INFORMATIONS, ACTUALITES
Découvrez sur cette page les informations quotidiennes concernant le viol du 11 janvier 2006 au 03 mars 2006

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( classement par date)

le 3-3-2006

Michel Fourniret et Monique Olivier s'opposent

La reconstitution du viol et du meurtre de Jeanne-Marie Desramault a eu lieu hier dans les Ardennes, sous haute protection policière. Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont été conduits dès le début de la matinée à la gare de Charleville-Mézières dans deux fourgons cellulaires différents. Monique Olivier semblait nerveuse. Michel Fourniret prenait un air plus détaché. L'avocat de la famille Desramault, Me Didier Seban, s'est indigné de cette attitude, dénonçant de la part de Fourniret "une description entomologique du meurtre, comme si on n'avait pas eu affaire à un être humain".

En milieu de matinée, enquêteurs et prévenus se sont dirigés vers le château de Sautou, à Donchéry pour la seconde phase de la reconstitution. Un cordon de sécurité avait été mis en place aux abords de la propriété, une bâtisse du XIXème siècle située sur un terrain de quinze hectares, acquise par Fourniret en 1988. C'est à cet endroit que le corps de la jeune fille a été découvert.

Vers 14h30, la troisième étape de la reconstitution a commencé dans la maison que Michel Fourniret habitait à l'époque des faits à Floing, près de Sedan, là où a eu lieu le meurtre de Jeanne-Marie, selon ses propres aveux.

Elle a donné lieu à une sévère confrontation entre les deux mis en examen, ont rapporté Me Seban et le procureur de la République de Charleville-Mézières Francis Nachbar. "Il y a eu quelques échanges parfois assez tendus, chacun restant sur ses positions qui sont absolument contradictoires", a souligné M. Nachbar en fin de journée.

vendredi 3 mars 2006, 7h23

Gary Glitter condamné à trois ans de prison au Vietnam pour pédophilie

BA RIA (Vietnam) (AFP) - Le chanteur britannique Gary Glitter, qui était il y a 30 ans au sommet de la gloire pour ses chansons et costumes, a touché le fond de la disgrâce vendredi avec sa condamnation au Vietnam à trois ans de prison ferme pour abus sexuels sur mineurs.

Le chanteur a été jugé coupable d'actes obscènes sur deux Vietnamiennes de 11 et 12 ans par la cour populaire provinciale de Ba Ria-Vung Tau, dans le sud du pays.

Au terme de sa peine, l'ancienne star du rock glamour, premier étranger condamné pour un crime sexuel au Vietnam depuis 1975, sera aussi expulsé conformément aux réquisitions du parquet.

Le président de la cour, Hoang Thanh Tung, n'a pas eu de mots assez durs à l'égard de Glitter.

"L'accusé a plusieurs fois adopté des comportement mal intentionnés et révoltants à l'égard d'enfants, provoquant la désapprobation et la condamnation de la population ", a-t-il indiqué. "Il doit être puni en conséquence".

"Bien que Glitter n'ait pas admis ses crimes, les (enquêteurs) ont recueilli suffisamment de preuves de ces multiples actes obscènes avec les victimes", a-t-il ajouté.

Officiellement faute de preuves, le parquet avait renoncé à le poursuivre pour acte sexuel sur mineur de moins de 13 ans, un crime apparenté au Vietnam au viol d'enfant et qui aurait pu lui valoir la peine de mort.

Son avocat, Me Le Thanh Kinh, a ensuite tenté en vain de le convaincre de plaider coupable pour obtenir un verdict clément. Venu devant ses juges le crâne rasé avec une queue de cheval grise vendredi, le Britannique a violemment protesté.

"Je suis innocent," a-t-il hurlé. "C'est une conspiration de qui vous savez".

Interrogé sur le sens de son accusation, alors qu'il était escorté à travers la masse compacte des journalistes qui se pressaient autour de lui, il a répondu: "un grand journal de Grande-Bretagne".

Le chanteur avait été dénoncé l'an passé par la presse britannique qui avait affirmé qu'il vivait à Vung Tau avec une jeune fille. "Ce n'était pas un procès équitable", a-t-il encore déclaré avant d'être emporté dans sa prison.

Il dispose de 15 jours pour faire appel. Selon la loi vietnamienne, il pourra prétendre à une libération conditionnelle après avoir purgé un tiers de sa peine, à compter du premier jour de sa détention provisoire, a indiqué son avocat. Il pourrait donc en théorie être expulsé avant la fin de l'année.

Le chanteur, connu pour ses costumes argentés et ses extravagantes perruques, avait atteint l'apogée de sa carrière au début des années 70, notamment avec son titre "I'm The Leader Of The Gang (I Am)".

A l'époque, Glitter - un nom d'emprunt qui signifie "paillettes" - était une des stars du "glam rock", une tendance pop caractérisée par des habits de scènes excentriques à sequins, des "platform boots" à la semelle démesurée et des maquillages outranciers.

Il a vendu plus de 20 millions de disques et figurait régulièrement au hit parade.

Il avait été arrêté en 1997 en Grande-Bretagne après la découverte par un technicien, dans le disque dur de son ordinateur, de photos pornographiques d'enfants. Il avait été condamné à quatre mois de prison, dont il avait purgé la moitié.

Il aurait ensuite fui les lumières des médias à Cuba avant de gagner le Cambodge, où il a connu des déboires multiples bien que rien n'ait jamais été formellement prouvé contre lui dans le royaume.

3 mars 2006

5:11 Gary Glitter condamné à trois ans de prison au Vietnam pour attentats à la pudeur sur deux petites filles

VUNG TAU, Vietnam (AP) - Le Britannique Gary Glitter, ex-star du glam rock, a été condamné par un tribunal vietnamien, vendredi, à trois ans de prison, suivis de déportation du Vietnam, pour attentats à la pudeur sur deux petites filles vietnamiennes.

»Je suis innocent», s'est exclamé Glitter à l'énoncé du verdict. Alors qu'il était escorté hors du tribunal par des policiers, Glitter a continué de clamer son innocence.

»Je n'ai rien fait. Je suis innocent. C'est une conspiration», s'est-il écrié.

Glitter, Paul Francis Gadd de son vrai nom, comparaissait depuis jeudi devant un tribunal de la province de Ba Ria-Vung Tau. Le procès a été tenu à huit clos pour protéger l'identité des filles, âgées de 10 et 11 ans, mais les journalistes ont pu assister à l'énoncé de la sentence.

Agé de 61 ans, celui qui était connu dans les années 1970 pour ses hits, ses perruques et ses tenues à paillettes, était accusé d'avoir embrassé, caressé les enfants et de s'être «lancé dans d'autres actes physiques» avec elles dans la villa qu'il avait louée dans la ville portuaire de Vung Tau, à 125km au sud-est de l'ex-Saïgon.

Glitter a été interpellé le 19 novembre à Hô Chi Minh-Ville, alors qu'il tentait de monter à bord d'un avion pour quitter le pays. La police a saisi son ordinateur portable, qui contenait des centaines d'images à caractère pornographique.

Les preuves trouvées n'ont pas été suffisantes pour l'accuser de viol sur mineur, passible de la peine de mort. Les familles des enfants ont écrit au tribunal en décembre, demandant que les accusations soient abandonnées après que Glitter leur eut respectivement versé 2.000 dollars. Sous le système juridique vietnamien, les paiements sont effectivement considérés comme des »indemnités» pouvant entraîner une réduction de peine.

En 1999, Glitter a été reconnu coupable en Grande-Bretagne de possession de pornographie enfantine et a purgé la moitié d'une peine de quatre mois d'emprisonnement. Il est parti plus tard au Cambodge, d'où il a été expulsé en 2002. AP

02/03/06

Fourniret a-t-il tué Jeanne-Marie Desramault ?

Jeanne-Marie Desramault

Une reconstitution a lieu ce 2 mars dans les Ardennes pour savoir si le tueur en série présumé a tué la jeune Béthunoise

Le père de la victime, âgé de 85 ans, a décidé de ne pas se rendre à la reconstitution. L'avocat de la famille espère que cette étape de l'enquête va permettre de démontrer que "c'est bien un crime à quatre mains".

La reconstitution a débuté à 9h40 sur le parvis de la gare de Charleville-Mézières, où Jeanne-Marie Desramault aurait été enlevée le 18 mars 1989. Les lieux avaient été bouclés par la police, le public et les journalistes écartés par la mise en place de barrières métalliques et le hall de la gare fermé au public.

Michel Fourniret et Monique Olivier sont arrivés dans deux fourgons et en sont sortis le visage caché par des capuches. Des échanges entre les suspects ont eu lieu avec les enquêteurs sous la surveillance d'un important dispositif policier. L'un d'eux était par exemple posté à l'étage de la gare et surveillait le parvis armé d'une carabine à lunette.

Des scènes reconstituant ce qui a pu se passer entre Michel Fourniret, Monique Olivier et Jeanne-Marie Desramault ont été mimées par des policiers à l'extérieur puis à l'intérieur du bâtiment.

Une heure et quart plus tard, à 10h55, policiers et suspects reprenaient la route pour le château de Sautou, à Donchéry, où les restes de Jeanne-Marie Desramault ont été retrouvés le 3 juillet 2004 sur les indications de Michel Fourniret.

Une troisième étape de la reconstitution devait conduire le convoi dans la maison que Michel Fourniret habitait à l'époque des faits à Floing, près de Sedan - où auraient eu lieu le meurtre et le viol de Jeanne-Marie Desramault, selon les aveux du suspect.

Michel Fourniret, Français de 63 ans, a été mis en examen pour les meurtres de sept jeunes filles entre 1987 et 2001 en France et en Belgique. Il doit être jugé à la fin de l'année en France.

jeudi 2 mars 2006, 8h01

Fourniret: reconstitution de l'affaire Desramault

CHARLEVILLE-MEZIERES (AFP) - Une reconstitution en trois temps de l'affaire du meurtre et du viol de Jeanne-Marie Desramault, dans laquelle le tueur en série présumé Michel Fourniret est mis en examen, doit avoir lieu jeudi dans les Ardennes.

Cette étudiante de 22 ans avait été enlevée le 18 mars 1989 devant la gare de Charleville-Mézières. Ses restes ne seront retrouvés que le 3 juillet 2004 au château de Sautou, à Donchéry (Ardennes), sur les indications de Fourniret.

La reconstitution, la première depuis l'extradition en France de Fourniret en janvier, doit se dérouler à Charleville-Mézières, puis dans la maison qu'il habitait à l'époque à Floing près de Sedan, où a eu lieu le meurtre selon l'aveu même de Michel Fourniret, et enfin au château de Sautou.

Un important dispositif de sécurité est prévu, notamment aux abords de la gare de Charleville-Mézières.

La présence de Fourniret à cette reconstitution est obligatoire. Il s'agit d'une réquisition de justice, selon le procureur de Charleville-Mézières, Francis Nachbar, mais il pourrait refuser de coopérer.

Son épouse, Monique Olivier, mise en examen pour complicité dans cette affaire, sera également présente. C'est elle qui avait dénoncé son mari en juin 2004, détaillant le scénario du crime.

D'après elle, le couple avait fait connaissance de Jeanne-Marie Desramault, originaire de Béthune (Pas-de-Calais) à Charleville, et lui avait donné rendez-vous un samedi matin pour passer le week-end à Floing. Fourniret l'aurait violée et tuée dans la maison, avant d'enterrer le corps le mardi dans le parc de Sautou.

Si la maison de Floing, au bout d'une impasse dans un village, et le château de Sautou, isolé en forêt, sont des endroits relativement calmes et isolés, la reconstitution en pleine ville va bloquer tout un quartier pendant un temps indéfini.

Michel Fourniret, Français de 63 ans, a été mis en examen pour les meurtres de sept jeunes filles entre 1987 et 2001 en France et en Belgique. Il doit être jugé vers la fin de l'année en France, où il a été extradé de Belgique le 9 janvier.

jeudi 2 mars 2006, 9h30

Gary Glitter devant la justice vietnamienne nie tout abus sexuel sur mineurs

BA RIA (Vietnam) (AFP) - Le chanteur britannique Gary Glitter, poursuivi pour "actes obscènes" sur deux fillettes vietnamiennes, a nié les faits qui lui sont reprochés, à l'ouverture jeudi de son procès devant la cour populaire de Ba Ria-Vung Tau, dans le sud du Vietnam.

Agé de 61 ans, Glitter -Paul Francis Gadd pour l'état-civil- est accusé d'avoir molesté deux Vietnamiennes de 11 et 12 ans dans une villa de Vung Tau.

L'ancienne star du rock glamour, connu à son ère de gloire pour ses costumes argentés et ses extravagantes perruques, risque entre trois et sept ans de prison.

Officiellement faute de preuves, le parquet avait renoncé à le poursuivre pour acte sexuel sur mineur de moins de 13 ans, un crime apparenté au Vietnam au viol d'enfant et qui aurait pu lui valoir la peine de mort.

Son avocat Le Thanh Kinh a depuis tenté, apparemment en vain, de le convaincre de plaider coupable afin d'obtenir un verdict clément.

"Glitter et les deux victimes ont été interrogées ce matin", a déclaré Kinh à l'AFP après une suspension de l'audience qui se déroulait à huis clos. "Il nie les accusations".

Le chanteur affirme depuis des semaines n'avoir fait qu'enseigner l'anglais aux deux fillettes et a déjà payé 2.000 dollars à chacune des familles en guise de compensation.

Barbiche blanche finement taillée, coiffé d'une casquette de baseball et dissimulé derrière des lunettes noires, il est apparu jeudi en faisant le "V" de la victoire. A la presse qui lui demandait comment il se sentait, le flamboyant chanteur a crié "innocent!" en arborant un large sourire.

Après la suspension, il n'a fait aucune déclaration. Mais il a plusieurs fois opiné du chef lorsque les journalistes ont à nouveau demandé s'il était innocent et si les deux jeunes filles mentaient.

Le musicien devient le premier étranger jugé au Vietnam depuis 1975 pour un délit sexuel, selon les responsables de la province de Ba Ria-Vung Tau.

Il est accusé d'avoir abusé des deux jeunes filles, des jeunes prostituées selon la police, dans sa villa de Vung Tau, une ville de 200.000 habitants située à 130 kilomètres de Ho Chi Minh-Ville et connue pour ses bars de nuit, karaokés et salons de massage.

Les débats se déroulent en Vietnamien et sont traduits simultanément en anglais pour l'accusé.

Les portes de la cour ont été fermées au public, officiellement pour protéger les deux victimes présumées. Même le représentant du consulat de Grande-Bretagne s'est vu refuser l'accès à l'audience. En revanche, le public pourra assister à la lecture du verdict vendredi, ont indiqué des responsables locaux.

Le chanteur avait atteint l'apogée de son succès au début des années 70, notamment avec son titre "I'm The Leader Of The Gang (I Am)".

A l'époque, Glitter - un nom d'emprunt qui signifie "paillettes" - était une des stars du "glam rock", une tendance pop caractérisée par des habits de scènes excentriques à sequins, des "platform boots" à la semelle démesurée et des maquillages outranciers.

Il a vendu plus de 20 millions de disques et figurait régulièrement au hit parade.

Il avait été arrêté en 1997 en Grande-Bretagne après la découverte par un technicien, dans le disque dur de son ordinateur, de photos pornographiques d'enfants. Il avait été condamné à quatre mois de prison, dont il avait purgé la moitié.

Il aurait ensuite fui les lumières des médias à Cuba avant de gagner le Cambodge, où il a connu des déboires multiples bien que rien n'ait jamais été formellement prouvé contre lui dans le royaume.

Le mercredi 01 mars 2006

Après le Dakota du sud, le Mississippi souhaite interdire l'avortement

Après le Dakota du sud, un deuxième État américain, le Mississipi (sud) discute d'un projet de loi rendant illégale l'interruption volontaire de grossesse -y compris en cas de viol ou d'inceste- sauf en cas de danger pour la vie de la mère.

Le projet de loi, adopté par la Commission de la santé publique de la Chambre des représentants de l'Etat du Mississipi permettrait de procéder à une interruption volontaire de grossesse uniquement si la vie de la mère est menacée.

Le projet de loi doit maintenant être discuté en assemblée plénière et être ensuite soumis au Sénat.

Le texte est similaire à celui qui a été adopté définitivement dans l'Etat du Dakota du sud la semaine dernière, et qui va à l'encontre de l'arrêt de la Cour suprême de 1973 «Roe contre Wade», qui légalise l'avortement aux Etats-Unis en jugeant qu'une interdiction contredit le droit constitutionnel d'une femme à sa vie privée.

Le gouverneur du Dakota du Sud a signalé qu'il allait promulguer la loi, mais le président américain George W. Bush, très religieux et défenseur du «droit à la vie», est intervenu dans le débat mardi en disant être en désaccord avec cette loi.

«Ma position a toujours été (de reconnaître) trois exceptions» pour accepter l'avortement «le viol, l'inceste, et la vie de la mère», a-t-il dit sur ABC. Il a néanmoins insisté sur le fait que «la vie de la mère» devait être en péril, et non sa santé, qui est selon lui un «terme très vague».

Le mardi 28 février 2006

La plainte pour viol contre Robin Van Persie classée

La justice néerlandaise a annoncé mardi le classement de la plainte pour viol contre le joueur néerlandais Robin Van Persie du club de football anglais Arsenal.

"La conclusion de l'enquête est qu'il n'y a pas de preuves suffisantes que les actes sexuels ont eu lieu sous la contrainte (...) Le procureur a décidé de classer la plainte", indique le parquet dans un communiqué.

"Dans un premier temps, il contestait les contacts sexuels. Mais à la lumière des témoignages d'autres personnes impliquées, cela semblait peu crédible. Après quelques jours, il a admis qu'il y avait eu contacts sexuels, confirmant les dires de la personne qui a porté plainte", a expliqué le parquet.

Le «pervers de Vevey» interné

PROCÈS Le tribunal a condamné l'accusé reconnu coupable d'avoir agressé 3 femmes à 10 ans de prison, suspendus au profit d'un internement, compte tenu du risque élevé de récidive. Son avocat devrait faire recours

27.02.2006

Dix ans de réclusion et l'internement pour l'agresseur de Vevey/VD

LAUSANNE - Le Tribunal correctionnel de l'Est vaudois a condamné à 10 ans de réclusion et à l'internement l'homme accusé d'une série d'agressions commises en 2003 à Vevey. Il l'a reconnu coupable d'avoir sauvagement frappé trois femmes et violé l'une d'elles.

Le Tribunal a ainsi aggravé la peine requise par le Ministère public qui demandait 9 ans de prison. Il l'a suivi pour l'internement et les 15 ans d'expulsion du territoire suisse. Cet Espagnol de 26 ans a toujours nié toute implication dans ces attaques.

Les agressions perpétrées d'août à novembre 2003 à Vevey "soulèvent le coeur" et méritent "la plus haute réprobation", a martelé le président de la Cour, Marc Pellet. Face aux victimes et à leurs proches durant le procès, l'accusé n'a pas eu "la moindre humanité" et s'est muré dans "une absurde dénégation" des faits, a-t-il ajouté.

Pour la Cour, la culpabilité du jeune homme est indubitable même si les milliers d'heures d'enquête des policiers n'ont amené qu'une seule preuve: une tache de sperme sur le pantalon d'une victime contenant le profil ADN de l'accusé.

Pour Marc Pellet, "tout risque d'erreur est exclu" avec ce relevé génétique et "tout désigne" cet homme comme l'agresseur de cette femme.

Lors de sa plaidoirie mercredi dernier, l'avocat du condamné, Me Stefan Disch, avait pourtant plaidé le doute. S'il n'avait pas contesté l'ADN, il avait souligné que cela pouvait au mieux donner des indications sur un cas et pas sur les trois.

Pour le Tribunal, les similitudes entre les agressions suppriment tous les doutes, a poursuivi le président Pellet.

Même dans le dernier cas, celui d'une femme qui a pu crier et faire fuir son agresseur, le président a dit que la Cour avait acquis "la conviction absolue" de la culpabilité de l'accusé. Il n'a tenu par exemple aucun compte de descriptions de l'agresseur qui ne collent pas avec l'accusé ou avec ses habits.

Si le président a écarté la tentative de meurtre, il a en revanche retenu notamment les lésions corporelles graves, le viol qualifié et la contrainte sexuelle. Il a expliqué que l'internement se justifiait par les risques élevés de récidive présentés par le coupable, sa violence et son incapacité à vouloir se soigner.

L'avocat du condamné a indiqué qu'il ferait "vraisemblablement" recours contre ce jugement après discussion avec son client. (ATS)

27 février 2006

Je me sens un peu plus légère, je peux enfin tourner la page», lâche, soulagée, une des victimes. «Le verdict va rassurer toute une ville», ajoute son avocate, Irène Wettstein Martin. Le Tribunal de l'Est vaudois, siégeant à Lausanne, a ainsi lourdement condamné hier J. B., le fameux «pervers de Vevey», à 10 ans de prison, peine suspendue au profit d'un internement, compte tenu du risque élevé de récidive, ainsi qu'une expulsion du territoire suisse de 15 ans. A cette annonce, l'accusé n'a pas bronché: jusqu'au bout il aura nié les faits.

Pour les juges, il n'y a aucun doute. Ce ressortissant espagnol de 26 ans est bel et bien l'homme qui a, en 2003, sauvagement agressé trois femmes (l'une est décédée d'un arrêt cardiaque en avril 2005) dans le but de les abuser sexuellement. Les étroites similitudes entre les attaques (violents coups portés à la tête par-derrière et slip arraché) prouvent, selon le tribunal, que J. B. en est l'auteur, même s'il n'a été identifié, par son sperme, que pour la première.

«Ces agressions soulèvent le coeur, a commenté le président du tribunal, Marc Pellet. Ejaculer lors d'un massacre aussi odieux est hautement abject. C'est la criminalité la plus sombre.» L'accusé a finalement été reconnu coupable de lésions corporelles graves, mise en danger de la vie d'autrui, viol et contrainte sexuelle. Son implication dans une quatrième affaire - une cycliste victime d'une étrange chute à vélo - a cependant été écartée.

«Je suis satisfaite que l'internement ait été prononcé, se félicite la procureur Magali Bonvin. Cette mesure était la seule capable de garantir la sécurité publique.»

Mais pour Stefan Disch, l'avocat de J. B., tout n'est pas aussi simple: «Le verdict est sans nuances et prête à discussion.» Dans le cadre des deux dernières agressions, il estime que les juges ont condamné son client uniquement à partir d'un «petit faisceaux d'indices, sans la moindre preuve formelle». La faute peut-être, selon lui, à la formidable émotion suscitée par cette affaire. Stefan Disch fera vraisemblablement recours.

lundi 27 février 2006, 20h10

Assises de Haute-Garonne: deux prostitués jugés pour une macabre virée

TOULOUSE (AP) - Le procès d'Alexandre Lescarcelle, 30 ans, et Sébastien Bonte, 25 ans, deux prostitués parisiens qui se sont livrés à une cavale sanglante en mars 2003, aboutissant à la mort de deux jeunes Toulousains, s'est ouvert lundi après-midi devant la cour d'assises de Haute-Garonne.

