lundi 15 mai 2006, 18h45
L'enquête sur la mort du petit Mathias se poursuit malgré les aveux du principal suspect
AUXERRE (AP) - L'enquête sur le meurtre du petit Mathias à Moulins-Engilbert (Nièvre) se poursuivait lundi malgré la mise en examen d'un suspect qui est passé aux aveux, a-t-on appris de source judiciaire.
L'enquête est confiée à la section de recherche de gendarmerie de Dijon (Côte d'Or). Par ailleurs, l'Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale basé à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), continue de rechercher des traces d'ADN de l'agresseur.
Tôt dimanche, un homme de 55 ans a été mis en examen à Nevers (Nièvre) pour viol suivi de meurtre sur mineur de 15 ans et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon. Il risque la réclusion à perpétuité. Son ancienne compagne a également été mise en examen pour non-dénonciation de crime. Elle risque trois ans de prison.
Le garçonnet avait disparu dans la soirée du 6 mai alors qu'il participait avec ses parents à une fête dans la salle communale de Moulins-Engilbert, une petite ville située à 15km au sud-ouest de Château-Chinon (Nièvre).
Après une nuit de recherches, son corps était retrouvé à l'aube, dénudé, près d'une rivière située à moins de 200m de la salle communale où se déroulait la fête. Une autopsie devait confirmer que l'enfant avait été violé puis noyé. AP
15 mai 2006
Ils violent et agressent une mineure, diffusent des photos : 5 hommes écroués
Dans le Pas-de-Calais, 5 hommes ont été mis en examen lundi. Ils sont soupçonnés d’avoir violé une mineur de 17 ans, avant de faire circuler les photos de l’agression.
Cinq hommes, soupçonnés d'avoir violé ou agressé sexuellement une mineure de 17 ans et d'avoir fait circuler sur des téléphones portables des photos de l'agression, ont été mis en examen dans le Pas-de-Calais et écroués.
Les faits se seraient déroulés fin avril à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), au domicile d'un homme chez qui la victime présumée aurait été conduite par un couple d'amis, après une soirée en boite de nuit, selon le récit de son avocat Franck Berton.
Après une fin de nuit bien arrosée, la jeune fille se serait réveillée le lendemain matin, seule dans l'appartement, les vêtements lacérés et déchirés, et ne se souvenant plus de rien. Quelques jours après, des membres de son entourage auraient alors reçu sur leur téléphone des photos de la victime subissant des violences sexuelles.
Deux hommes ont été mis en examen le 6 mai pour viol, et trois autres pour agressions sexuelles, dont deux sont aussi poursuivis pour avoir diffusé les images. La jeune femme amie de la victime, mise en examen pour non dénonciation de crime, est la seule a avoir été laissée libre sous contrôle judiciaire.
Dans le Pas-de-Calais, 5 hommes ont été mis en examen lundi. Ils sont soupçonnés d’avoir violé une mineur de 17 ans, avant de faire circuler les photos de l’agression.
Cinq hommes, soupçonnés d'avoir violé ou agressé sexuellement une mineure de 17 ans et d'avoir fait circuler sur des téléphones portables des photos de l'agression, ont été mis en examen dans le Pas-de-Calais et écroués.
Les faits se seraient déroulés fin avril à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), au domicile d'un homme chez qui la victime présumée aurait été conduite par un couple d'amis, après une soirée en boite de nuit, selon le récit de son avocat Franck Berton.
Après une fin de nuit bien arrosée, la jeune fille se serait réveillée le lendemain matin, seule dans l'appartement, les vêtements lacérés et déchirés, et ne se souvenant plus de rien. Quelques jours après, des membres de son entourage auraient alors reçu sur leur téléphone des photos de la victime subissant des violences sexuelles.
Deux hommes ont été mis en examen le 6 mai pour viol, et trois autres pour agressions sexuelles, dont deux sont aussi poursuivis pour avoir diffusé les images. La jeune femme amie de la victime, mise en examen pour non dénonciation de crime, est la seule a avoir été laissée libre sous contrôle judiciaire.
Dans le Pas-de-Calais, 5 hommes ont été mis en examen lundi. Ils sont soupçonnés d’avoir violé une mineur de 17 ans, avant de faire circuler les photos de l’agression.
Cinq hommes, soupçonnés d'avoir violé ou agressé sexuellement une mineure de 17 ans et d'avoir fait circuler sur des téléphones portables des photos de l'agression, ont été mis en examen dans le Pas-de-Calais et écroués.
Les faits se seraient déroulés fin avril à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), au domicile d'un homme chez qui la victime présumée aurait été conduite par un couple d'amis, après une soirée en boite de nuit, selon le récit de son avocat Franck Berton.
Après une fin de nuit bien arrosée, la jeune fille se serait réveillée le lendemain matin, seule dans l'appartement, les vêtements lacérés et déchirés, et ne se souvenant plus de rien. Quelques jours après, des membres de son entourage auraient alors reçu sur leur téléphone des photos de la victime subissant des violences sexuelles.
Deux hommes ont été mis en examen le 6 mai pour viol, et trois autres pour agressions sexuelles, dont deux sont aussi poursuivis pour avoir diffusé les images. La jeune femme amie de la victime, mise en examen pour non dénonciation de crime, est la seule a avoir été laissée libre sous contrôle judiciaire.
MEURTRE DE MATHIAS 15/05/06
Le meurtrier présumé avait déjà été condamné
C ’est une information RTL. Le principal suspect dans l'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias, dans la Nièvre, était un récidiviste. Mis en examen pour "meurtre précédé d'un viol sur mineur de moins de 15 ans" et incarcéré, Christian Beaulieu a déjà été condamné pour agression sexuelle sur mineur. Il a fait deux ans de prison après sa condamnation en 1989. A l’époque, les psychiatres avaient qualifié sa sexualité de "totalement perverse et détraquée".
Christian Beaulieu a avoué
Christian Beaulieu dort désormais en prison. Le principal suspect dans le meurtre et le viol du petit Mathias est passé aux aveux au cours de sa garde à vue. Cet homme, un marginal de 56 ans qui vivait au centre du village de Moulins-Engilbert, dans la Nièvre, a été interpellé vendredi. Il a reconnu "l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés". Il a expliqué "son passage à l'acte" par "une pulsion brutale". Il a été mis en examen et incarcéré à la maison d'arrêt de Dijon. L'ex-compagne du suspect, Marie-Jeanne Hoffmann, a également été mise en examen. Interpellée le même jour que le meurtrier présumé, elle a reconnu lors de sa garde à vue "ne pas avoir dénoncé ce crime" alors qu'elle en avait été avisée. Placée sous mandat de dépôt, elle a été conduite à la prison de Bourges. Vendredi soir, le procureur de Nevers Christian Gongora avait indiqué que sur les trois personnes en garde à vue, l'une d'elle présentait un profil intéressant "particulièrement les enquêteurs" et qu'une autre se trouvait "en dehors de la Nièvre".
Le corps sans vie de Mathias, 4 ans, avait été retrouvé le matin du dimanche 7 mai à Moulins-Engilbert. L'autopsie a établi qu'il avait été violé par son agresseur. En fin de semaine dernière, les obsèques du garçonnet ont eu lieu dans le village en présence de quelque 700 personnes. Il a été inhumé dans le cimetière de cette cité de 1.500 âmes. Le procureur a salué le travail accompli par les enquêteurs et évoqué "les témoignages décisifs de plusieurs jeunes de Moulins-Engilbert". Plus 230 personnes ont été entendues au cours de l'enquête et plus de 500 pièces de procédure ont été constituées, a indiqué le commandant de la section de recherche de la gendarmerie de Dijon, Jean-François Doublier. L'enquête a mobilisé près de 80 gendarmes issus de plusieurs unités en Bourgogne.
Il avait déjà été condamné
C’est une information RTL de Thomas Prouteau. Christian Beaulieu avait déjà été condamné pour agression sexuelle sur mineur. Les faits remontent à septembre 1988. Il avait été interpellé pour "attentat à la pudeur sur mineur de moins de 15 ans". C'est un enfant de 5 ans qui avait subi des actes sexuels répréhensibles de la part du violeur et meurtrier présumé de Mathias. S'en était suivi un an après une condamnation de 36 mois de prison, dont huit avec sursis. A l'époque, un article de presse dans le journal "Le Centre" citait un expert selon lequel "Christian Beaulieu a une sexualité détraquée depuis toujours".
lundi 15 mai 2006, 0h16
Papeete: 13 hommes mis en examen pour un viol collectif suivi de la mort de la victime
PAPEETE, Polynésie française (AP) - Une semaine après la découverte du cadavre d'une jeune fille dans les environs de Papeete, l'enquête a permis d'interpeller 13 hommes et de les mettre en examen pour "viol en réunion ayant entraîné la mort", a annoncé dimanche le procureur de Papeete, Lionel Bounan.
Le corps d'Akirina, 18 ans, avait été découvert le 6 mai dans un fossé à Faa'a, localité située dans la grande banlieue ouest de Papeete. Selon les enquêteurs, la jeune fille était décédée de complications respiratoires graves après avoir été victime d'un viol collectif lors d'une soirée très alcoolisée.
Akirina a été violée par un premier groupe d'hommes sur un terre-plein puis, à demi-consciente, a été emmenée dans un fossé où elle a subi de nouvelles violences sexuelles de la part d'au moins deux hommes, selon les enquêteurs. C'est dans ce fossé que son corps sans vie a été retrouvé.
Dix des 13 violeurs présumés, âgés de 15 à 42 ans, ont été incarcérés à la prison de Nuutania, un mineur a été placé en foyer et deux ont été remis en liberté mais "restent à la disposition de la justice". Deux des mis en examen sont des pères de famille et l'un est récidiviste.
A l'appel de l'association "Vahine Orama" qui oeuvre pour faire connaître aux femmes leurs droits, un rassemblement en l'honneur d'Akirina a réuni entre 300 et 400 personnes sur les lieux-mêmes du drame, selon les chiffres de la gendarmerie. AP
14/05/2006 20:19
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - Meurtre de Mathias: soulagement et colère après la mise en examen du suspect
Le village de Moulins-Engilbert (Nièvre) oscillait entre soulagement et colère, dimanche, au lendemain de la mise en examen du principal suspect dans l'enquête sur le meurtre et le viol du petit Mathias.
Christian Beaulieu, 56 ans, a été mis en examen dans la nuit de samedi à dimanche à Nevers pour "meurtre précédé d'un viol sur mineur de moins de 15 ans", a indiqué à l'AFP le procureur de Nevers.
Interpellé vendredi, il a reconnu "l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés" au cours de sa garde à vue, expliquant "son passage à l'acte" par "une pulsion brutale", avait indiqué samedi le magistrat.
Il a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la prison de Dijon, selon la même source.
L'ex-compagne du suspect, Marie-Jeanne Hoffmann, a également été mise en examen mais "pour non-dénonciation de crime".
Interpellée vendredi, elle a reconnu lors de sa garde à vue "ne pas avoir dénoncé ce crime" alors qu'elle en avait été avisée. Placée sous mandat de dépôt, elle a été conduite à la prison de Bourges.
Après cette double mise en examen, les habitants de Moulins-Engilbert exprimaient leur "soulagement" mais mêlé de colère, avec le sentiment que "plus rien ne serait comme avant".
"Il faudrait pendre ce monstre sur la place publique!", tonnait un retraité de 74 ans, sous le regard approbateur de voisins.
"La méfiance s'est installée. Quand une fête sera organisée, on surveillera toujours les enfants et les autres", prédisait un autre habitant.
"Les gens disjonctent un peu. Il va falloir laisser passer un peu de temps", analysait le gérant d'un bar-tabac.
Le petit Mathias, 4 ans, avait été retrouvé dimanche matin, nu, sans vie, dans le lit d'un ruisseau, près de la salle de Moulins-Engilbert où il avait participé la veille au soir à une fête avec ses parents.
L'autopsie a établi qu'il avait été violé par son agresseur et qu'il avait sans doute été noyé. Vendredi, ses obsèques ont réuni quelque 700 personnes à Moulins-Engilbert.
Dans le cadre de l'enquête, qui a mobilisé près de 80 gendarmes, plus de 230 témoins ont été entendus et plus de 500 pièces de procédure ont été constituées.
Une vaste phase de prélèvements biologiques sur les témoins hommes avait été envisagée. Mais, face à la difficile reconstitution de l'ADN du meurtrier, l'enquête s'est recentrée sur le terrain.
Le procureur a salué samedi le travail des enquêteurs et évoqué "les témoignages décisifs de plusieurs jeunes de Moulins-Engilbert".
Le meurtrier présumé vivait dans un appartement au coeur du village. Son casier judiciaire est "officiellement" vierge mais il présenterait un "passé litigieux" en matière de moeurs, selon une source proche de l'enquête.
Des images "accréditant des penchants pédophiles" ont été saisies lors d'une perquisition à son domicile vendredi, a indiqué dimanche à l'AFP une source proche de l'enquête qui a assuré qu'aucun vêtement de Mathias n'avait été retrouvé lors de celle-ci.
D'après un vieil ami, M. Beaulieu était un enfant de l'assistance publique et vivait d'expédients à Moulins-Engilbert, où la plupart des habitants le décrivaient comme un "homme sans histoire" "porté sur la bouteille".
D'autres ont en revanche affirmé qu'il avait "des +problèmes avec les enfants et qu'il ne s'en cachait pas".
"Mon client a gardé le silence face au juge d'instruction et prépare maintenant sa défense", a déclaré à l'AFP l'avocat de M. Beaulieu, Me Thibault de Saulce Latour.
Le samedi 13 mai 2006
Viol et meurtre d'un garçon de 4 ans en France: un suspect avoue
Un homme d'une cinquantaine d'années interpellé vendredi matin dans le cadre de l'enquête sur le viol et le meurtre d'un garçonnet de quatre ans dans le centre de la France «est passé aux aveux», a annoncé samedi le procureur chargé de l'affaire.
Une information judiciaire doit être ouverte à son encontre sous le chef de «meurtre précédé d'un viol sur un mineur de moins de 15 ans», a précisé le procureur, Christian Gongora. Son ex-compagne, également placée en garde à vue, sera poursuivie pour «ne pas avoir dénoncé ce crime».
Ils devaient être tous deux déférés devant un juge d'instruction dans la soirée.
Interpellé vendredi matin, le suspect principal vit dans un appartement en plein coeur du village de Moulins-Engilbert (centre), où l'enfant a été retrouvé mort. Son casier judiciaire est «officiellement» vierge mais il présente un «passé litigieux» en matière de moeurs, avait précisé dans la matinée une source proche de l'enquête.
De même source, il a été indiqué que «des éléments troublants» ont été saisis lors d'une perquisition à son domicile vendredi.
Le corps sans vie de Mathias, 4 ans, avait été retrouvé dimanche dernier à Moulins-Engilbert.
Dans une autre affaire qui a ému le pays, le principal suspect du meurtre d'une fillette de 5 ans, Madison, retrouvée morte à Eyguières (sud) lundi, était toujours hospitalisé samedi. Il avait tenté de se suicider à l'arrivée des gendarmes qui enquêtait sur la disparition de l'enfant.
L'autopsie de la fillette a mis en évidence que le décès était dû à une asphyxie et que l'enfant n'avait subi «a priori» aucune violence sexuelle,
selon le parquet de Tarascon.
Meurtre de Mathias: le principal suspect passe aux aveux
13.05.06 | 17h39
Le "suspect très sérieux" mis en garde à vue dans l'affaire du meurtre du petit Mathias, 4 ans, est "passé aux aveux", a indiqué samedi le procureur de Nevers au cours d'une conférence de presse.
L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, ainsi que son ex-compagne également placée en garde à vue, doivent être déférés devant un juge d'instruction dans la soirée.
Une information judiciaire doit être ouverte à son encontre sous le chef de "meurtre précédé d'un viol sur un mineur de moins de 15 ans", a précisé le procureur, Christian Gongora. Son ex-compagne, sera, elle, poursuivie pour "ne pas avoir dénoncé ce crime".
Des réquisitions de détention ont été prises à leur encontre.
Interpellé vendredi matin, le suspect principal vit dans un appartement en plein coeur de Moulins-Engilbert, où l'enfant a été retrouvé mort. Son casier judiciaire est "officiellement" vierge mais il présente un "passé litigieux" en matière de moeurs, avait précisé dans la matinée une source proche de l'enquête.
De même source, il a été indiqué que "des éléments troublants" ont été saisis lors d'une perquisition à son domicile vendredi. Cet homme serait "l'homme au béret noir" qui a été aperçu samedi soir dernier par des témoins sur les lieux où le petit Mathias a disparu.
Son ex-compagne, âgée d'une soixantaine d'années, a été interpellée dans la journée de vendredi en dehors de la Nièvre et ne serait pas du village.
Le corps sans vie de Mathias, 4 ans, avait été retrouvé dimanche matin à Moulins-Engilbert. L'autopsie a établi qu'il a été violé par son agresseur.
Vendredi, les obsèques du petit Mathias ont eu lieu dans le village en présence de quelque 700 personnes. Il a été inhumé dans le cimetière de cette cité de 1.500 âmes.
samedi 13 mai 2006, 13h23
Meurtre de Mathias: "un suspect très sérieux" et sa compagne en garde à vue
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - Un "suspect très sérieux" et sa compagne sont en garde à vue depuis vendredi dans le cadre de l'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias, a indiqué samedi une source proche de l'enquête.
"Une des personnes que nous avons placées en garde vue vendredi matin est un suspect très sérieux", a affirmé cette même source. "Sa compagne est également en garde à vue", a ajouté cette source.
Le "suspect très sérieux", un homme d'une cinquantaine d'années, originaire de Moulins-Engilbert (Nièvre) où l'enfant a été retrouvé mort, est "officiellement" sans casier judiciaire, a précisé cette source.
Sa compagne, âgée d'une soixantaine d'années, a été interpellée vendredi en dehors de la Nièvre. Elle ne serait pas originaire du village, selon la même source.
Le procureur de la République de Nevers, Christian Gongora, avait annoncé vendredi soir que trois personnes étaient en garde à vue dans le cadre de l'enquête. Il avait ajouté que l'une d'elles présentait un profil intéressant "particulièrement les enquêteurs" et qu'une autre était en garde à vue "en dehors de la Nièvre".
La troisième personne qui avait été placée en garde à vue a été relâchée dans la soirée et mise "totalement hors de cause", a-t-on précisé samedi de source proche de l'enquête.
Le procureur devait s'exprimer samedi à 16H30 à Nevers.
Le corps sans vie de Mathias, 4 ans, avait été retrouvé dimanche matin à Moulins-Engilbert. L'autopsie a établi qu'il avait été violé par son agresseur.
Vendredi, les obsèques de l'enfant ont eu lieu à Moulins-Engilbert en présence de quelque 700 personnes. Il a été inhumé dans le cimetière de ce village de 1.500 habitants.
L'enquête mobilise 80 gendarmes issus de différents services de Bourgogne. Au total, près de 250 personnes ont été entendues et une "dizaine" de prélèvements ADN ont été effectués sur des témoins de sexe masculin, selon une source proche de l'enquête.
13/05/2006 10:23
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - Meurtre de Mathias: "un suspect très sérieux"
Les enquêteurs tiennent un "suspect très sérieux" dans l'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias, a indiqué samedi une source proche de l'enquête.
"Une des personnes que nous avons placées en garde vue vendredi matin est un suspect très sérieux", a déclaré cette source.
Il s'agit d'un homme d'une cinquantaine d'années, originaire de Moulins-Engilbert (Nièvre) où l'enfant a été retrouvé mort, et "officiellement" sans casier judiciaire, a précisé cette source.
Le procureur de la République de Nevers, Christian Gongora, avait annoncé vendredi soir que trois personnes étaient en garde à vue dans le cadre de l'enquête et que l'une d'entre elles présentait un profil intéressant "particulièrement les enquêteurs".
Une de ces trois personnes a été relâchée dans la soirée et mise "totalement hors de cause", a-t-on précisé samedi de source proche de l'enquête.
Selon la même source, M. Gongora devrait faire une nouvelle déclaration publique samedi, "dans le courant de la journée", à Nevers.
Le corps sans vie de Mathias, 4 ans, avait été retrouvé dimanche matin à Moulins-Engilbert. L'autopsie a établi qu'il avait été violé par son agresseur.
Les obsèques de l'enfant ont eu lieu vendredi à Moulins-Engilbert, en présence de quelque 700 personnes. Il a été inhumé dans le cimetière de ce petit village qui compte 1.500 habitants.
L'enquête mobilise 80 gendarmes issus de différents services de Bourgogne. Au total, près de 250 personnes ont été entendues et une "dizaine" de prélèvements ADN ont été effectués sur des témoins de sexe masculin, selon une source proche de l'enquête.
"L'enquête progresse et les choses pourraient avancer rapidement", avait déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu en fin d'après-midi à Saint-Honoré-les-Bains, à quelques kilomètres de là, pour rencontrer les enquêteurs. Il est ensuite allé à Moulins-Engilbert dans la famille de Mathias pour témoigner de sa sympathie.
Le "masseur des stars"
clame son innocence
2.05.06 | 08:07
Thierry Chichportich comparaît devant les assises d'Alpes-Maritimes pour viols et agressions sexuelles aggravées sur des clientes. Il dément.
T hierry Chichportich, surnommé le "masseur des stars", qui comparaît devant les assises d'Alpes-Maritimes pour viols et agressions sexuelles aggravées sur des clientes, a nié les accusations dès l'ouverture du procès, jeudi 11 mai.
A son arrivée, en vedette, il s'est laissé longuement photographier et filmer par les journalistes. 47 ans, rondouillard, portant veste bleue sur jeans et chemise à rayures, l'accusé a paru très à l'aise face à ses treize victimes - dont douze se sont portées parties civiles.
La plupart ont découvert avoir eu des relations sexuelles avec Chichportich en visionnant des vidéos saisies chez lui par les enquêteurs. Le masseur est accusé de viols et d'agressions sexuelles aggravées sur personnes vulnérables, car ses victimes affirment avoir été droguées.
"Pas du tout coupable"
"Je ne suis pas du tout coupable des crimes qu'on me reproche", s'est défendu l'accusé après la lecture de l'arrêt de renvoi. "Ces personnes sont toutes des adultes. Dans la séduction il y a des règles, si elles sont acceptées des deux côtés, c'est parce que c'est consenti", a-t-il indiqué à l'intention des parties civiles.
"Ces personnes sont venues plusieurs fois à mon domicile. S'il y avait eu un problème, elles ne seraient pas venues autant de fois", a expliqué Chichportich. L'homme est détenu depuis deux ans. Il a toujours démenti les faits qui lui sont imputés.
Victimes droguées
Pour l'accusation, le "masseur des stars" faisait absorber à ses victimes à leur insu des médicaments anxiolytiques, sédatifs et hypnotiques, après les avoir attirées chez lui grâce à la réputation qu'il s'était taillée auprès de stars du cinéma.
Toutes les victimes ont raconté qu'avant le massage, Thierry Chichportich leur servait un repas ou une boisson "au goût très amer", qui avait pour effet de les plonger dans un profond sommeil ou dans un "état comateux". Certaines ont découvert avoir eu une relation sexuelle avec le masseur en visionnant des cassettes saisies chez lui.
Outre les cassettes, des médicaments anti-anxiolytiques, sédatifs et hypnotiques ont été retrouvés au domicile du masseur qui n'a pas été en mesure de donner une explication satisfaisante face aux déclarations concordantes des jeunes femmes.
Stars appelées à comparaître
La défense de l'accusé s'appuie particulièrement sur le "book" dans lequel les stars qu'il avait massées gratuitement, livraient des appréciations élogieuses. "C'est le meilleur masseur que j'ai connu" ou encore "la vie ne sera jamais comme avant", sont quelques-unes des dédicaces des personnalités que l'accusé a soignées, de Monica Belluci à Penelope Cruz, Carole Bouquet, Tom Cruise ou encore Sylvester Stallone.
Son défenseur, Me Charles Lasvergnas, a fait citer la comédienne Emmanuelle Béart comme témoin. Déjà appelée à témoigner au cours de l'instruction, cette dernière avait répondu par lettre qu'elle n'avait pas le temps.
L'homme d'affaires Thierry Roussel, père d'Athina Onassis, est également cité par la défense. Ce dernier avait reçu l'accusé chez lui en Sologne ou encore dans sa ferme du Kenya.
Une "machination"
Face à ses accusatrices, Thierry Chichportich affirme être victime d'une "machination". Son avocat explique que son client "reconnaît avoir eu des relations sexuelles consenties avec des femmes qu'il a massées et que certaines ont continué à le voir bien après leur supposé viol".
Me Lasvergnas note que ces "accusatrices ont subitement afflué après un appel à victimes dans la presse".
Le procès se poursuit jusqu'au 18 mai, au lendemain de l'ouverture du festival de Cannes pendant lequel l'accusé s'était taillé sa réputation de "masseur des stars".
Mégel condamné
à 12 ans de prison
12.05.06
La Cour d'assises de Paris a suivi les réquisitions.
Robert Mégel, l'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles (Seine-et-Marne), accusé de viols et agressions sexuelles par deux anciens pensionnaires, a été condamné vendredi 12 mai à douze ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises d'appel de Paris. Les délibérations ont duré toute l'après-midi.
En première instance, en décembre 2004, Robert Mégel avait été condamné à onze ans de réclusion.
Les faits reprochés à cet homme de 58 ans, incarcéré depuis le premier verdict, remontent aux années 1994-1996, quand il dirigeait les Tournelles, établissement luxueux, non loin de Paris, pour garçons de 7 à 18 ans souffrant de problèmes de comportement.
Durant près de quatre semaines d'audience, deux anciens pensionnaires ont porté des accusations pour des faits non prescrits.
Plateaux-repas
Principal accusateur qui s'est porté partie civile, Jérôme, 25 ans aujourd'hui, a affirmé que Robert Mégel l'avait masturbé puis violé lorsqu'il avait 14-15 ans et qu'il lui montait ses plateaux-repas dans son appartement de fonction.
Heddy, 23 ans, qui ne s'est pas porté partie civile, lui a reproché une agression sexuelle.
D'autres pensionnaires plus âgés ont également affirmé avoir été victimes d'attouchements, agressions ou viols lorsqu'ils étaient mineurs mais ces faits sont aujourd'hui prescrits.
vendredi 12 mai 2006, 8h57
Meurtre de Mathias : l'homme placé en garde à vue remis en liberté
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - L'homme d'une trentaine d'années interpellé et placé en garde à vue jeudi soir dans l'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias a été remis en liberté quelques heures plus tard, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Il existait des doutes sur son emploi du temps le soir de la disparition de Mathias, mais "cette interpellation a permis de (les) lever", a indiqué cette source. L'homme, qui n'a pas de casier judiciaire, a été remis en liberté jeudi peu avant minuit
Résidant dans les environs de Moulins-Engilbert, il était présent samedi soir dans le voisinage de la salle polyvalente du village, où se déroulait la fête au cours de laquelle le petit Mathias avait disparu.
Les enquêteurs tentent toujours d'"obtenir un ADN exploitable", une voie qui "reste possible mais à mesure que les jours passent, cela devient de plus en plus difficile", avait indiqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
Lundi, le procureur de la République de Nevers Christian Gongora avait affirmé qu'une "empreinte génétique" du meurtrier de Mathias serait constituée "dans trois jours au maximum". Il avait ajouté que tous les témoins masculins seraient invités à se soumettre à des prélèvements biologiques.
Jeudi soir, l'empreinte génétique du meurtrier n'était toujours pas constituée et "une dizaine" de prélèvements avaient été effectués depuis le début des investigations, selon cette source. Aucun prélèvement n'a été réalisé jeudi.
"Les investigations ont progressé de manière significative", avait indiqué dans la journée à l'AFP le procureur de Nevers. "L'interprétation des analyses génétiques se poursuit tout comme se poursuit le travail de collecte et de vérification d'indices", a-t-il ajouté.
"Nous sommes dans une phase de réflexion autour des auditions qui ont été faites ces derniers jours", a indiqué une source proche de l'enquête en réaffirmant qu'aucune piste n'était exclue.
Le corps sans vie et dénudé de Mathias, 4 ans, avait été retrouvé dimanche matin à Moulins-Engilbert. L'autopsie a établi qu'il a été violé par son agresseur.
Les obsèques du garçonnet doivent se tenir vendredi à 15H00 à Moulins-Engilbert.
"La famille souhaite une stricte intimité lors de l'enterrement et veut maintenir les médias à l'écart de la cérémonie religieuse", a-t-on appris auprès de la préfecture de la Nièvre, où on a précisé qu'une "présence renforcée" des gendarmes serait assurée dans le village.
"Il n'y aura pas de marche silencieuse entre l'église et le cimetière comme cela a été un temps évoqué", a-t-on ajouté de même source.
Les commerçants ont prévu de fermer leur magasin durant les obsèques et d'apposer des fleurs blanches sur leur devanture, mais l'atmosphère dans le village restait jeudi davantage marquée par la tension et le soupçon généralisé que par le recueillement.
"On aurait vraiment préféré qu'ils arrêtent le coupable avant l'enterrement. Comment savoir si l'assassin ne sera pas présent parmi nous tous aux obsèques?", s'interrogeait Michel, 53 ans, gérant d'un bar-tabac.
"On n'aura pas l'esprit tranquille. Les gens ici sont sûrs que c'est une piste locale", ajoutait Gérard, un retraité de 62 ans.
L'enquête mobilise quelque 80 gendarmes issus de différents services en Bourgogne.
Meurtre et viol de Mathias: un homme placé en garde à vue
12.05.06
Un homme d'une trentaine d'années a été interpellé et placé en garde à vue jeudi soir dans l'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias, dont les obsèques doivent avoir lieu vendredi à Moulins-Engilbert (Nièvre), a indiqué une source proche de l'enquête.
Le lieu de la garde à vue n'a pas été précisé.
"Un homme d'une trentaine d'années a été interpellé jeudi en fin de journée et placé en garde à vue", a indiqué cette source, qui a précisé que l'interpellation permettrait notamment de "rendre possibles un certain nombre d'actes judiciaires". Une perquisition a été réalisée à son domicile, selon la même source.
Le jeune homme, qui réside dans une commune située "dans les environs" de Moulins-Engilbert, n'était pas "censé être présent" samedi soir à la fête organisée dans la salle polyvalente du village au cours de laquelle le petit Mathias avait disparu, a indiqué la même source.
Dimanche, un homme avait déjà été placé en garde à vue. Il avait été relâché quelques heures après.
"Les investigations ont progressé de manière significative", avait indiqué jeudi midi le procureur de Nevers Christian Gongora. "L'interprétation des analyses génétiques se poursuit tout comme se poursuit le travail de collecte et de vérification d'indices", avait-il ajouté.
"Une dizaine" de prélèvements ADN sur des témoins de sexe masculin ont été effectués depuis le début des investigations, mais l'empreinte génétique de l'agresseur n'était pas constituée jeudi après-midi, selon une source proche de l'enquête. "Obtenir un ADN exploitable reste possible mais à mesure que les jours passent, cela devient de plus en plus difficile".
Un hélicoptère de la gendarmerie a brièvement survolé le village jeudi afin de réaliser des prises de vue des lieux.
Le corps sans vie de Mathias avait été retrouvé dimanche matin à Moulins-Engilbert. L'autopsie a établi qu'il avait été violé par son agresseur.
Les obsèques du garçonnet doivent se tenir vendredi à 15H00 à Moulins-Engilbert, a-t-on appris jeudi auprès du procureur de Nevers.
"La famille souhaite une stricte intimité lors de l'enterrement et veut maintenir les médias à l'écart de la cérémonie religieuse", a-t-on appris auprès de la préfecture de la Nièvre. Une "présence renforcée" des gendarmes sera assurée dans le village, a indiqué la préfecture. "Il n'y aura pas de marche silencieuse entre l'église et le cimetière comme cela a été un temps évoqué".
Dans le village, les commerçants ont prévu de fermer leur magasin durant les obsèques et d'apposer des fleurs blanches sur leur devanture.
L'enquête mobilise quelque 80 gendarmes issus de différents services en Bourgogne
MEURTRE DE MATHIAS 12/05/06
Deux personnes placées en garde à vue
L es obsèques de Mathias, 4 ans, se sont déroulées vendredi après-midi dans la plus stricte intimité à Moulins-Engilbert, dans la Nièvre. Pendant ce temps, l’enquête se poursuit avec la garde à vue de deux hommes, dont l’un possédant des "antécédents judiciaires". Malgré la dizaine de prélèvements ADN, l'empreinte génétique du meurtrier n'est toujours pas constituée. Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place pour faire le point sur l'enquête et rencontrer sa famille.
Interpellations en série
Les interpellations se succèdent dans l'affaire du viol et du meurtre du petit Mathias. Vendredi (12 mai), deux hommes "âgés entre 30 et 50 ans" ont été arrêtés et placés en garde à vue, indique une source proche de l’enquête qui précise que "des légers soupçons" existent à leur encontre, mais que "rien ne permettait pour l'instant" de les lier au meurtre de l’enfant. L'un d'eux possède des "antécédents judiciaires". Tous deux étaient "présents" ou "susceptibles d'avoir été présents" à la fête organisée samedi dans la salle polyvalente du village au cours de laquelle Mathias avait disparu. Jeudi soir, un homme d'une trentaine d'années avait été brièvement placé en garde à vue à Château-Chinon. Il existait des doutes sur son emploi du temps le soir de la disparition de Mathias, mais "cette interpellation a permis de (les) lever", indiquait-on vendredi matin. "Pour des raisons de procédure", sa compagne avait subi le même sort. Dimanche dernier, un homme avait déjà été libéré après quelques heures de garde à vue.
L'empreinte génétique du meurtrier n'est toujours pas constituée. Seule une dizaine de prélèvements ADN ont été effectués à ce jour. Les enquêteurs se donnent jusqu'à la fin de la semaine, ils estiment que passé ce délai, s'il n'y a pas de résultat, l'enquête pourrait prendre une autre tournure, beaucoup plus longue. Les policiers ont poursuivi jeudi leurs recherches tout en excluant pour l'instant de procéder aux prélèvements systématiques d'ADN, procédure qui reste une ultime possibilité. S'ils y ont recours, cela signifiera en effet qu'ils piétinent.
Parallèlement, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place en fin d'après-midi pour faire le point sur l'enquête et rencontrer sa famille. Il a affirmé que l'enquête "progressait" et que les "choses pouvaient avancer rapidement".
Zoom Pour l'instant donc, les investigations se concentrent toujours sur l'audition des villageois de Moulins-Engilbert et des convives venus à la soirée de samedi soir. Sans que le coupable soit connu, la police a réussi à réduire le cercle des suspects à deux ou cinq noms. Au fil de l'interrogatoire de pas moins de 210 personnes, les policiers ont en effet retenu entre deux et cinq noms. Des noms qui reviennent souvent dans les témoignages, soit que ces personnes paraissent "louches" à leur voisins, soit qu'elles aient déjà été évoquées dans des affaires d'agressions sur mineurs. Toutefois, aucune de ces personnes n'est connue pour des actes comparables aux sévices subis par Mathias.
En parallèle à ces interrogatoires, il semble que la police cherche un ou des objets. Des plongeurs ont fouillé mardi soir le cours d'eau près duquel le corps de l'enfant a été retrouvé et les enquêteurs ont de nouveau mené des recherches dans la salle polyvalente. Face à ces incertitudes et au mutisme du parquet, la population se laisse aller aux rumeurs et aux hypothèses les plus diverses, de plus en plus exaspérée.
Obsèques dans l'intimité
Les obsèques de Mathias se sont déroulées vendredi après-midi. La famille a souhaité une stricte intimité lors de l'enterrement. Le président du conseil régional de Bourgogne, François Patriat (PS), était présent. Les médias ont été tenus à l'écart de la cérémonie religieuse. Une vingtaine de gendarmes ont été déployés. Les commerçants ont fermé leur magasin durant la cérémonie et apposé des fleurs blanches sur leur devanture. "Il n'y aura pas de marche silencieuse entre l'église et le cimetière comme cela a été un temps évoqué", avait indiqué la préfecture.
Après la découverte dans un premier temps de ses vêtements en bordure d'un cours d'eau, on a retrouvé vers 7h30, dimanche dernier, le corps nu du garçonnet à environ 150-200 mètres du lieu des festivités, dissimulé sous des feuilles. Auparavant, son chapeau avait été retrouvé sur la rive opposée de la rivière qui longe la salle des fêtes. Or, le seul moyen d’y accéder, c’est une passerelle de fortune branlante, impraticable par un enfant, de l’avis de tous ceux qui ont participé aux recherches.
jeudi 11 mai 2006, 17h08
Meurtre de Mathias: l'enquête progresse "de manière significative"
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - L'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias, retrouvé mort dimanche à Moulins-Engilbert (Nièvre), a "progressé de manière significative", a indiqué jeudi le procureur de Nevers Christian Gongora.
"Les investigations conduites ont progressé de manière significative", a-t-il déclaré sans préciser si les enquêteurs avaient procédé à une interpellation.
"L'interprétation des analyses génétiques se poursuit tout comme se poursuit le travail de collecte et de vérification d'indices", a ajouté le procureur de Nevers qui s'est refusé à préciser si des prélèvements ADN étaient toujours en cours et si l'empreinte génétique de l'agresseur de Mathias était constituée.
Mercredi après-midi, une source proche de l'enquête avait indiqué qu'aucune interpellation n'avait eu lieu, que l'empreinte génétique de l'agresseur de Mathias n'était pas constituée et qu'"une dizaine" de prélèvements ADN avaient été effectués depuis le début de l'enquête.
Lundi, le procureur de Nevers avait assuré que l'empreinte génétique de l'agresseur serait prête "au maximum dans trois jours" et avait indiqué que les témoins de sexe masculin seraient soumis à des prélèvements biologiques.
Mathias, 4 ans, a été retrouvé dénudé, dimanche matin, près d'un ruisseau à proximité de la salle polyvalente de Moulins-Engilbert où il participait à une fête en compagnie de ses parents. L'autopsie a révélé lundi qu'il avait été violé par son agresseur.
Les obsèques du petit garçon auront lieu vendredi à 15H00 au cimetière de Moulins-Engilbert. Les commerçants du village envisagent de fermer leur magasin pendant l'enterrement.
11/05/2006 08:39
NICE (AFP) - Le "masseur des stars" jugé à Nice pour viols
Thierry Chichportich, 47 ans, surnommé le "masseur des stars" et accusé de viols et d'agressions sexuelles sur douze femmes qu'il aurait préalablement droguées, comparaît à partir de jeudi devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
Selon l'accusation, Chichportich se servait de sa réputation de "masseur des stars" pour attirer chez lui de jeunes femmes en leur proposant une séance gratuite de massage au cours de laquelle il les violait.
"J’ai massé les stars gratuitement pour me faire un +book+, ça m’aidait à brancher des nanas", a avoué Thierry Chichportich, au cours de l'instruction.
Toutes les victimes ont raconté qu'avant le massage, Thierry Chichportich leur servait un repas ou une boisson "au goût très amer", qui avait pour effet de les plonger dans un profond sommeil ou dans un "état comateux". Certaines ont découvert avoir eu une relation sexuelle avec le masseur en visionnant des cassettes saisies chez lui.
Outre les cassettes, des médicaments anti-anxiolytiques, sédatifs et hypnotiques ont été retrouvés au domicile du masseur qui n'a pas été en mesure de donner une explication satisfaisante face aux déclarations concordantes des jeunes femmes.
La défense de l'accusé s'appuie particulièrement sur le "book" dans lequel les stars qu'il avait massées gratuitement, livraient des appréciations élogieuses. "C'est le meilleur masseur que j'ai connu" ou encore "la vie ne sera jamais comme avant", sont quelques-unes des dédicaces des personnalités que l'accusé a soignées, de Monica Belluci à Penelope Cruz, Carole Bouquet, Tom Cruise ou encore Sylvester Stallone.
Son défenseur, Me Charles Lasvergnas, a fait citer la comédienne Emmanuelle Béart comme témoin. Déjà appelée à témoigner au cours de l'instruction, cette dernière avait répondu par lettre qu'elle n'avait pas le temps.
L'homme d'affaires Thierry Roussel, père d'Athina Onassis, est également cité par la défense. Ce dernier avait reçu l'accusé chez lui en Sologne ou encore dans sa ferme du Kenya.
Face à ses accusatrices, Thierry Chichportich affirme être victime d'une "machination". Son avocat explique que son client "reconnaît avoir eu des relations sexuelles consenties avec des femmes qu'il a massées et que certaines ont continué à le voir bien après leur supposé viol".
Me Lasvergnas note que ces "accusatrices ont subitement afflué après un appel à victimes dans la presse".
Le procès se poursuit jusqu'au 18 mai, au lendemain de l'ouverture du festival de Cannes pendant lequel l'accusé s'était taillé sa réputation de "masseur des stars".
10/05/2006 22:04
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - Viol et meurtre de Mathias: poursuite des auditions, aucune interpellation
Les auditions de témoins se sont poursuivies mercredi après-midi à Moulins-Engilbert (Nièvre) dans l'enquête sur le viol et le meurtre du petit Mathias, mais personne n'a été interpellé et aucun prélèvement "systématique" d'ADN n'a été décidé.
Une "dizaine" de prélèvements d'ADN ont été effectués depuis le début de l'enquête, a indiqué une source proche du dossier.
Les enquêteurs ne disposaient pas mercredi après-midi de l'empreinte génétique de l'agresseur de Mathias, selon la même source.
Mathias, 4 ans, a été retrouvé dénudé, dimanche matin, près d'un ruisseau à proximité de la salle polyvalente de Moulins-Engilbert où il participait à une fête en compagnie de ses parents. L'autopsie a révélé lundi qu'il avait été violé par son agresseur.
Le procureur de Nevers, Christian Gongora, avait indiqué mardi que des "prélèvements biologiques" sur des témoins de sexe masculin étaient "en cours".
Les auditions de témoins se sont poursuivies mercredi à la gendarmerie de Moulins-Engilbert mais aucune personne n'avait été interpellée à 17H30, a indiqué une source proche de l'enquête.
Par ailleurs, "aucun prélèvement systématique d'ADN n'a été acté", a ajouté la même source, qui a précisé qu'une "dizaine" de prélèvements avaient été effectués depuis le début de l'enquête. La nature de ces prélèvements (salive, sang, etc.) n'a pas été précisée.
Aucune piste n'est négligée et les enquêteurs étaient toujours, mercredi, à la recherche d'éléments matériels, selon la même source.
