillet 2008
Togo: les fillettes asservies des couvents vaudou retournent à l'école
Les défenseurs de la protection de l'enfance au Togo viennent de remporter une grande victoire et pas contre n'importe qui: les grands prêtres vaudou. Les centaines de fillettes qui servent les divinités dans les couvents vont pouvoir en sortir et retourner à l'école.
La décision a été prise fin mai par «Maman Kponou» en personne, la «mère des divinités» du Togo.
Mais pour en arriver là, trois années d'intenses tractations auront été nécessaires entre les autorités, les associations de défense des droits des enfants et les prêtres vaudou, suite à certaines rumeurs de viol de mineures dans des couvents. Selon des enquêtes menées par les autorités, certaines fillettes, entre 7 et 12 ans pour la plupart, seraient également soumises au mariage forcé.
Il a également fallu de nombreuses offrandes aux divinités: boeufs, poulets, boissons, noix de cola, sans oublier de grandes cérémonies vaudou dans la forêt sacrée avec sacrifices animaux aux ancêtres.
A une soixantaine de kilomètres au nord de Lomé, «Maman Kponou» règne sur la forêt sacrée de Togoville. Cette femme d'environ 60 ans, pagne blanc toujours noué à la poitrine, le cou orné de longues perles multicolores, dirige plus de 150 divinités d'une douzaine de couvents.
Une centaine d'hommes pour la plupart dénudés veillent sur elle.
«Désormais, nos filles seront libérées après les rites initiatiques afin de leur permettre d'aller à l'école», affirme Togbui Gnagblondjro III, le président des prêtres vaudou.
«Ce fut un long processus ponctué de prières et de sacrifices aux ancêtres», raconte le grand prêtre.
«Les rites réservés aux filles auront lieu désormais pendant les vacances et durant deux mois», explique Houndjènouko, prêtresse de Hêviosso, le dieu de la foudre.
Selon des prêtres vaudou, plusieurs centaines de fillettes sont baptisées chaque année «vaudoussi» (adeptes de vaudou), après de longs rites initiatiques, entre trois mois et deux ans.
Mais au lieu de rejoindre leurs familles après ces cérémonie, elles restaient dans des couvents pour servir les divinités.
Durant ces rites, des «Hounsrou» (animateurs des couvents) leur apprennent notamment le langage et les règles de la communauté ainsi que les pas des danses sacrées.
Certaines fillettes sont scarifiées sur le front, à la poitrine, aux brs, pour les identifier par rapport à leurs divinités.
«Quel soulagement, ces filles sont enfin sauvées», se réjouit la députée et ancienne ministre chargée de la protection de l'enfant Christine Agnélé.
Inlassablement, Christine s'est battue en sillonnant les couvents du pays pour faire interdire cette pratique.
«Je salue le courage des autorités», commente sobrement Kwami Djogbessi: sa fille doit subir ces rites lors des prochaines vacances scolaires.
«Nous avons apprécié le fait que les autorités ne brandissent pas les textes, nos coutumes ont toujours leur poids dans certains milieux. Mais nous devons rester vigilants», avertit Cléophas Mally, le responsable de WAO-Afrique, une ONG de défense des droits des enfants.
Le code de l'enfant, voté en juin 2007, punit de un à cinq ans de prison toute personne qui aura «caché, soustrait un enfant dans le but de le priver de son état personnel et familial».
Apparu vers la fin du XVIe siècle sur les rives du fleuve Mono qui sépare le Togo du Bénin, le culte vaudou tourne autour de l'adoration du Dieu Mahu à travers des divinités représentées la plupart du temps par des mottes de terre.
Plus de 60% de la population togolaise (plus de 5 millions d'haitants) pratique ce culte où se côtoient environ 200 divinités, surtout dans le sud du pays.
23 Juillet 2008
Porter un jeans n’empêche pas le viol
ITALIE | 12h00 La cour de cassation italienne a confirmé la culpabilité d’un homme accusé de viol qui affirmait que le jeans porté par sa victime empêchait toute agression. La même cour avait soulevé l’indignation publique il y a dix ans en estimant qu’il était impossible de violer une femme portant ce type de pantalon.
L’homme faisant appel, un habitant de Padoue âgé de 37 ans, avait été condamné par un tribunal italien pour agression sexuelle sur une adolescente. Il a dénié les faits au motif qu’un tel acte était impossible parce que la jeune fille était assise et portait un jeans.
La cour a déclaré que les jeans n’étaient pas des "ceintures de chasteté".
"Le fait que la jeune fille portait un jean n’était pas un obstacle" pour la toucher, a indiqué le verdict lundi.
En 1999, cette même cour avait annulé une condamnation semblable, estimant qu’il était impossible d’enlever de force un jeans à une femme si celle-ci résiste. L’affaire, qui avait suscité l’indignation de l’ensemble de l’échiquier politique, concernait un moniteur d’auto-école et une adolescente de 18 ans.
La cour avait accepté l’argument de l’accusé selon lequel il est impossible de retirer son jeans à quelqu’un "sans la collaboration de la personne qui le porte", estimant que la jeune femme avait dû l’aider.
23/07/08
Un violeur présumé arrêté 26 ans après
Un homme de 47 ans a été arrêté mercredi à l'aéroport de Marignane dans les Bouches-du-Rhônes. Il est soupçonné d'avoir participé à un viol il y a 26 ans à Versailles. Le 28 février 1989, la Cour d'assises des Yvelines l'avait condamné par contumace pour "viol en réunion avec violence et séquestration".
Un homme, recherché par la justice pour avoir participé à un viol il y a 26 ans à Versailles, a été arrêté vendredi et déféré mardi au tribunal de grande instance (TGI) de Versailles avant d'être placé en détention.
Le quadragénaire a été interpellé lors d'un banal contrôle d'identité à l'aéroport de Marignane, dans les Bouches-du-Rhône. Il n'a cessé depuis de nier farouchement les faits qui lui sont reprochés. Après un bref passage en France, il s'apprêtait à rentrer en Algérie.
L'homme de 47 ans était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen après sa condamnation par contumace, le 28 février 1989, par la cour d'assises des Yvelines, pour "viol en réunion avec violence et séquestration".
Le père de famille avait été interpellé et interné juste après les faits, avant de s'évader de l'hôpital psychiatrique où il avait été placé parce qu'il tenait des propos incohérents.
Arrêté pour un autre motif, il a passé plusieurs mois en prison sans qu'un lien ne soit effectué avec cette affaire de viol. Il a ensuite été expulsé vers l'Algérie où il vivait depuis lors.
Il n'avait plus que six mois à attendre pour voir sa peine prescrite, vingt ans après la condamnation.
Perpétuité pour un cocu incestueux
mercredi 23 juillet 2008,
Un mari cocufié par son épouse se venge sur sa belle-fille. Il "viole" la fille de sa femme et se fait taper ensuite par son beau-frère. L’imbroglio atterrit à la barre et le mari ramasse la perpète. Sans doute, cet individu est-il "trop bon qu’il a finit par devenir trop con, en acceptant ainsi que son ménage qui battait de l’aile soit des plus pourris." Voici la triste histoire qui s’est passée le mois précédent à Behoririka et qui l’a mis en taule à vie suite à la décision de la justice avant-hier. Sa femme est adultère. Comme on s’y attendait, un enfant, ou précisément une petite fille naquit de ces relations extra-conjugales de sa femme. A noter que l’accusé a quand même accepté de l’adopter. Entre-temps, l’épouse infidèle n’hésitait pas à introduire constamment son amant à la maison chaque fois que le mari part au travail. C’est sans doute en l’apprenant que l’époux s’est vengé par la suite en s’en prenant "sexuellement" à la fille de 14 ans de l’infidèle. C’est à partir d’ici que l’affaire connaît un imbroglio sans précédent. Mis à son tour au courant, le frère de cette dernière a réagi pour porter plainte contre son beau-frère pour viol de mineure et inceste ( ?). La charge contre ce dernier paraît juridiquement bien fondée et attestée par le résultat des expertises médicales subies par l’enfant. Lors du procès du lundi dernier donc, le verdict tombe : la perpétuité pour le mauvais père de famille ! Un verdict qui a failli rendre dingue le concerné. Mais il paraît qu’il ne baissera pas pour autant les bras en faisant appel de ce jugement.
France (Justice)
Paris: condamnation d'un homo qui séduisait et droguait des étrangers
Un homosexuel brésilien qui séduisait et droguait des étrangers pour les détrousser a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison ferme, le 18 juillet. Bruno Varoni, 37 ans, a également été interdit de séjour en région parisienne pour dix ans. S'il n'était poursuivi que pour administration de substance nuisible et vols, ce sont les soupçons d'agressions sexuelles qui ont envahi les débats.
En octobre 2007, dans un bar du Marais, un touriste américain de 56 ans est abordé par Bruno Varoni. Très vite, ce Brésilien sans le sou qui dort alors dans la rue gagne sa confiance. L'Américain le ramène dans sa chambre d'hôtel. M. Varoni lui sert alors un verre de vin dans lequel est versée une grande quantité de Rivotril qu'il utilise pour soigner son épilepsie. Également hypnotique et amnésiant, ce médicament est parfois qualifié de «drogue du viol», tout comme le Rohypnol ou le GHB. Lorsqu'il reprend connaissance quelques heures plus tard, l'Américain a le visage ensanglanté et il est vêtu de ses seuls sous-vêtements. Admis aux urgences, il soupçonne une atteinte sexuelle, mais ne se souvient plus de rien, constatant seulement qu'on lui a volé de l'argent.
L'enquête permet rapidement d'identifier quatre autres étrangers victimes dans des conditions similaires de M. Varoni, qui a reconnu avoir drogué quatre des victimes afin de leur dérober de l'argent. «Je refuse de croire» que «pour voler 800 euros, on doive déshabiller totalement quelqu'un», lui a répondu le procureur, Fabienne Delbauffe, tout en soulignant la dangerosité du Rivotril, qui en trop grande quantité, peut entraîner la mort.
Lundi 21 Juillet 2008
Richard Roman, à bout de souffle
Acquitté du meurtre de la petite Céline il y a vingt ans, il est mort le 23 juin, usé et seul, dans son appartement d'Annecy (Haute-Savoie). "Insuffisance respiratoire", selon les médecins. Richard Roman était un homme à bout de souffle. "Il était usé, psychiquement et physiquement, explique Muriel Brouquet-Canale, une de ses avocates. Sa mort, si jeune à 49 ans, c'est comme la fin du désastre." Un désastre vieux de vingt ans.
Roman a été acquitté du meurtre de Céline, mais sa vie a été marquée par ce drame. (DR)C'était le 26 juillet 1988. Céline, 6 ans, disparaît à La Motte-du-Caire (Alpes-de-Haute-Provence). Elle sera retrouvée le lendemain le long d'un torrent. Violée, étranglée, le crâne fracassé d'une pierre. Un massacre odieux. Richard Roman sera accusé, à tort. Après trois ans et demi de prison, un déferlement de passions et de haines, et un procès à rebondissement, il sera acquitté. Son co-accusé, Didier Gentil, sera, lui, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Acquitté, Richard ; mais jamais innocenté par la famille de la petite victime.
Richard Roman vivait à Annecy, auprès de sa mère, Annie. Il se faisait appeler Joseph. Son deuxième prénom, celui de son grand-père maternel jamais connu. Le premier était devenu trop lourd à porter. Il hébergeait des marginaux de passage, aimait prier dans les églises de la ville, Saint-François d'Assise, Notre-Dame de la Liesse, la cathédrale Saint-Pierre. Le soir, il laissait courir son chien dans les parcs. "Il ne prenait jamais le bus ou le train, il n'aimait pas, raconte Michèle Catella, une de ses anciennes amies. Il avait besoin d'espace. En fait, il n'était pas fait pour vivre en ville." Mais il ne pouvait pas vivre loin de sa mère non plus.
"On s'entendait bien, il était affectueux, explique la vieille dame, âgée de 85 ans. Il avait besoin de mon aide." Richard allait déjeuner chez elle tous les jours, lui apportait un bouquet de fleurs sauvages. Elle prenait soin de son linge. Il y a quelques mois, Annie Roman s'est installée dans une maison de retraite. Elle lui a trouvé un petit restaurant où prendre pension. Il vivait avec une allocation Cotorep, pour adulte handicapé.
"Il pouvait être insaisissable, incontrôlable, imprévisible"
Quelques jours avant sa mort, il avait envoyé plusieurs lettres, à sa famille, ses amis. Des lettres confuses. Il n'allait pas très bien. "Il ne suivait pas bien son traitement. Il souffrait de bouffées délirantes, c'est une maladie cousine de la schizophrénie, explique doctement sa mère, ancienne infirmière. Le dispensaire où il recevait ses soins avait déménagé. Il refusait d'y aller. J'aurais aimé qu'on puisse l'obliger à se soigner." Trois semaines plus tôt, la police lui avait retiré Mila, sa chienne qu'il s'obstinait à promener sans laisse ni collier. Une fois, il avait installé deux canards dans sa baignoire. "Richard était sans conventions. Cela peut être pénible pour son entourage, reconnaît Annie Roman. Mais la perte de sa chienne l'avait beaucoup affecté."
Hors norme, hors monde, Richard Roman pouvait effectivement être pénible à vivre. "Il était en quête spirituelle, attiré par Dieu ou les dieux, travaillé par l'humanité souffrante, attentif aux pauvres, aux autistes", se souvient le père Gérard Bouvier, son aumônier quand il était au lycée Voltaire, à Paris, aujourd'hui curé de la paroisse de Saint-Jean l'Evangéliste. Puis, avec un sourire rempli d'affection: "Il pouvait aussi être insaisissable, incontrôlable, imprévisible. Il n'acceptait aucune contrainte." Est-ce pour cela qu'il s'était réfugié en pleine nature, à La Motte-du-Caire?
Quand "l'affaire Céline" éclate, Richard Roman y vit depuis plusieurs années. Fils de militaire à la retraite, des études d'ingénieur agronome derrière lui, il a racheté une bergerie en ruine, là-haut, sur un coin de colline, au bout d'un sentier escarpé, au lieu-dit "Les Plaines". Il a 29 ans, le cheveu long et le regard pâle. Il a déjà fait des séjours en hôpital psychiatrique pour ses "bouffées délirantes". Aux Plaines, il trouve un équilibre. Elève des chèvres, monte un tipi. Il porte un pagne, marche parfois pieds nus. En bas, au village, on le surnomme "l'Indien".
"Il n'était pas de notre monde"
Ce 26 juillet 1988, Céline et son frère sont en vacances chez leur père, Gilbert Jourdan, qui tient le café de la Poste, sur la place du village. Il est 22 heures passées et Céline n'est pas rentrée. Les villageois mènent une première battue. Sans résultat. Le lendemain, ils découvrent le corps dénudé de la fillette. Le jour même, un homme est arrêté. C'est Didier Gentil. Enfant de la Ddass un peu simplet, il est hébergé par Richard depuis quelques semaines. Vingt-cinq ans, les mots qui s'emmêlent dans sa bouche édentée. La veille, il a passé l'après-midi au café de la Poste à boire et à jouer avec Céline. Puis il est parti se promener avec elle. Didier Gentil reconnaît le viol de la petite mais accuse Richard du meurtre. En garde à vue, poussé à bout par les gendarmes, celui-ci avoue. Avant de se rétracter le lendemain devant le juge. Peu importe. Le village - la France entière - a trouvé ses barbares. Gentil a violé mais c'est Roman, le hippie satanique, qui a tout manigancé.
"Il devait forcément y avoir quelque chose de diabolique pour expliquer comment tout le village avait pu laisser partir cette petite fille donnant la main à Gentil, tente d'analyser aujourd'hui Me Henri Leclerc, avocat de Richard Roman. On ne pouvait avoir que de la commisération pour cette famille dont la fille avait été tuée dans des conditions atroces." Le père Bouvier et Joël Roman, son frère, rédacteur en chef de la revue Esprit, montent un comité de soutien très actif. L'instruction va durer quatre ans, user cinq juges. Quatre ans de tensions, de violences et de doutes, d'appels à la vengeance et à la peine de mort.
A la sortie du tribunal, Richard Roman parle de partir à l'étranger. Il fera en fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. "Il avait trouvé un équilibre aux Plaines, explique Me Brouquet-Canale. Un équilibre fragile, miraculeux, qui a été irrémédiablement saccagé par l'affaire. C'était comme un paradis perdu." Devant la vieillesse qui venait, sa mère redoutait de ne pas lui survivre: "Il n'était pas de notre monde."
19/07
Grand-Charmont (25) : Un sexagénaire écroué
Un ancien dirigeant du club de football de Grand-Charmont a été mis en examen pour viols sur des mineurs
Depuis le mardi 15 juillet, un ancien dirigeant du club de football de Grand-Charmont était en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Montbéliard suite à une plainte pour viols et agressions sexuelles sur mineur déposée par un sochalien de 28 ans. L'homme de 66 ans, retraité depuis 2002, a été mis en examen jeudi 17 juillet et écroué.
Les faits remonteraient aux années 1987-1990 alors que le pédophile présumé s'occupait de la section poussins du club. Au cours des auditions, l'homme a reconnu "être attiré par les petits garçons" et avoir eu des attouchements sur certains jeunes qu'il avait sous sa coupe.
Les faits se seraient déroulés dans les vestiaires du club, ainsi que dans la maison du pédophile présumé. L'homme aurait aussi reconnu avoir abusé de son petit-fils entre les années 2002 et 2006. Il a été mis en examen pour viols et agressions sur mineurs et placé en détention provisoire.
Le procureur en charge du dossier attend maintenant de nouveaux témoignages pour étayer l'accusation. Il a précisé que le suspect avait cessé toute activité au sein du club au début des années 90, et que, sur les indications du premier plaignant, un second jeune homme, également ancien footballeur du club, avait pu être retrouvé et avait aussi dénoncé des agressions sexuelles durant la même période.
M. Mitsoudda a ajouté que, lors de ses auditions, le sexagénaire a reconnu les faits d'agressions sexuelles sur les deux jeunes hommes, tout en niant le viol. Il a poursuivi : "Nous n'avons pas encore interrogé son petit-fils, aujourd'hui âgé de 15 ans, qui est actuellement en vacances dans le sud avec ses parents".
samedi 19 juillet
Béatrice Dalle : première permission de sortie de prison pour son mari à ... Paris !
Cela faisait longtemps qu'ils attendaient ce moment béni. Trois ans et demi qu'ils ne se voyaient qu'entre les murs de la maison d'arrêt de Melun. Et le vendredi 11 juillet, Béatrice Dalle et son mari, Guénaël Meziani, ont enfin pu se voir hors de la prison... pendant moins de 48 heures, comme nous l'apprend le dernier numéro de Closer.
A peine les retrouvailles effectuées, les deux amoureux s'en sont allés à Paris, dans l'appartement de la comédienne, histoire de rattraper enfin le temps perdu.
Le soir venu, un dîner en tête-à-tête intime et romantique dans un restaurant du XVIe arrondissement sera la cerise sur le gâteau de cette première permission. La nuit passe et Guénaël doit déjà réintégrer les murs austères de Melun.
Ces quelques heures à l'air libre furent une aubaine pour le couple, qui depuis son union le 3 janvier 2005 à la maison d'arrêt de Brest, n'avait jamais vécu ensemble hors des murs d'une prison. Le coup de foudre avait eu lieu quelques mois auparavant, en 2004, lors d'un tournage dans la prison dans laquelle le jeune homme était incarcéré en attendant son jugement.
Epousée début 2005, Béatrice ne cessera les allers-retours entre sa vie dehors et les visites à son mari, qui en décembre 2005 est finalement condamné à 12 ans d'emprisonnement pour viol et séquestration. Même s'il a toujours nié les faits, cette condamnation sera confirmée en appel. 12 ans derrière les barreaux. 12 années... Presque une vie.
La semaine dernière, pour la première fois, Béatrice et Guénaël ont pu vivre leur amour au grand jour, ou plutôt, à l'abri de tous, sans gardien, sans porte blindée fermée à double tour. Pendant moins de 48h, l'actrice de 43 ans et le détenu de 33 ans, ont enfin pu vivre leur amour comme un couple normal, comme ils le souhaitaient depuis si longtemps.
En attendant et en comptant les jours, d'une prochaine permission qui les réunira alors totalement à nouveau...
La prison pour des images pédophiles
Un homme de 50 ans a été condamné, hier, par le tribunal correctionnel à douze mois de prison dont quatre ferme. Il échangeait des images pédophiles sur internet.
L’informatique ? « Vous savez, je ne maîtrise pas vraiment. » Les sites pédophiles ? « Je suis tombé dessus par hasard. La première fois, j’ai tout de suite éteint. » Les 924 messages échangés depuis son ordinateur, dont certains avec photos pédophiles en pièces jointes ? « Bon, c’est sûr que je pouvais passer du temps sur internet, mais par cycles. » Hier, à la barre du tribunal correctionnel, on aurait pu croire que le premier surpris par l’affaire était le prévenu lui-même. Même si cet homme de 50 ans a reconnu avoir détenu et échangé des images pédophiles sur son ordinateur, ses déclarations n’ont pas manqué de susciter l’interrogation des juges.
En septembre 2007, l’homme avait été placé en garde à vue après une enquête qui avait démarré en Métropole. Là-bas, les policiers avaient mis au jour un réseau d’échange d’images pédophiles. En identifiant les adresses IP des pseudos utilisés par certains correspondants aux noms évocateurs fucker 8147, lucifer 15, famille perverse , ils avaient ainsi pu remonter jusqu’à cet homme, déjà condamné par le passé dans des affaires d’agressions sexuelles sur mineur et hospitalisé à plusieurs reprises au CHS.
« Des photos de bébés, aussi »
Pourtant, l’homme semble avoir repris le bon chemin. Le rapport de l’expert psychiatre plaide en sa faveur, décrivant un homme ayant pris conscience de ses difficultés, toujours sous le coup d’une grande anxiété. « Je souffre encore de pulsions, j’ai demandé à mon médecin de suivre un traitement, mais il me l’avait refusé », indique le quinquagénaire. Pourtant, les faits apparaissent plus en demi-teinte. « En analysant votre ordinateur, on a découvert que vous aviez tapé le mot “ teen ” (adolescent) sur un moteur de recherche », lui demande le président Ozoux. L’un de ses assesseurs frappe là où ça fait mal. « Vous pouvez décrire les scènes des images que vous échangiez ? » « Des filles ou garçons de 8 ou 10 ans, dénudés », répond l’homme. « Il y avait aussi des scènes de pénétration, non ? Autrement dit, des scènes de viol, qui n’ont rien de virtuelles. Et des bébés, aussi », reprend la juge. « C’est ce qu’on appelle des photos pornos autorisées ? »
Le procureur reprend la balle au rebond. « Avant d’en arriver à ces échanges virtuels, il y a eu des photos prises. Des photos de viols. S’il n’existait pas de clients pour ce genre de choses, il n’y aurait pas de photos. » Michel Carrier demande « quatre à cinq mois ferme ».
« Pour quelqu’un qui a un passé de pédophile mais qui a pris des résolutions, la prison ne constituera pas le meilleur endroit », estime Me Céline Di Luccio, pour la défense, qui assure que l’homme « a fait des efforts permettant d’envisager une guérison ».
Le tribunal l’a condamné à un an, dont quatre mois ferme.
Le 18 juillet 2008
Viols de prostituées : l'accusé reste en prison pour le moment
Un homme d'affaires de Montréal a comparu de nouveau ce vendredi au Palais de justice de Montréal pour le viol de plusieurs prostituées. Il a alors été décidé par la cour que Giovanni D'Amico, 41 ans, ne serait pas remis en liberté pour le moment puisque son enquête sur remise en liberté a été repoussée à lundi.
M. D'Amico serait considéré par Service de police de Montréal comme un violeur en série de prostituées de rue. L'homme est connu du milieu des affaires, puisqu'il est le président d'une entreprise spécialisée dans la conception de sites Web
11 chefs d'accusation ont été déposés jeudi contre M. D'Amico, dont agression sexuelle, séquestration, voies de fait et menaces de mort.
Arrêté à son domicile mercredi matin, il aurait agressé sexuellement au moins quatre prostituées de rue entre 2002 et 2007. Il aurait commis ces crimes dans le secteur de la rue Ontario ainsi que sur la rue Wellington, dans l'arrondissement Verdun
18-07-2008 17:26
Cinq policiers des RG suspendus
Cinq policiers des Renseignements généraux en Seine-et-Marne ont été suspendus de leurs fonctions, l'un pour sa mise en examen dans une affaire de viol et agression sexuelle et les autres pour dissimulation de preuves, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
L'affaire avait éclaté après la plainte d'une femme policière contre son mari également policier, pour les faits de "viol et agression sexuelle" qui remontent à six ou sept mois, a indiqué à l'AFP le procureur du parquet de Melun, Serge Dintroz, confirmant une information parue dans le Parisien.
Pour ces "faits, de caractère strictement privé", une information judiciaire a été ouverte et elle "est sur le point d'être terminée", a-t-il expliqué, précisant que le couple est en instance de divorce.
L'enquête administrative a conduit à la suspension "début juin" du policier mis en examen, ainsi qu'à quatre de ses collègues de bureau soupçonnés d'avoir "dissimulé des preuves" dans cette affaire.
L'avocat de trois des quatre policiers, Me Frederik Karel-Cannoy, a évoqué "des dysfonctionnements dans le service, dans une ambiance pas terrible", ajoutant que ses clients auraient été "manifestement manipulés".
"Ce sont des personnes honnêtes, très bien notées" mais "très affectées" et vivant "très mal" leurs mises en cause, a-t-il déclaré, soulignant qu'il comptait "sur la justice pour faire la part des choses" car "ils ne doivent pas subir les conséquences d'un mauvais comportement d'un collègue".
18.07.2008
Un ancien éducateur écroué pour pédophilie
Un père de famille de 66 ans, est accusé de viol sur mineur alors qu'il exerçait la profession d'éducateur à Montbéliard dans le Doubs. Plusieurs enfants auraient été victime de ses agressions.
Après 48h de garde à vue, un père de famille de 66 ans, retraité, a été écroué jeudi soir après avoir été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité" par un juge d'instruction de Montbeliard (Doubs), apprend-on vendredi 18 juillet de source judiciaire.
En décembre 2007, un jeune homme de 28 ans avait déposé plainte auprès de la police pour des viols dont il aurait été victime entre 1987 et 1990 alors qu'il jouait dans les équipes de jeunes du club de football de Grand-Charmont (Doubs).
Le plaignant a mis en cause l'éducateur en question, à l'époque salarié chez Peugeot. Un autre enfant, au moins, aurait été victime de cet homme et a été interrogé par la police, précisait-on de même source.
Les gendarmes mènent l'enquête sur commission rogatoire sur une période allant de 1975 à 1990, date à laquelle l'éducateur a quitté le club.
Attouchements sur un de ses fils
Cependant, le père de famille a reconnu des attouchements sur l'un de ses petits-fils entre 2002 et 2006. L'enfant avait 10 ans lors des premières agressions. Le mis en examen n'admet, en tout et pour tout, n'avoir commis que des gestes déplacés.
Le 17 juillet 2008
Un homme d'affaires accusé du viol de prostituées
Un homme d'affaires de 41 a comparu ce jeudi au Palais de justice de Montréal pour le viol de plusieurs prostituées.
Giovanni D'Amico, 41 ans, serait considéré par Service de police de Montréal comme un violeur en série de prostituées de rue, selon ce que rapporte La Presse Canadienne. L'homme est connu du milieu des affaires, puisqu'il est le président d'une entreprise spécialisée dans la conception de sites Web
11 chefs d'accusation ont été déposés contre M. D'Amico, dont agression sexuelle, séquestration, voies de fait et menaces de mort.
Arrêté à son domicile mercredi matin, il aurait agressé sexuellement au moins quatre prostituées de rue entre 2002 et 2007. Il aurait commis ces crimes dans le secteur de la rue Ontario ainsi que sur la rue Wellington, dans l'arrondissement Verdun.
Giovanni D'Amico n'a pas d'antécédents criminels. Son enquête sur remise en liberté aura lieu vendredi matin.
LE PREVENU CRIE A LA CABALE : Un taximan accusé du viol d’une mineure risque 10 ans de prison
Encore une histoire de viol à la barre, serait-on tenté de s’écrier. Cette fois-ci, un taximan à l’âge assez avancé est accusé d’avoir abusé d’une fillette de 12 ans. Celle-ci a persisté dans ses accusations tandis que le mis en cause crie à une cabale qu’aurait montée la mère de la mineure.
La petite A. Nd., 12 ans, à presque l’âge de la fille du taximan Omar Ndiaye, celui qu’elle accuse de l’avoir violé à deux reprises. Le premier viol présumé, paraît-il, aurait eu lieu chez une tante, la sœur de sa mère A. Nd. Le second aurait eu pour cadre la chambre du taximan. Dépaysée, A. Nd. avait du mal à s’exprimer hier à la barre et a dû s’approcher des juges pour se faire entendre timidement. Le 9 avril, alors qu’elle était envoyée par sa mère, le voisin Omar Ndiaye habitant la maison contiguë à celle d’A. Nd. aurait réussi à l’entraîner dans sa chambre, en l’absence de son épouse et de sa fille. « Il s’est déshabillé, s’est couché sur moi puis m’a offert 100 francs. Ensuite, il a menacé de me tuer si jamais j’en parle à ma mère », raconte la fillette.
De retour à la maison, elle s’en ouvrit à sa mère après que celle-ci l’eût menacé. La dame prévint son mari qui rappliqua dare-dare de son lieu de travail. Une chaude altercation opposa même le taximan indexé et la mère de la fillette. Le père déclare avoir calmé Omar Ndiaye qui était tout tremblotant. Tremblait-il parce qu’il avait été démasqué ou bien parce qu’il était surpris qu’on l’accuse d’un tel forfait ? A la barre, le taximan, marié à deux femmes, a nié catégoriquement avoir eu cette attitude devant le père de la petite A. Nd. Quoi qu’il en soit, le lendemain, la mère se rendit au centre de santé Gaspard Camara avec sa fille pour en avoir le cœur net sur cette histoire de viol. Le médecin, après consultation, constata dans son certificat médical une déchirure de l’hymen d’A. Nd.
On ne sait pour quelle raison, mais les parents de la fille attendirent seulement le 16 juin dernier pour porter plainte pour des faits remontant au mois d’avril. Y a-t-il eu, entre temps, une tentative de solution à l’amiable ? Selon la dame, le taximan lui aurait remis 20.000 francs, une somme qu’elle lui restitua plus tard sur une ferme injonction de son mari. Mais une fois encore, le mis en cause a catégoriquement nié avoir déboursé de l’argent pour un viol qu’il dit n’avoir jamais commis. La vérité, déclare Omar Ndiaye, est que cette histoire est une cabale montée par la mère de la fille, la dame Fatou Ngom. « J’avais un problème avec la mère de la fille à propos d’une tontine », explique le prévenu. Selon ses dires, Fatou Ngom ne lui a jamais pardonné le fait qu’il quitte la tontine gérée par elle après y avoir participé à deux reprises.
Fatou Ngom a catégoriquement nié avoir gardé une quelconque rancune contre son voisin. D’ailleurs, elle entretient d’excellents rapports avec l’épouse de ce dernier, ajoute-t-elle. Deux proches d’Omar Ndiaye appelés à la barre à titre de renseignement disent pourtant n’avoir jamais appris de quelconques bisbilles entre celui-ci et la dame. Ce qui ne plaide pas en faveur de la thèse de la cabale. Pour réparer le préjudice subi par leur enfant mineure, le père a sollicité du tribunal la somme de dix millions de francs Cfa.