Le 14 mars 2003, Alexandre Lescarcelle était interpellé à une station de péage de l'A6 au volant d'une Jaguar volée, après avoir lui-même avoué par téléphone ses méfaits à des journalistes, transformant ainsi son arrestation en spectacle médiatique.

Sébastien Bonte, son compagnon de virée, était arrêté ensuite, après une échappée qui les avait menés, à partir du 4 mars, de Bezons (Val d'Oise), à Lille et jusqu'en Belgique, où ils avaient commis plusieurs agressions et vols, puis à Toulouse et enfin à Perpignan où ils s'étaient séparés.

Quelques jours plus tard, deux Toulousains, Jean Francisco Do Carmo, 29 ans, et Eric Triplet, 31 ans, étaient retrouvés morts dans leurs appartements respectifs à Toulouse, ayant subis d'innombrables actes de tortures et de barbarie.

Alexandre Lescarcelle et Sébastien Bonte, qui comparaissent pour assassinat, actes de torture et de barbarie, vols et escroquerie, ainsi que pour viol concernant Alexandre Lescarcelle, sont revenus, dès le début de l'audience, sur leurs aveux lors de l'instruction, reconnaissant les vols, mais niant avoir voulu tuer les deux hommes, croisés sur un lieu de rencontres homosexuelles à Toulouse. Ils encourent la peine maximale de réclusion criminelle à perpétuité.

Pour Jérôme et François Gay, avocats de la famille d'Eric Triplet, ce revirement n'est qu'une façon de brouiller les pistes pour les accusés, qui sont, selon eux, des "manipulateurs", et qui méritent "d'être écartés définitivement de la société".

"Mon client, avant de rencontrer Sébastien Bonte, était reconnu pour être quelqu'un de doux, gentil et même effacé, il n'avait jamais eu de problème avec la justice ou la police en 7 ans de prostitution", affirme Me Stéphane Lorange, défenseur d'Alexandre Escarcelle, soulignant que depuis les faits, le jeune homme est "dans le regret".

L'étude de personnalité, en fin d'après-midi, de Sébastien Bonte, est revenue sur son enfance très difficile, rejeté par son père biologique, maltraité par sa mère. Cet ancien stagiaire dans la police durant quatre mois, qui échouait dans toutes ses tentatives d'insertion, a reconnu à l'audience se sentir bien mieux depuis qu'il est en prison. "Je reste dans ma bulle, je ne demande rien à personne", a-t-il expliqué.

Le procès devrait s'achever vendredi. AP

27/2/2006

Chronique du psy : Pédophilie

Si les violences sexuelles sur enfants et adolescents sont longtemps restées méconnus ou sous-estimés dans les sociétés modernes, c'est à cause du silence qui les entourait. De nos jours, on écoute les enfants parler des relations sexuelles qui peuvent leur être imposées par les adultes.

Le mot pédophilie est formé sur les radicaux grecs paid-, de « païdos », « enfant » et phil-, de « philein » « qui aime ».

Si le mot pédérastie existe depuis 2 500 ans, le mot pédophilie date des années 1970. La pédophilie est historiquement et durablement présente dans l'ensemble des sociétés et des cultures, bien que niée par quelques gouvernements totalitaires qui la prétendent officiellement inexistante. Elle a souvent constitué un grand tabou social.

La psychiatrie rassemble plusieurs critères concomitants de pédophilie :

*Il s’agit d’une relation sexuelle adulte-enfant.

*Elle peut être hétérosexuelle, homosexuelle, ou mixte.

*Elle concerne les hommes comme les femmes de tous âges.

*Elle peut coexister avec une sexualité, par ailleurs normale, de l'adulte en cause, ou s'associer à une impuissance, une anomalie anatomique.

*Elle peut s'exercer au sein des familles, souvent dans le cadre de relations incestueuses.

*Ou dans le cadre d'une fréquentation usuelle des enfants, comme l'école, les mouvements de jeunes mais aussi au hasard des rencontres.

Maturité psycho sociologique

L’enfant acquière la capacité de faire des choix, d'affirmer et défendre ses choix et son intégrité progressivement.

Cette capacité peut exister tôt, mais elle est accomplie quand l'adolescent commence à sortir de la dépendance psychologique familiale, à se poser en égal dans les relations d'altérité, souvent même sans s'en rendre compte, avec la surprise de s'entendre répondre pour les premières fois par l'apostrophe « Monsieur, Mademoiselle ».

Cette première étape de développement de l’autonomie se produit rarement avant l’age de 15 ans, mais il y a des enfants à la personnalité très affirmée dès l’age de 10 ans.

En d'autres termes la capacité psychologique à désirer et affronter la ou les premières relations sexuelles n’existe véritablement qu’une fois la maturité physique et psychique installée. La manière dont l’individu gèrera sa vie sexuelle reste une affaire privée et toute contrainte est traumatisante et entraîne des états névrotiques plus ou moins grave.

Cette conscience d’humiliation - potentielle ou réelle – développe le plus souvent une culpabilité douloureuse, et entraîne chez l'adulte des mécanismes de résolution variés sur le mode névrotique.

De point de vue sociologiques trois principes fondamentaux peuvent être évoqués dont leur respect est essentiel :

1. Atteintes à la personne humaine :

*Du travail (condamnation de l'esclavage ou de l'exploitation),

*Du mariage (consentement mutuel obligatoire),

*De la sexualité (condamnation de la contrainte, du viol),

*De la vie (condamnation de l'homicide)

2. Respect de la volonté individuelle :

*Le droit de vote,

*Le droit à l'avortement,

*Le droit à une libre sexualité,

*Le droit au choix du partenaire,

3. Protection de l’enfant :

*Respect de la déclaration des droits de l'enfant,

*Obligation alimentaire et éducative,

*Condamnation de l'exploitation au travail,

*Contrainte ou des atteintes physiques, morales ou sexuelles.

Existe-t-il un traitement de pédophilie ?

Parmi les méthodes thérapeutiques proposées en psychiatrie, la méthode comportementale propose le reconditionnement, auquel on reproche parfois sa volonté de reconditionnement, violant la personne sans limite éthique claire.

La psychiatrie biologique propose la castration chimique, difficile à maîtriser même avec l'accord de l'intéressé, qui de plus est considérée comme illégale dans de nombreux pays.

Toutefois, un suivi psychiatrique et psychologique permanent peut éviter les passages à l’acte grâce aux développements de nouveaux comportements, mais chez les récidivistes, seule l’internement ou l’incarcération semble répondre aux besoins de protection des victimes.

25 février 2006

Etats-Unis: adoption d'une loi interdisant l'avortement dans un Etat

CHICAGO - Le Congrès de l'Etat du Dakota du Sud a lancé un défi majeur aux droits à l'avortement aux Etats-Unis. Il a adopté définitivement une loi qui rend l'interruption volontaire de grossesse illégale dans tous les cas, sauf quand la mère est en danger.

Le Dakota du Sud rend toute IVG illégale même en cas de viol ou d'inceste. La loi, définitivement adoptée par la Chambre des représentants de l'Etat par 50 voix contre 18, après l'avoir été jeudi par le Sénat, va à l'encontre de l'arrêt de la Cour suprême de 1973 "Roe contre Wade", qui légalise l'avortement aux Etats-Unis.

Le gouverneur républicain de l'Etat, Mike Rounds, a indiqué qu'il promulguerait la loi. "J'ai indiqué que j'étais pour la vie et je pense que l'avortement est répréhensible et que l'on doit tout faire pour sauver des vies", a-t-il déclaré avant le vote définitif de la loi.

Un important groupe pro-avortement a déjà indiqué qu'il introduirait un recours devant une Cour fédérale, ce que semblent précisément espérer plusieurs défenseurs de cette loi.

Les partisans du droit à la vie ne cachent pas qu'ils entendent mener leur combat ailleurs qu'au Dakota du Sud, un Etat rural et conservateur, qui même aujourd'hui n'a qu'une seule clinique pratiquant l'avortement.

Ils espèrent que ce texte leur permettra d'attaquer de front le droit à l'avortement, maintenant que l'équilibre semble avoir changé à la Cour suprême, où viennent d'être nommés deux juges conservateurs, John Roberts et Samuel Alito.

Ce vote intervient alors que la Cour suprême va examiner une affaire de méthode chirurgicale d'avortement tardif. Sa décision sera un test capital sur l'orientation que prendra la plus haute juridiction sur ce dossier.

22.02.2006

Vevey: procès de l'agresseur de 4 femmes

Le procès de l'auteur présumé d'une série d'agressions commises à Vevey (VD) en 2003 s'est ouvert lundi. L'homme avait alors frappé quatre femmes, dont l'une est décédée depuis lors d'un malaise cardiaque.

L'accusé, un Espagnol âgé aujourd'hui de 26 ans, risque douze ans de prison, mais nie toute implication. Il est inculpé de tentative de meurtre, lésions corporelles qualifiées, mise en danger de la vie d'autrui et viol qualifié.

La troisième victime est décédée le 23 avril 2005 d'un malaise cardiaque. Elle avait reçu la veille un courrier annonçant la clôture de la procédure.

Arrêté en février 2004

L'enquête menée sur la relation de causalité entre la réception de la lettre et le décès a toutefois débouché sur un non-lieu, a précisé la substitut du procureur, Magali Bonvin. Un lien aussi immédiat n'a pas pu être démontré.

Arrêté le 9 février 2004, l'accusé a été confondu grâce à son ADN. L'homme a cependant toujours nié être mêlé à ces agressions. Son avocat, Me Stefan Disch, a souligné que son client «a toujours contesté absolument» une quelconque participation à ces faits. Il a répété sa version à l'ouverture du procès.

Grand rôle de l'ADN

Le procès est agendé de lundi à jeudi. Ces quatre jours devraient permettre non seulement de juger l'accusé mais également aux quatre parties civiles de s'exprimer, ce qui est «une dimension importante» dans une situation chargée d'autant d'émotion, a rappelé Magali Bonvin.

Le rôle joué par l'ADN pourrait aussi donner lieu à d'âpres débats. Ce procès risque d'être suivi de près afin de savoir quel poids la Cour donne à une telle preuve scientifique, estime le Ministère public.

Me Disch a cherché à montrer qu'il fallait se garder d'exclure que ce profil génétique ne puisse appartenir à quelqu'un d'autre. Selon un expert de la police scientifique, cette probabilité est cependant de l'ordre d'un sur un milliard.

L'accusé risque au maximum douze ans de prison devant le tribunal correctionnel élargi.

22 février 2006

FAITS-DIVERS

Huit ans pour le père qui a abuse de ses filles

C’est très tard qu’est tombé le délibéré qui a condamné un père incestueux à huit années de prison. Les jurés ont donc fait leur choix par rapport aux deux thèses qui se sont affrontées durant la totalité des débats : les trois victimes avaient elle tout inventé pour se venger de leur père ou bien celui-ci a-t-il réellement abusé d’elles ? Les jurés ont tranché et ont cru les dires des victimes.

Après l’étude des expertises psychiatriques et psychologiques qui s’est déroulée lundi après-midi, la matinée d’hier a été consacrée à entendre les témoignages des nombreux témoins présents dans ce dossier. C’est d’abord la mère des trois victimes qui a du expliquer pourquoi, alors que l’une de ses filles lui avait révélé les faits, elle a attendu sept ans. Me Robert Ferdinand pour la défense fera d’ailleurs remarquer qu’il est choquant de laisser s’écouler une si longue période et de dire maintenant qu’elle avait décidé de laisser cette affaire en suspend. En effet, alors que sa fille lui raconte les viols qu’elle a subis en 1995, il faudra attendre septembre 2003 pour qu’un éducateur social du Port fasse un signalement auprès du procureur, enclenchant ainsi la procédure. Éducateur qui sera lui aussi entendu. Puis c’est au tour de la mère de l’accusé de venir témoigner.

Je ne vois pas mon fils faire du mal à ses filles, tente d’expliquer la mère à la barre alors que ses premières déclarations devant le magistrat instructeur le mettaient en cause.

Pour moi, mon fils, il est innocent.

Pourtant, remarque le président Blot, pendant un an, alors que votre fils était en prison, vous n’avez rien fait. Vous n’êtes même pas allé le voir en prison. Puis c’est au tour d’une ex petite amie de l’accusé de venir le soutenir. Ex petite amie qui était aussi une amie d’école des deux des trois victimes.

Que pensez vous des déclarations de ses trois filles, demande le président.

Moi, je pense qu’elles ont menti. A aucun moment, elles ne m’ont dit qu’elles avaient été violées par leur père. Alors que lui, c’est un homme responsable qui aime ses enfants. Homme responsable qui a couché avec elle alors qu’elle avait 15 ans et qui, lorsqu’elle attendait un enfant, l’a abandonnée. La cousine des trois victimes va elle aussi défendre l’accusé en accréditant la thèse du complot. En effet, elle affirme qu’en février 2000, l’une des victimes lui en aurait fait part pour se venger de leur père. Affirmation qui est immédiatement contredite.

Un véritable chemin de croix

En début d’après-midi, ce sont les trois jeunes filles qui sont venues témoigner à la barre.

J’avais 11 ou 12 ans, commence la première victime. Cela a commencé par des gestes affectueux, puis, il m’a embrassée avec la langue. Cela s’est passé sur mon lit. Il a commencé à être très proche lorsque nous avons commencé à grandir et que nous avons commencé à avoir des formes. Aujourd’hui, je me sens soulagée. Les deux autres sœurs vont être particulièrement dures avec leur père.

Je ne l’aime pas et je ne le cache pas, affirme l’une d’elle, alors que l’autre le traite même de salaud. Je ne comprends pas pourquoi il nous a fait cela. La dernière, celle qui a révélé les faits mais celle qui a été aussi la plus perturbée par ce qu’elle a subi explique qu’elle en avait marre de vivre avec ce cauchemar au fond d’elle. Pour Me Rémi Boniface, l’un des deux avocats des parties civiles, l’accusé a été durant tout le procès la seule personne haineuse.

Les trois sœurs sont toutes différentes les unes des autres. Chacune a dit sa vérité, mais avec une histoire sensiblement identique. Puis l’avocat va tenter de démonter la thèse du complot.

Monter un complot avec 4 personnes aussi différentes je n’y crois pas. Elles ne peuvent pas jouer la comédie. Quelque part, elles ont honte. C’est dur de parler de ces choses là. Il n’y a aucune raison pour qu’elles se vengent. Mais lui, c’est un bon comédien. C’est lui le manipulateur, termine l’avocat.

Elle tente d’exprimer sa souffrance. Souffrance qu’elle a gardé en elle depuis des années, plaide Me Catherine Moissonnier, pour l’une des trois sœurs. Le reste de la famille veut les faire passer pour des menteuses. Chacune d’entre-elles ont eu leur vécu personnel. Ma cliente est la plus fragile des trois. Elle aimait son père. Avant de pouvoir en parler et de révéler les faits, elle se clochardisait. Ces trois sœurs sont seules face à leurs souffrances, conclut Me Moissonnier avant de laisser la parole à Michel Baud, l’avocat général.

L’inceste est un crime tabou. Mais maintenant les victimes commencent à parler. Pour elles, c’est un véritable chemin de croix de révéler ce type de crime. Les abuseurs incestueux sont généralement des personnes banales, sans pathologie particulière. Je n’ai pas l’habitude, poursuit le magistrat, de réclamer des peines au-delà de ce que je pense moi même. Dans ce dossier, je pense que la peine ne doit pas être inférieure à 12 années. Me Jean-Claude Jebane et Robert Ferdinand, les deux avocats de la défense vont réclamer l’acquittement de leur client. Les deux conseils vont s’efforcer de démontrer que la thèse du complot tient et que les trois sœurs et leur mère ont monté cette affaire pour se venger de leur père. C’est vers 22 heures que les jurés de la cour d’assises se sont retirés pour délibérer. Après presque deux heures de délibéré, l’accusé a été reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles sur ses trois filles. Il a été condamné à huit ans de prison. C’est donc vers le centre de détention du Port que les policiers l’ont amené afin qu’il y purge sa peine.

Le mardi 21 février 2006

L'exécution d'un condamné à mort suspendue à nouveau, faute de médecin

L'exécution d'un condamné à mort pour viol et meurtre a été à nouveau suspendue mardi soir à San Francisco, en Californie, les responsables de la prison de Saint-Quentin n'ayant pas réussi à trouver un médecin ou une infirmière pour lui administrer une injection mortelle.

Le refus d'experts médicaux mandatés par la justice de superviser l'injection mortelle avait déjà entraîné une suspension de l'exécution de Michael Morales, 46 ans, la nuit prédécente.

Mardi, le juge fédéral Jeremy Fogel avait estimé que l'exécution ne pouvait pas avoir lieu tant que les experts n'étaient pas en mesure de s'assurer que le condamné était suffisamment endormi pour ne pas sentir la douleur de la dose fatale.

Michael Morales doit être le premier condamné à mort exécuté selon une nouvelle procédure, ordonnée par le juge Fogel, à la demande de ses avocats, estimant que les injections pourraient violer la Constitution, qui prohibe les traitements "inhumains et cruels".

Le magistrat avait conditionné cette exécution capitale à une reformulation du cocktail mortel injecté, ou à la présence d'un expert médical pour superviser l'exécution.

Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger a refusé par deux fois de commuer sa condamnation à mort en prison à vie sans possibilité de remise de peine. Tous les appels du détenu devant la justice avaient été rejetés.

Michael Morales a été condamné pour le viol et le meurtre d'une adolescente de 17 ans, Terri Winchell, en 1981 à Lodi, dans le nord de la Californie.

mardi 21 février 2006

Agression à James McGuigan

2 élèves plaident coupable

À Toronto, deux adolescents ont accepté de plaider coupable à des accusations mineures d'agression sexuelle contre l'une de leur camarade de l'école secondaire Cardinal James McGuigan.

Les faits se seraient produits sur une période de 18 mois au cours des années 2004 et 2005.

Dix autres jeunes ont plutôt décidé d'être jugés afin de blanchir leur nom.

La Couronne leur avait offert de laisser tomber des accusations à la condition qu'ils endossent leur responsabilité, qu'ils subissent des sanctions et qu'ils poursuivent des traitements en psychologie.

Quatre autres élèves n'ont toutefois pas eu droit à ce traitement de faveur parce que les accusations de viol qui pèsent contre eux sont trop sévères.

Au total, 16 élèves ont été accusés d'avoir agressé sexuellement une de leurs camarade de classe.

2 1/02/06

Californie: Une exécution différée à la dernière minute pour une question éthique

Californie, - Nouvelle polémique autour de la peine de mort en Californie.

L`exécution d`un homme reconnu coupable du viol et du meurtre d`une adolescente de 17 ans a été reportée mardi, deux anesthésistes réquisitionnés pour cette exécution ayant refusé d`y participer pour raisons d`éthique.

Les responsables de la prison ont reprogrammé l`exécution pour mardi soir locales (03h30 GMT), expliquant qu`ils allaient changer de technique: une dose unique et massive de barbituriques.

Soit une exécution par overdose, au lieu du "cocktail" de trois produits (un sédatif, un produit paralysant et un dernier arrêtant le coeur) utilisé habituellement dans les mises à mort par injection.

Les avocats de la défense avaient demandé un sursis à un juge fédéral qui, la semaine dernière, avait ordonné à l`administration de la prison de San Quentin (banlieue de San Francisco), de requérir les services d`un anesthésiste pour réduire la douleur de Michael Angelo Morales lors de sa mise à mort par injection.

Un deuxième anesthésiste avait été également réquisitionné en secours. En effet, les avocats de Morales avaient souligné que ce "cocktail" létal, utilisé pour tuer les condamnés en Californie et dans 35 autres Etats, constituait une violation du 8e amendement de la Constitution américaine, qui interdit les châtiments cruels et inhabituels.

Les avocats estiment que le condamné ressent une douleur atroce lors de l`administration des deux derniers produits chimiques, à moins qu`il ne soit correctement anesthésié.

21/02/2006

Unanimité des députés contre les violences conjugales

PARIS (Reuters) - Les députés français ont adopté une proposition de loi qui alourdit les peines contre les auteurs de violences conjugales et porte de 15 à 18 ans l'âge légal de mariage des femmes.

Tous les députés présents ont voté cette proposition de loi, une synthèse de trois textes PS, PCR et UMP qui a reçu l'aval du ministre de la Justice, Pascal Clément, et de Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité.

"Ce texte constitue une réponse efficace et indispensable à ces comportements inacceptables", a dit Pascal Clément; soulignant qu'il présentait "un caractère symbolique fort".

Le texte qualifie de "circonstance aggravante" le fait de commettre des violences au sein d'un couple de gens mariés, de pacsés ou de concubins.

Les députés ont rétabli une disposition, qui avait été supprimée par le Sénat, qui qualifie de "circonstance aggravante" le viol et les agressions sexuelles commis au sein du couple.

Parmi ses dispositions, le texte porte de 15 à 18 ans l'âge légal de mariage des femmes et prévoit des mesures visant à mieux lutter contre les mariages blancs. Il rend ainsi obligatoire l'audition des futurs époux par l'officier d'état civil en cas de doute sur le consentement au mariage.

Parmi ses autres mesures, le texte renforce la lutte contre l'excision et les mutilations sexuelles et vise à mieux réprimer le tourisme sexuel. Une mesure transpose une décision-cadre de l'Union européenne relative à l'exploitation sexuelle des enfants et de la pédopornographie.

Le Sénat examinera cette proposition de loi en deuxième lecture au mois de mars. Le texte devrait être définitivement voté par le Parlement au printemps.

Le lundi 20 février 2006

Gary Glitter sera jugé en mars pour des obscénités sur mineurs

La justice vietnamienne a décidé lundi de juger à huis clos l'ex star du rock britannique Gary Glitter la semaine prochaine pour des «actes obscènes» sur mineurs dans un procès qui marquera l'aboutissement d'une longue descente aux enfers après une époque de gloire.

«Nous nous sommes mis d'accord lundi pour traduire Glitter en justice le 2 et 3 mars dans notre province», a indiqué à l'AFP Hoang Thanh Tung, un haut magistrat de la cour populaire de la province de Ba Ria-Vung Tau.

Glitter, 61 ans, avait été arrêté à Ho Chi Minh-Ville alors qu'il tentait de fuir le pays. Le parquet avait requis sa comparution pour actes obscènes sur deux fillettes âgées de 11 et 12 ans, après avoir abandonné l'accusation de viol, apparemment faute de preuves suffisantes.
«Ce sera un procès de deux jours qui se tiendra à huis clos», a ajouté le magistrat.

Le chanteur, de son vrai nom Paul Francis Gadd, avait atteint l'apogée de son succès au début des années 1970, notamment avec son titre I'm The Leader Of The Gang (I Am).

À l'époque, Glitter - un nom d'emprunt qui signifie «paillettes» - était une des stars du glam rock, une tendance pop caractérisée par des habits de scènes excentriques à sequins, des «platform boots» à la semelle démesurée et des maquillages outranciers.

Il a vendu plus de 20 millions de disques et figurait régulièrement au hit parade.

Mais ce sont ces ennuis avec la justice qui lui ont valu de demeurer à la Une des journaux jusqu'à aujourd'hui.

Glitter, qui est apparu sur des photos récentes le crâne rasé à l'exception d'une petite queue de cheval, a déjà purgé une peine de quatre mois de prison en 1999 en Grande-Bretagne pour détention de photos pornographiques de jeunes garçons et filles.