Dans la soirée, le procureur de Nevers a annulé une conférence de presse qu'il avait prévue de donner en fin de journée devant la gendarmerie de Moulins-Engilbert.
Mardi soir, plusieurs gendarmes s'étaient rendus dans la salle polyvalente du village. Ils avaient notamment procédé à des essais de lumière pour évaluer le degré de luminosité aux alentours du bâtiment.
Dans le village, les rumeurs continuent de se propager sur fond d'exaspération croissante des habitants, évoquant notamment la présence d'un pédophile dans les environs. Un homme s'est spontanément présenté mercredi à la gendarmerie pour signaler une agression qui aurait été, selon lui, commise sur son jeune fils... il y a dix ans à Moulins-Engilbert.
L'enquête mobilise quelque 80 gendarmes issus de différents services en Bourgogne.
Le psychothérapeute violeur tente l'asile politique en Russie
La justice française l'a condamné en 2005 à quinze ans de prison.
mercredi 10 mai 2006
La Russie de Poutine, nouvelle terre d'asile pour les repris de justice français ? Après Arcadi Gaydamak l'homme d'affaires qui voulait racheter France Soir et qui vit à Moscou pour échapper à la justice française , c'est un célèbre psychothérapeute français, Jeannot Hoareau, qui vient de demander «l'asile politique» en Russie pour prévenir son extradition vers la France. Médecin réputé à Moscou, où il avait dernièrement sa propre clinique psychiatrique, Jeannot Hoareau, 56 ans, a été arrêté le 7 avril, sur demande de la justice française, et se trouve depuis en prison à Moscou, «avec douze criminels dans sa cellule», précise son avocat, en attente d'extradition. La justice française l'a condamné, en mai 2005, à quinze ans de réclusion pour viol de plusieurs patientes, condamnation par contumace, le médecin ayant refusé de se présenter à son procès. Au moins six patientes avaient déposé plainte contre le Dr Hoareau, l'accusant d'avoir abusé d'elles alors qu'elles étaient sous Valium ou sous hypnose.
«Talents d'hypnotiseur». «Mon client pense qu'il est poursuivi car il a refusé de collaborer avec les services spéciaux français, qui étaient intéressés par ses talents d'hypnotiseur, explique l'avocat russe du toubib, Igor Trounov, qui tente de justifier la demande d'asile politique. Il estime aussi qu'il est poursuivi en France pour ses opinions politiques et celles de sa famille.» Quelles opinions politiques ? Sur ce sujet, l'avocat russe n'est pas très précis, mais rappelle que Jeannot Hoareau, fils d'un responsable communiste de l'île de la Réunion, a fait ses études de médecine à Moscou à l'époque soviétique et aurait pour cela été soupçonné d'être agent communiste. Le docteur Hoareau a aussi fait valoir que son père, cadre du PCF et de la CGT à la Réunion, aurait fait un passage en prison en 1965 sur l'île française.
Hoareau «n'a pas de grandes chances» d'obtenir l'asile politique en Russie, estime-t-on de source française à Moscou, rappelant que l'extradition devrait maintenant intervenir assez vite, dans les quarante jours suivant l'arrestation, soit d'ici à la mi-mai. «L'asile politique est une question très compliquée, qui doit être tranchée par le président de la Fédération de Russie en personne, sur recommandation du FSB [les services secrets russes, ndlr], du ministère de l'Intérieur, du ministère des Affaires étrangères et d'une commission de la citoyenneté», explique aussi Me Igor Trounov. L'avocat russe reconnaît qu'il n'y a «pas actuellement un torrent puissant de personnes qui cherchent à s'évader de France vers la Russie», mais il assure avoir «entendu parler» d'un Français emprisonné dans les mêmes conditions à Moscou il y a trois ans et qui y vivrait aujourd'hui tranquillement.
La Russie abrite aussi depuis des années l'homme d'affaires Arcadi Gaydamak, qui a la nationalité française, angolaise, canadienne et israélienne, mais pas russe (d'origine russe, il a perdu sa nationalité soviétique en 1972), et qui peut vaquer à son grand business depuis ses bureaux de Moscou, malgré un mandat d'arrêt international délivré par la France en 2000. De toute évidence, Gaydamak a réussi à convaincre les services russes qu'il peut leur être utile, chose qui n'est pas encore démontrée dans le cas du médecin.
«Pratique sauvage». «La Russie, au moins, respecte les standards minimum du droit international et n'a pas cette pratique sauvage de la condamnation par contumace, où l'accusé ne peut se défendre», plaide l'avocat Igor Trounov, tentant d'expliquer pourquoi son client préférerait la justice russe à la française. Sachant combien les juges russes sont encore sensibles à la corruption et aux pressions politiques, cet exil a de quoi surprendre.
mardi 9 mai 2006, 21h57
Les tests ADN ont commencé pour retrouver le meurtrier de Mathias
Par Par Jérémy TORDJMAN
MOULINS-ENGILBERT (AFP) - Les hommes du village de Moulins-Engilbert ont commencé mardi à se soumettre aux tests ADN, qui pourraient permettre aux enquêteurs de mettre la main sur l'auteur du viol et du meurtre du petit Mathias, 4 ans, dans la nuit de samedi à dimanche.
Des prélèvements biologiques "sont en cours et se poursuivront dans les prochains jours", a déclaré le procureur de Nevers Christian Gongora, qui s'est déplacé mardi après-midi à Moulins-Engilbert et s'est rendu sur le lieu où le corps de Mathias a été retrouvé.
L'ampleur et la nature des prélèvements ADN (salive, prise de sang, etc) n'ont pas été précisées.
Le procureur a ajouté qu'il pourrait s'exprimer sur l'avancement de l'enquête mercredi.
Aucune personne n'était placée en garde à vue mardi en milieu d'après-midi, a par ailleurs assuré une source proche de l'enquête, qui s'est bornée à dire que des vérifications étaient menées et qu'aucune piste n'était exclue.
Mardi, des plongeurs de la gendarmerie ont effectué des fouilles dans le cours d'eau près duquel le corps de Mathias a été retrouvé.
Le petit garçon a été découvert dimanche matin, dénudé, à proximité de la salle polyvalente du village de Moulins-Engilbert, où se tenait la veille au soir une fête rassemblant de jeunes agriculteurs. Le garçon y était présent avec ses parents.
Selon les résultats de l'autopsie réalisée lundi, l'enfant a été violé par son agresseur et son décès est dû, "selon de très fortes probabilités", à sa noyade dans le ruisseau, devait révéler en fin de journée le procureur de Nevers Christian Gongora au cours d'une conférence de presse.
Le magistrat a expliqué que les enquêteurs disposeraient d'une "empreinte génétique" de l'agresseur "d'ici à trois jours".
"Les témoins de sexe masculin qui sont et seront entendus prochainement seront invités à se soumettre à des prélèvements biologiques", a-t-il alors annoncé.
Le procureur a souligné que les prélèvements seraient d'abord effectués auprès des hommes qui participaient à la fête de samedi, parmi les 150 personnes présentes.
A Moulins-Engilbert (1.500 habitants), les hommes attendent les prélèvements avec "impatience", estimant que s'y soumettre est un "devoir" et que s'y soustraire serait "suspect".
"C'est le seul moyen de faire avancer les choses et de trouver le coupable", affirme Guy, 47 ans.
"On attend les tests avec impatience parce que ça va aussi permettre de remettre de la confiance dans le village. Aujourd'hui, tout le monde craint tout le monde. Grâce aux tests, on pourra s'innocenter aux yeux de tous", espère Thierry, 41 ans.
Certains estiment pourtant que ces tests présentent un danger. "On ne sait pas si c'est fiable à 100%. Ca peut déboucher sur une erreur judiciaire", s'inquiète Bruno, 43 ans. "Si quelqu'un est identifié par les tests, il sera marqué à jamais même si il est innocenté par la suite", commente Pierre, 39 ans.
L'enquête mobilise quelque 80 gendarmes issus de différents services en Bourgogne.
mardi 9 mai 2006, 19h07
Procès Mégel: réquisitoire jeudi après le défilé de 85 témoins
Par Par Jean-Louis PANY
PARIS (AFP) - Le réquisitoire est attendu jeudi au procès en appel pour pédophilie de Robert Mégel, clôturant quatre semaines de débats où la défense de l'ancien directeur du centre pour inadaptés des Tournelles a contré les accusations d'anciens pensionnaires par un "tir de barrage" de témoins de moralité.
La cour d'assises d'appel de Paris achevait mardi l'audition de quelque 85 témoins pour rejuger cet homme de 58 ans, condamné en première instance à 11 ans de réclusion.
Les faits remontent à 1994-1996, quand il tentait d'instiller "le goût et le respect du beau" à des garçons de 7 à 18 ans souffrant de problèmes de comportement, une "thérapie du merveilleux" dispensée au somptueux château des Tournelles, près de Paris.
Principal accusateur, Jérôme, 25 ans aujourd'hui, a suivi toutes les audiences serré contre sa mère, peinant à raconter les masturbations puis les viols de Robert Mégel qu'il dit avoir subis alors qu'il avait 14-15 ans et qu'il lui montait ses plateaux-repas dans son appartement de fonction.
Heddy, 23 ans, n'a fait qu'une brève apparition pour affirmer que Robert Mégel s'est livré à des attouchements sur lui. Puis le jeune délinquant est retourné en prison, où il a passé la quasi-totalité des dernières années.
Face à eux, la défense a orchestré un défilé de témoins: anciens éducateurs, pensionnaires, administrateurs ou amis ont tous affirmé leur "conviction" de l'innocence de l'accusé.
Beaucoup rejoignaient ensuite dans la salle les membres du Comité de soutien à Robert Mégel, présents chaque jour.
"Charismatique", "intelligent", "charmeur"... ses victimes présumées comme ses partisans ont toutes dit leur "fascination" pour Mégel, un directeur "autoritaire" et "omniprésent" aux Tournelles.
Au fil des témoignages, il est apparu comme un homme "qui ne sépare pas la sphère publique de la sphère privée", a souligné le président Dominique Coujard.
Menant grand train, il emmène ses pensionnaires "chouchous" dans les boîtes parisiennes, organise des voyages au Club Med ou invite à des dîners luxueux dans son appartement des Tournelles. "On se serait crû à la cour de Louis XIV", disait un témoin.
Homme de réseau, il fait des affaires immobilières avec le personnel, fréquente le tout-Paris et de nombreux magistrats, aide financièrement des parents, comme la mère de Jérôme, embauche comme animateurs d'anciens pensionnaires sans qualification ou noyaute le conseil d'administration.
Sa défense a aussi cherché à noircir Jérôme, qui avait lancé ses accusations en avril 1997, une fois pris à voler 1.400 FF (près de 214 euros) dans l'établissement.
"On l'appelait le mytho", ont répété plusieurs anciens pensionnaires, alors que le "clan" de Mégel a constitué un véritable dossier à charge, à coup d'attestations en tout genre, sans hésiter à les antidater, voire à nettoyer la mémoire d'ordinateurs.
"Toute l'institution a déboulé en disant : +ce garçon, ce n'est rien, ce n'est qu'un délinquant+", fulminait le procureur Yves Jannier.
Pourtant, d'autres anciens ont assuré avoir eux-aussi été victimes d'agressions sexuelles, des faits aujourd'hui prescrits: Pascal dit avoir été violé à l'âge de 14 ans, Eric parle de gestes déplacés et de déshabillage quand il en a 17, Bruno de tentative de viol à 12 ans.
Ces enfants, issus souvent de familles à problèmes, évoquent en choeur l'image de "père" que Mégel incarnait pour eux.
Se défendant avec véhémence malgré une maladie qui l'affaiblit, l'accusé nie tout en bloc. Tout au plus, a-t-il dit avoir entretenu des relations sexuelles avec deux anciens pensionnaires, une fois ceux-ci majeurs.
Liberia
Fillettes en libre-service
Plus de la moitié des très jeunes filles du Liberia sont exploitées sexuellement sur les sites de l'action humanitaire.
(Photo : AFP)L’organisation britannique vouée à la protection des enfants, Save the Children livrait lundi une enquête accablante sur l’exploitation sexuelle des enfants de 8 à 18 ans dans les sites dévolus au Liberia à l’action humanitaire internationale. Sur ce théâtre de la misère où même l’aide alimentaire a un prix, les très jeunes filles sont la cible principale des amateurs de sexe à bon marché. Forts de leur statut, casques bleus, policiers ou soldats du cru, travailleurs humanitaires, enseignants, boutiquiers et autres notables réels ou imaginaires font leur marché de chair fraîche dans les camps de déplacés et jusque dans les villages où ont commencé les rapatriements. Le phénomène est massif et en voie d’expansion. Pis encore, il se banalise.
Difficile de parler de prostitution à propos de la pression sexuelle exercée par un adulte d’âge mûr investi d’une autorité militaire ou civile et qui gratifie une fillette de 8-12 ans d’un tour en 4X4, d’une portion de semoule prélevée dans les stocks humanitaires, de quelques piécettes ou même seulement du vain espoir d’accéder à l’univers prestigieux de l’économie dollar du système humanitaire. C’est bien d’abus sexuels qu’il s’agit. Et cela, souligne Save the Children, même lorsque la très jeune fille paraît «pressée de voir ses seins pousser» pour entrer sur le marché du sexe où amies et parentèle la poussent. Le choix n’existe plus en effet dans les camps frappés par la pénurie qui entourent la capitale, Monrovia, comme dans les villages de rapatriés où les rations internationales sont automatiquement réduites.
Le pouvoir caritatif n'est pas toujours très humanitaire
Entre 1989 et 2003, la guerre civile a jeté sur les routes et les chemins plus de la moitié des 3 millions de survivants réchappés des combats et des atrocités en tous genres qui ont répandu ruines matérielles et morales dans l’ensemble du pays. A défaut d’outils et de semences, ainsi que le rappelle le rapport, et à moins d’avoir un quelconque savoir-faire utile aux rares et heureux bénéficiaires du moindre pouvoir d’achat, la majorité des Libériens est condamnée à la débrouille, à la mendicité ou à la revente des rations alimentaires de l’aide internationale. Encore faut-il être sur la liste des bénéficiaires. Et là aussi, les détenteurs du pouvoir caritatif ne sont pas toujours très humanitaires.
Si le sinistre destin des enfants-soldats et des fillettes qui leur servaient d’épouses continuent de faire couler l’encre des appels de fonds humanitaires, celui des autres jeunes gens sans enfance scandalise Save the Children. Pour eux, travailler est plus difficile encore que pour les adultes. Et s’ils décrochent un emploi, c’est de toute façon pour être exploités, avec des tâches harassantes de portage ou de binage, à moins de un dollar la journée. Quant aux filles, «plus de la moitié» d’entre elles sont désormais en libre-service au Liberia où il se raconte un peu partout que dans les camps de déplacés «il y a de très belles filles, alors des tas d’hommes viennent voir».
Pièges à jeunes filles
Au Liberia comme ailleurs, ainsi que l’ont prouvé différents scandales au Congo-Kinshasa notamment, pour une jeune fille, approcher d’un campement de casques bleus, c’est se mettre en danger de viol. Mais à l’intérieur des camps de déplacés, «le risque est grand pour les enfants à cause de la dureté des conditions de vie, du manque d’argent, de la promiscuité et de la séparation fréquente avec les parents». Les écoles et les clubs de loisirs sont aussi désormais des pièges à jeunes filles. Certains enseignants font en effet payer les frais de scolarité en nature tandis que les clubs-vidéo servent de rabatteurs, au vil prix d’une entrée gratuite. La liste de Save the Children est longue et variée.
Les abords des toilettes ou des lavoirs servent de guet-apens et dans les camps de déplacés comme au village, la dissolution des liens communautaires, la solitude des femmes chefs de famille et la détresse économique laissent les plus jeunes sans protection ni garde-fou moral. La survie au jour le jour succède à la brutalité de la guerre. «Les mêmes qui font pendant la journée campagne contre les abus sexuels ou le sida, la nuit, ils courent après des gamines de douze ans», raconte un témoin blasé qui ajoute que «beaucoup de parents sont contents que leur fille rapporte de l’argent, mais le jour où elle est enceinte et abandonnée par son type, ils la jettent dehors».
Mode de survie
«Les gens n’accepte pas vraiment tout ça. Mais il n’ont pas le choix», c’est devenu un mode de survie courant, explique un autre témoin. A l’appui de ses dires, il rapporte de vaines tentatives faites par des autorités communales pour convaincre des jeunes filles de renoncer à ce genre de gagne-pain, après la fermeture d’un motel utilisé jusque là comme «maison close», au vu et au su de tous. Save the Children presse le nouveau gouvernement d’Ellen Sirleaf, mais aussi les agences de l'Onu et les donateurs de mettre en place des organes de surveillance et de «promouvoir une politique de tolérance zéro». «Malgré quelques initiatives pour limiter l'exploitation sexuelle et les abus, peu de choses ont changé pour les enfants depuis 2002», s’insurge Save the Children qui estime que «les hommes qui se servent de leur pouvoir pour profiter d'enfants vulnérables doivent être dénoncés et renvoyés».
Pour sa part, la présidente Sirleaf est aux Etats-Unis où elle entend émouvoir l'opinion publique américaine sur les besoins du Liberia dans l'émission télévisée de la très populaire Oprah Winfrey. La présidente du Liberia a emmené avec elle «une petite fille qui a perdu un bras pendant la guerre. Elle sera une preuve de la violence de la guerre devant des millions de téléspectateurs». Le marketing de la compassion se suffira sans doute de cette image de poupée cassée. Mais il n’empêchera pas avant longtemps des dizaines de milliers d’autres petite filles de passer sous les fourches caudines de la charité internationale, sauf à vider la coupe de misère de l’amère cocktail de l’après-guerre.
par Monique Mas
Article publié le 09/05/2006
La mort de deux enfants
09.05.06
Plusieurs d'éditorialistes commentent, mardi 9 mai, les morts de Madison, 5 ans, qui avait disparu et le viol et meurtre de Mathias, 4 ans.
L'ALSACE
François Bécet
"Mathias, 4 ans, violé et tué. Madison, 5 ans, retrouvée morte chez son ravisseur. Deux enfants victimes d'adultes pervers en deux jours, l'innocence frappée de manière abominable. Deux crimes impardonnables. (...) des voix s'élèvent pour réclamer le rétablissement de la peine mort à l'encontre de ces criminels. (...) La peine de mort n'a jamais été dissuasive et les crimes atroces, les assassinats d'enfants ont, malheureusement toujours existé. La France a aboli le châtiment suprême et l'on ne peut le rétablir, quelle que soit l'horreur et l'émotion. Mais la justice se doit de réfléchir aux sanctions qu'elle inflige. Elles doivent être plus qu'exemplaires à l'encontre des monstres qui s'attaquent à nos enfants. Aucun d'eux ne devrait, un jour, se trouver en mesure de récidiver."
LE DAUPHINE LIBERE
Didier Pobel
"Madison et Mathias ne se connaissaient pas et ils n'avaient aucune raison de se rencontrer. La première vivait au pays des cigales, le second à l'orée des hautes forêts du Centre. Il aura suffi d'un sale week-end interminable pour que leurs deux prénoms soient soudain gravés ensemble sur la stèle de l'actualité sordide. En d'autre temps, on aurait clamé bien haut: "La France a peur!". On dira plus sobrement aujourd'hui qu'elle pleure. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Parce qu'un digne chagrin collectif est plus fort que tout, même face aux questions en suspens, même face à l'abomination. Nous le devons à Madison et à Mathias qui ne demandaient rien. Sinon qu'à vivre, cette chose si naturelle qui relève pourtant de l'impossible quand on croise le Mal à cinq ans, un jour de mai, dans la lumière de Provence ou sous les sapins noirs du Morvan."
LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE OUEST
Hervé Cannet
"Ils s'appelaient Mathias et Madison. Ils avaient 4 et 5 ans. L'effrayante coïncidence de leurs disparitions et de leurs morts a bouleversé tout le pays. Comme à chaque fois qu'un enfant est la victime innocente, évidemment innocente !, d'un prédateur.
Rage, colère, impuissance, incompréhension, douleur ! Toutes les précautions du monde ne pourront rien contre les malades, les déséquilibrés qui n'auraient jamais été ni recensés, ni suivis. Pour un Fourniret ou un Dutroux dont on peut pister le fil sanglant qui les relient à leurs crimes en série, que peut-on faire contre les drames familiaux inextricables ? Contre les vengeances, contre les haines qui transforment, en une pulsion, des adultes en monstres et en bourreaux ? A chaque fois, ce sont les enfants dont les petits corps brutalisés servent d'exutoire à la violence assassine."
suivra
LE COURRIER PICARD
Jean-François Montémont
"l'émotion est bien plus considérable lorsque deux enfants sont massacrés en France. Les récits de leur martyre abondent aujourd'hui dans les journaux qui oublieront alors - faute de place ou de relatif intérêt - qu'au même moment d'autre horribles drames se seront déroulés dans le monde. (...) Il n'est pas question ici d'établir une quelconque comptabilité des ignominies commises sur cette planète folle car ce serait vain et dérisoire.
Que ce soit à Eyguières, à Moulin-Engilbert, à Monrovia ou aux confins du désert soudanais, la vie des enfants ne vaut parfois pas grand-chose. Constatons, une fois de plus du haut de notre vigie, que la barbarie recule encore ses limites."
L'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma, poursuivi pour viol, a été acquitté
LEMONDE.FR | 08.05.06
'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma, 64 ans, accusé de viol par une jeune femme séropositive de 31 ans, a été reconnu non coupable, lundi 8 mai, par la Haute Cour de Johannesburg.
"J'estime qu'une relation sexuelle consentante a eu lieu entre la plaignante et l'accusé", a indiqué le juge Willem van Der Merwe, qui a dressé un portrait très sévère de la plaignante ainsi que des policiers qui ont mené l'enquête.
Longtemps considéré comme le favori dans la course à la succession de Thabo Mbeki à la tête de l'Etat en 2009, M. Zuma était accusé d'avoir violé une jeune femme séropositive de 31 ans qu'il avait reçue à son domicile de Johannesburg en novembre 2005.
A l'annonce de la décision, il s'est levé calmement et a serré dans ses bras son avocat. A l'intérieur de la salle d'audience comme à l'extérieur de la Haute Cour, des centaines de ses partisans ont poussé des cris de joie et ont célébré cette victoire.
S'il sort blanchi, ce procès a assombri l'avenir politique de l'ancien vice-président, en raison notamment de ses approximations et contre-vérités à la barre sur le mode de transmission du virus du sida. En outre, un autre rendez-vous judiciaire de taille l'attend : il sera jugé le 31 juillet pour corruption. Autodidacte très populaire, qui s'est illustré dans la lutte anti-apartheid, Jacob Zuma, toujours vice-président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis 1994), affirme être la victime d'un "complot" politique dont il n'a jamais désigné les instigateurs.
Nièvre : Mathias a été violé et tué
11.05.06
Les résultats de l'autopsie du garçon de quatre ans retrouvé mort dimanche ont confirmé le viol et le meurtre, probablement par noyade.
L e garçon de quatre ans retrouvé mort dimanche à Moulins-Engilbert (Nièvre) a été violé et tué, probablement par noyade, a déclaré, lundi 8 mai, le procureur de Nevers, Christian Gongora, au cours d'une conférence de presse.
L'autopsie réalisée lundi matin à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) "a malheureusement permis d'avérer (...) qu'il a été violé par son agresseur", a indiqué le procureur en lisant un communiqué de presse. "Son décès est dû selon de très fortes probabilités (...) à sa noyade dans la rivière", a-t-il ajouté.
L'enfant participait avec ses parents à une fête dans la salle communale de la petite ville située à 15km au sud-ouest de Château-Chinon quand ces derniers ont signalé sa disparition vers 0h20 samedi. Un dispositif de recherche avait été rapidement mis en place avec le concours de gendarmes, de pompiers et de chiens.
Après la découverte dans un premier temps de ses vêtements en bordure d'une rivière, on a retrouvé vers 7h30 dimanche son corps nu à environ 150-200m de la salle communale, dissimulé sous des feuilles.
Recherches
Le maire de la commune Jacques Guillemain, qui assistait "à la soirée organisée par le comité des foires et des jeunes agriculteurs", a "alerté le COG (centre opérationnel de la gendarmerie) et le SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) dès que la nouvelle (lui) a été rapportée qu'un enfant avait disparu".
"Les services de gendarmerie sont arrivés rapidement ainsi que les pompiers avec des maîtres-chiens et une équipe de plongeurs" soit "vers 23h45, minuit", a-t-il précisé à la presse. "Les recherches ont été organisées par les gens qui étaient présents et chacun a cherché, a appelé, a essayé de retrouver le petit Mathias".
Face à cette "grande peine, une grande souffrance, je pense à la famille", a ajouté Jacques Guillemain, très ému. "On pensait être à l'abri de drame en milieu rural". (avec AP)
Défilé chic pour défendre l'ex-éducateur des Tournelles
Un conseiller d'Etat, des administrateurs... Ils ne peuvent croire aux viols.
samedi 06 mai 2006
C'est un véritable clan des partisans qui défile à la barre de la cour d'assises d'appel de Paris, depuis deux semaines, pour défendre Robert Mégel. Ce dernier était le patron des Tournelles, centre pour mineurs difficiles de Seine-et-Marne, où il prônait la rééducation par «le beau et le merveilleux» avant d'être condamné à onze ans de prison, en 2004, pour viols et attouchements sur mineurs. Anciens administrateurs, psychiatre, cadres, éducateurs ou pensionnaires, ils assurent que l'homme dans le box est innocent. Et que Jérôme, le brun jeune homme assis sur le banc des parties civiles, n'est qu'un menteur.
Guignols. «Ces faits sont matériellement impossibles», assène Jean-Marc Borello, ancien administrateur des Tournelles, aujourd'hui délégué général du groupe SOS Drogue International. Borello affirme qu'il ne jouait aucun rôle dans la vie quotidienne des Tournelles, mais il assure : «Dans cette institution, compte tenu de son mode de fonctionnement, ces histoires de pédophilie étaient impossibles.» Ceux qui redoutent le contraire sont des guignols (un ancien chargé de prévention de la pédophilie du conseil général) ou des incompétents (deux anciens directeurs opérationnels du centre). Quant à l'ancien président du conseil d'administration, qui doutait lui aussi de l'innocence de Mégel, «il avait la volonté d'expédier cette association par le fond et sur ordre du préfet qui était parti en croisade contre ce qu'il pensait être une version seine-et-marnaise de l'affaire Dutroux».
Autre témoin de la défense, Philippe Sauzay, conseiller d'Etat honoraire, ancien préfet, ancien membre du cabinet de Valéry Giscard d'Estaing à l'Economie, et ancien membre du conseil d'administration des Tournelles, connaît l'accusé depuis 1973. Cette année-là marque le début de l'ascension fulgurante de l'autodidacte Mégel. «Une carrière exceptionnelle», approuve Philippe Sauzay, couronnée par la création de «cette institution modèle dont le tiers des membres du conseil était magistrats de l'ordre judiciaire, qui avait le soutien de hautes personnalités...» En revanche, au juge d'instruction, il a dépeint Jérôme comme un «individu malin, retors et fourbe», avec des défauts de comportement visibles.
En avril 1997, au moment où Jérôme dénonce les faits, Nicolas Ovigny est l'adjoint de Robert Mégel, qu'il connaît depuis vingt ans, qui l'a formé et qui, à l'occasion, lui sert de conseiller en placements immobiliers. «Un soir, Robert Mégel m'a appelé à la maison, effondré. Il m'a dit que sa vie était foutue. Que déjà il était malade et qu'en plus, Jérôme l'accusait de viol», raconte Nicolas Ovigny. Il se précipite au centre, et trouve deux chefs de service devant la porte du bureau où Robert Mégel est enfermé avec son accusateur. Puis, le directeur fait rentrer tout le monde, et demande à Jérôme de répéter ce qu'il vient de lui dire. «Jérôme nous a dit qu'il avait inventé cette histoire parce qu'il voulait quitter les Tournelles», explique Ovigny. «Ça ne vous a pas paru bizarre ce petit tête-à-tête ? Les conditions de rétractation vous semblaient libres et spontanées ?» s'étonne le président. «J'étais convaincu de l'innocence de Robert Mégel. Je n'étais pas choqué.»
Monopoly. Partant du principe de l'innocence du directeur, l'équipe éducative s'est efforcée de l'aider dans sa défense : on rédige des dossiers présentant Jérôme comme un menteur pathologique ; on atteste qu'aucun jeune ne pouvait se retrouver seul le soir au domicile de Robert Mégel, même s'il se faisait porter des plateaux-repas ; personne ne proteste quand il détruit les cahiers retraçant les allées et venues des enfants, le soir. Jean Tremsal, psychiatre et membre du conseil d'administration, y va de son bilan sur ce pensionnaire où il écrit notamment que «Jérôme se confirme dans un profil de délinquant», sans s'inquiéter de l'usage qui pourrait être fait de ses écrits. Une fois encore, le président s'interroge sur le libre arbitre conservé par l'entourage professionnel de Robert Mégel, tant ce dernier semblait tenir son petit monde en son pouvoir, de diverses manières. «Robert Mégel vous avait proposé d'acheter des appartements en indivision, 50-50 ?» Le psychiatre répond : «C'est un personnage très dynamique, voulant. Il était en relation avec des promoteurs immobiliers. Moi, j'étais un peu subjugué. Son idée pour se constituer un patrimoine, c'était d'acheter des studios sans apport personnel, pour les louer. Il appelait ça le Monopoly.»
Comploteurs. Les magistrats siégeant au conseil n'ont pas été interrogés ; ils ne témoigneront pas. Etienne Madranges, l'un d'eux, apparaît au travers d'écoutes téléphoniques lues à l'audience. Il a peur. Pour lui, pour l'association, de possibles turpitudes mises au jour par les enquêteurs. Il évoque la rémunération de Robert Mégel, «les soirées à l'Elysée Matignon où le whisky coulait à flots», les comploteurs qui rôdent pour mettre la main sur les Tournelles... Son interlocutrice est Colette Kreder, ancienne directrice de l'Ecole polytechnique féminine, et administratrice aux Tournelles. A la barre, cette femme de 72 ans, la respectabilité incarnée, s'en souvient avec gêne : «C'était une conversation psychédélique. Du mauvais polar.» «On parle vraiment très peu de Jérôme dans tout ça, remarque Dominique Coujard, le président de la cour. Ces conversations sont très institutionnelles : comment l'association va s'en sortir ? Comment ne pas tomber entre les mains de tel ou tel ? C'est assez effrayant. A aucun moment on ne se demande comment va le gamin ?» Le verdict est attendu le 11 mai.
Bongatsara - Meurtre d’une fillette en avril : deux femmes inculpées
Jeunes écolières à la sortie d'une école publique à Antananarivo.
Une première arrestation pour le meurtre d'Antsahabe, Bongatsara. Deux mères de familles ont été placées sous mandat de dépôt à la prison d'Antanimora, après avoir été enquêtées au parquet d'Anosy, hier. Elles ont été soupçonnées de complicité du meurtre atroce de la petite fille de sept ans, trouvée morte, et décapitée après avoir été violée sur place, début avril.
La petite fille avait disparu le 29 mars. Issue d'une des familles de La Réunion Kely à Ampefiloha, transférées à Bongatsara, elle habitait dans le village Famonjena, à Bongatsara. Le jour de sa disparition, elle jouait avec son amie lorsqu' une mère de famille les avait appelées. Seule la fillette a répondu. Et depuis, elle a disparu. Le lendemain, on a découvert son corps sans vie ni tête. La tête de la victime n'était retrouvée que deux jours après, au même endroit.
Selon les analyses des habitants locaux, la petite fille aurait été abattue dans les environs.
L'une des inculpées n'est autre que la mère de l'enfant avec qui la victime jouait le jour de son enlèvement. L'autre semble être par contre la femme qui avait appelé les deux fillettes.
L'auteur principal de cette ignominie, par ailleurs, n'est pas encore arrêté. La police estime qu'il y a d'autres personnes concernées par cette affaire. Le viol de l'enfant confirmait qu'il s'agissait bien d'un homme.
Les détenues à leur tour ont nié l'accusation devant le parquet. “Nous sommes incapable d'accomplir un tel acte de barbarie”, affriment-elles, leur argument était soutenu par les habitants de Bongatsara. “Ces deux mères n'ont ni la capacité physique ni morale de commettre un tel crime, surtout pas à une petite fille”, témoigne un habitant du village.
En attendant la suite du procès, les enquêtes de la police se poursuivent encore. Les familles, encore sous le choc, pensent que cela ne devrait plus tarder. “Les meurtriers de notre enfant méritent d’être condamnés le plus tôt possible”, lancent-ils.
Rouen: 12 ans de réclusion pour un gendarme reconnu coupable du viol de deux prostituées
ROUEN (AP) -- La cour d'assises de Seine-Maritime a condamné jeudi un gendarme de Rouen, José Dubois, à 12 ans de réclusion criminelle pour le viol de deux prostituées nigérianes dans la nuit du 15 au 16 juillet 2004 à Mers-les-Bains (Somme).
Reconnu coupable de viols aggravés, il devra par ailleurs verser 15.000 euros de dommages et intérêts pour chacune des victimes. Après une soirée bien arrosée avec des amis, le maréchal-des-logis-chef, âgé de 42 ans au moment des faits, s'est rendu sur le parking d'un centre commercial de la localité et agressé une prostituée de 32 ans.
Il l'a emmenée dans sa voiture, avant de lui exiger une fellation sans préservatif sous la menace de son arme. Après des attouchements, le gendarme l'a redéposée deux heures plus tard. Il a ensuite contraint une autre prostituée, âgée de 19 ans, à monter dans sa voiture sous la menace de son arme.
Il a conduit la jeune femme à son domicile avant de la violer avec une bouteille de vin blanc et le manche d'un couteau de cuisine. Alertés par la première prostituée, les gendarmes se sont rendus chez leur collègue et l'ont interpellé.
"C'est une juste appréciation des faits, la cour a sanctionné M. Dubois. Aujourd'hui mes clientes sont rassurées, la justice a entendu leurs plaintes", a commenté leur avocate, Stéphanie Le Roy. AP
Le mardi 02 mai 2006
NBA - Los Angles Lakers: Kwame Brown suspecté de viol
Kwame Brown, joueur des Los Angeles Lakers, équipe qui dispute la phase finale du Championnat nord-américain de basket (NBA), fait l'objet d'une enquête au sujet d'un viol qui aurait eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé mardi la police de Los Angeles.
Selon la police de Los Angeles (LAPD), l'agression se serait produite "dans les premières heures de la journée de samedi", quelques heures après la victoire des Lakers contre Phoenix, dans le match N.3 du 1er tour.
Aucun détail supplémentaire n'a été officiellement donné, mais la chaîne de télévision locale ABC7 indique que l'agression aurait eu lieu dans un hôtel de Los Angeles.
En 2001, Brown, 24 ans, avait été le premier joueur issu du collège à être drafté en N.1 dans l'histoire de la NBA.
Après quatre saisons à Washington, Brown est arrivé cette année aux Lakers, où il a obtenu une moyenne de 7,4 points et 6,6 rebonds par match.
Mardi soir, les Lakers, qui mènent 3 victoires à 1 dans cette série au meilleur des sept matches, se déplaçaient à Phoenix pour le match N.5.
Le mardi 02 mai 2006
Un pervers viole une fillette de 8 ans
Le drame qui a ému la commune rurale Laakarta, sise sur la côte nord de Safi, s'est déroulé dans la soirée du mercredi 26 avril écoulé. L'auteur, pervers sexuel, est un récidiviste ayant déjà à son «actif» deux années de prison ferme pour le même motif de viol. Il aurait intercepté Zahra K., une fillette de 8 ans, près de la fontaine du douar où elle était de corvée pour approvisionner sa famille en eau après une dure journée de labeur à l'école. Sous prétexte de l'emmener chercher son papa, il l¹a entraînée en plein champ où, sous des pulsions perverses, il aurait commis l'horreur, le forfait indescriptible. Les jeunes de la commune sont intervenus pour surprendre le violeur en pleine action et le ligoter pour le remettre aux gendarmes. Il a été présenté illico au parquet près la Cour d'Appel de Safi. La première séance de son jugement a d¹ores et déjà été fixée pour le 11 mai. Quant à la jeune Zahra, elle a été admise à l'hôpital Mohammed V où elle a subi les opérations et soins nécessaires pour les graves blessures occasionnées.
En ce qui concerne les séquelles psychiques, espérons que la fillette sera suffisamment accompagnée pour pouvoir s'en remettre et reprendre normalement sa scolarité. Espérons également que le pervers pédophile soit mis hors d'état de nuire et cette fois-ci de manière définitive ! Il est scandaleux de laisser ainsi se perpétrer des crimes.
mardi 02 mai 2006
L'éducateur nie les viols et campe en précurseur incompris
Les Tournelles, le centre pour jeunes de Robert Mégel, était montré en exemple dans les années 80 et 90.
Depuis une semaine, Robert Mégel, partisan de la rééducation de jeunes difficiles «par le beau et le merveilleux», comparaît devant la cour d'assises d'appel de Paris. Dans les années 80-90, son association des Tournelles, en Seine-et-Marne, passait pour la Rolls des centres pour mineurs. Son «école» s'était attiré de nombreuses sympathies et la caution morale de personnes aussi emblématiques que Françoise Dolto. Jusqu'en 1997, année de la mise en examen du directeur des Tournelles pour attouchements et viols sur mineurs. En détention depuis sa condamnation à onze ans de réclusion, en décembre 2004, Robert Mégel a entraîné le centre et ses théories dans sa chute. Plus personne n'ose défendre ses idées, qualifiées de «novatrices» à la grande époque des Tournelles. Sauf lui, depuis le box de la cour d'assises où il clame son innocence et campe en précurseur incompris.
Carnet d'adresses. Le ministère de la Justice recherchait une «personne à profil», dit-il, lors de son recrutement au contrôle des centres d'accueil pour mineurs placés par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), en 1973. Il n'a alors que 25 ans, le bac et quelques années d'expérience sur le tas comme éducateur spécialisé. Mais il possède sûrement un «profil». Forte personnalité, c'est aussi un virtuose du carnet d'adresses. Cependant, quand les avocats de la partie adverse suggèrent un piston derrière son recrutement à un poste important de la PJJ, il s'agace : «Il y avait trois autres candidats, et nous sommes passés devant un jury.» A la même époque, les parents d'un jeune dont il s'est occupé dans un institut médico-pédagogique l'accusent de viol ; la brigade des mineurs de Paris classe sans suite. Lors de l'enquête sur les Tournelles, les policiers ne retrouvent aucune trace de cette plainte dans son dossier administratif, expurgé de quelques feuilles.
L'ascension météorique de Robert Mégel se poursuit : un passage comme conseiller au secrétariat d'Etat à la Condition pénitentiaire, puis les Tournelles, en 1976. Il a 28 ans, et des idées pour rénover ce manoir du XIXe. A un moment, le legs d'une bienfaitrice (35 millions de francs, en 1990) améliore singulièrement l'ordinaire des Tournelles. Mais le directeur se flatte de ne pas avoir attendu cette manne pour lancer les travaux : «Des compagnons du Tour de France nous ont refait la toiture, la ville de Paris nous a donné des pavés...» La méthode Mégel repose sur la quête des sponsors et des bonnes volontés. Et on ne tire pas n'importe quelle sonnette. Un voyage au Sénégal ? On appelle Senghor et on loge au Club Med local. Pour rénover le manoir ? On met en concurrence Stark et Wilmotte. Un jury pour juger la qualité littéraire des travaux des jeunes ? On appelle Françoise Giroud et Erik Orsenna. «Autant prendre les meilleurs, commente l'ex-directeur. Mais on ne les fait pas venir comme ça, sur du bluff.» Robert Mégel déteste le «misérabilisme du social». Il se vante de prix de journée par enfant parmi les plus bas du département, tout en offrant à des jeunes défavorisés l'accès à un internat d'élite. Un beau cadre de vie, la réalisation de certains rêves, l'apprentissage des codes sociaux. Pas si futile, explique Michel Botbol, ancien psychiatre aux Tournelles, dans un rapport publié juste après le départ du célèbre directeur : «Les adolescents reçus à l'institut vivent ici un moment qui leur démontre que ces choses matérielles, assez répandues dans l'image qu'ils se font du monde, leur sont à eux aussi accessibles. C'est leur tour, cette fois, d'avoir la chance d'en bénéficier. Cette "chance" a un fort pouvoir réparateur sur le sentiment d'estime qu'ils se portent à eux-mêmes.»
Boîtes de nuit. Au chapitre acquisition d'une aisance sociale, on trouve les virées dans des boîtes de nuit de la capitale. «On se battait pour sortir avec lui. C'était la frime de sortir en Safrane avec Robert», raconte un pensionnaire aux enquêteurs. Robert Mégel se montre intraitable sur les manières à table : «Oui, on apprend aux jeunes à couper le fromage et à se tenir correctement.» Le président Coujard ironise : «C'est sûr, c'est vraiment désespérant de voir couper le nez d'un brie.» Après la mise en examen du directeur, dans un rapport conjoint, les inspecteurs des affaires sociales et des services judiciaires dénoncent «la pauvreté du projet éducatif». Le centre a surtout permis à «Robert Mégel de s'assurer un train de vie fastueux», écrivent-ils. Quant à l'équipe éducative, ils la jugent «instable et malléable, constituée de jeunes recrutés ,sans formation, jusque dans les bars marocains et formés à la main du directeur général». Selon eux, cette formation «maison» des éducateurs et animateurs se limite «à des rapports de séduction-dévalorisation, sur fond d'autoritarisme croissant au fil des années». Jérôme, ex-pensionnaire qui accuse Mégel de l'avoir abusé et violé pendant deux ans, le dit autrement : «Robert Mégel, c'était le roi et sa cour.» Un monarque qui se faisait apporter des repas à domicile, matin et soir, par ses pensionnaires. Et qui en aurait profité pour s'octroyer d'autres faveurs. Reprise du procès aujourd'hui.
Le samedi 29 avril 2006
Aux Etats-Unis, des élus réclament la mort pour les pédophiles récidivistes
Agence France-Presse
Depuis quelques mois, les projets de loi prolifèrent devant les Parlements de nombreux Etats américains pour punir plus sévèrement les agressions pédophiles, certaines d'entre elles proposant même la peine de mort pour les récidivistes.