Le procureur de la République a, dans son réquisitoire, tenté de battre en brèche l’argument d’Omar Ndiaye laissant croire à une cabale pour une histoire de tontine. De l’avis du parquet, cela ne tient pas puisque le retrait du taximan de la tontine n’handicaperait en rien la suite de l’opération financière. Tenant aussi compte de la constance de la victime dans ses déclarations, le procureur, après avoir retenu la culpabilité d’Omar Ndiaye, a requis sa condamnation à dix ans ferme de prison. L’avocat du prévenu, maître Théophile Kayossi, dans sa plaidoirie, ne s’aligne pas dans cette ornière. Il demande simplement au tribunal de ne pas se baser sur le fameux dicton selon lequel « la vérité sort de la bouche des enfants ». A son avis, la victime peut toutefois, en grandissant dans un quartier populaire, proférer des mensonges. Il ajoute à cela le manque de connivence du témoignage de ses parents.
De l’avis de Me Kayossi, les divergences dans les déclarations des parents illustrent une irresponsabilité de leur part. Pourquoi, se demande-t-il, attendre un mois après le viol pour se rendre à la police ? S’attaquant au réquisitoire du procureur de la République, l’avocat de la défense a regretté que celui-ci se fonde sur des « peut-être » pour expliquer l’omission d’un passage pour consultation à l’hôpital Abass Ndao dans la première déposition des parents. Compte tenu de tous ces facteurs et estimant qu’il y a trop de zones d’ombre dans cette histoire, Me Kayossi a sollicité, à défaut de la relaxe pure et simple de son client, sa relaxe au bénéfice du doute. Le tribunal a mis son verdict en délibéré à la date du 21 juillet prochain.
jeudi 17 juillet 2008
Il a violé sa voisine de 13 ans
Ce jour-là, L. qui est une adolescente de 13 ans est venue au domicile de B.E, un homme de 23 ans. Cette première avait l’objectif d’emprunter une pompe à bicyclette, une habitude qui s’instaurait depuis longtemps entre les voisins séparés d’au moins cent mètres de distance. Alors, B.E qui suivait une formation militaire à l’époque l’a faite introduit dans la maison, et a ensuite bouclé la porte à double tours en attirant la jeune fille au rez de chaussée au lieu de la recevoir à l’étage. Là, il entreprit de la violer derrière le battant d’une porte, debout et presque à la sauvette ! Peu après, L. racontait à une parente ce qui lui arriva. Elles ont pris le chemin d’un centre de soin pour vérifier l’état de la violée. Pourtant, afin de blanchir le violeur aux yeux de la justice, la partie pour sa défense a soulevé des détails assez précis : la jeune L. marchait bien et n’a pas saigné après le viol. C’est seulement plusieurs jours après que ses règles ont repris. Car, les expertises médicales du 6 août 2007 ont bien signalé une déchirure ancienne et cicatricielle de l’hymen, avec un toucher non douloureux. C’est comme si cela suppose que la jeune fille n’était plus vierge avant que B.E l’a possédée. Ce qui semble vrai car L. n’avait plus ses règles que le mois de juillet suivant alors que le viol a eu lieu le 5 juin 2007. Mais la décision des juges a surpris l’audience en condamnant finalement B.E de 5 ans de travaux forcés. Mais il a été exempté d’amendes.
mercredi 16 juillet 2008
Violeur en série?Au moins 11 victimes
Le quartier Downtown Eastside de Vancouver (archives)
La police de Vancouver enquête sur un violeur qui sévirait dans le quartier Dowtown Eastside.
C'est une travailleuse sociale qui a sonné l'alarme.
Marlene George travaille au centre communautaire Carnegie en plein coeur de ce quartier défavorisé de Vancouver. Elle dit que plusieurs femmes lui ont confié avoir été violées et que, chaque fois, le scénario était le même.
Selon les plaignantes, surtout des femmes autochtones, un homme utiliserait la drogue du viol pour parvenir à ses fins.
Marlene George précise que 11 femmes ont été agressées sexuellement dans des circonstances identiques.
Tim Fanning, porte-parole de la police de Vancouver, a indiqué qu'une enquête était en cours. Il demande aux femmes qui auraient été victimes de ce violeur de contacter le service de police.
En attendant, Marlene George et son équipe de travailleuses sociales ont installé des affiches dans le quartier pour informer les femmes et pour les inviter à la prudence.
le 15 juillet 2008
Le tueur présumé entre la vie et la mort
Meurtres . Soupçonné d’avoir tué cinq membres de sa famille, Claude Vacquier a tenté de se suicider.
Claude Vacquier, l’auteur présumé d’un quintuple meurtre perpétré jeudi dernier à La Magdelaine-sur-Tarn en Haute-Garonne, était toujours hier entre la vie et la mort après qu’il a tenté de mettre fin à ses jours. Samedi soir, cet homme de 55 ans, recherché par toutes les polices du pays, était revenu sur les lieux de son carnage. Sur le point d’être arrêté par les gendarmes qui l’attendaient à l’extérieur de la maison où furent retrouvés les corps de ses victimes, cet ancien cuisinier au chômage s’est tiré une balle dans la tête. Grièvement blessé, il a été transporté dans un hôpital toulousain. « Son pronostic vital est réservé, voire engagé », déclarait hier matin, le vice-procureur du tribunal de grande instance de Toulouse, Bernard Lavigne.
Cette tentative de suicide a mis un terme à 48 heures de chasse à l’homme, menée par près de 80 enquêteurs. Soupçonné d’avoir tué par balles deux de ses frères âgés de 47 et 53 ans, ses deux fils de 25 et 26 ans et l’amie de l’un d’eux, le meurtrier présumé avait « des problèmes de santé mentale » selon Bernard Lavigne. Dépressif, en instance de divorce, Claude Vacquier n’aurait visiblement pas supporté la séparation d’avec son épouse. Il était, d’ailleurs, recherché par la police dans une affaire de viol et de violences envers celle qui l’avait chassé, il y a un mois, de leur domicile de Béziers. Depuis quinze jours, il la harcelait et il l’aurait même menacée de « tuer tout le monde » lors d’une conversation téléphonique houleuse très peu de temps avant de passer à l’acte. L’enquête judiciaire se poursuit toutefois afin de faire la lumière sur ce qui a motivé cette tuerie.
Le mardi 15 juillet 2008
Un Mexicain condamné à 15 ans de prison pour le viol de 4 de ses filles
Un Mexicain a été condamné par un tribunal de l'État de Jalisco à 15 ans de prison pour avoir violé quatre de ses filles, âgées de 11 à 15 ans au moment des faits, et dont deux sont tombées enceintes.
La plus jeune a accouché il y a deux ans pendant que son père, chauffeur de camion, était en déplacement dans le nord du pays. Quelques mois plus tard, une de ses soeurs a également accouché dans la localité de Tlaquepaque. Les viols ont eu lieu en 2005 et en 2006.
Le père de famille avait été arrêté en janvier 2007 et s'était justifié en disant «qu'aucune (de ses filles) n'avait été menacée ou forcée» et leur avait demandé «de ne pas en parler à leur mère», qu'il a finalement chassée de la maison, a rapporté le parquet de l'État de Jalisco dans un communiqué.
La mère n'a pas dénoncé son mari dans un premier temps, puis elle a porté plainte sous la pression d'une de ses filles.
Tentative de viol sur une septuagénaire
Une femme de 70 ans a été découverte en état de choc, hier matin, à la Vallée-du-Tir, après avoir été victime, selon ses déclarations, d’une tentative de viol. Une enquête a été ouverte.
Hier matin, alors qu’elle se rendait à pied au centre-ville, cette habitante de la Vallée-du-Tir n’a pas été la seule à entendre des appels au secours provenant de locaux désaffectés, juste en face de la direction de l’Equipement. « Je me rendais au défilé et j’ai entendu taper contre la tôle de l’ancien garage. Apparemment, la personne appelait à l’aide depuis pas mal de temps. J’ai appelé la police. » Immédiatement, l’affaire a pris une tournure très inquiétante : la victime, une femme âgée, aurait indiqué aux secouristes qu’elle venait d’être l’objet d’un viol.
Les appels de cette femme de 70 ans, provenaient en fait du toit de cette ancienne station-service. C’est la raison pour laquelle les sapeurs-pompiers l’ont évacuée, allongée sur un brancard, à l’aide de la grande échelle.
En raison de la teneur de l’agression, un homme du SLPT (service local de police technique et scientifique) du commissariat central s’est rendu sur place et a procédé à des relevés d’indices. Par ailleurs, plusieurs témoins ont été conduits au commissariat central pour les besoins de l’enquête.
Toujours hospitalisée
Malgré son état de choc et ses blessures aux jambes, la victime a pu être entendue par les enquêteurs afin de cerner au plus près les faits. D’après ses déclarations, elle revenait de son marché par un raccourci quand elle a été bousculée par un individu. Elle aurait alors chuté en contrebas de la colline sur une dizaine de mètres, comme en témoignent ses nombreuses blessures aux bras et aux jambes, avant d’atterrir derrière la station-service désaffectée. C’est là que son agresseur aurait tenté de la violer, sans heureusement y parvenir. Il aurait pris la fuite. C’est seulement ensuite que la vieille dame serait parvenue à se hisser sur le toit pour appeler à l’aide. Les faits se seraient déroulés entre 6 et 7 heures du matin.
Hier soir, la septuagénaire était toujours hospitalisée. Les policiers ont effectué une enquête de voisinage afin de progresser au plus vite dans leurs investigations.
le 14 juillet 2008,
La Cour suprême juge qu'une fillette doit prouver son viol
Le procureur général, Petros Clerides (à g.), a manifesté son désaccord avec le président de la Cour suprême, Christos Artemides (à dr.), qui s'est refusé à commenter son jugement, au nom de l'indépendance de la justiceA+ A- Imprimer RSS Envoyer Recommander Réagir La Cour a réduit la peine infligée pour viol à un père de famille, arguant que «l'absence de consentement» de sa belle-fille violée n'a pas été prouvée
Epinglée pour avoir invoqué le «consentement» d'une fillette violée, la Cour suprême de Chypre est accusée de manquer de «sensibilité» dans les affaires de viols sur mineurs, dans une société qui se targue pourtant d'une solide loi contre les violences familiales.
Le 13 mars, la Cour, seule juridiction d'appel à Chypre, a réduit de 10 à 5 années de prison la peine infligée pour viol à un père de famille, arguant que «l'absence de consentement» de sa belle-fille - victime d'attouchements à partir de l'âge de 8 ans puis violée à partir de 11 ans - n'avait pas été établie.
Totalement inacceptable
Largement commentée dans la presse, cette décision s'est attiré une volée de critiques, y compris du procureur général, Petros Clerides, qui a manifesté son désaccord dans une prise de positon exceptionnelle.
La commissaire pour les droits de l'enfant, Leda Koursoumba - une autorité indépendante - y a vu une violation de la Convention internationale des droits de l'enfant qui stipule que «l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale» dans les décisions de justice. «C'est totalement inacceptable, déclara à l'AFP Mme Koursoumba. On ne peut pas invoquer le consentement d'une fillette dans une affaire de viol.»
A la va-vite...
Pour Elias Stefanou, avocat de la famille de la victime, la décision a été prise «à la va-vite», les magistrats l'ayant rendue sans même sortir de la salle d'audience.
Le 9 juin, la Cour suprême a cette fois innocenté dans un jugement beaucoup plus argumenté un homme condamné à 6 ans de prison pour des violences sexuelles contre une nièce âgée de 11 à 13 ans au moment des faits.
Les juges ont pointé des zones d'ombre dans les témoignages de la fillette et ont mis en cause le délai de deux ans entre les violences et leur signalement, contre l'avis d'experts habitués à ce que les victimes taisent ce genre de sévices, par honte ou de peur de représailles.
Le président de la Cour suprême, Christos Artemides, s'est refusé à commenter ces jugements, expliquant dans une réponse écrite à l'AFP «ne pas tenir compte» des critiques, au nom de l'indépendance de l'institution.
Le vendredi 11 juillet 2008
Israël: 29 ans de prison pour un pédophile qui avait agressé 29 enfants
Un ancien employé de crèche a été condamné à 29 ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement 29 enfants âgés de trois à douze ans sur une période de trois ans, rapporte vendredi le quotidien israélien Haaretz.
«Nous avons devant nous 29 enfants innocents dont les corps et les âmes ont été détruits par les actes iniques de l'accusé», a déclaré le tribunal de district de Tel-Aviv dans ses attendus.
Le tribunal, qui a prononcé la sentence jeudi, a estimé qu'il s'agissait d'un des cas les plus graves auquel il ait eu affaire.
En janvier, Yitzhak Borovsky avait été inculpé pour viol, tentative de viol et attouchements sur des enfants d'écoles et garderies ultra-orthodoxes dans lesquels il était employé en tant qu'assistant.
Plusieurs de ces enfants souffrent depuis de traumatismes, ayant été en outre menacés par l'accusé s'ils révélaient ses méfaits.
La cour a souligné que sa profession lui avait permis d'abuser de l'intimité qu'il avait avec ses victimes.
Outre la peine de prison, la cour a par ailleurs condamné M. Borovsky à payer 10 000 shekels (environ 1900 euros) de dommages et intérêt à chacune de ses victimes.
8 juillet 2008
Levée de l'immunité d'un député éthiopien accusé de viol
Le parlement éthiopien a levé lundi, l'immunité d'un des membres de l'hémicycle, accusé d'avoir violé une fillette de 14 ans à Addis-Abeba.
La décision de l'Assemblée a été prise au terme d'une analyse approfondie des charges portées contre le député Yitayew Tiruneh.
Le dossier a été porté devant la justice il y a quelques mois, mais le processus a été bloqué du fiat de l'immunité parlementaire dont bénéficie le présumé.
La décision qui a été prise lundi par le parlement devrait permettre à la cour de traiter de ce dossier « dans les toutes prochaines semaines », indiquent une source judiciaire.
En vertu de la loi éthiopienne, si le député est jugé coupable, il est passible d'une peine minimale d'emprisonnement de 15 ans. De même, il ne pourra plus avoir de mandat électif dans le pays pendant cinq ans, après avoir purgé sa peine de prison.
C'est la première fois qu'un député éthiopien est dépouillé de son immunité pour une affaire de viol.
samedi 5 juillet 2008
Marseille : un infirmier soupçonné d'attouchements à La Timone
L'homme, âgé de 51 ans, a été mis en examen jeudi
Les faits se seraient produits dans le service de réanimation cardiaque.
Il nie en bloc, farouchement. Mais en face de lui, les témoignages de ses présumées victimes restent tout aussi convaincants. Le Parquet a néanmoins considéré qu'il disposait de suffisamment de charges pour mettre en examen un infirmier de 51ans pour "agression sexuelle sur personne vulnérable par une personne abusant de ses fonctions".
Le contrôle judiciaire, dont il fait également l'objet, lui interdit d'exercer le temps de l'enquête. Les investigations, menées par les délégations judiciaires de la Sécurité publique ont été lancées le 27 février. La direction de l'hôpital venait d'alerter le Parquet sur de possibles agressions sexuelles que le quinquagénaire aurait commises sur des malades de son service de réanimation cardiaque.
Quelques semaines plus tôt, l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) avait ouvert une enquête administrative après plusieurs faits rapportés par le corps médical. Trois patientes du service, âgées de 48, 65 et 72 ans, confirmaient avoir subi des outrages sexuels et même un viol pour l'une d'entre elles. Les deux autres ont dénoncé des "massages très prononcés sur la poitrine".
Le suspect a finalement été interpellé le 1er juillet, puis placé en garde à vue et confronté à ses accusatrices. Face à elles, il a rétorqué avoir affaire à des personnes ayant des troubles psychologiques et toujours sous l'effet de produits anesthésiants lorsqu'elles auraient prétendu avoir été abusées.
Dans le cadre de ses fonctions, l'infirmier pouvait effectivement avoir à soigner des patientes à peine sorties du bloc opératoire ou bien dans un état de dépendance très avancé. Il devait ainsi procéder à des nursings, à des toilettes de malades, à des massages pour éviter les escarres, voire à la pose de sondes urinaires. Le suspect, qui bénéficie d'un casier judiciaire vierge, a été "tout de suite isolé du service", après sa mise en cause, selon l'AP-HM. Il est, depuis, employé dans un service administratif.
Une information judiciaire a été ouverte. Les délégations judiciaires souhaitent obtenir des précisions sur des faits similaires, qui se seraient produits il y a plusieurs mois. La direction avait été alertée, mais aucune démarche pénale n'avait été engagée.
Création d’une association de lutte contre le viol
Une ligue marocaine contre le viol sera prochainement créée grâce aux efforts et aux initiatives d’un laboratoire pharmaceutique. Cette ligue aura pour objectif d’apporter assistance aux femmes victimes d’agressions sexuelles.
La ligue marocaine contre le viol verra bientôt le jour. Le projet de création de cette association est en cours. Derrière l’initiative, une femme, Lamia Tazi, directrice générale d’un laboratoire pharmaceutique. «J’ai voulu initier ce projet car j’ai été consternée par l’ampleur des cas de viol au Maroc et révoltée du mutisme à l’égard de ce fléau», affirme Mme Tazi. C’est précisément au cours d’une étude du marché sur la «pilule du lendemain» que le laboratoire a été scandalisé par le nombre alarmant et inquiétant du nombre de viols et du recours à l’avortement. «Lors d’une rencontre, l’Association marocaine de planification familiale nous a fait part de statistiques alarmantes sur l’avortement et la mortalité post-natale. Il y aurait 300.000 à 400.000 cas d’avortement par an. Deux femmes sur dix meurent d’une grossesse non désirée», explique un responsable du laboratoire. Le viol demeure encore un sujet tabou dans notre société. Loin de recevoir un soutien moral de leurs familles, les victimes sont la plupart du temps rejetées. Cette association vise à briser tous les tabous qui rendent impunis les violeurs et à apporter assistance aux femmes victimes d’agressions sexuelles à travers la mise en place de centres d’accueil. A travers cette initiative, Mme Tazi souhaite que la ligue regroupe plusieurs femmes actives (sportives, journalistes, parlementaires, femmes au foyer…) mais aussi plusieurs associations féminines. «Nous avons l’intention de mettre en place des centres d’accueil dans les différentes villes du Royaume ainsi qu’un observatoire national du viol», explique un responsable du laboratoire avant d’ajouter que «nous envisageons d’ouvrir un premier centre d’accueil l’année prochaine». Un débat national sur le viol aura prochainement lieu. «A l’issue de ce débat, il y aura une assemblée constitutive pour désigner notamment le président , le secrétaire général et les autres membres de la ligue», indique la même source. Des pourparlers fructueux ont déjà été entamés avec Yasmina Baddou, ministre de la Santé, Bassima Hakkaoui, présidente du groupe parlementaire du PJD et Mohamed Grigaa, directeur exécutif de l’Association marocaine de planification familiale. Ces derniers ont exprimé leur volonté d’adhérer à cette ligue et d’apporter leur soutien pour la bonne marche des futures actions qui seront entreprises. «C’est une très bonne initiative qui permettra de lutter contre ce fléau mais surtout de lever les tabous», souligne Mohamed Graigaa, directeur exécutif de l’Association marocaine de planification familiale (AMPF). Le laboratoire pharmaceutique ne compte pas s’arrêté-là. Plusieurs autres personnes ont été conviées à rejoindre l’association en l’occurrence Nezha Skalli, Nawal El Moutawakil, Latifa Abida, Amina Benkhadra et bien d’autres.
03.07.2008
Un condamné à mort libéré dans le Tennessee grâce à des tests ADN
Un homme de 46 ans, condamné à mort depuis 1986, a été libéré mercredi du centre de soins pénitentiaires de Nashville, dans le Tennessee. Des tests ADN ont "suffisamment" remis en cause sa culpabilité, a indiqué l'administration pénitentiaire locale.
Souffrant de sclérose en plaques à un stade sévère, l'homme ne quitte plus son fauteuil roulant et parle avec difficulté. Il doit, selon la presse locale, être désormais hébergé par sa mère, dans sa maison de Crossville (Tennesse), dont il n'aura le droit de sortir que pour ses rendez-vous médicaux et pour son nouveau procès, prévu au mois d'octobre.
Condamné à mort en 1986 pour le viol et le meurtre l'année précédente d'une femme à Union County (Tennessee), il avait d'abord avoué avant de se rétracter. Au vu de nouvelles preuves, dont des tests ADN - qui n'existaient pas dans les années 80 - prouvant que le viol n'avait pas été commis par l'accusé et que le sang retrouvé sur son pantalon appartenait au mari de la victime, la Cour suprême s'est saisie du dossier.
En juin 2006, elle a conclu à la nécessaire révision du procès, au nom d'un "doute suffisant" sur la culpabilité du prévenu. Elle a en outre rappelé dans son argumentaire que le fait qu'il y ait eu viol, ainsi que les traces de sang retrouvées sur le pantalon de l'accusé, avaient joué dans la décision du jury de le condamner à la peine capitale. La cour d'appel fédérale a ensuite estimé que le condamné pouvait être libéré.
Projet d'enlèvement: 4 et 5 ans de prison contre deux internautes
02.07.08 - 16:33 (Belga) Deux internautes ont été reconnus coupables mercredi d'avoir projeté sur le web l'enlèvement, la séquestration, le viol et la torture d'une fillette et condamnés à des peines de quatre et cinq ans d'emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel de Rouen.
Christian Cadart, 49 ans, dit "Helliot", un technicien en télécommunications de Grand-Quevilly près de Rouen, a été condamné à cinq ans et Hervé Limbour, 41 ans, dit "Diablo", un peintre en bâtiment de Nice, à quatre ans. Ces condamnations ont été assorties d'une injonction de soins accompagnée d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans. Dans des échanges sur internet, Helliot et Diablo avaient détaillé les sévices qu'ils comptaient faire subir à leur éventuelle victime. Le projet avait été dénoncé par un internaute belge à la justice de son pays. Un troisième homme pressenti un temps pour être associé à l'opération a été condamné à 18 mois de prison dont sept ferme pour détention et diffusion d'images pédopornographiques. Helliot avait été interpellé le 11 mai 2007 alors qu'il montrait à un policier belge infiltré dans le petit groupe un ancien transformateur électrique où ils comptaient séquestrer leur victime. (FLO)
Le mercredi 02 juillet 2008
La Floride exécute son premier condamné selon les nouvelles normes
La Floride a exécuté mardi son premier condamné à mort depuis qu'une exécution ratée par injection létale avait poussé l'État a revoir ses procédures de mise à mort.
Mark Dean Schwab, reconnu coupable de l'enlèvement, du viol et du meurtre d'un garçon de 11 ans, est mort à 18h15 locales
Cette exécution était la première réalisée selon les nouvelles normes d'injection létale, instituées après l'exécution bâclée d'Angel Diaz en décembre 2006. Les aiguilles censées injecter les produits mortels dans le corps du condamné avaient été mal posées de sorte que Diaz avaient souffert de brûlures et subi d'atroces douleurs ce qui avait déclenché une enquête et un moratoire.
Diaz était mort en 34 minutes, soit deux fois le temps réglementaire. L'exécution de Schwab a commencé à 18h03 et a duré 12 minutes.
Âgé de 39 ans, Schwab a tenté en vain de contester la nouvelle procédures, arguant qu'elle était également susceptible de provoquer douleurs et souffrances.
Son ultime recours a été rejeté par la Cour suprême des Étas-Unis quelques heures avant sa mise à mort pour le meurtre de Junny Rios-Martinez en 1991, à Cocoa, une petite ville du de la côte est de la Floride.
29 juin 2008
Un an de prison pour "viol virtuel"...
C’est une histoire à dormir debout. La famille d’une jeune fille âgée de 18 ans - donc mineure, la majorité étant fixée à 20 ans - a porté plainte contre un homme de dix ans son aîné pour « viol virtuel », qualification inconnue du code pénal. La victime, N., et son séducteur de bourreau, B., issus d’une cité populaire de Sousse et voisins d’immeuble, ne pouvaient se fréquenter en raison de l’opposition des parents de la jeune fille. Ils ont donc développé une « relation amoureuse fictive » par téléphone. Leurs conversations ont pris une tournure de plus en plus intime et explicite… C’est alors, rapporte le tabloïd d’expression arabe Essarih, que « la jeune femme, prise par une excitation suprême, s’est livrée à des actes qui lui ont fait perdre sa virginité ». C’est le père, soupçonneux, qui a découvert le pot aux roses et porté plainte au commissariat à la mi-avril. B. a été immédiatement arrêté et placé en détention préventive. Invités à constater les faits, et bien embarrassés, les médecins légistes ont confirmé la perte de la virginité, mais conclu à l’absence de trace de relations sexuelles. L’affaire passait en jugement en appel le 26 juin. B. avait été condamné en première instance à un an de prison. Verdict le 10 juillet.
VIOL ET DETOURNEMENT DE MINEURE : 3 ans de prison pour Mathiou et Kassam
Le verdict dans l’affaire de détournement de mineure et de viol est tombé depuis hier. Le tribunal des flagrants délits de Dakar a, en effet, condamné Ismaïla Fall alias Mathiou et Wissam Kassam à trois ans de prison ferme pour le délit de viol. Dango Sabaly et Bassirou Fall écopent de deux ans dont huit mois ferme pour détournement de mineure. Ils devront, en outre, payer à la jeune fille la somme de 10 millions de FCfa au titre de dommages et intérêts en lieu et place des 50 millions FCfa demandés par la partie civile.
Lors du procès, le procureur de la République, en situant les responsabilités des uns et des autres, avait requis deux ans dont un an ferme pour Dango Sabaly et Bassirou Fall et deux ans ferme pour Wissam Kassam et Ismaïla Fall alias Mathiou.
L’affaire avait défrayé la chronique des faits divers de certains journaux. Après un premier renvoi, elle a été jugée le lundi 23 juin dernier. Et comme il fallait s’y attendre, le procès avait drainé beaucoup de monde au tribunal. Elle mettait en scène des personnes connues dans le milieu du show-biz dont certainement la plus célèbre est Ismaïla Fall alias « Mathiou ».
L’histoire est celle de la fugue d’une jeune écolière nommée O. K. MB. Agée de moins de 17 ans, elle avait quitté le domicile familial sis à Liberté 6 pour chercher refuge chez une de ses copines. Au cours de ses différentes pérégrinations, O. K. MB a soutenu avoir eu des relations sexuelles avec les différentes personnes citées dans l’affaire, en précisant que des quatre, seul Mathiou l’a forcée à avoir avec elle des rapports sexuels. Mais, à la barre du tribunal, seul Wissam Kassam avait reconnu les faits. Ce qui, peut-être, explique les peines infligées aux uns et autres.
05.06.2008
Deux internautes jugés pour avoir projeté l'enlèvement d'une fillette
Le tribunal correctionnel de Rouen jugera jeudi et vendredi deux internautes soupçonnés d'avoir préparé sur le web l'enlèvement, la séquestration, le viol et la torture d'une fillette, un projet "très précis" pour l'accusation, un simple "délire" pour les accusés.
Le projet virtuel conçu par Christian Cadart, 49 ans, dit "Helliot" un technicien en télécommunications de Grand-Quevilly, près de Rouen, et Hervé Limbour, 41 ans, dit "Diablo" un peintre en bâtiment de Nice a été dénoncé en mars 2007 par un internaute belge à la justice de son pays.
Le petit groupe a été ensuite infiltré sur la toile par un policier belge qui, sous le pseudonyme de "Tyler", réussit à gagner la sympathie des internautes au point de faire figure de "troisième" homme. Dans le projet baptisé "Horizon", il est chargé de trouver des masques pour cacher l'identité des auteurs et du chloroforme pour endormir la victime.
Dans leurs échanges sur MSN, Helliot et Diablo détaillent les tortures et les viols qu'ils comptent faire subir à la fillette jusqu'à sa mise à mort éventuelle. Helliot évoque ainsi le "matos" dont il dispose comme "sangles, martinet, fouet, bougies, baillons, godes" et les sévices possibles comme "la marquer au fer rouge".
Les deux hommes hésitent sur le choix de leur victime avant de s'arrêter sur une fillette qui devrait avoir "autour de sept ans" et serait ainsi capable de "résister tout un week-end". A aucun moment dans le dossier d'accusation ne figure le nom de la victime potentielle qui n'avait pas encore été choisie avant l'interpellation des deux hommes.
Le 11 mai 2007, Helliot fera visiter à Tyler un ancien transformateur électrique de Grand-Quevilly partiellement désaffecté où ils comptaient séquestrer leur victime. Il lui montrera notamment une pièce aveugle pourvue de deux anneaux où ils auraient pu attacher la fillette.
Helliot sera interpellé aussitôt après la visite tandis que Diablo l'avait été quelques jours auparavant à la suite de conversations téléphoniques dans lesquelles il évoquait des agressions sexuelles sur des fillettes à Nice.
Pour l'accusation, le choix du local est "un élément matériel" qui démontre un début d'exécution du projet et permet de qualifier les faits "d'association de malfaiteurs en vue de la préparation des crimes et délits d'enlèvement et de séquestration".
Devant les policiers et le juge d'instruction, Diablo se défendra en indiquant qu'il avait "déliré" et ne serait jamais allé au bout de cette histoire relevant, selon lui, uniquement du "fantasme". Helliot abonde dans le même sens en ajoutant que s'il était allé aussi loin dans les précisions c'était pour que "le délire apparaisse le plus vrai possible".
Un troisième homme originaire d'Olivet (Loiret), pressenti un temps par Helliot et Diablo pour être associé à l'opération, figurera sur le banc des accusés. Connu sur le web sous le pseudonyme de Dada, ce chauffeur routier de 31 ans est poursuivi pour détention et diffusion d'images pédopornographiques.
04/06/2008
Une nouvelle loi contre la récidive des criminels sexuels
Mercredi après-midi à l'Élysée, le premier président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, a remis au chef de l'État le rapport qu'il lui avait demandé, fin février, sur les risques de récidive Crédits photo : AFP
Le premier président de la Cour de cassation a remis mercredi son rapport à Nicolas Sarkozy.
De nouvelles mesures seront votées «très prochainement» visant à empêcher les grands prédateurs sexuels de récidiver, lorsqu'ils sortent de prison, une fois leur peine purgée. L'annonce a été faite par l'Élysée après que Nicolas Sarkozy a reçu, mercredi, pendant une heure, le premier président de la Cour de Cassation Vincent Lamanda. Le premier magistrat lui a remis un travail de 73 pages intitulé «amoindrir les risques de récidives», dans lequel il formule 23 propositions.
Au lendemain de la censure partielle par le Conseil constitutionnel du texte «rétention de sûreté» prévoyant un enfermement à vie possible pour les criminels dangereux, le président de République avait en effet chargé Vincent Lamanda de trouver des solutions et de faire «toutes propositions utiles d'adaptation de notre droit pour que les condamnés exécutant actuellement leur peine et présentant les risques les plus grands de récidive puissent se voir appliquer un dispositif tendant à l'amoindrissement de ces risques», eselon la lettre officielle de mission.
Pour justifier la nécessité d'agir vite, le gouvernement s'appuie sur plusieurs faits-divers qui ont profondément secoué l'opinion publique, comme l'affaire de Francis Évrard, pédophile présumé accusé d'avoir violé le petit Enis à peine sorti de prison, ou le drame du RER D où Anne-Lorraine Schmitt a été poignardée par un homme déjà condamné pour viol.