Objet de toute l'attention de la presse britannique, il avait ensuite connu des difficultés au Cambdoge d'où il avait été expulsé en 2002 sur des accusations de pédophilie.

Son arrestation à l'aéroport de l'ex-Saïgon en novembre avait été rendue possible par les révélations de la presse anglaise selon laquelle il se cachait à Vung Tau, une station balnéaire adossée à un complexe industrialo-pétrolier, à 150 kilomètres de la capitale économique du sud du pays.

Un haut-responsable policier avait même publiquement salué les journalistes anglais.

«Nous voudrions remercier le News of the World pour nous avoir aidé à repérer les agissements criminels au Vietnam de M. Glitter», avait déclaré Nguyen Duc Trinh, numéro deux de la police criminelle de la province.

L'avocat du Britannique, Le Thanh Kinh, avait indiqué il y a quelques semaines qu'il tenterait de le convaincre de plaider coupable pour obtenir un verdict plus clément.

«Jusqu'à présent, il a toujours nié toutes les accusations portées contre lui. Je ne sais pas (ce qu'il fera) lors du procès», indiquait-il encore la semaine dernière en précisant que son client pourrait être expulsé après avoir purgé une éventuelle peine de prison.

Selon la presse vietnamienne, Glitter aurait notamment justifié la présence des deux fillettes dans sa maison par sa volonté de leur apprendre l'anglais.

Glitter a déjà versé 4000 dollars aux familles des deux victimes et demandé en vain une libération sous caution.

Selon certaines sources, c'est notamment pour protéger les deux fillettes que les autorités ont décidé de fermer le procès aux journalistes. Une conférence de presse sera organisée le 3 mars à Vung Tau, après l'énoncé du verdict.

20 février 2006

Le pervers présumé de Vevey nie toute implication dans les agressions

Cet Espagnol de 26 ans comparaît depuis lundi devant le Tribunal correctionnel de l'Est vaudois - Il doit répondre notamment de tentative de meurtre et de viol

Lausanne (AP) Le procès du pervers présumé qui avait agressé quatre femmes entre août et octobre 2003 dans la région de Vevey (VD) s'est ouvert lundi à Lausanne. Plus de deux ans après cette série d'agressions qui avait semé l'émoi sur la Riviera, cet Espagnol de 26 ans nie toujours les faits. L'homme avait été confondu après une longue enquête grâce à son profil génétique.

L'accusé, un père célibataire sans profession, doit notamment répondre de tentative de meurtre, mise en danger de la vie d'autrui, lésions corporelles, viol et contrainte sexuelle. Il comparaît jusqu'à jeudi devant le Tribunal correctionnel de l'Est vaudois, qui siège à Lausanne.

»Je n'ai rien à voir avec ces agressions», a déclaré l'accusé devant la Cour. Depuis le début, l'homme nie toute implication dans les faits. Peu loquace, il n'explique pas comment des traces de son sperme ont été retrouvées sur le pantalon d'une des victimes ni pourquoi il portait le slip de son amie cousu à l'intérieur du sien le jour de son arrestation.

Amnésie

En février 2004, son interpellation avait permis d'apaiser l'inquiétude qui régnait dans la région suite à cette série d'agressions. L'auteur agissait toujours de la même manière: il suivait ses victimes dans la rue, les agressait depuis l'arrière, leur portait de violents coups à la tête et sur le corps avant de les projeter au sol et de se livrer à des actes sexuels.

Quatre femmes âgées de 21 à 40 ans avaient ainsi été agressées entre le 30 août et le 23 novembre, dont trois dans le quartier de la gare, à proximité de l'église St-Martin. L'une d'elle est décédée durant l'enquête des suites d'un arrêt cardiaque après avoir reçu un courrier du juge d'instruction. Les trois autres souffrent toutes d'amnésie suite aux blessures qu'elles ont subies à la tête.

Risque élevé de récidive

A l'époque, l'Espagnol traversait une période difficile. Séparé de son amie, avec laquelle il avait eu une petite fille, il ne travaillait pas et traînait le soir dans les bars et les discothèques de Vevey. Il consommait de l'alcool, de la cocaïne et de l'ecstasy, ce qui le rendait agressif, selon son entourage. Il était souvent impliqué dans des bagarres.

L'accusé risque en principe jusqu'à 12 ans de réclusion. Souffrant de troubles de la personnalité et doté d'une intelligence limitée, l'homme présenterait un risque de récidive élevé, selon les experts psychiatres. S'il est bien l'auteur de ces quatre agressions sans vouloir l'admettre, on voit mal comment un suivi thérapeutique serait possible. AP

Le samedi 18 février 2006

Une véritable histoire d'horreur

Une sordide histoire de pédophilie, d'inceste et de violence vient de connaître son dénouement. Hier au palais de justice de Granby, un père de famille, maintenant âgé de 60 ans, a été condamné à purger une peine d'emprisonnement de 10 ans.

Pendant plus de 15 ans, l'homme a commis des actes à caractère sexuel sur sa fille, mais aussi sur son fils et sa conjointe. Les sévices ont commencé alors que la fillette n'avait que quatre ans et se sont poursuivis jusqu'à ce qu'elle atteigne sa majorité.

«C'est un cas assez grave. C'est peut-être le plus grave à s'être produit dans la région», a indiqué Me Alain Thivierge, l'avocat de l'accusé.

Lorsque le juge François Marchand a tracé la chronologie des événements, plusieurs personnes dans la salle d'audience avaient peine à en croire leurs oreilles.

Le samedi 18 février 2006

Quatre hommes pendus en Iran

Deux Iraniens reconnus coupables d'enlèvement et de viol et deux autres de meurtre ont été pendus dans le sud de l'Iran, ont rapporté samedi des journaux iraniens.

Deux hommes, identifiés comme Ali B. et Eidi A., ont été pendus vendredi dans une prison de Dezfool, dans la province du Khouzistan (sud-ouest), après avoir été reconnus coupables d'enlèvement et de viol, a indiqué le quotidien gouvernemental Iran.

Deux autres, Ayat K. et Mehdi A., ont été pendus pour meurtre à Chiraz (sud), d'après le quotidien Khorassan.

Les journaux ne donnent pas d'autres détails sur l'identité des personnes exécutées. Elles ne précisent pas non plus si les exécutions ont eu lieu en public.

Ces pendaisons portent à 19 le nombre des exécutions depuis début 2006 selon un décompte établi par l'AFP à partir de témoignages et d'informations de presse.

Au moins 81 personnes ont été pendues en Iran en 2005, selon ce même décompte.

D'après Amnesty International, environ 159 personnes, dont un mineur, ont été exécutées en Iran en 2004.

La trahison, l'espionnage, le meurtre, l'attaque à main armée, le trafic de drogue à partir de plus de 5 kg d'opium saisis, le viol et la sodomie, l'adultère, la prostitution et l'apostasie sont passibles de la peine de mort en Iran.

18.02.06

L'affaire Lydia Cacho secoue le Mexique

MEXICO CORRESPONDANTE

'est un scénario digne d'Hollywood. Une journaliste, auteure d'un livre courageux sur un réseau de pédophilie, se voit traînée en prison, menacée de viol et inculpée de diffamation. Le plaignant, un influent industriel, a tout manigancé en soudoyant magistrats et policiers, avec l'aide occulte d'un de ses amis, gouverneur de l'Etat.

L'industriel téléphone au gouverneur pour lui offrir, en remerciement, deux bouteilles "d'excellent cognac". Emouvant dialogue : "Mon adorable gouv ! - Mon foutu héros ! réplique l'ami. - Non, c'est toi le héros du film !", assure le premier. Il ne croyait pas si bien dire. La bande-son de ce feuilleton a été rendue publique par le quotidien La Jornada et la chaîne de radio W, qui ont reçu d'une source anonyme les enregistrements, datant de décembre 2005, de plusieurs conversations téléphoniques de l'entrepreneur Kamel Nacif Borge, "le roi du blue-jean", propriétaire d'usines textiles dans l'Etat de Puebla, au sud-est de Mexico. L'un de ses interlocuteurs serait le gouverneur de Puebla, Mario Marin, membre du Parti révolutionnaire institutionnel, le PRI, qui a dominé le pays de 1929 à 2000.

En pleine campagne présidentielle, l'affaire déchaîne une tempête politique. M. Marin se dit victime d'un trucage et de "manoeuvres électorales". Sous la menace de sanctions administratives, il a obligé les fonctionnaires de Puebla à défiler en sa faveur, vendredi 17 février, tandis que les deux rivaux du PRI, le Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche) et le Parti d'action nationale (PAN, droite catholique) exigent sa démission. La présidence de la République a condamné "toute action d'une autorité qui viole la loi et tente de limiter la liberté d'expression, spécialement la liberté de la presse". Le même jour, le ministère de la justice a créé une instance spéciale pour les délits commis contre des journalistes mexicains ou étrangers.

Emaillées de grossièretés misogynes, les bandes sonores révèlent que Nacif a cherché à intimider et à discréditer Lydia Cacho, une journaliste féministe qui anime à Cancun, dans l'Etat de Quintana Roo (péninsule du Yucatan), un centre d'accueil pour les victimes de violences sexuelles. Elle a enquêté sur Jean Succar Kuri, un hôtelier de Cancun, Mexicain d'origine libanaise comme son ami Nacif. Ce pédophile notoire, qui se vante d'abuser de fillettes de cinq ans, a été arrêté en 2004 aux Etats-Unis, où il attend un jugement d'extradition vers le Mexique.

Dans le livre qu'elle a publié en mai 2005, Les Démons de l'Eden, Lydia Cacho affirme que Succar pouvait compter sur des appuis solides au sein du PRI - dont un ancien président de la République, José Lopez Portillo - et qu'il a souvent servi de prête-nom à Nacif. Actionnaire du prospère Tarrant Apparel Group (TAG), celui-ci a financé la construction de l'hôtel Marriott de Cancun et celle du célèbre casino Caesar's Palace de Las Vegas, où il joue souvent gros jeu.

A la mi-décembre, alors qu'elle n'avait jamais été informée de la procédure engagée contre elle par Nacif, Lydia Cacho est conduite à Puebla par des policiers. Vingt heures de route dans des conditions éprouvantes. A son arrivée, des gardiennes l'avertissent qu'elle risque d'être violée en prison "avec un bâton". Plusieurs passages des enregistrements confirment que Nacif avait "recommandé" d'agresser la prisonnière. Libérée sous caution après quelques jours - son cas a mobilisé Reporters sans frontières, l'Association interaméricaine de la presse et le Parlement européen -, mais toujours inculpée, la journaliste est convaincue que l'industriel voulait, en la réduisant au silence, aider Succar. Le pédophile n'a toujours pas été extradé vers le Mexique parce que son ami Nacif avait su gagner des soutiens "au plus haut niveau", a-t-elle affirmé, vendredi, lors d'une conférence de presse.

18 février 2006

Schwarzenegger refuse sa grâce à un condamné à Mort

San Francisco (ats/rtf) Le gouverneur de Californie Arnold

Schwarzenegger a refusé sa grâce vendredi à Michael Morales,

condamné à mort pour le meurtre d'une adolescente de 17 ans, en

1981. Il a évoqué notamment l'acte "cruel" de cet homme.

"Il n'existe pas de preuve démontrant que le verdict du jury n'est

pas approprié dans cette affaire. Tous les jugements rendus en appel

ont confirmé ce verdict. Les déclarations de Morales, qui affirme

être devenu un autre homme, n'excusent pas le meurtre cruel et le

viol" de la jeune femme, explique-t-il dans un communiqué.

Si la justice n'interrompt pas le processus, Morales, 46 ans,

deviendra mardi le troisième condamné à mort exécuté en autant de

mois en Californie.

vendredi 17 février 2006, 20h46

Stéphane Krauth condamné à 30 ans en appel

NANCY (Reuters) - Stéphane Krauth a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Nancy qui le jugeait en appel pour l'enlèvement, le viol et la mort de Karine Schaaff, 17 ans, en juillet 2001 à Bitche, en Moselle.

Les jurés de la Meurthe-et-Moselle ont assorti la peine d'une période de sûreté des deux tiers.

Ce faisant, ils ont revu à la baisse le verdict rendu par ceux de la Moselle, en octobre 2004, qui avaient condamné ce jeune homme de 28 ans à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, soit le maximum prévu par la loi.

Stéphane Krauth a été une nouvelle fois reconnu coupable d'avoir volontairement percuté le vélo de la lycéenne, de l'avoir fait monter de force dans sa voiture après l'avoir aspergée de gaz lacrymogène puis de l'avoir emmenée jusqu'à une forêt des environs où il l'aurait violée et tuée.

Il était revenu dans la nuit pour brûler le corps, accompagné de sa compagne Péroline Garino, qui a été condamnée en première instance à trois ans de prison pour destruction de preuves et qui n'a pas fait appel.

Ce nouveau verdict a provoqué une réaction très vive de la part de la famille Schaaff. "Je le tuerai quand il sortira, je le descendrai", a dit en sortant de la salle en larmes la mère de la victime, Edith.

"COMME LE GRAIN QU'ON ENTERRE"

L'avocat général avait demandé aux jurés de confirmer le verdict de première instance en soulignant la "capacité au mensonge et à la manipulation" de l'accusé, décrit comme un "chasseur en quête de (sa) proie".

"Après 35 ans de métier, vous allez m'obliger à prononcer un mot que je n'ai jamais voulu prononcer, c'est celui de maudire. Je vous maudis, Stéphane Krauth, pour ce que vous avez fait et, à travers moi, c'est la société qui vous maudit", a dit Gilles Lucazeau, procureur général près la cour d'appel de Nancy.

Les jurés ont cependant suivi la défense qui a moins insisté sur les éléments de doute du dossier que plaidé contre "les peines d'exclusion où il n'y a aucune issue possible, aucune éducation possible", selon les mots de Me Alexandre Bouthier.

"Vous allez devoir secouer le magma informe d'une personnalité boueuse", a poursuivi Me Luc Girard qui n'a pas hésité, comme son collègue, à qualifier son client d'"antipathique", façon d'inviter les jurés à aller au-delà des apparences.

L'avocat a insisté sur la genèse de cette personnalité. Celle d'un enfant né de père inconnu, abandonné par sa mère, élevé jusqu'à quatre ans par des grands-parents octogénaires puis adopté par un couple "sur-aimant" et très catholique face auquel il aurait réagi par la "rébellion".

Il a invoqué l'avenir de la fille de Stéphane Krauth et de Péroline Garino, âgée de quatre ans et demi, pour demander aux jurés de laisser à l'accusé une chance de "rédemption".

"Il est coupable, oui (...) J'accepte que longtemps, très longtemps, vous refermiez sur lui ce couvercle (...) mais qu'un jour, comme le grain qu'on enterre dans la terre, il meure et renaisse avec lui", a conclu Me Girard.

Comme lors du premier procès, Stéphane Krauth, impassible tout au long des six jours d'audience, a affirmé qu'il s'agissait d'un accident et a nié tant le meurtre que le viol. "Je suis coupable de la mort de Karine et je demande pardon à toutes les personnes à qui j'ai fait du mal", a-t-il dit sans émotion à l'issue des débats.

L'avocat de la famille Schaaff, Me Gérard Welzer, a évoqué un procès "inutile" où on n'avait "rien appris".

"La seule chose que je me demande, c'est ce que vous allez faire quand vous allez sortir, et là, j'avoue que j'ai peur", a-t-il conclu.

17 février 2006

Agresseurs fantômes, enfants traumatisés

Condamné par le tribunal correctionnel à six ans d’emprisonnement pour agression sexuelle en récidive sur mineur de quinze ans, un Saint-Andréen faisait hier appel de cette décision. Il s’en tient à sa première version des faits : ce sont des inconnus qui se sont introduits chez les enfants qu’il gardait pour leur faire subir des attouchements, et ce malgré les déclarations accablantes des petites victimes à son encontre.

En fin d’année 2004, les gendarmes de Saint-André sont sollicités par une habitante de Rivière-du-Mât-les-Hauts qui s’inquiète d’étranges scènes vécues par ses cinq enfants alors qu’elle était en voyage à Mayotte. Ses enfants, trois filles et deux garçons âgés d’environ six à douze ans, lui ont indiqué avoir reçu dans la case familiale des visites nocturnes deux fois en l’espace de quelques jours. Les trois filles, au cours de leurs dépositions, font état de sévices sexuels qu’elles ont subis, à savoir des attouchements et des tentatives de fellations imposées. Recoupant les données de leur enquête, les gendarmes découvrent que les deux soirs d’agression correspondent à la présence sur les lieux de leur ti père, une trentaine d’années et déjà condamné auparavant pour agression sexuelle sur mineur de quinze ans. Les soupçons se tournent donc vers cet homme, chargé de les garder en l’absence de leur mère, d’autant que les déclarations des enfants se font de plus en plus précise. Outre ces visites nocturnes, les petites filles auraient subi des agressions répétées. L’un des fils, âgé de douze ans, témoigne même de scènes sans équivoque surprises en regardant par le trou de la serrure de la chambre d’une de ses sœurs. Une information judiciaire de nature criminelle est ouverte et l’homme est placé en détention provisoire en octobre 2005. Il est jugé un mois plus tard, en correctionnelle, les faits de viol sur mineur ayant été requalifiés en agressions sexuelles sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité. Le Saint-Andréen, en état de récidive légale, est condamné à six ans d’emprisonneent ferme.

“Coupable idéal”

Comparaissant détenu à la barre de la chambre correctionnelle de la cour d’appel, le jeune homme continue de nier les faits, et rappelle que les visites nocturnes narrées par les enfants font état de deux, voire trois personnes. Pour le reste des faits qui lui sont personnellement reprochés, l’homme se contente de nier. Pour l’avocat général Michel Baud, la confirmation du jugement de première instance s’impose. Comme l’a rappelé l’avocat de la partie civile, Me Léopoldine Settama, “il y a des indices graves et concordants : sa présence sur les lieux à chaque fait, le témoignage des enfants reconnu crédible et le traumatisme qu’ils ont subi. À plusieurs reprises, il a aussi empêché les enfants d’entrer en contact avec leur mère durant son voyage.” En défense, Me Saïd Larifou rappelle qu’il s’agit “d’une affaire complexe, pour laquelle il n’y a aucune date ou circonstances précises, description des agresseurs de ces fameuses nuits.” Et l’avocat de poursuivre “Il a toujours nié. Or, lors de sa précédente condamnation, il avait reconnu les faits. On veut en faire le coupable idéal.” L’avocat saint-pierrois a demandé la relaxe de son client faute de preuves. La cour rendra son arrêt le 16 mars prochain.

vendredi 17 février

Ne pas être vierge, circonstance atténuante pour le violeur

Les juges de la Cour de cassation italienne ont estimé que "les dommages causés par la violence sexuelle sont moins graves si la victime a déjà eu des rapports sexuels".

La Cour de cassation italienne a déclenché vendredi 17 février un tollé de protestations avec un jugement accordant des circonstances atténuantes à un homme coupable d'avoir violé une adolescente, car sa victime avait déjà eu des expériences sexuelles.

La Cour avait été saisi par l'auteur du viol, un homme âgé d'une quarantaine d'années condamné en novembre 2001 à une peine de 3 ans et quatre mois de réclusion pour avoir forcé sous la menace de violences la fille de sa compagne âgée de quatorze ans à un rapport oral.

Les juges ont estimé que "les dommages causés par la violence sexuelle sont moins graves si la victime a déjà eu des rapports sexuels avec d'autres hommes avant sa rencontre avec le violeur".

"Inconcevable"

"Cette décision m'a fait l'effet d'un coup de poing dans l'estomac", s'est insurgée Maria Gabriella Carnieri, présidente de l'association italienne "téléphone rose" qui aide les femmes victimes de violences ou d'abus.

"Il est inconcevable qu'il puisse y avoir deux poids et deux mesures pour un délit aussi grave qui brise la vie d'une femme et de sa famille, selon que la victime est encore vierge ou non", a-t-elle déploré.

"Cette sentence me laisse interdite.

Elle est franchement incompréhensible", a pour sa part déclaré la ministre pour l'Egalité des chances Stefania Prestigiacomo, membre de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi.

De nombreuses autres personnalités politiques ont également protesté contre ce verdict qualifié de "scandaleux".

Les cinq magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays qui ont rendu cette décision controversée sont tous des hommes.

Le 17-2-2006

Un jeune garçon sodomise un autre

Zakaria, victime d'un viol, est sensiblement traumatisé. Il a été violemment sodomisé par un autre garçon. La victime a été transférée à Bayti à Casablanca.

Zakaria craignait énormément les policiers. Ils le chassaient quand ils le voyaient vendre les mouchoirs en papiers aux automobilistes stationnés dans les différents ronds-points du quartier Yacoub Mansour à Rabat. Le jeune garçon vendait également les sachets en plastique aux marchés et aux "joutéas" de la ville.

Mardi14 février 2006. Ce jour-là, il n'avait pas peur des membres de la brigade préfectorale des mineurs. Vers 15 heures de l'après-midi, il est monté à bord du fourgon, l'air joyeux.

La destination était le siège de l’association Bayti à Casablanca. Avant que le chauffeur démarre le véhicule, Zakaria est descendu pour embrasser sa mère, Zineb. Un dernier adieu avant de commencer une nouvelle vie ailleurs loin de sa petite famille. Najat Adib, de l’association «Touche pas à mon enfant», les accompagnait. Elle n’a ménagé aucun effort pour aider le jeune garçon à s'en sortir.

«Si j’y reste, je vais le tuer. Je ne peux plus le voir, ni le croiser dans la rue», crie Zakaria sur un ton agressif et malheureux.

Mais quelle personne voulait-il tuer? Il s'agit de Rafik, un jeune mineur du même quartier.

Il le guettait depuis plusieurs jours. «Je l’ai raté cette fois», regrette-t-il. Comment l’a-t-il raté ? Zakaria, qui ne sort que rarement de chez lui, au quartier Amal 3, Bloc B, à Lamharigue, a acheté un couteau à quatre-vingt dirhams. Il avait l’intention de l’utiliser pour liquider Rafik. Guettant ce dernier, Zakaria n’a pas hésité à lui asséner un coup au niveau de son cou, lui causant ainsi une blessure nécessitant 16 points de sutures. Arrêté, un procè-verbal a été dressé avant de traduire l’accusé devant la justice. Faisant l’objet d’un dossier correctionnel, il a été poursuivi en état de liberté provisoire pour coups et blessures avec l’arme blanche. «La prochaine fois, le coup sera mortel», déclare-t-il. La haine lui ronge le cœur. L'idée de vengeance mine son esprit jour et nuit. Vu son état psychologique, le psychiatre du CHU Arrazi, le Dr. Kisra, a attesté qu'il "serait très bénéfique de le placer dans un centre d’éducation et de formation". Pourquoi garde-t-il toute cette rancune contre Rafik?

Ce dernier est son violeur. Cette histoire de viol remonte au mois d'août 2004. Zakaria, alors âgé de treize ans, travaillait au marché du quartier Lamharigue à Rabat comme vendeur de sachets en plastique et en portant les paniers des clients. Vers 15 h 45, il a transporté le panier d'un homme jusqu'à sa voiture stationnée dans un parking près du 15ème arrondissement de police, contre cinq dirhams. De retour au marché, Rafik l'a abordé devant la porte du terrain de football.