Le mouvement est parti l'année dernière de Floride, où l'assassinat d'une fillette par un homme déjà condamné pour agression sexuelle a poussé les élus de l'Etat à adopter la "Loi Jessica", qui impose en cas de viol d'un enfant de moins de 12 ans une peine minimale de 25 ans de réclusion, puis le port à vie d'un appareil de localisation par GPS.
Des projets de loi similaires ont été présentés devant la plupart des Etats américains, où ils sont en général encore en cours d'examen. Mais dans certains cas, essentiellement dans les Etats du sud du pays, des élus y ont ajouté la possibilité de condamner un récidiviste à mort.
"Le viol d'un enfant est le pire des pires crimes. Il n'enlève pas la vie, mais quelque chose est retiré à l'âme de ces enfants. La plupart du temps, ils ne s'en relèvent pas", explique à l'AFP le républicain Kevin Bryant, élu au Sénat de Caroline du Sud (sud-est), où il a fait adopter une version dure du projet.
Le gouverneur républicain de l'Etat, Mark Sanford, a insisté sur le caractère dissuasif de la peine en apportant son soutien au projet de loi, qui doit encore être approuvé par la chambre des représentants.
L'Oklahoma (sud), le Tennessee (sud) ou encore la Georgie (sud-est) examinent des projets similaires, qui semblent pourtant aller à contre-courant du reste du pays, où la peine capitale perd du terrain, sérieusement mise à mal par de retentissantes erreurs judiciaires.
Pour Richard Dieter, directeur du Centre d'information sur la peine de mort, ce type de loi est "une erreur" aux arrières-pensées électoralistes: "Cela permet aux hommes politiques de jouer les durs, mais cela ne résout vraiment pas les problèmes".
Cela peut même, selon lui, augmenter le danger couru par les enfants: un violeur qui risque la peine de mort pour cet acte n'a plus aucun intérêt à épargner la vie de sa victime.
De plus, les parlementaires qui votent ces lois imaginent punir des marginaux, alors que la plupart des enfants agressés le sont chez eux: "C'est très difficile pour la victime de dénoncer les faits en sachant que peut-être un membre de sa famille va ête condamné à mort", a expliqué M. Dieter.
Surtout, la Cour suprême américaine, qui a rétabli la peine capitale en 1976, a estimé un an plus tard que condamner quelqu'un à mort pour un viol était disproportionné et donc contraire à la Constitution.
"Cette décision portait sur le viol d'un adulte", rappelle Kevin Bryant, qui compte beaucoup sur les deux nouveaux juges réputés conservateurs, nommés par le président George W. Bush, pour valider sa croisade.
Les neuf sages ne se prononcent jamais a priori sur les lois mais seulement sur des affaires jugées. Ils pourraient être invités à donner leur avis dès l'année prochaine: un autre Etat du sud, la Louisiane, a déjà adopté une telle législation en 1995, et un homme a été condamné à mort en 2003 pour le viol de sa fille.
La Cour suprême de l'Etat a déjà jugé la loi conforme à la Constitution en 1996 et doit examiner cette affaire le 20 mai. Sa décision est attendue avant la fin de l'année, et il est probable que la partie perdante déposera un recours devant la Cour suprême fédérale.
le 29-4-2006
La perpétuité pour Frédéric Marchal
Frédéric Marchal a été reconnu coupable du meurtre de Dominique Winkin, une mère de famille morte dans des circonstances atroces. Les Assises de Verviers lui ont infligé le maximum. Il a écopé de la prison à perpétuité assortie de dix ans de mise à disposition de l'Etat. Après le prononcé de la peine, l'accusé de 21 ans n'a utilisé sa possibilité de parler que pour déclarer que "toutes ces années de prison" allaient "le faire crever". "Laissez-moi une chance", avait demandé Frédéric Marchal, mais toutes les parties lui avaient alors fait remarquer qu'il n'avait pas laissé cette chance à sa victime, Dominique Winkin, qui laisse de jeunes enfants orphelins.
Le jeune homme de 21 ans était jugé pour l'assassinat et le viol aggravé de torture d'une Verviétoise de 44 ans, Dominique Winkin. Cette dernière est morte la nuit du 12 au 13 novembre 2003, éviscérée par arrachement de ses organes alors qu'elle était toujours en vie. Les médecins légistes avaient insisté sur le côté exceptionnel de cette façon de donner la mort, « une première » pour ces experts qui ont pourtant traité tous les gros dossiers criminels liégeois de ces dernières années. Selon eux, la mort s'était déroulée de façon telle que seule l'accusé pouvait en être l'auteur.
Les experts psychiatre ont présenté l'accusé comme un psychopathe d'un niveau si élevé qu'il fait partie d'une franche infime de la société. Les experts insistent sur son intolérance à la frustration capable de conduire au passage à l'acte et son égocentrisme exacerbé : « Ce que peut ressentir autrui n'a pour lui aucune importance ; son seul souci est de satisfaire ses désirs ». Un tel individu est donc capable d'en arriver aux pires extrémités. La psychopathie n'est pas une maladie mentale, mais une déviation plus ou moins grave de l'état normal. Selon les experts, « un psychopathe est capable de moduler son comportement pour arriver à ses fins. Il est donc responsable de ses actes. »
Une adolescente de 13 ans se dit victime de plusieurs viols
Une adolescente de 13 ans habitant Roche-Bois affirme avoir été violée à plusieurs reprises depuis le mois de décembre dernier et accuse trois habitants de la Cité La Cure de l'avoir tour à tour agressée. Dans une déposition consignée avant-hier à la police pour faire état de ces différentes agressions sexuelles, la jeune fille allègue également qu'un policier aurait été complice dans un des cas en aidant un de ses agresseurs à l'immobiliser en lui ligotant les poignets.
L'adolescente, qui n'est pas scolarisée, s'est rendue avant-hier après-midi au poste de police d'Abercrombie en compagnie de sa tante pour consigner sa déposition. Elle a été examinée juste après par le Dr Satish Boolell, Principal Police Medical Officer. La jeune fille affirme qu'elle a été abusée sexuellement pour la première fois au domicile d'un de ses agresseurs, peu avant la fête de Noël, sans qu'elle puisse préciser la date exacte. Il y aurait eu ensuite cinq autres fois où elle aurait été sodomisée, violée et agressée physiquement par d'autres personnes, et dans au moins trois cas par la même personne. Le dernier cas remonte à samedi dernier ; ce jour-là, dit-elle, une tierce personne aurait aidé à l'immobiliser en lui attachant les mains. Dans sa déposition, l'adolescente affirme que cette personne, même si elle ne connaît pas son nom, fait partie de la force policière et est affectée au poste de police d'Abercrombie. Elle a fait la description de cette personne avec force détails. Elle a aussi ajouté dans sa déposition que ce policier se serait présenté à son domicile avant-hier à la Cité la Cure pour la menacer avec une barre de fer si jamais elle rapportait l'affaire à la police. L'adolescente précise qu'elle se trouvait en présence d'une amie lorsque le policier est arrivé chez elle. Selon nos informations, c'est suite à cet incident qu'elle a tout révélé à ses parents, qui l'ont forcée avant-hier après-midi à consigner une déposition à la police. Dans celle-ci, elle donne les noms de tous ceux qui auraient abusé d'elle sexuellement durant ces quatre derniers mois.
La police a ouvert immédiatement une enquête et selon nos informations les arrestations seraient imminentes, y compris celle de la personne qu'elle a identifiée comme étant un policier.
29.04.06
Pédophilie: tir groupé de témoins de la défense contre l'accusateur de Mégel
D'anciens pensionnaires du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles ont pris vendredi la défense du directeur Robert Mégel, taxant de "menteur" Jérôme qui l'accuse de viol.
Au quatrième jour de ce procès en appel à la cour d'assises de Paris, la défense a fait défiler huit anciens pensionnaires des Tournelles se disant convaincus de l'innocence de cet homme de 58 ans, accusé d'avoir abusé de son autorité pour imposé des viols et agressions sexuelles sur deux adolescents en 1994-96.
"Pour moi, toutes les accusations sont fausses, archifausses", clame Rudy Clain. "Jérôme, il s'est toujours vanté, c'était un menteur, son surnom c'était Mytho", raconte Fabien Coucheron.
Jérôme, 25 ans aujourd'hui, affirme avoir subi des masturbations puis des viols de Robert Mégel alors qu'il avait 14-15 ans et qu'il devait aller lui apporter des plateaux-repas dans son appartement de fonction.
Plusieurs anciens, pourtant, assurent que Jérôme n'y était jamais seul. "A chaque fois que j'allais porter des plateaux-repas, c'était avec Jérôme, on s'attendait après pour fumer", raconte Samir Boubeker.
Pour l'accusation, c'est Robert Mégel qui choisissait les adolescents pouvant lui apporter son plateau-repas pour se faire de l'argent de poche : faux, affirme Samir, "c'était au premier qui allait demander".
Deux anciens des Tournelles ont porté un coup à un argument clef de l'accusation : la description précise par Jérôme de la chambre, de la salle de bain et d'un tube de lubrifiant utilisé par Mégel dans leurs relations, selon lui. La porte de l'appartement était toujours ouverte, disent-ils. Mohammed Diallo assure avoir vu Jérôme "explorer" l'appartement de Mégel et y voler même des préservatifs.
De son côté, Valentin Mazeran reconnaît même avoir, par curiosité, "fouillé de fond en comble" l'appartement.
Jérôme avait lancé ses accusations alors qu'il venait d'être convaincu de vol dans la caisse des Tournelles. "Il avait peur de devoir restituer cet argent", dit Valentin Mazeran, apprenti stewart, dont le costume tranche sur les jeans et baskets des autres jeunes hommes aujourd'hui cuisinier, électricien, intérimaire, chômeur, animateur...
Jérôme s'était d'abord confié à son camarade Iker Romero, qui l'avait raconté aux enquêteurs.
Mais aujourd'hui, Iker n'y croit plus. "Il m'a manipulé avec pour objectif que ça aille aux oreilles des éducateurs, sans que ce soit lui qui le dise", estime-t-il.
D'ailleurs, assure-t-il, Jérôme lui a confié peu après que "tout était faux, qu'il avait dit ça pour sortir des Tournelles".
Dans cette affaire, Jérôme veut "gagner de l'argent", estime Rudy Clain, tandis que Mohamed Diallo affirme que Jérôme lui aurait confié qu'il allait "gagner plein de thunes".
Face à ce tir groupé des témoins de la défense, Jérôme ne peut que réitérer ses accusations. "Je suis tout seul contre tout le monde", lance-t-il, en oubliant qu'un autre ancien pensionnaire, Heddy, 23 ans, a réaffirmé mardi devant la cour qu'il avait été agressé sexuellement par Robert Mégel mais refusé de se constituer partie civile.
Le président Dominique Coujard, lui, s'étonne des versions souvent très différentes de celles, plus incriminatoires pour l'accusé, confiées neuf ans plus tôt aux enquêteurs, quand les témoins étaient encore adolescents.
"On avait tous des problèmes dans la tête", explique Frédéric Lhomme, qui, avec d'autres, dit avoir subi la "pression" des policiers lors de l'interrogatoire. "Je voulais juste partir très vite. Je leur ai dit ce qu'ils voulaient entendre".
28.04.06
Bayonne: après le procureur jugé pour vol, un substitut accusé de viol
Le tribunal de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), déjà secoué par l'affaire de son ancien procureur, jugé pour le vol d'une carte bancaire, traverse une nouvelle crise avec la mise en examen pour viols de l'un des substituts du parquet.
Ce substitut, Christian Goy, a été mis en examen jeudi à Bordeaux au terme d'une enquête déclenchée après les plaintes de deux femmes qui l'ont accusé d'abus sexuels pendant leur enfance, à une époque où il exerçait comme avocat.
Le substitut, âgé de 57 ans, a finalement été poursuivi pour "viols sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité" sur la plus jeune des soeurs, a révélé vendredi le procureur de la République de Bordeaux, Bertrand de Loze.
Les faits sont prescrits pour la plus âgée des deux, a précisé le procureur de Bordeaux, ajoutant que le magistrat avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
Les viols, "réitérés" selon M. de Loze, remontaient aux années 1987-1988 quand M.Goy était avocat dans le cadre de la procédure de divorce des parents des deux fillettes, alors âgées de 9/10 ans et 13/14 ans.
Le substitut a "contesté" les accusations durant sa garde à vue à Bordeaux, a précisé M. de Loze, rappelant que le magistrat bénéficiait de la présomption d'innocence.
Les enquêteurs ont également mené des perquisitions à son domicile à Bayonne et dans sa résidence familiale en Gironde, a-t-il indiqué.
Révélée dans l'édition de vendredi du journal Sud Ouest, cette affaire est un nouveau séisme pour l'institution judiciaire et en particulier au tribunal de grande instance (TGI) de Bayonne, encore sous le choc de l'affaire Hontang.
L'ancien procureur de la République de Bayonne, Pierre Hontang, avait défrayé les chroniques en se faisant interpeller pour le vol d'une carte bancaire lors d'un congrès de magistrats européens qui s'est tenu en mai 2004 à Celle (nord de l'Allemagne) sur le thème des problèmes éthiques.
Pierre Hontang avait été trahi par "deux paiements frauduleux" qu'il avait effectué avec cette carte dans une maison close de Celle, selon la justice allemande.
Jugé début avril par le tribunal correctionnel de Strasbourg, l'ex-procureur a nié le vol de carte bleue, tout en admettant s'être rendu dans la maison close deux jours avant le vol pour acheter des cigarettes.
Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise à l'encontre du magistrat.
"Deux fois coup sur coup la juridiction de Bayonne est sous le feu de la rampe et pas dans un sens qu'on aurait voulu", a admis le bâtonnier de l'ordre des avocats de Bayonne, Fabrice Froment.
"C'est une coïncidence", a-t-il toutefois assuré à l'AFP.
Autre coïncidence : Christian Goy a été le substitut de Pierre Hontang avant la suspension de ce dernier en janvier 2005.
Entré dans la magistrature à la fin des années 1990, l'ancien avocat avait d'abord été nommé en 2000 juge d'application des peines à Thionville avant d'être muté deux ans plus tard dans le Pays basque.
"C'est un événement pénible", a reconnu le procureur général près la cour d'appel de Pau, Jean-François Lorans, dont dépend le parquet de Bayonne.
"La procédure disciplinaire n'est pas encore engagée mais elle est habituelle" pour des faits de cette nature, a ajouté Jean-François Lorans précisant que la Chancellerie devra saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour une éventuelle suspension temporaire du substitut.
vendredi 28 avril 2006
Des Marines accusés de viol aux Philippines
Vendredi, des manifestants se sont réunis devant un bâtiment fédéral à Manille, où sont jugés quatre Marines accusés de viol sur une jeune Philippine de 22 ans. Les marines, retenus en détention préventive à l'ambassade américaine, réfutent les charges retenues contre eux. Ils affirment que seul l'un d'entre eux a eu des relations sexuelles avec la jeune femme et que ces rapports étaient mutuellement consentis.
(Libération.fr)
Le 28 avril 2006 - 08:46
Michel Dumont condamné par erreur s'enchaîne devant le bureau de Charest
Presse Canadienne
Michel Dumont, que le gouvernement du Québec refuse d'indemniser même s'il a purgé 34 mois de pénitencier pour un viol qu'il n'a pas commis, manifestera son désarroi de façon spectaculaire, ce matin (vendredi), en s'emprisonnant dans un carcan placé face au bureau de comté du premier ministre Jean Charest, à Sherbrooke.
M.Dumont, âgé de 46 ans a été acquitté par la Cour d'appel en 2001 à l'issue d'une procédure exceptionnelle de révision judiciaire. La victime avait exprimé des doutes sur l'identité de son agresseur à de nombreuses reprises après la condamnation.
Or, voilà cinq ans que Dumont tente d'obtenir une compensation, mais elle lui a été refusée en mars dernier.
Les autorités lui ont répondu que pour toucher cette compensation, il devra lui-même établir son innocence hors de tout doute raisonnable, soit en trouvant le vrai coupable du viol, soit en produisant une preuve d'ADN le disculpant.
M.Dumont dénonce qu'on exige ainsi que la victime d'une erreur judiciaire fasse le travail que les enquêteurs du service de police de Boisbriand et la Couronne n'ont pas fait, d'autant plus que des preuves telle la collecte d'échantillons d'ADN n'ont pas été recueillies lors des faits, il y a 15 ans.
Michel Dumont estime que l'intransigeance du ministère de la Justice du Québec va à l'encontre des engagements pris par le Canada en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Cet accord reconnaît le droit des victimes d'erreurs judiciaires de recevoir une compensation lorsqu'une condamnation est annulée et ne prévoit aucune obligation de prouver son innocence, encore moins hors de tout doute.
Aujourd'hui, Michel Dumont, un électricien de formation, se dit psychologiquement démoli et au bord de la faillite.
Son coup d'éclat devant le bureau de comté du premier ministre doit survenir à partir de 11 heures.
25 avril 2006
L’ex-directeur des Tournelles en appel
Pédophilie . Robert Mégel avait été condamné à onze ans en 2004 pour viol et agressions sexuelles.
Robert Mégel, cinquante-huit ans, va tenter aujourd’hui lors de son procès en appel de convaincre de son innocence les jurés de la cour d’assises de Paris. Accusé de pédophilie, l’ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles avait été condamné le 9 décembre 2004 à onze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur deux pensionnaires. Il est incarcéré depuis.
Instigateur d’une méthode controversée de réhabilitation des jeunes défavorisés par le luxe, « le goût et le respect du beau », il a dispensé sa thérapie entre 1994 et 1996 dans le somp- - - tueux château des Tournelles, non loin de Paris, ou lors de voyages au Maroc. Soutenu par la pédopsychiatre Françoise Dolto, recevant de nombreuses personnalités dans le château, cet homme à la carrière fulgurante est accusé d’avoir abusé de son autorité pour imposer des relations sexuelles à des pensionnaires.
Jérôme, vingt-cinq ans aujourd’hui, avait raconté en première instance les « masturbations » puis les viols de Robert Mégel alors qu’il avait une quinzaine d’années. Heddy et de nombreux anciens pensionnaires s’étaient succédé à la barre pour raconter les agressions sexuelles qu’ils disaient avoir subies. Les faits sont aujourd’hui prescrits.
Près de quarante témoins de moralité, dont des journalistes, des magistrats ou un conseiller d’État, avaient été cités par la défense de Robert Mégel. Tous avaient affirmé son innocence. Son avocat avait également mis en doute la sincérité de Jérôme, qui avait lancé ses accusations après avoir été exclu des Tournelles pour vol, l’accusant de vouloir discréditer l’ancien directeur du centre. Le procès doit durer jusqu’au 12 mai.
Pierre Souchon
25 avril 2006
Le procès de Bobigny
EN 1972, à Bobigny, Martine, une modeste employée de la RATP, aide sa fille Léa à interrompre sa grossesse à la suite d’un viol. Dénoncées, elles sont inculpées et arrêtées. Martine s’adresse à la seule avocate dont elle connaisse le nom, Gisèle Halimi. Celle-ci lui propose de revendiquer son acte lors du procès, en déclarant que ce n’est pas elle, Martine, qui est responsable, mais la loi. Gisèle Halimi transforme alors en événement national et un grand mouvement d’opinion publique mène à un non-lieu pour Léa. Le procès de Martine commence, pendant qu’à l’extérieur du tribunal, les manifestants pro et anti-avortement s’affrontent. Face à l’impressionnante plaidoirie de Gisèle Halimi, revendiquant le droit fondamental de choisir pour les femmes, le procureur requiert la peine maximale pour Martine...
Au sujet de la diffusion de ce film, l’avocate Gisèle Halimi déclare : "C’est important en particulier pour les jeunes générations. Elles sont arrivées au monde avec la pilule, le droit d’avorter en cas d’échec de la contraception, leur corps qui leur appartient, comme si tout cela était tombé du ciel un beau jour. Pourtant, si ces jeunes générations prenaient conscience des combats menés par des femmes, si elles en savaient davantage sur leur courage, elles réaliseraient que rien n’est encore complètement gagné. Elles agiraient autrement dans quantité de domaines, la revendication de l’égalité professionnelle, le refus de se laisser modeler en objet sexuel".
le 24-4-2006
Première audience au procès de Frédéric Marchal
La cour d'assises de la province de Liège, siégeant à Verviers, a entamé ce matin le procès de Frédéric Marchal, un Comblinois de 21 ans accusé du viol et de l'assassinat de Dominique Winkin, une dame âgée de 44 ans. Les faits se sont déroulés la nuit du 12 au 13 novembre 2003. Le corps de la victime, enceinte de quelques semaines à l'époque des faits, avait été retrouvé gravement mutilé, vidé de plusieurs organes et abandonné sur le trottoir d'une rue de Verviers.
L'accusé avait rencontré la dame le soir des faits dans un café. Frédéric Marchal et Dominique Winkin avaient sympathisé et consommé ensemble des boissons alcoolisées avant de se rendre dans l'appartement de l'accusé. Le lendemain, le corps de la victime avait été retrouvé sévèrement mutilé sur le trottoir d'une rue. Après une enquête de deux jours, Frédéric Marchal avait été appréhendé comme principal suspect des faits. Son appartement était rempli de traces de sang et de fragments humains que l'homme s'apprêtait à faire disparaître.
Frédéric Marchal a toujours nié être l'auteur des faits. Il a prétendu qu'il avait entretenu des relations sexuelles avec la victime, que celle-ci avait quitté son appartement durant la nuit et y était revenue dans cet état avant de mourir chez lui.
lundi 24 avril 2006
«Outreau bis»: le parquet général fait appel à son tour
Le parquet ne se satisfait pas du jugement «mi-chèvre mi-choux» deux ans de prison rendu dans cette affaire de mœurs.
Le parquet général de Douai ne se satisfait pas du jugement mi-chèvre mi-choux rendu il y a dix jours par la Cour d'assises de Saint-Omer, dans l'affaire dite «Outreau bis» : les trois frères D. et les trois soeurs V. avaient été condamnés à deux années de prison, alors qu'ils en risquaient vingt. En fin de procès, le parquet avait lui-même abandonné l'accusation initiale de viols sur leurs neuf enfants, pour se concentrer sur un seul cas d'agression sexuelle de la fille aînée, Jessica, aujourd'hui âgée de 19 ans, par les trois frères. Les jurés les avaient ensuite acquittés sur ce point, ne retenant finalement que l'accusation de corruption de mineurs (l'ancienne incitation à la débauche).
Blanchi de tout sévice sexuel (viol ou agression), ne restait donc plus que l'accusation d'avoir élevé leurs enfants dans un climat sexualisé. Les six avaient fait appel sitôt rendu le verdict, en espérant se faire innocenter pour le tout.
Aujourd'hui lundi, au dernier jour du délai prévu, le parquet général fait savoir que lui aussi a fait appel, en souhaitant que soit réitérée l'accusation d'agression sexuelle, tout en abandonnant définitivement l'accusation de viols. Une nouvelle Cour d'assises devrait être nommée pour rejuger «Outreau bis».
22.04.06
Enfances violées en Afrique du Sud
ans les journaux, on l'a baptisée Bébé Tshepang, espoir en zoulou. Elle avait neuf mois quand, en 2001, elle a été violée par son beau-père. Après des semaines d'hôpital, plusieurs opérations chirurgicales, Bébé Tshepang a survécu. Son affaire avait fait la "une" des médias pendant des semaines. Un quotidien avait publié une "liste de l'horreur", énumérant les agressions sexuelles sur des enfants rapportées en un mois à la police. Ebahie, l'Afrique du Sud découvrait l'ampleur du drame : une fille sur trois et un garçon sur cinq sont victimes de viols ou d'attouchements avant l'âge de 18 ans, selon les estimations de l'association Childline.
Cinq ans après l'affaire de Bébé Tshepang, la "liste de l'horreur" peut être faite et refaite chaque mois, au hasard des faits divers rapportés par la presse. 28 mars 2006 : 14 ans, violée par un ami de 20 ans ; 25 mars : 5 ans, violée par son père ; 19 mars : trois garçons 12, 13 et 14 ans, agressés sexuellement par un grand-père de 61 ans ; 28 février : 10 ans, violée par son beau-père ; 27 février : 11 ans, violée par un instituteur... La police sud-africaine reçoit chaque année environ 55 000 plaintes pour viol, dont 20 000 concernent des mineurs, soit 50 viols d'enfants par jour. Mais les associations qui luttent pour les droits des femmes estiment qu'un viol sur neuf seulement est rapporté à la police.
"Ce n'est pas un phénomène nouveau, explique Luke Lambrecht, directeur de la Teddy Bear Clinic, un service spécialisé qui travaille avec la police. Mais avant 1994 (année des premières élections libres), les tribunaux étaient trop occupés à faire appliquer les lois de l'apartheid. On n'en parlait pas, c'est tout." Pour cet homme dont la clinique effectue les examens légaux, apporte un soutien psychologique et prépare les enfants à la difficile étape du procès, "l'Afrique du Sud n'est pas un cas isolé. Il y a des viols d'enfants dans des proportions comparables dans beaucoup de pays, en particulier dans les pays en guerre. On oublie souvent que nous faisons partie des pays en développement et que nous sortons, nous aussi, d'une guerre."
Pour Aileen Langley, psychothérapeute à Childline, une ONG qui met à disposition des victimes ou des témoins une ligne de téléphone gratuite et ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre, "la nouveauté est que maintenant on en parle. Et les enfants eux aussi commencent à parler. Il y a derrière nous plus de quinze ans de travail de prévention, de communication sur le sujet. Avant, parler de sexe, surtout à l'école, était totalement tabou ; ça change peu à peu". Elle voit plusieurs causes à ce drame, la première étant la pauvreté et la promiscuité dans laquelle vivent les familles. "Tout le monde, parents, enfants dorment dans une seule pièce, il n'y a aucune intimité. Les familles pauvres n'ont pas de vraie baby-sitter, les enfants sont gardés par les grands-mères ou des voisins, pas toujours très attentifs ou pas bien intentionnés."
Aileen Langley fait la distinction entre la pédophilie (clairement orientée vers les enfants) et les autres agressions, la majorité des cas, qui s'en prennent à un enfant un peu par hasard, comme "un beau-père qui se retrouve seul un soir, saoul, avec sa belle-fille de 12 ans, et a une relation sexuelle. Souvent, ces hommes ne se voient pas comme des violeurs, car il n'y a pas forcément de violence, et ils considèrent ça comme une relation comme une autre."
Plus de 90 % des enfants violés connaissent leurs agresseurs, un père, un beau-père, un oncle, un voisin. Pauvreté, promiscuité, alcoolisme, mais aussi un héritage historique qui pèse encore très lourd. Sous l'apartheid, les familles étaient disloquées. Les hommes partaient travailler dans les fermes, dans les mines, à la ville. Les femmes, souvent, ne les accompagnaient pas ou alors étaient domestiques, contraintes de vivre seules dans les maid quarters, les chambres de bonne des foyers blancs. "Pendant des années, on a fait croire aux Noirs qu'ils n'étaient rien. Ces hommes-là ont perdu toute estime d'eux-mêmes", explique encore Aileen.
Face à cette déchéance, le sexe et la violence sont devenus la seule forme visible de pouvoir. "Dans la culture locale, les hommes ont aussi tendance à considérer femmes et enfants comme leur propriété. En abuser est alors un droit de propriétaire", ajoute-t-elle. Les femmes sont enclines à accepter avec fatalisme cet état de fait. Selon une enquête effectuée par l'ONG Community Information, Empowerment and Transparency, (CIET), 60 % des femmes estiment qu'un homme qui exerce une violence sexuelle est "plus puissant" que les autres. "Parfois, ajoute Luke Lambrecht, quand la relation de couple va mal, l'enfant est un substitut. Ou alors, comme dans le cas de Bébé Tshepang, c'est une vengeance : l'amant repoussé agresse l'enfant pour se venger de la mère, c'est souvent le cas quand il s'agit de tout-petits."
Certains spécialistes s'attaquent aussi au mythe selon lequel avoir une relation avec une vierge peut guérir du sida. Luke Lambrecht n'y croit pas vraiment. "J'ai vu un seul cas de ce type en quinze ans", dit-il. Pourtant, selon l'enquête menée par CIET auprès de 250 000 jeunes, 12,7 % d'entre eux croient à cette fable antisida. Aussi grave peut-être, 32 % des moins de 19 ans estiment qu'une relation sexuelle contrainte avec un proche n'est pas un viol. Et, pour 25 % des garçons, une fille qui dit "non" pense "oui"."Il n'y a pas d'éducation sexuelle, explique Carole Podetti, directrice de Valued Citizen, une ONG qui enseigne les droits civiques aux enfants des écoles défavorisées. Ni par les parents, pour lesquels le sujet reste tabou, ni à l'école, les enseignants hésitant eux aussi à parler de sexe."
Les enfants ne sont pas seulement victimes des adultes, mais aussi d'autres enfants. Depuis 2001, Shaheda Omar, spécialiste des agressions commises par des mineurs, a vu passer dans ses bureaux de la Teddy Bear Clinic plus de 400 jeunes entre 5 et 18 ans, qui suivent des thérapies individuelles ou en groupe. "Les enfants vivent dans la violence, dit-elle. Ils sont exposés très jeunes à la maison ou par la télévision à des scènes d'actes sexuels qu'ils reproduisent sans vraiment comprendre."
22.04.06
Michel Fourniret change de cap et collabore avec la justice
AUXERRE (AP) -- Le tueur en série présumé Michel Fourniret a changé d'attitude vendredi dans l'Yonne et a collaboré avec les enquêteurs lors de la reconstitution de l'enlèvement et du meurtre d'Isabelle Laville, kidnappée en décembre 1987 à Auxerre, et dont il avait avoué le viol et le meurtre.
Comme Michel Fourniret était resté cloîtré dans son mutisme jeudi lors de la reconstitution du rapt, les enquêteurs étaient pessimistes sur sa collaboration vendredi matin. C'est un entretien avec le père d'Isabelle Laville qui aurait décidé Michel Fourniret à collaborer.
"Je lui ai demandé qu'aujourd'hui il fallait qu'il se décide et que, s'il savait où était le corps de ma fille, il collabore avec les magistrats", a déclaré avec beaucoup d'émotion le père de la victime, présent pendant les deux jours de reconstitution. Jean-Pierre Laville a confié avoir "grand espoir" de retrouver le corps de sa fille.
"On n'a pas abouti", a cependant rapporté Me Alain Behr, l'avocat de la famille Laville. "On a fait plusieurs lieux parce que c'est difficile, 18 ans après les faits, de retrouver avec précision l'endroit, la topographie ayant été modifiée. On a des éléments qui nous permettent d'avancer, on a la collaboration aujourd'hui de M. Fourniret", a ajouté l'avocat. "L'intervention de M. Laville a peut-être suscité chez lui un petit éclair d'humanité".
Les enquêteurs ont en effet passé la journée de vendredi à sillonner la région située entre Saint-Cyr-les-Colons, où résidait le couple Fourniret à l'époque, Ligny-le-Chatel et Pontigny, au nord d'Auxerre.
"Nous avons un grand espoir de retrouver, j'espère dans les semaines qui viennent, enfin le corps d'Isabelle Laville", a déclaré le procureur de la République de Charleville-Mézières, Francis Nachbar. "En ce qui concerne les localisations géographiques, la topographie même des lieux, la description du bâtiment, la dimension des bâtiments, la forme du puits, sur tout cela maintenant nous avons des quasi-certitudes", a poursuivi Francis Nachbar. Le procureur a ajouté qu'il n'était pas exclu de faire revenir le tueur en série présumé dans l'Yonne pour retrouver le cadavre d'Isabelle Laville.
Une série de repérages les 9 et 10 février 2006 avec Monique Olivier, l'épouse du suspect, n'avait pas permis de localiser le puits où Michel Fourniret dit avoir laissé le corps. AP
21.04.06
Fourniret guide les gendarmes pour retrouver le corps d'une victime
Le tueur en série présumé Michel Fourniret acommencé vendredi après-midi à guider les gendarmes vers différents puits dans le nord de l'Yonne, où il aurait pu jeter le corps d'une de ses victimes, Isabelle Laville.
Jeudi, Fourniret n'a pas été coopératif lors de la reconstitution de l'enlèvement d'Isabelle Laville, qui remonte à fin 1987.
Depuis vendredi matin, selon le procureur de Charleville-Mézières Francis Nachbar, "il collabore, on avance un peu plus".
Avec son épouse et complice supposée Monique Olivier, Fourniret a été conduit dans la matinée à Saint-Cyr-les-Colons (Yonne) pour répéter le trajet, puis le viol et le meurtre de la jeune fille, représentée par un mannequin. Un premier puits connu des enquêteurs a même été exploré aux abords de Saint-Cyr, sans résultat.
A partir de midi et durant une heure trente, Fourniret, accompagné de son avocat Philippe Jumelin, et le procureur se sont réunis à la mairie de Préhy, un village limitrophe de Saint-Cyr, "pour des négociations", a indiqué M. Nachbar.
Après une pause à Auxerre, où des cartes ont été présentées à Fourniret, les gendarmes, aidés d'un hélicoptère, ont pris la route, guidés par Fourniret.
C'est la sixième et dernière reconstitution prévue en France dans l'instruction du dossier Fourniret, dans lequel ce Français de 64 ans est poursuivi notamment pour le meurtre de six jeunes Françaises et d'une adolescente belge. Le procès du couple Fourniret-Olivier, annoncé fin 2006-début 2007, pourrait durer un mois et demi.
Isabelle Laville est la seule victime dont la dépouille n'a pas été retrouvée. Des fouilles avaient été organisées dans une dizaine de puits en juin et septembre 2005. En février dernier, une reconnaissance menée dans la zone avec Monique Olivier n'avait pas non plus permis aux enquêteurs de localiser le corps.
21.04.06
Fourniret: 2e jour de reconstitution dans l'Yonne pour retrouver une victime
Le tueur en série présumé Michel Fourniret et sa complice supposée Monique Olivier ont été conduits vendredi pour la deuxième journée consécutive à Auxerre, pour la suite de la reconstitution de l'enlèvement et du meurtre d'Isabelle Laville, disparue fin 1987.
Ils doivent répéter le parcours fait à l'époque, entre Auxerre et leur ancienne maison de Saint-Cyr-les-Colons (Yonne), à une vingtaine de kilomètres. Dans cette maison, devraient être remis en scène le viol et le meurtre de la jeune fille, alors âgée de 17 ans.
Une centaine de gendarmes, qui empêchent toute approche par la presse de la reconstitution, restent mobilisés pour l'opération.
L'enlèvement d'Isabelle Laville, près de son collège auxerrois, a été reconstitué jeudi, en présence du père de la victime. Michel Fourniret a refusé de participer et s'est enfermé dans un "mutisme total", alors que Monique Olivier "a plus participé", selon le procureur de la République de Charleville-Mézières, Francis Nachbar.
Si Fourniret se décide à coopérer, il sera conduit vendredi au puits qu'il indiquera. Il a en effet déclaré avoir jeté le corps d'Isabelle Laville dans un puits, après avoir de nuit sillonné la région en voiture avec son épouse.
vendredi 21 avril 2006
Matthew McConaughey blanchi d'une accusation de viol
Matthew McConaughey l'a sans doute échappé belle... L'été dernier, Ashley Moyé, une femme vaguement actrice et scénariste de 39 ans, avait déposé plainte contre l'acteur l'accusant de harcèlement, viol et tentative d'assassinat (rien que ça !). Selon ses dires, amants lorsqu'ils étaient adolescents, ils s'étaient quittés quand elle était tombée amoureuse d'un autre. Quelques années plus tard, au hasard d'un rencontre dans les couloirs de l'Eglise de Scientologie à Hollywood, Matthew McConaughey se serait mis en tête de la reconquérir et même de l'épouser. Devant son refus, il se serait énervé et l'aurait violemment agressée... Heureusement pour le chéri de Penélope Cruz, les juges n'ont jamais cru en ces allégations et ont rejeté la plainte. Une fan dérangée de plus... (Jordane Guignon)
le 21-4-2006 10:09
Fourniret reste muet lors de la dernière reconstitution
Le tueur en série présumé Michel Fourniret et sa complice supposée Monique Olivier ont été conduits ce matin pour la deuxième journée consécutive à Auxerre, pour la suite de la reconstitution de l'enlèvement et du meurtre d'Isabelle Laville, disparue fin 1987. La journée d'aujourd'hui doit être consacrée à la reconstitution du transport d'Isabelle Laville, qu'ils avaient endormie, jusqu'à leur maison de Saint-Cyr-les-Colons (Yonne), ainsi qu'à celle du viol et du meurtre. Si Fourniret veut bien coopérer, il sera conduit aux puits qu'il indiquera.
Hier après-midi, au premier jour de la reconstitution, Michel Fourniret a refusé de participer et s'est enfermé dans un "mutisme total", selon le procureur de Charleville-Mézières. Le père de la victime, Jean-Pierre Laville, était présent.
Le tueur présumé "joue le jeu d'une domination permanente, il n'a aucune once d'humanité", a déclaré le procureur, Francis Nachbar, lors d'un point presse à l'issue de la première partie de la reconstitution, qui se déroule sur deux jours en présence également de l'épouse et supposée complice de Fourniret, Monique Olivier. Celle-ci "a plus participé", a précisé le procureur. Monique Olivier a réitéré ses déclarations sur le mode opératoire de l'enlèvement : elle-même au volant, elle s'est débrouillée pour faire monter Isabelle Laville, dix-sept ans, qui sortait de son collège, puis a pris Michel Fourniret, qui faisait semblant de faire du stop quelques mètres plus loin.
Founiret "ne participera pas à l'enquête tant que son domicile de Sart-Custinne en Belgique ne sera pas rénové", a déclaré Me Philippe Jumelin, son avocat. De plus, selon lui, il n'a pas obtenu des cartes plus précises pour localiser le corps, qu'il dit avoir jeté dans un puits de la région. "Elles lui ont déjà été fournies et il s'amusait" avec afin de brouiller les pistes, selon le procureur, qui "pense qu'il (Fourniret) se souvient où est le corps". Michel Fourniret "a assassiné Isabelle et il continue de torturer ses parents", a affirmé Me Alain Behr, leur avocat nancéien. Ses clients "espèrent depuis 18 ans donner une sépulture décente à leur fille".
21.04.06
Consignes de fermeté aux procureurs pour les auteurs de violences conjugales
Le garde des Sceaux Pascal Clément a demandé jeudi aux magistrats de faire preuve de fermeté vis-à-vis des auteurs de violences conjugales et de ne pas hésiter à recourir aux nouvelles dispositions légales renforçant la répression contre maris et concubins violents.
Lors d'une visite dans un foyer pour femmes battues, le ministre a annoncé l'envoi d'une circulaire aux parquets pour leur enjoindre d'être "très réactifs" face aux maris ou concubins violents, et leur rappeler les dispositions nouvelles prévues par les lois du 12 décembre 2005, sur la récidive, et du 4 avril 2006, sur les violences conjugales.
L'une des dispositions-phare, a-t-il rappelé, permet de "contraindre les auteurs de violences à quitter le domicile", plutôt que de voir la femme battue recueillie dans un refuge.
"C'est une assez bonne idée. C'est moins de traumatisme et de rupture si on éloigne le mari", a estimé Véronique Goupy, présidente de l'Arfog, une association d'aide aux victimes de violences. Sans compter "la honte sociale" pour l'homme à être évincé de son propre logement, ont fait valoir d'autres responsables d'associations.
Reste cependant, a souligné l'une d'elles, que "toutes les femmes ne sont pas prêtes à retourner au logis" où l'homme bénéficie souvent de son "réseau amical", auprès des parents et voisins.
La loi, rappelle également la circulaire, permet maintenant de contraindre l'homme à un suivi sanitaire, social et psychologique, tandis que toutes les violences dans le couple, y compris le viol, constituent désormais une circonstance aggravante, ce qui entraîne des peines lourdes.
Alors que tous les quatre jours, une femme meurt sous les coups de son partenaire, selon des chiffres officiels, les magistrats sont invités à poursuivre "systématiquement" les hommes violents, même en l'absence de toute plainte ou d'un retrait de plainte, ce dernier cas étant trop souvent le résultat d'intimidation du conjoint.
Il faut aussi éviter les classements sans suite sans explications au plaignant, et réserver à des "cas isolés, de moindre gravité", les alternatives aux poursuites.
Pour les cas "particulièrement graves", le déferrement de l'homme violent devant la justice devra être décidé, stipule également la circulaire.
Quant à la médiation pénale, elle doit rester limitée à quelques cas répondant à des critères précis (consentement du plaignant, faible gravité des faits, maintien des lien familiaux) pour éviter qu'elle ne soit que l'occasion de nouveaux affrontements.
Les représentants d'associations ont profité de la présence du Garde des Sceaux pour lui exposer certains dysfonctionnements de la machine judiciaire, notamment le manque de souplesse de l'aide juridictionnelle qui n'est accordée qu'après un certain délai, sans être rétroactive.
Résultat, tous les frais engagés entre-temps par la victime ne sont pas couverts. "Et avec les honoraires d'avocats et d'huissier, faire expulser un mari violent coûte quelque 1.200 euros", soulignait une animatrice de foyer.
20.04.06
Fillette tuée en Guyane : le conseil général veut une enquête administrative
Le président du conseil général de Guyane Pierre Désert a annoncé mercredi avoir demandé "une mission conjointe de l'inspection des affaires sociales et des services judiciaires" sur le foyer de la Providence, dont un éducateur est soupçonné d'avoir violé et tué une petite pensionnaire, le 12 avril.
La fillette, âgée de 6 ans, était accueillie depuis trois ans dans ce foyer. L'un des éducateurs a avoué l'avoir violée et tuée.
Le foyer de la Providence, situé à Cayenne, est habilité et financé par le Conseil général, dont le service d'Aide sociale à l'enfance (ASE) assure le placement des mineurs en difficulté.
S'exprimant pour la première fois depuis le drame, Pierre Désert a écarté l'idée de retirer son habilitation à la Providence. "Que deviendraient les 45 enfants et les 51 employés", a justifié Lucien Prévot, vice-président du Conseil général. "Les structures d'accueil sont complètement saturées dans le département", a-t-il ajouté.
Le juge des enfants du TGI de Cayenne, Pascal Labonne, avait estimé mardi que ce foyer "aurait dû être fermé", lors d'un entretien diffusé par Radio-Guyane (RFO). Le magistrat évoquait de graves dysfonctionnements dans l'établissement et des signes précurseurs au comportement de l'éducateur.