Mais le débat a fait rage au sein des parlementaires et des milieux judiciaires, en majorité hostile à l'idée même de l'enfermement à vie. Les juristes se sont montré réticents sur la portée «rétroactive» de cette loi qui envisageait de placer, après la peine, dans des centres de rétention, des condamnés déjà incarcérés, et alors même que cette possibilité n'avait pas été prévue au moment de leur jugement.
Failles du dispositif
Dans une argumentation complexe, le Conseil constitutionnel a en quelque sorte coupé la poire en deux, validant le principe des centres de rétention de sûreté, mais ne permettant pas d'y placer immédiatement les personnes actuellement emprisonnées.
C'est pour ces prisonniers «en stock» qui vont sortir dans les semaines et les années à venir que l'Élysée veut à nouveau légiférer.
Comme il l'avait laissé entendre aux syndicats de magistrats, qui étaient immédiatement venu le voir, Vincent Lamanda n'a pas cherché à «passer outre» la décision du Conseil constitutionnel. Il a plutôt épluché l'état actuel du droit et repéré les failles du dispositif.
Il n'offre donc pas de solution pour placer directement dans les centres de rétention des détenus actuellement en prison.
Mais il durcit la surveillance dont pourront faire l'objet ceux qui seront jugés encore dangereux une fois libérés.
Le haut magistrat propose notamment de renforcer l'encadrement de la libération conditionnelle : en cas de manquement à ses obligations de surveillance judiciaire (obligation de soin, port d'un bracelet électronique par exemple) le criminel retourne en prison et peut se voir appliquer, lorsqu'il sortira à nouveau, la «surveillance de sûreté». Ce dispositif, implique que cette fois, s'il contrevient à ses obligations, il peut être placé directement en rétention de sûreté.
Développer les soins
Vincent Lamanda propose également de développer un nouveau type de bracelet électronique mobile. Le modèle actuel suppose en effet l'accord de l'intéressé, parce qu'il y a une contrainte physique - le bracelet est scellé à sa cheville.
Vincent Lamanda imagine un appareil de type téléphone portable, avec GPS, que le condamné serait contraint d'emporter partout avec lui pour qu'il soit localisable en temps réel. Des contrôles aléatoires par ordinateur permettraient de vérifier qu'il respecte son contrat - à défaut, il risquerait à nouveau l'emprisonnement.
Le premier président de la cour de Cassation a également insisté sur la nécessité de développer en France les recherches en criminologie - afin de ne pas seulement s'appuyer sur la psychiatrie comme aujourd'hui. Le Canada par exemple a beaucoup d'avance dans cette matière.
Par ailleurs, le premier magistrat a insisté sur la nécessité de développer les soins en prison, notamment en pratiquant une évaluation de la personnalité d'un prisonnier dès sa condamnation.
» Des pervers surveillés 24 heures sur 24 grâce au bracelet GPS
04/06/2008
Pédophilie - Jugés pour avoir projeté l'enlèvement et le viol d'une fillette
Jugés pour avoir projeté l'enlèvement et le viol d'une fillette
Piégés par la police, les deux internautes sont jugés à partir de jeudi au tribunal correctionnel de Rouen.
Ils sont soupçonnés d'avoir préparé sur le web l'enlèvement, la séquestration, le viol et la torture d'une fillette.
L'affaire est digne d'un thriller. Heureusement ici, l'histoire se finit bien. Le tribunal correctionnel de Rouen jugera jeudi et vendredi deux internautes soupçonnés d'avoir préparé sur le web l'enlèvement, la séquestration, le viol et la torture d'une fillette, un projet "très précis" pour l'accusation, un simple "délire" pour les accusés...
Le projet virtuel conçu par Christian Cadart, 49 ans, dit "Helliot" un technicien en télécommunications de Grand-Quevilly, près de Rouen, et Hervé Limbour, 41 ans, dit "Diablo" un peintre en bâtiment de Nice, est à la fois pathétique et sordide. Il est heureusement dénoncé en mars 2007 par un internaute belge à la justice de son pays. Le duo d'internautes est ensuite infiltré sur la toile par un policier belge qui, sous le pseudonyme de "Tyler", réussit à gagner la sympathie des internautes au point de faire figure de "troisième" homme. Dans le projet baptisé "Horizon", il est chargé de trouver des masques pour cacher l'identité des auteurs et du chloroforme pour endormir la victime.
Agressions sexuelles à Nice
Dans leurs échanges sur MSN, "Helliot" et "Diablo" détaillent les tortures et les viols qu'ils comptent faire subir à la fillette jusqu'à sa mise à mort éventuelle. "Helliot" évoque ainsi le "matos" dont il dispose comme "sangles, martinet, fouet, bougies, baillons, godes" et les sévices possibles comme "la marquer au fer rouge". Les deux hommes hésitent sur le choix de leur victime avant de s'arrêter sur une fillette qui devrait avoir "autour de sept ans" et serait ainsi capable de "résister tout un week-end". A aucun moment dans le dossier d'accusation ne figure le nom de la victime potentielle qui n'avait pas été choisie avant l'interpellation des deux hommes.
Le 11 mai 2007, "Helliot" fait visiter au policier infiltré, alias "Tyler", un transformateur électrique désaffecté de Grand-Quevilly où ils comptent séquestrer leur victime. Il lui montre notamment une pièce aveugle pourvue de deux anneaux où ils auraient pu attacher la fillette. "Helliot" est interpellé aussitôt après la visite. Quant à "Diablo", il a été arrêté quelques jours auparavant à la suite de conversations téléphoniques dans lesquelles il évoquait des agressions sexuelles sur des fillettes à Nice.
Un "délire " selon "Helliot" et "Diablo"
Pour l'accusation, le choix du local est "un élément matériel" qui démontre un début d'exécution du projet et permet de qualifier les faits "d'association de malfaiteurs en vue de la préparation des crimes et délits d'enlèvement et de séquestration". Devant les policiers et le juge d'instruction, "Diablo" se défend en indiquant qu'il a "déliré" et qu'il ne serait jamais allé au bout de cette histoire relevant, selon lui, uniquement du "fantasme". "Helliot" abonde dans le même sens en ajoutant que s'il était allé aussi loin dans les précisions c'était pour que "le délire apparaisse le plus vrai possible".
Un troisième homme originaire d'Olivet (Loiret), pressenti un temps par "Helliot" et "Diablo" pour être associé à l'opération, doit figurer sur le banc des accusés. Connu sur le web sous le pseudonyme de Dada, ce chauffeur routier de 31 ans est poursuivi pour détention et diffusion d'images pédopornographiques
Le 3-6-2008
Condamné à 3 ans de prison pour viol
Pour avoir violé une employée dans un publiphone à Casablanca, Rachid, repris de justice, a été condamné par la chambre criminelle près la Cour d’appel à trois ans de prison ferme.
Nous sommes à la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. La salle d’audience est archicomble ce jour du mois de mai. Au box des accusés, Rachid se tenait devant les trois magistrats. Vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon blanc, il clamait son innocence. «J’entretenais une relation amoureuse avec elle depuis trois mois…», disait-il en tentant de convaincre la Cour. Dans le procès-verbal de son audition, il est signalé qu’il lui avait demandé d’entretenir une relation amoureuse avec elle et qu’elle s’est abstenue. C’est ce que Naïma avait confirmé devant les magistrats. Cette fille de vingt-six ans, employée, célibataire, a précisé devant la Cour que : «Rachid fréquentait le publiphone dont je me charge…». Il faisait semblant de téléphoner. «J’ai remarqué qu’il ne composait pas de numéro...», a-t-elle expliqué. Rachid ne lui avait jamais adressé la parole. Il se contentait de rentrer dans une cabine téléphonique et de la dévisager derrière la vitre avant de partir. «Je ne lui ai jamais demandé pourquoi… Mais je l’ai déjà signalé à mon patron…», a-t-elle affirmé à la Cour. La dernière fois, il s’est planté, dès 20 h, devant la porte du publiphone. Il ne l’a pas harcelée, ni l’a provoquée. Il s’est contenté de la fixer avec ses regards. «Je croyais qu’il était sous l’effet de la drogue…», a-t-elle précisé. Quand elle est sortie du publiphone, vers 21 h, pour aller chez elle, il l’a suivie. Tout d’un coup, il s’est approché d’elle. Il lui a alors demandé de s’arrêter, car il voulait lui exprimer son amour…Elle ne lui a prêté aucune attention et a continué son chemin. Rachid semblait avoir perdu ses nerfs.C’est alors qu’il l’a poussée violemment au point qu’elle est tombée. Lorsque quelques jeunes voulaient intervenir, il a brandi un couteau et les a menacés tout en leur demandant de le laisser régler ses problèmes avec sa femme. Ils ont reculé avant de disparaître. Sous la menace du couteau, il a conduit Naïma jusqu’à l’entrée d’une maison abandonnée. Il lui a ordonné de ne plus demander secours. «Sinon, je vais te tuer…», l’a-t-elle menacée. Et il l’a obligée de lui céder. Quand il l’a violée à deux reprises, il l’a abandonnée sur les lieux. «Non, M. le président…Elle ment…», a crié Rachid. Ce jeune homme de vingt-huit ans, sans profession, célibataire, repris de justice pour coups et blessures et consommation de drogue a précisé qu’il n’avait que l’intention d’entretenir une relation amoureuse avec elle. Ni plus ni moins. Avait-il raison ou tort ?
Le représentant du ministère public a affirmé que Rachid avait tort. Selon lui, Naïma ne bénéficierait d’aucun intérêt en mettant, injustement, l’index sur lui. Au contraire, l’avocat de la défense, constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire, a affirmé que Rachid est innocent et que Naïma avait l’intention de se venger de lui parce qu’il l’a abandonnée après une relation de quelques semaines. Seulement le dernier mot était pour la Cour qui a jugé Rachid coupable et l’a condamné de trois ans de prison ferme.
Le lundi 02 juin 2008
Les enfants de la secte polygame texane rendus à leurs parents
Les 468 enfants retirés d'une secte polygame au Texas en avril vont être rendus à leurs parents à partir de lundi matin, la justice ayant estimé qu'ils ne couraient pas de danger immédiat, a-t-on appris de source judiciaire.
Conformément à une décision de la cour suprême du Texas la semaine dernière, Barbara Walther, la juge locale chargée de l'affaire a ordonné lundi aux services de protection de l'enfance d'entamer les procédures à partir de 10H00 (11 h HAE) pour réunir parents et enfants.
Selon la presse locale, la juge a précisé que les parents ne devaient pas quitter les limites de l'État du Texas, qu'ils devaient suivre des cours d'éducation et qu'ils devaient coopérer avec l'enquête qui se poursuit sur les soupçons d'abus sexuels au sein de la secte.
Jeudi, la cour suprême du Texas a confirmé une décision d'appel estimant que le retrait immédiat des enfants n'était pas justifié dans la mesure où les autorités n'avaient pas démontré qu'ils couraient un danger physique imminent.
Cette décision n'empêche pas que les enfants soient à nouveau retirés si l'enquête révélait des mauvais traitements, avaient précisé les juges.
Les enfants avaient été retirés après un raid entamé le 3 avril contre un immense ranch où vivaient, en communauté recluse, des adeptes de l'Eglise Fondamentaliste des Saints des Derniers Jours (FLDS), une secte dissidente de l'église mormone et soupçonnée d'abus sexuels sur mineurs.
Selon les autorités, les filles étaient conditionnées pour accepter d'avoir dès la puberté des relations sexuelles avec des «maris spirituels» d'âge mûr et les garçons de la secte étaient endoctrinés pour perpétuer ces pratiques. Aucune inculpation n'a cependant encore été prononcée dans cette affaire.
En revanche, le leader de la secte, Warren Jeffs a été condamné l'année dernière à la perpétuité pour complicité de viol dans l'Utah (ouest).
02/06/2008
REIMS (France) (AFP) - Procès Fourniret: Monique Olivier ne fera pas appel
L'épouse du tueur en série français Michel Fourniret, Monique Olivier, condamnée mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité, ne fera pas appel et dit accepter ce verdict, a déclaré lundi à l'AFP un de ses avocats.
Michel Fourniret, 66 ans, condamné à une peine de prison à perpétuité incompressible, avait déjà annoncé peu avant la fin de son procès qu'il ne comptait pas interjeter appel.
Selon son avocat Me Richard Delgenes, qui s'est entretenu avec elle à trois reprises, Monique Olivier, 59 ans, estime avoir été entendue par la cour d'assises de Charleville Mézières (nord-est) qui a différencié son cas de celui de son mari.
"Pour elle, il était très important que la justice fasse une différence entre elle et Michel Fourniret", a-t-il dit.
Pour expliquer les raisons qui ont motivé cette décision, Me Delgenes a indiqué que Monique Olivier ne souhaitait "pas imposer un deuxième procès aux familles des victimes".
Selon Me Delgenes, l'épouse de Fourniret souhaite également divorcer "le plus vite possible". "Elle avait déjà l'intention de divorcer, nous avons pensé que c'était mieux de le faire après le procès", a-t-il expliqué.
Monique Olivier a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 28 ans, pour complicité dans quatre meurtres et pour le viol en réunion d'Isabelle Laville, ce qui la rend libérable à l'âge de 87 ans.
Selon la loi, les époux Fourniret ont jusqu'au 9 juin pour faire appel de leur condamnation prononcée le 28 mai.
"Michel Fourniret a pris acte de la décision de Monique Olivier. Lui-même est toujours dans les mêmes dispositions" de ne pas faire appel, a déclaré à l'AFP Me Pierre Blocquaux, un des avocats du tueur en série, qu'il a vu lundi matin.
Quelque 40 personnes - parents, frères ou soeurs des sept jeunes filles tuées, victimes ayant survécu et leurs proches- s'étaient portées parties civiles à ce procès éprouvant qui a duré deux mois.
"Nous sommes tout à fait soulagés. Repartir pour un procès de deux mois, cela aurait été très dur", a déclaré Christophe Grelier, le frère de l'une des victimes de Michel Fourniret.
Fourniret a été reconnu coupable de sept meurtres aggravés de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, et de trois agressions d'autres jeunes filles ayant réussi à lui échapper, en France et en Belgique.
02/06/2008
Procès Fourniret - Monique Olivier accepte le verdict et veut divorcerMonique Olivier, l'épouse de Michel Fourniret le premier jour du procès devant les assises des Ardennes
Monique Olivier accepte le verdict et veut divorcer
L'épouse de Michel Fourniret ne fera pas appel de sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, selon son avocat.
Elle souhaite divorcer "le plus vite possible". "Je ne veux plus de ce type là", a-t-elle dit à son avocat. Partager sur facebook
Monique Olivier s'incline devant le verdict de la justice. L'épouse de Michel Fourniret condamnée mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises des Ardennes ne fera pas appel et dit accepter le verdict, selon son avocat, dans un entretien paru dans l'Est républicain. Me Richard Delgenes assure que celle-ci a pris sa décision vendredi, sans attendre le terme du délai de dix jours prévu par la loi.
"Pour elle, il était très important que la justice fasse une différence entre elle et Michel Fourniret. Nous avons été entendus", rappelle son conseil qui précise qu'"elle ne souhaite pas imposer un deuxième procès aux familles des victimes" pour expliquer les raisons qui ont motivé sa décision. 40 personnes - parents, frères ou soeurs des sept jeunes filles tuées, victimes ayant survécu et leurs proches- s'étaient portées parties civiles au procès.
"Je ne veux plus de ce type là"
L'épouse de Fourniret souhaite également divorcer "le plus vite possible", selon Me Delgenes qui ajoute qu'en prenant sa décision de ne pas faire appel, elle lui a dit "Je ne veux plus de ce type là". Monique Olivier poursuivie comme coauteure d'un des sept meurtres de Michel Fourniret, a été reconnue coupable mercredi de complicité dans ce crime, comme dans trois autres meurtres et le viol en réunion d'Isabelle Laville, tuée en 1987 dans l'Yonne.
Elle a écopé de la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 28 ans, ce qui la rend libérable à l'âge de 87 ans. Fourniret, 66 ans, a été condamné à la perpétuité incompressible, la peine maximale du code pénal pour sept meurtres aggravés de jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, et de trois agressions d'autres jeunes filles ayant réussi à lui échapper.
02-06-2008
La double vie d’un père de famille violeur en série
Un homme aurait commis une trentaine d’agressions dans toute la France
“Il parle de pulsions qu’il a, comme ça. Ça lui vient, il faut qu’il sorte et qu’il recherche des femmes. Toujours le même profil : des jeunes de 20 à 25 ans.” Une source proche de l’enquête
L’informaticien mis en examen samedi soir pour trois agressions sexuelles à Paris, et qui pourrait être inquiété pour une trentaine de faits similaires dans toute la France, a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche. Agé de 31 ans, il avait été interpellé mercredi soir à 22 heures, villa Virginie, près de la rue Beaunier dans le XIVe arrondissement de Paris, où il avait tenté d’agresser une jeune étudiante suédoise dans le hall de son immeuble un quart d’heure auparavant.
Au moins trois autres viols
La victime a réussi finalement à prendre la fuite. Alertés par ses cris, deux passants interpellent l’homme avant de le livrer à la police. Conduit à la 3e DPJ, inconnu des services de police, il est passé aux aveux, désireux de “se libérer”. “Il a reconnu une trentaine de faits dont trois viols. Il dit avoir des pulsions qu’il ne peut refréner, confie une source proche de l’enquête. Il suit les femmes dans la rue et les agresse souvent dans leur immeuble. Il s’est confié pour arrêter tout ça.” Les faits auraient été commis dans les XIVe, XVIe, et XVIIe arrondissement de la capitale, ainsi que dans les régions parisienne, lyonnaise et rennaise. Les enquêteurs ont retrouvé une trentaine de plaintes pour agression qui pourraient correspondre au violeur en série présumé. “Des comparaisons ADN montrent que trois faits de viol lui sont imputables.”
Monsieur Tout le monde
Résidant à Rennes, ce père de quatre enfants (un bébé de un an, des jumeaux de cinq ans et un enfant de six ans) est décrit comme “soigné et intelligent”. C’est au cours de ses missions qu’il sévissait. Il aurait parfois ligoté ses victimes et les aurait menacées à l’aide d’un couteau. Il lui est arrivé aussi de partir avec “un souvenir, une prise de guerre” : un permis, une carte bleue… Selon les enquêteurs, ses parents étaient divorcés. Il aurait grandi avec son père et n’aurait pas été victime de violences sexuelles étant enfant.
28/05/2008
Un homme de 63 ans jugé pour viols après 20 ans de cavale
Après 20 ans de cavale, Daniel Gobet, 63 ans, comparaît depuis mercredi devant la cour d'assises de l'Essonne pour viols, tentatives et complicité de viols sur ses deux belles-filles, alors mineures.
Au premier jour de son procès, l'accusé à l'allure bourrue, cheveux gris et petite moustache, a difficilement reconnu les viols sur Corinne, l'une de ses deux belles-filles, âgée de 36 ans aujourd'hui.
Après les faits, datant de 1985-1986, Daniel Gobet avait affirmé à la police que Corinne, alors adolescente, était "consentante" et "demanderesse".
"C'est sûr que je vois plus les choses pareil maintenant. C'était pas une allumeuse", bredouille-t-il.
"Qu'est-ce qu'un viol?", l'interroge le président Jean-Pierre Getti.
"C'est prendre quelqu'un de force. J'ai jamais pris Corinne de force", rétorque l'accusé. Selon lui, il n'y avait "ni violence, ni contrainte, ni surprise".
Pourtant, quelques instants plus tôt, il avait affirmé: "je violais", admettant "peut-être" avoir instauré un climat de peur et de crainte.
Selon un enquêteur, le domicile familial était imprégné d'une "situation très malsaine", faite de "plaisanteries grivoises, méprisantes et avilissantes pour les femmes".
Sous la pression de Daniel Gobet, et sous peine de voir leur virilité moquée, selon eux, les ouvriers de son exploitation forestière de Brières-les-Scellés (Essonne) avaient eu des relations sexuelles avec les deux adolescentes, parfois même contre de l'argent. Cinq ont été condamnés en 1990 à des peines de 1 à 5 ans de prison, assorties pour tout ou partie du sursis.
De son côté, Daniel Gobet minimise, reconnaissant simplement avoir "laissé faire".
"Je voyais pas le mal, de toute façon, elle avait l'âge", dit-il à propos des relations sexuelle de l'aînée, âgée d'une quinzaine d'années à l'époque, avec plusieurs employés.
"Il était sadique dans l'âme, vraiment", selon Corinne, la cadette.
"J'étais un bout de viande qu'on montrait aux gens, qu'on était fier d'exhiber", raconte-t-elle à la barre, expliquant avoir été livrée à des hommes à Paris, à l'hôtel, faits que l'accusé conteste.
"Je trouve qu'il a la mémoire très sélective", souffle-t-elle.
Confrontée à la lecture de ses propres déclarations, Corinne s'effondre en larmes face à la crudité des scènes décrites. "Il faut le faire, mais pour elle c'est difficile", intervient son avocat, Me Frank Natali.
Après avoir passé moins d'un an en détention provisoire, Daniel Gobet est remis en liberté, sans contrôle judiciaire, en 1987, et disparaît.
En 1992, il est condamné par contumace à 20 ans de réclusion criminelle.
Fatigué de vivre dans la clandestinité et voulant "régler cette affaire", selon son avocate, il refait surface le 17 septembre 2007, et se rend au commissariat de la garde d'Austerlitz à Paris.
Auparavant, il avait refait sa vie et s'était installé à Gournay, dans l'Indre, travaillant dans un abattoir avec sa nouvelle compagne. Il vivait sans papiers d'identité, et avait simplement fait rajouter un "R" à son nom sur ses fiches de paie.
Le verdict est attendu vendredi.
01/06/2008
Jersey - Nouvelle inculpation à "l'orphelinat de l'horreur"
Nouvelle inculpation à "l'orphelinat de l'horreur"
La vaste enquête sur des soupçons d'abus sexuels sur des enfants et des adolescents lancée dans l'île de Jersey a débouché sur une troisième inculpation.
L'homme, arrêté jeudi en Angleterre, a été inculpé pour des agressions sur trois garçons qui remonteraient à une période située entre 1977 et 1980.
Le bâtiment, situé sur l'île de Jersey, concentre sur lui l'attention des médias britanniques depuis des semaines. Il a servi tour à tour d'orphelinat, l'institution du "Haut de la Garenne", puis de foyer pour enfants en difficulté jusqu'en 1986, avant d'être reconverti en auberge de jeunesse en 2004. Depuis novembre, il est au centre d'une vaste enquête sur des violences commises contre de jeunes enfants ou des adolescents, enquête qui s'est depuis étendue à toute l'île. Une centaine de victimes présumées ont témoigné de sévices pendant une période d'une quarantaine d'années, entre les années 1950 et la fin des années 1980. Des dizaines de personnes sont soupçonnées d'avoir commis des abus sexuels et des violences dans ces lieux.
Deux personnes ont déjà été inculpées dans le cadre de cette vaste enquête, dont l'une directement liée à l'ancien orphelinat. Désormais, une troisième personne est également poursuivie. Il s'agit de Michael Aubin, 45 ans, né à Jersey mais résidant à Southampton, sur la côte méridionale de l'Angleterre. L'homme avait été arrêté jeudi en Angleterre ; il a été inculpé pour sodomie sur un garçon et attentat à la pudeur sur deux autres. Les faits remontent à une période située entre 1977 et 1980.
Des fragments d'os et des dents
Les autres mis en cause dans cette affaire sont un membre du personnel, Gordon Claude Wateridge - un surveillant à la retraite âgé de 76 ans - poursuivi notamment pour attentat à la pudeur à l'encontre d'adolescentes entre 1969 et 1979. Un autre homme, Claude Donnelly, 68 ans, a été pour sa part inculpé pour le viol d'une fillette de 12 ans entre mars 1971 et mars 1972 à Jersey. Cette inculpation n'est cependant pas directement liée à l'affaire de l'ancien orphelinat.
Mais l'orphelinat de l'horreur n'a peut-être pas livré tous ses secrets. Des fragments d'un crâne d'enfant avaient été retrouvés en février au pied d'un escalier de l'établissement. Depuis, quatre caves murées ont été découvertes, semblant corroborer des témoignages de victimes évoquant des chambres de torture secrètes. Des fouilles ont permis de dégager plusieurs objets tachés de sang, des fragments d'os et des dents. Une analyse de ces os est en cours afin de déterminer leur origine.
01 Juin 2008
Une mineure kidnappée puis violée
Les éléments de la Gendarmerie nationale de Oued El Alleug, à quelques kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Blida, ont procédé après enquête à l’arrestation de deux individus, auteurs d’un kidnapping d’une jeune fille, mineure, suivi de viol. La victime, âgée de 17 ans, qui venait de la wilaya de Médéa attendait un parent dans une station lorsqu’elle fut abordée par deux individus qui lui avaient proposé leur aide pour la conduire à l’endroit où elle devait se rendre. Toutefois, ils l’ont conduite vers un champ du côté de Oued El Alleug, où ils l’ont contrainte à passer la nuit. Dans la matinée, des citoyens qui avaient remarqué la présence anormale de la jeune fille dans cet endroit en compagnie des deux individus, s’étaient approchés d’elle pour s’informer sur son état. C’est alors qu’ils apprirent son kidnapping et décidèrent de prendre contact avec le frère de la victime, qui a déposé plainte auprès des services de la compagnie de la gendarmerie de Oued El Alleug. Après investigations, ces derniers ont procédé à l’arrestation des deux auteurs, âgés de 21 et 26 ans pour kidnapping, suivi de viol sur une mineure. Ils ont été présentés samedi matin devant le procureur de la République près le tribunal d’El Affroun.
le 31/05/2008
Agressions sexuelles - L'homme arrêté à Paris reconnaît une trentaine de faits
L'homme arrêté à Paris reconnaît une trentaine de faits
Interpellé à la suite d'une tentative de viol dans la nuit de mercredi à jeudi, cet informaticien âgé d'une trentaine d'années a été mis en examen samedi.
Selon RTL, qui a révélé l'information samedi matin, il a été arrêté alors qu'il tentait d'agresser sexuellement une jeune Suédoise qui rentrait chez elle.
Un informaticien, interpellé à la suite d'une tentative de viol à Paris dans la nuit de mercredi à jeudi, a été mis en examen samedi et pourrait être inquiété pour de nombreuses agressions sexuelles dans toute la France. Résidant à Rennes et âgé d'une trentaine d'années, il a été mis en examen pour une tentative de viol dans un hall d'immeuble parisien et deux agressions sexuelles qu'il aurait commises à Paris. Il devait être présenté dans la soirée à un juge des libertés et de la détention qui devait décider de son placement en détention provisoire, requis par le parquet.
Lors de sa garde à vue, il a "reconnu une trentaine de faits dans toute la France" depuis 1999, selon une source judiciaire. Il a également expliqué aux policiers qu'il était conduit par des "pulsions". Après vérification, les policiers ont retrouvé l'existence d'une trentaine de plaintes pour agressions sexuelles dans tout le pays qui pourraient être liées aux agissements de l'informaticien. Les dossiers devaient être centralisés dans les mains du juge d'instruction parisien chargé de l'enquête.
Selon RTL, qui a révélé l'information samedi matin, l'homme a été arrêté alors qu'il tentait d'agresser sexuellement une jeune Suédoise qui rentrait chez elle. Plusieurs personnes, attirées par des cris, ont découvert le suspect qui essayait apparemment d'agresser la jeune fille et ont réussi à le maîtriser en attendant la police. Toujours selon la radio, ce père de famille n'avait jamais fait parler de lui jusqu'à présent et il était inconnu des services de police.
31.05.2008
Arrêté après une tentative de viol, il reconnaît de nombreuses agressions sexuelles
Un homme, interpellé à la suite d'une tentative de viol commise à Paris dans la nuit de mercredi à jeudi, a reconnu en garde à vue de nombreuses autres agressions sexuelles dans toute la France et doit être déféré samedi devant le parquet, a-t-on appris de source judiciaire.
Cet informaticien résidant à Rennes a été arrêté peu après une tentative de viol dans un hall d'immeuble parisien. Placé en garde à vue, il a évoqué de nombreuses autres agressions sexuelles qu'il aurait commises dans toute la France depuis 1999, les expliquant par des "pulsions", selon cette source, confirmant une information de RTL.
Après vérification, les policiers ont retrouvé la trace d'une trentaine de plaintes pour agressions sexuelles dans tout le pays qui pourraient être liées aux agissements de l'informaticien, a ajouté cette source.
Agé d'une trentaine d'années, marié et père de quatre enfants, il doit être déféré samedi devant le parquet, qui ouvrira une information judiciaire en vue de sa présentation à un juge d'instruction pour son éventuelle mise en examen.
Daniel Gobet condamné à 14 ans de réclusion
31.05.2008
La cour d'assises de l'Essonne a condamné, après vingt ans de cavale, l'homme âgé de 63 ans pour viols et complicité de viols sur ses deux belles-filles.
Daniel Gobet a été condamné vendredi 30 mai par la cour d'assises de l'Essonne à 14 ans de réclusion criminelle pour viols et complicité de viols sur ses deux belles-filles, après vingt ans de cavale.
Après quatre heures de délibéré, la cour a requalifié les faits de tentative de viol sur l'une des deux victimes en "agression sexuelle".
Son avocate a indiqué qu'il ne ferait sans doute pas appel. "Je pense qu'il va accepter cette peine là", a déclaré Maître Sandrine Guernine.
Les victimes ont fait part de leur soulagement à l'issue de ces trois jours d'audience.
L'avocat général avait requis quinze ans de réclusion criminelle.
"Il ne peut y avoir de prime à l'impunité de ceux qui se sont dérobés à leurs juges", a déclaré Michel Lernout dans son réquisitoire.
"Il s'agit de faits atroces, alors que vous aviez le devoir de les protéger, vous les avez salies, avilies", s'est-il adressé directement à l'accusé, âgé de 63 ans.
Condamné à 20 ans en 92
"A aucun moment vous ne vous êtes rendu pour rendre compte de vos actes. Vous étiez persuadé que la prescription était acquise", a estimé Michel Lernout. La peine de vingt ans à laquelle l'accusé a été condamné par contumace en 1992 n'aurait en fait été prescrite qu'en 2012.
Remis en liberté en 1987, Daniel Gobet avait pris la fuite, avant de se rendre au commissariat de la gare d'Austerlitz à Paris le 17 septembre 2007. Après sa fuite, Daniel Gobet a travaillé en région parisienne, puis sur des bateaux de pêche, avant de s'installer avec sa compagne, en 1990, à Gournay, un petit village de l'Indre, où le couple tenait un abattoir.
Il vivait sans papiers d'identité et avait fait rajouter un "R" à son nom sur ses fiches de paie.
Les victimes, adolescentes à l'époque des faits, dans les années 1980, étaient également livrées, parfois contre de l'argent, à un ou plusieurs ouvriers de l'exploitation forestière de Brières-les-Scellés (Essonne), où le "père Gobet" régnait.
Cinq employés ont été condamnés dans ce dossier à des peines de un à cinq ans de prison, assorties pour tout ou partie du sursis.
Dans sa plaidoirie, Maître Frank Natali a rendu hommage à ses clientes, qui ont subi un "martyre de vingt ans", et qui en ont "pris plein la gueule".
Bien que certains faits aient été rapportés par la mère des deux victimes à un adjudant de la gendarmerie, celui-ci n'avait pas fait diligenter d'enquête.