Ce toxicomane, connu pour sa cruauté et son agressivité, est âgé de dix-sept ans. Armé d’un tesson de bouteille, il a obligé Zakaria de l’accompagner dans un jardin jouxtant le 15ème arrondissement, loin des regards.

Près d’un arbre, il l’a obligé par la force de baisser son pantalon et de se mettre à genoux. Il l'a sodomisé violemment. Le jeune garçon a poussé des cris stridents. Cependant, personne n’est venu à son secours.

Plus tard, Rafik est parti, abandonnant Zakaria dans un état déplorable. De retour à la maison, sa mère l’a conduit aussitôt à l’hôpital des enfants. Il avait une fissure anale. Les médecins lui ont fait six points de sutures et l’ont gardé durant trois jours. Alertée, la police a arrêté Rafik. Ce dernier n’a passé que cinq mois à la Maison de Réforme. Même après sa libération, il continue à harceler souvent Zakaria, qui s'est enfermé chez lui. Il ne sortait que rarement. Il lui a rendu la vie impossible.

C'est pour cette raison qu'il a été conduit à Bayti, à Casablanca. Mais jusqu’à quand ?

17/02/2006

Perpétuité requise contre Stéphane Krauth

NANCY (Reuters) - L'avocat général de la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle a requis à Nancy la réclusion à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans à l'encontre de Stéphane Krauth, jugé en appel pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de Karine Schaaff, une lycéenne de 17 ans, en 2001 à Bitche (Moselle).

En première instance, en octobre 2004 à Metz, ce jeune homme de 28 ans avait été condamné à la même peine.

"Après 35 ans de métier, vous allez m'obliger à prononcer un mot que je n'ai jamais voulu prononcer, c'est celui de maudire. Je vous maudis, Stéphane Krauth, pour ce que vous avez fait et, à travers moi, c'est la société qui vous maudit", a lancé Gilles Lucazeau, avocat général et procureur général de la cour d'appel de Nancy.

"La prison la plus terrible qui soit pour vous, c'est celle que vous avez construite autour de vous en essayant de vous persuader de votre innocence", a-t-il ajouté.

Stéphane Krauth a continué d'affirmer, au fil des six jours d'audience, avoir percuté accidentellement le vélo de la lycéenne le 22 juillet 2001 et ne l'avoir aspergée de gaz lacrymogène que pour éviter d'être identifié.

Il a maintenu l'avoir fait monter dans son véhicule puis, constatant son décès, l'avoir emmenée dans une forêt des environs où il est revenu avec sa compagne pour brûler le corps.

"ETAT DE MAITRISE TOTALE"

Les experts ont une nouvelle fois mis à mal cette thèse : Karine Schaaff n'a pas pu mourir, selon eux, des suites de l'accident et la voiture de Stéphane Krauth ne roulait pas assez vite pour rendre celui-ci inévitable.

Entendue à la barre, l'ancienne compagne de l'accusé, Péroline Garino, qui purge une peine de trois ans de prison pour destruction de preuve et n'a pas fait appel, a répété que Krauth lui avait dit dans un premier temps avoir étranglé la lycéenne.

Celle-ci avait été découverte le bas du corps dénudé sans que l'état du cadavre, retrouvé onze jours après le décès, ne permette de confirmer le viol.

"Vous prétendez, Stéphane Krauth, avoir agi dans un état de panique. Je dis, moi, que vous étiez dans un état de maîtrise totale", a affirmé Gilles Lucazeau qui, se référant à plusieurs témoignages, a décrit l'accusé comme "le chasseur en quête de (sa) proie".

Stéphane Krauth est resté impassible et résigné durant le réquisitoire.

Avocat de la famille Schaaff, Me Gérard Welzer a estimé qu'à l'issue d'un procès "inutile" où on n'avait "rien appris", cette affaire posait le problème "du sens de la peine" pour un accusé encore jeune.

"La seule chose que je me demande, c'est ce que vous allez faire quand vous allez sortir, et là, j'avoue que j'ai peur", a-t-il conclu.

16 février 2006

L'accusé nie toujours


PERVERS DE VEVEY L'Espagnol soupçonné d'avoir agressé quatre femmes entre août et novembre 2003 sur la Riviera tentera dès lundi de se disculper. La bataille sera rude: son ADN a été retrouvé près de la première victime

Rien. Il n'a rien fait. Depuis le jour de son arrestation, le 9 février 2004, J. B., ressortissant espagnol de bientôt 26 ans, n'a pas varié. Il ne comprend pas ce qu'il fait en prison. Il nie inlassablement toute implication dans les agressions en série perpétrées durant l'été et l'automne 2003 dans le secteur derrière la gare de Vevey ainsi qu'à Corsier. Pourtant, la génétique a parlé. Du moins s'agissant du premier cas, le plus effroyable, où une maman de 31 ans a été passée à tabac au-dessous de l'église Saint-Martin. Le sperme du prévenu a été retrouvé sur les lieux. Preuve accablante et unique, analysée et réanalysée à la demande de son défenseur, l'avocat lausannois Me Stefan Disch. A lui seul, le poids de cet élément scientifique condamne quasiment son client.

L'accusé expliquera vraisemblablement à la Cour correctionnelle, élargie à quatre juges, qu'il fréquentait régulièrement la petite terrasse en contrebas de Saint-Martin. Seul ou avec son amie, comme tant d'autres amoureux et de fumeurs de joints. Et qu'il est dès lors envisageable que son ADN ait été récolté à cet endroit précis. Les trois autres agressions, moins graves, ne lui ont pas été attribuées au hasard. La similitude des modes opératoires est flagrante: des attaques par-derrière, des coups violents portés à la tête et une amnésie foudroyante - qui reste inexpliquée - pour trois des quatre victimes. Et puis ce cinquième cas, aussi survenu à Vevey, mais bien avant la vague de 2003, pour lequel J. B. est déjà poursuivi pour lésions corporelles. L'accusation est chargée.

Jusqu'à douze ans de réclusion

Dès lundi et durant quatre jours, le Tribunal de Vevey siégera à Montbenon, à Lausanne, place oblige. Renvoyé pour tentative de meurtre, viol et contrainte sexuelle qualifiés, lésions corporelles qualifiées et mise en danger de la vie d'autrui, celui que l'on surnomme le «pervers de Vevey» risque jusqu'à 12 ans de réclusion. Un expert psychiatre, trois experts scientifiques et une quinzaine de témoins se succéderont à la barre.

16/02/2006

Ex-policier de Sept-Îles accusé

Crimes sexuels sur une fillette de 10 ans

Un autre ex-policier de la Sûreté du Québec doit faire face à la justice pour avoir abusé sexuellement d'une mineure, il y a plus de vingt ans.

Arnold Fortier a comparu, mardi matin, au palais de justice de Sept-Îles, presque un an après l'arrestation pour crimes sexuels de l'ex-enquêteur et caporal Réal Lajoie, aux Éboulements, dans Charlevoix.

Fortier, 58 ans, fait face à deux chefs d'accusatio d'attentat à la pudeur, deux de grossière indécence, un de viol et un d'avoir eu des relations sexuelles avec une personne qui n'était pas son épouse et avait moins de 14 ans. Il a été libéré sous conditions, et doit revenir en cour le 27 février.

Les enquêteurs du Bureau régional d'enquête de la Côte-Nord lui avaient appris, au cours des derniers jours, qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrestation. Il s'est rendu de lui-même, lundi soir, au bureau de la SQ, à Sept-Îles. L'enquête avait débuté en octobre dernier, à la suite d'une plainte portée par la présumée victime.

Agressée à 10 ans

À la retraite depuis 2003, Arnold Fortier a oeuvré pendant 32 ans au sein de la Sûreté municipale de Sept-Îles, jusqu'à ce que le corps de police soit fusionné avec la SQ, en 2001.

Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre le 1er janvier 1979 et le 1er octobre 1981, à Sept-Îles. Les premières infractions auraient eu lieu alors que la présumée victime n'était âgée que de dix ans.

La Sûreté du Québec a été très avare de commentaires, hier, concernant cette affaire. La relationniste, Isabelle Lafontaine, a refusé d'indiquer dans quelles circonstances se sont produites les agressions, de crainte que ces informations permettent d'identifier la plaignante.

Sentence pour un autre policier

Ironie du sort, un autre ancien policier de la SQ, le sergent Sylvain Dorval, a reçu sa sentence, mardi, au palais de Sept-Îles.

L'individu de 51 ans a plaidé coupable à une accusations de fraude, et a reçu une absolution conditionnelle à une ordonnance de probation de six mois. Il devra aussi effectuer cinquante heures de travaux communautaires.

2/13/2006

Un nouveau traitement du stress post-traumatique : Une pilule qui gomme les souvenirs

Des chercheurs canadiens ont découvert un nouveau traitement du stress post-traumatique. Il s¹agit d¹une pilule qui permet «d¹effacer» les souvenirs douloureux, rapporte le journal «la presse».

Ce médicament, qui fait actuellement l¹objet d¹une étude menée par des chercheurs de l¹Université McGill, réussit à briser le lien entre un souvenir et l¹état de stress qui l¹accompagne. Au bout du traitement, les participants qui ont vécu un événement traumatisant comme un viol, un accident de voiture ou une agression, en garderont le souvenir, mais ne seront plus affectés par celui-ci. Les autres souvenirs ne sont pas touchés par le traitement.

Les résultats préliminaires encourageants laissent entrevoir la mise au point d¹un traitement qui pourrait révolutionner la façon dont vivent les victimes d¹événements traumatisants, écrit le journal citant le Dr. Alain Brunet, chercheur au Centre de recherche de l¹hôpital Douglas et professeur au département de psychiatrie de l¹Université McGill.

Le Dr. Brunet a affirmé que les chercheurs, qui mènent cette étude depuis un an et demi, ont été très étonnés des résultats. «On est emballés, affirme-t-il, parce qu¹on réalise qu¹on est peut-être en train de faire une découverte importante pour le traitement du stress post-traumatique». Le souvenir d¹un événement traumatisant est conservé de façon particulière dans le cerveau, ce qui permet aux chercheurs de l¹isoler et de s¹y attaquer, selon le Dr. Brunet. «Pour les gens qui souffrent de stress post-traumatique, c¹est comme si la mémoire de l¹événement était gravée au fer rouge. Le souvenir est trop fort. C¹est cet effet-là qui va s¹estomper avec les traitements», ajoute-t-il.

«Quand on accède à un vieux souvenir, celui-ci doit être consolidé de nouveau pour persister dans sa forme originale. Si on arrive à empêcher le processus de reconsolidation, le vieux souvenir pourrait être dégradé ou perdu.

On s¹attaque ainsi à la mémoire émotionnelle, celle qui se souvient de nos sentiments», explique-t-il.

Processus de deuil

Le médicament employé par les chercheurs, précise le journal, est le propranolol, bêtabloquant inventé il y a 25 ans et utilisé pour traiter l¹hypertension. Le propranolol entraîne peu d¹effets secondaires et a comme principale fonction de ralentir le pouls des patients.

L¹étude est menée auprès d¹une vingtaine de participants ayant vécu un événement traumatique qui les empêche de «fonctionner normalement». Dans des séances intensives, les participants sont invités à se remémorer l¹événement traumatisant dans le détail. Puis ils reçoivent une dose de propranolol ou de placebo, selon le cas. Après quelques semaines, les patients ayant reçu du propranolol présentaient beaucoup moins d¹épisodes de flash-backs et de stress liés à leur état. Même après l¹arrêt des traitements, l¹état des participants restait stable et les bienfaits demeuraient intacts. L¹action du médicament ressemble un peu au processus de deuil, qui lui se déroule sur une période de temps plus longue, explique le Dr. Brunet. «Si vous vivez un deuil, les premières semaines vont être difficiles. Puis les années passent, et vous vous souvenez de votre deuil, mais vous ne serez pas aussi bouleversé qu¹au début. C¹est un peu ce qui se passe avec le traitement».

Si l¹expérience est concluante, le propranolol pourrait devenir le tout premier traitement pour les victimes de stress post-traumatique, écrit le journal précisant que «tout ce qui existe actuellement, ce sont les antidépresseurs».

«Ce n¹est pas très efficace, ça masque les symptômes et quand on arrête de les prendre, les problèmes reviennent. Il y a aussi la psychothérapie, qui n¹est pas à la portée de toutes les bourses», note-t-il.

VIOLENCES CONJUGALES

Viol entre époux : une loi plus sévère

La commission des lois souhaite que l'application de circonstances aggravantes soit prévue lors de viols entre époux.

La commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé mercredi 8 février de réintroduire dans le texte sur les violences conjugales l'application de circonstances aggravantes pour les viols entre époux, supprimées par le Sénat.

La proposition de loi, d'origine sénatoriale, a été adoptée par la commission en 2è lecture et doit être débattue en séance publique le 21 février prochain, après la semaine de vacances parlementaires.

La commission, qui a adopté le texte, a également souhaité réinscrire à l'intérieur l'impossibilité pour le procureur de la République de proposer une deuxième médiation pénale en cas de violence conjugale lorsque la première a échoué. Cette disposition, introduite par les députés, avait également été supprimée par les sénateurs.

vendredi 10 février 2006

Stéphane Krauth :

"C'est un accident"

Condamné en 2004 pour le meurtre de Karine Schaaff, Stéphane Krauth est rejugé en appel depuis vendredi. Il a présenté ses excuses et a assuré qu'il n'avait pas donné la mort intentionnellement.

"Ca ne s'est pas passé comme cela, c'est un accident". Stéphane Krauth, plutôt décontracté, le visage toujours aussi lisse et enfantin pour ses 28 ans, a dévoilé dès la fin de la lecture de l'arrêt de renvoi son système de défense devant la cour d'assises d'appel de Meurthe-et-Moselle où s'est ouverte vendredi 10 février la première audience de son procès.

Accusé de l'enlèvement et du viol suivi de mort de Karine Schaaff, 16 ans, le 22 juillet 2001 à Bitche (Moselle), il explique "l'accident" à l'avocat général Gilles Lucazeau: "J'ai voulu faire une pointe de vitesse à partir du carrefour". "Mais pourquoi n'êtes-vous pas allé vers la gauche?", demande alors l'avocat de la famille de l'adolescente, Me Gérard Welzer. "Je n'ai pas pu, ça allait trop vite", rétorque l'accusé.

Face à un homme répétant ce qu'il avait déjà dit devant les assises de la Moselle, l'avocat de la partie civile a dénoncé ses mensonges constants, tandis que ses défenseurs, Mes Alexandre Bouthier et Luc Girard, entendent démontrer la thèse de l'accident.

Excuses

Le jeune a toutefois demandé pardon et présenté ses excuses. "Je n'ai pas tué Karine volontairement, je ne l'ai pas violée

Si vous ne voulez pas me pardonner, je le comprendrai".

Le rapport des enquêteurs explique comment de l'accident de circulation on est passé à l'affaire criminelle. Un témoin a averti les gendarmes "que sur la route de la zone artisanale, il y avait un vélo à l'arrière enfoncé dont la selle était détachée. Il avait vu les portières d'une voiture blanche de marque japonaise se refermer, puis le véhicule faire une rapide marche arrière".

Les parents de Karine, qui la suivaient, avaient reconnu le VTT de leur fille. Elle était introuvable. Mais le choc avait semé des indices précieux: un morceau de clignotant, un cabochon bleu et de la peinture blanche sur le garde-boue de la bicyclette. La selle était visqueuse et la manoeuvre de la voiture avait laissé de la gomme sur la chaussée.

"Résidus de gaz lacrymogène"

Pas moins de "12.000 voitures immatriculées 57 et 67 ont été listées", selon la gendarmerie. "Un numéro sur le morceau de clignotant a permis de situer la fabrication de la Mazda entre 1983 et 1988. La firme nous a ouvert son fichier. Nous avons ainsi identifié (...) la Mazda 323 fabriquée en 1983 de Krauth.

Il venait de changer les quatre pneus et avait trouvé dans une casse auto en Haute-Saône un clignotant. La selle, elle, était imprégnée de résidus de gaz lacrymogène".

Krauth, en garde à vue à Mulhouse où il habitait, avait prétendu qu'il n'avait jamais quitté l'Alsace, avant de reconnaître "qu'il avait percuté quelque chose", qu'il se trouvait alors avec son ami Sébastien, qu'ils voulaient emmener la victime à l'hôpital. Krauth mentait encore. Mais son camarade participait à l'heure du drame à un concours de pétanque".

Krauth se décidait alors à conduire les gendarmes dans la forêt de Bitche (Moselle) où gisait le cadavre mutilé de Karine. Les jurés ont pu voir un diaporama des circonstances de la collision, à partir de photos prises alors.

vendredi 10 février 2006, 14h33

Affaire Karine: jugé en appel, Stéphane Krauth veut être entendu

NANCY (Reuters) - Le procès en appel de Stéphane Krauth, poursuivi pour l'enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre en 2001 de Karine Schaaff, une lycéenne de 17 ans, s'est ouvert à Nancy devant la cour d'assises de la Meurthe-et-Moselle.

En première instance, ce mince jeune homme au visage lisse, qui vient d'avoir 28 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, soit la peine maximale.

Il comparaît seul cette fois. Son ex-compagne, Péroline Garino, condamnée à trois ans de prison pour destruction de preuves, s'est désistée de son appel.

"Est-ce que vous avez fait appel parce que vous contestez les faits ou parce que vous estimez avoir été condamné à une peine excessive?", lui a demandé la présidente, Catherine Sammari, au début de l'audience.

"Un peu les deux. Je n'ai jamais été entendu, jamais été compris et j'estime avoir été condamné pour des choses que je n'ai pas faites", a répondu l'accusé après avoir écouté deux heures durant la lecture de l'arrêt de renvoi avec la même impassibilité que lors de son premier procès, en octobre 2004 à Metz.

A la sortie de la salle, ses avocats, Mes Luc Girard et Alexandre Bouthier, ont confirmé qu'ils plaideraient comme en première instance la thèse de l'accident.

Stéphane Krauth est accusé d'avoir volontairement percuté avec sa voiture Karine Schaaff, qui traversait à vélo, un dimanche après-midi, une zone artisanale à Bitche (Moselle), de l'avoir emmenée jusqu'à une forêt des environs où il l'aurait violée et tuée.

Il était revenu sur les lieux la nuit suivante avec sa compagne pour brûler le corps.

Stéphane Krauth nie le viol et le meurtre.

Le gaz lacrymogène dont il a aspergé sa victime, le cadavre retrouvé à moitié dénudé ou les déclarations de ses proches, selon lesquelles il voulait ""carotter une fille", ont toutefois plaidé contre lui.

Les experts ont écarté la thèse de la folie. Si Stéphane Krauth avait consommé cannabis et alcool la nuit précédente, son discernement n'était ni altéré ni aboli au moment des faits, ont-ils estimé.

Ils ont en revanche souligné le "détachement affectif" de cet enfant né de père inconnu, élevé par ses grands parents puis adopté à l'âge de quatre ans par les Krauth, parents très catholiques qui le décrivent comme "menteur, manipulateur" voire "possédé", sans pour autant lui refuser leur soutien.

Depuis vendredi, la bicyclette de Karine Schaaff campe silencieusement au milieu des assises et rappelle le caractère de cette lycéenne sans histoire qui venait de recevoir le vélo comme prix de sa réussite au bac de français.

Le procès doit s'achever le 17 février.

10.02.06

Outreau : le procureur Lesigne a eu des "interrogations" mais pas de "doute"

e doute, ce n'est pas le sujet du procureur. "Je n'étais pas pris de doute. Il y avait des interrogations", a expliqué Gérald Lesigne, procureur de la République de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), jeudi 9 février, devant la commission d'enquête parlementaire. La veille, l'ancien juge d'instruction du dossier, Fabrice Burgaud, avait employé les mêmes termes. "Est-ce qu'on a suffisamment la culture du doute ? Certainement pas. Mais on s'interroge beaucoup."

Le procureur, représentant du ministère public, agit au nom de la société et soutient l'accusation au cours de la procédure. Il saisit le juge d'instruction, celui-ci ne pouvant prendre seul l'initiative. Il informe — "en temps réel", a précisé M. Lesigne — le procureur général de l'évolution du dossier, ce dernier faisant remonter l'information à la chancellerie.

Dans l'affaire d'Outreau, M. Lesigne, magistrat expérimenté de 57 ans, a formé avec le débutant Fabrice Burgaud un tandem soudé. "J'ai été au côté du juge d'instruction. Je lui ai dit, en 2002, quand il m'a semblé que les enfants dérapaient. Pour la période antérieure, je ne me suis pas rendu compte." Les relations avec le magistrat instructeur sont "absolument nécessaires sur les dossiers complexes", a souligné le procureur. Mais celui-ci n'a que partiellement évoqué sa responsabilité.

"Vous n'avez pas parlé de votre rôle du tout", lui a fait remarquer le rapporteur, Philippe Houillon (UMP), à l'issue de l'exposé introductif du magistrat. Un point a pourtant retenu l'attention du député : l'ordonnance prise par le juge d'instruction Cyril Lacombe, successeur de Fabrice Burgaud en août 2002, pour renvoyer les accusés devant la cour d'assises présentait de très fortes similitudes avec les réquisitions du parquet. "Y compris le renvoi de Franck Lavier pour des faits de viol sur l'un de ses enfants qui n'était pas encore né !", a souligné M. Houillon.

Le renvoi des dix-sept accusés devant la cour s'est fondé sur "un dossier papier", loin de la réalité humaine, a justifié le magistrat. Il avait néanmoins une analyse différente de celle du juge : M. Lesigne avait requis deux non-lieux ; le juge n'en a retenu qu'un. Avant que la chambre de l'instruction ne décide de renvoyer tous les mis en examen.

CONCEPT "ARCHAÏQUE"

De l'ouverture de l'information judiciaire au "miracle" de l'audience qui a permis de faire éclater la vérité, le dossier d'Outreau a été placé sur des rails dont il n'a jamais dévié. Au départ, a rappelé M. Lesigne, des éléments qui "paraissaient déterminants" ont fondé les charges retenues contre le couple Delay-Badaoui puis contre les autres adultes : des aveux, des paroles d'enfants et d'adultes, des expertises qui ont produit "un verdict sans ambiguïté".

Le procureur n'a pas assisté aux confrontations dans le bureau du juge. La possibilité lui en est offerte par le code de procédure, mais, a-t-il précisé, cela est "toujours délicat" car le parquet est une partie au procès. Il n'a pas non plus requis de remises en liberté des mis en examen placés en détention provisoire. Outre que tous les magistrats étaient "dans l'application d'un principe de précaution", le procureur fait remarquer que le débat devant le juge des libertés et de la détention est artificiel. "Le fond du dossier ne peut être abordé. On est là à faire le constat des conditions de la détention. C'est dramatique."

Devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, le procureur s'est trouvé confronté à la réalité humaine, loin du "dossier papier" de l'instruction. Il a requis sept acquittements. "J'ai pris du recul. J'aurais dû en faire davantage."

Mais avant la cour d'assises "la confrontation, c'est l'instruction !, a réagi Jean-Yves Le Bouillonnec (PS). Ce n'est pas la loi qui est en cause, c'est la manière dans laquelle s'installent les magistrats de l'instruction et du parquet."