M. Labonne a déclaré sur Radio-Guyane avoir adressé, deux semaines avant le décès de la fillette, un courrier à la présidente du foyer de la Providence et au président du Conseil général, dans lequel il conseillait de "fermer ce foyer d'urgence avant qu'un drame n'arrive". Il relevait que l'établissement "ne répond pas du tout aux obligations d'un foyer" et "ne protège pas les mineurs".
Le juge a également affirmé que le foyer de la Providence avait "un certain nombre d'informations" sur l'éducateur responsable du viol et du meurtre de la fillette de 6 ans. Selon lui, suite à ces alertes, l'éducateur "n'aurait pas dû rester une secode de plus" dans l'établissement.
Le juge a indiqué avoir demandé un placement de la fillette en famille d'accueil, plusieurs mois avant le drame.
Le Conseil général fait état de difficultés pour recruter des familles d'accueil. Seules 75 familles ont pu être agréées pour héberger des enfants en difficulté. "Une soixantaine de décisions de placements ne sont pas exécutées par manque de familles agrées", a indiqué M. Prévot.
L'homme, âgé de 35 ans et mis en examen pour "enlèvement, séquestration, viol et homicide volontaire aggravés", avait demandé la garde de la fillette en tant que "tiers digne de confiance" quelque mois avant le drame et cette demande avait été refusée, selon le parquet.
Le 12 avril même, le directeur de la Providence avait convoqué l'éducateur, en vue d'engager à son encontre une procédure de mise-à-pied, selon des sources proches du dossier.
20.04.06
Saint-Omer, la justice après Outreau, par Pascale Robert-Diard
u procès qui s'est tenu du mercredi 29 mars au vendredi 14 avril, devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, on avait dit avant, et répété pendant, qu'il était un "Outreau bis". Ce n'est pas faux tant sont grandes les similitudes entre l'affaire d'Outreau et celle des trois frères D. et des trois soeurs V., qui étaient renvoyés devant la justice sous l'accusation de viols, agressions sexuelles et corruption de mineurs.
Trois semaines d'audience ont démontré jusqu'à la nausée la répétition des mêmes erreurs, des mêmes approximations et le poids de la contamination du premier dossier sur le second tout au long de l'instruction. Mais ce serait commettre une erreur que d'apposer cette étiquette d'"Outreau bis" - avec ce qu'elle signifie de désastre judiciaire - sur le verdict qui a condamné les accusés à deux ans d'emprisonnement ferme en ne retenant contre eux que le chef de "corruption de mineurs".
Rarement verdict n'a suscité, comme celui-ci, autant de rejets : celui de la défense, qui a crié au "paquet cadeau et au tarif de groupe" et a qualifié cette décision d'"inique", mais aussi des parties civiles qui ont dénoncé un "ovni judiciaire" et de l'accusation qui ne cachait pas son dépit.
Incompréhensible, ce verdict l'est de premier abord, en effet, si l'on considère qu'au terme de deux ans d'instruction et surtout de près de trois ans de détention provisoire pour six des sept accusés, il ne reste rien des accusations de viol qui avaient justifié leur renvoi devant une cour d'assises et qui avaient été abandonnées par l'avocat général lui-même dans son réquisitoire ; rien non plus des agressions sexuelles et que n'a finalement été retenue contre eux et indistinctement que cette qualification "fourre-tout" de "corruption de mineurs".
Comme si, la cour et les jurés s'étaient arrêtés à mi-chemin, en voulant à la fois, par leur décision, sanctionner une institution judiciaire qui avait mal fait son travail d'instruction et la préserver d'un nouveau désaveu en se refusant à tirer toutes les conséquences d'un travail bâclé, à savoir l'acquittement de tous au bénéfice du doute.
PREMIER VRAI VERDICT
Mais à y regarder de plus près, cette décision est autrement riche d'enseignements. Elle restera d'abord, dans ce lieu symbolique du palais de justice de Saint-Omer, le premier vrai verdict de l'après-Outreau : celui d'une justice qui, en matière d'affaire de moeurs, tâtonne et cherche sa voie. Affirmer, comme l'a fait la défense, que l'arrêt de la cour d'assises du Pas-de-Calais ne serait qu'une "opération de sauvetage de la maison justice à n'importe quelle condition" est infiniment réducteur.
D'une part, parce que c'est faire bien peu de cas de l'avis des neuf jurés populaires qui entouraient les trois magistrats professionnels. On peut bien sûr objecter que ce ne serait pas la première fois que, dans le secret du délibéré, ceux-ci abusent de leur savoir et de leur influence sur les "juges d'un jour" que sont les jurés. Sauf que, justement, il y a eu Outreau. Et que, dans ce pays, tous les citoyens, quels que soient leur origine sociale, leur niveau de vie ou de culture, ont pris, grâce à la diffusion publique des travaux de la commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale, la juste mesure des graves dysfonctionnements de l'institution judiciaire. Le souvenir des visages et des mots bruts des innocentés d'Outreau ne pouvait donner envie aux jurés du Pas-de-Calais de se dévouer pour sauver une "institution" responsable de tant de douleurs.
Leur décision de ne pas condamner les accusés pour viols ou agressions sexuelles dit au contraire à quel point ces citoyens jurés sont devenus exigeants sur l'examen de la réalité des charges et ont refusé la copie mal faite qu'on leur présentait. Elle dit aussi, et c'est le deuxième enseignement de ce verdict, à quel point la défense a su emporter leur conviction en les exhortant à ne pas céder à la "dictature de l'émotion" face aux paroles accusatrices des enfants.
PÉRILLEUX DOSSIER
Trois longues semaines d'audience offrent à l'observateur des images furtives souvent révélatrices. Qui assiste régulièrement à des procès d'assises connaît la quête passionnée, par les avocats de la défense, des sentiments des jurés pendant les débats. Celui que l'on redoute, parce qu'il garde le visage obstinément fermé, celui qui hésite et que l'on cherche à faire basculer dans son camp, et celui dont, à d'imperceptibles signes - une attention soutenue, un sourire, voire un léger hochement de tête, on sent acquis à sa cause.
A Saint-Omer, comme ailleurs, les avocats avaient scruté les jurés. Il y en avait, parmi eux, qui ne cachaient pas leur faveur pour la défense. C'est sur le visage de ceux-ci que, lorsque la cour est revenue dans la salle d'audience, les défenseurs ont cherché à deviner dans quel sens la balance de la cour avait penché. L'air soulagé et même complice de deux d'entre eux avait fait naître les plus grands espoirs, parmi les avocats de la défense, avant que l'annonce du verdict ne vienne brutalement les éteindre. Comment ne pas voir, pourtant, dans le sentiment ainsi manifesté par ces jurés, celui d'avoir évité le pire aux accusés et rendu une décision qui leur paraissait bienveillante ?
Mais il est vrai que ces jurés-là n'avaient sans doute, pas plus que les autres, voté en faveur du complet acquittement des accusés. Et c'est le troisième enseignement de ce verdict. S'ils ont tiré, au-delà de tout ce que l'on pouvait attendre, les leçons d'Outreau, la cour et les jurés de Saint-Omer ont aussi exprimé, à leur manière imparfaite et maladroite, leur souhait de voir la justice continuer à juger - et à condamner si nécessaire - les accusés de ces périlleux dossiers de moeurs qui, le plus souvent, ne reposent pas sur des éléments incontestables de preuve mais sur une intime conviction.
Sans doute ont-ils connu eux aussi, comme André Gide - qui fut un de leurs lointains prédécesseurs lors d'une session d'assises en 1912 et qui le raconte dans ses Souvenirs de la cour d'assises (Gallimard, 1914) - "la gêne, l'angoisse même" qui saisissent les juges d'un jour "devant un questionnaire ainsi fait qu'il les force à voter contre la vérité, pour obtenir ce qu'ils estiment la justice". Avec, malgré et par-delà Outreau.
Pascale Robert-Diard
20.04.06
Affaire Fourniret: reconstitution dans l'Yonne du meurtre d'Isabelle Laville
Le tueur en série présumé Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier doivent participer jeudi et vendredi dans l'Yonne à la reconstitution de l'enlèvement, du viol et du meurtre d'Isabelle Laville, disparue en 1987, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Isabelle Laville a disparu à l'âge de 17 ans dans l'Yonne où habitaient à l'époque aussi Fourniret et son épouse et complice présumée. Une reconnaissance menée dans la zone le 10 février avec Monique Olivier n'avait pas permis aux enquêteurs de localiser le corps que Fourniret dit avoir jeté dans un puits.
Cette reconstitution est la dernière prévue dans l'instruction du dossier Fourniret, dans lequel ce Français de 64 ans est poursuivi notamment pour le meurtre de six jeunes françaises et d'une adolescente belge, a précisé le procureur de la République de Charleville-Mézières, Francis Nachbar.
Le procès du couple Fourniret-Olivier, annoncé fin 2006, début 2007, pourrait durer un mois et demi, selon le procureur.
"Les familles ont besoin d'un procès rapide. M. Desramault (ndlr: le père de l'une des victimes) a 85 ans. Mais on ne veut pas bâcler (l'instruction) pour être rapide", a ajouté M. Nachbar.
Par ailleurs, Fourniret pourrait être jugé lors d'un autre procès pour deux autres affaires dans lesquelles il n'a pas été mis en examen jusqu'ici: les meurtres de Marie-Angèle Domece, une handicapée de 10 ans disparue en 1988 près d'Auxerre et dont le corps n'a jamais été retrouvé, et de Joanna Parrish, une Britannique retrouvée violée et étranglée en mai 1990 près d'Auxerre.
Le mercredi 19 avril 2006
Une actrice sud-africaine raconte les viols dont elle a été victime dans une publicité
Seule face à la caméra, Tinah Mnumzane, actrice sud-africaine, raconte une histoire vraie, la sienne, dans une annonce télévisée sans concession qui se termine par une phrase en blanc sur fond noir: «2800 femmes seront violées aujourd'hui. Aidez-les à survivre».
«J'ai été violée pour la première fois à l'âge de huit ans. J'ai survécu (...) Même lorsque j'ai été violée pour la sixième fois, j'ai survécu. Ce qui a failli me tuer n'était pas mon violeur, mais vous - proches, amis, voisins - qui ont fait semblant de ne rien savoir», assène-t-elle.
Objectif affiché de cette campagne: choquer pour susciter le débat, provoquer un sursaut salutaire, dans un pays qui a beaucoup de mal à aborder ce trait marquant de sa criminalité.
L'Afrique du Sud a l'un des taux de viol les plus élevés du monde avec des chiffres dignes d'un pays en guerre, selon les termes d'une activiste.
En 2005, quelque 55 000 cas ont été enregistrés par la police. Selon les associations d'aide aux victimes, le nombre de viols se situe en réalité autour d'un million par an.
Coïncidence, le spot est apparu sur les écrans de télévision au moment où débutait le procès pour viol de l'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma, qui fait la une de l'actualité sud-africaine depuis plusieurs semaines.
Sheilla Kubheka, 24 ans, de l'agence Suburban Films, qui a réalisé ce film, revendique une approche sans détours de cette question sensible.
«Vous ne pouvez louvoyer sur ce sujet, vous devez être direct, c'est la seule solution, c'est ce dont nous avons besoin dans ce pays», explique-t-elle à l'AFP.
«Ma petite soeur a 13 ans et elle doit savoir que cela existe. Comment informer tout le monde sur ce sujet si nous le cachons sous prétexte qu'il est source de controverses?», s'interroge-t-elle, tempêtant contre une diffusion beaucoup trop limitée.
À ce jour, le spot a été diffusé uniquement sur les chaînes privées eTv et Mnet, relativement tard le soir.
Mais la télévision nationale SABC, qui compte trois chaînes, a promis de le diffuser, assure Kevin Aspoas, directeur exécutif de l'agence Jupiter Drawing Room, qui a supervisé la réalisation de cette publicité.
«Isolée, une campagne publicitaire n'est pas importante, mais si elle peut servir de catalyseur, alors elle remplit sa fonction. C'est la raison pour laquelle nous utilisons, volontairement, des histoires plutôt provocatrices», explique-t-il.
C'est le troisième spot de cette campagne. Le premier, diffusé en 1999, avait suscité une virulente polémique, preuve de son efficacité selon ses auteurs.
Assise face à la caméra, paisible, l'actrice sud-africaine Charlize Theron, consacrée depuis par un Oscar à Hollywood, y délivrait un message sans fard.
«Les gens me demandent souvent comment sont les hommes en Afrique du Sud. Quand vous pensez que plus de femmes sont violées en Afrique du Sud que n'importe où ailleurs dans le monde (...) il est difficile de dire comment sont les hommes en Afrique du Sud, il semble y en avoir si peu».
La publicité avait provoqué une avalanche de réactions - des applaudissements à l'indignation. À la suite de plaintes, l'Autorité de supervision de la publicité (ASA) avait ordonné le retrait du spot jugeant qu'il généralisait de façon irraisonnable et injustifiée les hommes sud-africains, avant de finalement l'autoriser de nouveau.
Pour Chantel Cooper, directrice de Rape Crisis, l'une des ONG à l'origine de cette campagne de sensibilisation, il faut libérer la parole et stimuler la capacité d'indignation pour s'éloigner d'un terrible constat: «Le viol est si fréquent qu'il est devenu la norme, les gens s'y sont habitués».
18 04 2006
Deux étudiants de l'Université Duke arrêtés
(RDS.ca) - Deux joueurs de crosse de l'Université Duke ont été arrêtés et ont été accusés de viol et d'avoir kidnappé une strip-teaseuse à l'occasion d'une fête tenue à l'extérieur du campus et les autorités espèrent qu'une troisième personne impliquée dans l'affaire sera appréhendée sous peu.
Reade Seligmann et Collin Finnerty, âgés de 20 ans, sont les deux individus arrêtés.
Les deux jeunes hommes ont déposé des cautions de 400 000 $ pour ne pas se retrouver derrière les barreaux jusqu'à la tenue de l'enquête préliminaire.
mardi 11 avril 2006
condamnations requises au 2ème procès d'Outreau
Les réquisitions sont tombées mardi après-midi devant la Cour d'Assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer qui juge sept adultes, trois frères mariés à trois soeurs et la mère de ces dernières. L'Avocat général a demandé des peines allant de 8 ans de prison ferme à du sursis pour agressions sexuelles, violences et corruption de mineurs. Il a abandonné, faute de preuve, les accusations de viol sur 10 enfants. Il a estimé que l'affaire n'avait pas de rapport avec le premier dossier d'Outreau, qui s'est soldé par un retentissant fiasco judiciaire. Le verdict est attendu vendredi.
Le 11 avril 2006
Un Français condamné pour viol arrêté en Russie
Un Français condamné à 15 ans de prison l'an dernier par un tribunal parisien a été arrêté à Moscou à la demande des autorités françaises, ont rapporté les médias russes. La France souhaite obtenir l'extradition de Jeannot Hoareau, condamné par contumace l'an passé à 15 ans de prison pour le viol d'une patiente sous hypnose, selon l'agence de presse Interfax. La chaîne télévisée NTV a présenté des images de l'arrestation par Interpol du Français qui compte demander l'asile en Russie.
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Vasily Voronenko, a précisé à NTV que le Français était accusé du viol de six personnes. Jeannot Hoareau, âgé de 56 ans, vivait et pratiquait la médecine en Russie depuis huit ans, selon la chaîne télévisée. NTV a précisé que le Français et sa femme ont trois enfants et qu'aucune plainte n'a été déposée contre lui en Russie.
11/04/2006
Afrique du Sud: les propos de Jacob Zuma sur le sida choquent et inquiètent
Les propos choquants de Jacob Zuma sur le sida, lors de son procès pour viol, ont surpris, de la part de celui qui a été vice-président de l'Afrique du Sud pendant près de six ans, et inquiété, quant à leur impact potentiel sur la population.
A la barre, Zuma, 63 ans, accusé du viol d'une jeune femme séropositive et militante de la lutte anti-sida, a multiplié les approximations et contre-vérités sur le mode de transmission du virus, dans l'un des pays au monde les plus durement frappé par la pandémie avec près de 6 millions de personnes touchées.
Interrogé sur le risque auquel il s'exposait en ayant des relations sexuelles non protégées avec une femme dont il connaissait la séropositivité, Zuma a expliqué qu'il avait jugé le risque "minime".
Quelques jours plus tard, il affirmait, contre toute évidence scientifique, qu'il avait pris une douche après avoir eu des rapports sexuels avec la plaignante afin de "minimiser" le risque de transmission du VIH-sida.
Depuis, médecins, activistes et éditorialistes expriment surprise et effarement face aux déclarations de celui qui fut, longtemps, considéré comme le grand favori dans la course à la succession de Thabo Mbeki à la tête de l'Etat en 2009.
"Quel message les jeunes, hommes et femmes, pour qui (Zuma) est toujours un héros national et un mentor retiendront-ils de ce procès ? Que ce n'est pas un problème de ne pas utiliser de préservatifs dans la mesure ou une douche fait aussi bien l'affaire ?", s'interroge l'hebdomadaire Mail and Guardian.
Pour Mark Heywood, porte-parole de TAC (Treatment Action campaign, organisation de lutte anti-sida), ces propos sont inquiétants car ils émanent d'un "personnage public qui jouit d'une popularité certaine, particulièrement auprès d'une couche de la population" moins éduquée et informée.
Les déclarations de Zuma ont d'autant plus surpris que, lorsqu'il était numéro deux d'un gouvernement connu pour ses atermoiements face à la pandémie, il avait fait preuve de clarté et était resté à l'écart de toute ambiguïté.
Il ne s'était jamais associé aux prises de positions du chef de l'Etat Thabo Mbeki, qui, un temps, a mis en cause le lien entre VIH et sida, avant de se murer dans un lourd silence sur le sujet.
La très controversée ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, ne cesse de son côté d'envoyer des messages ambigus sur le rôle exact de la nutrition dans la lutte contre la pandémie, faisant inlassablement la promotion d'un régime à base d'ail, de citron et d'huile d'olive.
Pour Kgosi Letlape, président de l'Association des médecins d'Afrique du Sud (SAMA), les déclarations de Zuma à la barre démontrent surtout un besoin urgent de revoir les programmes existants en termes de prévention.
"Ce qui m'inquiète le plus est qu'en dépit du degré de connaissance qu'il a (de la pandémie), il n'a pas modifié son comportement", explique-t-il, estimant que l'Afrique du Sud est face à "un énorme défi" dans ce domaine.
"Le problème est que nous avons des niveaux élevés de connaissance (des modes de transmission de la pandémie) mais des niveaux faibles de changements de comportement", souligne, en écho, Mark Heywood.
Cette semaine, Zuma, qui encourt 5 à 15 ans de prison s'il est reconnu coupable, a laissé la place à ses avocats qui tentent de porter le débat judiciaire sur un autre terrain: celui visant à attaquer la crédibilité de la plaignante.
Le 10-4-2006
Il tue son violeur après vingt sept ans
A Meknès, un artisan père de famille, âgé de 40 ans, a tué à coups de couteau son violeur, un homme âgé de 70 ans. Le mis en cause sera déféré devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de la capitale ismaélite.
Agé de 70 ans, Al Maâti ne fait pas son âge. Il paraît plus jeune qu'il ne l'est en réalité. Jouissant d'une bonne santé, ce père de sept enfants gagnait sa vie en conduisant un petit taxi dans la ville de Meknès. Il fréquentait souvent la mosquée pour faire la prière et passait de temps en temps un moment au café pour bavarder et plaisanter avec les amis. Le sourire aux lèvres, il savait garder sa bonne humeur. Il était aimé de tous. Enfin presque. Ce qui lui est arrivé prouve qu'il y avait au moins une personne qui lui en voulait. Après une longue journée de travail, Al Maâti a conduit le petit taxi au parking situé au quartier Marjane II. Épuisé, il a demandé au gardien, qui a tenté d'engager une conversation avec lui, de la rapporter au lendemain. Puis, il a emprunté le chemin qui mène à sa demeure, située à quelques pas du parking. Tout d’un coup, il a lancé un cri strident. Que s'est-il passé ? Quelqu’un lui a assené deux coups de couteau dans le dos. Avant de s’effondrer, Al Maâti s'est retourné pour identifier son agresseur. Il l'a fixé du regard avant de lancer un dernier cri : « Abdellah ! ». Al Maâti connaissait son agresseur qui semble le haïr à mort.
Quand ce dernier est tombé par terre, l'agresseur lui a donné un troisième coup au niveau de sa fesse gauche avant de pousser un profond soupir de soulagement, comme s’il venait de se débarrasser d'un lourd fardeau qu’il portait depuis si longtemps.
Après avoir perpétré son crime, Abdellah ne pouvait bouger. Il ne s'est pas enfui. L'homme fixait du regard le cadavre d’Al Maâti. Le gardien du parking et d’autres badauds se sont attroupés autour du cadavre gisant dans une mare de sang. Abdellah tenait à la main encore l’arme du crime, bien aiguisé, maculé de sang. Frappés de stupeur, les gens se sont contentés de le regarder. Ils le connaissent.
Abdellah est leur voisin, âgé de quarante ans et père de quatre enfants. Artisan de son état, il jouissait d’une bonne réputation. "Comment ce père de famille, n'osant faire du mal même à une mouche, a tué un septuagénaire ?", s’interrogeaient les voisins.
Abdellah a gardé le silence. Il ne voulait rien raconter jusqu’à l’arrivée de la police. « J’avais 13 ans quand il m’a violé », affirme-t-il. Abdellah se souvient de son histoire avec Al Maâti comme si c'était hier. L'histoire remonte à plus de vingt sept ans.
Abdellah était à son treizième printemps, alors qu’Al Maâti était à son quarante-troisième. Ils étaient voisins.
Un jour, Al Maâti a accusé Abdellah d'avoir volé un objet artisanal.
En sanglotant, l’enfant clamait son innocence. Mais Al Maâti ne l’a pas cru. Il l’a saisi par la main et l'a conduit jusqu'à un terrain vague situé au quartier Tawra, pas loin des potiers de la ville. Là, loin des regards indiscrets, il lui a ligoté les mains et l'a violé.
Après quoi, il l’a relâché et lui a versé deux dirhams. Avant de rebrousser chemin, il menace de le tuer s’il racontait quoi que se soit à ses parents. En gardant le silence, l’enfant a nourri également une rancune contre Al Maâti. Adolescent, Abdellah qui n’a pas oublié son viol, s'adonnant à la drogue. En 1987, il a rejoint les rangs de l’armée.
Deux ans plus tard, il s'est lancé dans la production de produits artisanaux. Il s’est marié et a fondé une petite famille, toutefois, sans oublier son violeur qui n'a pas donné signe de vie depuis le jour du forfait. C’est en 1990, qu’il l’a rencontré dans un café. Depuis, il suit ses pas comme son ombre. Il a tenté de le tuer à maintes reprises, mais il renonçait à la dernière minute. Et par un pur hasard, Abdellah a déménagé pour occuper deux pièces au même quartier, Marjane II, où demeure Al Maâti. L’idée de vengeance commençait alors à le hanter jour et nuit…
10.04.06
Trois adolescents mis en examen dans le cadre d'une affaire de viol et de torture
MULHOUSE, Haut-Rhin (AP) -- Deux garçons et une fille âgés de 15 à 18 ans, soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de viol et d'actes de barbarie, ont été mis en examen et placés en détention provisoire dimanche, a-t-on appris lundi de sources judiciaires.
Un jeune homme de 17 ans a été mis en examen pour "viol et actes de tortures et de barbarie", tandis qu'un autre garçon et une jeune femme sont poursuivis pour complicité.
Tous trois ont reconnu avoir participé jeudi dernier au viol et aux brimades infligées à leur victime de 18 ans sans en expliquer les raisons. Une quatrième femme majeure, hospitalisée à la suite d'un malaise, doit être entendue ultérieurement dans cette même affaire.
Les faits, qui auraient duré moins d'une heure, se seraient déroulés dans l'appartement d'une amie de la victime dans le quartier du vieux Mulhouse.
Les quatre bourreaux présumés auraient d'abord déchiré les vêtements de la jeune femme, avant de lui couper les cheveux, et de la frapper, notamment à coups de fer à repasser. Les deux hommes l'auraient ensuite violée.
La victime avait donné l'alerte chez une voisine. Les enquêteurs ont procédé aux quatre interpellations vendredi dans le centre de Mulhouse, après le visionnage de caméras de vidéosurveillance. AP
lundi 10 avril 2006, 13h57
Une jeune femme violée et torturée à Mulhouse
Une lycéenne a subi jeudi dernier des actes de tortures et de barbarie dans l'appartement d'un ami, dans le centre ville de Mulhouse. Deux garçons et deux filles, âgés de 16 à 18 ans, trahis par des caméras de vidéo-surveillance, devaient être mis en examen.
Le drame s'est passé sur fond de trafic de drogue. L'un des protagonistes, un garçon de 17 ans a été mis en examen pour viol. Ses trois complices devraient l'être pour complicité. La victime y a été violemment frappée pendant une quarantaine de minutes à l'aide d'un câble électrique, un fer à repasser ou un téléphone. Ses agresseurs lui auraient également coupé les cheveux avec des ciseaux et un couteau. L'un des garçons l'aurait ensuite violée. Les agresseurs, qui cherchaient le locataire de l'appartement pour un différend, seraient tombés fortuitement sur la jeune femme, une des amies du locataire.
dimanche 9 avril 2006, 14h08
Mulhouse: quatre jeunes soupçonnés de viol et de torture
MULHOUSE (AP) - Quatre jeunes adolescents soupçonnés de "viol aggravé" et d'"actes de torture et de barbarie" ont été déférés dimanche matin au parquet de Mulhouse (Haut-Rhin) et devraient être présentés à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen en fin d'après-midi, a-t-on appris de sources judiciaires.
Les faits perpétrés par deux adolescents et deux adolescentes âgés de 15 à 18 ans se seraient déroulés jeudi au domicile de la victime âgée de 18 ans dans le quartier du Vieux Mulhouse, précisait-on cette même source.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les quatre jeunes auraient d'abord coupé les cheveux de leur victime avant de la frapper violemment, notamment à coups de fer à repasser. Elle aurait ensuite été violée par les deux adolescents.
L'agression aurait duré "un peu moins d'une heure", a-t-on précisé de source policière en ajoutant que la victime a ensuite donné l'alerte en se rendant chez un voisin de son immeuble.
Les enquêteurs ont pu appréhender vendredi les quatre adolescents après avoir visionné les enregistrements de plusieurs caméras de vidéosurveillance. AP
8 avril 2006
Un psy réunionnnais arrêté à Moscou
Jeannot Hoareau, psychothérapeute condamné à 15 ans de prison en France pour le viol de plusieurs patientes et qui continuait à exercer son métier à Moscou, a laissé entendre peu avant son arrestation vendredi qu’il n’allait pas fuir une extradition éventuelle.
Il n’en a pas moins annoncé, au soir de son arrestation, qu’il comptait demander l’asile politique en Russie, invoquant ses problèmes passés avec les autorités françaises, a déclaré à l’AFP son avocat russe Igor Trounov.
Interrogé début avril par l’AFP sur son éventuelle extradition, Jeannot Hoareau, un quinquagénaire barbu, souriant et détendu dans son cabinet du centre de Moscou, s’était contenté de hausser les épaules.
Pourtant, c’est par la peur de la prison - il avait passé sept mois en détention provisoire à la prison de Fresnes, dans la région parisienne, entre septembre 1995 et avril 1996 - qu’il explique son refus d’assister à son procès en mai dernier à Paris.
Une décision qui lui a probablement valu une condamnation maximale : quinze ans de réclusion, son crime étant aggravé par le fait qu’il se trouvait en position d’autorité par rapport à ses patientes.
Pour l’avocat de l’Ordre des médecins ayant assisté à son procès, Me Olivier Metzner, le dossier réuni contre lui laissait peu de chances d’acquittement à l’accusé.
En effet, à une première plainte portée en septembre 1995, se sont ajoutées cinq autres, dont quatre pour viol et une pour agression sexuelle. L’une des patientes a affirmé avoir été violée sous hypnose.
Le psychothérapeute ne s’en affirme pas moins innocent, attribuant les accusations à une succession de concours de circonstances malheureux et à ses propres "conneries". "Cinq plaintes en 15 ans de travail, ce n’est rien", affirme ce père de cinq filles, auteur de cinq livres.
Certains éléments de sa personnalité semblent en effet jouer en faveur de ce professionnel reconnu par ses pairs, ayant eu un grand cabinet dans le XVIe arrondissement de Paris.
Même si ses études de médecine à Moscou dans les années 70 - fils d’un haut responsable communiste de l’ile, il y a été envoyé par le Parti communiste français - lui ont valu d’être soupçonné d’être agent soviétique, de connaître des problèmes avec l’armée française et de devoir refaire des études en France pour faire reconnaître son diplôme.
Vient le succès, des passages à la télévision, des congrès à l’étranger, des patients célèbres.
Puis ses ennuis commencent, avec la première "bêtise", en 1993. Une ex-patiente noue avec lui une relation, passe un week-end dans sa maison de Normandie (ouest de la France) pendant lequel elle a une crise qu’il dit avoir calmée avec du Valium. Elle l’accusera plus tard devant l’Ordre des médecins d’avoir abusé d’elle. Il se voit infliger un mois d’interdiction d’exercer.
En 1994, vient le tour d’une autre patiente, très agitée et à laquelle il donne un somnifère, dit-il. Elle l’accuse de l’avoir violée dans son sommeil. Lui assure qu’il ne s’est "rien passé".
C’est seulement un an plus tard, le 25 septembre 1995, qu’il est arrêté, son appartement, son cabinet et sa maison de campagne perquisitionnés. Mais, selon lui, aucune preuve matérielle irréfutable ne l’accuse.
Lors de sa remise en liberté après sa détention provisoire, il s’engage à ne pas exercer son métier jusqu’à la décision finale de la justice.
Puis il part pour la Russie, où son ancien diplôme lui permet de travailler au grand jour, ses déboires avec la justice française n’étant connus de personne.
Son affaire traîne pendant des années. Mais lors du procès final, en mai 2005, Hoareau choisit de ne pas s’y rendre.
Il est condamné à la peine maximum mais il ne pense pas à s’enfuir, continue à recevoir ses patients à Moscou comme si de rien n’était, jusqu’à ce qu’il soit arrêté vendredi par Interpol et placé sous écrou extraditionnel.
07.04.06
Procès d'Outreau: les accusations de Myriam B. s'envolent, les doutes demeurent --par Martin Mazurkiewicz--
SAINT-OMER (AP) -- Entendue vendredi après-midi comme témoin dans le procès d'Outreau "bis", Myriam B., figure principale de l'affaire d'Outreau, a reconnu vendredi avoir accusé à tort trois des sept personnes jugées devant la cour d'assises du Pas-de-Calais pour le viol de leurs dix enfants.
Les faits se seraient déroulés entre 1994 et 2001, dans le même quartier de la Tour du Renard, théâtre de la première affaire d'Outreau.
Vêtue d'un blouson noir, d'un pantalon blanc et chaussée de lunettes, Myriam B., condamnée en juillet 2004 à 15 ans de réclusion criminelle pour les viols de sept enfants, est une nouvelle fois revenue sur ses propos tenus en novembre 2001 au juge d'instruction, dans le cadre de cette affaire.
"Je ne me souviens plus", a-t-elle répondu en boucle au président Jean-Paul Beulque, qui la pressait de confirmer ses propos. "Vous vous réfugiez dans la facilité!", s'est emporté le président.
Durant l'instruction, Myriam B. avait mis en cause Patrick D., son épouse Madeleine V., et la soeur de cette dernière, Fernande V. Elle les avait accusés d'avoir violé deux de ses enfants, ainsi que d'avoir participé aux scènes de pédophilie mêlant enfants et adultes, qu'elle décrivait dans le procès d'Outreau, en juillet 2004.
Lorsqu'on lui rappelle ses accusations, Myriam B. baisse les yeux et lâche d'un ton las: "Je sais que j'ai fait du mal à plein de gens. J'en souffre énormément. A l'époque, j'étais une mythomane, une fabulatrice". Le président Beulque lui demande alors: "Avez-vous quelque chose à dire à Madeleine?" Silence. Myriam B. ne répond pas. Elle se met à sangloter.
Sur le fond, le témoignage de Myriam B. n'apporte donc rien à l'accusation. La défense, elle, estime néanmoins avoir marqué un point. "Ca démontre", explique Me Eric Dupont-Moretti, avocat de Patrick D., "comment la justice peut s'accrocher à un élément accusateur dont on sait aujourd'hui qu'il est réduit à sa plus simple expression, c'est-à-dire, rien". "Par ailleurs, son témoignage restait dans l'ordonnance de mise en accusation, il était donc important de démontrer qu'il n'en reste rien".
Les accusés concernés par les mises en cause de Myriam B. ont, eux, exprimé leur soulagement. "Je ne lui en veux pas, c'est une femme qui souffre", s'est ému Patrick D.
Reste que le témoignage de Myriam B. intervient au terme d'une semaine consacrée à l'audition à huis clos de sept des dix enfants victimes de ce procès. Ce sont leurs déclarations qui constituent l'essentiel de l'accusation. Plusieurs d'entre eux ont mis en cause à nouveau les sept accusés. Un coup dur pour la défense, qui s'est ressaisie vendredi matin en écoutant les propos du spécialiste et psychiatre Paul Bensoussan, venu expliquer à la cour que, s'agissant la parole des enfants, "il faut rester dans la probabilité".
Me Franck Berton, avocat de la défense, résume la situation, après huit jours d'audience: "On a vu ce qu'il en était de la parole des enfants. Nombre d'entre eux n'étaient pas nés, au moment où ils étaient censés être violés. D'autres viennent dire: ils (les accusés) n'ont rien fait. Reste la révélation d'un enfant à l'audience, mais les experts disent: je n'y mettrais pas ma main à couper sur la vérité de ces propos. Est-ce que les jurés mettront leur main à couper? C'est la seule question qui, finalement, résume aujourd'hui ce qui reste de ce dossier d'Outreau".
Le verdict est attendu en fin de semaine prochaine. Les accusés encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. AP
07.04.06
Incestes à Outreau: des enfants abîmés, selon les assistantes maternelles
Les assistantes maternelles et assistantes sociales de plusieurs enfants victimes présumées de viols par sept adultes de leur famille à Outreau et au Portel ont décrit jeudi devant les assises du Pas-de-Calais des enfants abîmés, mettant en avant leur comportement sexualisé.
Cinq femmes, qui ont accueilli chez elles quatre des dix enfants parties civiles, ont rapporté à la Cour des retards de développement intellectuel, des troubles du comportement et des "comportements sexuellement orientés" lors de leur placement.
Jérémie, fils de Patrick D et Madeleine V, placé en 1999 à l'âge de deux ans, était un enfant qui "ne savait pas dire trois mots" et éprouvait du "plaisir" à martyriser sexuellement les chats, décrit sa "tata".
Son cousin Nicolas, qui a aujourd'hui "15 ans mais 4 ou 5 ans dans sa tête", voulait "faire quéquette" et demandait à regarder des films pornographiques, raconte son assistante maternelle. Elle reconnaît devant l'avocat général qui le lui demande qu'elle n'a "jamais" constaté de comportements similaires en vingt ans d'accueil d'enfants chez elle.
Sa petite soeur Lorie, 9 ans aujourd'hui, se masturbait en public quand elle a été placée à l'âge de quatre ans. "C'est une sexualité infantile, le stade phallique, c'est fréquent", explique Alain Pénin, un expert psychologue qui l'a entendue.
Ses parents Sylvain D et Fabienne V et son oncle Patrick sont soupçonnés de l'avoir violée alors qu'elle avait quatre ans. Entendue jeudi à huis clos, la fillette leur a adressé un large sourire, ont rapporté les avocats de la défense et le magistrat chargé des relations avec la presse.
Comme lors de l'instruction, elle a évoqué à l'audience des faits imprécis d'attouchements, un récit contaminé par les assistantes maternelles, selon l'avocat de sa mère, Me Hervé Corbanesi.
Pour M. Pénin, on "ne peut accréditer formellement" la parole de Lorie, qui ne présente pas de "trace de symptologie post-traumatique".
Il n'en a pas trouvé trace chez Patrice non plus. Le garçon de 13 ans, qui s'était toujours tu, disant ne se souvenir de rien, a pour la première fois affirmé mercredi avoir assisté au viol de sa cousine Jessica par son père Patrick et ses oncles Sylvain et Didier, trois des sept accusés.
Jeudi, l'assistante sociale qui le suit a expliqué que Patrice ne veut "plus entendre parler de sa famille", les trois couples accusés, formés de trois frères frustes et de trois soeurs.
Une autre assistante sociale trouve "très déconcertant" que Gabriel, 13 ans, ne demande pas de nouvelles de ses parents.
Elle évoque le "contexte d'Outreau" en 2001 mais doit être poussée par la défense pour rappeler que l'enfant avait accusé le prêtre ouvrier Dominique Wiel de viols dans l'affaire d'Outreau avant de se rétracter lors du procès en appel en 2005.
Ses parents Sylvain et Fabienne, son oncle Patrick sont accusés de l'avoir violé, mais l'enfant n'a mis aucune personne en cause dans ce dossier. Gabriel a maintenu sa position lors de son audition jeudi, selon le magistrat chargé des relations avec la presse.
Le verdict est attendu le 14 avril.
Le 7-4-2006
Un mineur violé par cinq jeunes drogués
Rachid, un enfant de 13 ans qui rêvait d'un avenir meilleur, s'est retrouvé seul face aux aléas de la vie. Devenu SDF, le pauvre enfant a été sodomisé par cinq jeunes hommes drogués.
Les rêves de Rachid sont sans limites ni mesures au même titre que son espoir pour une vie meilleure. Pour les réaliser, ce jeune garçon, issu d’une famille indigente demeurant dans un douar de la région d’Ouled Frej, province d’El Jadida, s'est investi à fond dans ses études.
Ni l'éloignement de l’école, ni le mauvais temps surtout au cours de l'hiver et de l'automne, ni la pauvreté de sa famille, ne l'ont dissuadé. Au contraire, il était déterminé à aller jusqu'au bout de son rêve : réussir ses études, décrocher un diplôme supérieur et trouver enfin un emploi, qui lui permettra de subvenir aux besoins de sa famille. Sur le chemin du retour de l'école, il rêve déjà de quitter le douar pour aller s'installer en ville.
Cependant, un événement sordide et inattendu a chamboulé toute sa vie. Son père est décédé. Sa mère, ses quatre frères et sœurs ne savent depuis à quel saint se vouer. Leur père est mort sans leur laisser un sou. Et le rêve de Rachid s’est évaporé.
Il était contraint de quitter l'école et de travailler pour subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. Il est devenu berger. Bâton à la main, il garde les troupeaux de quelques fellahs de la région contre une somme d’argent dérisoire. Au fil du temps, il s’est rendu dans la région de Beni H’lal pour garder le troupeau d’un fellah de cette région. Et comme si la malédiction le suit partout où il met ses pieds, Rachid a été chassé par son employeur, quelques jours avant la fête du sacrifice, sans lui verser son salaire, qui est de l'ordre de 400 dirhams.
Hors de lui, l’enfant, âgé de 13 ans, a quitté la région de Beni H’lal sans savoir où aller. Il ne pouvait pas retourner chez lui les mains vides. Que doit-il faire ? Le jour de l'Aïd Al Adha est proche. N'ayant pas les moyens d'acheter le mouton, Rachid a décidé de ne pas retourner chez lui et de rejoindre le rang des clochards d’Ouled Frej. Rachid est devenu un SDF. Il rôde dans les ruelles en quête de quoi manger. Et à l’instar des SDF d’Ouled Frej, il passait la nuit à la belle étoile soit près du mausolée Sidi Messaoûd soit dans un jardin. Un jour, il lui est arrivé ce qui représente le plus pénible à ses yeux. Il a été victime d'un viol. Il faisait nuit. Il a entendu un bruit. Tout d'un coup, deux jeunes drogués, la vingtaine, ont surgit de nulle part.
Que voulaient-ils ? L’un d’eux lui a chuchoté quelques mots à l’oreille. Il l'a repoussé violemment. Rapidement, ils se sont jetés sur lui pour l’immobiliser. En tentant de crier, ils l’ont violenté afin qu’il se taise. Ils l’ont conduit vers un coin du jardin obscur, où ils l'ont sodomisé à tour de rôle. Quand ils se sont apprêtés à le relâcher, trois autres jeunes hommes les ont rejoints.
Le pauvre petit garçon a été sodomisé par cinq jeunes hommes avant d’être abandonné. Le lendemain matin, un gardien l’a trouvé dans un état déplorable au point qu’il ne peut plus marcher convenablement. Curieux, il l’a interrogé sur ce qui lui est arrivé. Rachid ne lui a rien caché. Par pitié, le gardien l’a conduit au poste de la gendarmerie d’Ouled Frej pour déposer plainte. Trois des cinq violeurs ont été arrêtés et deux ont fait l’objet d’une note de recherche. Et Rachid semble avoir tout perdu.
vendredi 7 avril 2006, 15h55
Mise en examen d'un policier pour viol dans un commissariat stéphanois
SAINT-ETIENNE (AP) - Un policier d'une trentaine d'années a été mis en examen vendredi pour viol et agressions sexuelles d'une jeune Néerlandaise au commissariat central de Saint-Etienne, a-t-on appris de source judiciaire. Il n'y a pas eu de mandat de dépôt requis contre le policier, qui a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, sans empêchement d'exercer sa profession, précise-t-on de même source.
La jeune femme d'une vingtaine d'années, résidente dans la Loire, affirme avoir été violée en novembre dernier dans une cellule de garde à vue du commissariat central de Saint-Etienne, où elle avait été placée à la suite d'un vol commis dans une grande surface.
Entendu pendant deux jours par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), le fonctionnaire de police nie en bloc les accusations portées contre lui. AP
Le vendredi 07 avril 2006
Un suspect finalement accusé de tentative de meurtre
La Presse
Une histoire de violence conjugale s'est transformée en tentative de meurtre par un récidiviste, hier au palais de justice de Longueuil, avec la comparution de Raymond Baird.
L'homme de 51 ans a été accusé de tentative de meurtre par strangulation, de voies de fait graves, de voies de fait et d'agression armée causant des lésions corporelles. Il aurait essayé d'étrangler sa conjointe.
En 1991, l'homme avait déjà été condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre de sa conjointe de l'époque, Louise Fleury, tuée par balle l'année précédente. Baird, alors âgé de 35 ans, a reconnu sa culpabilité- il avait même tenté de mettre fin à ses jours après le crime. En 2002, il a été libéré sous condition.