A la barre jeudi, le militaire a assuré n'avoir pas couvert Daniel Gobet, qui était un informateur de la gendarmerie.
Une plaidoirie "dégueulasse"
Ce n'est que lorsque l'aînée a été placée en foyer que les violences sexuelles ont été dénoncées.
"S'accepter en tant que violeur, c'est une des démarches les plus difficiles à faire", a plaidé son avocate, Maître Sandrine Guernine. "Il n'a rien fait de sa propre vie, il l'a bousillée", a-t-elle poursuivi.
Estimant que la peine ne devait pas être choisie en fonction de la "souffrance" des victimes, Maître Guernine a expliqué que la cour d'assises, si elle devait les aider, ne devait pas être leur "thérapie".
"Ce n'est pas le nombre d'années de prison qui vont les aider, c'est que la justice passe", a-t-elle ajouté.
Elle a conclu en demandant aux jurés que le fils de l'accusé, âgé de 26 ans, "victime collatérale", puisse "trouver ses racines avec son père". Jusqu'au procès, le jeune homme ne l'avait jamais revu depuis sa petite enfance.
Une plaidoirie très mal vécue par les victimes, et qualifiée de "dégueulasse" par Corinne, l'une des deux belles-filles de l'accusé.
30 mai 2008
Pour contrer la drogue du viol On relance la campagne
Les Tables de concertation en violence conjugale et agression à caractère sexuel des MRC Lac-St-Jean-Est, Domaine-du-Roy et Maria-Chapdelaine relancent la campagne de sensibilisation contre les drogues du viol. Tous ces intervenants travaillent de concert afin de sensibiliser le plus de gens possible aux dangers de ce type de drogues.
Le but principal de cette campagne est d’abord d’informer la population sur les drogues du viol, ses effets, ses conséquences et les ressources d’aide disponibles dans la région.
Afin de diffuser cette information, deux outils seront privilégiés, soit une affiche en deux versions (l’une porte un message s’adressant aux femmes et l’autre aux hommes) ainsi qu’un « surverre » pour protéger les consommations. Celui-ci comporte le slogan de la campagne : « Je surveille mon plaisir, je veux m’en souvenir ! ».
Il est important de souligner qu’il n’y a pas seulement une drogue du viol, mais plutôt une multitude de substances utilisées parmi lesquelles l’alcool joue un rôle de premier plan.
La campagne sera menée plus particulièrement par le CALACS Entre elles (ressource spécialisée en agression sexuelle) qui juge essentiel d’informer la population de la réalité des agressions sexuelles commises par intoxication. Il est primordial de la reconnaître comme telle et de la dénoncer comme étant une agression sexuelle par soumission chimique.
Les travailleurs de rue des trois MRC, soit le Comité de travail de rue d’Alma, Toxic-Actions et la Corporation Proximité jeunesse deviennent des alliés très importants pour tout ce qui concerne l’intervention de première ligne. Avec leur approche différente, directement sur le terrain, leur intervention est rapide et efficace.
Finalement, les policiers des postes de la Sûreté du Québec des trois MRC au Lac-Saint-Jean participent activement à la distribution des affiches et des « surverres » dans les bars-partenaires.
JUGEMENT Il sodomise sa cousine de 13 ans
4 ans de prison : l'accusé conteste la sentence
Un habitant de Chemin-Grenier, poursuivi en Cour intermédiaire pour avoir commis l'acte de sodomie sur la personne de sa jeune cousine, une adolescente qui était alors âgée de 13 ans, a été condamné cette semaine à quatre ans de prison par la magistrate Jane Lau Yuk Poon. Après que celle-ci eut prononcé la sentence, l'accusé a donné avis d'appel, estimant la peine sévère.
L'incident s'est déroulé au mois de juin 2005. Selon la version des faits de la cousine, dont le père et celui de l'accusé sont frères, cela s'est produit le soir d'un mariage chez un voisin commun, étant donné que les maisons des deux frères se trouvent l'une à côté de l'autre.
La cousine considérait l'accusé comme son frère et leurs familles étaient étroitement liées. Relatant l'incident, elle a dit en Cour qu'elle s'était rendue chez son cousin, pour voir la fille de celui-ci. Le cousin lui a demandé de venir dans sa chambre, pour lui remettre des crayons feutres et une lime à ongles. L'accusé l'aurait tirée dans sa chambre et c'est là qu'il a commis l'acte. Elle a précisé qu'elle a crié mais personne n'est venu ; la musique jouait si fort que personne n'a entendu ses cris.
Après avoir commis le délit, l'accusé l'a menacée de ne rien dire à personne, sinon il allait prendre la maison de ses parents et leur réclamer la somme de Rs 5 M. Effectivement, elle n'a rien dit sur le champ. En novembre 2005, lorsque sa mère lui a demandé d'aller chercher quelque chose chez son cousin, elle a refusé. C'est alors qu'elle a raconté à sa mère et à sa sœur ce qui s'est produit le soir du mariage.
Comme elle aimait jouer avec l'enfant de son cousin, elle a continué à aller le prendre, mais elle s'est assurée que l'accusé n'était pas chez lui. Lors de son contre-interrogatoire, la victime a précisé qu'en entrant dans la maison, elle est d'abord restée sur le seuil pour ensuite aller dans la chambre de l'accusé. Elle a aussi dit que ce dernier avait retenu sa robe entre ses dents.
De son côté, l'accusé a concédé dans la déposition qu'il a donnée à la police, qu'il y avait un mariage dans le voisinage le soir indiqué par sa jeune cousine. Pour lui, il s'agissait d'une fausse accusation qu'elle a formulée, mais il n'a pu expliquer ce qui a motivé la cousine à l'accuser d'une telle manière. De plus, la robe que portait la victime a été examinée par le Forensic Science Laboratory. En Cour, le représentant de cet organisme a déclaré qu'il n'est pas à exclure que le sperme trouvé sur le vêtement soit celui de l'accusé. Il est à souligner que la robe a été lavée une fois.
La magistrate dit ceci dans son jugement : " I am satisfied that she (la victime) spoke the truth when she identified Accused as the one who sodomized her. (…) I have given myself the required warning and caution and I am satisfied that she is a reliable witness and on whose testimony this Court can rely on. "
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VIOL DE SODNAC : un portrait-robot mène à l'identité du suspect
L'escouade de limiers du Central CID, sous la supervision de l'assistant commissaire de police Clifford Parsad, est sur une piste sérieuse qui permettra de procéder à l'interrogatoire du suspect dans le viol de l'étudiante de l'Université de Maurice survenu vendredi dernier. Avec les informations fournies par la victime et une utilisation judicieuse du nouveau logiciel offert à la police par la France, le portrait-robot du suspect a pu être établi pour un appel à témoin en vue de résoudre ce cas de viol.
Depuis ce matin, les enquêteurs, se basant sur le portrait-robot et d'autres indices recueillis sur le terrain, ont pu mettre une identité à ce visage. Le violeur présumé recherché par la police est un habitant de Cité-Beau-Séjour, Quatre-Bornes. Une première descente policière au domicile du suspect n'a rien donné jusqu'ici vu que ses proches soutiennent qu'il s'est absenté de chez lui depuis plusieurs jours déjà.
Ce suspect est déjà fiché à la police pour divers autres délits et les lieux qu'il fréquente habituellement ont été placés sous stricte surveillance. Son arrestation est jugée imminente et permettra de faire la lumière sur le viol de cette étudiante de l'Université de Maurice, survenu alors qu'elle se rendait à un examen vendredi dernier.
30.05.08
Les victimes de violences sexuelles en parlent de plus en plus
Le nombre de personnes se déclarant victimes de violences sexuelles en France a doublé entre 2000 et 2006, selon une étude de l'Institut national de la démographie (INED). Une augmentation qui s'explique par une relative "libération de la parole" parmi les victimes, autrefois murées dans le silence et aujourd'hui encouragées à en parler par la société, selon les auteurs de l'enquête.
En 2006, 7,3 % des personnes interrogées, hommes et femmes, déclaraient avoir subi des rapports sexuels contraints, contre 2,7 % en 2000. Pour les auteurs de cette étude, publiée dans le numéro de mai de Population & Sociétés, "l'augmentation des déclarations ne provient pas d'une fréquence accrue d'agressions, mais d'une plus grande propension à rapporter des événements de violence dans une enquête scientifique, liée à l'abaissement du seuil de rejet de ces violences".
LES FILLES DE CADRES PLUS TOUCHÉES
Dans l'étude de 2006, 16 % des femmes déclaraient avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie, contre 5 % des hommes. Pour la majorité d'entre eux, cette agression s'est déroulée avant 18 ans. Elle est le fait d'une seule personne (plutôt qu'un groupe) dans 90 % des cas. A signaler que l'agresseur est un inconnu dans seulement 17 % des cas, une écrasante proportion des agressions étant donc commises par des proches.
Contrairement à certaines idées reçues, il n'existe pas de milieu social "favorable". La fréquence des agressions contre des mineurs ne varie guère en fonction de la profession du père de famille. Le pourcentage le plus élevé se rencontre chez les filles de cadres, qui sont 10 % à déclarer avoir été victimes de rapports forcés ou de tentatives avant l'âge de 18 ans, contre une moyenne de 8,8 % toutes catégories socioprofessionnelles confondues.
DIRE L'AGRESSION PAR UN CONJOINT RESTE TABOU
Si la parole commence à se libérer, 46 % des femmes et 62 % des hommes avouent n'avoir jamais parlé de leur agression à quiconque avant l'enquête. Signe que la sensibilité à cette question évolue, les jeunes générations sont bien plus promptes à raconter ces événements (71 % des femmes de 18-24 ans en ont déjà parlé avant cette enquête). Les auteurs y voient le fruit des "campagnes d'information" et de "l'inscription de la violence contre les femmes à l'agenda politique".
Encore tabou il y a seulement six ans, le vol perpétré par un membre de la famille est plus facile à dire, constatent les auteurs. Mais si les violences commises par un père ou un beau-père sont désormais révélées à des tiers dans 78 % des cas, seulement 40 % des agressions commises par un conjoint ou un partenaire sont ainsi confiées.
À PEINE 10 % DE PLAINTES
Bien que les femmes, et dans une moindre mesure les hommes, soient de plus en plus nombreux à dénoncer les violences dont ils sont victimes, la justice ne leur apparaît pas pour autant un recours valable. Les plaintes, qui avaient fortement progressé dans les années 1990, n'ont pas augmenté depuis 2000. A peine 10 % des agressions en font l'objet, estiment les auteurs de l'étude. "Ce paradoxe d'un rejet des agressions sexuelles qui s'amplifie, mais d'un recours à la justice qui n'augmente pas, conduit à s'interroger sur la nature des réponses apportées à ces violences", souligne l'article.
Soren Seelow
30.05.2008
Violences sexuelles: la parole se libère, mais pas devant la police
Les déclarations d'agressions sexuelles aux enquêteurs de l'Ined ont doublé entre 2000 et 2006, alors que le nombre de plaintes enregistrées par la police est restée stable, selon une étude de l'Institut démographique qui constate que "la parole se libère".
Les enquêteurs ont posé les mêmes questions, sur l'existence de tentatives ou rapports sexuels forcés, lors des enquêtes Enveff (enquête nationale sur les violences exercées envers les femmes) en 2000 et CSF (contexte de la sexualité en France) en 2006, permettant une comparaison pertinente.
D'une enquête à l'autre, les déclarations d'agressions sexuelles par les femmes de 20 à 59 ans ont doublé, passant de 8,4% à 17,3%.
Seule une petite minorité de ces agressions font l'objet d'une plainte, dont le nombre, après une forte hausse dans les années 90, n'augmente plus depuis le début des années 2000 (9.993 plaintes pour viol en 2005, contre 9.574 en 2001, mais 2.167 seulement en 1981).
Les victimes ont donc plus de facilité à parler, mais pas encore à se tourner vers la justice
Dans l'enquête de 2000, 16% des femmes et 5% des hommes, entre 18 et 69 ans, déclarent avoir subi des tentatives ou rapports forcés au cours de leur vie, majoritairement avant 18 ans, et commis par des personnes isolées, pas par des groupes.
Mais, alors que les générations de plus de 50 ans citent dans la moitié des cas des violences sexuelles répétées avec la même personne, généralement un homme de la famille, elles ne sont plus qu'un tiers dans les générations récentes, qui mentionnent surtout des violences commises une seule fois.
35% des femmes de plus de 40 ans qui déclarent un rapport forcé après 18 ans disent que l'auteur était un conjoint ou un partenaire. Avant 18 ans, il s'agit principalement du père, beau-père ou une personne de la famille.
Les agresseurs inconnus restent une minorité (17%) et leur proportion décroît dans les générations les plus récentes.
La violence sexuelle est de tous les milieux, l'enquête révélant que les déclarations de violence avant 18 ans sont les plus fréquentes chez les filles de cadres (10% contre 7 à 9% dans les autres catégories sociales).
En parler reste une épreuve. 46% des femmes et 62% des hommes ayant subi une agression disent n'en avoir jamais parlé à personne avant l'enquête. Mais l'évolution est nette: parmi les jeunes de 18 à 24 ans, 71% en ont déjà parlé.
Les femmes parlent plus difficilement des agressions commises par un conjoint. Les violences sexuelles conjugales sont encore tabou. En revanche, alors qu'en 2000, le viol par un père ou beau-père était difficile à dire, ce n'est plus le cas six ans plus tard.
Les femmes se confient surtout à un membre de la famille, peu à des médecins (8%), encore moins à la police ou la gendarmerie (4%).
Les campagnes de sensibilisation ont porté leur fruit. "Les femmes tendent aujourd'hui à appréhender comme des agressions des événements qu'elles n'auraient pas considérés auparavant comme tels", estiment les auteurs de l'étude.
Et si les niveaux de violence déclarés en 2006 sont deux fois plus élevés qu'en 2000, ce n'est pas dû à une aggravation des faits, puisque ceux-ci se sont déroulés essentiellement avant 25 ans, mais à une libération de la parole, soulignent-ils.
L'enquête 2006, qui s'est intéressé aussi aux hommes, met plutôt en lumière une violence sexuelle dans l'enfance et l'adolescence et souvent tue, car le tabou est encore fort.
Le jeudi 29 mai 2008
Les Fourniret condamnés à dédommager leurs victimes
Michel Fourniret et Monique Olivier ont été condamnés jeudi à Charleville-Mézières (nord-est) à payer un total d'environ 1,5 million d'euros (2,3 M $ CDN) aux familles de leurs victimes, lors de l'audience d'intérêts civils au lendemain du verdict pénal.
Après la double condamnation à la prison à vie prononcée mercredi par la cour d'assises des Ardennes, les avocats de quelque 40 parties civiles au procès - parents, frères ou soeurs des sept jeunes filles tuées, victimes ayant survécu et leurs proches - réclamaient des indemnités pour le préjudice moral subi.
Ils se sont vu attribuer environ la moitié des quelque 3 millions d'euros demandés, sans compter le remboursement des frais de justice.
Les magistrats de la cour ont attribué en général 75 000 euros pour chaque père ou mère de victime décédée, 50 000 euros pour les frères ou soeurs, et entre 7500 et 40 000 euros, toujours au titre du préjudice moral, en fonction de la gravité des séquelles pour les trois jeunes filles ayant réchappé à Fourniret.
L'une des trois, une jeune femme belge victime d'une tentative de viol en 1995 près de Namur, recevra aussi 100 00O euros au titre de l'IPP (incapacité permanente partielle). Les débats ont montré qu'elle avait subi un choc «gravissime».
De manière générale, les avocats réclamaient 100 000 euros pour chacun des proches des victimes décédées, parents, frère ou soeur.
«Les familles ont voulu rester unies et demander la même somme, malgré des situations incomparables», a expliqué l'un des avocats, Me Didier Seban.
Pour se justifier, il a invoqué «l'horreur des faits», «la violence avec laquelle ils ont été décrits» à l'audience, et la «durée de l'absence» à laquelle ont été confrontées les familles en raison de la résolution tardive des affaires.
Ce n'est qu'en 2004 que Monique Olivier avait avoué aux enquêteurs belges les sept meurtres aggravés commis entre 1987 et 2001 par son mari. Le corps d'Isabelle Laville, violée et tuée en 1987 dans l'Yonne, n'avait été découvert qu'en juillet 2006 au fond d'un puits sur les indications de Fourniret.
Les deux tiers des 1,5 M EUR (2,3 M $ CDN) devront être versés solidairement par les deux époux, le solde étant à sa seule charge à lui. Monique Olivier n'était impliquée que dans cinq des dix dossiers jugés au procès.
17.05.08
Deux adolescents mis en examens pour viol et diffusion de la scène via un téléphone portable
La secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano a réaffirmé vendredi 16 mai, l'"importance capitale de la vigilance" des parents face aux "nouvelles technologies mal maîtrisées", après la mise en examen pour viol de deux préadolescents qui ont diffusé les images via un téléphone portable. Les deux jeunes, âgés de 11 et 12 ans sont accusés d'avoir violé la soeur du second âgée de 10 ans à la Queue-les-Yvelines, dans les Yvelines et diffusé la scène via un portable dans leur collège à Montfort-l'Amaury (Yvelines), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Il y a huit jours, le plus jeune des deux garçons avait invité chez lui son copain, venu accompagné de sa soeur. Ils avaient regardé un film pornographique et décidé de reproduire toutes les scènes avec la fillette, a raconté une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Les deux garçons, élèves de sixième au collège Maurice Ravel à Montfort-l'Amaury, avaient filmé les scènes et diffusé les images à une centaine d'élèves via un téléphone portable pendant une semaine.
Les gendarmes de la brigade départementale de la prévention de la délinquance juvénile, en tournée pédagogique dans l'établissement, ont découvert les images et sont aisément remontés jusqu'aux auteurs, a ajouté la même source. Mardi, les deux garçons ont été placés en rétention judiciaire puis déférés devant un juge d'instruction à Versailles avant d'être placés dans des familles d'accueil.
La victime et ses deux bourreaux devraient être réentendus par le juge et soumis à des expertises psychologiques, puis ils seront renvoyés devant un juge pour enfant qui ne pourra prononcer aucune sanction pénale à leur égard. Agés de moins de 13 ans, ils ne peuvent faire l'objet que de sanctions éducatives, tel qu'un placement ou un stage dit de réparation pénale, a-t-on précisé de source judiciaire.
Selon le New Scientist, souligne Nadine Morano, 20 % des recherches effectuées depuis un téléphone mobile 3G concernent des contenus destinés aux adultes. "Avec l'explosion du cybersexe, accéder à des contenus pornographiques est désormais chose facile, y compris pour un public très jeune", selon le communiqué. Jeudi, Mme Morano avait également demandé aux fournisseurs d'accès à Internet de renforcer leur action contre la pédopornographie, notamment par le blocage systématique des sites pédophiles, jugé techniquement et juridiquement difficile par l'Association des fournisseurs d'accès.
le mardi 6 mai 2008
Bollène : le pédophile est allé au bout de son fantasme
Il a filmé le viol du bébé de sa compagne âgé de 6 mois
Pour Mes Pamard et Arlaud qui assurent la défense des intérets de la maman du bébé, l'accusé n'est pas un simple utilisateur qui collectionne des images mais un véritable prédateur
Depuis hier matin, Pascal Pelloux, 40 ans, répond devant la Cour d'assises de Vaucluse du viol commis à Bollène en septembre 2004 du bébé âgé de 6mois de sa compagne. Il est également poursuivi pour la détention et la diffusion via internet d'images pédopornographiques et de subornation d'un témoin. A l'ouverture des débats, interrogé par la présidente Catherine Gay-Julien, Pascal Pelloux a reconnu les faits en ces termes: "Sylvie (1), c'est l'enfant que j'ai violée. Une enfant que j'ai aimée et perdue par ma faute."
Cette première journée d'audience a été consacrée à l'évocation du parcours de vie de l'accusé. Un homme tourmenté par le mystère de sa naissance: reconnu à l'âge de deux mois par sa mère qui a accouché sous X, il est en quête de son histoire. Lors des débats, cet homme pose à sa mère la question qui le taraude: "Est-ce que j'ai été conçu lors d'une partouze?" D'une voix assurée, Pascal Pelloux qui prend des notes pour ne rien oublier fait son show.
Il perdra de la contenance lors de la déposition, en fin d'après-midi, d'un enquêteur de la gendarmerie qui fait oublier aux jurés le petit garçon abusé par une baby sitter, le bon père, le mari gentil qui toutefois trompait son épouse. Il faudra en effet plusieurs gardes à vue et auditions pour qu'après trois mois d'enquête, Pascal Pelloux passe aux aveux. Il ne reconnaît les faits que lorsque les éléments lui sont présentés.
Ainsi entendu dans le cadre de l'opération Falcon lancée contre des pédophiles dans 90 pays, il admet en septembre 2005 se rendre sur des sites de charme. Ce n'est qu'après l'exploitation de ses ordinateurs qu'il admet en décembre 2005 avoir fréquenté des sites pornographiques payants et avoir téléchargé des photos pédopornographiques.
Mais il tente aussitôt de se dédouaner: "Il aurait créé un personnage virtuel pour faire fantasmer les pervers sur des tchats et les laisser sur leur faim!" Mais il y a la vidéo du viol du nourrisson: une fellation avec une éjaculation sur la tête du bébé. Des images accompagnées d'un commentaire: "Première petite pipe, t'es contente, allez pompe ma chérie, fait comme maman, oui." A l'issue de la déposition du gendarme, l'accusé le remercie "pour son grand professionnalisme". Aujourd'hui, deux autres enquêteurs dont un technicien en informatique vont déposer ainsi que des pédophiles qui conversaient avec l'accusé via internet et qui assurent qu'il avait parlé du p'ti film avant de le réaliser. Le verdict est attendu demain soir.
(1) Nous avons modifié le prénom du bébé victime.
le 5 mai 2008
Les Fourniret face à leurs proches et aux experts
Justice . Après six semaines d’audience, la cour va désormais se pencher sur les personnalités du tueur en série et de sa compagne, Monique Olivier.
« Sans huis clos, bouche cousue. » Durant les six premières semaines de son procès, Michel Fourniret s’en est peu ou prou tenu à cette résolution, griffonnée sur un bout de papier cyniquement exhibé dans le prétoire, le 27 mars, jour de l’ouverture des débats devant les assises de Charleville-Mézières (Ardennes). Laconique, le tueur en série présumé a reconnu avoir enlevé, violé puis tué sept victimes âgées de douze à vingt-deux ans en France ou en Belgique entre 1987 et 2001. À ses côtés, son épouse et complice, Monique Olivier, s’est montrée elle aussi peu prolixe, tout en avouant sa participation active aux monstrueux forfaits de son mari.
Pendnt ces vingt et une journées d’audience entièrement dédiées à l’examen douloureux et fastidieux des faits concernant chacune des victimes, le président Gilles Latapie comme les avocats des parties civiles ont échoué à faire parler « l’ogre des Ardennes ». Usant tantôt à son encontre de la méthode douce, tantôt d’interpellations rudoyantes, les hommes de loi ne sont pas parvenus à fissurer la volonté crâne de l’accusé.
Toutefois, l’assistance a pu appréhender sa mécanique criminelle, lors de la diffusion de ses aveux filmés - une procédure en vigueur outre-Quiévrain - par les policiers belges en 2004. On a ainsi pu voir toute la froideur d’un meurtrier détaillant comment il avait étranglé en 1989 Élisabeth Brichet, une petite Belge de douze ans, ou forcé Céline Saison, une lycéenne ardennaise de dix-huit ans, à lui « demander de lui faire l’amour » avant de la tuer en mai 2000. Dans cette même vidéo, Fourniret souligne avec force sa quête obsessionnelle de la virginité. C’est d’ailleurs lorsque les débats ont porté sur sa vie sexuelle que l’ancien forestier a dérogé à son voeu de silence. Lorsque fut évoqué, par exemple, un possible viol post mortem sur Natacha Danais, une adolescente de treize ans enlevée et tuée près de Nantes en 1990. Visiblement soucieux, l’accusé réclame à nouveau le huis clos par la voix de ses défenseurs.
Autre réaction, la semaine dernière, au moment où la cour en finissait avec l’examen des faits. Monique Olivier confesse alors que le couple rejouait parfois les scènes de crimes lors de ses ébats sexuels. « J’ai quand même observé que Monique Olivier a relaté les choses avec un vocabulaire […] qui me fait gerber, » s’emporte soudain Michel Fourniret. Si le procès ne s’est guère enrichi des paroles de l’accusé, sa femme et comparse a, en revanche, tenté de s’expliquer en n’omettant jamais de minimiser sa participation. Renvoyée pour complicité dans quatre meurtres et en tant que coauteur pour un cinquième, celle qui se présente comme une femme « soumise » a nié avoir aidé son bourreau de mari à étouffer Jeanne-Marie Desramaut, une étudiante de vingt et un ans, à leur domicile en 1989. « Je regrette. Ma place est en prison », a-t-elle répété, sans toutefois oser affronter le regard des familles.
À partir d’aujourd’hui, le procès des « diaboliques » entre dans une nouvelle phase. La cour va désormais s’atteler à l’examen de personnalité des accusés. À la barre, défileront dorénavant les familles - en particulier les enfants - et les anciennes relations du couple. Viendront ensuite une dizaine d’experts psychiatres et psychologues. Le verdict est attendu fin mai.
Sophie Bouniot
05.05.2008
LE PROCES FOURNIRET
Monique Olivier se pose en victime
L'épouse du tueur en série présumé a été contredite par l'accusation qui affirme qu'elle joue un rôle et simule le destin d'une victime, alors qu'elle a eu un rôle actif dans cinq des sept meurtres reprochés au couple.
Monique Olivier, épouse du tueur en série présumé Michel Fourniret
(c) Reuters
Monique Olivier, pour la première fois loquace lundi 5 mai devant la cour d'assises des Ardennes, s'est présenté en victime et en personne soumise lors de l'examen de sa personnalité.
Invitée à parler d'elle par le président de la cour, Monique Olivier a raconté avec un luxe de détails une vie qualifiée de "vide" avant sa rencontre avec ses deux premiers maris, une vie "sans amour". Elle s'est dite ensuite "soumise à ces deux hommes" qui l'auraient selon elle maltraitée.
A plusieurs reprises elle a été contredite par les premiers témoins, son frère et son ancien compagnon. L'accusation soutient qu'elle joue un rôle et simule le destin d'une victime, alors qu'elle a eu un rôle actif dans cinq des sept meurtres reprochés au couple.
"Je ne peux pas dire ce que c'est l'amour"
D'un ton monocorde, sans émotion dans la voix mais dans un long discours, Monique Olivier a décrit une enfance et une adolescente tristes.
"J'aurais aimé donner de l'amour à mes enfants, l'amour que je n'ai jamais reçu, a-t-elle dit à la cour, en ajoutant : "je ne peux pas dire ce que c'est l'amour, aimer quelqu'un et être aimé par quelqu'un, je ne sais pas ce que c'est".
Michel Olivier, son frère a lui décrit "une enfance et une jeunesse pas malheureuses". "On était trois enfants et on n'était pas malheureux" a dit plusieurs fois le frère de l'accusée.
Il a décrit Monique Olivier comme une adolescente "capricieuse, avec un caractère assez fort".
"C'est une affabulatrice"
Monique Olivier a aussi évoqué les violences et sévices, viol et tortures qu'elle aurait subi de son premier mari André Michaux, qui lui a donné deux enfants.
Ces sévices supposés ont fondé le pacte criminel passé avec Michel Fourniret en 1987, ce dernier promettant de supprimer son ancien mari - ce qu'il n'a finalement jamais fait - en échange d'une aide dans sa chasse aux vierges.
A la barre des témoins ce dernier, André Michaux a explosé : "jamais, jamais je n'aurais fait cela, c'est une grande menteuse, c'est une affabulatrice", a-t-il dit.
André Michaux s'en est aussi pris à Michel Fourniret, accusé d'avoir envisagé de l'assassiner.
"Vous êtes un lâche, vous attaquez les petites filles de face mais les hommes dans le dos, vous ne savez que fixer comme un vautour, vous êtes un lâche", a-t-il dit.
"Je suis incapable de me défendre"
L'accusé a répondu dans son style : "en dépit du fait que ce soit un procès public je voudrais dire quelque chose, je n'ai rien à dire".
Monique Olivier a dressé les lignes d'une vie noire au cours de laquelle elle aurait rencontré "les mauvaises personnes". Elle se présente comme une personne soumise.
"Je fais ce que l'on demande, ma faiblesse c'est de ne pas savoir dire non, je suis incapable de me défendre" a-t-elle dit, assurant qu'elle était en permanence "sous l'emprise" des hommes.
D'autres témoins étaient attendus dans la soirée et dans les jours à venir, la cour entendra une soixantaine de témoins, membres de la famille et psychologies pour tenter de cerner la personnalité de Monique Olivier et son mari. La cour se penchera sur le tueur en série présumé mardi et mercredi, avec l'audition de ses proches. (avec Reuters)
Le lundi 05 mai 2008
Un cas typique de «narcissisme malin» doublé du plaisir de nuire
Le cas du père incestueux d'Amstetten, Josef Fritzl, qui a séquestré et violé pendant 24 ans sa fille dans sa cave, viols dont sont nés sept enfants, est un cas typique de «narcissisme malin» doublé du plaisir de nuire, selon le criminologue et psychiatre Thomas Müller.
Interrogé par la radio nationale Ã3, M. Müller, auteur d'un ouvrage «L'homme, ce monstre» sur ses expériences avec des cas semblables, a expliqué que pour ce genre de criminels l'amour de la puissance passe par la réduction de ses proches à l'esclavage.
«Ils souffrent de narcissisme malin, ce sont des personnes qui ne peuvent élever leur personnalité ou atteindre leur idéal par eux-même, mais tentent d'obtenir le même effet en amoindrissant les autres en les séquestrant, en les faisant souffrir» afin de se sentir puissants, a-t-il précisé.
«C'est comme si ces gens avaient un grand trou noir en eux-même et qu'avec chaque acte de sadisme ils remplissent le trou noir un peu plus, mais en fait le trou s'agrandit de plus en plus.»
A la question de savoir pourquoi ils recommencent régulièrement, Thomas Müller a répondu: «ils sont satisfaits pendant un court laps de temps et découvrent ensuite que ces actes de sadismes ne correspondaient pas exactement à ce qu'ils avaient imaginé, alors ils recommencent».
Sur les motivations qui peuvent pousser un père à abuser sexuellement de sa propre fille, Thomas Müller a expliqué que le viol, «lorsque l'enfant n'a que 11 ans, est une forme d'exercice de sa puissance parce qu'on contrôle mieux son propre enfant» que quiconque d'autre.
«Mais lorsque la fille grandit, il y a un risque qu'elle se rebelle alors le criminel doit trouver un moyen pragmatique de surmonter cela, par exemple en construisant un bunker dans lequel on l'enferme», a-t-il ajouté.
Il a aussi expliqué qu'en rendant les captifs entièrement dépendants de lui, il assouvit son désir de puissance qui augmente à chaque fois qu'il leur apporte de la nourriture par exemple. Le criminel est à la fois satisfait de voir qu'on a besoin de lui et qu'il a une nouvelle fois pu tromper tout son entourage qui continue d'ignorer ses agissements.
Le lundi 05 mai 2008
Iran: neuf trafiquants de drogue et trois violeurs pendus
Douze personnes, dont neuf trafiquants de drogue et trois violeurs, ont été pendues en Iran, ont rapporté lundi les médias iraniens.