La seule explication que M. Lesigne a trouvée au désastre d'Outreau est "le mythe de la pédophilie", qui aurait emporté tous les acteurs du dossier. La "religion de la vérité de la parole de l'enfant, a affirmé le magistrat, est nuisible à la vérité judiciaire". Selon lui, policiers, services sociaux et magistrats ont été "contaminés".

Les députés n'ont pas été convaincus. Ainsi, Léonce Deprez (UMP) : "L'effarante dérive de l'affaire de la Tour du Renard devenue une affaire de réseau ne vous est pas apparue ? Elles ne vous ont pas empêché de dormir, ces erreurs ? Le procureur de la République, garant des libertés, n'a-t-il pas pour vocation de se préserver des intoxications qui menacent les citoyens en les envoyant en prison ?" Mal à l'aise, le procureur a répondu : "L'incapacité de clairvoyance est le produit d'un système."

Pour M. Lesigne, il conviendrait d'"introduire le doute" dans les cabinets d'instruction. Selon lui, "le juge d'instruction est là pour comptabiliser les charges". "On tire le bilan, et il n'y a pas d'autres solutions que le renvoi. Nous sommes amenés à renvoyer des affaires en sachant que nous n'avons pas de présomption de culpabilité."

La raison de cette absurdité vient de la définition qu'a faite la Cour de cassation de la notion de "charges suffisantes" : ce sont les éléments qui, "s'ils venaient à être avérés, viendraient à constituer une infraction pénale". Selon le représentant du ministère public, ce concept "archaïque" est "terrible".

10-2-2006

Un policier pervers arrêté dans le Brabant wallon

Le parquet de Nivelles a confirmé cette après-midi l'arrestation d'un policier domicilié dans l'Est du Brabant wallon. Si son identité n'a toutefois pas encore été révélée il a été placé sous mandat d'arrêt et écroué à la prison de Nivelles. Selon le journal "La Capitale", il serait policier à la zone de Bruxelles Capitale/Ixelles.

L'homme est prévenu du chef de viol et d'attentat à la pudeur sur une jeune automobiliste, après l'avoir forcée à arrêter son véhicule et fait état de sa qualité de policier dans le cadre initial d'une soi-disant infraction de roulage.

L'individu faisait l'objet d'une enquête discrète à la suite des déclarations faites par une jeune femme qui s'était fait arrêtée en septembre dernier par un policier en civil qui lui avait signifié qu'elle avait commis une ou plusieurs infractions de roulage. Ils étaient stationnés sur un parking à hauteur de Walibi et le policier lui avait proposé d'oublier les faits de roulage contre quelques gâteries à caractère sexuel mais néanmoins sous la contrainte.

Le signalement du véhicule et du prévenu a permis de remonter à son lieu de travail, son casier judiciaire (une condamnation pour corruption dont l'intéressé a fait appel), son interpellation et sa mise en détention. L'homme a été arrêté à son domicile hier matin. Il ne serait pas à son premier coup d'essai.

Le 7-2-2006

Un SDF viole un enfant de 12 ans

Un jeune homme de 20 ans comparaîtra à la mi-avril prochain devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Safi. Il est accusé de viol sur un enfant de 12 ans. Ce dernier est toujours traumatisé.

En compagnie de ses deux amis, Mohamed et El Mahdi, le petit A.F, qui demeure à El Youssoufia, passe comme d'habitude son temps libre à jouer. Les trois copains sont à leur douzième printemps.

Leurs parents savent, bien évidemment, qu'ils se rendent, de temps en temps, à la petite forêt, qui se trouve tout près de chez eux, pour se glisser sur une dune de sable et surtout pour faire une partie de football, leur sport favori. Ils retournent chez eux avant la tombée de la nuit.

Mais, un jour A.F ne rentre pas chez lui comme d’habitude alors qu’il était 18 heures 30 minutes. Naturellement, les parents du garçonnet commencent à s'inquiéter.

Où est-il allé ? Joue-t-il encore à la forêt ? Les minutes passent sans qu’A.F donne signe de vie. Le père et la mère, qui attendent son retour avec impatience, refusent à ce stade d’envisager le pire. Au fil des secondes, la mère du petit A.F perd patience. Elle se fait beaucoup de soucis lorsqu’elle apprend que les deux copains de son enfant sont rentrés chez eux. Alors, elle fonde en larmes, l’air de plus en plus préoccupée. Pas de doute, un malheur est arrivé à son fils. Du coup, elle demande à son mari d'alerter la police. Pour pouvoir commencer leurs recherches, les policiers avaient besoin d'indices et de quelques renseignements. Les deux amis du petit A.F étaient les derniers à l’avoir vu. Pour ne pas les déranger à une heure aussi tardive, les policiers ont dû attendre jusqu’au lendemain pour les interroger.

Le lendemain matin, les policiers apprennent qu’A.F a été retrouvé, à l’intérieur de la forêt. Il est vivant mais dans un état indescriptible. Visiblement en état de choc, le sang était coagulé sur sa tête. Qui a agressé le petit en le laissant dans un état pareil? Traumatisé, A.F qui a du mal à articuler les mots a été victime d’un viol. C’est tout ce qu’il réussira à dire. Immédiatement, il a été conduit à l’hôpital pour subir les soins nécessaires. Les policiers accourent ensuite vers les domiciles de ses deux copains, Mohamed et El Mahdi. « Un homme nous a pris à partie dans la forêt au moment où nous jouions. Dans sa tentative de fuite, A.F a trébuché. L'homme l’a attrapé», ont expliqué les deux témoins qui ont ajouté qu’ils ont, eux, réussi à se sauver et qu’ils n’ont pas pensé, par peur, aviser les parents d’A.F. Mais qui est cet homme ? La police ne tardera pas à l’identifier. Sans domicile fixe, l'individu en question, C. Y, la vingtaine, vit pratiquement dans les bois. C’est là qu’il trouve abri et refuge pour se soûler et se droguer avec son ami M.K. Arrêté, il a nié avoir abusé d’A.F. Il a accusé son ami, M.K. « C’est M.K qui les a suivis à la forêt et a attrapé l’enfant dont il a ensuite abusé», lâche-t-il dans une tentative de se disculper. À défaut de preuve le mettant en cause, C.Y a été relâché et les recherches ont ciblé M.K. Ce dernier est un repris de justice qui a des antécédents judiciaires pour viol.

En effet, il a purgé une peine de sept ans de réclusion criminelle pour viol collectif. Sa condamnation était assortie d’interdiction de séjour durant cinq ans à Youssoufia. Et pourtant, il a continué à errer dans les quatre coins de la ville après sa libération. La police l’a ainsi arrêté et l’a traduit devant la justice.

Plus tard, il écopera de quatre mois de prison ferme dans une affaire similaire. Relâché, il s’est réfugié dans la forêt, loin des yeux des policiers. Arrêté, le suspect nie à son tour avoir violé l’enfant. Le petit A.F, qui a réussi petit à petit à se rétablir, a confirmé les déclarations de M.K.

Il a expliqué aux enquêteurs que C. Y, qui avait une haleine avinée, l’a conduit à l’intérieur de la forêt, sous la menace d’un couteau pour abuser de lui.

Quand il a fini, il lui a ordonné de n’en parler à personne sous peine de le tuer. «Non, je vais vous dénoncer à r mon père qui informera la police», lui lance l’enfant en sanglotant. Aussitôt, C.Y l’a roué de coups de poing. Et il abuse de lui pour la deuxième fois, puis la troisième. C. Y achève son forfait en le frappant avec une pierre à la tête. L’enquête a révélé que le petit A.F n'est pas sa première victime. Les familles des autres enfants ont préféré ne rien dire au nom de la “Hchouma“. Les investigations ont également montré que M. K est recherché dans une autre affaire de viol. Les deux accusés comparaîtront tous les deux mi-avril prochain devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Safi.

07-02-2006

Outreau : autopsie d'une affaire

Le juge Fabrice Burgaud, qui a instruit l'affaire d'Outreau, est entendu mercredi 8 février par la commission d'enquête parlementaire. Retour sur une affaire à responsabilités multiples

Le calvaire des acquittés de l’affaire d’Outreau a bouleversé la France entière. Mercredi 8 février, le juge Burgaud, entendu par la commission parlementaire, fait figure aux yeux de l’opinion de grand responsable. Or la réalité de ce dossier est bien plus complexe. Retour sur la chaîne de dysfonctionnements qui a abouti à ce désastre judiciaire.

L’affaire s’est-elle résumée à un face-à-face entre le juge Burgaud et Myriam D. (1) ?

On l’a beaucoup dit. Il n’en est rien. On ne peut pas comprendre ce dossier si on oublie qu’il commence et prospère avec les enfants. Tout part des petits D., placés dans des familles d’accueil courant 2000 après des années de signaux d’alerte restés sans suite. Mis en confiance, les quatre garçons commencent à faire des révélations spontanées à leurs assistantes maternelles sur les sévices sexuels subis en famille. Très vite, ils parlent de participants extérieurs.

Au fur et à mesure de l’instruction, leur récit ne va cesser de s’enrichir, jusqu’à évoquer des voyages en Belgique et des scènes de plus en plus insoutenables. À eux quatre, les petits D. vont mettre en cause plus de 80 personnes et évoquer de nombreuses victimes. La mécanique de l’enquête sera toujours la même : les petits livrent des identités assez floues (des prénoms, des surnoms…) ; les policiers tentent d’identifier les agresseurs ; puis demandent confirmation aux adultes. Le « monstre judiciaire » va se construire ainsi, petit à petit.

La parole des enfants a-t-elle été trop prise en compte ?

Que ce soient les assistantes maternelles, leurs supérieurs, les enquêteurs, le juge, les experts psychologues…, tout le monde a cru ce que disaient les enfants. Bien sûr, « tout-le-monde-sait-que-les enfants-peuvent-mentir ». Mais comment de si jeunes enfants pourraient-ils livrer de tels scénarios pornographiques, se demande-t-on alors ?

La terrible affaire Dutroux, si proche dans le temps et l’espace, a pesé de tout son poids. Là-bas, la justice s’était montrée impuissante à protéger les enfants. La justice française, elle, ne va pas les abandonner. Si elle a longtemps négligé les plaintes de petites victimes faute de preuves, elle va se rattraper, foi de juge Burgaud. Pire, les déclarations des enfants D. vont être confortées par celles d’autres enfants qu’ils désignent comme victimes.

Interrogés à de multiples reprises, ces derniers vont finir par accuser à leur tour. Placés en familles d’accueil, ils sont scrutés par leur « tata » qui signale tout comportement inhabituel. Le juge est inondé de signalements. Les expertises psychologiques vont figer le tout : sur les 17 enfants retenus comme victimes supposées du « réseau de pédophiles », tous sans exception seront reconnus comme parfaitement crédibles par les experts. Même la fille de l’une des acquittées, toujours vierge, qui affirme avoir été violée par trois hommes en même temps.

Il faudra un travail colossal de la défense et des semaines d’audience cumulées, à Saint-Omer et à Paris, pour démonter ces accusations en apparence «concordantes», où plusieurs enfants semblent livrer des récits similaires. On réalise alors que leur parole a été polluée dès le départ, enrichie par des assistantes maternelles dévouées mais qui communiquent entre elles. Que les policiers, insuffisamment formés, ont induit les réponses des enfants par leurs questions. Que la rumeur a joué à plein dans le microcosme de la Tour du Renard. Que les enfants ont enrichi leur récit avec ce qu’ils ont pu entendre à la télévision.

Le juge d’instruction a-t-il été trop crédule ?

Le réseau international, le meurtre d’une fillette en pleine orgie, les viols par des animaux de ferme… on imagine mal le degré d’abjection des scènes sorties de l’imagination de Myriam D. et de son fils Marc tout au long de l’instruction. Le juge part du principe que tout est possible. Il n’est pas le seul. L’avocate de David Delplanque, Me Fabienne Roy-Nansion, l’a raconté la semaine dernière aux députés : cette avocate chevronnée a tourné de l’œil en entendant Myriam D. raconter par le menu une scène de viol par un chien… D’ailleurs, « le réseau de notables », tout le monde y croit. Ou a envie d’y croire. Pour preuve, il resurgit régulièrement – derrière Marc Dutroux, Émile Louis ou encore Patrice Alègre. Toujours évoqué, jamais prouvé. Médiatiquement payant.

S’est-on trop fié à un unique accusateur ?

Non seulement Myriam D. confirme les accusations de ses enfants, mais elle brode à l’infini. Ajoute des détails aussi précis que sordides. Mais elle n’est pas la seule. Aurélie Grenon et David Delplanque – un jeune couple de voisins qui a reconnu s’être laissé entraîner par les D. et avoir abusé de leurs enfants – accusent à leur tour et ne se contentent pas de « plaquer » leurs déclarations sur celles de Myriam D. C’est David Delplanque qui désigne comme coupable son ancien meilleur copain David Brunet. Aurélie Grenon assure que le jeune Legrand – qu’elle n’a jamais vu – est venu « la menacer ». L’un et l’autre diront que le juge leur mettait trop de pression, qu’il voulait à tout prix des noms.

Aurélie Grenon craignait d’être placée en détention (précision au passage : le juge de la liberté et de la détention avait refusé de placer la jeune fille en détention provisoire, contre l’avis du juge d’instruction). Sauf que l’un et l’autre ajoutent leurs propres détails sur les orgies censées se dérouler chez les D. et font le « tri » dans les accusations de Myriam D.

« Pourquoi avoir mis hors de cause les Lepers mais accusé les Marécaux ? », s’étonne ainsi l’avocat général de la cour d’assises de Paris. Réponse d’Aurélie Grenon, qui ne connaît ni les uns ni les autres : « Je ne sais pas. » Pendant toute la durée de l’instruction, Thierry D. se tait. Il nie avoir violé ses enfants. Dans ce cas, quelle valeur accorder à la lettre qu’il envoie au juge pour innocenter les personnes mises en cause par sa femme ? Ses premiers aveux, à Saint-Omer, seront essentiels : Thierry D. reconnaît enfin avoir abusé de ses enfants à de nombreuses reprises et affirme : « On n’était que quatre. »

Désespérés par leur détention, le jeune Legrand et Franck Lavier vont rejoindre un temps le camp des accusateurs. Contre son gré, Daniel Legrand va même «incendier» le dossier avec sa lettre racontant en détail le meurtre d’une petite fille. Il souhaite ainsi être mis en liberté, ou confondre Myriam avec des mensonges encore plus gros que le sien.

Raté : elle en rajoute, les enfants aussi. La lettre, envoyée à France 3 Lille, sera publiée le soir-même, malgré les recommandations contraires de la police. À partir de là, le dossier devient « incontrôlable », la pression médiatique permanente. Pierre Martel se souvient encore des « huées » de la foule à sa sortie de confrontation. Il aurait fallu beaucoup de cran à un magistrat pour relâcher, à l’époque, les « violeurs d’enfants ».

Est-il exact que les accusations ne reposent sur aucun élément matériel ?

Dans cette affaire, il n’y a pas la moindre preuve matérielle. Les perquisitions, les écoutes téléphoniques n’ont rien donné. Outre les déclarations des enfants, celles de quelques adultes et les expertises, le dossier ne contient que des témoignages malveillants (un voisin a vu le père Legrand « creuser dans son jardin à minuit » ; un coiffeur assure qu’Alain Marécaux « a voulu changer de tête » au moment des faits, etc.). La plupart des affaires d’abus sexuels sur enfants sont dans ce cas.

Pendant longtemps, on les a donc classées sans suite. Avant que l’opinion ne s’émeuve de ces enfants victimes à qui justice n’était pas rendue. C’est ce souci qui a d’ailleurs incité les parlementaires à adopter récemment l’allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs, qui va rendre la collecte de preuves matérielles encore plus aléatoire (la loi dite « Perben II » du 9 mars 2004 a porté ce délai à vingt ans à partir de la majorité de la victime).

Le juge d’instruction a-t-il instruit à charge ?

Oui, même s’il s’en défend. À l’évidence, le juge d’instruction a été très vite convaincu que les enfants D. avaient été abusés par de nombreux adultes. À partir de là, son enquête n’a qu’un but : identifier les agresseurs, sans que jamais le postulat de base ne soit remis en question. Devant la cour d’assises de Saint-Omer, le magistrat affirme donc avoir instruit, aussi, à décharge. La preuve : toutes les personnes évoquées dans le dossier n’ont pas été retenues dans ses filets. Il a donc fait un « tri ». Il n’a pas pris pour argent comptant les délires de Myriam et de ses enfants.

C’est exact. Mais ce qu’acquittés et avocats lui reprochent, c’est de n’avoir jamais remis en cause sa conviction originelle : celle d’agresseurs multiples, probablement organisés. Dès lors qu’un accusé avoue, il a la reconnaissance du juge. Si l’un d’eux se rétracte, c’est qu’il a peur. Qu’un enfant se mette à dénoncer des agressions sexuelles après des mois de dénégations, c’est qu’il a eu – enfin ! – le courage de parler. Que les enfants et Myriam D. soient pris en flagrant délit de délire sur le meurtre de la fillette, « ce n’est pas parce qu’une chose est fausse que tout est faux », s’obstine le juge d’instruction.

Il n’écoute pas les avocats qui sont aussi des auxiliaires de justice. Refuse ainsi systématiquement les nombreuses demandes de confrontations individuelles entre les mis en cause et chacun de leurs accusateurs. Les avocats sont pourtant persuadés qu’elles auraient permis de briser le front Myriam D.-Aurélie Grenon-David Delplanque.

Des éléments à décharge comme l’une des rares dates précises évoquées dans le dossier ne sont pas pris en compte. Les confrontations entre parents et enfants sont elles aussi refusées, sous prétexte de ménager les petits. Il faudra attendre le procès de Saint-Omer pour que l’échafaudage s’écroule, comme un château de cartes, grâce à l’oralité des débats.

Le juge d’instruction est-il le seul responsable ?

Le magistrat instructeur est la seule personne à avoir une vision globale du dossier. Il est l’interlocuteur des policiers ; il auditionne les mis en cause et leurs accusateurs ; il voit les enfants. Son rôle est donc essentiel dans la conduite de l’enquête et les choix qui en découlent. Mais il n’est évidemment pas seul. Dans l’affaire d’Outreau, personne ne l’a rappelé à l’ordre. Ni les policiers ; ni le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer ; ni les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Douai, pourtant régulièrement sollicités par les avocats.

Les expertises psychologiques du dossier sont confondantes. Les enfants ont tous été jugés crédibles, sans la moindre nuance. Quant aux accusés, l’expert chargé de les examiner n’a « pas vu de traits caractéristiques des abuseurs sexuels chez Myriam D. », mais en détecte chez Karine Duchochois ! Enfin, le juge Fabrice Burgaud a été à l’évidence porté par un climat, une demande sociale qui fait des atteintes sexuelles sur mineurs le crime le plus lourdement sanctionné aujourd’hui.

Emanuelle REJU

(1) Le nom de famille n’est pas indiqué pour respecter l’anonymat des enfants.

***

Chronologie d’un fiasco judiciaire

2001

– Ouverture en décembre d’une information judiciaire au tribunal de Boulogne-sur-Mer à la suite de soupçons d’abus sexuels sur les enfants D.

– Les parents, Myriam et Thierry D. sont mis en examen en février et écroués. Sept autres personnes sont placées en détention provisoire en mars, avril et mai.

– En novembre, c’est la deuxième vague d’arrestations, celle des soi-disant «notables». Six personnes sont écrouées.

2002

– L’enquête s’oriente vers un réseau de pédophilie international. En janvier, le fils Legrand évoque dans une lettre envoyée au juge et à France 3 le meurtre d’une fillette.

2003

– L’instruction est bouclée en juillet. 17 personnes sont renvoyées devant les assises du Pas-de-Calais.

2004

– 4 mai : le procès s’ouvre à Saint-Omer.

– 2 juillet : Sept personnes sont acquittées : Roselyne Godard, Christian Godard, Karine Duchochois, David Brunet, Daniel Legrand père, Odile Marécaux, Pierre Martel.

Thierry et Myriam D. sont condamnés respectivement à vingt et quinze ans de réclusion ; David Delplanque et Aurélie Grenon à six et quatre ans de prison.

Sandrine et Franck Lavier, le père Dominique Wiel, Thierry Dausque, Daniel Legrand fils et Alain Marécaux sont condamnés et font appel.

2005

– Le procès en appel des six personnes clamant toujours leur innocence s’ouvre à Paris.

– Le 1er décembre, ils sont tous acquittés.

2006

La commission d’enquête parlementaire, chargée de faire la lumière sur ce fiasco judiciaire, commence ses travaux le 10 janvier. Elle entend les acquittés le 18 janvier. Leur audition est retransmise à la télévision.

mardi 31 janvier 2006, 12h16

Viol d'une fillette aux Mureaux: le principal suspect et son épouse déférés


VERSAILLES (AFP) - Le principal suspect dans l'enlèvement et le viol d'une fillette des Mureaux ainsi que sa femme, tous deux interpellés lundi, doivent être déférés mardi soir au parquet de Versailles.

Le principal suspect, âgé de 26 ans, ouvrier chez Renault, avait été interpellé dans un foyer de travailleurs des Mureaux lundi où il vit depuis 2003 avec son épouse. Le couple a un enfant âgé d'un an.

Son épouse a également été placée en garde à vue lundi dans la soirée.

En revanche, deux autres personnes interpellées lundi matin et placées en garde à vue ont été remises en liberté lundi soir, selon une source judiciaire.

La fillette, élève de CM2, cadette d'une famille de deux enfants, avait quitté jeudi vers 16h30 l'école Jean Zay, près de son domicile, dans un quartier résidentiel du centre des Mureaux.

Abordée par un homme d'une quarantaine d'années qui circulait dans une Clio bleue alors qu'elle arrivait à son domicile dans la rue Alfred Dehay, près de l'église, elle a été forcée à monter dans la voiture de l'agresseur qui l'a aspergée de gaz lacrymogène.

Après lui avoir bandé les yeux, il l'a entraînée dans un terrain vague où il l'a violée à deux reprises. Il l'a ensuite abandonnée en pleine nuit, terrorisée, dans un hôtel désaffecté d'Elisabethville, près de la Seine, sur la commune d'Aubergenville (Yvelines), à une dizaine de kilomètres de son domicile. La fillette s'était endormie malgré le froid et avait réussi à alerter des riverains le vendredi matin.

mardi 31 janvier 2006, 11h32

Viol d'une écolière des Mureaux: confrontation envisagée avec le suspect numéro 1

PARIS (AP) - Une confrontation est envisagée ce mardi entre l'écolière victime d'une agression sexuelle jeudi dernier aux Mureaux (Yvelines) et son violeur présumé, interpellé dans la même commune, apprend-on de source policière.

Kamel T., 26 ans, chauffeur-livreur à l'usine Renault de Flins (Yvelines), devrait être présenté derrière une glace sans tain à la fillette âgée de dix ans afin que celle-ci puisse le reconnaître formellement.

L'ADN du suspect, toujours entendu mardi matin par la brigade criminelle de Versailles, correspond à un prélèvement biologique effectué dans l'hôtel désaffecté où avait été séquestrée la victime pendant plusieurs heures avant d'être retrouvée vendredi matin en état de choc à Elisabethville (Yvelines).

Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés en dépit d'une ressemblance avec le portrait-robot établi samedi par les enquêteurs.