Mercredi matin, des locataires d'un immeuble de l'arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil, ont alerté les autorités. À leur arrivée sur les lieux, les ambulanciers ont trouvé une femme de 54 ans inconsciente. Elle se trouve toujours à l'hôpital, dans un état grave, mais sa vie ne serait pas en danger.
Entre-temps, Raymond Baird s'est rendu au poste de police, affirmant avoir commis un «geste malheureux» envers sa conjointe. À la suite de ses aveux, il a été mis en détention en attendant sa comparution.
S'il est jugé coupable de tentative de meurtre, il pourrait être passible d'une nouvelle peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à la perpétuité. «S'il est reconnu coupable, les juges pourraient révoquer sa libération conditionnelle, en plus de lui imposer une nouvelle sentence pour ces nouveaux crimes», explique l'avocat criminaliste Jean-Pierre Rancourt. Baird pourra néanmoins refaire une demande de libération conditionnelle selon les délais prescrits par la loi.
Cette tragédie remet à l'ordre du jour tout le débat entourant les libérations conditionnelles au Québec, que certains jugent trop hâtives. Plusieurs cas sont cités en exemple, comme celui du petit Alexandre Livernoche, tué en août 2000 à Sorel par le récidiviste Mario Bastien. Ou encore le meurtre de la Sherbrookoise Julie Boisvenu, en juin 2002, par Hugo Bernier, qui avait reçu une peine d'emprisonnement de 18 mois pour viol quelques années auparavant.
Selon Me Rancourt, ce n'est pas uniquement la faute des fonctionnaires qui signent des mises en liberté parfois trop tôt; c'est le système au complet qu'il faudrait réformer.
«On manque d'outils pour surveiller les gens en liberté conditionnelle, explique le criminaliste. Dans le cas d'une agression sexuelle ou de violence conjugale, il (le coupable) ne pense pas aux conséquences de ses gestes, c'est trop émotif. Si tu ne peux pas savoir ses faits et gestes, il va récidiver, c'est plus fort que lui.»
Au moment de la mise en liberté conditionnelle de Raymond Baird, les psychologues et spécialistes avaient estimé que c'était un risque calculé que de le laisser sortir. «Ils se sont trompés. Certains apprennent des punitions, mais d'autres non, comme lui», dit Me Rancourt.
vendredi 7 avril 2006, 13h10
D'un procès à l'autre: l'audition attendue de Myriam B. dans le procès d'"Outreau bis"
SAINT-OMER (AP) - Myriam B., l'accusatrice et figure principale de l'affaire d'Outreau, viendra témoigner ce vendredi après-midi devant la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer qui juge depuis le 29 mars sept personnes -trois frères mariés ou vivant en concubinage avec trois soeurs, ainsi que la mère des accusés- poursuivies pour des faits présumés de pédophilie sur leur dix enfants.
L'audition de Myriam B., condamnée en juillet 2004 à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol de ses quatre enfants, marque symboliquement le rapprochement entre les deux affaires. Tout comme la plupart des acteurs de l'affaire d'Outreau, les sept accusés vivent en effet eux aussi dans le quartier de la Tour du Renard d'Outreau. Les faits qui leur sont reprochés se seraient déroulés entre 1994 et 2001, soit à la même période que dans la précédente affaire.
Citée par la défense, Myriam B. témoigne d'ailleurs parce qu'au cours de l'instruction la concernant, et alors qu'elle était dans les couloirs du palais de justice de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), elle a reconnu et mis en cause Madeleine V., l'une des accusés du présent procès, qui était alors elle-même entendue dans le cadre de l'affaire d'"Outreau bis".
Nul ne sait quelle valeur les jurés accorderont au témoignage de Myriam B., dont les mises en cause et les revirements successifs ont marqué le premier procès d'Outreau en été 2004.
Son témoignage intervient au terme d'une semaine consacrée à l'audition, à huis clos, de sept des dix enfants victimes de ce procès. C'est sur leurs déclarations que repose l'essentiel de l'accusation. La plupart ont mis en cause les sept accusés. Un coup dur pour la défense qui souligne néanmoins la "fragilité" de leur discours "absolument non circonstancié".
Vendredi matin, le spécialiste et pyschiatre Paul Bensoussan est venu expliquer à la cour que, s'agissant de la parole des enfants, "il faut rester dans la probabilité". AP
vendredi 07 avril 2006
Non-lieu pour l'athlète Fouad Chouki
STRASBOURG - L'ancien champion de France du 1500 mètres Fouad Chouki a bénéficié d'un non-lieu dans une affaire de viol sur mineure qui lui valait une mise en examen depuis septembre 2004, rapporte le journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
Le quotidien de Strasbourg, qui cite l'avocat du sportif, Me Renaud Bettcher, indique que le non-lieu a été prononcé par la juge d'instruction Patricia Krummenacker, en accord avec le parquet.
Fouad Chouki, qui résidait à Strasbourg avec sa famille, avait été accusé par une adolescente de 14 ans qu'il connaissait de l'avoir violée.
L'athlète, qui a aujourd'hui 27 ans, reconnaissait avoir rencontré la jeune fille, mais disait ne plus se souvenir de ce qui s'était passé entre eux en raison d'un état second provoqué par l'absorption de médicaments.
Selon son avocat de l'époque, Me François Ruhlmann, l'ancien champion, qui venait d'être suspendu 18 mois pour dopage, était alors très déprimé.
Six jours après les faits, la mère de l'adolescente avait retiré sa plainte, sa fille lui ayant avoué qu'"elle était consentante et qu'elle voulait se marier avec Fouad Chouki".
D'abord placé en détention provisoire, Fouad Chouki avait été remis en liberté au bout de quinze jours.
L'instruction, qui a suivi son cours, n'a pas permis de retrouver de traces de l'ADN du sportif sur le corps de la jeune fille qui s'est par ailleurs révélée être vierge.
Le jeudi 06 avril 2006
Prison à perpétuité pour le meurtrier d'une jeune française
Un jeune argentin a été condamné jeudi à la prison à perpétuité pour le viol et le meurtre de Perrine Bermond, une jeune Française retrouvée morte en avril 2004 à Buenos Aires, a-t-on appris de source judiciaire.
Pablo Salvador Olivares, 24 ans au moment des faits, a été reconnu coupable d'avoir violé, frappé violemment, étranglé et finalement égorgé cette jeune Française de 22 ans, originaire de la région de Montpellier. Veilleur de nuit dans l'immeuble où résidait la jeune fille, Olivares a toujours clamé son innocence, affirmant avoir laissé entrer dans le bâtiment un homme parlant une langue étrangère, probablement français, après avoir vérifié avec la jeune femme qu'il pouvait la rejoindre.
Cette peine, maximale, est conforme aux demandes du procureur. La défense avait de son côté plaidé l'acquittement, faute de preuves suffisantes, selon elle, pour incriminer l'accusé. Les avocats ont estimé "arbitraire" ce verdict et ont d'ores et déjà annoncé leur intention de faire appel.
Les expertises scientifiques ont établi que les traces de peau retrouvées sous les angles de la victime n'étaient pas celles de Pablo Olivares, mais le tribunal a retenu l'inscription dans le livre de l'immeuble du passage de cet homme parlant une langue étrangère comme une preuve suffisante, jugeant que Pablo Olivares avait tenté ainsi de se construire un alibi.
Perrine Bermond était arrivée à Buenos Aires un mois avant sa mort. Elle étudiait à l'Université catholique et vivait seule dans un petit appartement du quartier chic de Recoleta dans le centre de la capitale argentine.
Viol - 78 ans et pédophile
C'est la peine que ce grand-père de famille de 78 ans écope dans une affaire de viol sur une fillette de 9 ans, qui remonte à 2004. Le verdict a été prononcé, hier, au tribunal de première instance à Anosy. Placé sous mandat de dépôt pendant quinze mois à la prison d'Antanimora, il a bénéficié d'une libération sous condition à cause de son vieil âge.
Le vieillard entretenait de bonnes relations avec les parents de la petite fille. "Il aurait pu être son grand-père", déclarent les parents, dégoûtés. Car alors que ces derniers s'étaient absentés, le vieillard de confiance a abusé de l'enfant.
"Je plaide coupable ", reconnaît-il devant le tribunal. Mais c' est trop tard, car on ne peut prévoir d'ores et déjà les impacts physiques et psychologiques de son acte sur sa petite victime.
jeudi 6 avril 2006, 21h41
Les enfants sèment le doute au deuxième procès d'Outreau
SAINT-OMER, Pas-de-Calais (Reuters) - Les auditions à huis clos des enfants accusant sept habitants d'Outreau d'abus sexuels, achevées devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, ont semé le trouble dans ce procès à haut risques pour la justice.
Jeudi, les deux derniers enfants entendus n'ont pas apporté d'éléments permettant de trancher. Selon plusieurs avocats de la défense, Gabriel, 13 ans a déclaré ne se souvenir de rien.
Lorie, 9 ans, aurait maintenu ses accusations d'abus sexuels "du bout des lèvres, sans reconnaître ses parents, tout en affirmant qu'ils en étaient responsables", selon un avocat de la défense, Me Hervé Corbanesi.
Auditionnés sans public ni presse, à la demande de leur représentant légal, le conseil général du Pas-de-Calais, les six enfants entendus ont en général confirmé leurs accusations devant la cour et les jurés, l'un d'eux en ajoutant même de nouvelles.
Cette affaire où dix enfants sont présumés victimes, présente des similitudes avec le premier procès d'Outreau, fiasco retentissant soldé par 13 acquittements et un décès en prison.
A ce second procès, les avocats du conseil général et l'avocat général, Jean-Marie Descamps ont estimé que l'accusation était confortée.
La défense estime au contraire que les déclarations sont confuses, voire suspectes et souligne qu'elles ne sont pas confortées par des éléments matériels ou médicaux.
Les sept accusés sont trois frères, trois soeurs devenues leurs compagnes et la mère de ces dernière. Les six premiers ont purgé de 32 à 34 mois de détention avant d'être libérés en 2004.
Le verdict est attendu en fin de semaine prochaine, les accusés encourent jusqu'à vingt ans de réclusion.
Les différentes parties ont rapporté à la presse que, mercredi, Patrice, âgé de 13 ans, avait raconté à la barre avoir assisté à l'agression de sa cousine Jessica par les trois frères présents dans le box des accusés.
DEPOSITION "TRES IMPORTANTE"
L'enfant n'avait jamais parlé de cette scène auparavant. Selon le magistrat de l'accusation délégué au procès, la déposition était un moment "très important" car l'enfant a maintenu ses dires pendant un interrogatoire très long et très précis de l'accusation et de la défense.
Entendue lundi dernier, Jessica avait aussi parlé de l'agression par les trois hommes.
Ses propos avaient alors été qualifiés de "confus et peu précis" par la défense qui souligne que la jeune fille a été déclarée vierge par une expertise médicale.
Boris, un autre enfant, a mis en cause directement et nominativement l'un des accusés, Sylvain D.
"Le dossier est déverrouillé, Jessica dit une chose, son frère dit la même, un cousin confirme maintenant" commente Me Marc Pantaloni, l'un des avocats du Conseil Général.
Les avocats de la défense soulignent cependant que de nouvelles expertises psychologiques et psychiatriques ordonnées par la cour se sont avérées non concluantes pour neuf enfants, seule le récit de Jessica étant présumé authentique.
"Patrice a parlé après une interruption d'audience, après un entretien avec les avocats alors qu'il n'avait rien dit, ni aux enquêteurs, ni aux experts" explique Me Berton, peu enclin à croire à une révélation "spontanée".
"Ces propos à l'audience ne changent rien, leur crédibilité est sujette à caution" rajoute Me Dupont-Moretti.
Vendredi, la cour va entendre Myriam Badaoui, principale accusatrice du premier procès, devenue témoin à charge dans le second après une rencontre fortuite avec les suspects au palais de justice de Boulogne-sur-mer.
L'accusation ne l'avait pas citée au procès, estimant ses propos décrédibilisés par ses rétractations dans la première affaire. C'est la défense qui l'a appelée à la barre.
06/04/2006
Reconstitution en France du meurtre de Mananya
Il doit encore assister à "deux dernières reconstitutions", a précisé le procureur de la République Francis Nachbar
Le tueur en série présumé Michel Fourniret a agi comme "un prédateur qui a joué avec sa proie", a déclaré l'avocat de la famille de Mananya Thumphong à l'issue de la reconstitution jeudi à Sedan (Ardennes françaises) du meurtre de l'adolescente de 13 ans, en 2001.
Fourniret "a fait monter (la jeune fille) dans son véhicule et l'a redéposée chez ses parents avant de recommencer le scénario plusieurs semaines plus tard, avec la fin funeste que l'on connaît. C'est un chat avec la souris, il l'attrape, la relâche, la rattrape", a indiqué Me Vincent Durtette.
Il s'est montré "coopératif" durant la reconstitution, selon l'avocat. Poursuivi pour "enlèvement, séquestration, meurtre avec préméditation et viol", il a reconnu avoir enlevé la jeune fille le 5 mai 2001 à Sedan. Le corps a été retrouvé en Belgique, dans un bois de Nollevaux le 1er mars 2002, à une trentaine de kilomètres de Sedan.
Mardi à Charleville-Mézières, le tueur en série présumé avait participé à la reconstitution de l'enlèvement, du viol et du meurtre, le 18 mai 2000, de Céline Saison, une lycéenne de 18 ans.
Il doit encore assister à "deux dernières reconstitutions", a précisé le procureur de la République Francis Nachbar: mardi à Châlons-en-Champagne (meurtre de Fabienne Leroy disparue en 1988) et fin avril dans l'Yonne (meurtre d'Isabelle Laville disparue en 1987).
Fourniret, un Français de 64 ans, a été mis en examen pour les meurtres de sept jeunes filles entre 1987 et 2001 en France et en Belgique. Détenu en France depuis son extradition en janvier de Belgique, il pourrait être jugé à la fin de l'année ou au début 2007 en France.
06/04/2006
Afrique du Sud: le procureur réitère ses accusations de viol contre Zuma
Le procureur a réitéré jeudi ses accusations de viol d'une jeune femme à l'encontre de l'ex-vice président sud-africain Jacob Zuma, actuellement jugé par la Haute cour de Johannesburg.
"Vous l'avez violée bien qu'elle ait dit non trois fois, et que son attitude prouvait clairement qu'elle n'était pas consentante", a affirmé Charin de Beer à la fin du contre-interrogatoire de l'accusé.
"Ce n'est pas vrai", a répondu au procureur Jacob Zuma, 63 ans.
Ce dernier a bien reconnu avoir eu une relation sexuelle "consentante" avec une femme de 31 ans, séropositive, dans la nuit du 2 novembre 2005 à son domicile de Johannesburg, mais nie l'avoir violée.
La famille de la plaignante était très proche de l'ancien vice-président.
La fille de Jacob Zuma, Duduzile, qui se trouvait dans la maison de son père le soir des faits et a été entendue jeudi, a affirmé que la plaignante, en venant dans la maison, avait "des arrière pensées".
"Soit elle voulait essayer de séduire mon père soit elle voulait obtenir de l'argent", a-t-elle affirmé. "Elle ne portait pas de sous-vêtements et j'ai pensé que c'était vraiment mal venu d'être dans la maison de quelqu'un en tant qu'invité en étant vêtu de la sorte", a ajouté Duduzile Zuma.
S'il est reconnu coupable, Jacob Zuma risque de cinq à quinze ans de prison.
Depuis lundi Jacob Zuma a donné, en zoulou, sa version de la soirée du 2 novembre, déclarant à propos de la plaignante que "son attitude et la façon dont elle était habillée" lui avait laissé penser qu'elle était consentante.
La semaine dernière, le juge Willem van der Merwe avait rejeté une requête de la défense demandant l'abandon des charges en raison de l'insuffisance de preuves. Il avait également écarté la thèse du "complot" politique, mise en avant par Zuma et ses partisans pour expliquer ses déboires judiciaires.
En juillet, Jacob Zuma doit comparaître devant la Haute cour de Durban (est) pour une affaire de corruption.
L'objectif du "complot" serait de lui barrer la route à la succession de Mbeki en 2009. Zuma a été limogé par ce dernier en juin 2005, en raison des soupçons de corruption pesant sur lui.
Très populaire, en particulier dans sa province du KwaZulu-Natal, Jacob Zuma était auparavant donné favori dans la course à la succession.
06.04.06
Incestes à Outreau: un enfant qui s'était toujours tu raconte un viol
L'un des dix enfants parties civiles dans le procès pour des viols sur mineurs à Outreau et au Portel de ses parents, sa grand-mère, et quatre oncles et tantes, a fait état pour la première fois d'un viol, mercredi devant les assises du Pas-de-Calais, alors qu'il s'était toujours tu.
Entendu à huis clos à Saint-Omer, Patrice, âgé aujourd'hui de 13 ans, a affirmé avoir assisté au viol de sa cousine Jessica par son père, Patrick D., et ses deux oncles Didier et Sylvain D., trois des sept accusés, ont raconté la défense et la partie civile.
Il a situé ce viol "dans la chambre de sa grand-mère", également accusée, et "avant son placement" en famille d'accueil à l'âge de huit ans, a rapporté en marge de l'audience l'avocat de Patrice, Me Marc Pantaloni.
Patrice, le quatrième enfant entendu devant les assises, est le premier à varier par rapport à ses déclarations lors de l'instruction. Jusque-là, il avait dit n'avoir jamais été victime, ni témoin de viols ou d'agressions sexuelles.
"Le dossier est déverrouillé. On a Jessica, qui dit une chose, on a (le frère de Jessica) Boris, qui dit la même chose, et on a maintenant Patrice qui parle alors que jusque-là il n'avait rien dit", a commenté Me Pantaloni.
De son côté, la défense s'est insurgée contre un "témoignage téléguidé" par les avocats de l'enfant.
"Aujourd'hui il nous fait cette révélation soi-disant spontanée. Mais il n'y a pas d'autre témoin. Et quand il voit des experts, quand il voit des policiers, il n'en parle pas", a estimé en marge de l'audience l'avocat de l'une des accusés, Me Frank Berton.
Me Berton a également évoqué "la haine terrible" de Patrice pour sa famille, déjà relevée par les experts psychologues.
Ce rebondissement est intervenu après un vif échange entre la défense et la partie civile, Me Berton pour la défense demandant à Patrice ce que lui avaient dit ses avocats avant son audition, la partie civile brandissant le droit pour un avocat de s'entretenir librement du dossier avec son client.
Patrice, pris au milieu de ces invectives, a alors crié "arrêtez!", suscitant un silence glacial, ont rapporté les avocats. Après une suspension d'audience, il est revenu à la barre témoigner de ce viol.
Les révélations de Patrice ont bouleversé son père Patrick, un accusé combatif jusque-là, qui a quitté l'audience en pleurant.
Quatre accusés sont poursuivis dans ce procès pour le viol de Patrice, six pour l'avoir agressé sexuellement, des faits que l'enfant nie avoir subis.
L'audience doit se poursuivre jeudi. Le verdict est attendu le 14 avril
Le 5-4-2006
Violée par deux hommes
Pour avoir violé à tour de rôle une jeune fille, Mohamed et Abdellah ont été condamnés par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca à 6 ans de réclusion criminelle.
Depuis le jour du viol dont elle était victime, Samira, 18 ans, vit un véritable calvaire. La jeune fille n'arrive toujours pas à effacer de son esprit les horribles scènes et les moments difficiles qu'elle a endurés.
Les images défilent devant ses yeux comme un film. Toujours sous le choc, elle n'ose pas regarder ses deux violeurs, Mohamed et Abdellah, qui se tiennent devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Elle tente d’éviter leurs regards. Les deux mis en cause n’hésitent pas toutefois à lui lancer de temps en temps un sourire maléfique.
En évoquant "son drame", Samira a indiqué qu'elle a été tuée mille fois, à chaque seconde passée, et que son âme a été complètement brisée. La victime passait quotidiennement, à l’exception du dimanche, par la même ruelle au quartier Moulay Rachid de Casablanca. Elle a entendu que des délinquants rodaient dans les lieux. Et pourtant, elle y passait parce qu’elle n’avait pas d’autres choix.
La police a été à maintes reprises avisée sur le fait que des délinquants se rassemblent dans ce quartier et de temps en temps, elle y envoie des patrouilles.
Samira se souvient de ce qui lui est arrivé ce jour-là. Quand elle a commencé à raconter son histoire devant la Cour, elle n’a pas pu retenir ses larmes. Toute l’assistance s’est tue sous l'effet de l'émotion. «J’étais seule….. », a-t-elle commencé en sanglotant. Le président de la Cour lui demandait de se calmer en lui promettant que les responsables vont être châtiés selon les dispositions de la loi. Mais, le châtiment l'aidera-t-elle à oublier ce qu’elle a enduré?
«La nuit était déjà tombée… L’un d’eux qui portait le tricot noir et un pantalon jean m’a suivie et m’a abordée», explique-t-elle à la Cour toujours avec les larmes aux yeux. Elle indiquait du doigt Mohamed.
Mohamed est un jeune de vingt-trois ans. Après avoir quitté l’école en primaire, il passait son temps à agresser les gens. Ses actes délictuels lui ont coûté à deux reprises une peine d’emprisonnement de quatre mois ferme.
Samira poursuit son histoire en indiquant que, face à son refus, l'agresseur l’a tirée par les cheveux. «J’étais seule…Il n’y avait personne qui peut m’aider», ajoute-t-elle.
Son ami, Abdellah, les a rejoints avec un couteau à la main. «Emmène là par force si elle refuse, je vais la tuer», dit-il à Mohamed qui a giflé Samira pour l’obliger à se taire.
Le parcours de ce jeune de 27 ans ne diffère guère de celui de son ami. Après avoir quitté l’école au niveau de la huitième année de l’enseignement fondamental, il s’est inscrit à l’Office de formation professionnelle et de la promotion du travail.
Cependant, il n'a pas réussi à décrocher son diplôme dans la menuiserie. Il a tout abandonné, ses études, sa famille, ses amis, pour se livrer au vagabondage.
«Ils m’ont conduit jusqu’à derrière un mur donnant sur un terrain vague pour m’obliger à me déshabiller… », continue Samira en sanglotant.
Ils l’ont violée à tour de rôle durant trois heures avant de la relâcher dans un état lamentable.
«Elle était la copine de Mohamed», a affirmé Abdellah à la Cour.
Prenant la parole, ce dernier est allé plus loin dans ses déclarations et il a précisé sans vergogne: «C’est elle qui voulait coucher avec nous deux». Des déclarations qui n’ont pas convaincu la Cour.
Cette dernière les a condamnés chacun à six ans de réclusion criminelle.
le 5-4-2006 12:02
Collaboration limitée de Fourniret lors de la nouvelle reconstitution
Le tueur en série présumé Michel Fourniret a participé "du bout des lèvres" à la reconstitution de l'enlèvement, du viol et du meurtre le 18 mai 2000 d'une lycéenne de dix-huit ans hier à Charleville-Mézières, en présence des parents de la victime. "Fourniret est assez insensible à tout", a indiqué le procureur de la République Francis Nachbach, précisant que l'homme était seul impliqué dans cette affaire, sans Monique Olivier, son épouse et complice présumée dans d'autres meurtres. "Il a participé du bout des lèvres. Dans un premier temps, il a refusé d'y participer. Finalement il a accepté de répondre de manière très vague, très approximative à certaines questions, en indiquant qu'il répondrait plus précisément le moment venu", a-t-il ajouté.
La reconstitution a permis aux enquêteurs de déterminer les lieux où la victime, Céline Saison, a été enlevée, puis violée et tuée. Le corps de l'adolescente a été retrouvé le 22 juillet 2000, en Belgique, près de la frontière, dans la forêt de Sugny.
Le procureur a salué "la très grande dignité et le très grand courage" des parents de la victime qui ont tenu à être présents alors que rien ne les y obligeait. Le procureur a refusé de donner une date du procès: "Je serais incapable de vous dire si cela sera fin 2006 ou début 2007".
05.04.06
Une femme condamnée à 6 ans de prison pour viol avec torture et sévices sur deux domestiques
Une femme de 50 ans a été condamnée à 6 ans de prison mercredi par la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour viol et agression sexuelle avec torture, infligés à deux mineures togolaises qu'elle employait illégalement à son domicile, a-t-on appris auprès de l'avocate général et de l'avocat des parties civiles.
Après cinq heures de délibérés, Mimi Télé Mensah, épouse Roucheux au moment des faits, a été reconnue coupable de "viol avec torture ou acte de barbarie et agression avec torture ou acte de barbarie" selon les mêmes sources.
L'accusé qui comparaissait libre et a toujours nié les faits qui lui sont reprochés devra également verser 25.000 euros à chacune de ses victimes pour préjudice moral.
N'ayant pas fait l'objet d'un mandat de dépôt, elle n'a pas été arrêtée à l'audience et devra se présenter à un juge d'application des peines.
L'avocate générale, Mme Grillon avait requis une peine de 8 ans d'emprisonnement.
L'affaire remontait à 1989, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Mme Roucheux "employait" alors à domicile, comme domestique, une jeune Togolaise mineure en situation illégale, Olivia.
Lorsque l'accusée relevait une "bêtise" de sa domestique, elle lui infligeait des punitions diverses: des coups dans un premier temps, puis des passages à tabac, des brûlures infligées avec un fer à repasser, etc.
Pour une énième "bêtise", elle va la forcer à s'introduire du piment dans le vagin.
En 1990, Olivia est mise à la porte par Mme Roucheux, qui recueille rapidement une seconde Togolaise mineure, elle aussi en situation irrégulière, Mabelle. La jeune fille quittera la famille Roucheux en 1998, après des sévices du même acabit.
Olivia avait été recueillie en 1990 par la famille d'une voisine de l'accusée, qui lui avait soigné ses mains que sa patronne lui avait plaquées sur des plaques électriques chauffées au rouge. Elle restera plusieurs années dans cette famille, avant de partir dans une autre famille qui la convaincra, avec l'aide du CCEM, de porter plainte en 1999.
4 avril 2006
Procès Zuma: l'ex-vice-président affirme que la plaignante l'a séduit
L'ex-vice-président sud-africain Jacob Zuma, jugé pour viol, a continué à témoigner mardi, affirmant que la plaignante, une jeune femme séropositive, l'avait séduit et avait pris l'initiative d'un rapport non protégé.
"Pourquoi vous, un homme qui pourrait encore être président de ce pays, étiez vous prêt à prendre ce risque?", a demandé la procureure, Charin de Beer, lors du contre interrogatoire mené devant la Haute cour de Johannesburg.
Longtemps considéré comme favori pour la succession du président Thabo Mbeki en 2009, Jacob Zuma a plaidé non coupable du viol de cette jeune femme de 31 ans à son domicile de Johannesburg dans la soirée du 2 novembre dernier.
"J'ai pris la décision de poursuivre (le rapport sexuel)", a déclaré Jacob Zuma qui a commencé à témoigner lundi en zoulou, affirmant que la plaignante l'avait séduit de telle manière qu'il n'avait pu refuser d'avoir des relations sexuelles avec elle.
"La nuit en question, elle a insisté (...) Elle a vraiment pris l'initiative (...) elle m'a encouragé", a affirmé l'ancien vice-président, 63 ans, limogé en juin dernier après sa mise en cause pour corruption dans une autre affaire pour laquelle il doit être jugé fin juillet.
La semaine dernière, le juge Willem van der Merwe a rejeté une requête de la défense qui demandait l'abandon des charges en raison de l'insuffisance de preuves. Il a également écarté la thèse du complot politique, mise en avant par Zuma pour expliquer ses déboires judciaires.
L'ancien vice-président a reconnu avoir eu des relations sexuelles, sans préservatif, avec la plaignante, mais démenti tout viol, assurant que cette dernière était consentante.
S'il est reconnu coupable, il risque une peine de cinq à quinze ans de prison.
Mardi, Jacob Zuma a affirmé à la cour qu'il était séronégatif et avait été testé en 1988, 1998 et encore le mois dernier.
Il a ajouté qu'il avait eu plusieurs fois des rapports non protégés, en général avec sa femme "ou dans les cas où je voulais avoir des enfants".
Le ministère public a considéré que le fait qu'il n'ait pas utilisé de préservatif avec la jeune femme la soirée du 2 novembre indiquait qu'il l'avait effectivement violée.
Mais Zuma a argué que "son attitude et la façon dont elle était habillée" l'avait porté à croire qu'elle voulait avoir des relations sexuelles avec lui.
4 Avril 2006
Cour d'assises
Elle s’était tiré une balle dans le ventre après un viol familial
Abusée par son grand-père dans sa petite enfance, violée par son grand cousin dans son adolescence, une jeune femme a attendu des années pour parler.
Dix ans après, le cousin a été condamné à cinq ans de prison, dont trois avec sursis.
Hélène (*) avait 15 ans quand elle a pris le pistolet de son père. 15 ans quand elle plaqué le canon contre son ventre, et a tiré. Un geste d’autodestruction d’une violence rarissime chez une jeune fille.
Hélène a survécu à sa blessure. Mais elle n’en a pas fini avec les séquelles morales autrement plus profondes de son enfance et de son adolescence. Il aura fallu la perspicacité et la persuasion d’un médecin de La Foa pour qu’en 2003, devenue jeune adulte, elle commence à dérouler le fil qui allait permettre à la justice de remonter une longue histoire faite de souffrances et de souillures subies dans le huis-clos familial.
Dans le cabinet du médecin, Hélène ne parle, d’abord, que des attouchements sexuels infligés par son grand-père quand elle avait cinq et six ans, et mort depuis, en 2002. Ensuite devant les gendarmes, elle évoque le harcèlement et, enfin, les viols commis par Laimoto, son grand cousin, quand elle avait 14, 15 et 16 ans.
Au-delà des agressions subies, c’est peut-être la loi du silence observée dans sa famille qui aura été la plus destructrice pour la jeune victime.
Le grand-père puis le grand cousin
Car à l’âge de huit ans, elle dénonce à sa mère les attouchements du grand-père. Mais l’affaire se règle en conseil restreint. Le vieil homme est renvoyé à Wallis et la petite est priée de se taire. L’honneur de la famille avant tout.
Autant dire qu’Hélène devenue adolescente, ne s’attend pas à trouver un quelconque secours lorsque son oncle s’intéresse à ses formes naissantes. Et quand, à l’occasion de vacances, il fait irruption dans sa chambre, lui inflige des caresses interdites et des pénétrations buccales, elle se mure dans le silence et l’autodestruction.
Elle a 16 ans quand elle apprend que sa sœur cadette subit, elle aussi, les assiduités de Laimoto. La cadette se confie à une assistante sociale, un début d’enquête judiciaire a lieu. Manque de preuves, déclarations contradictoires de la jeune sœur alors réfugiée dans la drogue, refus du père de soutenir sa fille... Hélène se tait. Affaire classée. « J’ai laissé tomber ma sœur », s’est-elle reprochée devant la cour d’assises. Un peu plus tard, la cadette est venue témoigner, puis est partie sans un regard pour son aînée.
Silence et justice divine
Toutes deux victimes d’une famille où l’honneur prime tout, y compris la protection des enfants. A 20 ans, Hélène tente de se confier à sa mère. Un prêtre est consulté : « Ça concerne la justice de Dieu », tranche l’homme d’église. « La justice de Dieu... voilà qui est bien commode », ironise le président Potée. « Dans ce genre de familles, il y a dix ans, il était hors de question de laisser de telles affaires aller sur la place publique », rappelle le Dr Lehéricy.
Voilà comment l’honneur fabrique le déshonneur, la religion du silence sert de bénédiction aux abus de toutes sortes. Les agresseurs savent qu’ils ne risquent quasiment rien dans de telles familles. Les victimes comprennent très tôt qu’elles n’ont de choix qu’entre subir en silence et se faire rejeter.
(*) Pour préserver l’anonymat de la jeune fille, nous l’avons désignée sous un prénom d’emprunt.
3 Avril 2006
Une femme jugée pour viol avec torture et sévices sur deux domestiques
Le procès d'une femme de 50 ans, jugée pour "viol avec torture ou acte de barbarie et agression avec torture ou acte de barbarie", infligés à deux mineures togolaises qu'elle employait illégalement à son domicile, s'est ouvert lundi à la cour d'assises des Hauts-de-Seine.
Mimi Télé Roucheux comparaît libre et a toujours nié l'intégralité des faits qui lui sont reprochés, reconnaissant tout au plus quelques claques.
Dénoncée par le Comité contre l'esclavage moderne (CCEM) en 1999, l'affaire remonte à 1989 et 1990, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
En 1989, Mme Roucheux "employait" à domicile, comme domestique, une jeune Togolaise mineure en situation illégale. Cette dernière travaillait dans des conditions extrêmes, faisant des journées à rallonge, sans rémunération, s'occupant du ménage, du repassage et de la garde des deux enfants de l'accusée.
En outre, ont relevé les enquêteurs de la brigade des mineurs, Mme Roucheux lui faisait régulièrement subir des sévices physiques. Lorsque l'accusée relevait une "bêtise" de sa domestique, elle lui infligeait des punitions diverses: des coups dans un premier temps, puis des passages à tabac, des cigarettes écrasées sur les mains ou les avant-bras, des brûlures infligées avec un fer à repasser, etc.
Pour une énième "bêtise", elle va la forcer à s'introduire du piment dans le vagin, occasionnant des brûlures et "des douleurs terribles", selon une source proche du dossier.
"Au fil du temps, les violences sont devenues de plus en plus fréquentes, au moins une fois par jour pour la première victime, pour des raisons futiles. La seconde victime subira des violences un peu moins fréquentes, mais du même ordre", explique la même source.
En 1990, la première jeune fille est mise à la porte par Mme Roucheux, qui recueille rapidement une seconde Togolaise mineure, elle aussi en situation irrégulière et également non rémunérée. La jeune fille s'enfuira en 1992, après des sévices du même acabit.
La première victime avait été reccueillie en 1990 par une voisine de l'accusée, qui avait soigné ses mains que sa patronne avait plaquées sur des plaques électriques chauffées au rouge. La jeune fille restera plusieurs années chez la voisine, avant de partir dans une autre famille qui la convaincra, avec l'aide du CCEM, de porter plainte en 1999.
Les deux victimes, dont la situation a été régularisée, vivent aujourd'hui en France.
Les experts psychologues ont relevé chez l'accusée, au casier judiciaire vierge, une personnalité psychorigide et immature, sans perturbation du discernement, et l'ont jugée responsable de ses actes.
L'audience sera publique. Verdict mardi.
02.04.06
L'Italie bouleversée par l'assassinat du petit Tommaso
ROME (AP) -- Depuis le 2 mars et l'enlèvement de Tommaso Onofri, un petit garçon épileptique de 17 mois aux yeux immenses, l'Italie retenait son souffle. L'annonce de sa mort samedi soir a bouleversé le pays, le pape Benoît XVI et le président de la république faisant part dimanche de leur sentiment d'horreur.
"Chaque famille italienne pleure la mort de Tommaso", a déclaré dans un communiqué le président Carlo Azeglio Ciampi. "Depuis hier soir, quand nous avons appris la terrible nouvelle, ma femme et moi avons ressenti une horreur à glacer le sang qui nous a coupé le souffle", ajoute-t-il.
La télévision publique avait interrompu ses programmes samedi soir pour annoncer la nouvelle de la mort du petit garçon et l'interpellation de trois de ses ravisseurs présumés.
Sur la place Saint-Pierre de Rome, en ce début de saison pascale, le pape Benoît XVI, qui avait appelé à la libération du bébé, a appelé les pèlerins à prier pour lui et pour "toutes les victimes de la violence". "Nous sommes tous touchés par le cas du petit Tommaso, tué d'une manière barbare".
Selon l'agence APcom, les deux équipes de football de la Fiorentina et de Rome devaient respecter une minute de silence avant le début de leur rencontre dimanche après-midi.
Le corps de la petite victime a été retrouvé samedi soir dans un terrain vague. Les procureurs de Parme Lucia Musti et Pietro Errede ont déclaré à la presse que deux hommes et une femme soupçonnés d'avoir enlevé l'enfant avaient été interpellés. Un des suspects était un ouvrier du bâtiment qui travaillait dans la ferme où vivait la famille du petit garçon à Casalbaroncolo, près de Parme.
Des informations de presse rapportaient que les ravisseurs tentaient de s'échapper avec l'enfant à moto lorsqu'ils ont eu un accident mineur. Quant le bébé s'est mis à pleurer, ils auraient tenté de l'étrangler avant de lui frapper le crâne à coups de pelle, de peur qu'il attire l'attention.
Selon la radio, les kidnappeurs, qui avaient effectué des travaux au domicile de leur victime, savaient que le père du petit Tommaso était responsable d'un bureau de poste, et voulaient demander une rançon d'un millions d'euros, espérant que la somme soit prélevée sur les livrets d'épargnants.
Nicola Vitale, patron de l'équipe chargée des opérations spéciales au sein de la police de Parme, a précisé à l'Associated Press que les deux ravisseurs présumés et la compagne de l'un d'eux étaient interrogés dimanche soir. Des enquêteurs examinaient le lieu où a été retrouvé le corps de l'enfant, a-t-il ajouté.
C'est Mario Alessi, l'un des suspects, déjà condamné dans une affaire de viol, qui a conduit la police sur place samedi soir, selon son avocat. Le mois dernier, il avait démenti toute implication dans cet enlèvement, expliquant que les enfants étaient "des anges venus du Paradis".
Les parents du petit garçon avaient raconté que deux cambrioleurs armés les avaient ligotés le 2 mars avant d'emporter l'enfant. Sa famille avait lancé un appel à la télévision, précisant qu'il souffrait d'épilepsie et devait recevoir un traitement toutes les douze heures. AP
01 avril 2006
Sexe: des ados totalement perdus
SEXUALITÉ Pratiques extrêmes, contrainte, viol: pourquoi les enfants dérapent-ils? Analyse d'un fléau largement sous-estimé
MICHEL JEANNERET
Trois élèves de 13 ans qui tentent d'abuser d'une camarade à Bienne (BE), une fille violée par un garçon de 14 ans à Chavornay (VD) et, comme le révélait hier 24 Heures, six garçons âgés de 9 à 10 ans qui auraient contraint leurs petits camarades à assister à leurs attouchements bucco-génitaux sous les douches d'un collège du Nord vaudois. La liste des abus sexuels publiée la semaine passée est grande, à l'image de l'incompréhension qu'elle suscite.
Sommes-nous sensibilisés par un matraquage médiatique, ou y a-t-il une véritable recrudescence de cas? La justice est-elle outillée pour faire face à ce nouveau fléau? Enfin, que se passe-t-il dans la tête des ados? Face à ce phénomène mal connu, juristes et psychologues dénoncent les ravages causés par le matraquage d'images pornographiques via Internet.
«Les moeurs ont complètement changé avec l'arrivée du Web et des nouvelles technologies en général», analyse Urs Hofmann, responsable de l'association zurichoise Mira, très au fait des pratiques sexuelles entre les jeunes. «Le téléchargement d'images pornographiques, échangées ouvertement entre gamins sur les natels, en est le dernier développement.»
Hier encore discrète, la sexualité est désormais omniprésente, étalée publiquement. «Nous avons eu connaissance de préadolescents qui se filmaient avec leur téléphone portable en train de se masturber», étaie Philippe Hüsser, président du Tribunal des mineurs du canton de Vaud. Autant d'images partagées qui banalisent totalement la sexualité et repoussent les limites de la normalité.
Philippe Hüsser refuse toutefois de noircir le tableau. «Les médias répandent l'image d'une société en dérive complète, faisant d'événements banals autant de drames horribles.» Pourtant, ces cas sont en augmentation. Le Tribunal des mineurs du canton de Vaud enregistre chaque année une septantaine de plaintes pour agression sexuelle, trois fois plus qu'il y a dix ans. «Il est toutefois difficile de déterminer s'il s'agit d'une hausse objective», pondère le magistrat, qui n'exclut pas que l'on soit aujourd'hui plus prompt à dénoncer. Et qui poursuit: «Si la société s'est libéralisée à l'extrême, on a développé, de l'autre côté, une intolérance à toute incartade.»
Perdus entre réel et virtuel
Les adultes seraient notamment plus prompts à dénoncer depuis l'entrée en vigueur il y a un an de nouvelles dispositions dans la loi sur la protection des mineurs. Des textes qui contraignent enseignants, psys et autres à signaler les cas d'abus, sous peine de poursuites pénales.
Quoi qu'il en soit, à l'arrivée, les peines sont maigres: en dessous de 15 ans, le Code pénal prévoit une réprimande, des arrêts scolaires de six demi-journées ou des travaux d'utilité publique. Les enfants dont les délits mettent en lumière des lacunes en matière d'éducation peuvent être placés en institution.
Le problème, c'est que celles-ci sont pleines. Et la prochaine révision du Code pénal n'y changera rien. «Le problème du droit, c'est qu'il n'évolue pas en même temps que la société. Actuellement, la loi est faite pour des ados qui fauchent des CD au supermarché, relève Jacqueline De Quattro. L'avocate et municipale de La Tour-de-Peilz?(VD) se dit inquiète des dérives observées chez les jeunes. «Ils sont perdus dans un monde virtuel, j'ai l'impression qu'ils peinent à savoir où se trouve vraiment la réalité.»
31.03.06
Outreau bis": la maltraitance dessine les contours de l'affaire --par Pierre-Antoine Souchard--
PARIS (AP) -- Misère sociale, carences affectives, immaturité, troubles psychiatriques... Tels sont les grands traits relevés par l'examen de personnalité des sept accusés jugés depuis mercredi par la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer pour des faits d'inceste présumés.
Trois couples -trois frères mariés à trois soeurs- ainsi que la mère des accusées, comparaissent pour des viols présumés sur leurs enfants qui se seraient produits entre 1994 et 2001 dans le quartier de la Tour du Renard à Outreau. Un nom associé à un naufrage judiciaire qui s'est soldé, après deux procès, par l'acquittement de 13 des 17 accusés.
Derniers à défiler vendredi à la barre, Sylvain D., 36 ans, sa compagne Fabienne, 38 ans, et la mère de cette dernière, Renée L., 61 ans.
Aux yeux de l'accusation, Sylvain et Fabienne ont violé leurs quatre enfants, et respectivement trois et deux neveux et nièces. Renée, véritable statue de cire à la corpulence de dame-jeanne, est accusée du viol de trois de ses petits-enfants.