Neuf trafiquants ont été pendus, dont un en public, à Bojnourd (nord-est), a rapporté le quotidien Kayhan, sans préciser la date de ces exécutions.
Le chef de la justice iranienne, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, avait publié le 30 janvier dernier un décret n'autorisant les pendaisons publiques qu'avec son accord personnel. C'est la première fois depuis ce décret qu'une pendaison publique est annoncée.
Par ailleurs, trois violeurs ont été pendus à Ahvaz (ouest). Ils avaient enlevé au moins onze filles pour les violer et les dépouiller, selon le quotidien Qods.
Ces pendaisons portent à au moins 86 le nombre d'exécutions en Iran depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP établi à partir d'informations de presse.
Les autorités ont lancé l'an dernier une campagne pour améliorer «la sécurité de la société», qui s'est traduite entre autres par une forte augmentation du nombre de peines capitales.
Au total, 317 personnes ont été exécutées en 2007, contre 177 en 2006, selon Amnesty international, qui a relevé dans un récent rapport que l'Iran avait été en 2007 le pays ayant eu le plus recours à la peine capitale après la Chine.
Le meurtre, le viol, l'attaque à main armée, le trafic de drogue ou encore l'adultère sont passibles de la peine de mort en République islamique.
Le lundi 05 mai 2008
J'ai grandi dans une secte
La secte impose une fermeture physique et psychologique qui offre un terrain favorable aux abus.
Claudine se souvient très bien de son enfance. Les joyeuses parties de cartes avec les oncles et les tantes, la vie simple et tranquille. Jusqu’à ce que tout bascule, alors qu’elle avait neuf ans, quand son père a entraîné la famille dans une secte religieuse. «Cela a détruit notre famille.»
Claudine, ce n’est pas son vrai nom. Même plusieurs années après être sortie du groupe, elle ne veut pas être identifiée. Elle refuse aussi que la secte soit nommée, car certains membres de sa famille en font toujours partie, dont ses parents.
Du jour au lendemain, la petite fille et ses neuf frères et sœurs se sont vu imposer un mode de vie ultrarigide basé sur des principes religieux. Modestie absolue pour les femmes ce qui implique une entière soumission aux hommes , code vestimentaire très strict, participation obligatoire à des messes, des prières et des congrès, pèlerinages pour assister aux apparitions de la Vierge.
Progressivement, les enfants ont été coupés du reste de leur famille, puis du monde en général. Chez eux, la télévision était interdite, car elle était considérée comme un objet démoniaque. La peur de l’Apocalypse hantait leur quotidien.
Claudine a eu la chance d’aller à l’école. Mais ce n’était pas le cas de la plupart des enfants des adeptes. Sur recommandation des grands pontifes du groupe religieux, on leur enseignait à la maison. «Mais il n’y avait aucun encadrement, aucun manuel scolaire fourni. Ça faisait des enfants asociaux, qui n’avaient pas de scolarité, des illettrés», raconte Claudine.
Pour elle, les années scolaires ont été difficiles. La petite, affublée de vêtements «différents», essuyait constamment les moqueries. «J’ai beaucoup souffert de cela. De devoir lutter contre le ridicule.»
Mais le pire, c’était l’atmosphère invivable à la maison. Soumise au contrôle et aux pressions extrêmes de la secte, la mère est devenue violente. Les dirigeants exigeaient des parents une sévérité malsaine. «Quand ma mère revenait d’une rencontre avec la directrice, on en mangeait une, dit Claudine. On était bombardés par notre mère.» Un jour, elle a failli mourir, étranglée par celle qui lui a donné la vie.
Excédée, Claudine a fui la maison familiale à 17 ans pour devenir de son propre gré bénévole... à la maison-mère de la secte. Elle y a passé 12 ans, jusqu’à se rendre malade. Puis, elle a trouvé la force d’en sortir, et de se lancer tête première dans ce monde qu’elle croyait peuplé de forces sataniques. «Je me suis sentie perdue. Je ne pensais jamais être capable d’intégrer le monde.» Pourtant, elle y est parvenue. Au prix d’un divorce et de nombreuses thérapies, qui l’ont aidée à faire la paix avec son passé.
Quand la doctrine justifie les pires abus
Au Québec, depuis des années, un nombre indéterminé d’enfants naissent au sein de groupes sectaires, sans jamais que leurs noms apparaissent au registre de l’État civil. D’autres y sont emmenés par leurs parents dès leur plus jeune âge et y passent leur enfance. Levée de voile sur l’un des plus grands tabous de notre société.
C’est un drame dont on ne parle à peu près jamais. Sauf quand des scandales sont mis au jour et étalés dans les médias. Comme c’est le cas actuellement avec la secte Yearning for Zion, démantelée au Texas, et de laquelle on a retiré plus de 460 enfants. On y encourageait la polygamie et les mariages entre personnes d’une même famille.
Le phénomène est certes marginal, mais néanmoins réel et, ce qui est très préoccupant, il se produit à l’échelle mondiale, s’inquiète Lorraine Derocher, chercheuse au groupe de recherche Société, droit et religions de l’Université de Sherbrooke, et auteure de Vivre son enfance au sein d’une secte religieuse, fraîchement sorti sur les tablettes.
Pour la rédaction de son ouvrage, elle a réalisé des entrevues avec sept adultes qui ont passé toute ou une partie de leur enfance au sein de groupes sectaires extrêmement fermés. Les récits donnent froid dans le dos. Il y a ce jeune garçon qui, à huit ans, kidnappé par son père, s’est réveillé loin de sa mère et de ses amis, dans un monastère où il devait travailler comme un forcené. Ou cette adolescente à qui on a imposé des rituels sexuels de «purification».
Fermeture
La secte est en rupture contestataire avec les valeurs dominantes de la société, explique Mme Derocher. Elle impose une fermeture physique et psychologique qui offre un terrain favorable aux abus.
Endoctrinés dès leur plus jeune âge, élevés dans la peur du monde extérieur, les enfants ne connaissent souvent qu’une seule réalité : celle de la secte, où «tout est justifié par le discours religieux». Un univers où il est normal d’être battu, négligé, violé, abusé.
«C’est ce qui est le plus grave», estime la chercheuse. Quand un acte sexuel ou violent est présenté à un enfant comme un rituel sacré, cela fausse toute sa perception. «Tu n’as jamais l’impression d’être forcée, (ni) d’être violée, même si tu l’es. C’est comme la pilule du viol, mais là, tu es endormie par la religion. (...) Je faisais ça pour Dieu», relate une femme dans l’ouvrage de Mme Derocher.
Les parents devaient protéger les enfants. Au lieu de cela, ils ont cautionné les abus, déplore Mike Kropveld, directeur général d’Info-Secte. La plupart du temps, les jeunes n’ont jamais fréquenté l’école, ou même le médecin. Ils n’ont donc jamais reçu de cours de sexualité.
Et malgré l’ignorance dans laquelle elles sont enfermées, il se produit chez certaines personnes un déclic, une urgence de partir. Soit parce que les attentes démesurées des parents se font insupportables, que la santé flanche, que les abus sont trop nombreux ou qu’un contact avec l’extérieur provoque un éveil. Et alors survient le choc des réalités.
Comme un immigrant dans son propre pays
Est-ce possible de n’avoir aucune idée de ce qu’est une carte de crédit, de qui est Mickey Mouse ou de l’utilité d’un curriculum vitæ? Les enfants des sectes, quand ils en sortent, partent de loin.
«Une personne me disait que c’est comme être immigrant dans son propre pays», illustre Mike Kropveld, directeur général d’Info-Secte. Les obstacles à l’intégration sont nombreux.
D’abord, pour les enfants des sectes, le monde extérieur est le repaire du malin. L’affronter est extrêmement angoissant. Souvent, dit M. Kropveld, ils se retrouvent sans le sou et la seule lutte pour leur survie accapare toute leur énergie.
Ensuite, puisqu’ils coupent les ponts avec leur famille et leur monde, ils perdent tous leurs repères culturels et moraux, souligne Lorraine Derocher, chercheuse à l’Université de Sherbrooke. Même le vocabulaire qu’ils ont utilisé toute leur vie n’a plus de sens. C’est ce qu’elle appelle le choc des réalités. Pour ceux qui découvrent que les rituels auxquels ils ont participé étaient en fait des agressions sexuelles, des crimes, «c’est dramatique.»
Aux prises avec une détresse extrême, certains songent au suicide ou tentent de mettre fin à leurs jours. D’autres persistent à reproduire l’univers fermé de la secte ou encore perdent les pédales devant la soudaine liberté qui s’offre à eux.
Chez Info-Secte, les demandes d’aide de jeunes de deuxième génération (qui ont passé une bonne partie de leur enfance dans une secte) sont en nette augmentation ces dernières années. Mais les ressources sont peu nombreuses et mal outillées, affirment M. Kropveld et Mme Derocher. Il existe cependant des moyens tout simples pour apporter un peu de réconfort. «Ce qui aide, c’est l’attachement à des personnes significatives, qui donnent un nouveau sens aux choses, naturellement», dit Mme Derocher.
lundi 5 mai 2008
Il viole le bébé de son amie et diffuse le film sur le net
Le pédophile avait été arrêté à Bollène
L'homme comparaît aujourd'hui devant les assises pour avoir violé le nourrisson et diffusé le film sur le net.
C'est un procès "hors norme" qui s'ouvre ce matin devant les assises de Vaucluse, placé sous la présidence de Catherine Gay-Julien. Pascal Pelloux, un Bollénois de 40ans, assisté de Mes Collard, Besset et Mudry, est accusé d'avoir à Bollène en septembre 2004 violé un bébé de 6 mois et d'avoir suborné un témoin.
L'enquête a démarré par le signalement d'un internaute des Deux-Sèvres, destinataire d'un message électronique proposant la vente d'un cédérom avec des images et des vidéos pédopornographique. L'auteur du message signé "escapman 2003" était identifié comme étant Pascal Pelloux. Cet homme, qui faisait l'objet d'une enquête des autorités américaines, a nié les faits mais les gendarmes ont été édifiés en analysant son ordinateur : il était trouvé des photos et des vidéos mettant en scène des mineurs en situation pornographiques mais aussi un viol de nourrisson.
Sur une vidéo apparaît l'introduction du gland d'un sexe en érection dans la bouche d'un bébé qui bouge la tête pour échapper à cette introduction en poussant de petits cris… Une voix off commente la scène. Les gendarmes ont remarqué que le nourrisson était le même que celui se trouvant sur des photos de famille de cet homme.
Entendu sur ce viol, Pascal Pelloux a reconnu les faits en expliquant avoir cédé à une pulsion. Il aurait ainsi mis en scène le viol du bébé de sa compagne, une étudiante de 22 ans qu'il a rencontré sur un forum internet et avec qui il vivait depuis juillet. Le 23 septembre 2004, sa compagne qui devait se rendre à Avignon pour s'inscrire à l'Université lui a confié la garde de l'enfant.
Après l'avoir lavé, il aurait été saisi d'une pulsion : "Un mélange de jouissance, de plaisir, de jubilation" explique cet homme qui se livrait à une fréquentation quotidienne de 45 consultations de sites pornographiques. Il aurait créé ce jour-là un "p'tit film" comme il en voyait sur la toile. Il a ensuite envoyé son oeuvre à des amis, usagers comme lui de "salons sécurisés" sur internet.
"Il ne faut pas se tromper. Ce procès n'est pas celui d'un collectionneur d'images qui a eu une pulsion mais bien celui d'un prédateur qui a mis en scène, d'une manière réfléchie un viol d'enfant" assure Me Arlaud qui intervient dans les intérêts de la maman du bébé. "Une dame qui a été utilisée à des fins perverses et qui a développé un fort sentiment de culpabilité."le procès Il a lieu jusqu'à mercredi 7.
lundi 5 mai 2008
Autriche - La belle-sœur du père incestueux craignait ses réactions
Les autorités autrichiennes ont poursuivi ce week-end leurs recherches sur les éventuels antécédents criminels de Josef Fritzl, l’homme qui a enfermé sa fille pendant vingt-quatre ans dans une cave. Parallèlement, les langues commencent à se délier.
« Un jour, ma maison va entrer dans l’histoire. » Sur la vidéo, tournée en 1998 en Thaïlande, l’homme qui vient de faire cette étrange déclaration ne peut retenir un fou rire. Autour de lui, ses amis, d’abord circonspects, ne tardent pas à en faire autant. Aucun ne se doutait alors de l’horrible vérité. Aucun ne pouvait savoir que Fritzl, sur le ton de la boutade, venait de leur dévoiler son terrible secret.
Sur le film, découvert par le journal allemand Bild et mis en ligne samedi sur le site Internet du quotidien, on y voit l’homme qui a séquestré sa fille pendant des années discuter avec ses amis, profiter d’un massage sur la plage ou d’un dîner au restaurant de son hôtel. Un peu plus loin, on l’aperçoit également faire une promenade à dos d’éléphant avant de partir faire une séance de shopping dans la rue. Toujours souriant, comme ceux qui l’entourent.
Cave ratissée
Depuis la révélation de l’affaire, plus personne ne rit. A Amstteten, là où Fritzl séquestrait Elisabeth et trois des sept enfants qu’il a eu avec elle, les curieux défilent. Tous se pressent pour la voir la « maison de l’horreur ». Un peu en retrait, derrière de hautes barrières, une douzaine d’équipes de télévision venues du monde entier font le pied de grue dans l’attente de nouvelles révélations. A l’intérieur, des policiers continuent eux de ratisser la cave où Fritzl détenaient les victimes tandis que d’autres fouillent son passé.
Selon le quotidien Oberoesterreichische Nachrichten, qui fait état d’un document datant de 1967 retrouvé à Linz, Josef Fritzl a été arrêté cette année-là pour le viol d’une infirmière de 24 ans. Un crime pour lequel il n’aurait d’ailleurs purgé que dix-huit mois de prison… le juge estimant que ce père de quatre enfants devait être réuni au plus vite avec sa famille.
Selon plusieurs quotidiens autrichiens, le dossier de Fritzl, relégué dans les archives de la police régionale de Haute-Autriche, mentionnerait aussi une arrestation pour exhibitionnisme à Linz et une comparution pour une tentative de viol sur une jeune fille de 21 ans. Cette dernière aurait réussi à lui échapper alors qu’elle était agressée dans un bois, toujours près de Linz, où Josef Fritzl aurait travaillé et aurait été hébergé par ses beaux-parents. Toujours selon les médias autrichiens, le suspect aurait fait une troisième victime en violant, toujours en 1967, une jeune fille de 20 ans. Mais celle-ci n’aurait pas osé porter plainte.
« Un tyran… »
Parallèlement, l’enquête fournit les premiers éléments sur la personnalité de Fritzl, aujourd’hui âgé de 73 ans. « Chez lui, il était un dirigeant absolu, dévoile Franz Polzer, le chef des inspecteurs. A tel point que son comportement a conduit la majorité des sept enfants qu’il a eus avec sa femme, Rosemarie, à quitter la maison dès qu’ils l’ont pu. » Un portrait noir confirmé par Christine R., la belle-sœur de Fritzl. « Il se comportait en tyran et faisait régner la peur chez lui. Quand il disait que c’était noir, c’était noir, même quand c’était dix fois blanc. Il ne tolérait aucune contradiction. Vous voyez, si même moi j’avais peur de lui dans une réunion de famille et que je n’osais rien dire qui puisse le fâcher de quelque façon que ce soit, vous imaginer comment cela a dû être pour une femme qui a passé tellement d’années avec lui. Si elle avait contredit son mari, nous ne savons pas ce qu’il lui aurait fait… »
05.05.2008
L'Autriche fouille dans le passé de Josef Fritzl
La maison de Josef Fritzl à Amstetten, dans laquelle cet Autrichien de 73 ans a séquestré sa fille durant près d'un quart de siècle et a eu d'elle sept enfants. Selon sa belle-soeur, il aurait été condamné pour viol en 1967. /Photo prise le 3 mai 2008/REUTERS/Herbert Neubauer (c) Reuters
VIENNE (Reuters) - Josef Fritzl, l'Autrichien de 73 ans qui a séquestré sa fille dans une cave près d'un quart de siècle et a eu d'elle sept enfants, avait été condamné pour viol en 1967, a révélé sa belle-soeur dans des interviews à la presse autrichienne.
Le journal Oberösterreichische Nachrichten reproduit dimanche ce qu'il présente comme un extrait du casier judiciaire de Fritzl, datant d'il y a 41 ans, tiré des archives municipales de Linz.
Dans ce document, un certain "Josef F." est accusé d'avoir pénétré par effraction dans l'appartement d'une infirmière de 24 ans et d'avoir violé la jeune femme.
La belle-soeur de Fritzl, Christine R., a déclaré au quotidien Österreich que ce dernier avait été incarcéré pour ce viol. "J'avais alors 16 ans", se rappelle-t-elle.
Aux termes de la loi autrichienne, les dossiers criminels sont détruits au bout de quinze ans.
L'avocat de Fritzl, Rudolf Mayer, n'a pu être joint pour être interrogé sur le passé de son client.
Si cette condamnation a effectivement été prononcée, le viol a été commis peu de temps après la naissance de la fille de Fritzl, Elisabeth, aujourd'hui âgée de 42 ans et qui a été séquestrée pendant 24 ans par son père dans la cave d'un immeuble d'Amstetten, en Basse-Autriche.
Le patron de l'enquête, Franz Polzer, déclare dans une interview publiée dimanche que Fritzl présente toutes les caractéristiques d'une personnalité tyrannique.
"PULSIONS SEXUELLES"
"Cet homme, dont tous les crimes trouvent leur origine dans des pulsions sexuelles, ne supportait pas d'être interrogé sur ses vacances, sur ses absences", dit l'enquêteur.
Les policiers, qui passent la cave au peigne fin, ne peuvent y rester plus d'une heure en raison de l'air vicié.
Polzer a confirmé une information de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel selon laquelle Elisabeth avait été attachée à une laisse pendant les premiers mois de sa captivité.
Josef Fritzl est incarcéré depuis huit jours à la prison de Sankt-Pölten, capitale de la Basse-Autriche.
Le directeur de la prison, Günther Mörwald, a déclaré samedi que le détenu ne posait "absolument aucun problème" et qu'il était parfaitement conscient de sa situation.
Elisabeth et trois de ses enfants, âgés de 19, 18 et 5 ans, qui n'avaient jamais vu la lumière du jour, sont toujours hospitalisés.
La fille aînée d'Elisabeth, que Fritzl avait amenée à l'hôpital il y a deux semaines, se trouve toujours dans un état critique mais stationnaire.
Trois autres enfants d'Elisabeth ont été adoptés par Fritzl et sa femme. Le septième est mort en bas âge et Fritzl a brûlé son corps.
Les enquêteurs ont mis hors de cause la femme de Fritzl, Rosemarie, qui apparemment ignorait tout de ce qui se passait dans la cave et croyait sa fille en fugue.
La police étudie par ailleurs les déclarations de Fritzl qui a affirmé avoir un moment menacé de "gazer" sa fille et les enfants dans leur réduit. "Je ne pense pas que ce soit vrai, mais nous examinons ces affirmations", a dit Polzer.
Les médias ont diffusé des images de vacances de Fritzl à l'étranger, sans sa famille, notamment sur une plage de Thaïlande.
Le suspect a dit aux enquêteurs qui s'il était resté absent de façon prolongée, la porte coulissante du réduit où vivaient ses prisonniers se serait ouverte automatiquement.
Avec Sylvia Westall, version française Guy Kerivel
samedi 3 mai
Autriche: l'enquête se poursuit dans l'affaire Fritzl
AMSTETTEN, Autriche - Josef Fritzl, ce septuagénaire autrichien accusé d'avoir séquestré sa fille pendant 24 ans et de lui avoir fait sept enfants, pourrait avoir commencé à abuser d'elle sexuellement quand elle avait 12 ans, a déclaré samedi à l'Associated Press le colonel Franz Polzer, responsable de l'enquête.
Les autorités autrichiennes attendent d'examiner en début de semaine prochaine des documents de justice qui, selon des médias, traiteraient d'une allégation de viol datant de 1967.
Séquestrée pendant 24 ans, Elisabeth Fritzl, âgée aujourd'hui de 42 ans, a été régulièrement violée par son père et a donné naissance à sept enfants, dont six sont encore en vie. L'affaire a été découverte à l'occasion de l'hospitalisation le 19 avril de sa fille aînée, Kerstin, 19 ans, qui souffrait d'une infection non identifiée.
Josef Fritzl était un "souverain absolu" chez lui, et sa tyrannie a poussé la plupart de ses enfants à quitter le domicile parental dès qu'ils ont été assez grands, a précisé Franz Polzer. "Il interdisait à quiconque de demander où il était ou ce qu'il faisait", a-t-il ajouté.
Les enfants de Josef Fritzl ont donné ces derniers jours aux enquêteurs des informations sur la vie quotidienne de la famille, selon M. Polzer. Elisabeth avait parlé des difficultés qu'elle rencontrait avec son père avant sa séquestration, a-t-il notamment précisé.
Il n'a pas voulu confirmer des informations selon lesquelles Elisabeth avait fugué alors qu'elle était adolescente, mais il a observé qu'elle pourrait avoir été abusée sexuellement par son père dès l'âge de 12 ou 13 ans.
le samedi 3 mai 2008
Agression d'une élève de 12 ans à Aubagne : deux mineurs mis en examen pour viol en réunion
Agés de 13 et 16 ans, ils ont été laissés libres
Chaque jour, les entrées et sorties des quelque 670 collégiens sont contrôlées parlepersonneldel'établissement.
Deux mineurs de 16 et 13ans et demi ont été mis en examen pour "viol en réunion sur mineur de 15 ans" et laissés libres sous contrôle judiciaire, après l'agression d'une jeune fille dans l'enceinte même du collège Lou Garlaban à Aubagne, mardi après-midi (lire notre édition d'hier). Les deux adolescents, originaires de Marseille et Aubagne, s'ils reconnaissaient que des actes sexuels avaient été commis, niaient avoir forcé la jeune fille de 12 ans, scolarisée comme eux à Lou Garlaban.
Les parents de cette dernière ont porté plainte, et de source très proche du dossier, "l'enquête montre qu'elle est une victime". Une enquête difficile, menée par les policiers du commissariat d'Aubagne. La nouvelle a, en tout cas, consterné l'ensemble du corps enseignant, ainsi que les parents, informés hier par le principal de l'établissement, Alain Vernet. "J'ai rappelé aux élèves que les valeurs de respect, de solidarité et de citoyenneté doivent être présentes en eux en permanence", soulignait le responsable. Les enseignants étaient chargés de lire ce message aux élèves, et de les observer, afin de déclencher rapidement une cellule psychologique auprès de l'Inspection académique, si jamais le besoin s'en faisait sentir. Il faut dire que la gravité des faits a fortement choqué dans cet établissement de quelque 670 élèves, classé "sensible" depuis des années, mais qui fait rarement parler de lui.
Chaque jour, souligne Jean-Michel Cros, principal adjoint, les six assistants d'éducation du collège assurent une surveillance permanente, "court-circuitant" d'éventuels incidents qui pourraient survenir. Mardi après-midi, c'est d'ailleurs l'une d'entre elles qui a surpris la scène. "Rien n'aurait été pire que si l'on ne s'était aperçu de rien", souligne Alain Vernet. "Il faut qu'ils conservent leurs moyens, et même qu'ils en aient davantage", commentait hier à l'entrée du collège un groupe de mamans. Pour Josiane Lienart, vice-présidente de la FCPE, l'équipe enseignante "ne regarde pas ses heures", pour encadrer les élèves, jugeant "injuste et horrible que malgré tous leurs efforts, il se passe ça". L'association de parents d'élèves entend rédiger un courrier de soutien aux enseignants et à la famille de la jeune fille.
L'ELOIGNEMENT
Alain Vernet devait prendre hier une mesure conservatoire d'éloignement à l'égard des deux mis en examen dans l'attente de leur comparution devant le conseil de discipline de l'établissement. La jeune fille, "dont le suivi est pris en charge par le collège", devrait être entendue prochainement par le juge d'instruction.
02/05/2008
La maison du bourreau scrutée au sonar
L'Autriche sous le choc
Les enquêteurs ont poursuivi aujourd'hui leurs recherches à Amstetten (est de l'Autriche) dans la maison de Josef Fritzl, accusé d'avoir séquestré sa fille pendant 24 ans dans une cave et de lui avoir fait sept enfants. Ils comptaient utiliser la technologie du sonar pour s'assurer que la propriété ne recèle aucun autre «cachot» souterrain.
L'autriche sous le choc
Selon Leopold Etz, un responsable de la police, les enquêteurs interrogent également une centaine de personnes qui ont séjourné dans la maison de Josef Fritzl au fil des ans. D'autres personnes ayant affirmé connaître l'accusé, âgé de 73 ans, étaient également entendues. «Nos lançons un large filet. Cela fait beaucoup de travail», a souligné M. Etz.
Les policiers fouillent minutieusement la propriété, qu'ils photographient, filment et dont ils dressent les plans. Ils comptent également utiliser un sonar pour déterminer si elle abrite d'autres pièces souterraines cachées, selon M. Etz.
Séquestrée pendant 24 ans, Elisabeth Fritzl, âgée de 42 ans, a été régulièrement violée par son père et a donné naissance à sept enfants, dont six sont encore en vie. L'affaire a été découverte à l'occasion de l'hospitalisation le 19 avril de sa fille aînée Kerstin, 19 ans, qui souffrait d'une infection non identifiée.
Les médecins ont demandé à entendre la mère pour mieux connaître les antécédents médicaux de la patiente. Josef Fritzl a accompagné sa fille à l'hôpital le 26 avril et celle-ci a alors raconté son effroyable histoire.
Selon Klaus Schwertner, porte-parole pour les questions médicales liées à la famille, Kerstin reste dans un état critique «mais qui s'est stabilisé quelque peu ces derniers jours». Elle demeure plongée dans un coma artificiel dans un hôpital d'Amstetten, a-t-il ajouté, tout en refusant de confirmer une information selon laquelle elle souffrirait d'une défaillance de plusieurs organes.
Les enquêteurs tentaient de vérifier s'il existait un système pour insuffler du gaz dans la cave aménagée où Elisabeth a vécu avec Kerstin et deux de ses fils. Josef Fritzl aurait menacé les captifs de les gazer s'ils tentaient de s'échapper ou de lui faire du mal.
La maison possède un tuyau de raccordement pour l'acheminement du gaz, mais les autorités semblent douter de l'existence d'un dispositif qui aurait permis de gazer les séquestrés. Selon le colonel Franz Polzer, qui dirige l'enquête criminelle, les enquêteurs ont déterminé que l'entrée de la cave était protégée par une porte en acier renforcé dont l'ouverture et la fermeture s'effectuaient à l'aide d'une télécommande.Selon d'anciens locataires de la maison, Josef Fritzl racontait à tous les occupants des lieux qu'ils n'avaient pas le droit d'accéder au sous-sol ni de prendre des photos dans cette zone. Toute personne qui enfreignait cet accord verbal était menacée d'expulsion.
L'un des sept enfants que Josef Fritzl a eu avec Elisabeth est mort peu après la naissance. L'accusé a reconnu avoir brûlé son corps dans un incinérateur, selon la police. Trois autres enfants -un fils et deux filles- ont été élevés par Josef Fritzl et sa femme, qui ignorait leur véritable histoire.
Le couple avait adopté un des trois enfants et avait la garde effective des deux autres. Selon Josef Schlogl, président du tribunal d'Amstetten qui avait approuvé l'adoption en 1994 et confié la garde d'un des trois enfants au couple quelques années après, le couple n'avait pas de casier judiciaire et semblait tout à fait normal. «Il n'y avait pas de raison de suspecter qu'il y avait un problème», dit-il.
Les Fritzl n'ont jamais formellement demandé la garde légale du troisième enfant, mais ont été autorisés à le garder, précise-t-il, ajoutant que les trois enfants étaient «discrets», «populaires» et qu'on s'occupait visiblement bien d'eux. «La grand-mère (l'épouse de Josef Fritzl, ndlr) s'est occupée des enfants d'une manière exemplaire», assure M. Schlogl.
Josef Fritzl risque 15 ans de prison s'il est reconnu coupable de viol, charge la plus grave actuellement retenue contre lui. Mais les enquêteurs étudient la possibilité de l'inculper de meurtre par défaut de soins pour la mort du nouveau-né. Il encourrait alors 20 ans de prison.
Espagne: un homme soupçonné du viol de sa mère octogénaire
(Belga) La police régionale de Barcelone a arrêté un homme de 47 ans, soupçonné d'avoir violé sa mère octogénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Selon le propriétaire de la maison de retraite où la vieille dame vit depuis un an, le violeur présumé, Antonio M.G, passait à l'acte hors de l'établissement. Il a indiqué que la maison de retraite avait "rapidement" donné l'alerte après que l'homme eut ramené sa mère en pleurs et dans un "état déplorable" avec des traces évidentes d'abus sexuels. L'homme arrêté le 23 avril rendait visite à sa mère chaque après-midi, du lundi au samedi et l'emmenait à son ancien domicile "quand il faisait beau", a expliqué le propriétaire de l'établissement à une chaîne de télévision catalane. Dans des déclarations à Europa Press, une résidente du centre a affirmé que le fils avait un comportement "un peu bizarre". Une femme, dont la belle-mère a été placée dans le même centre, avait remarqué qu'il était "agressif et violent". (VAD)
le vendredi 2 mai 2008
Procès Fourniret - Au lit, Monique Olivier rejouait les scènes de crimes
Ad nauseam. Rien n’aura été épargné aux parties civiles. Mercredi, elles ont dû surmonter leur dégoût quand l’accusée a raconté ses jeux sexuels : « Il me demandait de mimer les jeunes filles… »
Heureusement, nous sommes nombreux à entendre les mêmes horreurs. Groupés, les observateurs peuvent ainsi vérifier qu’ils n’ont pas cauchemardé, élucubré, et ensuite se réconforter tant la charge émotionnelle est lourde à supporter. Il en fut ainsi mercredi, veille de fête du 1er Mai. Un jour gris et usé jusqu’à la corde. Une audience interminable : trois heures dans la vie sexuelle du couple diabolique, et près de deux heures encore de charabia fourniresque entrecoupé d’invectives ou d’états d’âme (lire par ailleurs). C’était la dernière journée consacrée aux crimes et, pour Me Gérard Chemla, avocat des Thumpong, l’ultime occasion de savoir si, oui ou non, Mananya fut violée. Oui, d’après Monique Olivier. Son mari lui a fourni un luxe de détails sur la défloraison de l’enfant de 13 ans. Pour l’obliger à préciser les circonstances de ces confidences sordides, le conseil la bombarde de questions sur sa vie sexuelle, qu’elle a décrite « épanouie et normale ». La gêne s’installe, on écoute les réponses embarrassées en s’interrogeant : où Me Chemla veut-il en venir ? Soudain, il décoche sa flèche empoisonnée : « Parlez-nous de votre rituel sexuel… »
« J’ai la goutte au nez !!! »
« Dois-je vraiment répondre à de telles questions ? » Excédée, l’accusée tournée vers le président cherche son soutien, qu’elle n’obtient pas. Me Delgenes, un de ses défenseurs, dépose sa tête entre ses bras, à même le pupitre. Il a compris. La dame croit pouvoir biaiser avec de vieux souvenirs d’après la rencontre, en vain. Soumise à un feu roulant de questions, Monique ploie : « C’est gênant de dire ça devant tout le monde… Ce sont des mots que je n’aime pas prononcer… » Trois minutes plus tard : « Quelquefois, il voulait que je fasse comme si j’étais une jeune fille qu’il abordait… Il fallait que je lui demande s’il voulait faire l’amour avec moi. Il me faisait dire : Monsieur, s’il vous plaît ; merci, Monsieur. » Me Chemla insiste pour qu’elle rapporte le vrai échange, bien plus cru. Ratatinée, la prévenue a l’air d’une chaussette en bouchon. Elle sort un Kleenex. « Ah ! Voilà le mouchoir », raille-t-il. « C’est pas ça, fulmine-t-elle, j’ai la goutte au nez !!! » L’atmosphère atteint 100.000 volts, on frôle l’incident entre avocats. L’estocade est imminente.