La compagne du principal suspect ainsi que l'un de ses amis, également employé dans l'usine Renault de Flins, sont également entendus par les policiers.

Kamel T. avait été interpellé une première fois le 8 octobre dans le cadre de l'enquête portant sur l'enlèvement d'une fillette aux Mureaux. Cette dernière, enfermée dans un grand sac de voyage, avait été emmenée dans une forêt voisine pendant une heure avant d'être relâchée sans avoir subi de violences. A l'époque, le suspect, inconnu des services de police, disposait d'un alibi.

le 31 janvier 2006

Jugé incurable, le père pédophile sera interné

JUSTICE

Dix-sept ans de prison infligés hier à Lausanne pour viol et actes ignobles. Et mise à l’écart de la société d’une durée indéterminée.

SABINE PAPILLOUD- Le père de 57 ans a écopé d’une peine de dix-sept ans de prison et sera interné.

«C'est un être dangereux ne pouvant être soumis à aucun traitement.» Présidée par Marie-Pierre Bernel, la Cour criminelle avec jury n'a trouvé aucune circonstance atténuante à l'homme de 57 ans accusé d'actes sexuels particulièrement odieux avec des enfants (24 heures de jeudi).

Au terme d'un jugement accablant, le Tribunal n'a pas hésité à user de la sanction à double fond que représente une lourde condamnation suspendue pour un internement. Non seulement le père indigne est frappé de dix-sept ans de prison, mais cela représente une sorte de punition minimale. Il restera en effet enfermé aussi longtemps qu'il sera considéré dangereux pour la société. Le procureur général Cottier n'en avait pas réclamé moins.

Plaidant une grave atteinte psychique de son client, le défenseur recourra contre une sévérité qu'il estime excessive.

De fait, le cas est exceptionnel. Par la gravité des actes reprochés, et aussi parce que l'auteur en avait établi un véritable livre de bord. Outre ses fantasmes, il y a consigné sa jouissance à transgresser l'interdit et sa pleine conscience du cadre légal qu'il bafouait. L'absence de remords et de réelle prise de conscience durant le procès a achevé de convaincre les juges.

Le verdict a pris en compte non seulement les longues années d'abus sur l'une de ses deux fillettes adoptives, mais aussi les atteintes portées à sa sœur jusqu'au jour où celle-ci n'en a plus voulu. Enfin, son comportement envers deux amies de ses enfants a lui aussi été retenu.

L'affaire avait éclaté en août 2003 dans une piscine de la région lausannoise. Des baigneurs s'étaient scandalisés du comportement en public de ce père envers sa fille de 11 ans. Il en avait fait son objet sexuel depuis l'âge de 2 ans. Au-delà de toute imagination.

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lundi 30 janvier 2006, 20h33

Viol d'une écolière aux Mureaux: trois suspects en garde à vue

PARIS (AP) - Trois suspects ont été placés en garde à vue par la brigade criminelle de Versailles (Yvelines) dans le cadre de l'enquête portant sur l'enlèvement et le viol d'une écolière de dix ans jeudi dernier aux Mureaux (Yvelines), apprend-on lundi de source policière.

L'ADN d'un des suspects pourrait correspondre à celui prélevé par les enquêteurs dans l'hôtel désaffecté où avait été retenue la fillette dans la nuit de jeudi à vendredi.

Par ailleurs, le même homme roulerait occasionnellement dans une Renault bleue, comme celle décrite par la victime, qui avait été retrouvée à la gare d'Elisabethville par une passante. Il est par ailleurs propriétaire d'un véhicule d'un autre type, précisait-on.

L'écolière, scolarisée en CM2 dans un établissement du centre-ville des Mureaux, avait été abordée par un inconnu jeudi vers 16h30 sur le chemin la menant à son domicile. Aspergée de gaz lacrymogène, elle avait été entraînée de force dans le véhicule du ravisseur, qui avait ensuite agressé sexuellement sa victime dans un terrain vague avant de l'abandonner dans un hôtel désaffecté d'Elisabethville.

Un portrait-robot établi samedi par la police judiciaire de Versailles avait été diffusé à tous les services de police et de gendarmerie. AP

lundi 30 janvier 2006, 20h09

Viol d'une fillette aux Mureaux: un homme en garde à vue

VERSAILLES (AFP) - Un homme, soupçonné d'avoir enlevé et violé jeudi dernier aux Mureaux (Yvelines) une fillette de 10 ans et demi, a été interpellé lundi matin à son domicile dans la région et placé en garde à vue, a-t-on appris de source judiciaire.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'ADN du violeur présumé présenterait des similitudes avec des prélèvements effectués après la découverte, vendredi matin par des enquêteurs, de la fillette dans une maison abandonnée d'Elisabethville (Yvelines).

La fillette, élève de CM2, cadette d'une famille de deux enfants, avait quitté jeudi vers 16h30 l'école Jean Zay, près de son domicile, dans un quartier résidentiel du centre des Mureaux.

Abordée par un homme d'une quarantaine d'annes qui circulait dans une Clio bleue alors qu'elle arrivait à son domicile dans la rue Alfred Dehay, près de l'église, elle a été forcée à monter dans la voiture de l'agresseur qui l'a aspergée de gaz lacrymogène.

Après lui avoir bandé les yeux, il l'a entraînée dans un terrain vague où il l'a violée à deux reprises. Il l'a ensuite abandonnée en pleine nuit, terrorisée, dans un hôtel désaffecté d'Elisabethville, près de la Seine, sur la commune d'Aubergenville (Yvelines), à une dizaine de kilomètres de son domicile. La fillette s'était endormie malgré le froid et avait réussi à alerter des riverains le vendredi matin.

Le lundi 30 janvier 2006

«DROGUE DU VIOL»

Arrêté dans un bar avec une fiole louche

Sherbrooke

Tout indique que le GHB est toujours présent au centre-ville de Sherbrooke. Un homme a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi, avec une fiole qui pourrait contenir la substance mieux connue sous le nom de la «drogue du viol».

Un policier du Service de police de Sherbrooke (SPS), participant à une visite d’un bar dans le cadre de l’opération Nocturne, qui a mis aux arrêts l’homme de 22 ans domicilié à Danville.

L’individu qui n’a pas d’antécédent, a été amené au quartier général du SPS pour un interrogatoire.

Il pourrait faire face à une accusation de possession simple. Il pourrait comparaître à une date ultérieure.

Le lundi 30 janvier 2006

FAMILLE D'ACCUEIL DE LOTBINIÈRE

Deux autres présumées victimes pourraient s'ajouter

Guy Benjamin

LE SOLEIL

Deux autres présumées victimes, portant leur total à dix, pourraient s'ajouter à la liste des enfants maltraités et abusés par le couple de Sainte-Croix de Lotbinière qui agissait comme famille d'accueil.

À la suite de la publication des photos et des noms des accusés par la majorité des médias, la Sûreté du Québec a reçu en fin de semaine des appels de deux personnes qui ont été hébergées dans Lotbinière. Les policiers rencontreront prochainement ces deux nouvelles présumées victimes.

Il est donc trop tôt pour connaître la nature des accusations qui s'ajouteraient au dossier de l'homme de 58 ans. Il fait déjà face à 20 accusations, allant d'attentat à la pudeur, grossière indécence, viol, sodomie, et voies de fait armées.

La rencontre de ces deux nouvelles présumées victimes permettra également de déterminer si des accusations s'ajouteront au dossier de la femme de 59 ans, qui était la conjointe de l'accusé. Elle fait déjà face à sept accusations.

Plus de détails dans la version papier du journal LE SOLEIL de mardi.

30 janvier 2006

17 ans pour le père pédophile

JUSTICE La Cour a prononcé une sanction exemplaire contre le pervers, jugé incurable. L'emprisonnement est suspendu au profit d'une peine d'internement. Il fera appel

RENAUD MICHIELS

La Cour vous condamne à 17 ans de prison. La sanction est suspendue au profit d'une peine d'internement. Vous êtes déchu de votre autorité paternelle.» Le Neuchâtelois de 57 ans n'a pas bronché quand la sentence est tombée, hier en fin d'après-midi, au Tribunal criminel de Lausanne. Il a quitté la salle tranquillement, tandis que la mère des deux fillettes, absentes, laissait échapper ses larmes.

Tassé sur sa chaise, cet homme aux lunettes à grosse monture avait auparavant écouté sans bouger l'interminable et insoutenable rappel des atrocités qu'il a commises sur sa fille adoptive: viol, sodomie, fellations, scatologie, attouchement, pornographie, humiliations... Le quinquagénaire pervers, pédophile et incestueux a commencé ses sévices sur ses deux filles alors qu'elles n'étaient âgées que de 1 an et demi. Avec l'une des fillettes, il a poursuivi et aggravé ses méfaits durant dix ans, tout en consignant scrupuleusement ses actes dans un journal intime. Le calvaire de l'enfant n'a cessé qu'avec l'arrestation de son père, en août 2003, alors qu'elle avait 11 ans.

Comme pour le sadique de Romont

La Cour a souligné que le pédophile a «brisé la personnalité» de sa fille, qu'il a agi avec cruauté, froideur et n'a jamais exprimé aucun regret. La Cour a également suivi les avis des experts, pour qui cet homme est pleinement responsable, conscient de ses actes et ne montre absolument aucune volonté de changer ni d'être traité. Comme il est jugé incurable et que le risque de récidive est grand, l'internement a été prononcé. Il écope donc d'un «article 43», à l'instar du sadique de Romont. Sa dangerosité sera réexaminée chaque année. Si l'internement devait être levé, il commencerait alors sa peine de prison.

«La justice a fait un exemple, comme si on voulait lancer un avertissement à tous les pédophiles, a réagi Me Rossel, défenseur du coupable. Pour une affaire comparable, un de mes anciens clients a été condamné à 4 ans de prison. Cette peine est disproportionnée et nous ferons recours.» Avocate des fillettes et de leur maman, Me Iseli Dubois a jugé la sanction «correcte». Avant d'ajouter que: «reconnaître aux fillettes, qui auront bientôt 14 ans, le statut de victime, c'est leur offrir la possibilité de se reconstruire. Même si les diagnostics médicaux sont pessimistes.»

© Le Matin Online

30.01.06

Un infirmier de Limoges soupçonné de viols sur trois patientes

n infirmier du CHS Esquirol, à Limoges, a été placé lundi en garde à vue au commissariat central de la ville, soupçonné de viol par trois anciennes patientes du service de toxicologie, a-t-on appris auprès des enquêteurs.

Les fonctionnaires de la Sûreté urbaine de Limoges ont convoqué lundi l'infirmier, âgé de 35 ans, qui exerce de nuit depuis cinq ans dans l'établissement spécialisé.

Trois trentenaires demeurant l'une en Haute-Vienne, l'autre en Corrèze et la dernière en Dordogne, ont affirmé séparément, après leur sortie que, lors d'un séjour dans le service de toxicologie, l'accusé leur aurait imposé des fellations.

Les faits se seraient produits de février à août 2005. Convoqué lundi au terme d'une enquête de deux mois et demi, l'auteur présumé a été placé en garde à vue. Marié, et père de trois enfants, l'accusé nie. Il a démissionné de ses fonctions avant d'être traduit devant le Conseil de discipline de l'hôpital, en début d'année.

"Il est nécessaire de prendre l'affaire avec des pincettes", a déclaré Antoine Pacheco, le directeur du CHS Esquirol.

L'infirmier devrait être déféré mardi au parquet.

30 Jan 2006

La violence domestique est-elle une fatalité ?

A l'île Maurice

Fêlure. Calamité. Chaos total. La violence à l’encontre des femmes, quelle soit physique ou morale est comme l’envers de la vie, son continent noir, sa face inavouée, son insoutenable énigme. “C’est comme si on m’arrachait le cœur et on le piétinait devant moi. Je ne trouve pas d’autres façons d’exprimer ma souffrance”, raconte Sangeeta qui eut à subir les agressions physiques d’un père alcoolique, puis celles d’un mari égoïste.

Sangeeta est un prénom fictif car rien que l’idée de décliner sa vraie identité la fait tressaillir. Une peur immodérée de la réaction de son bourreau devant l’épanchement public de ses déboires. Vous la connaissez peut-être pour avoir lu la rubrique des faits divers. Derrière les récits de vie qu’ils rapportent et cristallisent, on entendrait presque le cri de douleur des victimes. Ils jettent une lumière crue sur une certaine misère sociale et morale. Le fait divers est le pouls de la société. Et il est important de l’ausculter.

Sangeeta, 30 ans, est une véritable loque humaine. Ses quatre enfants sont le fil ténu qui la retient à la vie. Elle est venue, avec eux, se réfugier au foyer de SOS Femmes battues à Moka. Une véritable forteresse.

La directrice, Ambal Jeanne, explique : “Nous avons été obligées de nous barricader avec de hauts murs et du fil de fer barbelé parce que les hommes revenaient avec des armes. Il y a même eu un cas avec des cocktails Molotov.”

Les violences physiques que subit Sangeeta ne sont jamais isolées. Elles sont accompagnées d’injures et de menaces et précèdent le plus souvent des rapports sexuels forcés. “Je ne compte plus les fois où il m’a agressée sexuellement, m’obligeant à faire des choses que je ne voulais pas…”, confie Sangeeta.

La violence psychologique peut exister séparément ou n’être qu’un préalable à la violence physique. C’est une violence faite d’attitudes et de propos humiliants, dénigrants. Elle porte atteinte à l’estime de soi et à la confiance en soi.

Les pressions psychologiques observées, au sein du couple, commencent par une remarque désagréable sur le physique comme “qu’est-ce que t’es mal coiffée” et finissent par une mâchoire fracassée Cette violence insidieuse peut se poursuivre pendant une longue période. La victime est paralysée, maintenue dans un état de tension et d’angoisse sous l’emprise de son bourreau.

“Il me pousse tellement à bout que plus d’une fois j’ai songé à me suicider. S’il n’y avait pas mes enfants, je l’aurais déjà fait. Une fois, il m’a même dit ‘to pena fami, al bwar enn doz poizon’.” Sangeeta est seule au monde, seule face à son tortionnaire, délaissée par une mère qui lui reproche le choix d’un mari qui n’est pas de la même religion qu’elle.

Outre les séquelles psychologiques, les lésions traumatiques sont une des conséquences de la violence physique. Les traumatismes dentaires, oculaires, maxillo-faciaux sont le pain quotidien des femmes battues. Sangeeta énumère les sévices subis alors qu’elle était enceinte de plusieurs mois. “Il me griffait, il me frappait à la tête à coups de poing et même après ma césarienne, il s’est déchaîné sur moi. On dirait qu’il avait attendu mon retour pour se défouler. Dans mon état, je ne savais pas où aller.”

Sangeeta poursuit sa spirale de l’enfer tout en donnant le sein au petit dernier. 12 ans de vie qui lui ont été arrachés. Enième épisode où son mari la pourchasse dans la cour avec un sabre devant leurs enfants terrorisés.

La mort aurait pu être l’issue de cette scène. Ce qui est le cas pour de nombreuses femmes battues. “Bann misie ki fer dominer ar madam, bizin enn bon koreksion. Zot pas per protection act. Avek mwin de 2000 roupi ki leta donn mwa, kouma mo pou debat ?”

La classe dite “pauvre” n’a pas le monopole de la violence domestique. A SOS Femmes battues, Ambal Jeanne explique : “Il n’y a pas de catégorie particulière mais la classe laborieuse n’a pas honte de demander de l’aide.” Elle déplore la recrudescence de cas de femmes étrangères mariées à des Mauriciens de la grande bourgeoisie qui atterrissent au foyer. “L’ambassade de France nous aide à ramener les Françaises dans leur pays contrairement à celle de l’Inde.”

Elle dit vivement regretter le manque de services d’accompagnement et de maisons transitionnelles qui permettraient aux concernées de partir sur de nouvelles bases. “Nos fonds arrivent à expiration et il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités. Si nous fermons nos portes, où iraient-elles avec leurs enfants ? On ne peut pas se contenter de réagir épisodiquement et épidermiquement ou de pleurer quand une femme meurt. C’est avant qu’il faut agir.”

TRAUMATISME

Quand les enfants payent les conséquences

■ Manuel, un petit bout de chou au visage poupin mais avec une infinie tristesse dans le regard, apparaît dans l’embrasure de la porte au foyer de S.O.S. Femmes battues, “Ma, monn fini manze. Monn lav mo lasiet mo mem.” Il veut apporter un brin de réconfort à sa mère en détresse et en pleurs. Combien de Manuels la violence domestique engrange-t-elle ? Il est reconnu que les enfants des femmes brutalisées sont profondément affectés par ces agressions. Leur comportement, leur développement psychologique et leur adaptation en milieu scolaire en pâtissent. Ils ont tendance à être déprimés et à se replier sur eux-mêmes. “Les enfants qui arrivent au foyer sont très traumatisés. Ils revivent ces scènes, ils font des cauchemars. Malgré leur capacité d’adaptation, il est toujours difficile d’expliquer à un enfant que son père est méchant ou malade”, souligne Ambal Jeanne. Les enfants, pour la plupart des garçons), témoins d’incidents d’une grande violence risquent davantage d’adopter un comportement violent à l’âge adulte. Ceux qui ont plus de dix ans – l’âge où ils commencent à s’identifier au père – ont tendance à imiter ce dernier. Ils deviennent agressifs envers leur mère ou tout autre femme de leur entourage. Lorsque la mère quitte le toit familial en emmenant ses enfants, ces derniers sont invariablement affectés par les pertubations qu’occasionne ce changement dans leur nouveau train de vie. En délaissant le domicile conjugal, l’appauvrissement de la victime devient inévitable.

L’origine de la violence à l’égard des femmes

Dans sa déclaration sur l’élimination de la violence, adoptée en 1993, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu que “cette violence est la manifestation de rapports de force historiquement inégaux qui ont abouti à la domination des hommes sur les femmes”.

La violence conjugale éclate souvent

– lorsque la victime essaie de se soustraire à l’autorité de son compagnon,

– lorsqu’elle enfreint l’ordre établi,

– lorsque la victime n’épouse pas le rôle et le modèle féminins traditionnels,

– lorsqu’elle souhaite mettre un terme à une relation insatisfaisante.

Question à

Radha Gungaloo

fondatrice de SOS Femmes battues et avocate.

● Quelles sont les faiblesses du “Protection Act” ?

A priori, le Protection from domestic violence act est une bonne loi. Elle est claire, simple et directe et les victimes de violence peuvent aller à n’importe quelle Family Protection Unit pour préparer leur demande de protection order. Une fois obtenu, le “persécuteur” est désigné.

Le problème est d’une autre nature. L’agresseur a un droit de défense, qui est son droit démocratique le plus absolu. Cependant, pour le cas de violence domestique comme pour celui de viol, la cour devient un théâtre où, revirement de situation, l’homme violent se proclame victime-martyr accusant la vraie victime de l’avoir provoqué et humilié.

Le deuxième point crucial, c’est que souvent la violence physique cesse pendant la durée du protection order mais la violence verbale – remarques désobligeantes, humiliation, dénigrement – qui est plus difficile à prouver augmente. Ce qui amène les femmes à dire “plito li ti bat mwa ki li maltret ek imilie mwa”. Les femmes se retrouvent une fois de plus piégées.

Le second ordre est l’occupation order. Il y a très peu de victimes de violence qui demandent et obtiennent l’ordre d’expulser le mari du toit conjugal pour une durée ne dépassant pas 24 mois. On a beau avoir une loi, l’idée patriarchale qui veut que le charbonnier est maître chez lui persiste et influe sur les décisions des officiers de la Family Protection Unit, de la police et de la cour.

TEMOIGNAGE

“On ne voit pas d’issue, on subit”

■ Il est des récits qui vous laissent aussi désarmés qu’incrédules devant l’atrocité dont est capable l’être humain. L’effroyable histoire de Solange (nom fictif) forcée à se marier à un garçon choisi par sa mère est de ceux-là.

“Je me suis dit que par ce mariage, j’allais connaître un peu de répit. Déjà à la maison, j’étais battue par mon père et mes frères. Je n’avais pas l’impression de faire partie de la famille. Pourquoi cet acharnement ? Mes frères m’attaquaient à coup d’assiette et de verre cassés.

Je n’ai connu que six mois d’accalmie. Après ce court laps de temps, mon compagnon s’est mis à me tabasser. Mâchoire fracassée, œil au beurre noir étaient mon lot quotidien. Le summum, c’était le week-end et lorsqu’il avait bu. Je devenais son “punching-ball”. Une fois, il a même mis le feu à mes vêtements. Heureusement que les brûlures n’étaient que superficielles.

Je n’avais pas le droit de sortir sauf pour aller dans sa famille. Et même là, il m’enfermait dans une chambre pendant que lui et sa famille allaient en discothèque. Il tapait même les enfants et les incitait à envoyer des objets sur moi. Après les coups de mon mari, je suis tombée sous ceux de ma belle-mère. Certaines personnes ont même pensé que j’étais consentante pour ces actes violents. Mais quand on est dans cet engrenage, on ne voit pas d’issue, on subit.

Charlène ROSE

Premila DOSORUTH

Lundi 30 janvier 2006
Le violeur d’une fillette toujours recherché

Le parquet de Versailles (Yvelines) pourrait ouvrir aujourd’hui une information judiciaire contre X pour « enlèvement, séquestration et viol d’une mineure de moins de 15 ans ». Jeudi en fin d’après-midi, un individu de « type européen », aux cheveux courts, aux yeux foncés, âgé de 35 à 40 ans et mesurant environ 1,75 m, a kidnappé et violé une fillette de 10 ans aux Mureaux, avant de la relâcher. Il est activement recherché depuis. Son portrait-robot, établi selon le témoignage de l’enfant, a été largement diffusé.

La police judiciaire de Versailles a reçu de nombreux appels hier. « Mais ce qui nous intéresse, c’est la qualité de ces appels », a rappelé Daniel Hazdai, directeur-adjoint de la PJ. « Nous allons effectuer un certain nombre de recherches par rapport à ces appels sans privilégier une piste plutôt qu’une autre. »

Il était environ 16 h 30 jeudi, à la sortie de l’école Jean-Zay des Mureaux, lorsque cette élève de CM2 a été abordée par un inconnu, alors qu’elle rentrait à son domicile. L’homme circulait dans une Renault Clio bleue cinq portes. Il l’a forcée à monter dans sa voiture, en l’aspergeant de gaz lacrymogène. Après lui avoir bandé les yeux, il l’a entraînée dans un terrain vague, où il l’a violée à deux reprises. Il a ensuite abandonné sa victime en pleine nuit, dans un hôtel désaffecté du quartier d’Elisabethville à Aubergenville (Yvelines). Malgré le froid, la fillette s’est endormie et a alerté des riverains le vendredi matin.

D’importants moyens de recherche avaient été mis en place dès le signalement de la disparition par la mère de l’enfant. Celle-ci a indiqué que sa fille parlait « très facilement ». « Elle réagit très bien, elle est très forte (...) C’est pour cela que [l’enquête] avance très vite, a-t-elle déclaré. On est très heureux de l’avoir retrouvée vivante, on ne l’espérait pas du tout. »

La police envisageait d’auditionner à nouveau la victime, hier, « seulement si son état le permet

28/01/2006

VERSAILLES (AFP) - Enlèvement et viol d'une fillette aux Mureaux: la victime auditionnée par la police

La fillette de 10 ans et demi, enlevée jeudi après-midi aux Mureaux (Yvelines) avant d'être violée puis retrouvée, doit être entendue samedi par la police judiciaire de Versailles, a-t-on appris de source policière.