Mince comme un fil de fer, Sylvain est fragile. La mort en moins de quatre ans de son neveu, de sa grand-mère, de deux amis dans des accidents de la circulation et de son chien qu'il avait "élevé" lui ont "fait beaucoup de peine", provoquant une "dépression nerveuse, du moins une crise de nerfs".
Séjours en hôpital psychiatrique, mais aussi un diplôme de stage de boulanger-patissier-cuisinier. "Je sais lire et écrire", dit-il fièrement après avoir énuméré tous les noms de ses instituteurs et assuré qu'il aurait voulu être "acteur". D'ailleurs, il possède 3.000 cassettes de feuilletons américains.
Sa concubine Fabienne lui sera présentée "en psychiatrie" par Renée venue visiter l'une de ses filles qui venait de rencontrer Didier, le frère de Sylvain. "Deux mois après, elle est devenue enceinte".
Sylvain a appris en détention qu'il n'était pas le père de ses deux derniers enfants, le géniteur étant son frère Patrick. Lui-même a eu une relation avec Madeleine, sa belle-soeur. "Tant que ça sortait pas de la famille...", répondra-t-il à l'avocat général qui tente d'asseoir son accusation sur ces écarts au sein de la famille.
"On a eu un chef de l'Etat qui a eu deux foyers", ironisera l'un des avocats de la défense, Me Eric Dupond-Moretti. "Si on place la culpabilité au niveau du terrain de la morale, alors là...", lancera-t-il à Jean-Michel Descamps.
Fabienne, coquette, CAP de couture, myope, offre un visage noyé par d'épais verres. Bras dans le dos, elle serre nerveusement son index gauche dans sa main droite.
Seconde de la fratrie, elle a élevé ses soeurs. "J'aurai voulu être puéricultrice, j'adorais les enfants", dit-elle, ponctuant ses phrases par un "voilà" à l'accent du boulonnais.
Arrêtés en janvier 2002, Fabienne et Sylvain resteront 32 mois en détention provisoire. "Quand j'ai monté en prison (sic), j'ai fait une fausse couche. En 17 mois de temps, j'ai perdu 32 kilos". Suivent des auto-mutilations et plusieurs tentatives de suicide aux médicaments et à l'eau de Javel.
En juin 2001, Sylvain et Fabienne sont placés en garde à vue, leurs deux derniers enfants sont placés en famille d'accueil. Mais pas les deux aînés. Ils le seront en janvier 2002. En quatre ans, elle a vu les deux derniers trois heures en tout et pour tout.
Renée, la mère, évoquera les coups et l'alcoolisme de son mari, sa vie sacrifiée pour celle de Fernande, cardiaque dès l'enfance. Et ne comprend pas les "mensonges" de Jessica, la fille aînée de Fernande.
Pilier de l'accusation, Jessica sera entendue lundi à huis clos total par la cour. Aujourd'hui âgée de 19 ans, elle accuse son beau-père Didier D. de l'avoir violée, et évoque des attouchements par ses oncles et tantes. La dernière expertise psychiatrique constate "l'authenticité de son discours".
Reprise des débats lundi matin à 10h. Les sept accusés encourent 20 ans de réclusion criminelle. AP
31 mars 2006
Violée à 13 ans par un camarade d'école
AGRESSION SEXUELLE Une jeune fille a été violée samedi après-midi dans l'appartement d'un tiers, à Chavornay, village du Nord vaudois. Son agresseur a été inculpé par le Tribunal des mineurs et écroué
EVELYNE EMERI
Si vous avez manqué le début
» Agression sexuelle à l'école secondaire
«La maîtresse nous a expliqué lundi en classe qu'une fille de 7e année avait été violée samedi par un garçon de 8e. Il paraît qu'elle était invitée à l'anniversaire d'une copine et qu'il y avait trois garçons avec elles», raconte ce jeune élève du Collège du Verneret, à Chavornay, où sont scolarisés les deux protagonistes de cette triste affaire. «Moi, je sais très bien qui c'est. Elle s'appelle (il cite son prénom). Je viens de la voir. Elle a l'air en pleine forme», rajoute, sans bien se rendre compte, le garçon de 11 ans. «Lui, il fume. Du hasch. Et on ne l'a pas revu depuis.»
Le jeune homme n'est pas réapparu et ne devrait pas réapparaître de sitôt. Il dort désormais derrière les barreaux. Samedi après-midi, ce garçon est en compagnie de copains et de copines. La petite équipe se retrouve au domicile d'une tierce personne, à Chavornay. Le garçon de 14 ans et l'adolescente de 13 ans sont un moment à l'écart, seuls dans une pièce. C'est là que l'agression sexuelle a lieu. Les autres, restés dans une pièce adjacente, ne bronchent apparemment pas. Si les enquêteurs ont déjà pu déterminer les circonstances et le déroulement des faits, les choses sont encore très vagues quant à l'éventuelle implication ou complicité de ceux qui accompagnaient le présumé abuseur et l'abusée. Pour l'instant, le Tribunal des mineurs de Lausanne n'a inculpé que le violeur suspecté.
La victime, apparemment domiciliée à Bavois - village voisin de Chavornay - tout comme son agresseur, a été entendue par la brigade des moeurs et mineurs de la police cantonale vaudoise. Les parents de l'élève de 7e année ont porté plainte. Au Collège du Verneret, le doyen, Roger Oppliger, est bien emprunté lors de notre visite impromptue. Contrairement à ce que la rumeur colporte, le viol n'a pas eu lieu dans les toilettes de l'établissement et il ne s'agit pas d'une tournante. L'école se retrouve dès lors dans une situation délicate. Elle a tout de même choisi d'informer les élèves de 5e à 9e année lundi. Et de manière finalement très précise, puisque les professeurs avaient pour mission de transmettre qu'une de leurs camarades avait été violée.
A la Direction des établissements scolaires d'Orbe, Baulmes et Chavornay, seule habilitée à nous informer sur le sujet, il a été impossible d'avoir le moindre contact avec son responsable, Serge Geiger. Sollicité à plusieurs reprises, il est resté hier injoignable. Au Département cantonal de la formation, Daniel Christen, directeur de l'enseignement obligatoire, n'est pas au courant de l'affaire et nous renvoie à la direction scolaire concernée, et muette.
A Chavornay ou à Bavois, inutile de chercher ou de questionner, personne ne dit rien. Ni les autorités communales ni le Café du Commerce: ils affirment ne rien savoir. Certains habitants sont pourtant plus avisés. Ceux-là sont révoltés: «Il y a eu le viol d'une gamine et personne ne parle, c'est dégueulasse!» Pis, les plus vilains, y compris des parents d'élèves, lancent déjà la phrase qui tue, insoutenable: «Elle était sûrement consentante.»
vendredi 31 mars 2006, 18h06
"Outreau bis": la maltraitance dessine les contours de l'affaire
PARIS (AP) - Misère sociale, carences affectives, immaturité, troubles psychiatriques... Tels sont les grands traits relevés par l'examen de personnalité des sept accusés jugés depuis mercredi par la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer pour des faits d'inceste présumés.
Trois couples -trois frères mariés à trois soeurs- ainsi que la mère des accusées, comparaissent pour des viols présumés sur leurs enfants qui se seraient produits entre 1994 et 2001 dans le quartier de la Tour du Renard à Outreau. Un nom associé à un naufrage judiciaire qui s'est soldé, après deux procès, par l'acquittement de 13 des 17 accusés.
Derniers à défiler vendredi à la barre, Sylvain D., 36 ans, sa compagne Fabienne, 38 ans, et la mère de cette dernière, Renée L., 61 ans.
Aux yeux de l'accusation, Sylvain et Fabienne ont violé leurs quatre enfants, et respectivement trois et deux neveux et nièces. Renée, véritable statue de cire à la corpulence de dame-jeanne, est accusée du viol de trois de ses petits-enfants.
Mince comme un fil de fer, Sylvain est fragile. La mort en moins de quatre ans de son neveu, de sa grand-mère, de deux amis dans des accidents de la circulation et de son chien qu'il avait "élevé" lui ont "fait beaucoup de peine", provoquant une "dépression nerveuse, du moins une crise de nerfs".
Séjours en hôpital psychiatrique, mais aussi un diplôme de stage de boulanger-patissier-cuisinier. "Je sais lire et écrire", dit-il fièrement après avoir énuméré tous les noms de ses instituteurs et assuré qu'il aurait voulu être "acteur". D'ailleurs, il possède 3.000 cassettes de feuilletons américains.
Sa concubine Fabienne lui sera présentée "en psychiatrie" par Renée venue visiter l'une de ses filles qui venait de rencontrer Didier, le frère de Sylvain. "Deux mois après, elle est devenue enceinte".
Sylvain a appris en détention qu'il n'était pas le père de ses deux derniers enfants, le géniteur étant son frère Patrick. Lui-même a eu une relation avec Madeleine, sa belle-soeur. "Tant que ça sortait pas de la famille...", répondra-t-il à l'avocat général qui tente d'asseoir son accusation sur ces écarts au sein de la famille.
"On a eu un chef de l'Etat qui a eu deux foyers", ironisera l'un des avocats de la défense, Me Eric Dupond-Moretti. "Si on place la culpabilité au niveau du terrain de la morale, alors là...", lancera-t-il à Jean-Michel Descamps.
Fabienne, coquette, CAP de couture, myope, offre un visage noyé par d'épais verres. Bras dans le dos, elle serre nerveusement son index gauche dans sa main droite.
Seconde de la fratrie, elle a élevé ses soeurs. "J'aurai voulu être puéricultrice, j'adorais les enfants", dit-elle, ponctuant ses phrases par un "voilà" à l'accent du boulonnais.
Arrêtés en janvier 2002, Fabienne et Sylvain resteront 32 mois en détention provisoire. "Quand j'ai monté en prison (sic), j'ai fait une fausse couche. En 17 mois de temps, j'ai perdu 32 kilos". Suivent des auto-mutilations et plusieurs tentatives de suicide aux médicaments et à l'eau de Javel.
En juin 2001, Sylvain et Fabienne sont placés en garde à vue, leurs deux derniers enfants sont placés en famille d'accueil. Mais pas les deux aînés. Ils le seront en janvier 2002. En quatre ans, elle a vu les deux derniers trois heures en tout et pour tout.
Renée, la mère, évoquera les coups et l'alcoolisme de son mari, sa vie sacrifiée pour celle de Fernande, cardiaque dès l'enfance. Et ne comprend pas les "mensonges" de Jessica, la fille aînée de Fernande.
Pilier de l'accusation, Jessica sera entendue lundi à huis clos total par la cour. Aujourd'hui âgée de 19 ans, elle accuse son beau-père Didier D. de l'avoir violée, et évoque des attouchements par ses oncles et tantes. La dernière expertise psychiatrique constate "l'authenticité de son discours".
Reprise des débats lundi matin à 10h. Les sept accusés encourent 20 ans de réclusion criminelle. AP
20 Minutes | édition du 30.03.06
Violeur en série retrouvé
Un homme qui purge actuellement une peine de prison pour un viol pourrait avoir commis une série d'agressions sexuelles. Derrière les barreaux depuis l'été dernier, cet individu de 32 ans est soupçonné dans six autres affaires, a indiqué la police hier. Interpellé en juillet à Courbevoie (Hauts-de-Seine) après un viol dans les environs de la Défense, il avait été confondu par son ADN et écroué.
Les enquêteurs ont depuis fait des rapprochements avec d'autres affaires non résolues, toutes dans ce quartier, où l'homme résidait depuis 2004. Au moins six viols ou agressions sexuelles lui ont alors été imputés. Trois de ses victimes ont dit le reconnaître formellement, selon la police.
jeudi 30 mars 2006
Doute au procès de Saint-Omer
Depuis hier, sept personnes sont jugées pour viol sur dix mineurs : une affaire qui présente de nombreux points communs avec celle d'Outreau.
Le procès de sept personnes accusées de viols sur dix mineurs, à Outreau, s'est ouvert, hier, pour quinze jours, à la cour d'assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais), sur des protestations d'innocence des accusés et des avocats de la défense. Il présente plusieurs points communs avec la première affaire d'Outreau, qui s'est soldée par un retentissant fiasco judiciaire : 13 acquittements, le décès en prison d'une 14e personne, et une enquête parlementaire sur le fonctionnement de la justice.
Ici, les accusés sont trois frères et leurs épouses, trois soeurs, ainsi que la mère de celles-ci. Ces familles habitaient une tour HLM dans le quartier qui fut le théâtre de la première affaire. Arrêtés en 2001, six des sept accusés ont été détenus de 32 à 34 mois. L'accusation leur reproche d'avoir abusé des dix enfants des trois couples. En l'absence de preuves matérielles, elle repose sur les déclarations des enfants, tous placés en famille d'accueil, et sur des expertises psychologiques, éléments déjà contestés lors de la première affaire. Autre point commun : Myriam Badaoui, principale accusatrice de la première affaire, est devenue ici témoin à charge.
Du côté des parties civiles, l'avocat du conseil général a demandé que les auditions des enfants se déroulent à huis clos. Cette demande, que la cour est légalement contrainte d'accepter, n'était pas appuyée par le parquet général. Le président de la cour, Jean-Paul Beulque, a tenté d'obtenir que la presse puisse suivre les auditions en salle de retransmission vidéo. En vain, pour le moment. Ce huis clos avait créé une polémique au procès en appel de la première affaire, certains enfants ayant retiré leurs accusations à la barre. La défense avait reproché aux parties civiles d'utiliser le huis clos pour cacher la légèreté des accusations des enfants. «La maison justice risque une nouvelle fois de brûler, a lancé hier Me Franck Berton, un des avocats de la défense. Même enquête, mêmes accusations fantaisistes, mêmes expertises critiquables : on est dans un procès que l'on a déjà l'impression d'avoir vu.»
30.03.06
Pédophilie : procès
à Saint-Omer
Ce second procès présente des similitudes avec la première affaire. Myriam Badaoui va témoigner.
L a cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer juge depuis mercredi matin 29 mars sept personnes -trois couples et une femme d'une soixantaine d'années- accusées de viols sur leurs 11 enfants.
L'affaire revêt un intérêt tout particulier car les faits reprochés se seraient déroulés entre 1994 et 2001 dans le quartier de la Tour du Renard d'Outreau, soit à l'époque et à l'endroit même où s'est déroulée l'affaire dite "d'Outreau", ce naufrage judiciaire qui s'est soldé à la fin de l'an passé, et après deux procès, par l'acquittement de 13 personnes.
Cette fois encore, l'accusation repose sur le témoignage de plusieurs des 11 mineurs, qui ont affirmé avoir été violés, eux et leurs cousins, par leurs parents ainsi que par leurs oncles et tantes.
Tout comme dans la précédente affaire d'Outreau, l'enquête a été menée par les policiers de la brigade des mineurs de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et la parole des enfants a été jugée "crédible" par les mêmes experts.
33 à 38 mois de préventive
Parmi les 11 enfants présentés comme victimes, plusieurs contestent les faits, affirmant n'avoir jamais été violés.
Par ailleurs, l'un des enfants avait déjà accusé de viol l'abbé Dominique Wiel, l'un des acquittés d'Outreau, avant de le disculper au cours de son procès en appel en automne dernier.
Les sept accusés ont été mis en examen puis incarcérés en novembre 2001, au moment même où les premiers acteurs de l'affaire d'Outreau étaient arrêtés. Ils ont ainsi passé entre 33 et 38 mois de détention provisoire avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, à l'issue du premier procès d'Outreau.
Myriam Badaoui témoin
L'un des temps forts de ce nouveau procès sera sans aucun doute l'audition la semaine prochaine comme témoin de Myriam Badaoui, l'accusatrice et figure principale de l'affaire d'Outreau. Condamnée à 15 ans de réclusion criminelle, elle avait affirmé durant l'enquête que certains des accusés de ce nouveau procès avaient violé ses propres enfants.
Après la lecture de l'acte de mise en accusation, l'après-midi devait être consacrée à l'examen des personnalités du couple Patrick D. et Madeleine V., la principale accusatrice qui s'est toutefois rétractée dans la matinée.
Par ailleurs, le huis-clos total a été imposé pour l'audition des enfants qui doit débuter lundi prochain.
Le procès doit durer trois semaines. AP
29 mars 2006
Le juge refuse d'abandonner les charges contre Zuma
Le juge qui préside le procès pour viol de l'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma a refusé mercredi d'abandonner les charges et rejeté une requête en ce sens de la défense qui arguait de l'insuffisance de preuves.
Le juge Willem van der Merwe a rejeté la requête de l'avocat de Zuma selon lequel la plaignante, une jeune séropositive de 31 ans et militante de la lutte anti-sida, était consentante et que l'accusation n'avait pas fourni de preuves suffisantes sur la réalité du viol.
"Je ne peux être d'accord sur le fait que les preuves (...) sont de si mauvaise qualité qu'elles ne peuvent être acceptées", a déclaré le magistrat.
"Jusqu'ici, je ne peux écarter les preuves (...) l'accusé ne peut donc être déchargé des poursuites. La demande d'abandon des charges est refusé", a-t-il ajouté.
Le procès a été ajourné à lundi et la défense pourrait alors appeler Zuma à témoigner.
Longtemps considéré comme favori dans la course à la succession du président Thabo Mbeki en 2009, Zuma est accusé d'avoir violé la jeune femme, fille d'un ami de longue date, chez lui à Johannesburg dans le soirée du 2 novembre.
La défense a aussi avancé la thèse d'une conspiration politique contre le populaire Zuma, limogé en juin dernier avant d'être inculpé pour corruption dans une autre affaire qui devrait être jugée à partir de fin juillet.
Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) s'est depuis profondément divisé entre pro-Mbeki et pro-Zuma.
S'il est condamné pour viol, Zuma risque une peine de cinq à quinze ans de prison.
mercredi 29 mars 2006, 9h02
Pédophilie: la Caroline du Sud en passe d'approuver la peine de mort pour les violeurs récidivistes d'enfant
COLUMBIA, Caroline du Sud (AP) - Le Sénat de la Caroline du Sud (sud-est des Etats-Unis) a voté une motion qui rendrait les pédophiles récidivistes passibles de la peine de mort, rejetant ainsi les arguments contestant la constitutionnalité d'une telle loi.
"Aujourd'hui, nous devons voter en faveur de nos convictions", a dit le sénateur républicain Larry Martin, mardi.
La proposition permettrait aux procureurs de l'Etat de demander la peine de mort pour les pédophiles reconnus coupables du viol d'un deuxième enfant.
Cette disposition fait partie d'une loi plus larg fixant des peines minimales et une surveillance électronique à vie pour certains agresseurs sexuels. Une troisième lecture est nécessaire avant que la proposition ne soit débattue à la Chambre des représentants.
La Cour suprême fédérale avait jugé en 1977 dans le cas du viol d'une personne adulte en Géorgie que la peine de mort était inconstitutionnelle.
Or, une loi en Louisiane permet aux procureurs de l'Etat de demander la peine de mort pour les violeurs d'enfants âgés de moins de 12 ans. La Cour suprême de l'Etat avait jugé la législation constitutionnelle puisque le jugement de la Cour suprême américaine ne se prononçait pas sur le viol d'un enfant.
La plus haute instance juridique du pays avait refusé de se pencher sur cette loi. AP
mercredi 29 mars 2006, 12h19
Le "deuxième" procès d'Outreau s'est ouvert devant les assises du Pas-de-Calais
SAINT-OMER (AP) - La cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer juge depuis mercredi matin sept personnes -trois couples et une femme d'une soixantaine d'années- accusées de viols sur leurs 11 enfants.
L'affaire revêt un intérêt tout particulier car les faits reprochés se seraient déroulés entre 1994 et 2001 dans le quartier de la Tour du Renard d'Outreau, soit à l'époque et à l'endroit même où s'est déroulée l'affaire dite "d'Outreau", ce naufrage judiciaire qui s'est soldé à la fin de l'an passé, et après deux procès, par l'acquittement de 13 personnes.
Cette fois encore, l'accusation repose sur le témoignage de plusieurs des 11 mineurs, qui ont affirmé avoir été violés, eux et leurs cousins, par leurs parents ainsi que par leurs oncles et tantes.
Tout comme dans la précédente affaire d'Outreau, l'enquête a été menée par les policiers de la brigade des mineurs de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et la parole des enfants a été jugée "crédible" par les mêmes experts.
Parmi les 11 enfants présentés comme victimes, plusieurs contestent les faits, affirmant n'avoir jamais été violés. Par ailleurs, l'un des enfants avait déjà accusé de viol l'abbé Dominique Wiel, l'un des acquittés d'Outreau, avant de le disculper au cours de son procès en appel en automne dernier.
Les sept accusés ont été mis en examen puis incarcérés en novembre 2001, au moment même où les premiers acteurs de l'affaire d'Outreau étaient arrêtés. Ils ont ainsi passé entre 33 et 38 mois de détention provisoire avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire, à l'issue du premier procès d'Outreau.
L'un des temps forts de ce nouveau procès sera sans aucun doute l'audition la semaine prochaine comme témoin de Myriam B., l'accusatrice et figure principale de l'affaire d'Outreau. Condamnée à 15 ans de réclusion criminelle, elle avait affirmé durant l'enquête que certains des accusés de ce nouveau procès avaient violé ses propres enfants.
Après la lecture de l'acte de mise en accusation, l'après-midi devait être consacrée à l'examen des personnalités du couple Patrick D. et Madeleine V., la principale accusatrice qui s'est toutefois rétractée dans la matinée.
Par ailleurs, le huis clos total a été imposé pour l'audition des enfants qui doit débuter lundi prochain.
Le procès doit durer trois semaines. AP
Viol au Massachusetts: la justice confrontée au cas difficile de deux frères jumeaux
BOSTON (AP) -- Un homme soupçonné de viol, dont le procès à Boston (Massachusetts) avait été deux fois ajourné parce que son ADN aurait pu être celui de son frère jumeau, a finalement été reconnu coupable mercredi lors de son troisième procès.
Darrin Fernandez, 31 ans, a été reconnu coupable d'agression sur une habitante de Boston, qui dit avoir été violée à plusieurs reprises, en avril 2001, par un homme qui avait escaladé l'escalier de secours de son immeuble et était entré dans sa chambre alors qu'elle dormait.
Ses deux précédents procès avaient été ajournés, les jurés affirmant qu'ils n'avaient pu se mettre d'accord sur la culpabilité de Darrin Fernandez, l'ADN du sperme retrouvé sur l'oreiller de cette femme pouvant provenir de lui ou de son jumeau identique.
Au cours du troisième procès, l'accusation a exhorté les jurés à prendre en compte un "mode de comportement" permettant de distinguer Darrin Fernandez de son frère.
L'accusation a présenté des éléments qui, selon elle, montrent que Darrin Fernandez a commis une série d'effractions dans des domiciles privés, d'agressions sexuelles et de tentatives d'agressions sexuelles similaires à ce viol remontant à 2001.
Il a déjà été reconnu coupable d'un autre viol pour lequel il purge actuellement une peine de 10 à 15 ans de prison. AP
Un lycéen viole sa camarade de classe
Rachid, lycéen de 19 ans à Casablanca, a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir violé son amie de classe.
Maria et Rachid, qui étaient des amis inséparables et de bons camarades de classe sont devenus aujourd'hui des ennemis. Pire encore, ils sont devant la justice à Casablanca pour une affaire de viol.
Que s'est-il passé ? Maria, une jeune fille de dix-huit ans, raconte avec nostalgie son histoire avec Rachid. Elle se souvient de leur première rencontre, il y a presque une année. Ils étaient en deuxième année de l'enseignement secondaire. Ce jour-là, Rachid l'avait abordée pour lui exprimer ses sentiments. Il lui a déclaré son amour. « Je ne veux pas avoir de relation amoureuse», lui a-t-elle répondu. Toutes ses amies de classe attestent que Maria n’avait jamais noué de relation avec un garçon. Le plus souvent, elle établissait des relations amicales avec des filles de son âge. Sérieuse, jouissant d’une bonne réputation parmi ses amies et active en classe, elle n’a jamais échoué dans ses études.
«Mais, toutes les lycéennes entretiennent des relations amoureuses avec les garçons, pourquoi pas toi?», lui a demandé Rachid un jour en tentant de la convaincre.
Une question à laquelle Maria n’avait pas répondu. Ses parents, très ouverts et compréhensibles, ne se sont jamais immiscés dans ses affaires personnelles.
Et pourtant, Maria n’a jamais pensé à s’engager dans une relation amoureuse. Mais Rachid insistait. Il lui expliquait que le fait d'entretenir une relation amoureuse est normal et que les jeunes partagent des moments agréables. Maria ne savait plus si elle devait faire comme les autres ou pas. Elle n'avait pas d'expérience. Ses amies lui racontaient des histoires d’amour étranges, qui les rendent, selon elles, très satisfaisantes et pleines de joie. Peu importe. Elle ne s’intéressait qu’à ses études. Et c’était le tremplin que Rachid a utilisé pour se rapprocher d’elle davantage. « Je crois qu’on peut devenir des amis surtout que j’ai besoin de quelqu’un pour m’aider en math », lui confie-t-il.
Maria n’a jamais refusé de soutenir ses collègues, elle, qui est une élève brillante. «Je crois que tu vas oublier cette question de relation amoureuse», lui précise-t-elle. " Je ne t'en parlerai plus", lui a-t-il promis.
Depuis, Maria et Rachid ont commencé à se rencontrer tous les deux dans un café situé au jardin de la Ligue Arabe, donnant sur le boulevard Moulay Youssef. Maria se préoccupait uniquement de ses études. Elle expliquait à son collègue, Rachid, tout ce qu’il prétendait n’avoir pas compris en mathématique.
« S'il te plait tu veux bien m'attendre un moment. Je vais à la maison pour chercher les sandwichs que ma sœur m’a préparé», lui a-t-il dit un jour.
«Oui bien sûr. Je t’attend », a-t-elle répondu. À peine avoir avancé de deux pas, Rachid est retourné vers Maria pour lui demander de l’accompagner. Elle a refusé au départ, mais elle a obtempéré après avoir insisté. Elle n’avait pas l’attention de rentrer chez lui, mais seulement de l’attendre dans la rue. Ne parlant que des cours de math, les deux élèves sont arrivés au bout de quelques minutes à l’immeuble où Rachid demeure.
Au moment où Maria est restée devant son entrée dans l’attente de Rachid, celui-ci y est monté. Deux minutes plus tard, une jeune fille descend de l’immeuble pour l’inviter à monter. « Je suis la sœur de Rachid, monte pour manger tranquillement ton sandwich », lui a dit la jeune fille. Maria s’est abstenue. Mais la jeune fille a insisté au point que Maria a fini par accepter son invitation. Au deuxième étage de l’immeuble, la jeune fille a ouvert la porte d’un appartement. Elle a conduit Maria à la cuisine où Rachid était en train de manger son sandwich et de siroter du thé chaud. Elle s'assoit et prend le sandwich que lui a donné la jeune fille qui disparaît ensuite. Pas moins de deux minutes plus tard, Rachid s’est levé de sa chaise et a commencé à caresser Maria. Cette dernière a tenté de se lever. Mais Rachid l’a obligée à rester tranquille. «Sinon, je vais te tuer», la menace-t-il avec un couteau. Sans vergogne, il l’a obligée à se taire, sans demander secours, lui a ôté ses vêtements et l’a violée dans la cuisine. Une plainte a été déposée par Maria. Rachid a été arrêté. Seulement, il a nié les accusations retenues contre lui. «Elle était ma maîtresse», a-t-il déclaré à la Cour. Cependant, sa sœur a attesté devant la Cour que « Maria a refusé au départ de monter…C’est moi qui ai insisté parce que mon frère Rachid me l’a demandé…Après, je me suis sortie pour les laisser seuls tous les deux ». Après ce témoignage accablant, la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a condamné Rachid à deux ans de prison ferme.
Le 28-3-2006
Huit ans pour le syndic violeur
PROCÈS Le Parquet avait requis 12 ans. L'ancien notable de Rougemont et ex-juge laïc à Vevey écope de 8 ans. Même s'ils sont moins sévères, les juges mettent en avant «la sauvagerie» d'E. B.
Si vous avez manqué le début
» Ils osent l'acquittement!
«Monsieur le Président, Messieurs les Juges, Mesdames, Messieurs, bonjour!» C'est en ces termes et d'une voix ferme qu'E. B., 60 ans, a salué la Cour correctionnelle hier après-midi à Yverdon, avant de s'asseoir pour écouter la sentence. L'ex-politicien de Rougemont, accusé d'avoir abusé de manière répétée de ses cinq filles durant leur adolescence - les faits sont prescrits pour les deux aînées - et d'avoir violé une petite voisine, n'a pas cillé un instant. Pas même au moment du verdict: 8 ans pour actes d'ordre sexuel avec des enfants, contrainte sexuelle et viol. Dont il faut déduire la détention préventive depuis son arrestation le 28 juin 2004.
La défense, emmenée par Me Jacques Barillon et Me Jacques Michod, a refusé de réagir à chaud. Les deux avocats avaient démonté l'accusation de manière spectaculaire mercredi et exhorté les juges à ne pas commettre d'erreur judiciaire. Au sortir de l'audience, ils ont fui les médias, esquivant la question capitale: vont-ils recourir? Le ministère public y renonce. Jean-Marc Schwenter, ancien procureur général bouclant sa dernière affaire, a concédé qu'il ne ferait pas appel: «J'espérais 10 ans. Je m'accommoderai de 8. C'était le seuil admissible.» Les représentants des victimes, Me Véronique Loichat Mira pour la petite voisine, et Me Gilles Monnier pour les filles d'E. B., se sont dits soulagés. Avec un bémol pour Me Monnier: «L'espoir ultime de mes clientes, c'était l'aveu.» Qui n'est jamais venu, sauf pour les infractions prescrites.
Si le Tribunal du Nord vaudois a davantage pris en compte la diminution moyenne de responsabilité du prévenu et son développement mental incomplet pour la fixation de la peine, il ne lui a pas échappé qu'E. B. était juge et était intraitable dans les affaires d'abus. L'ampleur de la trahison n'a pas non plus échappé à la Cour, convaincue de la véracité des dires des jeunes femmes: «E. B. était pleinement conscient de l'illicité de ses actes. Il a brisé l'innocence d'enfants qu'il devait protéger. Il n'a pas bridé sa sauvagerie. Il s'est muré dans le déni, une nouvelle violence pour les victimes. Des dénégations qui ne font qu'aggraver son cas.»
mardi 28 mars 2006, 20h24
Une nouvelle affaire de pédophilie jugée à Saint-Omer
PARIS (Reuters) - Sept personnes accusées de viols sur mineurs dans la ville d'Outreau sont jugées en cour d'assises à partir de mercredi à Saint-Omer (Pas-de-Calais), dans un dossier qui inquiète le système judiciaire.
L'affaire présente en effet des points communs avec une première procédure concernant cette même ville d'Outreau, qui s'est soldée par un fiasco retentissant en 2004-2005, avec 13 acquittements et le décès en prison d'une 14e personne.
La défense, où figurent plusieurs avocats intervenus dans la première affaire, va plaider un acquittement général. Elle soutient que la même cause, une méthode problématique, a produit les mêmes effets, une erreur d'appréciation.
"On peut redouter un nouveau fiasco. Peut-être devrons encore une fois constater que beaucoup de misère, beaucoup de souffrance ont eu lieu parce qu'une instruction a été mal menée", estime Me Julien Delarue.
L'accusation s'insurge contre un amalgame et estime disposer de charges probantes pour le procès, qui doit s'achever le 14 avril. Le parquet général admet toutefois qu'il faut "remettre les éléments sur la table à l'audience".
Les accusés de ce second dossier sont trois frères, trois soeurs qu'ils ont épousées et la mère de celles-ci. Ils habitaient la tour HLM des Mésanges, voisine de celle des Merles, théâtre de la première affaire.
Arrêtés en 2001, au moment où la première affaire s'emballait avec l'arrestation de prétendus "notables", six des sept accusés du second dossier ont été détenus pendant 32 à 34 mois, jusqu'en septembre 2004, à la fin du premier procès de la première affaire.
Le parquet général les a alors fait libérer, sans qu'ils l'aient demandé et a reporté le procès qui devait initialement s'ouvrir un mois plus tard.
VINGT ANS DE RECLUSION ENCOURUS
Issus d'un milieu très modeste, les accusés sont soupçonnés d'avoir abusé des dix enfants des trois couples et encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
En l'absence de preuves matérielles, l'accusation repose essentiellement sur les déclarations des enfants - tous placés en familles d'accueil - et des expertises psychologiques.
Un des enfants, impliqué dans le premier dossier, a reconnu avoir menti au procès de Paris en 2005. "Le second dossier comporte des choses très curieuses", estime Me Franck Berton, avocat de l'une des quatre accusées.
Les charges sont appuyées par des rapports des mêmes experts psychologues que ceux de la première affaire, où leurs conclusions jugeant crédibles les enfants et décrivant les accusés en pervers sexuels ont été taillées en pièces.
Myriam Badaoui, accusatrice principale du premier dossier, où elle s'est totalement rétractée, est devenue témoin à charge dans la seconde affaire après en avoir croisé par hasard les protagonistes au palais de justice de Boulogne-sur-Mer.
Le parquet général ne voulait pas qu'elle témoigne au procès, mais elle viendra tout de même s'expliquer, car elle a finalement été citée par la défense.
Une des fillettes accusatrices du second dossier relate un viol simultané par plusieurs hommes mais a été déclarée vierge par expertise médicale. Un récit identique dans le premier dossier avait contribué à discréditer l'accusation.
Selon Me Berton, de supposés viols sur des enfants à des périodes où ces derniers n'étaient pas nés sont retenus par l'accusation, comme dans le premier dossier.
Six des sept accusés ont constamment nié les accusations. La septième a avoué partiellement, avant de se rétracter.
Un second fiasco entamerait encore l'image d'un système judiciaire déjà éprouvé par le premier scandale. Une commission d'enquête parlementaire travaille depuis décembre sur une éventuelle réfrme de la justice en France.
La seconde affaire n'a pas été instruite par le juge Fabrice Burgaud, mais par une autre magistrate de Boulogne, Deborah Bohee, aujourd'hui en poste à Lille.
20 Minutes | édition du 27.03.06
Prison pour torture sur handicapé
La cour d'assises des mineurs des Hauts-de-Seine a condamné jeudi soir cinq hommes à des peines de trois à sept ans de prison pour tentative de viol avec tortures ou actes de barbarie. L'avocat général avait requis des peines de cinq à dix ans d'enfermement.
Lors d'une soirée alcoolisée en mai 2003 à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), les condamnés avaient attaché, bâillonné et violenté pendant plusieurs heures leur « logeur ». Ce dernier, handicapé mental léger, avait pour habitude de loger des marginaux en échange de relations homosexuelles. Les cinq condamnés, dont deux étaient mineurs au moment des faits, faisaient partie de ses locataires occasionnels, certains depuis plusieurs mois.
samedi 25 mars 2006
L'ado enlevée refait surface dix ans après
Disparue à 14 ans près de Pittsburgh, Tanya a vécu sous la coupe d'un agent de sécurité de son collège.
Washington de notre correspondant
Lorsqu'elle avait disparu, elle n'était qu'une enfant de 14 ans. Tanya Kach est réapparue, mercredi, femme de 24 ans. Son père s'est effondré en larmes en l'embrassant, il n'en croyait pas ses yeux. Elle n'était pourtant qu'à quelques kilomètres seulement d'où il habitait alors. Enfermée dans une chambre, dix années durant.
En quatrième, l'adolescente avait cru au grand amour. Le 10 février 1996, elle avait décidé de suivre un homme de 37 ans, Thomas Hose, un agent de sécurité de son collège, à McKeesport, dans la banlieue de Pittsburg (Pennsylvanie). Il l'avait installée dans une chambre, à l'intérieur d'une maison où vivaient aussi ses parents et son fils. Selon le récit abracadabrant de la jeune femme, les parents ignoraient sa présence. Pendant ce temps, la police et la famille de Tanya multipliaient les appels à témoins. L'affaire avait ému toute la ville. Mais Hose racontait à Tanya Kach que tout le monde l'avait oubliée. «Tu es stupide, immature, personne ne s'intéresse à toi, sauf moi», lui aurait-il répété, selon Tanya.
Elle l'a cru et a accepté de vivre dans un monde parallèle et silencieux. Un seau lui servait de toilettes. Elle se nourrissait essentiellement de tartines de beurre de cacahuètes ou de jelly. Elle pouvait prendre deux douches par semaine, au milieu de la nuit, au sous-sol. Elle regardait la télé (avec des écouteurs), lisait des livres d'horreur pour enfants («Chair de poule») et un magazine sur les chats, Fancy Cat.
Il y a dix mois, Hose a autorisé Tanya à sortir. Elle allait à la messe et dans une boutique proche. Mardi, elle s'est confiée au patron de ce magasin, Joseph Sparico, avec qui elle avait peu à peu sympathisé. Elle lui a livré sa véritable identité. Sparico a demandé à son fils, un ancien flic, de vérifier au fichier des personnes disparues. Il a prévenu la police. Selon l'avocat de Hose, jamais il n'a forcé Tanya Kach à rester dans la maison. La police admet qu'il n'y a pas eu de viol et a arrêté, jeudi, l'homme de 47 ans et l'a inculpé de détournement de mineure. Il devait être remis en liberté sous caution, vendredi. Lorsque Tanya l'a appris, a rapporté son père, «elle est devenue hystérique».
23/03/2006 12:57:41
Afrique du Sud: nouveau report du procès pour viol de Jacob Zuma
Le procès pour viol de l'ancien vice-président sud-africain, Jacob Zuma, a été une nouvelle fois reporté jeudi à la demande de la défense qui souhaite réclamer l'abandon des charges en l'absence, selon elle, de preuves suffisantes.
"C'est regrettable, mais nous ne pouvons faire autrement. Le procès est suspendu jusqu'à lundi", a déclaré le juge Willem van der Merwe, précisant que ce délai permettrait à la défense et à l'accusation de préparer leurs arguments.
L'avocat de Zuma, Kemp J. Kemp, a indiqué son intention d'utiliser un texte de loi sud-africain selon lequel "si, à l'issue de la présentation des arguments de l'accusation, un tribunal estime qu'il n'existe aucune preuve que l'accusé ait commis un crime", les charges à l'encontre de ce dernier peuvent être abandonnées avant même l'issue des débats.
Zuma, 63 ans, longtemps considéré comme favori dans la course à la succession du président Thabo Mbeki en 2009, a affirmé avoir eu des relations sexuelles, sans préservatif, avec la plaignante, une jeune femme de 31 ans séropositive et militante de la lutte anti-sida.
Il a vigoureusement démenti tout viol, affirmant que la plaignante était consentante.
Pour Zuma, ce procès est la première étape d'un marathon judiciaire qui le verra également jugé pour corruption en juillet à Durban (sud-est) et pourrait mettre un terme définitif à ses ambitions politiques.
24.03.06
Répression des violences conjugales: vote définitif du projet de loi
20Minutes.fr avec AFP
La proposition de loi renforçant la lutte contre les violences conjugales, qui entraînent la mort d'une femme en moyenne tous les quatre jours en France, a été adoptée définitivement jeudi par le Parlement.
Ce texte, inspiré par les sénateurs Roland Courteau (PS), Nicole Borvo (PCF) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), porte l'âge légal du mariage pour les filles de 15 à 18 ans.
La proposition définit également dans le code pénal comme une "circonstance aggravante" le fait de commettre des violences au sein du couple (mariés, concubins, pacsés) ou entre anciens conjoints. Elle la rend applicable en cas de meurtre, portant la peine encourue de 30 ans de réclusion à la réclusion criminelle à perpétuité, ainsi qu'en cas de viol.
L'ajout du viol a constitué le principal point de désaccord entre les deux assemblées. Car le Sénat souhaitait créer une incrimination claire de viol au sein du couple, mais estimait qu'il ne devait pas être considéré comme plus grave lorsque son auteur est le conjoint de la victime.
L'acharnement des députés l'a finalement emporté en commission mixte paritaire (sept députés et sept sénateurs).
Des mesures de lutte contre les mariages forcés, proposées par la mission famille de l'Assemblée nationale, ainsi que des dispositions s'attaquant aux mutilations sexuelles, au tourisme sexuel et à la pédopornographie, ont également été introduites dans le texte.
Au-delà des quelques divergences entre Sénat et Assemblée nationale, la proposition a fait l'unanimité, puisqu'à chaque lecture, dans chaque assemblée, tous les groupes l'ont votée.
Et ce n'est pas un "consensus mou", a affirmé Guy Geoffroy (UMP), cela "veut dire que le peuple français, à travers ses représentants, a décidé de ne plus accepter" ces violences qui touchent une femme sur dix.
Le garde des Sceaux, Pascal Clément, a salué une "réponse efficace et indispensable à ces comportements intolérables", un "symbole fort de notre conception" des relations au sein du couple.
PS, PCF et UDF ont toutefois à plusieurs reprises regretté que le texte n'aille "pas plus loin" sur le volet préventif avec des mesures pour l'éducation des jeunes et la formation des personnes amenées à gérer ces situations dramatiques.
Anne-Marie Comparini (UDF) et Muguette Jacquaint (PCF) ont aussi insisté sur l'"obligation de soins pour les auteurs de violence" en saluant le rapport remis mardi au gouvernement qui préconise de développer la prise en charge thérapeutique des hommes violents.
Elles ont plaidé pour que le texte ait "les moyens de ses ambitions", notamment pour permettre l'accueil des femmes battues.
Mais ces "quelques différences d'appréciation ne doivent pas faire oublier" le caractère "extrêmement positif" du texte, a souligné Serge Blisko (PS).
22 mars 2006
Papa, mon premier amour
EVELYNE EMERI
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» Ils osent l'acquittement
Un doigt dans le vagin. La pénétration. La fellation. Une fois, deux fois, dix fois. Quatre jeunes filles d'un hameau du Pays-d'Enhaut, aujourd'hui adolescentes, femmes, épouses, ont démarré leur vie intime dans une roulotte de chantier, dans un hôtel forcément miteux, à la maison, quand maman, prétendument frigide, n'était pas là, dans le lit conjugal. Dans une forêt, pour la petite voisine. Une première fois sans amour. Une première fois par le sévice, mais pour le plaisir de papa, du voisin. Pour la soif déviante d'un homme qui a dépassé toutes les limites, pour déflorer.