« Je mérite ma place dans le box »
« Vous avez mimé la scène avec Mananya ? » Petit « oui ». Suivi d’une torpille : « C’est donc qu’il l’a violée ? » Confirmation. « Vous aviez conscience d’imiter des petites filles mortes ? » Monique Olivier : « Oui, j’en avais conscience. Mais je n’avais aucun plaisir à faire ça. Je suis vraiment désolée de toutes les horreurs qui se sont passées. C’est normal que je sois là où je suis. Je mérite ma place dans le box. »
Voilà le rituel dévoilé, le but atteint : « C’est la preuve qu’elle n’était pas passive. La preuve que les victimes étaient des instruments sexuels au service de leur couple », conclut Me Chemla dans la salle des pas perdus, à l’air libre que l’on inspire à grandes goulées tels les rescapés d’une noyade.
Michel Fourniret sort de son mutisme : « J’en ai gros sur la patate ! »
La prise de parole tardive il est 17 h 30, ce mercredi 30 mai ne surprend pas vraiment. Depuis la veille, tout dans l’attitude de l’accusé trahit son impatience. Ce mercredi, l’agacement va crescendo, à cause de Monique Olivier qui balance à tour de bras les détails du viol de Mananya Thumpong, qu’il nie. Il jette un regard furibond à l’écran sur lequel l’épouse apparaît en gros plan. Et lorsqu’elle reconnaît avoir mimé, à sa demande, des scènes de crime, il semble au bord de l’implosion. Moment inopportun pour planter des banderilles : « Mon pauvre Seban… », lâche-t-il ainsi à un avocat qui agite un peu trop le chiffon rouge. Le conseil tourne la robe alourdie par le mépris et regagne son banc. Le président Latapie, subtil, invite Michel Fourniret à se défendre s’il le souhaite. Voix douce, ton respectueux. L’Ardennais saisit la perche : « Je vais vous dire quelque chose d’intime : j’en ai gros sur la patate de ne pas pouvoir prendre la parole après tout ce que j’entends ici ! » Le magistrat, interloqué : « Vous en avez peut-être gros sur quelque chose mais que voulez-vous que j’y fasse ? Vous ne souhaitez pas parler ! »
« Son vocabulaire me fait gerber »
« S’il suffisait de souhaiter pour pouvoir, alors je serais un autre que celui que je suis », soupire le prévenu, théâtral. « Je suis à moitié en pétard de ne pas pouvoir projeter le film que j’ai dans la tête », poursuit-il sur sa lancée. Riposte du tac au tac de Gilles Latapie : « Et moi je suis complètement en pétard ! Comment peut-on faire avec quelqu’un comme vous, sinon lire vos PV ? Je ne peux pas dire au jury : il reconnaît, passez muscade, on s’arrête là. » Aiguillonné, Fourniret lâche du fiel : « J’ai observé que Monique Olivier relate les choses avec un vocabulaire qui lui est propre. Son vocabulaire me fait gerber. » Et s’adressant au papa de Céline Saison : « Elle a employé le mot fellation. Que M. Saison sache que cela n’a jamais eu lieu. Ça ne fait pas partie de mes démarches. » Sur PV, il avait expliqué ignorer cette pratique « en raison du risque d’agression dentaire ». A la famille Thumpong, il jure que l’enfant n’a pas été violée : « Je suis quasi certain d’avoir conservé mon pantalon sur moi. » Monique, qui le « dégoûte » ne bouge plus un cil. Tout son corps semble dire que c’est réciproque.
Edition France Soir du vendredi 2 mai 2008 n°19786 page 11
Des années de traitements psychologiques pour les victimes de Joseph Fritzl
Par EuroNews euronews - Jeudi 1 mai, 19h48Il est le monstre qui fait honte à tout un pays et dont la diabolique double vie a choqué le monde entier. Josef Fritzl, tyrannique en famille, affable en société a donné 7 enfants à sa femme Rosemarie. Dont Elisabeth qu'il viole dès l'âge de 11 ans avant de la faire disparaitre à la cave à 18 ans. Il lui fera 7 enfants. Kerstin, Stefan et Felix âgés de 19, 18 et 5 ans subiront l'enfermement aux côtés de leur mère. Lisa, Monika et Alexander, 15, 14 et 12 ans seront adoptés et élevés dans la maison au dessus. Le jumeau d'Alexander mort à 1 mois faute de soins, sera incinéré dans la chaudière de l'immeuble.
Elisabeth et ses 3 enfants - qui sont aussi ses demi frères et soeurs - vivaient reclus dans un local de 60 m2 et 1m70 de plafond. Sans espace pour jouer, sans avoir jamais vu la lumière du jour, ni respiré l'air. Pour Natascha Kampusch séquestrée huit ans durant, les experts s'y sont mal pris : "Même s'ils sont maintenant dans un endroit tenu secret, je crois qu'il aurait été préférable de les laisser ou ils étaient, mais c'était sans doute impossible. Parce que c'était leur environnement habituel. Les retirer prusquement de cet endroit, sans transition, e les isoler, ça n'est pas bon pour eux."
Le professeur Friedrich ex-psychiatre de Natascha estime que les 3 enfants adoptés risquent d'être harcelés par la presse et de développer un sentiment de culpabilité, et les 3 autres risquent de nombreuses sequelles psychologiques : "Il se pourrait qu'il y ait un rejet intellectuel, qu'ils aient des difficultés ou soient même incapables d'agir, qu'ils soient très choqués, que le monde qui les entoure les panique, et qu'ils développent de nombreuses peurs. Et la question c'est de savoir comment les réintroduire socialement, afin qu'ils surmontent ces peurs vis à vis des gens qui sont autour d'eux.. "
Au delà des dégâts psychologiques, Kerstin l'ainée est toujours dans un état critique à l'hôpital. Son cerveau et son corps ont manqué d'oxygène pendant 19 ans.
Le jeudi 01 mai 2008
Amstetten: Josef Fritzl passait la «nuit entière» dans la cave
Le père incestueux autrichien Josef Fritzl passait souvent «la nuit entière» dans la cave de sa maison de Amstetten où il a séquestré durant 24 ans l'une de ses filles, selon une interview de sa belle-soeur, Christine R., parue dans le quotidien Ãsterreich jeudi.
«Il descendait tous les matins à sept heures dans la cave, soi-disant pour y concevoir des plans de machines qu'il vendait à des entreprises. Souvent, il y passait aussi la nuit entière», a déclaré Mme R., 56 ans, une soeur cadette de l'épouse de Fritzl, Rosemarie.
«+Rosi+ n'avait même pas le droit de lui apporter un café», a-t-elle ajouté.
Christine R. a confirmé la condamnation, aujourd'hui rayée du casier judiciaire, de Josef Fritzl à de la prison ferme pour viol à la fin des années 1960.
«J'avais 16 ans quand il a été incarcéré pour viol et je trouvais ce délit répugnant, d'autant qu'il avait déjà quatre enfants avec ma soeur», a-t-elle témoigné.
La police estime que Rosemarie, une femme décrite par sa soeur comme «dominée et constamment rabaissée en public» par un mari despotique, ignorait les agissements de Josef Fritzl dans la cave.
Ce point continuait cependant de susciter jeudi les interrogations de la presse autrichienne, le sérieux quotidien Kurier titrant «Que savait l'épouse?»
Le sspect, qui avait avoué lundi avoir séquestré sa fille et lui avoir fait sept enfants, s'est depuis muré dans le silence sur les conseils de son avocat.
Il a été pour sa propre protection isolé des autres détenus à la maison d'arrêt de Sankt-Pölten (est), où il a été incarcéré.
«Nous lui assurons une protection très renforcée pour assurer le bon déroulement de la procédure judiciare», a précisé la directeur de l'établissement, Günther Mörwald.
«Ces gens se situent tout en bas de la hiérarchie des détenus et sont particulièrement menacés», a-t-il souligné.
le 01 mai 2008
Le couple Fourniret ne s'est toujours pas expliqué
Michel Fourniret arrive au tribunal de Charleville-Mézières le 23 avril 2008A+ A- Imprimer RSS Envoyer Recommander Réagir Si vous avez manqué le début
Face-à-face avec le monstreEn six semaines de procès, Michel Fourniret a reconnu les sept homicides pour lesquels il est jugé devant les assises des Ardennes, mais sans jamais consentir à s'expliquer, alors que son épouse et complice présumée Monique Olivier a fait des révélations sur leur intimité.
Pendant les 21 jours d'audience consacrés à l'examen des faits, le tueur en série présumé est resté fidèle à sa résolution formulée dès l'ouverture du procès, le 27 mars: "Sans huis clos, bouche cousue".
Il s'est contenté de reconnaître laconiquement avoir enlevé, violé puis tué entre 1987 et 2001 sept adolescentes ou jeunes femmes en France et en Belgique. Dans deux affaires où Monique Olivier n'est pas poursuivie, il a nié les viols, avant d'en reconnaître un à demi-mots.
Essayant tour à tour de l'amadouer ou de l'interpeller vigoureusement, les tentatives des avocats des parties civiles pour le faire parler ont presque invariablement tourné court. L'accusé n'a pas plus réagi lorsque les familles des victimes l'ont exhorté à s'expliquer.
La cour et les familles ont néanmois été confrontées à la mécanique criminelle de Michel Fourniret avec la diffusion - exceptionnelle dans un procès d'assises - d'aveux de l'accusé filmés en 2004 par la police belge.
Elles ont pu ainsi voir et entendre l'accusé détailler froidement comment il avait étranglé une adolescente belge de 12 ans en 1989 ou forcé une lycéenne ardennaise de 18 ans à lui "demander de lui faire l'amour" avant de la tuer en 2000. Dans la même vidéo, il expliquait sa quête obsessionnelle de la virginité, un "symbole" selon lui.
C'est d'ailleurs lorsque les débats ont porté sur sa vie sexuelle que Michel Fourniret a dérogé le plus souvent à son voeu de silence. Ainsi lors de la mise en évidence en cours d'audience d'un possible viol post-mortem sur une adolescente de 13 ans enlevée et tuée près de Nantes en 1990, l'accusé, visiblement soucieux, a renouvelé par l'intermédiaire de ses avocats sa demande de huis clos.
De la même façon, il est sorti brièvement de son silence, le dernier jour de l'examen des faits, pour réagir à la confession de son épouse qui venait de révéler qu'ils avaient rejoué des scènes de crimes pendant leurs relations sexuelles.
"J'ai quand même observé que Monique Olivier a relaté les choses avec un vocabulaire (...) qui me fait gerber", a-t-il déclaré devant la cour dans une allusion aux paroles crues de sa femme.
Tout au long du procès, Monique Olivier, co-accusée d'un meurtre et renvoyée pour complicité dans quatre autres, a reconnu avoir été la complice de son mari mais a nié avoir étouffé avec lui une étudiante de 21 ans à leur domicile en 1989. Dans les autres affaires, l'ancienne garde-malade a systématiquement minimisé sa participation.
Vivement interpellée par les avocats des familles sur son absence de réaction pour sauver les victimes, elle a affirmé avoir agi par soumission à son mari qui lui inspirait une "peur permanente".
"Je regrette. Ma place est en prison", n'a-t-elle cessé de répéter, sans jamais un regard pour les familles.
Michel Fourniret, 66 ans, est père de quatre enfants de deux premiers mariages. Monique Olivier, 59 ans, a eu deux garçons d'une première union. En 1998, le couple a donné naissance à un fils.
Selon les experts, les deux accusés ne souffrent d'aucune pathologie mentale et sont d'une intelligence normale.
A partir de lundi, la cour va se pencher sur leur personnalité et le fonctionnement du couple. Des psychiatres et des membres des familles des deux accusés sont convoqués devant la cour.
mercredi 30 avril 2008
Un Américain innocenté et libéré après 27 ans de prison
Un condamné américain, James Woodard, 55 ans, a été innocenté et remis en liberté mardi après avoir passé 27 ans en prison, ont annoncé les autorités judiciaires de Dallas, au Texas. James Lee Woodard avait été condamné, sur la base de deux témoignages, à une peine de prison à perpétuité en juillet 1981 pour le viol et le meurtre par strangulation de sa petite amie de 21 ans dont le corps avait été retrouvé sur les rives de la Trinity River, au Texas.
a justice aura mis 27 ans pour innocenter James Woodard, condamné, sur la base de deux témoignages, à une peine de prison à perpétuité en juillet 1981 pour le viol et le meurtre de sa petite amie de 21 ans. Malgré six demandes d'appel et deux demandes de tests ADN depuis son emprisonnement, James Woodard aujourd'hui âgé de 55 ans a dû attendre l'arrivée d'un nouveau juge, Craig Watkins, et la mise en place par celui-ci d'un programme de révision d'une centaine de demandes de test ADN pour que son cas soit à nouveau considéré, selon le Houston Chronicle.
Grâce à l'engagement d'une étudiante en droit participant au programme, Alexis Hoff, un test ADN dont les résultats ont été rendus publics en décembre 2007 a finalement innocenté l'inculpé du crime d'agression sexuelle.
Cette année, un médecin légiste a par ailleurs établi que le viol et le crime n'avaient pu être commis que par la même personne, lavant ainsi l'accusé de tout soupçon, a ajouté le journal local. James Woodard détient le triste record du condamné américain qui a passé le plus de temps en prison malgré son innocence, selon ses avocats.
le 30/04/2008
Autriche - Le calvaire des séquestrés aurait pu être écourté en 1999
Pour la police, c'est une enquête de longue haleine qui se profile. Elle pourrait durer plus de six mois.
Par cartons entiers, les enquêteurs sortent des pièces à conviction. C'est un ballet incessant de policiers qui s'affaire dans la maison de Josef Fritzl, depuis la découverte de la cache où cet homme séquestrait sa fille et trois de leurs sept enfants depuis 24 ans. La police scientifique étudie avec minutie les lieux, à la recherche d'indices pouvant mener à d'éventuels complices. Car malgré les aveux de Josef Fritzl, le chef de la police criminelle de Basse-Autriche estime que l'enquête pourrait durer encore "six mois". Le temps d'examiner les pièces à conviction et aussi d'attendre que les victimes, réunies à l'abri des médias dans un service psychiatrique d'une clinique d'Amstetten-Maurer, retrouvent un équilibre psychologique suffisant pour pouvoir supporter une audition.
Elisabeth, cinq de ses enfants et sa mère Rosemarie suivent chacun une thérapie individuelle, même s'ils sont réunis dans une même unité de soins, car ils sont "tous traumatisés à des degrés divers", souligne le responsable de la clinique. "Nous devons procéder avec beaucoup d'attention pour ne pas surmener les patients", a-t-il indiqué, et précise que pour leur éventuelle audition, "il faudra encore attendre quelque temps". Leur détention aurait peut-être pu être écourtée, si l'équipe venue contrôler en 1999 la chaudière, située dans une pièce adjacente à l'abri souterrain où étaient séquestrées les victimes, avait pu imaginer ce qui se tramait derrière le mur. Mais selon les services municipaux "ils n'avaient aucune chance de savoir ce qui se cachait derrière".
Schizophrène, narcissique ?
L'Autriche, déjà très affectée par l'affaire Kampusch, se remet tant bien que mal. Le chancelier Alfred Gusenbauer a promis de tout faire pour empêcher que l'image de son pays. "Il n'y a pas d'affaire d'Amstetten, il n'y a pas d'affaire de l'Autriche, il n'y a qu'un cas particulier", a-t-il souligné. Très émue par l'affaire, Natascha Kampusch, séquestrée pendant plus de huit ans par son ravisseur près de Vienne avant de s'échapper en 2006, a annoncé qu'elle allait faire un don de 25.000 euros en faveur des victimes. La jeune femme a également lancé un appel pour l'organisation d'une vaste campagne de dons au profit des victimes de cette affaire.
Quant à Josef Fritzl, il devrait être entendu à nouveau la semaine prochaine. Resté muet lors de sa première audition, il devrait adopter la même attitude. Avant toute chose, son avocat réclame une expertise psychiatrique. "Il faut déterminer si mon client est responsable de ses actes. Peut-être est-il schizophrène, il a tout de même eu une double vie", avance-t-il. "Il peut être déclaré responsable et avoir un dysfonctionnement mental", continue-t-il. Il s'inquiète également de la sécurité de son client en prison, où les délinquants sexuels sont particulièrement mal vus. Interrogé dans la presse locale, un psychiatre et expert judiciaire pense lui que le suspect n'était pas un malade mental, mais atteint de "narcissisme", une affection souvent liée à un désir de contrôle sur autrui.
D'autre part, l'avocat de Josef Fritzl conteste les accusations de viol et d'homicide par négligence. Si le chef d'inculpation d'homicide est retenu, le suspect encourt la prison à vie. La justice enquête en effet sur la responsabilité du suspect dans la mort, faute de soins, d'un bébé quelques jours après sa naissance dans le sous-sol en 1996. Josef Fritzl a admis avoir brûlé le corps dans la chaudière de l'immeuble. Le viol et la séquestration sont passibles de peines allant jusqu'à 15 ans de détention. Josef Fritzl avait réussi à adopter dans les années 90 trois des sept enfants nés de sa relation incestueuse avec sa fille, faisant croire aux autorités, et à sa propre femme, qu'Elisabeth, officiellement portée disparue, les avaient déposés devant la maison familiale.
D'après agence
le 30/04/2008
Jersey - Orphelinat de l'horreur : un sexagénaire inculpé pour viol
Les anciens pensionnaires ont évoqué l'existence de caves secrètes transformées en chambres de torture.
Un homme de 68 ans, inculpé mardi par la police de Jersey pour le viol d'une fille de 12 ans dans le cadre d'une vaste enquête sur l'île anglo-normande concernant des sévices présumés sur enfants, a été remis en liberté conditionnelle mercredi par un tribunal. La police a précisé que cette inculpation intervenait dans le cadre de ses investigations sur des maltraitances présumées survenues sur l'île depuis les années 1950, mais n'était pas directement liée à son enquête sur l'ancien orphelinat du Haut de la Garenne.
Un tribunal de St-Hélier, ville principale de l'île, a officiellement signifié mercredi à Claude Donnelly, 68 ans, son inculpation pour le viol d'une adolescente de 12 ans, entre mars 1971 et mars 1972. Il est également soupçonné d'attentat à la pudeur sur la même adolescente, entre mars 1971 et mars 1974, quand elle avait entre 12 et 15 ans.
Fragments d'un crâne
Lors de l'audience, le sexagénaire a simplement confirmé son identité, précisant qu'il indiquerait ultérieurement s'il avait l'intention de plaider coupable ou non coupable. Libéré sous condition, il devra se présenter devant le tribunal le 28 mai. Le Haut de la Garenne, un ancien pensionnat transformé en foyer pour enfants en difficulté jusqu'en 1986, avait été reconverti en auberge de jeunesse en 2004.
Des fragments d'un crâne d'enfant avaient été retrouvés en février au pied d'un escalier de l'établissement. Depuis, quatre caves murées ont été découvertes, semblant corroborer des témoignages de victimes évoquant des chambres de torture secrètes. Des fouilles ont permis de dégager plusieurs objets tachés de sang, des fragments d'os et des dents. Une analyse de ces os est en cours afin de déterminer leur origine.
Une centaine de victimes présumées ont affirmé avoir subi des sévices pendant une période d'une quarantaine d'années, entre les années 1950 et la fin des années 1980. Des dizaines de personnes sont soupçonnées d'avoir commis des abus sexuels et des violences dans ces lieux. Un seul membre du personnel, un surveillant à la retraite âgé de 76 ans, est actuellement poursuivi notamment pour attentat à la pudeur. Il a été relâché sous caution dans l'attente de sa comparution le 12 mai.
mercredi 30 avril 2008
Procès Fourniret - L’accusé violemment interpellé par la famille de Mananya
Sale temps pour le prévenu, confronté hier au septième et dernier meurtre de la série jugée à Charleville-Mézières. Pour la première fois, il a été la cible d’une salve agressive.
La maman de Mananya Thumpong s’approche à petits pas de la barre. Sa fille aînée la suit par la gauche. Ses avocats se lèvent, prêts à intervenir tant on décèle de fragilité en Kanyarat, femme fluette en jeans bleu ciel et spencer noir. Ses longs cheveux ont été détressés, ils recouvrent entièrement son dos étroit. Sur l’écran, apparaît une photo de la petite fille qui apprend à marcher. « C’est un beau bébé… », souffle la mère, dont les mains sont désespérément accrochées à la barre, bien écartées pour maintenir son équilibre. « Une gamine qui respectait toujours les autres… »
La phrase se meurt dans un râle de douleur qu’amplifie le micro. Me Jocelyne Beyer-Buchwalter happe l’aînée, qui vacille, comme un oisillon au bord du nid. Pomelo s’effondre et va pleurer hors du prétoire. Sa mère la suit. Sur l’écran, Mananya, surnommée « Eyes » tant ses yeux étaient grands, rit avec sa sœur. Le président se résout à poser les traditionnelles questions à l’accusé : « Je reconnais ces faits » (enlèvement, séquestration, assassinat). Le viol ? « Je ne reconnais pas ces faits. »
« Vous n’êtes même pas une larve ! »
La vingtième audience ne sera pas une sinécure pour Michel Fourniret. Hervé Guy, le premier époux de Kanyarat, se plante face à lui, massif, impressionnant, énervé : « Je suis là tous les jours, Fourniret. Chaque jour, je cherche un mot pour vous désigner. J’ai cru trouver : larve. Mais vous n’êtes même pas une larve ! Car une larve, ça sert à quelque chose, vous pas ! Ici, même les excréments de vaches, on les ramasse pour en faire du combustible… » Tonnerre d’applaudissements. Le président rappelle que l’on est en cour d’assises, pas au spectacle. C’est la première fois qu’il doit assurer si fermement la police de l’audience.
Kanyarat Thumpong revient témoigner, c’est une autre femme qui s’avance. Même sa chevelure s’agite au diapason d’un pas décidé. La maman prend un micro en main, son corps se tend vers l’accusé : « Regardez-moi bien, Fourniret ! Je suis une femme, face à vous. Vous croyez être un homme ? Pour moi, vous êtes un rien du tout. » Elle évoque sa fille, qui supplie le bourreau de la laisser en vie : « Vous vous souvenez de ça ? » crie-t-elle, l’index moulinant à hauteur de tempe, secouant la mémoire comme on bat des œufs. « Est-ce que moi je ferais ça à ta petite-fille, Fourniret ? »
« Ne vous levez pas ! »
Vient enfin Brice Longhini, chemise rose à col blanc sous blazer foncé. Beau-père de Mananya, il raconte d’abord pourquoi tout le monde l’appelait Eyes : « En Thaïlande, on donne toujours un surnom aux enfants. Ainsi, les mauvais esprits ne peuvent pas connaître son vrai prénom. Ils ne peuvent pas la poursuivre. » Son récit emmène les jurés du commissariat de Sedan à la forêt de Nollevaux (lire ci-dessous), douloureux périple qu’il clôt en s’adressant au petit homme gris dans son box : « Merci de ne pas vous lever, votre hauteur se situe là où vous êtes. C’est la hauteur qui vous convient. Merci de vous être tu, M. Fourniret. Merci de ne pas ajouter à la cruauté de vos actes, la cruauté de vos paroles. »
La tirade a cinglé Michel Fourniret qui, obtempérant, est resté assis. Le président suspend les débats pendant vingt minutes. A son retour dans la cage blindée, l’Ardennais par tous agoni doit supporter le principal du collège de Mananya, qui cite Victor Hugo. Des vers des fameuses Contemplations, écrites pour sa fille morte. Un poème qu’aimait la petite Sedanaise assassinée. « La lumière dans ses yeux »… « Son parler joyeux »… « Mon étoile du matin ». Fourniret baisse la tête. Et Monique Olivier cherche toujours un ancrage pour son regard perdu.
“On passait la journée à rechercher ses os…”
Depuis le 27 mars, Brice Longhini assiste à chaque audience, le plus souvent seul au bout d’un banc, l’épaule gauche calée contre le mur. Il lui arrive de lire un ouvrage forcément l’un de ceux consacrés à l’affaire Fourniret. Partie civile, il était le mari de Kanyarat, la mère de l’enfant assassinée. Brice Longhini aimait Mananya comme s’il avait aidé à la mettre au monde, quatorze ans auparavant. Dans sa maison il conserve d’elle une photo aux dimensions de poster « 2,50 mètres sur 1,20 » , précise-t-il à la cour, pas peu fier. Il évoque ce samedi 5 mai, « Fourniret qui passe dans la région, et qui décide que tout doit s’arrêter. Comment un type peut décider de prendre la vie de votre fille ? Pendant longtemps, on rêve de vengeance. Et puis aujourd’hui, on rêve de justice ».
L’homme ressemble à Jacques Villeret, on a dû le lui dire cent fois : il force un peu le trait, jusqu’au souffle court qui accompagne ses réponses, au petit sourire en coin lorsqu’il raille la police (lire par ailleurs). Et à l’image de l’artiste français il a ce côté clown triste qui émeut la salle. Surtout lorsqu’il raconte la quête des ossements en forêt de Nollevaux (Belgique).
« On nous l’a rendue en trois fois »
Le 1er mars 2002, jour de la découverte de ce qui reste du corps de Mananya, Brice et sa femme sont chez eux, à Sedan. « On a su le lendemain, nous sommes allés là-bas, il manquait les mains, les pieds… » Les enquêteurs belges n’ont pas les moyens de procéder au ratissage de la zone. Brice et Kanyarat reviennent donc chaque jour, avec des bougies, pour respecter le rituel bouddhiste : « On allait honorer le souvenir d’un corps et on passait la journée à gratter la terre à mains nues, à rechercher les os de la petite ; ça, c’était très dur. Parfois on retrouvait des ossements qui n’appartenaient pas à Mananya… Finalement, la police a accepté de ratisser… » Le commissaire Wilvers fera ramasser des dizaines de restes éparpillés « sur un rayon de quinze mètres ».
29/04/2008
Autrichienne séquestrée et abusée
Des tests d'ADN confirment les aveux du père
En Autriche, des tests d'ADN confirment les aveux de ce père incestueux qui a séquestré sa fille et l'a contrainte à avoir des relations sexuelles, pendant 24 ans.
L'homme, qui a reconnu être le père des sept enfants de sa fille, était de retour en cour aujourd'hui. La juge a ordonné sa détention, d'une durée indéterminée. Il risque 15 ans de prison s'il est reconnu coupable de viol.
Lundi, Yozef Fritzel est passé aux aveux. L'homme de 73 ans a reconnu avoir séquestré sa fille Elisabeth, qui a aujourd'hui 42 ans, dans la cave du domicile familial.
Sévices présumés à Jersey: un homme de 68 ans inculpé
(Belga) La police de l'île anglo-normande de Jersey a inculpé mardi un homme de 68 ans pour viol et attentat à la pudeur dans le cadre d'une enquête sur des sévices présumés sur des enfants d'un ancien orphelinat.
Claude James Donnelly, 68 ans, de St-Brelade, se verra officiellement notifié son inculpation mercredi devant un tribunal de St-Helier, ville principale de l'île. L'homme avait été arrêté le même jour sur des allégations de viols et d'abus sexuels qui auraient été perpétrés pendant plusieurs décennies sur des enfants dans l'établissement connu sous le nom de Haut de la Garenne. Des objets tachés de sang ont été découverts en avril dans des caves secrètes et murées, mises au jour fin mars par la police qui effectue des fouilles minutieuses dans ce bâtiment. Une centaine de victimes présumées ont affirmé avoir subi des sévices pendant une période d'une quarantaine d'années, entre les années 1950 et la fin des années 1980. Les anciens pensionnaires ont évoqué l'existence de caves secrètes transformées en chambres de torture. (GFR)
Le 29 avril 2008
Au triche: le père incestueux est bien le père des six enfants encore vivants
AP - Les tests ADN ont confirmé que Joseph Fritzl était bien le père des six enfants encore vivants mis au monde par sa fille en 24 ans de séquestration dans une cave, a annoncé mardi la police autrichienne.
Elisabeth Fritzl, cinq de ses enfants et sa mère ont pu se réunir dimanche dans la clinique où ils reçoivent une assistance psychiatrique. Les retrouvailles se sont déroulées avec une facilité stupéfiante, selon le directeur de l'établissement. "C'était incroyable comme c'était facile", a rapporté mardi Berthold Kepplinger devant la presse. Selon lui, les membres de la famille sont entrés en contact les uns avec les autres de façon très naturelle, alors même qu'une partie des enfants étaient restés enfermés avec leur mère dans la cave.
Le sixième enfant, une adolescente de 19 ans, reste hospitalisé dans un état critique dans un autre établissement. Elle avait été découverte inconsciente et gravement malade le 19 avril dans l'immeuble et conduite à l'hôpital. Les enquêteurs ont ensuite reçu une information qui leur a permis de retrouver Joseph et Elisabeth Fritzl samedi près de l'établissement.
Trois des six enfants qui ont survécu, présentés comme des enfants recueillis, vivaient avec leurs grands-parents. Les trois derniers, aujourd'hui âgés de 19, 18 et 5 ans, étaient restés avec leur mère dans la cave, "sans jamais voir le jour", selon la police. Un septième est mort peu après sa naissance.
Les enquêteurs pensent que l'épouse de Joseph Fritzl, avec laquelle il avait eu sept autres enfants, ignorait que la fille qu'elle croyait enfuie pour une secte en 1984 se trouvait prisonnière juste sous ses pieds. Très autoritaire, il avait manifestement interdit à quiconque de se rendre à la cave.
Pour Sigrun Rossmanith, expert psychiatre auprès des tribunaux, "si la cave était taboue pour sa femme et les (autres) enfants, et qu'on leur a répété et répété, alors ils n'ont pas osé aller vérifier quoi que ce soit". "Si quelqu'un a le pouvoir et l'impose à quelqu'un d'autre, alors sa parole est comme la parole de Dieu."
D'après Leopold Etz, un responsable de la police régionale cité par l'agence de presse autrichienne APA, Joseph Fritzl avait apparemment choisi les enfants qui vivraient avec son épouse et lui selon qu'ils étaient ou non des "pleurnichards". Il n'a pas voulu confirmer les informations de la presse autrichienne selon laquelle le suspect aurait pris plusieurs "vacances entre hommes" en Thaïlande avec des amis allemands dans les années 1990.
Joseph Fritzl, électricien à la retraite de 73 ans, a été présenté mardi à un juge qui lui a signifié son placement en détention provisoire. Selon son avocat, Rudolf Mayer, le septuagénaire reçoit également des soins psychiatriques et est "émotionnellement brisé". Interrogé par l'Associated Press, il affirme ne pas pouvoir dire "à ce stade" si le septuagénaire a exprimé des remords.
Le procureur Gerhard Sedlacek a noté pour sa part que Joseph Fritzl s'était montré "totalement calme, totalement sans émotion " lors de sa comparution mardi.