"Nous devons l'entendre afin de faire le tri dans ses déclarations, notamment au sujet du type de voiture utilisé par son agresseur", a indiqué à l'AFP un enquêteur de la police judiciaire de Versailles.

Par ailleurs, les policiers envisageaient samedi de diffuser un portrait-robot du violeur présumé.

"Si nous parvenons à quelque chose d'exploitable, nous devrions diffuser un portrait-robot aujourd'hui (samedi)", a ajouté l'enquêteur.

Les policiers recherchent également des similitudes avec d'autres affaires de viols ou de disparitions d'enfants comme celle d'Estelle Mouzin, une fillette qui a disparu, il y a trois ans, presque jour pour jour, entre son école et son domicile de Guermantes (Seine-et-Marne).

Jeudi, la fillette de 10 ans et demi, cadette d'une famille de deux enfants, avait quitté vers 16h30 son école située à proximité de son domicile, dans un quartier pavillonnaire du centre des Mureaux, avant d'être abordée par un homme d'une quarantaine d'années.

Son agresseur, "un homme de type européen aux cheveux courts" selon ses déclarations, l'a forcée à monter dans sa voiture en l'aspergeant de gaz lacrymogène. Puis, après lui avoir bandé les yeux, il l'a entraînée dans un terrain vague de la région où il l'a violée à deux reprises.

Il a ensuite abandonné sa victime en pleine nuit dans un hôtel désaffecté d'Elisabethville, une commune faisant partie de la ville d'Aubergenville (Yvelines). La fillette s'était endormie avant de prévenir des riverains vendredi matin qui ont alerté la police.

Depuis le signalement de sa disparition, jeudi en début de soirée, d'importants moyens de recherche avaient été mis en place pour la retrouver, mais sans résultat.

Le parquet de Versailles a saisi la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles jeudi avant minuit pour prendre l'enquête en charge.

vendredi 27 janvier 2006

Justice

Alexandre Lemay est reconnu coupable d'agression sexuelle sur une mineure

Un homme de 30 ans, Alexandre Lemay, a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur une mineure, vendredi, au palais de justice de Trois-Rivières.

La drogue du viol pourrait être en cause dans cette affaire, mais, à défaut d'une preuve solide à cet effet, la Couronne s'est contentée de démontrer que la victime, une jeune femme de 17 ans, n'était pas consentante.

Le 23 février 2005, la victime s'apprêtait à fermer le dépanneur Le Complément de Trois-Rivières, où elle travaillait, lorsqu'Alexandre Lemay, un client régulier qu'elle connaissait, lui a demandé de le conduire au centre-ville pour rejoindre son fils dans un bar.

À défaut de l'avoir trouvé, la jeune femme a donc ramené l'accusé à son domicile. Arrêtée à un feu de circulation, elle s'est sentie étourdie et sa vision est devenue trouble. Il s'agit là de ces derniers souvenirs de cette soirée.

En pleurs, la jeune femme a raconté s'être réveillée complètement nue sur le divan de l'accusé. Paniquée, elle a pris ses vêtements et ne s'est habillée que sur la galerie avant de fuir. Elle a vomi à plusieurs reprises et a remarqué par la suite plusieurs pertes vaginales et des lésions aux parties génitales.

Selon l'enquête policière, une substance aurait été introduite dans une canette de boisson gazeuse que buvait la victime sur son lieu de travail avant le départ. Les preuves a cet effet étant insuffisantes, la Couronne s'est contentée de démontrer que la victime a été agressée contre son gré.

« On a prouvé que la victime avait des méthamphétamines dans son sang lors de l'examen médical, mais il n'y a pas d'accusations portées à l'effet que c'était M. Lemay qui avait donné cette substance-là », explique l'avocat de la Couronne, Me Simon Ricard.

Alexandre Lemay n'a pas nié avoir eu des relations sexuelles avec la victime. « Mon client a tenté de démontrer qu'il avait pris soin d'avoir le consentement de la victime, mais il n'a pas réussi à en faire la preuve », relate l'avocat de l'accusé, Me Benoît Tremblay.

Le problème est que la victime est homosexuelle. Appelé à la barre, Alexandre Lemay a également livré un témoignage si confus que son avocat n'a pas jugé bon d'effectuer de plaidoyer avant le prononcé du verdict.

« La crédibilité de mon client n'était pas bonne. Dans ses réponses, il y avait des contradictions et le procureur a su les exploiter », a admis Me Lemay.

Dès la fin du contre-interrogatoire de l'accusé, la juge Guylaine Tremblay a déclaré Alexandre Lemay coupable. Elle rendra sa sentence le 2 février.

27.01.06

Un psychiatre condamné à 7 ans de prison pour viols et agressions sexuelles

li Abdelfattah, un ancien psychiatre de Montreuil, a été condamné vendredi à 7 ans de prison par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, pour les viols d'une patiente et les agressions sexuelles de deux autres femmes, dans l'intimité de son cabinet entre 1997 et 2000.

L'avocate générale Camille Palluel avait requis une peine de quinze ans de réclusion criminelle à l'encontre de ce thérapeute radié en octobre 2000 par le Conseil de l'Ordre, qu'elle accusait d'être un "prédateur", un "menteur" et un "usurpateur".
"Empêchez-le de nuire", avait-elle demandé aux jurés à l'issue d'un réquisitoire "qui a bien montré les mécanismes de l'emprise qu'a exercé ce psychiatre sur ces patientes", a estimé Valérie Boblet, du Mouvement français du Planning familial - 93, partie civile au procès.

M. Abdelfattah, âgé de 57 ans, marié et père d'une fille, niait avoir touché les trois femmes, y compris dans le cadre thérapeutique normal de la spécialité dont il se dit "le N.2 en France", les thérapies comportementales cognitives.

"Tranquillement, il s'est servi de jeunes femmes qui venaient le voir pour assouvir ses besoins sexuels démesurés", avait estimé au contraire l'avocate générale, qui avait souligné la fragilité des victimes à l'époque. L'une vivait une dépression, les deux autres avaient chacune été victimes de viol dans le passé.

De l'avis des experts, cet homme corpulent, très actif à l'audience où il se posait à tout moment en expert, prenant des notes avec attention, souffre d'hypomanie, un trouble de l'humeur se traduisant par une excitation psychique et des débordements affectifs et sexuels. "C'est un pauvre homme et un malade qui s'invente une vie", avait plaidé son avocat qui demandait une injonction de soins.

La victime principale, Isabelle (prénom modifié), violée à plusieurs reprises au cours de séances de relaxation présentées par son psychiatre comme une thérapie "hors du commun", a déclaré à l'AFP à l'issue du verdict s'estimer enfin soulagée car "c'est bien lui le coupable et moi la victime".

Elle a ajouté avoir "une grande pensée pour les autres victimes probables".

L'une d'elles, à la lecture d'un article de presse jeudi, s'est manifestée dès jeudi soir auprès de la Cour pour dire qu'elle avait été victime d'attouchements, comme deux des victimes parties civiles à ce procès. La défense a refusé que la plainte d'Assia, déposée en avril 2000 auprès du Conseil de l'ordre, mais pas devant la justice, soit lue à l'audience.

"Ce verdict est important car il va donner du courage à d'autres victimes de thérapeutes", a estimé Mme Boblet.

vendredi 27 janvier 2006

30 ans de prison pour le meurtrier d'Audrey

AINTES, Charente-Maritime - Frédéric Ramette, reconnu coupable du meurtre et du viol de la jeuneAudrey Texier, 16 ans, en août 2003 sur l'île de Ré, a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle.

Après un délibéré de deux heures et demie, les jurés de la cour d'assises de Charente-Maritime, à Saintes, ont reconnul'accusé, âgé de 25 ans, coupable de toutes les charges retenues contre lui.

Le jury s'est démarqué des réquisitions de l'avocat général, Guy Etienne, qui avait demandé une peine de réclusioncriminelle à perpétuité avec 20 ans de sûreté.

La condamnation de Frédéric Ramette est assortie d'une peine de sûreté de 20 ans et d'un suivi socio-judiciaire de cinqans après sa libération avec obligation de soins. Il est en outre privé de ses droits civiques durant dix ans.

vendredi 27 janvier 2006

Sévices physiques et sexuels

Une famille d'accueil accusée d'avoir maltraité des enfants

Trois personnes de Sainte-Croix-de-Lotbinière auraient fait vivre un véritable cauchemar à au moins huit enfants qu'ils hébergeaient en tant que famille d'accueil.

Michel Bédard, âgé de 58 ans, fait face à une vingtaine de chefs d'accusations, dont viol, sodomie, agression sexuelle et voies de fait armées, commis à l'endroit des huit enfants dont la plupart ont séjourné chez lui, entre 1973 et 1991.

Sa conjointe de l'époque, Gabrielle Larose-Bédard, âgée de 59 ans, est accusée de lésions corporelles par négligence criminelle, de voies de fait et de séquestration.

Le frère de Michel Bédard, Sylvain Bédard, âgé de 45 ans, est également accusé d'agression sexuelle à l'égard d'une des présumées victimes.

Les jeunes victimes étaient âgées de 4 ans à 17 ans au moment des faits reprochés.

Cruauté inouïe

En plus d'avoir fait vivre à ces enfants de présumées agressions sexuelles, de façon répétée, les accusés les auraient battus régulièrement. Selon des sources proches de l'enquête, le couple avait par ailleurs l'habitude d'enfermer les enfants dans une cave où se trouvaient des rats, pendant plusieurs heures.

Le porte-parole de la Sûreté du Québec, Richard Gagné, confirme que les enfants ont été éprouvés durement.

« Définitivement, il y avait à ce moment-là un climat de violence qui existait, autant de violence psychologique que physique. Ces enfants ont été éprouvés durement, pendant la période où ils ont dû vivre à cet endroit. »

Michel Bédard a comparu, vendredi, au palais de justice de Québec. Gabrielle Larose-Bédard et Sylvain Bédard ont déjà été accusés et sont en attente de leur procès.

Les dossiers ont été détruits

Les policiers tentent de retracer d'autres enfants qui auraient aussi été hébergés chez Michel Bédard, mais aucun document d'archives ne permet de retrouver tous les enfants qui auraient résidé à cet endroit.

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de Chaudière-Appalaches, qui réagit à cette affaire, mentionne qu'elle ne peut confirmer que les accusés formaient une famille d'accueil, ni que les victimes étaient effectivement en famille d'accueil au moment des faits reprochés.

Le directeur de l'organisme, Pierre Cloutier, explique que les faits reprochés se sont passés avant la création de la DPJ et que les dossiers visés n'existent plus. En vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels, explique-t-il, les dossiers des familles d'accueil sont détruits cinq ans après que ces familles aient cessé d'exercer ce rôle.

En ce qui concerne les dossiers des enfants, en raison de la Loi de la protection de la jeunesse, ils sont détruits lorsque les enfants atteignent leur majorité.

M. Cloutier a tenu à rassurer la population en soutenant que la DPJ traite avec beaucoup de rigueur et de sérieux les cas d'agressions sexuelles dans les familles d'accueil.

27/01/2006

ANGOULEME (AFP) - Enlèvement et viol dela petite Fanny: 30 ans requis contre Denis Besson

Une peine de 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, a été requise vendredi à l'encontre de Denis Besson, un jeune homme jugé par la cour d'assises de la Charente pour avoir enlevé et violé en février 2004 Fanny, une fillette de 9 ans.

L'avocat général, Pierre-Yves Couilleau, a indiqué à l'extérieur de la salle d'audience, où se déroule depuis mercredi à huis clos le procès, avoir également requis dix ans de suivi socio-judiciaire contre Denis Besson accusé d'"enlèvement, séquestration et viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie".

Le magistrat a également réclamé une peine supplémentaire de cinq ans de prison si le jeune homme, aujourd'hui âgé de 21 ans, ne respectait pas son obligation de soins.

"Denis Besson a agi comme un prédateur. Il a commis ces faits comme un barbare en laissant Fanny quatre heures dans la forêt, à un âge où l'on croit encore aux ogres, et dix-huit heures dans un tombeau", a-t-il expliqué à la presse.

Enlevée le 10 février 2004 à Jarnac (Charente) alors qu'elle jouait devant le domicile de ses parents, et jetée de force dans le coffre d'une voiture volée, Fanny n'avait été retrouvée que le lendemain sur les indications de Denis Besson, qui avait été rapidement interpellé par les gendarmes.

Découverte à une dizaine de kilomètres de Jarnac, ligotée sous un tas de bois dans une carrière isolée, la fillette avait été également attachée plusieurs heures à un arbre le soir de son enlèvement et agressée sexuellement à deux reprises par son ravisseur.

"Pourquoi l'a-t-il fait? A cause d'une pulsion d'un pervers. Et peut-il le refaire? Il y a des éléments objectifs qui peuvent le laisser craindre", a déclaré l'avocat général, estimant qu'il fallait "vite casser" le parcours de ce jeune pervers.

A l'époque des faits, Denis Besson était connu comme un délinquant multirécidiviste à la dérive, déjà poursuivi pour une dizaine de délits, allant du vol de carte bleue à des cambriolages.

Si le jeune homme n'avait jamais été impliqué dans des affaires de moeurs, il avait en revanche été victime d'abus sexuels de la part de son père entre l'âge de 6 et 10 ans.

L'avocat des parents de Fanny, Me Jean-Luc Petit, a indiqué avoir dans sa plaidoirie insisté sur les "actes de barbaries" perpétrés sur la fillette.

L'avocat de la partie civile avait d'ailleurs réclamé le huis clos au nom des parents et de Fanny.

Traumatisée et encore blessée à une jambe, la fillette n'a pas comparu lors du procès. Des enregistrements des auditions de Fanny ont en revanche été diffusés jeudi lors de l'examen des faits.

Au début du procès, les avocats de la défense avaient rappelé que Denis Besson avait reconnu le rapt de la petite fille, ainsi qu'une tentative d'enlèvement, la veille dans la banlieue d'Angoulême, sur une femme d'une trentaine d'années, Alexandra Collignon.

L'avocat de cette jeune femme, Me Lionel Bethune de Moro, a regretté vendredi, à l'issue de sa plaidoirie, "le mutisme" qui a caractérisé l'accusé au cours des trois jours d'audience.

La cour s'est retirée pour délibérer peu avant 19H00.

27/01/2006

Un prophète céleste viole une mineure de 15 ans

‘’Vous êtes poursuivi pour attentat à la pudeur avec violence sur mineure de moins de 15 ans. A l’enquête préliminaire, vous avez reconnu les faits,

mais avez soutenu que vous ne saviez pas qu’elle avait 15 ans’’, a-t-il dit. Sur la question, le prophète a été particulièrement prolixe. A en croire le prévenu, il habite depuis un an le même immeuble que la famille de la petite K. N. Sylvie à Angré - Pétro ivoire ; lui logeant au premier et la victime au deuxième. Depuis longtemps, leurs relations se bornaient à de simples salutations, rien de plus. Jusqu’à ce que la jeune fille le sollicite pour divers petits services. ‘’Un jour, alors qu’elle venait d’acheter un pain, elle m’a rencontré pour me signifier que je la négligeais. Et comme les habitants de notre immeuble vont dans un immeuble voisin en construction pour prendre de l’air, elle m’a rejoint vers 16 H pour m’annoncer un projet de voyage. Trois jours après, elle m’a relancé sur le même lieu. Et c’est là que nous avons fait l’amour puisqu’elle en avait créé les conditions’’, s’est notamment expliqué Akaba Brait Mickael. Mais, cette version des faits est balayé par la victime qui parle de viol dans les escaliers. ‘’Je suis sortie à 20 heures pour vider la poubelle quand je l’ai rencontré dans les escaliers. C’est à peine que je l’ai dépassé que sa main m’a saisie brutalement par l’épaule et m’a fait pivoter. Puis, il a serré mon cou pour me violer au gré de ses caprices’’, a relaté K. N. Sylvie. Quand le procureur intervient, c’est pour constater que, alors que le prévenu soutient qu’il n’y a pas eu violence, le certificat médical mentionne bel et bien des blessures. Mieux, si la jeune fille avait été consentante, le bon sens aurait voulu que le prophète la conduise à l’hôtel. C’est pourquoi, il a établi la culpabilité du prophète nigérian en requérant 5 ans de prison ferme contre lui. Mais fait important, le tribunal a rendu public le certificat médical qui note des signes suivants : pas de lésions, de déflorations récentes ou anciennes, aucune agression sexuelle n’a eu lieu et l’examen anal sans particularité. Seule particularité, les examens relèvent des douleurs à l’abdomen. Mais maître Hamza qui défend les intérêts de la partie civile ne fait pas la même analyse. De son aveu, la certificat médical a été établi une semaine après les faits, donc il n’y avait plus de lésions.

La prison comme délivrance ! Mais, qu’à cela ne tienne ! sa plaidoirie est sans ambages. ‘’La preuve de la violence ici, ce sont les douleurs à l’abdomen. M. le président, Dieu vous a investi, et vous êtes encore jeune dans votre métier. Vous ne devriez pas avoir ces faits sur votre conscience s’ils ne sont pas punis’’, a-t-elle plaidé ; avant de réclamer 5 millions de f de dommages et intérêts et la prison comme véritable délivrance pour un serviteur de Dieu qui devrait vivre dans une sorte de sanctification. Quand l’avocat de la défense, maître Niabli, a pris la parole, c’est pour constater que les circonstances de l’infraction sont floues. ‘’Au commissariat de police du 22 arrondissement, on poursuit mon client pour viol. Et comme cela n’était pas évident, on requalifie les faits pour attentat à la pudeur avec violence à la PJ. La fille était consentante, même si nous regrettons qu’elle est mineure...Le certificat médical qu’on a établi 3 jours seulement après les faits, et non une semaine, est assez édifiant’’ a-t-il fait observer avant de plaider pour la relaxe du prophète. S’appuyant sur l’article 355 relatif à l’attentat à la pudeur, le président du tribunal dira que quand l’acte est commis, l’infraction est constituée. Pour le reste, au dire du juge, il s’agit de déterminer les circonstances de l’acte. N’étant donc pas convaincu de l’effectivité des violences, le tribunal, après délibération, a déclaré coupable le prophète de l’église du Christianisme céleste d’attentat à la pudeur. Mais bénéficiant de larges circonstances atténuantes, il a été condamné à 24 mois de prison assortis de sursis et à 1 million de f de dommages et intérêts.

27 Janvier 2006 13h20

Meurtre d'Audrey: perpétuité avec 20 ans de sûreté requise

L'avocat général de la cour d'assises de Charente-Maritime a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité avec 20 ans de période de sûreté contre Frédéric Ramette, 26 ans, pour le meurtre et le viol d'Audrey Texier, 16 ans, l'été 2003 sur l'Ile de Ré.

"J'estime qu'il doit payer sa dette en restant effectivement 20 ans en prison ce qui le fera sortir à 44 ans", a indiqué l'avocat général Guy Etienne en réclamant également une mesure de suivi socio-judiciaire d'au moins 10 ans après sa libération avec des injonctions de soin.

"Ce drame est le résultat d'une rencontre funeste de deux personnalités très différentes : un ange et une âme grise. Hélas l'ange est mort et l'âme grise demeure", a-t-il ajouté, la voix pleine d'émotion.

"Audrey était belle comme un ange, sage comme un ange, gentille comme un ange. Elle s'est trouvée au mauvais moment au mauvais endroit. Elle va croiser une âme grise, elle va devenir sa proie. Lui se sent +chaud+, a des pulsions sexuelles", a-t-il poursuivi.

"Il la voit. Elle est belle et inaccessible. Il la +mate+, il la choisit, il la chasse", a-t-il souligné. Le jeune serveur saisonnier "pistait sa proie comme un +chasseur de femelles+", a-t-il insisté.

Le corps de l'adolescente avait été découvert le 6 août 2003 par sa mère, inquiète de ne pas la voir revenir, sur le bas-côté d'un chemin.

Une heure plus tôt, vers 12H30, Audrey avait quitté le marché de Saint-Martin-de-Ré, où elle tenait seule, le temps des vacances, le banc de vente d'huîtres produites par ses parents.

Selon l'accusation, elle a été agressée, étouffée et violée sur le chemin du domicile familial par Frédéric Ramette, qu'elle ne connaissait pas.

Ce dernier, serveur saisonnier, a été interpellé grâce à son empreinte ADN le 27 décembre chez sa mère, à Gonesse (Val-d'Oise) dans la banlieue parisienne.

"Bien sûr que l'enfance de Frédéric Ramette n'est pas rose, pas facile. Bien sûr, il a souffert de carences graves. Bien sûr, il a été victime de violences et alors?", a ajouté l'avocat général.

"Ce n'est rien par rapport à ces faits sordides et cruels (...) Le viol et le meurtre d'Audrey sont un tsunami, un tsunami qui a emporté ma conviction. Pour moi, il n'y a qu'une seule peine, la plus haute", a-t-il souligné.

L'avocat de la partie civile, Me Eric Dupond-Moretti, avait un peu plus tôt évoqué la douleur des parents, brisés, qui avaient hurlé leur haine à l'ouverture du procès mercredi.

Le 6 août 2003 était une "journée calme et tranquille, une belle journée de vacances. Elle rentrait chez elle, le coeur léger. Elle se disait sûrement que c'est beau la vie" avant de rencontrer, par hasard, un inconnu, Frédéric Ramette, a-t-il déclaré.

Plaidoirie de la défense de l'accusé en début d'après-midi. Verdict attendu en début de soirée.

Vendredi 27 janvier 2006

Fourniret au procès Ranucci ?

Photo à l’appui. Un homme ressemblant de façon frappante au tueur en série présumé Michel Fourniret a assisté en 1976 à l’ouverture du procès de Christian Ranucci, guillotiné la même année pour le meurtre d’une fillette, selon le quotidien La Provence, paru hier, qui affirme se baser sur des photos d’archives de ce procès qui s’est déroulé à Aix-en-Provence. Selon le journal, les photos ont été montrées aux enquêteurs belges qui ont fait des comparaisons avec d’anciens clichés de Fourniret qu’ils détenaient et se sont montrés « ébranlés ».

La semaine dernière, le procureur de Charleville-Mézières avait démenti des informations parues dans deux journaux français et belge, selon lesquelles un lien existerait entre Michel Fourniret et le meurtre de la petite Maria-Dolorès Ramblas pour lequel Christian Ranucci avait été condamné à mort.