Ses jumelles, l'ex-syndic de Rougemont les a épargnées, partiellement. Pas de viol, pas d'inceste. «Seulement» des caresses, du voyeurisme, de l'exhibitionnisme, et cette sexualisation perpétuelle, unique valeur fondamentale et familiale d'E. B., ce géniteur qui a toujours prétendu vouloir éduquer ses filles aux choses de l'amour.
Sur ces petits corps tout propres, tout blancs, des pognes toutes sales, des gestes tout noirs, des propos avilissants. Sur ces petites têtes, la pression de ne rien dire. De se taire à jamais, au risque de représailles. Ecartez les cuisses et votre papa vous aimera. Les filles d'E. B. ont écarté les cuisses, ont accepté les caresses. Elles ont par-dessus tout obéi à papa. Elles n'ont jamais rien dit. Parce qu'elles aiment papa. La dénonciation est venue d'ailleurs. Sans elle, l'ancien juge laïque trancherait encore des affaires d'abus sexuels à Vevey, tripoterait, violerait. Encore.
Cette semaine en audience, massacrées dans leurs chairs, les victimes attendaient des aveux, des pardons. Rien. Pire que rien. Elles ont subi le viol de trop: le déni de leur arracheur de vie. Elles ont pleuré demain. Ce précipice quotidien qui les lâche, parfois, grâce aux médicaments, aux thérapies. Et puis il y aura après-demain: la sortie de prison de leur bourreau. La cadette d'E. B., la plus émiettée, l'a écrit: «Il n'a plus rien à perdre, il nous tuera toutes.»
22 mars 2006
Ils osent l'acquittement!
YVERDON (VD) Les avocats d'E. B., accusé d'avoir abusé de ses filles et d'une petite voisine, ont répondu hier au réquisitoire du procureur Jean-Marc Schwenter. Ils martèlent que le doute doit profiter à l'accusé
FANNY OBERSON
» Papa violeur: 12 ans requis
Me Jacques Barillon, défenseur du prévenu, s'offusque en évoquant le réquisitoire du procureur Jean-Marc Schwenter. «Il est scandaleux d'avancer que des larmes valent toutes les démonstrations. Cela signifie une justice des apparences, une justice des émotions et une justice de faciès.» Et de poursuivre: «Votre tâche ne consiste pas à faire plaisir à qui que ce soit, à épargner des larmes. Elle suppose du courage, d'être froid, d'examiner les pièces les unes après les autres, de les passer au crible. Et si quelque doute que ce soit existe, il doit profiter à l'accusé présumé innocent.»
Tout en admettant qu'ils ne connaissent pas la vérité, Me Barillon et son confrère Me Jacques Michod se sont appliqués hier, durant une plaidoirie de près de trois heures, à démonter l'accusation. A exposer des incohérences qui laisseraient planer des doutes quant à la culpabilité d'E. B., ex-syndic de Rougemont (60 ans), contre lequel le ministère public requiert 12 ans de prison. «Peu m'importe de savoir si cet homme est innocent ou coupable, assène Me Barillon. La seule conviction que je dois avoir, c'est que la preuve de sa culpabilité n'a pas pu être apportée.»
Le défenseur revient également sur la personnalité d'E. B., dont l'expertise psychiatrique révèle une lourde pathologie avec des tendances schizoïdes et perverses. Quant à l'expertise de crédibilité de la petite voisine, pour Me Barillon, «l'expert a tout faux». Et en rappelant la tragique affaire d'Outreau, en France: «Un expert qui ne doute de rien est l'homme le plus dangereux dans les affaires judiciaires. Ce n'est pas la croyance de l'expert que l'on veut, mais une démonstration rigoureuse. Parce qu'il a fait part de son intime conviction, on risque l'erreur judiciaire.» Me Michod de lui emboîter le pas. «Dès le départ, les enquêteurs ont considéré que E. B. était coupable. La réflexion, l'analyse, et l'examen des faits ont été mis à l'écart pour rester simplement fixé aux seules déclarations des victimes.»
La défense a carrément demandé l'abandon de l'accusation de viol sur la voisine et la cadette d'E. B., les autres cas étant prescrits. Seuls resteraient donc à charge les attouchements graves et répétés sur la fille cadette. «Mon interrogation et mon inquiétude sont de savoir si la Cour aura le courage - et il lui en faudra - de faire appliquer le principe du bénéfice du doute», nous a déclaré Me Barillon à la sortie du tribunal. Le jugement sera rendu mardi après-midi.
© Le Matin Online
22/03/2006
La violence faite aux femmes
GUY DUPLAT
Un très gros «livre noir de la condition des femmes» vient d'être publié sous la direction de Christine Ockrent que nous avons rencontrée.
Il expose la situation de violence que subissent les femmes dans le monde.
En particulier sous l'Islam.
TANGUY JOCKMANS
RENCONTRE
Non, le combat des femmes n'est pas terminé. Dans nos pays où les inégalités salariales demeurent, mais surtout dans le monde où la violence exercée sur les femmes est omniprésente: viol, excision, analphabétisme, mariages forcés, «féminicide». Quand la misère arrive, ce sont toujours les femmes qui la subissent les premières. Nous avons rencontré Christine Ockrent qui a dirigé avec Sandrine Treiner et Françoise Gaspard ce livre aux contributions originales, passionnantes et -hélas- dramatiques.
Pourquoi avez-vous initié un tel projet?
Il a fallu deux ans de travail pour le mener à bien. L'éditeur de XO Editions publiait des témoignages sur les violences dont les femmes sont victimes et je lui ai fait remarquer que, curieusement, il n'existait pas de livre rassemblant toutes les données sur ce sujet. J'ai alors appelé Françoise Gaspard, experte auprès de l'Onu. Avec elle, j'ai sélectionné 42 parmi les meilleurs spécialistes ayant une bonne vision ou une bonne expérience de la condition des femmes, dont des auteurs venus d'autres continents comme cette Indienne musulmane formidable ou ce Chinois de Taïwan qui a signé un texte étonnant sur les bordels en Chine. La mondialisation avec Internet a permis de réunir une telle équipe.
On parle des droits de l'Homme, mais ne faudrait-il pas parler de droits humains pour ne pas confondre avec le droit des «mâles» ?
Effectivement, dans les autres langues on parle de droits humains, ce qui permet d'éviter la confusion. Mais en français, les droits humains sont très connotés 18e siècle et parlaient du combat contre l'esclavage. Notez qu'en parlant de la situation des femmes, on n'en est pas loin!
Le sujet doit intéresser aussi les hommes.
Les femmes forment la majeure partie de l'humanité. Il n'est pas de société dans le monde qui ait réussi à s'extraire de la misère sans passer par les femmes. Il n'y a pas une société qui ait trouvé un équilibre dans ses institutions et dans ses moeurs sans que les femmes aient pu y jouer un rôle clé. Dans la mondialisation, les femmes sont les grandes gagnantes. Amartya Sen et d'autres ont bien montré que c'est par les femmes qu'on peut accélérer le développement: le microcrédit passe par elles alors que les hommes dépensent souvent leur argent à boire, elles gèrent aussi l'usage des médicaments, l'habitude du préservatif, l'envoi des filles à l'école, etc. Même la Banque mondiale en a fait un dogme et se base sur les femmes pour construire ses politiques de développement.
Mais on découvre dans le livre une horrible réalité. On a beau connaître déjà ces violences (excision, mariages forcés, etc.), les détails sont épouvantables: la lapidation en Iran des femmes adultères où même la taille des pierres est codifiée par des textes religieux pour que les femmes souffrent plus longtemps et ne meurent pas trop vite. Ou le déficit incroyable de femmes en Inde et en Chine où l'on estime que 90 millions de femmes manquent, tuées in utero ou au début de leur vie. Ou ces crimes d'honneur dans de nombreux pays où l'on tue par exemple des femmes «coupables» d'avoir été violées.
Sur cette planète qu'on croit si bien connaître, subsistent des zones d'ombre, ce sont les femmes en souffrance. Quel que soit le problème évoqué -la misère, l'analphabétisme, le salaire, le chômage, la malnutrition, la violence- chaque fois ce sont d'abord les femmes qui subissent. En France, on vient seulement d'adopter une loi réprimant la violence conjugale! Le livre donne d'innombrables exemples de ces violences: comment les milices serbes s'entraînaient à égorger des femmes en égorgeant des cochons; en Asie, on dit parfois qu'avoir une fille c'est comme arroser le champ du voisin et qu'il vaut mieux la tuer pour garder sa chance d'avoir un fils.
Dans ce livre, l'Islam est particulièrement montré du doigt.
Il y a certes des gens qui pratiquent un islam plus modéré, mais il faut oser dire les choses et ne pas se réfugier dans un politiquement correct. Si, en Occident, nous avons réussi après des siècles à nous dégager du joug de l'Eglise catholique, dans l'Islam demeure encore la préoccupation de contrôler la sexualité des femmes: par l'excision parfois, par le port du voile afin d'empêcher que les femmes n'utilisent leur sexualité. Des textes religieux précisent même que les femmes doivent être à la disposition des envies du mari et doivent toujours feindre le désir à leur égard. Il faut oser dire qu'une partie de l'Islam est aujourd'hui en proie à une résurgence doctrinale dangereuse qui consiste à perpétuer un ordre archaïque dans lequel la femme n'est plus qu'un objet sous contrôle.
Dans nos pays, depuis Simone de Beauvoir et mai 68, le combat des femmes a-t-il été gagné?
Il est vrai que ce combat fut décisif et que les femmes ont alors acquis le contrôle de leur propre corps. Mais en ce qui concerne l'égalité des droits, le combat n'est pas terminé. Les inégalités salariales demeurent, y compris dans les pays nordiques pourtant réputés pour leur progressisme. Aux Etats-Unis, la question cruciale aujourd'hui est la possibilité de revenir sur la libéralisation de l'avortement. L'avortement y est devenu moins facile. Rien n'est jamais acquis. En France, des médecins refusent l'avortement. L'Eglise catholique reste une construction patriarcale. Et une étude montre que les femmes qui peuvent se le permettre hésitent désormais à réaliser une carrière professionnelle car elles ne veulent pas devoir mener cette triple carrière -métier, épouse, ménagère.
Le fait d'être une femme a-t-il été un atout ou un handicap dans votre carrière?
Je suis ravie de ne pas avoir eu à choisir mon sexe. Car être femme ne fut pas facile. On demande toujours plus à une femme qu'à un homme, nous devons sans cesse faire nos preuves. Il n'y a d'ailleurs que très peu de femmes rédacteurs en chef. On me demandait d'entrer dans des stéréotypes, ceux qui font dire qu'«une femme est autoritaire» alors qu'«un homme a de l'autorité», qu'«une femme fait du charme» alors qu'«un homme a du charme» et qu'«une femme publique est une prostituée» alors qu'«un homme public est un homme célèbre». Comme je ne souriais pas toujours à l'écran, ce qu'une femme devait paraît-il faire, je subissais des torrents d'injures, on me traitait de Thatcher de l'info et d'avoir un parapluie dans le derrière. Pas facile d'être une femme dans ce métier.
«Le livre noir de la condition des femmes», dirigé par Christine Ockrent. XO Editions, 780 pp., env.: 24,9 €
© La Libre Belgique 2006
21.03.2006
Ancien syndic de Rougemont: le Ministère public requiert 12 ans
YVERDON - Le Ministère public a requis 12 ans de réclusion à l'encontre de l'ancien syndic de Rougemont. Ce notable, ex-juge laïc, est accusé d'avoir violé plusieurs de ses filles ainsi qu'une petite voisine de neuf ans et demi.
"L'accusé est un traître. Il a trahi l'enfance, or une enfance cassée ne se recolle pas. Il a trahi la famille, mais aussi la chose publique, salissant la fonction de syndic. Et, ce qui n'est pas la moindre des choses, il a trahi la justice" a relevé Jean-Marc Schwenter dans son dernier réquisitoire au nom du Parquet.
Retraité depuis quelques mois, l'ancien procureur général du canton de Vaud a soutenu l'accusation dans un procès qu'il avait commencé à suivre l'été dernier. Pour lui, il ne fait aucun doute que les larmes des victimes sont "les larmes de la vérité".
L'accusé, tel un "loup dans la bergerie", s'en est pris, à des degrés divers, à ses cinq filles alors dès lâge de 12 ans, a rappelé le procureur. Ce père incestueux, tour à tour violent, pervers, obsédé et exhibitionniste, a fait régner la terreur sur sa famille durant plusieurs années.
En septembre 1998, tel un "loup dans la forêt", il abusera dans un bois d'une jeune voisine. "C'est le sordide, l'abject viol d'une toute petite fille", estime Jean-Marc Schwenter. Pour le procureur, l'expertise de crédibilité demandée par la défense balaye tout doute éventuel quant à la crédibilité de la victime.
Le procureur a requis la peine maximale qu'il pouvait demander devant une Correctionnelle élargie. Sans la diminution moyenne de responsabilité retenue par l'expertise psychiatrique, la cause aurait été renvoyée devant une Cour criminelle qui peut infliger de plus lourdes peines, a déclaré M. Schwenter.
Avant la défense qui s'exprimera mercredi, les avocats des parties civiles ont évoqué le calvaire des victimes. Me Gilles Monnier, avocat des filles de l'accusé, a rappelé les viols commis dans une roulotte, à l'hôtel puis dans le lit conjugal.
Ces actes abjects constituent des "cicatrices à vie" pour les victimes qui devront vivre toute leur vie "avec cette première fois-là". A l'audience, leur père abuseur reste dans le déni: il ne reconnaît pas la gravité de ses actes et des souffrances infligées, note l'avocat. (ATS)
Le lundi 20 mars 2006
Tentative de viol dans une maison de Hunt Club
Le Droit
Une résidante d'Ottawa a passé de très mauvais moments, dans la nuit de vendredi à samedi, quand un homme nu de 20 ans a pénétré dans sa demeure pour l'agresser sexuellement.
Selon les éléments de l'enquête policière, Ryan Lovett serait passé par une porte qui n'était pas verrouillée de la maison située près de Hunt Club et Conroy, très tôt samedi matin, et aurait tenté de violer l'occupante.
Fuite
Heureusement, celle-ci a été en mesure de prendre la fuite de sa maison, pour prévenir la Police d'Ottawa.
Arrivés sur les lieux, les agents de la paix ont été en mesure d'arrêter le suspect dans le secteur où l'agressin s'était produite.
Lovett devra faire face à plusieurs accusations criminelles, dont agression sexuelle, entrée par effraction et séquestration.
20 mars 2006
Inceste à huis clos
PROCÈS Accusé d'avoir abusé de trois de ses filles et d'une voisine, l'ancien élu et juge vaudois risque jusqu'à 12 ans d'emprisonnement. Son procès avait été suspendu en juillet dernier pour mener deux expertises
FANNY OBERSON
L'ambiance était lourde hier pour la reprise du procès de E.B., ex-syndic de Rougemont et ancien juge laïque à Vevey accusé d'inceste et de viol sur trois de ses filles et du viol d'une voisine. Son procès avait été interrompu l'été dernier. Ses avocats, Me Jacques Barillon et Me Jacques Michod, avaient alors exigé que cette dernière victime soit soumise à un examen de crédibilité et l'accusé à un test médical. E. B. prétend en effet qu'il n'était pas en mesure de commettre cet acte à l'époque, en raison d'une attaque cérébrale qui l'aurait rendu momentanément impuissant. Ces deux expertises ayant été effectuées, le procès a repris hier à huis clos, à la demande des victimes.
L'instruction avait été passablement avancée lors de la première audience. Hier, cinq témoignages complémentaires ont été entendus. Ils concernaient principalement la petite voisine, que le prévenu aurait violée dans un bois alors qu'elle avait une dizaine d'années.
Ce matin, ce sont les experts qui sont attendus à la barre, toujours à huis clos. Huis clos qui sera levé cet après-midi pour les plaidoiries de Me Gilles Monnier et de sa consoeur Me Loichat, défenseurs des victimes. Suivra le réquisitoire de l'ex-procureur général, Jean-Marc Schwenter, jeune retraité, qui a repris expressément sa robe pour soutenir l'accusation de ce délicat procès.
Maître Barillon, avocat de E.B., plaidera quant à lui demain matin. Il avoue redouter que la présomption d'innocence soit malmenée dans cette affaire, comme cela a été le cas en France avec l'affaire d'Outreau. «J'ai peur que cet homme soit condamné d'avance... Ma crainte est que la réprobation morale qui pèse sur lui effrite les impératifs de rigueur et de lucidité nécessaires à un procès équitable», nous a confié hier l'homme de loi. L'accusé a en effet uniquement reconnu les faits prescrits concernant ses deux filles aînées, mais pas les viols de sa cadette et de sa jeune voisine, pour lesquels il peut encore aujourd'hui être condamné.
Procès Gaudreau
Un éducateur pédophile condamné à 18 ans de réclusion criminelle, en janvier 2005, fait appel
Au terme de quatre jours de procès à huis clos devant la cour d'assises du Bas-Rhin, un ancien éducateur du foyer Charles-Frey à Strasbourg, Philippe Gobreau, 51 ans, a été condamné le 25 janvier 2005 à 18 ans de réclusion criminelle. Aujourd'hui, il fait appel.
Ce deuxième procès s'est ouvert ce matin, devant la cour d' Assises d'Appel de Colmar, par la lecture de l'acte d'accusation. Pendant toute cette lecture qui a duré plus de trois heures, Philippe Gobreau est resté impassible, comme si les faits énoncés, concernaient quelqu'un d'autre. Agressions sexuelles et maltraitances sur près d'une trentaine d'enfants placés en foyer, et un viol. La présidente de la cour d'appel lui a signifié, que pour les faits qui lui sont reprochés, il encourt une peine de 20 ans.
20 mars 2006
Le procès de l'ex-syndic de Rougemont a repris à huis clos
YVERDON-LES-BAINS VD - Suspendu en juillet, le procès de l'ancien syndic de Rougemont (VD) a repris à huis clos devant le Tribunal correctionnel d'Yverdon-les-Bains. L'ex-notable est accusé de viols répétés sur ses filles et d'une agression sur une jeune voisine.
L'audience avait été suspendue pour procéder à une expertise médicale de l'accusé et à une expertise de crédibilité de la jeune voisine qui accuse l'ex-syndic de l'avoir violée dans un bois alors qu'elle avait une dizaine d'années. Le procès se poursuivra mardi avec les plaidoiries, qui ne seront pas à huis clos. Le jugement tombera ultérieurement.
La défense, assurée par Mes Jacques Barillon et Jacques Michod, estimait qu'un procès équitable ne pouvait pas être garanti sans qu'un pédopsychiatre ne se prononce sur la crédibilité des accusations de la victime. La jeune fille, aujourd'hui adolescente, ne s'était pas opposée à cette requête.
Le tribunal avait également ordonné une expertise médicale de l'accusé pour tenter de savoir s'il avait réellement pu commettre le viol qui lui est imputé par la jeune fille. A l'audience, l'intéressé avait invoqué une impuissance passagère due à une attaque cérébrale subie en 1998, quelques mois avant les faits.
Arrêté en été 2004, l'ex-syndic, qui siégeait comme juge laïc au tribunal de l'Est vaudois, risque jusqu'à douze ans de réclusion, compétence maximale de la Cour qui le juge. Cet entrepreneur reconnaît les faits les plus anciens, qui sont prescrits, mais conteste les autres viols, dont celui de la jeune voisine.
L'ancien procureur général Jean-Marc Schwenter, qui a pris sa retraite à la fin du mois d'août dernier, soutient l'accusation. Il a été nommé procureur extraordinaire pour la durée de ce procès, qu'il avait commencé à suivre l'été dernier.
20.03.06
Jura: ex-employé communal condamné à dix ans de réclusion pour viol
PORRENTRUY - Un ex-caissier communal de Courgenay, dans le canton du Jura, a été condamné à dix ans de réclusion. La Cour a reconnu cet homme de 58 ans coupable de viol, de contraintes sexuelles, ainsi que de lésions corporelles graves sur une apprentie.
Le président de la Cour criminelle, Gérard Piquerez, a souligné qu'il n'y avait aucun motif de remettre en cause les témoignages à l'encontre de l'accusé. Les faits sont indiscutables, a ajouté le magistrat, ordonnant l'arrestation immédiate du prévenu à l'issue d'un procès qui a débuté mardi.
Dans un réquisitoire implacable, le procureur Yves Maître avait requis 15 ans de prison contre le prévenu, décrit par l'accusation comme un homme brutal et sans scrupules. Cet ancien fonctionnaire a toujours nié les faits. La défense avait demandé son acquittement.
Les faits ont eu lieu lorsque la victime travaillait au ervice de l'administration communale de Courgenay, en Ajoie. Les premiers abus sexuels remontent à 1993 et se sont poursuivis pendant des années. La plupart se sont déroulés dans les locaux communaux.
20 mars 2006 13:47
Le procès de l'ex-syndic de Rougemont a repris à huis clos
YVERDON-LES-BAINS VD - Suspendu en juillet, le procès de l'ancien syndic de Rougemont (VD) a repris à huis clos devant le Tribunal correctionnel d'Yverdon-les-Bains. L'ex-notable est accusé de viols répétés sur ses filles et d'une agression sur une jeune voisine.
L'audience avait été suspendue pour procéder à une expertise médicale de l'accusé et à une expertise de crédibilité de la jeune voisine qui accuse l'ex-syndic de l'avoir violée dans un bois alors qu'elle avait une dizaine d'années. Le procès se poursuivra mardi avec les plaidoiries, qui ne seront pas à huis clos. Le jugement tombera ultérieurement.
La défense, assurée par Mes Jacques Barillon et Jacques Michod, estimait qu'un procès équitable ne pouvait pas être garanti sans qu'un pédopsychiatre ne se prononce sur la crédibilité des accusations de la victime. La jeune fille, aujourd'hui adolescente, ne s'était pas opposée à cette requête.
Le tribunal avait également ordonné une expertise médicale de l'accusé pour tenter de savoir s'il avait réellement pu commettre le viol qui lui est imputé par la jeune fille. A l'audience, l'intéressé avait invoqué une impuissance passagère due à une attaque cérébrale subie en 1998, quelques mois avant les faits.
Arrêté en été 2004, l'ex-syndic, qui siégeait comme juge laïc au tribunal de l'Est vaudois, risque jusqu'à douze ans de réclusion, compétence maximale de la Cour qui le juge. Cet entrepreneur reconnaît les faits les plus anciens, qui sont prescrits, mais conteste les autres viols, dont celui de la jeune voisine.
L'ancien procureur général Jean-Marc Schwenter, qui a pris sa retraite à la fin du mois d'août dernier, soutient l'accusation. Il a été nommé procureur extraordinaire pour la durée de ce procès, qu'il avait commencé à suivre l'été dernier. (ATS)
17 mars 2006
Le notable prend dix ans
PORRENTRUY (JU) Les faits sont particulièrement sordides. Le fonctionnaire a fait de son apprentie une esclave sexuelle durant cinq ans. Violée jusqu'à six fois par jour, la victime restera handicapée à vie
JEAN-PIERRE MOLLIET
»Violée jusqu'à six fois par jour
Colonel à l'armée, candidat radical au Parlement cantonal en 1998, l'ex-chef du personnel de l'administration communale de Courgenay, âgé de 58 ans, est entré hier libre à l'audience du jugement de la Cour criminelle. Nonante-cinq minutes plus tard, il en ressortait entre deux gendarmes, menottes aux poignets. Le président, Gérard Piquerez, a exigé l'arrestation immédiate du prévenu, après l'avoir condamné à 10 ans de réclusion pour viols, contraintes sexuelles avec cruauté et lésions corporelles graves.
Durant la lecture de la sentence, l'ex-notable jurassien - il a élu domicile avec son épouse à Yverdon-les-Bains (VD) - est resté stoïque, froid, sans réaction aucune. Une attitude qui l'a caractérisé tout au long de ce procès où il n'a cessé de nier tous les faits qui lui étaient reprochés. Des actes que les juges ont qualifiés d'odieux, d'un sadisme inimaginable («Le Matin» des 15 et 16 mars) et qui se sont déroulés de 1993 à 1998. La victime est atteinte dans sa santé physique et psychique. Elle sera sous traitement à vie.
La Cour a eu la conviction de la véracité des allégations de la plaignante, notamment suite aux précisions données par la jeune femme concernant l'anatomie et la pilosité de son agresseur, ainsi que la description du domicile de son violeur.
De son côté, le procureur Yves Maître ne s'offusque pas de ne pas avoir été suivi par la Cour, lui qui avait demandé 15 ans de réclusion au terme d'un réquisitoire particulièrement brillant: «Ce jugement me paraît bon en fait et en droit.»
Quant au père de la victime, il a déclaré à la fin du procès: «Ces dix ans ne vont pas redonner la santé à ma fille (n.d.l.r.: elle a aujourd'hui 33 ans) , qui a déjà subi des dizaines de périodes d'hospitalisation et dont le corps est couvert de cicatrices.»
Dans une seconde affaire de m?urs, le doute a profité à l'accusé, la Cour l'ayant libéré des accusations de viol d'une autre apprentie.
17 mars 2006
Jura: ex-employé communal condamné à dix ans de réclusion pour viol
PORRENTRUY - Un ex-caissier communal de Courgenay, dans le canton du Jura, a été condamné à dix ans de réclusion. La Cour a reconnu cet homme de 58 ans coupable de viol, de contraintes sexuelles, ainsi que de lésions corporelles graves sur une apprentie.
Le président de la Cour criminelle, Gérard Piquerez, a souligné qu'il n'y avait aucun motif de remettre en cause les témoignages à l'encontre de l'accusé. Les faits sont indiscutables, a ajouté le magistrat, ordonnant l'arrestation immédiate du prévenu à l'issue d'un procès qui a débuté mardi.
Dans un réquisitoire implacable, le procureur Yves Maître avait requis 15 ans de prison contre le prévenu, décrit par l'accusation comme un homme brutal et sans scrupules. Cet ancien fonctionnaire a toujours nié les faits. La défense avait demandé son acquittement.
Les faits ont eu lieu lorsque la victime travaillait au service de l'administration communale de Courgenay, en Ajoie. Les premiers abus sexuels remontent à 1993 et se sont poursuivis pendant des années. La plupart se sont déroulés dans les locaux communaux. (ATS)
Le jeudi 16 mars 2006
Gary Glitter fait appel de sa condamnation au Vietnam
Le chanteur britannique Gary Glitter, ex-star du glam rock, a décidé de faire appel de sa condamnation le 3 mars dernier par un tribunal vietnamien à trois ans de prison pour attentats à la pudeur sur deux petites filles vietnamiennes de 10 et 11 ans, a annoncé jeudi son avocat.
«Il m'a dit qu'il était innocent et qu'il devait donc faire appel», a expliqué Me Le Thanh Kinh. Glitter, de son vrai nom, Paul Francis Gadd, a été condamné par un tribunal de Vung Tau, dans le sud du Vietnam. Le chanteur âgé de 61 ans, a été interpellé le 19 novembre dernier à Hô Chi Minh-Ville, alors qu'il tentait de monter à bord d'un avion pour quitter le pays. La police a saisi son ordinateur portable, qui contenait des centaines d'images à caractère pornographique.
Les preuves trouvées n'ont pas été suffisantes pour l'accuser de viol sur mineur, passible de la peine de mort. Les familles des enfants ont écrit au tribunal en décembre, demandant que les accusations soient abandonnées après que Glitter leur eut respectivement versé 2000 dollars. Selon le système juridique vietnamien, les paiements sont effectivement considérés comme des indemnités pouvant entraîner une réduction de peine.
En 1999, Glitter a été reconnu coupable en Grande-Bretagne de possession de documents pornographiques à caractère pédophile et a purgé la moitié d'une peine de quatre mois d'emprisonnement. Il est parti plus tard au Cambodge, d'où il a été expulsé en 2002.
Le mercredi 15 mars 2006
Un site Internet de porno juvénile mène à l'arrestation de 27 personnes
Une opération d'infiltration policière sur Internet a mené à l'arrestation de 27 personnes soupçonnées d'être impliquées dans un réseau international de pornographie infantile qui avait ses antennes à Edmonton.
Les accusations, annoncées mercredi par le procureur général américain Alberto Gonzalez, incluent des chefs de possession, de réception, de distribution et de fabrication de photos et de vidéo montrant en temps réel des adultes agressant sexuellement des enfants. Sept victimes ont été identifiées. La plus jeune était âgée de moins de 18 mois.
Neuf accusés sont du Canada, 13 des Etats-Unis, trois d'Australie et deux de la Grande-Bretagne.
Les participants du site de clavardage "Kiddypics & Kiddyvids", infiltré par les policiers, avaient recours à des mineurs pour produire les images pornographiques, qu'ils rendaient ensuite disponibles aux autres via Internet, a dit M. Gonzalez.
"Nous ne tolérerons pas ceux qui font du mal aux enfants, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, à Chicago. Cette enquête montre comment les forces de l'ordre des Etats-Unis peuvent travailler avec leurs partenaires internationaux afin de lutter contre ces réseaux et protéger les enfants contre les horreurs de l'exploitation sexuelle."
L'enquête a commencé lorsqu'une femme d'Edmonton a entendu la conversation de deux enfants et a rapporté leurs propos à la police, a indiqué l'enquêteur Randy Wickens, de l'unité chargée de la lutte contre la cyberexploitation des enfants.
Cela a mené à une arrestation effectuée en mai 2005 à Edmonton. L'homme, dont l'identité est frappée d'un interdit de publication, a été condamné à une peine de 14 ans de prison.
Un homme de 49 ans, Carl Treleaven, a quant à lui été accusé d'avoir distribué du matériel pornographique juvénile après une perquisition effectuée à son domicile d'Edmonton, le 26 janvier. Il a plaidé coupable le mois dernier et il doit connaître sa sentence ce vendredi.
Treleaven était un administrateur du site Internet de clavardage et un personnage important dans le réseau, a affirmé depuis Chicago l'enquêteur Wickens.
L'homme avait dit à la police qu'il regardait les images pornographiques violentes afin d'éviter de faire de mal à quiconque et pour se "débarrasser de cette envie".
Quatre agents de la police de Toronto, qui avaient infiltré le site Internet en novembre 2005, avaient ciblé Treleaven ainsi que d'autres personnes.
Il partageait une grande quantité de matériel pornographique infantile montrant notamment de scènes d'inceste, de bestialité et de viol.
"Ce ne sont pas que des images, a dit M. Wickens. Ce sont des enfants. Nous voulons arrêter ces personnes et protéger les enfants. Plusieurs personnes dans la population savent quelque chose ou ont des soupçons. Faites quelque chose, pour l'amour de Dieu. Appelez."
Le chef-adjoint de la police de Toronto, Tony Warr, a affirmé que dans ce dossier, le nombre d'agresseurs est très troublant.
"Tout comme le fait que plusieurs personnes arrêtées avaient un accès constant aux enfants", a-t-il dit.
15/03/2006
SAINT-HERBLAIN (AFP) - Fourniret: premier jour de reconstitution du meurtre d'une adolescente
La justice a procédé mercredi en périphérie de Nantes à la reconstitution de l'enlèvement et du meurtre d'une adolescente, une reconstitution à laquelle Michel Fourniret, l'auteur présumé, a "parfaitement participé", selon la justice.
Natacha Danais, âgée de 13 ans, avait été enlevée le 21 novembre 1990 à Rezé (sud de Nantes) et son corps retrouvé trois jours plus tard sur une plage de Brétignolles-sur-Mer (Vendée).
Il s'agit de l'un des sept meurtres commis en France ou en Belgique attribués à Michel Fourniret.
Fourniret, rasé de près, et sa femme, Monique Olivier, sont arrivés à 07H20 à Rezé sur le parking d'un grande surface à proximité duquel l'adolescente avait été enlevée. Le couple était encadré d'un important dispositif policier, notamment des hommes du GIPN, dont un tireur d'élite placé sur le toit de la grande surface.
La reconstitution s'est poursuivie de 08H30 à 14H30, à l'abri des regards dans la caserne de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) 42 à Saint-Herblain (ouest de Nantes).
"Ils ont été coopérants. Monique Olivier, elle, ne se souvient plus de grand chose", a commenté à l'issue de la reconstitution Francis Nachbar, le procureur de la République de Charleville-Mézières.
Michel Fourniret "a cette fois-ci parfaitement participé et a répondu à toutes les questions que les juges d'instruction lui ont posées", a-t-il souligné.
"Les faits sont reconnus (...) Il est sûr que l'auteur de l'enlèvement et du meurtre de la petite Natacha Danais, c'est bien le couple Fourniret", a ajouté le procureur.
Pour Me Dominique Raimbourg, l'avocat de la famille de Natacha, partie civile et qui a assisté à la reconstitution, "la rétractation à l'audience est aujourd'hui impossible, les faits ont été reconstitués". Michel Fourniret est apparu "précis et méthodique", selon lui.
Jeudi, la seconde partie de la reconstitution se déroulera sur la plage de Brétignolles-sur-mer où le corps de l'adolescente avait été découvert, le 24 novembre 1990.
Cette reconstitution est la deuxième en France depuis l'extradition de Belgique, le 9 janvier, du tueur en série présumé âgé de 63 ans, après celle du viol et du meurtre de Jeanne-Marie Desramault dans les Ardennes, le 2 mars.
15.03.06
Fourniret: reconstitution du meurtre d'une adolescente en Vendée
La justice a débuté mercredi à 07H35 la reconstitution du meurtre d'une adolescente enlevée sur le parking d'un supermarché à Rezé, au sud de Nantes, en 1990, l'un des sept meurtres commis en France ou en Belgique attribués à Michel Fourniret.
Natacha Danais, âgée de 13 ans, avait été enlevée le 21 novembre 1990 et l'on avait retrouvé son corps trois jours plus tard sur une plage de Brétignolles-sur-Mer (Vendée).
Encadré d'un important cordon de policiers, notamment des hommes du GIPN dont un tireur d'élite placé sur le toit de la grande surface, Michel Fourniret est arrivé à 07H20 sur le parking, sécurisé auparavant par les forces de police.
Portant des lunettes et rasé de près, Michel Fourniret, accompagné de sa femme placée dans un autre véhicule, était protégé par un rang de policiers pendant la reconstitution alors qu'une vingtaine de journalistes étaient présents sur place.
La reconstitution devrait se poursuivre dans la matinée dans la caserne de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) 42 à Saint-Herblain (ouest de Nantes).
Jeudi, la seconde partie de la reconstitution se déroulera en fin de matinée sur la plage où le corps de l'adolescente avait été découvert le 24 novembre 1990.
Cette reconstitution est la deuxième en France depuis l'extradition de Belgique, le 9 janvier, du tueur en série présumé âgé de 63 ans, après celle du viol et du meurtre de Jeanne-Marie Desramault dans les Ardennes le 2 mars.
mercredi 15 mars 2006
Paul Bernardo avoue sept autres agressions sexuelles
Toronto -- Les récents aveux de Paul Bernardo font référence à 17 agressions sexuelles présumées qui auraient été commises entre 1986 et 1991 -- soit davantage que les 10 rapportées précédemment, a affirmé l'enquêteur chargé du dossier.
Certains des faits mentionnés en octobre par Bernardo sont tellement vagues que la liste ressemble plus à une déclaration qu'à une confession, a dit le sergent-détective Greg Knapton, de la police de Peel.
«C'est très général. J'ai besoin de plus de précisions, a dit M. Knapton, enquêteur principal. Les informations sont très, très vagues.»
M. Knapton a affirmé qu'il rencontrerait la semaine prochaine l'avocat de Bernardo, Tony Bryant, dans l'espoir de clarifier certaines des déclarations de l'homme, qui est actuellement emprisonné.
M. Bryant n'était pas disponible pour commenter immédiatement.
Pour une agression sexuelle présumée, Bernardo a eulement indiqué comme date «printemps ou peut-être automne 1986», tandis que pour une autre, il est simplement indiqué «été, entre 1986 et 1989», a affirmé M. Knapton. Le policier a confirmé que la liste faisait état «d'environ 17» agressions distinctes.
«Tout cela nécessite certainement des clarifications», a-t-il dit.
La police de Peel a reçu cette liste le mois dernier, après que la police de Toronto ait conclu qu'elle ne permettait pas de porter de nouvelles accusations contre Bernardo.
Une agression présumée a plus particulièrement retenu l'attention de M. Knapton ainsi que de la police de la région voisine de Halton.
«Il y en a une pour laquelle il est indiqué avril-mai 1991, Mississauga ou peut-être Burlington, a dit M. Knapton, dont le service de police couvre la ville de Mississauga, à l'ouest de Toronto. J'ai déjà amorcé l'enquête et je crois qu'elle est de notre ressort.»
En juin 1991, Bernardo a enlevé Leslie Mahaffy à l'extérieur de sa résidence de Burlington.
Le corps démembré de l'adolescente de 14 ans a été retrouvé dans un lac plus tard le même mois.
La police de Halton, dont le territoire comprend Burlington, a indiqué être en contact avec les services policiers voisins de Peel et de Toronto.
«Nous avions été informé qu'il y avait possiblemen un cas relevant de Halton», a dit le sergent Jeff Corey.
En octobre dernier, Bernardo a fait ses aveux depuis la prison à sécurité maximale de Kingston, en Ontario, où il purge une peine à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle, pour le viol et le meurtre de Leslie Mahaffy et de Kristen French.
En 1995, Bernardo a été déclaré délinquant dangereux après avoir reconnu qu'il avait agressé plus d'une dizaine de femmes. Cette désignation fait en sorte qu'il demeurera derrière les barreaux pour une période indéfinie.
Le mardi 14 mars 2006
Les récents aveux de Bernardo font référence à 17 agressions présumées
Les récents aveux de Paul Bernardo font référence à 17 agressions sexuelles présumées qui auraient été commises entre 1986 et 1991 - soit davantage que les 10 rapportées précédemment, a affirmé l'enquêteur chargé du dossier.
Certains des faits mentionnés en octobre par Bernardo sont tellement vagues que la liste ressemble plus à une déclaration qu'à une confession, a dit le sergent-détective Greg Knapton, de la police de Peel. "C'est très général. J'ai besoin de plus de précisions, a dit M. Knapton, enquêteur principal. Les informations sont très, très vagues."
M. Knapton a affirmé qu'il rencontrerait la semaine prochaine l'avocat de Bernardo, Tony Bryant, dans l'espoir de clarifier certaines des déclarations de l'homme, qui est actuellement emprisonné.
M. Bryant n'était pas disponible pour commenter immédiatement.
Pour une agression sexuelle présumée, Bernardo a seulement indiqué comme date "printemps ou peut-être automne 1986", tandis que pour une autre, il est simplement indiqué "été, entre 1986 et 1989", a affirmé M. Knapton. Le policier a confirmé que la liste faisait état "d'environ 17" agressions distinctes.
"Tout cela nécessite certainement des clarifications", a-t-il dit.
La police de Peel a reçu cette liste le mois dernier, après que la police de Toronto ait conclu qu'elle ne permettait pas de porter de nouvelles accusations contre Bernardo.
Une agression présumée a plus particulièrement retenu l'attention de M. Knapton ainsi que de la police de la région voisine de Halton.
"Il y en a une pour laquelle il est indiqué avril-mai 1991, Mississauga ou peut-être Burlington, a dit M. Knapton, dont le service de police couvre la ville de Mississauga, à l'ouest de Toronto. J'ai déjà amorcé l'enquête et je crois qu'elle est de notre ressort."
En juin 1991, Bernardo a enlevé Leslie Mahaffy à l'extérieur de sa résidence de Burlington.
Le corps démembré de l'adolescente de 14 ans a été retrouvé dans un lac plus tard le même mois.
La police de Halton, dont le territoire comprend Burlington, a indiqué être en contact avec les services policiers voisins de Peel et de Toronto.
"Nous avions été informé qu'il y avait possiblement un cas relevant de Halton", a dit le sergent Jeff Corey.
En octobre dernier, Bernardo a fait ses aveux depuis la prison à sécurité maximale de Kingston, en Ontario, où il purge une peine à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle, pour le viol et le meurtre de Leslie Mahaffy et de Kristen French.
En 1995, Bernardo a été déclaré délinquant dangereux après avoir reconnu qu'il avait agressé plus d'une dizaine de femmes. Cette désignation fait en sorte qu'il demeurera derrière les barreaux pour une période indéfinie.
13.03.06
Jeune femme séquestrée, prostituée et torturée: quatre personnes écrouées
Quatre personnes soupçonnées d'avoir fait subir un calvaire à une jeune femme en la séquestrant, la violant, la torturant et la prostituant pendant plusieurs années ont été mises en examen et écroués samedi, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Meaux (Seine-et-Marne).
Une information judiciaire a été ouverte pour traite d'être humain, viol avec actes de torture et de barbarie, violence avec actes de torture et de barbarie, séquestration avec actes de torture et de barbarie et proxénétisme.
Un mineur de 15 ans soupçonné de violences sur la victime et par ailleurs mis en examen pour homicide volontaire a été laissé sous contrôle judiciaire et rendu au centre éducatif fermé d'où il avait fugué.
Parmi les personnes écrouées se trouvent un couple soupçonné d'avoir séquestré la jeune femme pendant plusieurs années à Claye-Souilly (Seine-et-Marne), dans le camp de caravanes où ils vivaient avec leurs enfants en bordure de la N3, et deux personnes soupçonnées de l'avoir violentée, violée ou prostituée.
La victime, une jeune femme d'environ 25 ans, était séquestrée depuis au moins cinq ans. S'occupant des tâches ménagères, elle servait de souffre-douleur au couple et aurait notamment été victime de brûlures de cigarettes et de morsures de chiens.
13.03.06
Jeune femme séquestrée, prostituée et torturée: cinq personnes déférées
Cinq personnes soupçonnées d'avoir fait subir un calvaire à une jeune femme en la séquestrant, la violant, la torturant et la prostituant pendant plusieurs années ont été déférées samedi devant le parquet de Meaux en vue de leur mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire.
Une information judiciaire a été ouverte pour traite d'être humain, viol avec actes de torture et de barbarie, violence avec actes de torture et de barbarie, séquestration avec actes de torture et de barbarie et proxénétisme.
Parmi les personnes déférées se trouvent un couple qui séquestrait la jeune femme depuis plusieurs années à Claye-Souilly (Seine-et-Marne), dans le camp de caravanes où ils vivaient avec leurs enfants en bordure de la N3, et trois individus l'ayant violentée, violée ou prostituée, dont un mineur.
Celui-ci, soupçonné dans cette affaire de violences, est par ailleurs mis en examen pour homicide volontaire dans une affaire également instruite à Meaux.