La veille, il avait avoué avoir enfermé sa fille, aujourd'hui âgée de 42 ans, dans un sous-sol sans fenêtre, où elle aurait mis au monde sept enfants issus de viols répétés. L'un des enfants serait mort peu après sa naissance faute de soins, selon sa mère, et aurait été brûlé dans l'incinérateur de l'immeuble.
Les autorités ont précisé que le suspect risquait 15 ans de prison s'il était reconnu coupable de viol, le chef le plus grave. Mais le parquet de Basse-Autriche a fait savoir mardi qu'il envisageait également de prononcer une inculpation pour homicide volontaire par défaut de soins, passible de 20 ans de prison.
Par précaution, la police a inspecté mardi d'autres propriétés du suspect sans trouver d'autres cellules comme celle où il a retenu sa fille et ses enfants dans le sous-sol de son immeuble d'Amstetten, petite ville ouvrière de 23 000 habitants située à 120km à l'ouest de Vienne.
Les autorités d'Amstetten avaient autorisé en 1978 la construction d'une extension avec sous-sol au domicile de Joseph Fritzl, d'après le porte-parole de la municipalité Hermann Gruber, interrogé par l'agence APA. Une inspection avait eu lieu en 1983, l'année précédant la disparition d'Elisabeth, et rien n'avait paru suspect, a-t-il expliqué.
29/04/2008
Autriche: le père incestueux placé en détention provisoire
A+ A- Imprimer RSS Envoyer Le père incestueux en Autriche, qui a avoué avoir séquestré sa fille pendant 24 ans et lui avoir fait sept enfants, a été placé en détention provisoire. Sa famille a elle été placée dans une clinique psychiatrique.
Agé de 73 ans, l'homme était passé lundi aux aveux complets et avait été remis à la justice à Sankt-Pölten en début de soirée à l'issue de sa garde à vue. Après son audition par le juge il a été placé en détention provisoire pour une période initiale de deux semaines qui pourra être prolongée selon les besoins de l'enquête.
Les tests ADN pratiqués ont prouvé que les six enfants sont ceux du père incestueux, ont indiqué les autorités. Le prévenu va devoir encore se soumettre à de longues heures d'interrogatoire dans les semaines à venir, selon la police. Il risque une peine pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison pour séquestration, viol et inceste.
Quant à la femme du prévenu, sa fille et cinq enfants issus de l'inceste, ils ont été réunis dans une clinique psychiatrique, a indiqué un responsable local d'Amstetten. Ils y résideront probablement pendant "plusieurs semaines".
Un responsable de la ville a précisé que ses services souhaitaient offrir dès que possible une scolarité adaptée aux trois enfants séquestrés, ainsi qu'à ceux adoptés par les grands-parents qui ont jusqu'à présent suivi une scolarité normale. Il a également indiqué que l'administration proposerait un changement de nom aux victimes.
28.04.2008
Meurtre de Susanna : un "trou" dans le fichier ADN
Bien que le principal suspect ait été déjà condamné pour viols, son empreinte génétique ne figurait pas au fichier national des empreintes génétiques. La ministre de l'Intérieur a reconnu des "dysfonctionnements" dans la gestion de ce fichier.
(Reuters)
L'affaire du meurtre d'une jeune Suédoise, dans laquelle un délinquant sexuel multirécidiviste a été écroué dimanche à Paris, a mis en lumière un problème de gestion du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG), apprend-on lundi 28 avril.
Bien que le suspect, Bruno Cholet, 50 ans, ait été condamné à plusieurs reprises depuis les années 70, notamment à 18 ans de réclusion pour viols en 1989, son empreinte génétique ne figurait pas dans ce fichier.
La création à usage judiciaire du FNAEG a été votée en 1998 pour les criminels sexuels. Il a été matérialisé à partir de 2000, avec une accélération en 2003. Une loi l'a alors étendu aux auteurs de très nombreux délits, ainsi qu'aux personnes mises en cause, et non seulement aux condamnés.
Absence inexpliquée
Selon Le Figaro de lundi, l'empreinte génétique de Bruno Cholet a pourtant été prélevée en juin 2005 lorsqu'il avait été interpellé pour une affaire d'attaque à main armée.
Son absence du fichier, inexpliquée à ce jour, signifie qu'une chance de l'interpeller avant l'affaire Zetterberg a été perdue s'il a commis d'autres faits avant le 19 avril, où ont été retrouvées des traces ADN, ce qui parait possible.
Les policiers enquêtent sur l'enlèvement et le viol d'une autre jeune Suédoise à Paris le 23 février dernier, dans des circonstances similaires à l'affaire Zetterberg. D'autres dossiers sont rouverts, comme celui du meurtre de la directrice d'une agence bancaire, Elodie Kulik, dans la Somme en 2002.
Plus de 700.000 profils
L'absence de saisie de l'empreinte de Bruno Cholet dans le fichier n'est pas forcément surprenante, en raison des conditions de fonctionnement matériel du service qui le gère.
Il manque de crédits et travaille de manière empirique, estime un des meilleurs spécialistes français de la génétique judiciaire, qui n'a pas souhaité être identifié.
"L'administration et l'Etat veulent donner une image de marque, mais le fonctionnement du fichier n'est pas satisfaisant", dit-il. Il relève des retards administratifs dans les saisies. Aucun service n'est chargé de collecter systématiquement les empreintes des condamnés. L'alimentation se fait plutôt au gré des procédures, en dehors de certaines campagnes de collecte dans les prisons.
Indices
Bruno Cholet, qui nie les faits, est mis en cause dans l'affaire Zetterberg par de nombreux indices. Un sac portant la mention "Susanna 777" a été retrouvé dans sa voiture. Il contenait un pistolet 22 LR avec silencieux, le même calibre que celle qui a servi à tuer la jeune fille, ainsi qu'une boîte de cartouches et des menottes.
Le FNAEG compte actuellement 717.000 profils génétiques dont 177.728 condamnés, 425.000 mis en cause, 30.000 traces inconnues et 84.000 prélèvements infructueux effectués dans le cadre d'enquêtes, selon la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). C'est encore loin par exemple du Royaume-Uni, où le chiffre est de plusieurs millions.
Ce fichier, à usage exclusif de la justice, a permis depuis sa mise en service en France 10.000 rapprochements entre une trace et un individu, donc autant d'affaires résolues ou de pistes nouvelles, ainsi que 2.500 rapprochements entre deux traces inconnues.
Alliot-Marie admet des "dysfonctionnements"
Interrogée à la sortie du conseil des ministres sur le dossier, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a admis lundi des "dysfonctionnements" dans le fichage génétique des délinquants sexuels.
"J'ai demandé qu'on puisse me dire comment il se faisait qu'il n'y avait pas eu cette empreinte génétique qui ait été relevée", a déclaré la ministre.
"Il y a sans doute un dysfonctionnement. Le problème est de savoir d'où il vient et comment il s'explique. Je ne peux le dire avant d'avoir les résultats de l'enquête", a-t-elle ajouté.
"Le fichier est aujourd'hui encombré car nous enregistrons de plus en plus d'empreintes. Il est nécessaire d'avoir de nouveaux moyens pour le faire et c'est inscrit dans la future loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure que j'ai déposée il y a quelques semaines", selon Michèle Alliot-Marie qui demande "plus de moyens humains et financiers".
le 24 avril 2008
Viol d'une mineure à Delémont: l'agresseur arrêté
Inculpé de viol et contraintes sexuelles, le suspect a été placé en détention préventive Une fille de 17 ans a été agressée alors qu'elle rentrait à pied dans la nuit de samedi à dimanche à proximité de Delémont. Un automobiliste s'est arrêté et lui a proposé de la ramener avant de s'arrêter dans un endroit isolé et d'abuser d'elle sexuellement.
L'agresseur a pu être rapidement appréhendé par la police, grâce aux descriptions fournies par la victime et aux recherches immédiates de la police, a indiqué le juge d'instruction cantonal Jean Crevoisier. L'agresseur a reconnu les faits, a-t-il précisé.
Il s'agit d'un Jurassien de 31 ans. Inculpé de viol et contraintes sexuelles, il a été placé en détention préventive. L'homme a déjà été condamné il y a dix ans à une peine de quatre mois de prison avec sursis pour tentative de viol, a précisé le juge.
24.04.2008
Viol d'une mineure dans le Jura: l'agresseur présumé, un Jurassien de 31 ans, a été arrêté
Une fille de 17 ans a été agressé alors qu'elle rentrait à pied dans la nuit de samedi à dimanche près de Delémont. Un automobiliste lui a proposé de la ramener avant de s'arrêter dans un endroit isolé et d'abuser d'elle sexuellement. L'agresseur présumé, qui a reconnu les faits, a pu être rapidement appréhendé grâce aux descriptions de la victime, a indiqué jeudi le juge d'instruction. Inculpé de viol et contraintes sexuelles, l'agresseur présumé, un Jurassien de 31 ans, a été placé en détention préventive. Il a déjà été condamné il y a dix ans à quatre mois de prison avec sursis pour tentative de viol. (SWISS TXT)
23/04/2008
Belgique: Dutroux assume pour la 1ère fois une partie de ses actes
Le pédophile meurtrier Marc Dutroux assume pour la première fois une partie de ses responsabilités. Dans une correspondance avec une journaliste diffusée mercredi en Belgique, il continue toutefois à nier être l'auteur du rapt des petites Julie et Melissa.
Pendant son procès en 2004 devant la cour d'assises d'Arlon, le Belge Marc Dutroux, 51 ans, considéré par les psychiatres comme un manipulateur hors pair, avait accusé la société et en particulier ses parents de l'avoir poussé dans la délinquance à l'issue d'une enfance malheureuse.
Aujourd'hui, dans des lettres échangées avec une journaliste néerlandaise auteur d'un documentaire sur le meurtrier, Jessica Villerius, dont des extraits ont été diffusés par les chaînes belges VTM et RTL-TVI, il exonère ses parents et reconnaît être responsable.
En revanche, il persiste à nier avoir enlevé près de Liège en juin 1995 deux fillettes d'une dizaine d'années, Julie Lejeune et Melissa Russo, dont les corps avaient été découverts dans l'une de ses propriétés en août 1996.
Dans ses lettres, comme pendant son procès, il soutient qu'on lui a livré les fillettes enlevées alors qu'elles jouaient à proximité de leur domicile.
Julie et Melissa sont probablement mortes de faim dans une cellule aménagée dans la cave de Dutroux à Charleroi. Dutroux a toujours affirmé qu'elles étaient décédées alors qu'il purgeait une peine de quelques mois de prison pendant l'hiver 1995 et qu'il n'avait donc pu s'en occuper.
Marc Dutroux a été condamné à la perpétuité pour l'enlèvement et le viol de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que pour la mort de quatre d'entre elles.
mardi 22 avril 2008
Procès Fourniret - Joëlle Parfondry, miraculée mais traumatisée
Les ecchymoses ont depuis longtemps disparu. C’est dans sa tête que rien ne va plus. Confrontée au syndrome du survivant, Joëlle se débat pour oublier un peu.
Elle est âgée de 37 ans, mais son visage et son corps expriment encore la fraîcheur de l’adolescence. Lorsque Michel Fourniret l’a attaquée, Joëlle en avait douze de moins : il a vu une femme enfant, avec un peu de chance il pourrait initier. La jeune Belge a eu « du mal à venir » au procès de l’homme dont elle voit « le nom partout, le visage partout ». « C’est très difficile. »
Joëlle Parfondry, droite à la barre, se garde de jeter un œil vers l’accusé. L’imposante stature de son avocat fait de toute façon rempart : Me Chemla est campé entre le box et la frêle victime en pull noir à rayures orange. De sa voix fluette, elle rapporte les événements qui l’ont terrassée, le 19 janvier 1995, à Jambes (Belgique). A l’ouverture des débats, comme pour la déstabiliser, Fourniret a nié la tentative de viol, avouant juste le braquage du salon de toilettage pour chiens.
« Me voir nue à la lumière »
Joëlle Parfondry ne s’est pas laissé atteindre, elle n’est pas une menteuse. Ce jour-là, elle nettoie le sol, le jour se couche. « J’ai vu entrer une masse toute noire, avec une cagoule et une arme. On pense à une blague, puis un froid vous saisit… » L’inconnu la ligote au sol. « Il dit : “J’ai un million dans mon sac, je viens de faire un braquage, j’ai la police à mes trousses.” »
Le vantard la caresse, la terrorise. « Vous êtes obligée de collaborer… » souffle-t-elle, submergée par un sentiment de honte aussi infondé que tenace. Il se couche sur elle, effleure sa joue avec le revolver. Première rebuffade. « J’ai crié “je suis enceinte”, je pensais que ça m’aiderait. » Réflexe salvateur. Contrarié, Fourniret file dans les toilettes. « Quand il revient, il a un couteau. Il veut me voir nue à la lumière. Je me déshabille, je pousse très fort mon ventre en avant. Il le regarde et dit : “C’est vrai que t’es enceinte !” »
« Il dégage tant de choses… »
Joëlle Parfondry pense sa dernière heure arrivée. « J’avais l’impression qu’il entendait mon cœur tant il battait. » Mais l’agresseur vole le contenu de la caisse, s’en va après l’ultime menace : « Si tu préviens la police, je reviendrai. » Débutent alors des années cauchemardesques. « Je voyais son regard, ses yeux. J’entendais sa voix. Un film à la télé, une cagoule dans la rue, et tout revenait. Je sens encore l’odeur de la mandarine qu’il a mise dans ma bouche. Plein de choses me rappellent… » La phrase reste en suspens.
« Ça va ? » demande Me Chemla. Joëlle soupire : « Oui. Le pire, c’est de le sentir là… Ça me… Il dégage tant de choses… Ce qu’il dégage… » Dernière question : « Avez-vous toujours honte d’être en vie ? » Pas de réponse. « Mais ça va mieux ? » Joëlle fait un effort pour aller chercher un tout petit « oui » dans son tréfonds. Elle se rassoit entre sa maman et son mari.
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Patrice, l’époux de Joëlle : “Pendant deux ans, elle n’est pas sortie”
Le mari est tout en rondeurs, sécurisant. Mais dès que jaillit le flot de paroles, on perçoit ses tourments, la dureté de son combat au côté de Joëlle. « J’ai failli perdre mon épouse deux ans après notre mariage et aujourd’hui c’est toujours difficile. Elle n’a plus goût à la vie. Michel Fourniret est lâche. C’est purement scandaleux de ne pas reconnaître la tentative de viol. Il a beau me regarder avec ses petits yeux, je lui dis en face : c’est de la lâcheté pure. »
Patrice rapporte les questions lancinantes de sa femme : « Pourquoi suis-je en vie ? » « Elle souffre énormément. Pourtant c’est elle qui a gagné. » Un mot sur leurs enfants qui savent, sur Loïc, 10 ans, « très perturbé ». Mais sans eux « elle aurait mis fin à ses jours ». « Pendant des mois, elle a été dans un état second. Durant deux ans, elle n’est pas sortie de la maison. Quand il le fallait vraiment, sa mère l’accompagnait. Je ne pensais pas qu’elle tiendrait à la barre. Chapeau, bravo ! La vie doit continuer. Ensemble… »
« Un désastre »
Guy témoigne du « désastre que ma belle-sœur a subi ». « Il lui est impossible de vivre, de faire les choses les plus simples. Dès que la nuit tombe, elle allume toutes les lumières, même le jardin est éclairé comme en plein jour. » Enzo le beau-père raconte la « prostration, la situation qui se dégradait de jour en jour ».
Claire, voisine et amie, rappelle la gaieté de naguère, évoque une Joëlle ouverte qui riait tout le temps : « Depuis, c’est moche… » La psychiatre de la Namuroise parle d’un « stress post-traumatique aigu, d’insomnies rebelles, de syndrome du survivant ». « Quand Fourniret a été arrêté et qu’elle a su les atrocités commises, Joëlle Parfondry a été submergée de désespoir par rapport aux familles. Son traumatisme se situe à l’échelle collective. Elle a survécu, pas les autres. Il lui faudra des années et des années de soins pour revivre. »
Michel Fourniret écoute, parce qu’il est là et qu’il faut bien s’occuper.
Lundi 21 Avril 2008
Fourniret: "Terreur permanente"
Une des victimes de Michel Fourniret a témoigné à la barre, lundi, lors de la troisième semaine du procès du tueur en série. Agressée sexuellement en 1995 dans son salon de toilettage pour chiens à l'âge de 25 ans, Joëlle Parfondry a témoigné de "la terreur permanente" dans laquelle elle vit depuis. Elle avait échappé aux griffes de Fourniret en prétextant être enceinte.
Michel Fourniret ne reconnaît pas avoir tenté de violer Joëlle Parfondry. (Reuters)
Un homme cagoulé était entré dans son salon de toilettage pour chien alors qu'elle s'apprêtait à fermer boutique. Muni d'une couteau, il l'avait ligotée, caressée puis tenté de la violer. La jeune femme, alors âgée de 25 ans, n'avait réchappé des griffes du tueur en série qu'en prétextant être enceinte. Ce n'est qu'en 2004 que Joëlle Parfondry a pu mettre un nom sur son agresseur, lorsque Michel Fourniret a été arrêté. Ce lundi, elle a pu se confronter à lui. Et témoigner de la peur qui l'habite depuis treize ans. "J'avais l'impression qu'il entendait mon coeur tellement il battait", s'est-elle souvenu. "Cela reste présent au quotidien. Que ce soit après un film à la télé, dans la rue quand je vois une cagoule", a-t-elle continué.
Jugé depuis le 27 mars pour sept meurtres de jeunes filles précédés de viols ou tentatives de viol, au côté de son épouse et complice présumée Monique Olivier, Michel Fourniret est également inculpé pour trois agressions, dont celle de Joëlle Parfondry en Belgique. Il a reconnu le vol avec arme mais pas la tentative de viol.
"Il y a son nom partout, son visage partout, c'est très dur"
A la barre, Joëlle Parfondry, âgée de 37 ans a expliqué les difficultés qu'elle avait à surmonter son agression, avec entre autres, l'exposition médiatique de ce procès hors-norme. "C'est un froid qui vous reprend. Tout revient (...) Il y a son nom partout, son visage partout, c'est très dur", a-t-elle expliqué. "Elle vit dans un état de terreur permanente, un état de stress généralisé", a continué son époux, Patrick Biason. "Elle a un sentiment de culpabilité très, très fort. Elle se demande pourquoi elle est toujours en vie", a-t-il précisé.
Monique Olivier n'est, cette fois, pas impliquée dans ce dossier. C'est elle pourtant qui avait avoué aux enquêteurs que son époux était l'agresseur de la jeune belge en 2004.
Procès Fourniret: une victime témoigne de sa "terreur permanente"
Par Jordane BERTRAND AFP - Lundi 21 avril, 19h52CHARLEVILLE-MÉZIÈRES (AFP) - Une Belge de 37 ans a raconté lundi devant la cour d'assises des Ardennes comment elle vivait en état de "terreur permanente" depuis son agression en 1995 attribuée à Michel Fourniret, qui aurait tenté de la violer après l'avoir ligotée puis frappée.
Silhouette frêle, cheveux blonds, Joëlle Parfondry a expliqué à la cour comment l'accusé l'avait menacée avec une arme puis tenté de la violer le 19 janvier 1995 vers 17H00, alors qu'elle s'apprêtait à fermer son salon de toilettage pour chien à Jambes, dans la banlieue de Namur (Belgique).
Cagoulé, armé d'un pistolet et d'un couteau, Michel Fourniret avait fait irruption dans le salon puis ligoté la jeune femme. Il lui aurait alors "touché la poitrine", avant de la contraindre à se déshabiller. "Il a descendu son pantalon, il s'est couché sur moi", a-t-elle ajouté, visiblement affectée.
C'est en simulant un état de grossesse qu'elle avait finalement réussi à le convaincre de renoncer à son projet. Il l'avait ensuite frappée puis s'était enfui en dérobant de l'argent et des cartes de crédit.
En début d'audience, l'accusé, jugé pour sept meurtres aggravés et deux autres dossiers d'agression, a reconnu le vol avec arme. Mais il a contesté l'accusation de tentative de viol, comme lors de l'instruction. Il a ensuite continué de refuser de répondre aux questions de la cour faute de huis clos.
A la barre, Anne-Catherine Dubé, juge d'instruction de Namur, a rappelé comment Michel Fourniret avait déclaré en 2004 avoir repéré la toiletteuse deux à trois ans avant l'agression. Il avait ensuite expliqué "qu'un beau jour, la fantaisie (l'avait) pris de revenir spécialement à Namur à la rencontre" de la jeune femme.
En juin 2004, c'est Monique Olivier, la femme de Fourniret jugée à ses côtés pour complicité dans plusieurs affaires, qui avait avoué aux enquêteurs belges que son mari était l'agresseur de Mme Parfondry.
L'ancienne toiletteuse, qui a évité le regard de Michel Fourniret dans son box, a également témoigné de sa difficulté à se reconstruire depuis les faits.
"Ca reste présent au quotidien, dès qu'il y a un film violent à la télévision, dès que je vois une cagoule dans la rue, il y a plein de choses qui reviennent", a expliqué cette mère de deux enfants qui pendant deux ans et demi n'est pas sortie seule de chez elle.
"Elle vit dans un état de terreur permanente, un état de stress généralisé" a témoigné à la barre Fabrice Biason, son mari, selon qui l'état de son épouse a empiré avec l'arrestation de Fourniret en 2003, puis l'ouverture de son procès le 27 mars.
"C'est un froid qui vous reprend. Tout revient (...) Il y a son nom partout, son visage partout, c'est très dur", a expliqué la jeune femme.
Le Dr Annick Appart, sa psychiatre, a rappelé que Mme Parfondry vivait un "état de stress post-traumatique gravissime" et qu'elle souffrait du "syndrôme de la survivante".
"Elle culpabilise d'avoir survécu à cet homme qui a commis des atrocités. Elle ressent un désespoir par rapport aux victimes qui ont disparu", a-t-elle expliqué.
"Michel Fourniret ne reconnaît pas l'agression sexuelle, c'est vraiment scandaleux. Elle est révoltée, mais je pense que le procès lui permettra de passer un cap", a expliqué hors audience le mari de Mme Parfondry qui s'est éclipsée avant la fin de l'audience et a refusé de parler aux journalistes.
Reprise des débats mardi à 13H00.
21.04.08
Le meurtre d'une fillette révèle les failles de la police suédoise
La mort de la petite Engla Höglund, 10 ans, tuée samedi 5 avril et dont le corps a été retrouvé quelques jours plus tard en Dalécarlie, dans le centre de la Suède, continue de mobiliser l'opinion suédoise, après les aveux de son meurtrier présumé.
Anders Eklund, un chauffeur routier âgé de 42 ans, a été mis en examen, vendredi 18 avril, pour le meurtre de la fillette. Il a aussi avoué avoir tué Pernilla Hellgren, une femme âgée de 32 ans, en 2000. La police et un certain nombre d'experts n'excluent pas que le Suédois, qui avait déjà été condamné par le passé pour attentat à la pudeur et pour viol, puisse avoir commis d'autres agressions.
Le profil ADN d'Anders Eklund est sur le point d'être transmis à Interpol. Le chauffeur routier a notamment beaucoup voyagé en Europe du Nord.
Ce fait divers a fait les grands titres de la presse et mobilisé l'opinion comme peu d'autres affaires criminelles. Il bouleverse d'autant plus les Suédois qu'il a révélé de façon tragique les failles du système policier. Anders Eklund n'a pu être rapidement arrêté que grâce à un voisin qui, le jour de la disparition de la fillette, testait son nouvel appareil photo. C'était la première fois qu'elle rentrait seule chez elle et il avait pris des clichés de la fillette sur son vélo à quelques minutes d'intervalle, puis de la voiture du meurtrier.
DÉCENTRALISATION DE LA POLICE
La police avait depuis longtemps reçu des informations sur la possible implication d'Eklund dans le meurtre de Pernilla Hellgren, mais n'avait pas donné suite. Plusieurs criminologues réputés n'hésitent plus à parler de "scandale" pour résumer les erreurs accumulées par la police. Ils mettent en cause à la fois la compétence individuelle de certains policiers et l'organisation même de cette administration.
L'affaire Eklund démontre de façon criante que la décentralisation de la police en vingt et une régions est inadaptée en ce qui concerne des criminels qui oeuvrent d'une région à l'autre. Elle souligne aussi l'absurde absence de partage des informations entre les directions régionales.
De nombreux spécialistes réclament aujourd'hui une réorganisation profonde de la structure et posent la question du recrutement et de la formation des policiers.
BENE BARACK - Dépouillée puis violée de retour de la plage : Elle se retrouve enceinte
Alima Dia résiste au désespoir et compte se remettre au bon Dieu. Depuis le viol qu’elle avait subi à Bène Barack, plus précisément dans la forêt des filaos, après neuf mois de vacances au Fouta, elle est de retour chez ses parents.
Mademoiselle Dia attend un enfant pour le mois prochain. Elle en est à son huitième mois de grossesse qu’elle est censée vivre comme toute femme. Sauf que l’événement ne peut pas être qualifié d’heureux, puisque Alima Dia a été victime d’un viol, qui remonte au mois d’août 2007. Ce n’est au village, au Fouta, chez sa tante qu’elle a trouvé refuge, dans l’attente de la délivrance.
Elève dans une école de formation en coiffure, elle est âgée, aujourd’hui, de 23 ans. «C’était en août dernier, pendant les vacances. J’étais partie à la plage pour vendre de l’eau fraîche. Vers 19 heures passées, alors que la plage était presque déserte, je me suis décidée à rentrer», raconte la victime. Et, Alima Dia de poursuivre : «Ce jour-là, j’étais seule dans la forêt vague des filaos qui fait presque 1 km entre la plage et la cité Gadaye. Cette forêt est sombre à cause des arbres. Un jeune homme ivre a surgi brusquement avant de m’ordonner de m’arrêter et s’est approché de moi. Subitement, il m’a prise à bras le corps et m’a mise sur son épaule.
J’ai crié, hurlé. Il m’a battue, c’était atroce. Malheureusement, il n’y avait personne pour me secourir.» «Après quelques mètres de marche, l’homme m’a posée par terre et sous la menace d’un couteau, il a exigé que je lui remette toute la recette de la vente que j’avais soigneusement attachée sous mon pagne. Ce que j’ai fait», raconte-t-elle.
Les choses auraient pu en rester là. Mais la jeune fille a supplié son agresseur de prendre ce qu’il lui exigeait et de la laisser partir. Contrairement aux attentes de la fille, le délinquant va la terrasser avant d’abuser d’elle deux fois et de la laisser partir.
La vie de Alima Dia venait donc de basculer. «Dans un piteux état, je me suis efforcée à me traîner jusqu’à chez moi. J’ai expliqué à ma mère ce qui m’est arrivé. Aidés par des voisins, mes parents m’ont amenée à l’hôpital Roi Beaudouin où je fus examinée», rappelle-t-elle. Alima Dia venait de subir une défloration entraînant une déchirure, révèlent les médecins. Ces parents vont vite saisir les limiers du poste de police de Yeumbeul où une plainte sera déposée accompagnée d’un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail (Itt) de 17 jours.
Devenue la risée de son quartier, une semaine après les faits, et sachant que cet homme venait de démolir sa vie, elle a décidé de quitter ses parents sans les prévenir, pour se rendre au Fouta. «Quand je suis partie, j’ai appelé mes parents pour les prévenir de mon départ. Car, j’avais décidé de rester jusqu’à ma délivrance.
Pendant un mois, je n’ai rien dit à mes parents du Fouta qui m’ont accueillie à bras ouvert.» «Quelque temps après je suis tombée malade et vomissais à chaque fois que je finissais un repas. Puis, ma tante m’a forcée à parler, car elle voyait que j’allais très mal», déclare encore Alima Dia. «Au début, elle croyait que c’était à cause du changement de climat. Mais elle constata, au fil des jours et à travers mon état, que c’était plus grave. Je lui ai alors tout raconté. J’étais déjà enceinte et j’ai dit à mes amies d’enfance que je m’étais mariée, pendant les vacances. Puis que ma grossesse devenait trop visible», ajoute la jeune fille. Mais il ne restait à la famille qu’à cacher leur fille pour éviter l’opprobre, aussi bien au village que dans le voisinage de son oncle qui l’avait hébergée. Aujourd’hui, elle semble plus sereine, et a déjà trouvé une famille d’adoption pour son bébé.
Aujourd’hui encore, elle est de retour chez elle à la demande de ses parents, plus particulièrement sa mère pour veiller sur sa fille. Son père que nous avons rencontré, déclare : «J’estime qu’il a fallu beaucoup de courage à ma jeune fille Alima Dia pour surmonter cette épreuve. Mais Dieu est grand d’autant plus que c’est une victime. Elle doit penser à l’avenir de son futur enfant.»
Depuis cette rocambolesque histoire de viol, la maman de la victime est d’avis que «le violeur est toujours dans la nature. Car, il n’est pas jusqu’à présent arrêté».
LA FILLE DE 19 ANS LAVE LE LINGE SALE A LA BARRE : Un masseur accusé de viol suivi de grossesse
Le masseur d’origine camerounaise, Esaer Honoré Nyereg Bakana, risque aujourd’hui quatre ans de prison si le tribunal le déclare coupable du viol dont l’accuse une lycéenne qui était sous la tutelle de son épouse. Il aurait violé la plaignante à plusieurs reprises et celle-ci s’est retrouvée avec une grossesse.
Durant les six ans que la petite Marguerite Téning Ndour a passés au domicile de son homonyme Marguerite Téning Sarr au quartier Mbour Sérère Kaw, l’atmosphère bon enfant a toujours prévalu. La dame, qui l’a adoptée, travaille à Dakar et vient à la maison les week-ends. La lycéenne, issue d’une famille qui ne vit pas tellement dans l’aisance, a eu la chance d’être entourée de tous les siens jusqu’au jour où elle révéla à sa mère les agissements pas du tout catholiques de l’époux de son homonyme, Esaer Honoré Nyereg Bakana qu’elle appelait respectueusement papa. Réputé grand masseur, M. Bakana, dit-elle, lui a proposé ses services dans la chambre conjugale, mais s’y serait pris de manière étrange. Le bonhomme, après s’être mis nu comme un ver, raconte-t-elle, l’a massée dans tous les sens, puis a tenté d’assouvir sa libido sur elle.
Ayant constaté que sa fille était complètement en désarroi, la mère lui demanda de s’expliquer sur les raisons de ce brusque changement. La lycéenne servit d’abord une première histoire laissant croire qu’elle avait été violée après une chute aux alentours de son école. Finalement, elle cracha le morceau, mais sa mère la supplia de n’en piper mot à personne et promit de régler l’affaire en famille. C’est ce qu’elle fit en clouant au pilori M. Bakana. Ce dernier fit son mea culpa et demanda pardon. Tout le monde croyait que la page était tournée, mais c’est mal connaître le maître des lieux qui continuait de plus belle ses massages d’un autre genre. Finalement, ce qui devait arriver arriva. Marguerite Téning Ndour tomba enceinte et indexa Esaer Honoré Nyereg Bakana qui reconnut les faits. Pressé de questions par l’enseignante Berthe Camara, cousine de la victime, le Camerounais prit l’engagement de s’occuper de la fille qui venait tout juste de boucler ses 19 ans. Les choses se compliquèrent lorsque M. Bakana suggéra à la fille d’avorter tout en lui proposant pour cela la somme de 500.000 francs. La réaction de la lycéenne fut une plainte.