Le parquet a demandé le placement en détention des cinq personnes déférées, qui devaient être présentées dans la soirée au juge d'instruction, avant leur passage devant le juge des libertés et de la détention.
La victime, une jeune femme d'environ 25 ans, était séquestrée depuis au moins cinq ans. S'occupant des tâches ménagères, elle servait de souffre-douleur au couple et aurait notamment été victime de brûlures de cigarettes et de morsures de chiens.
Elle se trouve actuellement à l'hôpital, selon une source policière qui a estimé qu'il était trop tôt pour savoir si elle garderait des séquelle physiques des sévices subis.
La police judiciaire a pu procéder aux interpellations à la suite d'un signalement du milieu hospitalier mercredi. Un des tortionnaires, semble-t-il pris de remord, avait amené la jeune femme à l'hôpital pour la faire soigner.
"Il s'agit d'une jeune femme abandonnée en pâture à des gens très frustes qui se sont servi d'elle comme souffre-douleur des années durant, se sont acharnés sur elle sans qu'il y ait forcément à cela de raisons particulières", a estimé un enquêteur.
3/12/2006
GB : Un Marocain condamné à perpétuité pour viol et attaque à main armée
La Cour londonienne de Harrow a condamné jeudi Redouane Aitraho, un immigré marocain en situation irrégulière en Grande-Bretagne, à la prison à perpétuité pour avoir commis plusieurs crimes dont le viol d¹une femme britannique. La Cour a conclu que le mis en cause, déclaré coupable de viol et d¹attaque à main armée, doit passer au moins 13 ans en prison avant toute révision de la peine qui lui a été infligée. Selon les éléments de l¹enquête, Aitraho a commis son forfait deux semaines seulement après son entrée d¹une manière illégale en Grande-Bretagne. Agé de 28 ans, Aitraho avait commis plusieurs délits, notamment en Allemagne et en Espagne, a dit le juge David Pitman, relevant que la peine qui lui a été infligée était «équitable» d¹autant plus que l¹accusé représentait «un sérieux danger» pour le public.
Le dimanche 12 mars 2006
Jean-Charles De Menezes : la police enquête sur une accusation de viol
La police enquête sur des accusations selon lesquelles Jean-Charles de Menezes, le jeune Brésilien tué par erreur par la police en juillet dernier, aurait violé une jeune femme en Grande-Bretagne il y a plusieurs années, a rapporté le Sunday Mirror.
Au lendemain des attentats ratés du 21 juillet, alors que quatre kamikazes étaient en fuite, la police avait pris Jean-Charles de Menezes pour un terroriste et l'avait abattu de sept balles dans la tête.
Une femme d'une vingtaine d'années a contacté la police de Londres le mois dernier après avoir vu des photographies de M. De Menezes dans la presse. Elle leur a dit qu'il ressemblait fortement à un homme qui l'avait violée quelques années plus tôt.
La police aurait des échantillons ADN prélevés à l'époque et cherche à les comparer avec ceux du jeune Brésilien, selon le journal.
La Commission d'enquête indépendante de la police britannique (IPCC), qui enquête sur la bavure, a demandé à l'avocate de la famille De Menezes si une empreinte ADN du jeune homme pouvait être utilisée pour cette enquête sur le viol, a indiqué l'avocate, Harriet Wistrich, selon le journal.
"Je leur ai fait remarquer que ce ne pouvait être fait sans consentement de la famille ou sur ordre d'un tribunal", a-t-elle dit.
10/03/2006
Michel Auger
Justice bizarre
Un citoyen québécois vit depuis seize ans un cauchemar qui ne semble pas près de finir et il lui est quasiment impossible d'obtenir justice.
Michel Dumont a été acquitté d'un viol, après avoir purgé 34 mois de prison.
Mais d'après la justice du Québec, un acquittement ne veut surtout pas dire une déclaration d'innocence. À en croire le ministère québécois de la Justice, s'il fallait que toutes les personnes acquittées par un tribunal soient déclarées innocentes, ça coûterait un «bras» au gouvernement.
Malgré la Cour d'appel, malgré les faiblesses de l'accusation portée contre lui, malgré, surtout, les diverses versions contradictoires fournies par son accusatrice, Québec refuse toujours de déclarer que Michel Dumont est une victime d'erreur judiciaire.
Donc, pas d'indemnisation.
D'après les plus hauts fonctionnaires de la justice québécoise, ce sera à Dumont de prouver qu'il a été injustement condamné.
Ce sera à cet électricien de 47 ans de prouver qu'il n'a commis aucun crime.
Ce sera très difficile car, même aujourd'hui, personne n'est plus certain qu'il y a bel et bien eu crime à Boisbriand ce 17 novembre 1990.
Deux jours après cette date fatidique, une dame ommunique avec la police pour dire qu'elle a été victime d'une grave agression sexuelle dans son appartement.
Elle dit que le crime a été commis 48 heures auparavant et qu'entretemps, elle a effacé toute trace du viol.
La police dispose d'une description physique de l'agresseur et aucun prélèvement n'est effectué sur les lieux de l'agression dénoncée par la victime.
Dumont est arrêté un mois plus tard et condamné à cinq ans et demi de pénitencier, lui qui n'a jamais auparavant été condamné.
La juge au procès n'a pas retenu la version de cinq citoyens qui ont juré avoir joué aux cartes avec Dumont le soir du viol.
Lui ne cesse de proclamer son innocence. Il crie à l'erreur judiciaire mais personne ne veut le croire. Il porte son dosier en appel.
Il nie continuellement
En prison, il continue à tout nier, ce qui retarde considérablement sa remise en liberté.
Tout le monde sait bien qu'un péché avoué est un péché à moitié pardonné...
Il est remis en liberté après 34 mois.
Avant que l'appel ne soit entendu, la victime du viol déclare à la police qu'elle n'est plus certaine que ce soit Dumont qui l'a violée.
Elle raconte qu'elle a croisé dans un magasin un homme qui ressemble en tout point à Dumont.
Le doute est né mais personne n'en fera mention en cour. Personne n'en parle lorsque la Cour d'appel révise le cas de Dumont. Il est toujours jugé coupable.
Il est toujours coupable même si la description de l'agresseur n'est nullement compatible avec le physique de Dumont.
C'est en 2000 que Dumont et son avocat obtiennent que la Cour d'appel se penche à nouveau sur le dossier, mesure exceptionnelle. Le tribunal acquitte l'électricien Dumont.
Dumont poursuit alors Boisbriand et les ministres de la Justice de Québec comme d'Ottawa pour une somme de plus de huit millions.
Mais récemment, le sous-ministre de la Justice à Québec, Me Paul Monty, écrivait à Me Jean-François Longtin, le défenseur de Dumont, que «l'analyse du dossier ne permet pas de conclure à l'innocence factuelle de votre client».
C'est le monde à l'envers. S'il veut enfin obtenir justice, ce sera à Michel Dumont de prouver «hors de tout doute» qu'il a été condamné sans preuve.
C'est à Dumont de prouver ce que tout le monde affirme, soit qu'il a bel et bien été victime d'une erreur judiciaire.
Belle justice que la nôtre...
Le vendredi 10 mars 2006
Procès Zuma: la victime présumée nie toute motivation politique
La victime présumée d'un viol qui aurait été commis par l'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma, a nié vendredi au procès de ce dernier toute motivation politique qui l'aurait conduite à porter plainte contre Zuma.
L'avocat de Zuma a tenté de prouver, par ses questions à la jeune femme de 31 ans, qu'en portant plainte contre son client pour viol, elle avait été «manipulée» par ses adversaires politiques au sein du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).
«Avez-vous réalisé que votre décision de porter plainte contre l'accusé serait immensément populaire dans le camp des anti-Zuma ?», a demandé l'avocat, Kemp J. Kemp, à l'accusatrice, qui a répondu par la négative.
Au procureur général qui lui demandait «si quelqu'un ou une force (politique) l'avait influencée» dans sa décision de porter plainte, elle a répondu: «Non personne ni aucune force ne m'ont influencée».
La théorie du «complot» menée contre Zuma par ses adversaires de l'ANC, avec à leur tête le président sud-africain Thabo Mbeki, est mise en avant par l'ancien vice-président et ses partisans pour expliquer ses ennuis judiciaires.
Après son procès pour viol, Jacob Zuma comparaîtra en juillet devant un tribunal de Durban (est) pour corruption.
L'objectif du «complot» serait de briser sa carrière politique et de lui barrer la route à la succession de Mbeki en 2009.
La mère de la jeune femme a également été interrogée vendredi par l'avocat de la défense sur un appel qu'elle a donné après le viol présumé (le 2 novembre 2005 à Johannesburg) au ministre de la Sécurité et des renseignements, Ronnie Kasrils, très proche du président Mbeki.
La mère, âgée de 64 ans, a déclaré qu'après le viol présumé, Zuma s'était excusé et avait offert une compensation financière, ce qu'elle a refusé, estimant que cette proposition «offensante» ne pouvait en aucun cas réparer «la torture et l'abus subis par moi et mon enfant».
Elle a également affirmé avoir subi des pressions pour exhorter sa fille à retirer sa plainte pour viol.
Zuma affirme avoir eu une relation sexuelle consentante avec la jeune femme, militante séropositive de la lutte anti-sida dont la famille était très liée à l'ex vice-président que la victime présumée considérait comme «un père».
jeudi 9 mars 2006
Alexandre Lemay écope de 42 mois de prison
Alexandre Lemay, reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement une mineure, le 23 février 2005, a été condamné à 3 ans et demi de pénitencier, au palais de justice de Trois-Rivières.
Comme il était en détention préventive depuis le 20 septembre, Lemay n'aura plus qu'environ deux ans et demi à purger. La juge Guylaine Tremblay a voulu imposer un châtiment juste et raisonnable.
La magistrate a expliqué que Lemay avait livré un témoignage invraisemblable, et qu'il n'avait eu ni compassion, ni empathie à l'égard de la victime. Elle a ajouté qu'il n'éprouvait ni remords ni regrets et qu'il avait abusé de la confiance la jeune femme.
Le 23 février 2005, la victime s'apprêtait à fermer le dépanneur Le Complément de Trois-Rivières, où elle travaillait, lorsqu'Alexandre Lemay, un client régulier qu'elle connaissait, lui a demandé de le conduire au centre-ville pour rejoindre son fils dans un bar.
À défaut de l'avoir trouvé, la jeune femme a donc ramené l'accusé à son domicile. Arrêtée à un feu de circulation, elle s'est sentie étourdie et sa vision est devenue trouble. Il s'agit là de ces derniers souvenirs de cette soirée.
Selon l'enquête policière, une substance aurait été introduite dans une canette de boisson gazeuse que buvait la victime sur son lieu de travail avant le départ. Les preuves à cet effet étant insuffisantes, la Couronne s'est contentée de prouver que la victime a été agressée contre son gré.
Le procureur de la Couronne, Me Simon Ricard, croit que la peine imposée par la juge est juste. « Pour la victime, c'est une bonne sentence, je pense. Je vais la consulter, mais, d'après moi, elle sera satisfaite », croit-il.
L'avocat de Lemay, Me Benoît Tremblay, abonde dans le même sens. « La Couronne demandait cinq ans. Quand on compte les réductions, vu le temps qui a été fait préventivement, c'est une sentence de deux ans et demi. Moi, je trouve que c'est une sentence raisonnable », dit l'avocat.
le 9-3-2006
Guerre entre pro et anti-avortement aux Etats-Unis
Les conservateurs américains tentent de remettre en cause le droit à l'avortement et les manifestations pro et anti-avortement se multiplient aux Etats-Unis.
Lundi, le gouverneur de l'Etat américain du Dakota du sud (nord) a signé une loi rendant illégale l'interruption volontaire de grossesse dans tous les cas, sauf quand la vie de la mère est en danger. Cette loi va à l'encontre de l'arrêt de la Cour suprême de 1973 "Roe contre Wade", qui légalise l'avortement aux Etats-Unis. Elle interdit l'IVG même en cas de viol ou d'inceste et rend aussi illégale la vente de produits de contraception d'urgence, affirmant que la vie débute dès la conception. Les médecins qui pratiqueraient des avortements seraient poursuivis en justice pour "crime".
Les défenseurs de cette loi, venant des rangs de la droite conservatrice chrétienne, font valoir qu'ils visent bien plus haut que le seul Etat du Dakota du Sud, qui est de toute façon l'un des Etats américains les plus socialement conservateurs des Etats-Unis, n'abritant qu'une seule clinique où sont pratiqués les avortements. Ils comptent bien que le texte soit attaqué en justice et renvoyé devant la Cour suprême, où ils ont l'espoir in fine d'obtenir un renversement de l'arrêt "Roe contre Wade" après la nomination récente par le président Bush de deux nouveaux juges conservateurs qui pourraient faire changer l'équilibre (de vote) à la Haute Cour.
Le président Bush, pourtant très religieux lui-même et opposé à l'avortement, a fait savoir la semaine dernière qu'il trouvait le projet du Dakota du sud trop extrême, soulignant qu'il réservait la possibilité d'avorter dans trois cas : viol, inceste et danger pour la vie de la mère. L'Etat du Mississippi (sud) est en train d'adopter le même texte que celui du Dakota du Sud.
Mercredi, 08/03/2006
En Asie, des violences contre les femmes largement cachées
Tabous religieux et culturels: l'ampleur de la violence contre les femmes est méconnue en Asie et malgré de nouvelles lois les dénonciations de mauvais traitements peinent à sortir de l'enceinte domestique.
De l'Afghanistan au Vietnam, les ONG spécialisées sont persuadées que les brutalités se déroulent la plupart du temps derrière des portes closes que personne n'ouvrira pour faire savoir.
»Cela atteint une proportion épidémique», assure Paul Greening, du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), à propos des violences contre les femmes en Afghanistan. »On n'en parle pas, on ne le voit pas, c'est accepté».
Brutaliser une femme »n'est pas ici officiellement un crime, mais c'est considéré comme une question familiale, comme c'était le cas en Occident il n'y a pas si longtemps», poursuit-il. »Les femmes afghanes souvent ne sortent jamais de la maison. A qui pourraient-elles en parler?»
En Inde plus de 7.000 morts en 2004 résultèrent de demandes de dots, même si cette coutume a été prohibée sur le plan légal en 1961. Les associations affirment que même si la tendance va vers un renforcement de la loi en leur faveur, les femmes se sentent encore mal à l'aise.
»Il y a beaucoup de pressions sociales et culturelles qui empêchent les femmes de se plaindre. Elles pensent qu'être giflées ou battues fait partie de leur vie et elles l'acceptent», souligne Tenzing Choesang, d'un collectif de juristes militant pour le droit des femmes.
En Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, les autorités ont tardivement commencé à s'intéresser aux mauvais traitements visant les femmes après la crise financière de 1997, explique Martha Santoso Ismail, du bureau de l'UNFPA de Jakarta.
Une loi sur la violence domestique a été adoptée en 2004 mais selon elle »il s'agit d'une nouvelle législation encore très ignorée par la population et le déni reste capital».
»Le problème central est culturel, car les femmes ne connaissent pas leurs droits. Nous avons besoin de beaucoup éduquer les deux parties -- les hommes et les femmes», ajoute Mme Ismail.
Même constat au Bangladesh, autre pays à majorité musulmane. »Au niveau individuel il n'y a pas de prise de conscience, ce qui débouche sur des violences accrues à l'encontre des femmes», déplore Sultana Kamal, qui préside le Centre pour la loi et la justice.
En Malaisie le cadre juridique de protection de la population féminine existe mais cela ne suffit pas, regrette Ivy Josiah, de l'Organisation d'assistance aux femme (WAO). »Les condamnations pour viol, par exemple, sont rares», note-t-il.
Le problème de la non-dénonciation des faits répréhensibles commis à l'encontre des femmes se pose également au Vietnam, notamment dans les régions rurales. »Les femmes qui se risquent à venir nous demander conseil sont très courageuses», constate Nguyen Van Anh, une socologue spécialisée.
Même au Japon, la deuxième économie de la planète, les soutiens manquent en faveur de la population féminine brutalisée à la maison.
Yaeko Horikoshi, une responsable d'un centre d'assistance établi à Tokyo, indique que son organisme fait face à pas moins de 5.000 consultations annuelles pour des violences domestiques, soit la capacité maximum à laquelle il peut répondre.
»Le Japon a promulgué en 2002 une loi pour s'attaquer à la violence domestique et depuis on a eu connaissance d'un nombre croissant de cas», affirme-t-elle.
mercredi 8 mars 2006
Michel Dumont veut être indemnisé
Michel Dumont, condamné puis acquitté dans une histoire de viol, a rendu publics des documents afin de prouver hors de tout doute son innocence et être indemnisé par le gouvernement du Québec.
Au début des années 90, M. Dumont a passé 1190 jours en prison pour le viol d'une femme à Boisbriand, au nord de Montréal.
Michel Dumont a toujours affirmé être innocent, d'autant plus que la présumée victime a changé plusieurs fois sa version. En 1992, elle a même confié à la police que M. Dumont n'était pas l'agresseur.
Il y a cinq ans, la Cour d'appel du Québec l'a acquitté.
Malgré son acquittement, Québec refuse toujours de verser une indemnisation à M. Dumont. La semaine dernière, le ministère de la Justice a écrit à M. Dumont pour lui dire qu'il ne croyait toujours pas à son innocence factuelle, essentielle pour recevoir une indemnisation.
M. Dumont a donc présenté mercredi un rapport utilisé lors de l'audience à la Cour d'appel. Dans ce rapport, on retrouve les déclarations de la présumée victime qui remet en cause l'existence même de l'agression sexuelle.
M. Dumont affirme que ce document est la preuve de son innocence.
Michel Dumont réclame plusieurs millions de dollars au gouvernement du Québec
Le mercredi 08 mars 2006
Procès Zuma pour viol: la plaignante affirme qu'elle était «terrorisée»
La jeune femme qui a déposé plainte pour viol contre l'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma a expliqué mercredi à la barre qu'elle était «terrorisée» pendant l'agression et que c'est la raison pour laquelle elle était restée silencieuse.
Lundi, au premier jour du procès, Zuma a plaidé non-coupable, affirmant avoir eu des relations sexuelles consentantes avec la jeune femme.
Interrogée mercredi avec insistance par l'avocat de Zuma, Kemp J. Kemp, sur son silence au cours du viol présumé, elle a répondu: «J'étais terrorisée. (...) Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais tout simplement rien faire».
«J'ai eu l'impression que cela durait une éternité mais cela n'a pas dû durer plus de dix minutes», a ajouté la plaignante, jeune femme séropositive de 31 ans.
En début d'audience, le juge Willem van der Merwe a fermement mis en garde les partisans de Zuma contre tout débordement. Mardi, certains d'entre eux, rassemblés à l'extérieur de la Cour, avaient ostensiblement brûlé des photos de la plaignante.
Mercredi en fin de journée, le gouvernement a publié un communiqué allant dans le même sens. Son porte-parole, Joel Netshitenzhe, a averti les partisans de Zuma de ne rien faire qui puisse être «avilissant pour la plaignante ou l'accusé, (...) ou suggérer un manque de respect pour le système judiciaire».
Pour Zuma, 63 ans, longtemps donné favori dans la course à la succession du chef de l'État Thabo Mbeki en 2009, ce procès est la première étape d'un marathon judiciaire qui le verra également jugé pour corruption en juillet à Durban (sud-est) et pourrait mettre un terme définitif à ses ambitions politiques.
Le mercredi 08 mars 2006
Québec ne croit pas en l'innocence de Michel Dumont
Michel Dumont, qui a passé 1190 jours en détention pour un viol qu'il n'a pas commis, selon la Cour d'appel, ne sera néanmoins pas indemnisé par le ministère québécois de la Justice, qui lui suggère de recourir aux tribunaux.
M. Dumont espérait obtenir cinq millions de dollars pour sa condamnation erronée à 60 mois d'emprisonnement, en juin 1991, pour un viol que la police de Boisbriand lui a imputé, six mois plus tôt.
Il a toujours soutenu que la preuve était inadéquate, d'autant plus que la prétendue victime, Danielle Lechasseur, a changé plusieurs fois sa version, confiant même à la police, en 1992, que Michel Dumont n'avait pas été l'agresseur.
Or, le sous-ministre de la Justice, Paul Monty, a dit par écrit à l'avocat de M.Dumont, la semaine dernière, que le ministère ne croyait pas en l'innocence factuelle de son client, un père de deux enfants.
Le plaignant affirme que le gouvernement pourrait changer sa position si un coupable du crime était trouvé ; or, la certitude que le crime ait été commis n'existe pas.
Aujourd'hui même (mercredi), M. Dumont entend produire des des documents prouvant encore plus solidement son innocence, à son avis.
08.03.2006
Violences et discriminations contre les femmes dénoncées en Asie
Des Afghanes écoutent les discours prononcés le 8 mars 2006 à Kaboul à l'occasion de la Journée internationale des femmes. Photo: Shah Marai (AFP)
HONG KONG (AFP) - Le combat contre les violences et discriminations infligées aux femmes à travers le monde ont dominé mercredi en Asie les premières manifestations de la Journée internationale des femmes.
Au Pakistan, une manifestation devait rasssembler juqu'à 5.000 personnes dans la ville très conservatrice de Multan (centre).
"Ce jour sera crucial car il réunira, pour la première fois, des hommes et des femmes dans un lieu connu pour ses discriminations et sa cruauté envers les femmes", s'est félicité Mukhtar Mai la porte-parole internationale de la cause des femmes au Pakistan, victime d'un viol collectif en 2002.
Mukhtar Mai, 33 ans, avait été violée sur les ordres d'un conseil tribal dans son village du Pendjab en punition d'une supposée relation que son jeune frère avait eu avec une femme d'un puissant clan local. Le silence reste la règle pour des centaines de femmes en Asie du Sud victimes de viols, de violences, voire de meurtres commis par leur famille ou des voisins qui les accusent d'avoir apporté la honte sur leur famille.
En Afghanistan, le président Hamid Karzai a ordonné pour l'occasion la libération d'un quart des 110 prisonnières détenues. Les femmes risquent la prison en cas d'adultère ou pour avoir tenté d'échapper à un mariage forcé. Malgré la chute du régime des talibans fin 2001, elles sont toujours victimes d'abus très répandus, du viol au meurtre en passant par les mariages forcés, selon la commission indépendante afghane des droits de l'homme (AIHRC).
En Inde, les mouvements de défense des droits de la femme estiment que des milliers de cas de viols ne sont pas dénoncés en raison de la crainte d'une éventuelle discrimination sociale. Selon les chiffres officiels, il y a eu plus de 16.000 viols en 2002.
En Indonésie, la journée internationale des femmes a coïncidé avec la publication d'un rapport faisant état d'une hausse inquiétante de 45% en 2005 des violences commises envers les femmes, a rapporté le Jakarta Post. De son côté, le régime stalinien de la Corée du Nord a profité de l'événement pour exhorter les femmes à faire bloc autour du "cher leader" Kim Jong-il et surtout à faire plus d'enfants.
"Les femmes doivent donner naissance à de nombreux d'enfants et les élever pour qu'ils deviennent des hommes et des femmes responsables capables de soutenir la nation (...)", a indiqué le Rodong Sinmun, l'organe officiel du pouvoir. Aucune manifestation particulière n'était prévue en Australie ou en Nouvelle-Zélande, où les femmes sont largement représentées en politique.
En Nouvelle-Zélande, le Premier ministre y est une femme, une autre dirige la Justice, une troisième la plus grande société du pays. Les femmes occupent en outre 32,2% des 121 sièges du Parlement. Pas de rassemblement notable non plus, au Japon où plus de 10.000 personnes sont descendues dans les rues de Tokyo mardi pour exprimer leur opposition au projet de réforme impérial, incluant la possible accession d'une femme au trône du Chrysanthème. En Chine, les femmes ont bénéficié d'une demi-journée de congé, comme depuis l'arrivée au pouvoir des communistes en 1949.
Malgré les règles et les quotas destinés à promouvoir la parité en politique en Chine, elles sont toujours largement écartées du pouvoir.
Mardi 7 Mars 2006
Une fille violée par le Ceco
Une élève de la classe de 4ème, au Lycée moderne d’Alépé, a été violée dans la nuit de dimanche à lundi, à 3h du matin, par des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCOS), de source concordante. Des éléments des compagnies 1 et 2 du CeCOS qui sont à Alépé, en vue de préparer la visite de la Première dame, Mme Ehivet Gbagbo dans le département, ont invité, à leur table, Mlle Ladji Débora qui se trouvait dans un maquis dénommé “la République” en compagnie de ses camarades.
La jeune fille qui a eu un besoin pressant de se soulager a été accompagnée, par deux de ces agents, dans la cour de Mme Yapo, une employée de la Sous-préfecture d’Alépé. C’est à cet endroit que Mlle Ladji va subir les assauts sexuels des hommes en armes, relate notre source. Conduite à l’hôpital, le médecin traitant, après son diagnostic, a révélé que c’est un cas de viol, sans préciser l’ampleur du traumatisme.
Malheureusement, la victime, admise en gynécologie, n’a pu identifier ceux qui ont participé à cet acte horrible compte tenu de l’état d’ébriété dans lequel elle était plongée. Une enquête est en cours pour situer les responsabilités.
7 mars 2006
Le leader de l'opposition acquitté dans son procès pour viol
La Haute cour de Kampala a acquitté mardi le leader de l'opposition ougandaise, Kizza Besigye, qui était poursuivi pour viol.
"L'accusation a échoué à apporter la preuve (de la culpabilité). J'acquitte donc l'accusé", a déclaré le juge John Bosco Katutsi.
Principal adversaire du président Yoweri Museveni à l'élection présidentielle du 23 février, M. Besigye conteste la victoire du chef de l'Etat au scrutin et a annoncé son intention de déposer des recours contre les résultats des élections présidentielle et parlementaire.
Tout au long de la campagne électorale l'opposant a été aux prises avec la justice après avoir été inculpé dans plusieurs affaires. Outre l'accusation de viol, il est également jugé pour trahison. Ce procès doit reprendre le 15 mars.
M. Besigye est également inculpé de terrorisme et de détention illégale d'armes.
Les procès de M. Besigye ont suscité de graves inquiétudes sur l'engagement démocratique de M. Museveni et les donateurs internationaux ont suspendu avant les élections de février des dizaines de millions de dollars d'aide directe au gouvernement ougandais.
M. Besigye, déjà candidat malheureux contre M. Museveni en 2001, a vécu en exil jusqu'à son retour en octobre 2005. A peine rentré au pays, il a été inculpé puis emprisonné, avant d'être libéré le 2 janvier.
Lundi 06 Mars 2006
Marrakech: Pornographie et tourisme sexuel
Un réseau spécialisé dans la production de films pornographiques a été démantelé à Marrakech cette semaine. Cette affaire vient s'ajouter à d'autres scandales de pédophilie et de tourisme sexuel qu'a connus la ville ocre.
UN réseau criminel de production de films pornographiques homosexuels vient d’être démantelé à Marrakech. Selon un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale, le principal suspect est un Français d’origine marocaine qui a tourné pas moins de cinq films pornographiques à Marrakech et dans sa région. En plus de plusieurs photographies à caractère érotique, dans la période allant de février à octobre 2005. C’est grâce à une opération d’infiltration menée par les renseignements généraux que ce réseau a été démasqué, en plus des différents sites utilisés pour le tournage et les personnes qui participaient au tournage. Dix-huit personnes, dont un ressortissant français, ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête.
L’enquête pourrait également aboutir à l’implication de deux autres étrangers de nationalité française pour l’appui éventuel qu’ils auraient fourni au réseau, selon la même source. L’enquête a révélé que le commanditaire de ces films est un Français qui gère une société de production de films pornographiques en France. Ces films sont diffusés sur un site Internet pornographique payant. Le commanditaire qui est toujours en fuite, a été assisté dans son entreprise par trois Marocains qui faisaient office de rabatteurs auprès des jeunes de la ville. Ils lui assuraient aussi toutes la logistique nécessaire et le repérage des sites de tournages. Les acteurs qui sont tous marocains étaient attirés par des promesses d’immigration en France et la possibilité d’avoir des contrats de travail. En plus d’une somme d’argent plus au moins importante. Tout de même, aucune somme n’a été dévoilée car l’affaire est devant la justice et beaucoup d’éléments du dossier sont sous le sceau du secret judiciaire. Les perquisitions effectuées au domicile du régisseur de la production ont permis la découverte de beaucoup de photos compromettantes ainsi que des scripts et synopsis de films. Des contrats d’exclusivité que les acteurs ont signés ont été saisis ainsi que la comptabilité des sommes versées dans leurs comptes. La police continue de chercher activement d’autres personnes impliquées dans cette affaire, notamment les commanditaires des films. Cette affaire n’est pas la première dans la ville de Marrakech et probablement pas la dernière. La ville qui connaît une embellie touristique depuis quelques années, est devenue la destination préférée des Français. Des milliers d’étrangers résident durant toute l’année à Marrakech. En plus du développement d’un phénomène nouveau, celui des riads et maisons d’hôtes qui sont souvent la propriété de personnes de nationalité étrangère. La ville est devenue la plaque tournante d’un commerce d’un genre nouveau, le tourisme sexuel. Ces maisons d’hôtes sont souvent décrites par les observateurs avertis comme des maisons closes VIP (très importantes) où se passent des choses étranges. Mais tant que ça restait entre étrangers, les autorités fermaient les yeux car il y a aussi des gens sérieux qui travaillent dans ce secteur. Il y a des Marocains de l’étranger qui ont investi dans ce créneau et des propriétaires d’anciennes demeures qui ont voulu profiter du nouveau filon du séjour chez l’habitant.
Le problème du tourisme sexuel est devenu un vrai problème à Marrakech et Agadir. Déjà l’affaire des « filles du CD » à Agadir du journaliste belge Philip Servati avait fait scandale faisant même l’essentiel d’une émission de la deuxième chaîne (Servati avait photographié des jeunes filles auxquelles il avait promis le mariage dans des situations compromettantes, avant de diffuser leurs photos sur Internet).
Le CMDH (Centre Marocain des droits de l’Homme) dans son rapport de l’année 2005 a tiré le signal d’alarme à propos de ce phénomène qui touche les villes touristiques du Maroc. La télévision espagnole Canal sur vient d’enfoncer le clou en passant il y a deux semaines un documentaire choc sur la pédophilie à Marrakech. Des journalistes, grâce à une camera cachée se sont fait passer pour des pédophiles et se sont laissés approcher par des rabatteurs et des filles de 14 ans devant des collèges de la ville. Pour une somme de 200 DH la transaction était conclue. La section de Marrakech de l’AMDH a organisé un sit-in devant le tribunal de première instance à Marrakech pour protester contre les dérives du tourisme sexuel dans la ville. Et pour sensibiliser les autorités publiques afin de prendre les dispositions nécessaires pour la protection des mineurs contre le fléau du tourisme sexuel.
Les temps sont durs pour les pédophiles
Depuis octobre 2005 à Marrakech, la police serre l’étau autour des lieux de débauche de la ville, après la condamnation d’un enseignant français, Hervé LG, à quatre ans de prison, pour viol de mineur. Peine réduite à deux années, en appel, malgré les milliers de photos et les films trouvés chez lui et le suicide présumé du jeune marocain qui l’a dénoncé. Trois Français, propriétaires d’une boite « in » réputée pour être lieu de rencontre gays, sont derrière les barreaux. Un Français soupçonné de pédophilie a été expulsé en août dernier via le port de Tanger. Actuellement les partons de boites de nuit à Marrakech adoptent un profil bas. Un restaurateur qui a préféré garder l’anonymat commente : « c’est un coup de semonce... Mais ce n’est qu’un ravalement de façade. Tout va rentrer dans l’ordre jusqu’à la prochaine fois. Marrakech, c’est ça »
Mounir Chraïbi
Le wali de Marrakech Mounir Chraïbi a tenu cette semaine une réunion avec les services extérieurs et le conseil de la ville. Il a déclaré que toutes les mesures seront prises pour combattre le fléau du tourisme sexuel, que le tourisme dit sexuel, reste limité et que l’action déterminée des autorités contre les intermédiaires de la prostitution organisée et de la pédophilie a permis, avec le soutien de la population, de mettre fin à quelques comportements de ce genre.
Omar Jazouli
Pour le maire de la ville ocre : "Nous ne voulons pas que la ville devienne un rendez-vous de la débauche (...), qu’elle soit étiquetée comme une plaque tournante de la dépravation."
Extrait du rapport de l’AMDH Marrakech de 2004
« La ville de Marrakech est considérée comme un lieu où se concentrent les originaires des provinces classées parmi celles les plus pauvres : Al Haouz, Chichawa et Essaouira. Durant la dernière décennie la région a connu une course de la part des étrangers pour l’achat des anciennes maisons et des Riads. Dans ce cadre les informations et les témoignages dont dispose l’association laissent croire que des riads sont des lieux préférés du tourisme sexuel. Nous avons travaillé dans la section de Marrakech de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) pour attirer l’attention des responsables sur la gravité de ce phénomène et en particulier l’exploitation des enfants dans des activités de prostitution et le viol des enfants »
Mohamed El Hamraoui - Le Reporter
06/03/2006
Afrique du Sud: Jacob Zuma, accusé de viol, plaide non coupable
L'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma a plaidé non coupable lundi à la reprise de son procès pour viol devant la Haute cour de Johannesburg.
"Non coupable", a simplement répondu M. Zuma, interrogé par la représente de l'accusation, Charin de Beer.
D'après l'acte d'accusation, la plaignante, âgée de 31 ans, avait passé la soirée du 2 novembre 2005 au domicile de l'ex-vice-président à Forest Town, quartier chic de Johannesburg, à l'invitation de Jacob Zuma lui-même qui lui avait ensuite offert de rester pour la nuit en mettant une chambre à sa disposition.
Selon sa déposition, elle s'était endormie lorsque l'ex-vice-président était entré dans sa chambre, lui proposant de lui faire un massage, qu'elle avait refusé, avant de la violer.
Le procès avait débuté le 13 février avant d'être reporté dès le lendemain au 6 mars, le juge Ezra Goldstein accédant à la demande de la défense de lui donner du temps pour préparer son dossier.
Ce procès constitue une étape cruciale dans la carrière politique de Jacob Zuma, 63 ans, autodidacte populaire longtemps donné favori dans la course à la succession du chef de l'Etat Thabo Mbeki en 2009.
S'il est reconnu coupable, il encourt une peine de 5 à 15 ans de prison.
Une vingtaine de personnes sont appelées à témoigner lors de ce procès dont l'issue aura un impact déterminant sur le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis les premières élections multiraciales de 1994, et donc sur la vie politique sud-africaine dans son ensemble.
Un nouveau juge a été désigné pour présider le procès car le juge Bernard Ngoepe, qui devait initialement présider les débats, s'était récusé au premier jour d'audience le 13 février à la suite d'une demande de la défense de Zuma.
M. Zuma a été limogé en juin 2005 par le chef de l'Etat en raison des soupçons de corruption pesant contre lui. Son procès pour corruption doit débuter en juillet à Durban (sud-est).
Une jeune fille violée par son beau-frère
Une jeune fille de 14 ans a été violée par son beau-frère- le mari de son aînée- âgé de 37 ans. Elle en est tombée enceinte et en a eu un enfant. Sa soeur a porté plainte contre son mari. Traduit en justice il y a un mois, et détenu provisoirement à la prison d'Antanimora, il a écopé, hier, de 18 mois d'emprisonnement et doit payer une amende de cinq millions ariary.
“Ma petite soeur habite chez nous pour ses études et à l'occasion, pour garder notre enfant, confie l'épouse du condamné. Mon mari a l'habitude de l'attendre quand elle rentrait de l'école. J'ai toujours cru qu'il n'y a eu entre eux qu'une simple amitié. Mais à l'enquête, ma cadette a reconnu avoir subi un viol. Ce que mon mari n'a, d'ailleurs, pas nié. Je ne me suis jamais attendue à ce comportement de celui-ci, et je me suis décidée à porter plainte".
Nirina Zafimaharo
6 mars 2006
Jacob Zuma, accusé de viol, plaide non coupable AFRIQUE DU SUD
L'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma a plaidé non coupable lundi à la reprise de son procès pour viol devant la Haute cour de Johannesburg.
"Non coupable", a simplement répondu M. Zuma, interrogé par la représente de l'accusation, Charin de Beer.
D'après l'acte d'accusation, la plaignante, âgée de 31 ans, avait passé la soirée du 2 novembre 2005 au domicile de l'ex-vice-président à Forest Town, quartier chic de Johannesburg, à l'invitation de Jacob Zuma lui-même qui lui avait ensuite offert de rester pour la nuit en mettant une chambre à sa disposition.
Selon sa déposition, elle s'était endormie lorsque l'ex-vice-président était entré dans sa chambre, lui proposant de lui faire un massage, qu'elle avait refusé, avant de la violer.
Le procès avait débuté le 13 février avant d'être reporté dès le lendemain au 6 mars, le juge Ezra Goldstein accédant à la demande de la défense de lui donner du temps pour préparer son dossier.
Ce procès constitue une étape cruciale dans la carrière politique de Jacob Zuma, 63 ans, autodidacte populaire longtemps donné favori dans la course à la succession du chef de l'Etat Thabo Mbeki en 2009.
S'il est reconnu coupable, il encourt une peine de 5 à 15 ans de prison.
Une vingtaine de personnes sont appelées à témoigner lors de ce procès dont l'issue aura un impact déterminant sur le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis les premières élections multiraciales de 1994, et donc sur la vie politique sud-africaine dans son ensemble.
Un nouveau juge a été désigné pour présider le procès car le juge Bernard Ngoepe, qui devait initialement présider les débats, s'était récusé au premier jour d'audience le 13 février à la suite d'une demande de la défense de Zuma.
M. Zuma a été limogé en juin 2005 par le chef de l'Etat en raison des soupçons de corruption pesant contre lui. Son procès pour corruption doit débuter en juillet à Durban (sud-est).
04/03/06
Un pédophile français condamné à 6 ans de prison à Lomé
Lomé, Togo, - Le procureur de la république près le tribunal correctionnel de Lomé, Robert Baoubadi Bakaï, a requis vendredi, 6 ans de prison ferme contre un présumé pédophile français, Philippe Desmars, poursuivi pour "attentat à la pudeur" sur une mineure de 15 ans lors d`un procès marathon dans la capitale togolaise.
Desmars un ancien gendarme français de 53 ans ayant servi comme coopérant militaire, est directeur du très prisé bar-restaurant "Okavango" sur le Boulevard du 13 janvier à Lomé.
Son procès, ouvert après deux reports, a duré de 8H 30 et à 19 H 00 (7H 30- 18 H 00 GMT) devant une foule nombreuse et surexcitée, composée notamment de responsables d`associations de défense et de protection des droits des enfants réclamant la tête du prévenu.
Outre la peine de 6 ans, le procureur a ordonné la fermeture du bar-restaurant "Okavango" pour 10 ans et l`expulsion du Togo de Philippe Desmars après qu`il aura purgé sa peine.
Contre Béatrice Napo, accusée de "proxénétisme" pour avoir "placé" la mineure au sieur Philippe Desmars, le procureur a requis deux ans de prison, une amende de 300.000 francs CFA et une interdiction d`exercer le métier de serveuse pour une période de 5 ans.
"Il a un goût très prononcé pour les filles de 14-15 ans", a déclaré ahuri, le procureur, qualifiant le prévenu de "monstre" qui "utilise des filles comme des animaux, des objets et les rejette d`un revers de main".
Cette peine requise, selon le ministère public, doit "servir d`exemple à tous ceux qui abusent des mineures et ne contrôlent pas leurs pulsions sexuelles vis-à-vis d`elles".
A la barre, Philippe Desmars a nié les faits, mais reconnu avoir simplement photographié les seins et le buste de la mineure et lui avoir remis la somme de 5.000 FCFA, le lendemain, lorsqu`elle s`était réveillée.
Les avocats de la partie civile, qui ont acculé le prévenu, ont affirmé qu`il a fait boire à la mineure une boisson contenant une substance qui l`a fait dormir, permettant à Philippe Desmars de donner libre cours à ses fantasmes et pulsions sexuelles.
Les faits remontent à novembre 2005. Philippe Desmars, ancien gendarme de la garde rapprochée de François Mitterrand devenu coopérant militaire français au Togo et ayant formé des gendarmes togolais pendant une quinzaine d`années, reconverti en restaurateur, demande à Mlle Béatrice Napo, serveuse dans un hôtel à Lomé, de lui trouver une copine.
Le Français, qui vit séparé de sa femme, utilise souvent les services de Mlle Napo, qui a avoué que c`est la cinquième fille qu`elle propose à Philippe Desmars qui les aime "très jeunes".
Ce jour de novembre, vers 21 heures, Mlle Napo, la "proxénète", fait venir la mineure J.A. chez Philipe qui les reçoit sous la paillote de la maison où se trouve également le restaurant "Okavango". Le prévenu l`introduit dans sa chambre.
Philippe Desmars, selon les avocats qui citent les témoignages de la mineure, a menacé la fille de son arme et celle-ci céda sous "la panique". Puisque, cette mineure avait fait l`objet d`un viol au Nigeria par un groupe de jeunes armés, elle a toujours peur des armes, affirment les avocats.
L`ancien gendarme la déshabilla et la photographia.
Ensuite, il lui fit boire un breuvage et elle s`endormit pour ne se réveiller que le lendemain à 8 heures.
L`accusé reconnaît l`avoir photographiée, mais nie l`avoir pénétrée car, selon ses dires, la fille était en période de menstruation et a "inondé" son lit de sang.
Le tribunal qui, malgré l`appui d`un expert médecin, n`est pas parvenu à démontrer qu`il y a viol, n`a retenu contre Philippe Desmars que l`accusation d`attentat à la pudeur.
Le verdict est prévu pour le 17 mars prochain, mais d`ores et déjà, les avocats de la défense accusent le parquet de s`être laissé manipuler et influencer par des organisations de défense et de protection des droits des enfants qui font pression, de même que les médias qui dénoncent l`accusé qui n`est pas à son coup d`essai.
Selon les témoignages de jeunes filles citées par le procureur de la république, le prévenu a abusé à Lomé, de nombreuses fillettes qui craignaient toutefois de le dénoncer.
Il a en outre affirmé que la gendarmerie a saisi 120 photos de jeunes filles nues ou à moitié nues, dans des positions choquantes.
"Je ne suis ni pédophile, ni pornographe. Je fais des photos artistiques qui mettent en valeur la beauté de la femme africaine", a simplement déclaré le prévenu.