A la barre, la jeune Marguerite dit avoir subi plusieurs fois les assauts de son tuteur qui la menaçait. A chaque fois aussi, M. Bakana ne portait pas de préservatif. Etait-elle consentante ou non ? L’élève répondit par la négative, enfonçant davantage son père adoptif en faisant comprendre au président qu’elle a été violentée à plusieurs reprises. Entendue à la barre Mme Bakana tente de noyer le poisson dans l’eau en maquillant la vérité. Le président la stoppe et lui rappelle ses déclarations compromettantes dans le procès-verbal de la police de Mbour. Me Magloire Ayi, l’avocat de la partie civile, ne cache pas son indignation devant cet « acte abject ». Selon lui, M. Bakana, prévenu de viol et tentative d’avortement, a tout simplement profité des conditions d’existence modestes de la famille de la lycéenne non consentante pour assouvir son désir, sous la menace et la violence. Pour Me Ayi qui a rappelé la souffrance de la lycéenne, le délit d’attentat à la pudeur est bien consommé. Il a réclamé la somme de 10 millions de francs à titre de dommages et intérêts. Du côté du procureur de la République, la culpabilité du prévenu ne fait l’ombre d’aucun doute. Face aux maux qui gangrènent notre société, le ministère public déclare que la justice, en tant que dernier rempart, doit réprimer sévèrement ces attitudes. Raison pour laquelle il a requis trois ans ferme contre Bakana.
L’avocat de M. Bakana renchérit pour dire que la fille était bel et bien consentante. Par conséquent, il n’y a jamais eu de viol. D’où le caractère mal fondé de l’existence de menaces ou de violences. « Pourquoi ne s’est-elle pas confiée à sa tante au lieu d’observer ce grand mutisme ? », se demande l’avocat. A l’en croire, le doute subsiste. Autant d’arguments qui ont poussé l’avocat défenseur à solliciter la relaxe pure et simple de son client ou au bénéfice du doute. Le délibéré est prévu le 23 avril prochain.
21/04/2008
Un viol à Rome relance
le débat sur la sécurité
«Il faut remplirles prisons», a déclaré l'ancien garde des Sceaux de la Ligue du Nord, Roberto Castelli, alors qu'une étudiante a été agressée en rentrant chez elle.
À huit jours d'un second tour qui s'annonce très disputé entre droite et gauche pour l'élection du maire de Rome, le viol d'une jeune femme par un clandestin roumain dans une banlieue de la capitale relance avec vigueur le débat sur la sécurité et l'immigration.
La Ligue du Nord, sortie en force des urnes il y a huit jours, exige des mesures immédiates et revendique le ministère de l'Intérieur pour «faire place nette».
«Il faut remplir les prisons. Le message des urnes est clair : les gens veulent plus de sécurité et il faut la leur donner», annonce son ancien garde des Sceaux, Roberto Castelli, en dénonçant le fait que trop peu de délinquants étrangers restent incarcérés.
S. M. (31 ans), fille d'un diplomate du Lesotho étudiant l'économie à l'université La Sapientza de Rome, a été agressée par un Roumain de 37 ans alors qu'elle rentrait chez elle. S'étant trompée d'arrêt d'autobus, elle a tenté de rejoindre à pied son domicile, à minuit passé. Sur une route mal éclairée près de la gare, l'immigré l'a poignardée à la poitrine avant de l'entraîner dans un bosquet pour abuser d'elle. Une patrouille de carabiniers alertée par deux jeunes gens a surpris le violeur en flagrant délit.
Les jours de la jeune femme ne sont pas en danger. La droite en a toutefois tiré aussitôt argument pour faire de la sécurité le thème principal de sa campagne à Rome.
D'autant que, sur les 4 663 viols commis l'an dernier en Italie soit treize par jour , un tiers sont attribués à des ressortissants étrangers, clandestins en majeure partie. Les délits sexuels augmentent : 320 l'an dernier à Rome, vingt-six de plus que l'année précédente, 517 à Milan (contre 44 en 2006).
Pour Gianni Alemanno, candidat du Peuple des libertés (coalition de Silvio Berlusconi) aux élections pour le Capitole, cette nouvelle agression «prouve» l'absence de politique sécuritaire de la gauche. Il cite aussi le cas de Francesca Reggiani, une femme de 47 ans violée et assassinée par un clandestin tzigane dans une autre banlieue romaine le 30 octobre dernier : «Depuis, rien n'a été fait.»
Au premier tour, il y a huit jours, Alemanno avait cinq points de retard et 108 000 voix de moins que Francesco Rutelli, le candidat du Parti démocrate qui cherche à reconquérir Rome après l'avoir gouverné de 1993 à 2001.
Aussi, soutenu par Berlusconi, cherche-t-il à capitaliser sur l'émotion suscitée par ce fait divers en proposant un plan de sécurité pour la capitale «sur le modèle européen». D'importants effectifs des forces de police devraient être dans les gares et les transports publics : «Tout délinquant immigré arrêté devra être expulsé.»
«Il convient de frapper fort»
La droite au grand complet emboîte le pas, la Ligue du Nord en tête. Son coordonnateur national Roberto Calderoli exige des décrets adéquats dès le premier Conseil des ministres pour rétablir l'ordre : «Tout jour qui passe fait des victimes en plus. Il convient de frapper fort pour montrer que le laxisme du passé est terminé.»
Silvio Berlusconi est tombé d'accord dimanche soir avec Umberto Bossi. Le leader de la Ligue a obtenu qu'un de ses hommes soit désigné au ministère de l'Intérieur. Il s'agit de Roberto Maroni qui a déjà exercé cette fonction en 1994. Les trois autres ministres de la Ligue seront Roberto Calderoli à la vice-présidence du Conseil, Luca Zaia à l'Agriculture et Bossi, lui-même, aux Réformes.
En priorité, la Ligue du Nord demande la reprise des expulsions des délinquants étrangers, le maintien en prison des criminels et l'adoption d'une loi sur l'immigration aussi restrictive que celle adoptée sous le nom de ses deux auteurs «Fini/Bossi» en 2002 et que la gauche s'était empressée d'abolir à peine avait-elle remporté les élections de 2006.
lundi 21 avril 2008
Procès Fourniret - Semaine consacrée à Joëlle et Céline
L’accusée va désormais se limiter à rapporter les récits de son mari. Quand il rentrait le soir à la maison, après sa chasse en solitaire, il lui racontait ses crimes.
Elle va pouvoir souffler un peu, Monique Olivier. Plus de questions gênantes sur sa complicité, sur sa participation active ou passive aux faits criminels jugés par la cour d’assises des Ardennes. Les quatre derniers dossiers, qui seront examinés d’ici au 30 avril, ne concernent que Michel Fourniret, même si son épouse était dans le secret de ses expéditions. Chaque soir, en bon mari qui retrace sa journée, il détaillait ses menus travaux, ses pérégrinations et autres occupations, comme le viol et l’assassinat de la jeune Céline Saison ou l’agression sauvage de Joëlle Parfondry, une Belge gravement traumatisée qui sera entendue aujourd’hui (lire l’interview de son avocate).
Une mandarine dans la bouche
Joëlle Parfondry est vivante parce qu’elle a eu la présence d’esprit de mentir : au violeur, elle a crié « je suis enceinte », simulé des douleurs au ventre. Fourniret en a perdu ses moyens. Pourtant, ce 19 janvier 1995, quand il arrive au salon de toilettage pour chiens à Jambes, en Belgique, il est déterminé à faire un sort à la propriétaire : « L’action était préméditée », avouera-t-il, d’où la cagoule sur le visage. Mains liées dans le dos, Joëlle est allongée nue et menacée d’un revolver et d’un couteau à cran d’arrêt. Il l’oblige à le supplier de lui « faire un petit plaisir » mais elle se débat, prétexte une grossesse. Très en colère, il lui met une mandarine dans la bouche pour la faire taire, l’empoigne par la nuque, lui frappe la tête contre le rebord de la douche. Fourniret vole chéquiers, argent et cartes de crédit, puis s’enfuit. Neuf ans après, Monique balance son mari. Joëlle apprend enfin le nom de son bourreau.
« Il était fier de lui »
Céline Saison, 18 ans, n’a pas eu la chance de déstabiliser Fourniret. Lorsque, le 16 mai 2000, elle quitte le lycée Chanzy de Charleville-Mézières après l’épreuve de philo au bac blanc, l’adolescente croise un automobiliste perdu. Pour l’aider à retrouver son chemin, la serviable Céline monte dans sa fourgonnette. « Sous la menace de l’aveugler avec de l’acide, expliquera le prévenu, je lui ai gentiment demandé de faire l’amour. » Le viol consommé, Céline est étranglée avec de la ficelle. Michel Fourniret rentre à la maison, vide le sac de la jeune Ardennaise, regarde avec Monique les photos du dernier voyage scolaire. Elle brûlera le tout le lendemain. Aux policiers en 2004, l’épouse benoîte dira que « M. Fourniret n’a pas manifesté de remords. Au contraire, il était fier de lui, comme d’habitude. »
UN PERE ACCUSE DE VIOL PAR SA FILLE : La mère de la plaignante dit avoir subi le même sort
Pendant plus de trois heures d’horloge, F.C. accusé d’avoir violé sa propre fille, a tout dégagé en touche et crié son innocence. La mère de la jeune fille, bien que n’étant pas dans les liens du mariage avec le mis en cause, a tenté d’enfoncer ce dernier en soulignant avec force avoir été violée dans le passé par le même bonhomme. C’était vers les années 87, lorsque F.C. était employé dans une société alors qu’elle était la domestique du directeur de ladite entreprise. De ce viol, raconte la dame, naquit une fille qui, triste ironie du sort, poursuit aujourd’hui son père pour viol.
Au cours de ce procès tenu hier à huis-clos, la fille a soutenu que son père l’a contraint à plusieurs rapports sexuels. Interrogée sur les faits reprochés à son mari, la tante de la fille se contente de répéter : « je ne suis au courant de rien ». Même son de cloche chez la petite sœur de celle-ci. Seuls les nommés Karim Dioum et Fatou Dioum, qui disent avoir eu vent de cette affaire, se sont exprimés. Le premier déclare avoir été dubitatif et croyait à une histoire fabriquée de toutes pièces. Pour le prévenu F.C., sa fille raconte des balivernes.
Le procureur de la République a indiqué que les faits reprochés à F.C. sont bien réels. A preuve, le pagne tacheté de sang exhibé par la victime, ensuite le film porno que le prévenu aurait tenté de détruire, entre autres. Pour la répression, le parquet s’en est remis à la décision du tribunal. Maître Sonko, avocat de la plaignante, soutient qu’il y a bel et bien eu viol. Pour la réparation, la partie civile a réclamé le franc symbolique.
Maîres Abdourahmane Sow, Ali Fall et Alioune Sène de la défense se sont évertués à démonter les arguments servis par la partie civile qui, à leur avis, ne tiennent pas la route. Ils ont demandé la relaxe de F.C., un talentueux technicien supérieur en maintenance. Le tribunal videra ce dossier le mercredi 23 avril.
Abdourahmane Sarr GONZALES
le 19.04.08
Monique Olivier n'a cessé de se poser en victime de son mari, Michel Fourniret
Après l'examen mercredi 16 et jeudi 17 avril, du meurtre de Natacha Danais, 13 ans, commis le 21 novembre 1990, la cour d'assises des Ardennes en a terminé avec les charges contre Monique Olivier. Coaccusée avec Michel Fourniret du meurtre de Jeanne-Marie Desramault, Mme Olivier répond aussi de complicité pour quatre autres crimes perpétrés entre 1987 et 1990 contre des jeunes filles âgées de 12 à 22 ans.
Si, depuis l'ouverture du procès le 27 mars, elle a reconnu les faits qui lui valent d'encourir la réclusion criminelle à perpétuité, l'épouse de Michel Fourniret n'en a pas moins, à chaque fois, tenté de se disculper. A l'entendre, sa participation - souvent très active - à cette équipée macabre ne serait motivée que par la crainte que lui inspirait son mari. "La peur est permanente. Je vis avec. J'ai toujours peur de ses réactions", a-t-elle encore ânonné, mercredi, devant la cour, tandis que le président Gilles Latapie s'étonnait qu'au cinquième meurtre elle n'avait toujours pas envisagé de le dénoncer. "Le dénoncer ?, s'est-elle alors récriée. Mais si on n'avait pas retrouvé les corps, il se serait vengé."
"SON PETIT TAULARD ATTACHANT"
Pendant dix-neuf ans - d'octobre 1987 à juin 2004, date à laquelle elle est passée aux aveux - Monique Olivier a vécu avec le poids de ses cadavres. Pire. Lorsqu'elle abordait une adolescente - l'un de ses "beaux petits sujets" ou "l'une de ses MSP" (membranes sur pattes, en référence à la virginité) - elle savait à l'avance "comment cela se terminerait". Mais "quand le train était lancé", pour reprendre son expression, ou quand "la cavalerie était en marche" pour reprendre celle de son époux, il n'y avait aucune chance que cela s'arrête.
Et ce n'est pas sa présence, destinée à rassurer les victimes, qui aurait pu interrompre le cours diabolique des faits. Au contraire. A plusieurs reprises, Monique Olivier a prêté main forte à son bourreau de mari, sans jamais rechigner : une fellation "pour le mettre en condition" avant le viol d'Isabelle Laville, la toilette intime d'Elisabeth Brichet qui avait ses règles le jour de son enlèvement...
Depuis le début de ce procès, Monique Olivier essaie ainsi de se présenter en victime collatérale de son mari. Pourtant, comme le lui a rappelé, mercredi, l'un des avocats généraux, Xavier Lenoir, en juin 1991 - le couple avait déjà au moins six meurtres à son actif -, elle s'épanchait sur "son petit taulard attachant", en l'occurrence Fourniret. Celui-ci avait été incarcéré à Verdun à la suite d'une agression. Loin de la femme terrorisée par un époux tyrannique, elle s'impatientait de son retour : "J'espère que tu seras bientôt auprès de nous", lui écrivait-elle alors.
USA: Un shérif US soupçonné d`avoir forcé des détenues à des relations sexuelles
Chicago (Etats-Unis), 19/04 - Le shérif d`une petite ville américaine de l`Oklahoma (sud) a été inculpé pour avoir utilisé des détenues comme esclaves sexuelles, selon des documents judiciaires consultés vendredi par la presse. Le shérif Michael Burgess a démissionné après le dépôt mercredi de 35 chefs d`inculpation pour viol, corruption, enlèvement et subornation de témoins. L`homme, marié, grand-père et âgé de 55 ans, est accusé d`avoir forcé des détenues et inculpées à avoir des relations sexuelles en utilisant le pouvoir que lui conférait sa fonction. Il aurait eu des relations sexuelles avec ces femmes vulnérables dans son bureau, son véhicule, leurs domiciles, ou des hôtels. M. Burgess, en charge du bureau du shérif de Custer County depuis 1994, est aussi accusé d`avoir harcelé sexuellement pendant trois ans une de ses subordonnées. Une femme a affirmé que sa peine de prison avait été réduite de six mois en échange de faveurs sexuelles. Une autre dit avoir été forcée à avoir des relations sexuelles avec le shérif deux à trois fois par semaine pendant plus d`un an pour pouvoir poursuivre un programme de désintoxication et ne pas aller en prison. Un procureur spécial a enquêté sur ces accusations et une douzaine de détenues ont déposé plainte au civil l`an dernier. Les détails de la plainte au pénal n`en ont pas moins choqué le bureau du shérif de la petite ville d`Oklahoma. L`avocat du shérif Burgess, contacté par l`AFP n`avait pas été en mesure de répondre vendredi
17.04.2008
Michel Fourniret a tué en 1990 après être passé au tribunal
Le tueur en série présumé Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont reconnu mercredi à leur procès avoir tué une jeune fille de 13 ans près de Nantes en 1990 alors qu'ils sortaient d'un tribunal où ils avaient été condamnés pour des dégradations.
CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont reconnu mercredi à leur procès avoir tué une jeune fille de 13 ans, Natacha Danais, près de Nantes en novembre 1990 alors qu'ils sortaient la veille d'un procès en correctionnelle.
L'accusé est par ailleurs sorti de son silence pour évoquer de manière ambiguë une autre victime qui lui est imputée, la Britannique Joanna Parrish, tuée en mai 1990 près d'Auxerre.
A la 13e audience du procès ouvert le 27 mars aux assises des Ardennes, à Charleville-Mézières, priés de préciser leur position sur les accusations d'enlèvement, viol et meurtre de Natacha Danais à Rezé (Loire-Atlantique), le 21 novembre 1990, les deux accusés ont répondu : "Je reconnais les faits".
Il s'agit du cinquième meurtre reconnu par le couple. Monique Olivier a dit avoir agi sous la contrainte psychologique. "Je n'admettais pas qu'il pouvait faire ça, mais il y avait la peur de lui (...) La peur était permanente, quand on se rend compte de ce qu'il fait, elle habite en soi", a-t-elle dit.
La veille, Michel Fourniret et son épouse, venus des Ardennes spécialement avec leur chien, après avoir laissé leur fils Sélim à une gardienne, avaient comparu au tribunal correctionnel de Nantes pour des dégradations commises le 19 décembre 1987 au domicile de l'ancien ami de Monique Olivier, près de Nantes.
L'audience s'était achevée par une peine de quatre mois de prison ferme pour Michel Fourniret, sans mandat de dépôt à l'audience, et quatre mois de prison avec sursis pour Monique Olivier. Le soir, le couple a rendu visite aux frères de Monique Olivier, qui habitaient la région, a raconté l'accusée.
Le lendemain, prenant le chemin du retour, le couple s'est arrêté au supermarché pour acheter des sandwiches, mais lorsque Monique Olivier est sortie avec les courses, son mari l'a informée qu'il avait "repéré un beau petit sujet".
FOURNIRET SORT DE SON SILENCE
Natacha Danais, décrite à la barre par ses anciennes camarades d'école comme "une petite fille frêle, fragile, presque maladive, extrêmement timide", est sortie seule, car sa mère l'avait envoyée à son domicile tout proche rechercher le porte-monnaie, oublié. Le tueur l'a convaincue de monter dans son véhicule en prétextant une recherche d'itinéraire.
Après plusieurs heures de trajet, il s'est arrêté pour la violer et la tuer en la poignardant avec un tournevis puis en l'étranglant, pendant que Monique Olivier, selon ses propres déclarations à l'audience, promenait le chien. Il a abandonné son corps sur une plage.
La famille de Natacha Danais a témoigné à la barre du désarroi connu pendant les 13 années où le nom de l'assassin n'était pas connu. "J'avais l'impression que police et justice ne faisaient rien, j'ai même sombré dans l'alcool", a dit la mère de la victime dans une déposition lue à l'audience.
Me Didier Seban, avocat de parties civiles, a interrogé Michel Fourniret sur certaines erreurs dans ses premiers aveux sur cette affaire, en 2004. Il disait ainsi avoir dénudé totalement la victime, alors qu'elle a été retrouvée habillée.
Hors-audience, l'avocat dit penser qu'il a confondu cet élément avec l'affaire Parrish, qui elle, a été retrouvée dénudée en mai 1990 dans une rivière près d'Auxerre.
"Je vous reconnais bien là, Didier Seban, pas l'avocat, mais le gaillard dont je réprouve les stratégies rase-mottes dans ses assertions et ses tentatives de rapprochement avec des affaires non élucidées", a répondu l'accusé.
Il a déclaré cependant consentir à faire une "dérogation" à son silence, pour répondre. "Ma mémoire est relativement bonne, précise et détaillée, et elle emmagasine un certain nombre de films, mais ça n'empêche pas des superpositions, des erreurs et des contradictions", a-t-il dit.
La famille de Joanna Parrish étant présente à l'audience, il a lancé : "si ses parents sont là, je les invite à venir me faire face, en tête à tête". L'échange s'est arrêté là. Michel Fourniret, et sa femme qui l'accuse dans cette affaire, ont été mis en examen pour l'assassinat de Joanna Parrish le 11 mars, et l'affaire devrait faire l'objet d'un second procès.
17/04/08
Procès Fourniret : la famille de Joanna Parrish assiste au procès
L a cour d'assises de Charleville-Mézières qui juge Michel Fourniret et Monique Olivier a examiné mercredi le meurtre de Natacha Danais, une jeune-fille de 13 ans, enlevée puis tuée par le couple en 1990. Une nouvelle fois Monique Olivier a dit avoir agi sous la contrainte psychologique. Par ailleurs, lors de cette 13ème audience, était présente la famille d'une autre jeune victime de Fourniret, Johanna Parrish. Une affaire qui ne sera pas jugée dans le cadre de ce procès.
A la 13ème audience du procès ouvert le 27 mars aux assises des Ardennes, à Charleville-Mézières, priés de préciser leur position sur les accusations d'enlèvement, viol et meurtre de Natacha Danais à Rezé (Loire-Atlantique), le 21 novembre 1990, les deux accusés ont répondu : "Je reconnais les faits".
- Il s'agit du cinquième meurtre reconnu par le couple. Monique Olivier a dit avoir agi sous la contrainte psychologique. "Je n'admettais pas qu'il pouvait faire ça, mais il y avait la peur de lui (...) La peur était permanente, quand on se rend compte de ce qu'il fait, elle habite en soi", a-t-elle dit.
- La famille de Joanna Parrish étant présente à l'audience, il a lancé : "si ses parents sont là, je les invite à venir me faire face, en tête à tête". L'échange s'est arrêté là. Michel Fourniret, et sa femme qui l'accuse dans cette affaire, ont été mis en examen pour l'assassinat de Joanna Parrish le 11 mars, et l'affaire devrait faire l'objet d'un second procès.
Jeudi 17 Avril 2008
Fourniret suspecté de nécrophilie
Toujours plus loin dans l'horreur et le sordide. La deuxième journée consacrée aux assises des Ardennes au cas de Natacha Danais dont Michel Fourniret a reconnu le meurtre mercredi, a été marquée par l'intervention d'un médecin-légiste qui a évoqué la probabilité d'un viol post-mortem. Dans l'après-midi, l'accusé a réclamé une nouvelle fois le huis clos. En vain
Au quatorzième jour d'audience à la cour d'assises des Ardennes, le public a le sentiment d'avoir atteint le sommet de l'horreur. Dans la matinée, le docteur Rodat, médecin légiste qui a pratiqué l'autopsie sur Natacha Danais après la découverte de son corps sans vie sur une plage en 1990 a fait monter de plusieurs degrés, si cela était encore possible, la répugnance qu'inspire Michel Fourniret.
Pour le médecin, l'adolescente de treize ans a en effet probablement été violée après son décès dû à plusieurs coups de couteau. Les doutes qu'il a exprimés (l'autre possibilité eu égard aux constatations faites était l'utilisation de tampons hygiéniques par la victime) ont été balayés. La mère de la jeune fille indiquant que celle-ci, tout juste réglée, n'utilisait que des serviettes...
Fourniret voudrait parler
Pour une bonne partie du public présent dans la salle d'audience, c'en est trop. Impossible de contenir son dégoût. Le coeur se soulève. L'accusé, lui, reste silencieux mais son teint livide trahit une certaine déstabilisation. De son côté, Monique Olivier demeure sur sa ligne de défense, évoquant sa peur de Fourniret. Des réponses balbutiées qui ne satisfont ni les familles des victimes ni le ministère public.
Après une interruption d'audience, les débats reprennent en début d'après-midi avec l'intervention de l'un des avocats de la défense, Me Blocquaux. Celui-ci a été chargé par son client de demander à nouveau le huis clos. Pour Fourniret, c'est la condition qu'il s'est fixé pour s'exprimer. L'accusé veut visiblement parler mais il faudrait d'abord répondre à son exigence. Pas question, Me Barz, l'avocat de la famille Danais, comme ceux des autres familles de victimes avant lui, refuse de se plier à la volonté de Fourniret, de lui accorder le plaisir d'une "victoire" qu'il espère depuis le début du procès. Il n'y aura donc pas de huis clos. Fourniret enrage en silence.
17/04/200
Mise en examen de l'homme qui s'accuse des meurtres du pont de Neuilly
L'homme, qui s'était livré à la police dans l'affaire des deux meurtres du pont de Neuilly (Hauts-de-Seine), a été mis en examen mercredi pour "assassinat, viol et vol", pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot en décembre 2001, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
DavidSagno, âgé de 34 ans, a été écroué.
"Je me garde d'être péremptoire, a expliqué à l'AFP son avocat Me Béranger Tourné. Je ne sais pas si il faut prendre pour argent comptant les dires de mon client".
Un autre homme, Marc Machin, âgé de 19 ans au moment des faits, avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot, alors qu'il clame son innocence depuis le début. Cette décision avait été prononcée en première instance par la cour d'assises des Hauts-de-Seine en septembre 2004 et confirmée en appel à Versailles en novembre 2005.
Son avocat, Me Louis Balling, a déposé le 31 mars une demande de suspension de peine.
"Cette mise en examen est la suite logique des rebondissements de cette affaire, précise Me Balling. Mon client clame son innocence depuis le début, cette hypothèse devient très crédible depuis que David Sagno s'accuse et que les tests ont été faits. Le clou est entré dans la planche depuis quelques semaines, la mise en examen est un coup de marteau supplémentaire, mais ne signifie pas que le clou est suffisamment enfoncé pour la mise en liberté de Marc Machin".
David Sagno s'était livré à la police dans la nuit du 3 au 4 mars, en s'accusant du meurtre de Marie-Agnès Bedot, ainsi que de celui de Maria-Judith Araujo, commis au même endroit en mai 2002.
Il avait été mis en examen et écroué pour ce second meurtre alors que Marc Machin se trouvait déjà en détention.
Une nouvelle information judiciaire avait été ouverte dans le premier meurtre le 27 mars par le procureur de Nanterre après que des traces ADN de David Sagno eurent été retrouvées sur des vêtements de la victime lors d'analyses menées après ses aveux.
Le lendemain, la ministre de la Justice Rachida Dati saisissait la commission de révision des condamnations pénales du cas de Marc Machin. Son avocat avait demandé une suspension de peine pour son client.
La comission de révision, composée de cinq magistrats de la Cour de cassation, peut décider à tout moment la suspension de la peine purgée par le condamné en attendant la fin de l'examen de la requête en révision.
Depuis le début du XXe siècle, six dossiers criminels ont été au bout de la révision qui s'est soldée par l'acquittement de personnes condamnées à tort.
La commission de révision statuera le 5 mai sur la demande de Marc Machin et de son avocat d'une suspension de l'exécution de la peine.
11 ans de prison pour le viol d’une femme taxi
La cour d’assises de Nouméa jugeait hier Ludovic Kahene, 25 ans, accusé du viol d’une femme chauffeur de taxi. La victime, présente au procès, a fait un récit poignant de son calvaire.
C’est un petit bout de femme courageuse qui s’est présentée, hier, à la barre de la cour d’assises de Nouméa. Un peu plus d’un an après avoir été sauvagement violée alors qu’elle était au volant de son taxi, elle s’est retrouvée à quelques mètres de son agresseur, la tête enfouie dans le box des accusés. Ludovic Kahene a été condamné à 11 ans de réclusion par le jury populaire, neuf hommes et deux femmes, alors que l’avocat général avait requis une peine de 9 ans.
La victime était soutenue par l’association SOS Violences sexuelles.
Les faits remontent au 18 février 2007. Ce soir-là, peu avant 23 heures, la jeune femme, chauffeur de taxi expérimentée, âgée de 30 ans, embarque quatre passagers devant une discothèque de l’Anse-Vata dont ils s’étaient fait refuser l’entrée. Le taxi se dirige vers le centre-ville, fait une pause à un distributeur de billets, à la cathédrale, puis à Magenta où trois d’entre eux descendent. Ludovic Kahene, lui, s’ouvre une bière et demande à être conduit jusqu’à Koutio où il y aurait une fête dans un squat. Il demande à descendre dans un endroit sombre et décide de ne pas payer la course. La jeune femme lui dit qu’elle va le raccompagner en ville s’il ne paie pas. Elle fait quelques mètres et le jeune homme règle sa note puis l’agresse avant de la traîner dans le sentier. « Il m’a rouée de coups, je me protégeais la tête. Je ne réalisais pas. Je hurlais, et plus il me frappait. Je luttais pour rester éveillée car si je tombais dans les pommes, il allait me tuer. Et personne n’est sorti des cabanes. On a vu ma voiture qui tournait, les deux portes ouvertes et personne n’est sorti. C’est là que je lui ai dit d’aller chez moi » , a-t-elle raconté dans un récit poignant.
« Ça reste une énigme »
Sophie * présentait de nombreuses traces de coups au visage et sur l’ensemble du corps. Elle a été violée dans sa chair. En ramassant ses chaussures, elle a trouvé la carte bancaire de son agresseur qu’elle a cachée. Au lieu d’emmener son bourreau chez elle, ce qu’il a cru, elle s’est arrêtée devant le poste de la police municipale. La fin de son calvaire. Ludovic Kahene s’est alors enfui pour rentrer à pied chez sa tante qui l’hébergeait. Conducteur d’engin en intérim, le jeune homme a toujours reconnu les faits sans difficulté. Mais pourquoi ce passage à l’acte pour lequel il encourt quinze ans de réclusion criminelle ? « Ça reste une énigme », dit-il. Déjà condamné pour non-dénonciation de crime après avoir assisté à un viol ou encore pour des violences, le jeune originaire de Koné a franchi un nouveau cap dans la criminalité.
Depuis, Sophie est devenue « parano », comme elle dit. Elle qui adorait travailler jour et nuit, a peur maintenant, dès que la nuit tombe.
* Le prénom a été modifié
Le mercredi 16 avril 2008
Viol d'enfant: la peine de mort est-elle excessive?
La Cour suprême américaine a examiné mercredi s'il était excessif de condamner à mort un homme qui a violé une fillette mais n'a pas tué sa victime.
La décision est attendue avant juillet.
Depuis quelques années aux États-Unis, la législation s'est particulièrement durcie contre les violeurs d'enfants, souvent passibles de peines plancher de 25 ans de réclusion criminelle. Cinq États vont désormais jusqu'à autoriser leur condamnation à mort.
L'État de Louisiane (sud), a été le premier à adopter cette mesure en 1995, et le premier à l'appliquer: Patrick Kennedy, 43 ans, y a été condamné à mort en 2003 pour le viol de la fille de sa compagne en 1998, quand l'enfant avait huit ans. Seul un autre violeur a été condamné à mort depuis.
En 1977, la Cour suprême américaine avait invalidé la condamnation à mort d'un violeur, estimant la peine disproportionnée dans la mesure où la Constitution interdit les châtiments «cruels et inhabituels».
Mais l'année dernière, la cour suprême de Louisiane a validé la condamnation de M. Kennedy, estimant que la décision de 1977 ne s'appliquait pas parce qu'elle concernait le viol d'une adulte.
L'idée d'appliquer la peine de mort aux violeurs qui n'ont pas tué leur victime semble en effet aller à contre-courant du reste du pays, où la population reste largement favorable à la peine capitale mais où les condamnations à mort baissent régulièrement.
De plus, elle ne fait pas l'unanimité, même au sein des organisations de défense des victimes, qui redoutent que les agresseurs n'aient plus aucun intérêt à laisser leur victime en vie, et que les enfants hésitent encore un peu plus avant de dénoncer les agressions.
Dans le cas de M. Kennedy, la jeune victime, grièvement blessée le jour du drame, a mis plus de 18 mois avant de reconnaître que l'auteur des faits n'était pas un inconnu mais son beau-père.