26 janvier 2006

L’un violait, l’autre frappait

Deux jeunes gens ont été interpellés mardi après-midi et hier matin par les gendarmes. Ils ont reconnu avoir entraîné une jeune femme dans une virée au cours de laquelle elle avait été brutalisée et violée, dans la nuit de samedi à dimanche derniers. Cette nuit-là vers Saint-André, les deux hommes âgés de 19 et 22 ans se font prendre en stop par la jeune femme, originaire de Sainte-Suzanne et âgée d’une trentaine d’années, alors qu’elle allait à Bras-Panon pour y rendre visite à sa sœur. C’est le début d’un calvaire de plusieurs heures. Les “auto-stoppeurs” l’obligent à faire plusieurs détours par des boutiques pour s’y procurer de l’alcool. Puis, dans sa propre voiture, la jeune femme est violée par le plus âgé des individus. Le plus jeune, lui, ne prend pas part au viol, mais frappe la victime. Celle-ci sera finalement relâchée aux environs de Bras-Panon après avoir été obligée de faire un détour vers Sainte-Suzanne. Accompagnée d’un proche, la jeune femme s’est ensuite rendue à la clinique de Saint-Benoît pour faire constater le viol et les coups qu’elle avait subis. D’importants moyens de gendarmerie ont été mobilisés pour identifier et retrouver les deux agresseurs. Des militaires de la brigade de recherche de Saint-Benoît, de la brigade de recherche départementale de Saint-Denis et de la brigade de Sainte-Suzanne ont participé à l’enquête. De leur côté, les proches de la victime se sont renseignés dans différents quartiers et ont pu obtenir de précieux renseignements qui, recoupés par les enquêteurs, ont permis d’identifier les auteurs et de les interpeller. Le plus jeune est déjà très connu des services de gendarmerie. Pour l’instant, on ne sait pas encore exactement si le duo avait prémédité le viol avant le début de cette virée sauvage. Les deux hommes ont été placés en garde à vue. Ils seront présentés au parquet aujourd’hui et devraient être mis en examen pour viol, violence et peut-être séquestration. Des faits de nature criminelle qui leur font encourir la cour d’assises.

26 Janvier 2006 13h40

Viol présumé: l'accusatrice de Johnny Hallyday fait appel du non-lieu

L'hôtesse qui accuse Johnny Hallyday de l'avoir violée sur un yacht en avril 2001 a fait appel de la décision de non-lieu rendue par un juge d'instruction niçois, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

Marie-Christine Vo "souhaite un réexamen de ce dossier par des magistrats du degré supérieur car dans l'ordonnance de non-lieu, il y a des éléments à charge et à décharge", a indiqué Me David Rebibou.

L'affaire sera portée devant les juges de la cour d'appel d'Aix-en-Provence. "Le délai d'audiencement pour un non-lieu est actuellement de neuf mois", a estimé l'avocat de Mlle Vo.

Mlle Vo, aujourd'hui âgée de 37 ans, avait porté plainte pour viol en avril 2002, accusant son ex-employeur de l'avoir agressée sexuellement au cours de la nuit du 28 au 29 avril 2001.

Le parquet de Nice avait ouvert une information judiciaire contre X en mars 2003 pour "viol, menaces sous conditions et appels téléphoniques malveillants" à la suite de cette plainte.

Après près de quatre ans d'une affaire très médiatisée, dans laquelle Johnny Hallyday avait été entendu par la justice en tant que "témoin assisté" - le chanteur n'ayant jamais été mis en examen - le juge d'instruction niçois Philippe Dorcet a rendu le 17 janvier une ordonnance de non-lieu, suivant en cela les réquisitions du procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, qui estimait qu'il n'y avait pas matière à poursuite.

L'appel de Marie-Christine Vo n'est que le dernier épisode d'un feuilleton judiciaire qui a connu de nombreux rebondissements.

Après l'ouverture de l'information judiciaire, les marins présents à bord du yacht avaient été entendus, ainsi que l'épouse du chanteur Laetitia Smet.

L'affaire s'était corsée avec l'ouverture d'une autre procédure à l'intérieur de la procédure, Mlle Vo ayant admis avoir produit des certificats médicaux antidatés. Elle avait été mise en examen fin 2004 à la suite d'une plainte du chanteur pour "faux et usage de faux".

Par ailleurs, deux marins présents sur le yacht la nuit en question et considérés comme des témoins clés ont été mis en examen pour faux témoignage au printemps 2005, fragilisant la défense du chanteur.

"Il y a des éléments qui peuvent laisser à penser qu'il s'est passé quelque chose et des éléments sur lesquels la partie civile (Mlle Vo, ndlr) est en délicatesse et qui sont des éléments survenant après les faits de viol", a souligné Me Rebibou.

"Si on a commis quelques fautes, c'est dans un certain contexte que la justice va examiner, en particulier les mensonges de Johnny Hallyday concernant sa venue sur le bateau seul, le fait qu'il ait nié les avances qu'il a faites à ma cliente et les mensonges des marins", a-t-il ajouté.

Selon lui, la notoriété de l'accusé a fait qu'il y a eu "deux poids, deux mesures" dans cette affaire. "On ne l'a pas mis en examen parce que c'est Johnny Hallyday, alors que dans toute autre affaire de ce type, il y a des mises en examens et des incarcérations", a-t-il dénoncé.

La star du rock n'a toujours pas réagi publiquement à l'ordonnance de non-lieu rendue par la justice niçoise. Son avocat, Me Gilles Portejoie, a toutefois affirmé jeudi n'être "pas surpris" par l'appel de l'ex-hôtesse.

"J'attends avec sérénité la décision de la cour d'appel car l'ordonnance de non-lieu, après trois années d'information par deux magistrats instructeurs, ne laisse aucune zone d'ombre", a-t-il dit

mercredi 25 janvier 2006, 17h04

Un employé du lycée horticole d'Evreux soupçonné de dizaines de viols sur les élèves de l'établissement

EVREUX (AP) - Un aide-cuisinier du lycée horticole d'Evreux (Eure) placé en détention provisoire depuis la fin 2004 est soupçonné d'avoir violé et sexuellement agressé plusieurs dizaines d'élèves, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

L'homme âgé de 38 ans, domicilié au Val de Reuil (Eure), était en poste depuis plus de quinze ans dans ce lycée d'apprentissage et de formation aux métiers horticoles.

Placé en détention provisoire depuis la confession d'un élève de 16 ans à la fin de l'année 2004, l'enquête demandée par le procureur de la République d'Evreux Jean Berkani a permis de mettre au jour d'autres agressions présumées au cours de la décennie passée, a-t-on précisé.

C'est la brigade de recherche d'Evreux qui a procédé pendant de longs mois à de nombreuses auditions de tous les élèves et personnels du lycée. Cinq jeunes lycéens auraient ainsi avoué avoir été victimes de viol ou d'agression sexuelle. Mais, de source proche de l'enquête, on indiquait mercredi qu'il y aurait des dizaines de victimes sur plusieurs années.

Contacté par l'Associated Press, le proviseur du lycée n'a pas souhaité s'exprimer.

Le procureur de la République d'Evreux devrait donner une conférence de presse vendredi prochain sur cette affaire de pédophilie présumée. AP

25 janvier 2006

Meurtre d'Audrey sur l'île de Ré: début de procès tendu Avec AFP

Le procès du meurtrier présumé d'Audrey Texier, Frédéric Ramette, perturbé par les interventions agressives des parents de la victime a repris après une suspension d'une demi-heure.

Le procès du meurtrier présumé d'Audrey Texier, une lycéenne de 16 ans tuée et violée en plein jour en août 2003 sur l'Ile de Ré, a débuté mercredi dans un climat de vive tension devant la cour d'assises de Charente-Maritime.

Dès l'ouverture de l'audience, les parents de la victime, Martine et Franck Texier, ont insulté l'accusé Frédéric Ramette ainsi que la présidente de la cour Anne-Marie Baudon. Le père s'est levé et dirigé vers l'accusé, avant de se calmer après l'intervention d'un policier.

L'audience a suivi son cours avec la lecture de l'acte d'accusation. Frédéric Ramette, cheveux courts et noirs, blouson de cuir noir, a gardé la tête baissée et les mains jointes sur les genoux.

Interrogé ensuite par la présidente sur son enfance, il a affirmé avoir été violé «à l'âge de 5 ans par un voisin» et a accusé sa mère de s'être prostituée au domicile familial. Des propos qui ont fait bondir le père d'Audrey Texier du banc des parties civiles.

«Il faut arrêter de dire que ce n'est pas sa faute», a clamé le père meurtri. «Tu te prends pour qui, le centre du monde?», a-t-il ajouté en se tournant vers la présidente.

Son avocat, Me Eric Dupont-Moretti, a tenté de calmer son client. M. Texier s'en est ensuite pris à l'avocat de l'accusé, Me Jean-Louis Pelletier, avant que la présidente ne demande une suspension d'audience.

Une "pulsion sexuelle"

Arrêté en décembre 2003 grâce à son empreinte ADN, Frédéric Ramette avait immédiatement reconnu les faits, expliquant avoir agi sous l'emprise d'une «pulsion sexuelle».

Le corps de l'adolescente avait été découvert le 6 août 2003 par sa mère, inquiète de ne pas la voir revenir, sur le bas-côté d'un chemin. Un heure plus tôt, Audrey avait quitté le marché de Saint-Martin-de-Ré, où elle tenait seule, le temps des vacances, le banc de vente d'huîtres produites par ses parents.

Selon l'accusation, elle a été agressée sur le chemin du domicile familial par Frédéric Ramette, qu'elle ne connaissait pas. Le jeune homme l'aurait étouffée avant de la violer. Le procès doit se poursuivre jusqu'à vendredi.

25.01.06

Le meurtrier présumé d'Audrey Texier jugé

Frédéric Ramette comparaît pour le viol et le meurtre de la jeune Audrey Texier sur l'île de Ré en août 2003. Il encourt la prison à perpétuité.

Le procès de Frédéric Ramette, violeur et meurtrier présumé d'Audrey Texier, une lycéenne de 16 ans retrouvée morte en août 2003 sur l'île de Ré, s'est ouvert mercredi matin 25 janvier devant la cour d'assises de Saintes, en Charente-Maritime. Il doit durer jusqu'à vendredi.

A l'ouverture du procès, Franck Texier, le père d'Audrey, a provoqué une suspension d'audience une heure et demie.

La présidente de la cour d'assises interrogeait Frédéric Ramette sur son enfance lorsque Franck Texier s'est levé en s'adressant directement à l'accusé, protégé par une vitre. "Tu veux mon mouchoir? C'est une raison pour assassiner ma fille que ta mère ait fait la p... Tu te prends pour qui? On a massacré ma fille, c'est de la faute à cette grosse m...", a explosé le père de la lycéenne violée et assassinée le 6 août 2003 à Saint-Martin-de-Ré.

La présidente de la cour d'assises a immédiatement suspendu l'audience. L'avocat de Franck Texier, Me Eric Dupont-Moretti, a réussi à le calmer. L'audience a repris peu après 11h.

Emoi sur l'Ile de Ré

La jeune lycéenne de 16 ans avait été retrouvée morte par sa mère, à moitié dénudée, à la mi-journée sur un chemin entre le marché de Saint-Martin où elle aidait fréquemment ses parents à tenir leur banc d'huîtres, et son domicile.

Ce drame avait provoqué un émoi considérable sur l'Ile de Ré. Les commerçants de Saint-Martin et de La Flotte avaient baissé leurs rideaux le jour des obsèques de la jeune fille, en plein coeur de la saison touristique. Une cinquantaine de gendarmes avaient été déployés sur l'île pour interroger les touristes, jusque dans les campings et sur les pistes cyclables. Les départs de l'île avaient été filtrés, provoquant d'importants bouchons pendant plusieurs jours au passage du pont. Mais le meurtrier n'avait pas été retrouvé.

"Par hasard"

Dès le mois d'août, un portrait-robot avait été diffusé et la cellule d'enquête Homicide 17 de la gendarmerie avait reçu plus de 900 appels. Frédéric Ramette, 25 ans, qui travaillait alors comme saisonnier dans une pizzeria de Saint-Martin, avait été entendu une première fois par les enquêteurs dès le 11 août, à partir de la diffusion du portrait-robot.

Il a de nouveau été entendu à Nanterre le 22 octobre 2003 et son ADN prélevé, puis comparé -avec 140 autres- à celui retrouvé sur le corps de la jeune victime. Il a ainsi été confondu et interpellé le 27 décembre 2003 dans l'appartement de sa mère à Gonesse (Val d'Oise).

Frédéric Ramette avait alors passé des aveux "précis, circonstanciés et cohérents avec les éléments du dossier", selon le procureur de la République de La Rochelle Guy Etienne. Il aurait ainsi croisé la jeune fille par hasard et, "pris d'une pulsion", l'avait suivie, puis "abordée sous le prétexte fallacieux de lui demander l'heure avant de l'agresser".

Victime de violences paternelles

Les expertises psychiatriques n'ont pas révélé d'altération de ses responsabilités. Frédéric Ramette n'avait pas de passé judiciaire. Il a en revanche été victime d'un viol et de violences paternelles dans son enfance. Son avocat, Me Jean-Louis Pelletier, tentera au cours des trois jours d'audience de mettre en évidence son passé pour atténuer sa condamnation. Le jeune homme risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Mercredi 25 janvier 2006

Le ravisseur de la petite Fanny aux assises

L’affaire avait donné lieu à une mobilisation sans précédent. Denis Besson sera jugé d’aujourd’hui à vendredi par la cour d’assises de Charente pour l’enlèvement, la séquestration et le viol d’une fillette de neuf ans, en février 2004. Agé à l’époque de 19 ans, l’homme avait jeté de force la fillette dans le coffre d’une voiture volée, alors qu’elle jouait devant le domicile de ses parents à Jarnac (Charente). Denis Besson avait été interpellé le lendemain matin au domicile de sa compagne, à une quinzaine de kilomètres de là. La voiture avait été retrouvée non loin et plusieurs personnes affirmaient l’avoir vu au volant d’un modèle identique. Après sept heures de garde à vue, le jeune homme avait fini par craquer, révélant aux enquêteurs l’endroit où il avait dissimulé Fanny, une carrière isolée où elle avait passé la nuit. Retrouvée ligotée, la petite fille avait enduré un véritable calvaire le soir de son enlèvement, attachée plusieurs heures à un arbre et agressée sexuellement à plusieurs reprises. Traumatisée et encore en rééducation, Fanny ne devrait pas témoigner au procès, a indiqué l’avocat de ses parents qui va demander le huis clos total.

Délinquant multirécidiviste connu dans la région et ayant même porté un temps un bracelet électronique, Denis Besson devra aussi s’expliquer sur une tentative d’enlèvement d’une femme d’une trentaine d’années, la veille du kidnapping de Fanny.

Depuis, les autorités appliquent le plan Amber qui mobilise à grande échelle médias et forces de l’ordre pour retrouver les victimes dès les premières heures de leur enlèvement. D. C.

Mercredi 25 janvier 2006

Outreau : l’huissier tente de se suicider

Il ne voit toujours pas le bout du tunnel. Alain Marécaux, l’un des acquittés de l’affaire Outreau, a tenté de se suicider dans la nuit de lundi à mardi et a été brièvement hospitalisé. L’ancien huissier qui avait livré un témoignage bouleversant la semaine dernière devant la commission d’enquête parlementaire sur le fiasco de l’affaire Outreau a expliqué à l’AFP qu’il avait voulu se suicider parce qu’il « n’avait pas eu de bonnes nouvelles » concernant son fils aîné. Mercredi dernier, Alain Marécaux avait expliqué aux députés qu’avant son interpellation, son fils avait un an d’avance dans sa scolarité et que depuis, il était devenu prédélinquant. « On m’a rendu un fils asocial, déscolarisé, bousillé, a-t-il répété hier. Il ne veut pas revenir dans la société. C’est une des conséquences de l’affaire Outreau. »

Alain Marécaux, acquitté lors du procès en appel à Paris, a déjà fait plusieurs grèves de la faim et tentatives de suicide dont une lors de son incarcération à la maison d’arrêt de Beauvais (Oise) et une autre, par surdose de médicaments, après le premier verdict. Il a également été admis plusieurs fois en unité psychiatrique. En dépit de son

25 Janvier 2006 15h12

Meurtre et viol d'Audrey sur l'île de Ré: début sous tension du procès

Le procès du meurtrier présumé d'Audrey Texier, une lycéenne de 16 ans tuée et violée en plein jour en août 2003 sur l'Ile de Ré, a débuté mercredi dans un climat de vive tension devant la cour d'assises de Charente-Maritime.

Frédéric Ramette, âgé de 26 ans et qui était à l'époque serveur saisonnier dans une pizzeria de cette île très touristique, est poursuivi pour homicide volontaire et viol.

L'audience, perturbée par les interventions agressives des parents de la victime qui ont laissé éclater leur douleur, a repris peu après 11H00 après une suspension d'une demi-heure, à la demande de la présidente de la cour Anne-Marie Baudon.

Dès l'ouverture de l'audience, les parents de la victime, Martine et Franck Texier, ont insulté l'accusé, ainsi que Mme Baudon. Le père s'est levé et s'est dirigé vers l'accusé. Un policier s'est interposé et le père s'est alors calmé et rassis.

L'audience a suivi son cours avec la lecture de l'acte d'accusation. Durant la lecture du texte, Frédéric Ramette, cheveux courts et noirs, blouson de cuir noir, est resté tête baissée, mains jointes sur les genoux.

Interrogé ensuite par la présidente sur son enfance, il a affirmé avoir été violé "à l'âge de 5 ans par un voisin" et a accusé sa mère de s'être prostituée au domicile familial, faisant bondir le père d'Audrey Texier du banc des parties civiles.

"Il faut arrêter de dire que ce n'est pas sa faute", a clamé M. Texier. "Tu te prends pour qui, le centre du monde?", a-t-il ajouté en se tournant vers la présidente.

Son avocat, Me Eric Dupont-Moretti, a tenté de calmer son client. M. Texier s'en est ensuite pris à l'avocat de l'accusé, Me Jean-Louis Pelletier, avant que la présidente ne demande une suspension d'audience.

Arrêté en décembre 2003 grâce à son empreinte ADN, Frédéric Ramette avait immédiatement reconnu les faits, expliquant avoir agi sous l'emprise d'une "pulsion sexuelle".

Le corps de l'adolescente avait été découvert le 6 août 2003 par sa mère, inquiète de ne pas la voir revenir, sur le bas-côté d'un chemin.

Un heure plus tôt, vers 12H30, Audrey avait quitté le marché de Saint-Martin-de-Ré, où elle tenait seule, le temps des vacances, le banc de vente d'huîtres produites par ses parents.

Selon l'accusation, elle a été agressée sur le chemin du domicile familial par Frédéric Ramette, qu'elle ne connaissait pas. Le jeune homme l'aurait étouffée avant de la violer.

Le meurtrier présumé avait été interpellé le 27 décembre chez sa mère, à Gonesse (Val-d'Oise) dans la banlieue parisienne.

Le procès doit se poursuivre jusqu'à vendredi.

mercredi 25 janvier 2006, 8h50

Un ancien psychiatre jugé à Bobigny pour viols et agressions sexuelles

BOBIGNY (AFP) - Un ancien psychiatre de Montreuil, Ali Abdelfattah, est jugé à partir de mercredi par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis à Bobigny pour des viols et agressions sexuelles présumés sur trois de ses patientes entre 1997 et 2000.

La justice reproche à ce thérapeute de 57 ans, radié de l'ordre des médecins en octobre 2000, d'avoir abusé de l'autorité que lui conféraient ses fonctions pour violer à plusieurs reprises, entre juin et août 1997, Isabelle (prénom modifié), une jeune femme décrite comme fragile et particulièrement vulnérable. Il comparaît libre.

Lors de l'instruction, M. Abdelfattah a toujours nié avoir eu des relations sexuelles avec la principale plaignante. Il conteste également les agressions sexuelles présumées de deux autres patientes, dont les plaintes relevant du tribunal correctionnel ont été jointes au dossier criminel.

L'accusé, marié en secondes noces, est décrit par ses proches comme une personne conviviale et sociable, mais les experts psychiatres ont décelé chez lui un travers hypomaniaque (trouble de l'humeur caractérisé par une excitation psychique et des débordements affectifs et sexuels).

L'enquête a montré que ce psychiatre spécialisé en victimologie (aide aux victimes d'agressions et d'abus sexuels) a proposé aux trois femmes une thérapie basée sur le contact physique, sans connotation sexuelle selon lui, pour évacuer leurs maux.

Selon l'accusation, les gestes de relaxation sont devenus rapidement attouchements et caresses, et pour Isabelle, la "thérapie" est allée jusqu'à la pénétration vaginale et la sodomie.

Le procès s'attachera à expliquer pourquoi et comment, dans deux cas, ces abus présumés ont pu se dérouler durant presque trois mois. "Elles ont été piégées dans un système d'emprise et abusées par ce médecin à qui elles avaient donné toute leur confiance", explique une proche, qui a accompagné les plaignantes.

Dans le cas de la deuxième victime, l'emprise naturelle du médecin sur sa patiente a été favorisée par la prescription d'Haldol, un neuroleptique la mettant dans un état de "déconnexion psychologique" qui l'a rendue amorphe au fil des séances, selon l'accusation.

Cette patiente, traumatisée par un viol à l'adolescence, faisait une confiance totale au médecin, dont les prescriptions massives de médicaments avaient pour la première fois fait cesser ses crises d'angoisse.

En consultant un autre médecin, elle a réalisé que les gestes de M. Abdelfattah ne relevaient plus des thérapies comportementales et cognitives.

En revanche, la troisième victime, à la personnalité plus forte et équilibrée, a réagi sitôt passé l'effet de surprise du premier rendez-vous et a immédiatement déposé plainte auprès du Conseil de l'Ordre des médecins.

Le Mouvement français du Planning familial de Seine-Saint-Denis s'est porté partie civile pour "dénoncer le tabou des agressions sexuelles commises par des thérapeutes et en finir avec le sentiment d'impunité qu'ont ces médecins".

L'enquête a révélé qu'Ali Abdelfattah avait déjà été mis en cause pour agression sexuelle, en 1996, par une stagiaire d'un centre hospitalier où il a exercé en province. Il avait alors été condamné pour "violences volontaires". L'année d'après, il s'installait comme psychiatre libéral à Montreuil.

Aucune des victimes n'a demandé le huis clos, assure le Planning familial, pour ce procès qui doit durer jusqu'à vendredi

mercredi 25 janvier 2006

Le ravisseur de la petite Fanny devant les assises

ANGOULEME, Charente - Denis Besson, 21 ans, accusé de l'enlèvement avec violences de Fanny, neuf ans, en février 2004, comparaît à huis clos jusqu'à vendredi devant la cour d'assises de la Charente.

Le jeune homme est accusé d'enlèvement, séquestration et viol avec actes de torture et barbarie. La petite fille avait été retrouvée ligotée sous un tas de bois, vingt-quatre heures après sa disparition à Jarnac en Charente, en février 2004.

Le 10 février 2004, vers 17h30, Denis Besson qui a reconnu les faits, était arrivé au volant de sa Peugeot 405 dans la cité des Coutures à Jarnac, petite ville située entre Angoulême et Cognac. Agissant avec rapidité, le jeune homme avait surgi et empoigné la petite fille avant de la jeter dans le coffre de sa voiture et de disparaître.

Dès l'enlèvement connu, des moyens considérables de recherches avaient été mis en place par la gendarmerie.

Connu des services de police, Denis Besson, qui s'était fait remarquer par les gendarmes devant le poste de commandement installé à la mairie de Jarnac, était interpellé le lendemain matin au domicile de sa compagne, à une quinzaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement.

Conduit dans les locaux de la gendarmerie, il devait après sept heures d'interrogatoire avouer être l'auteur des faits et conduire les enquêteurs jusqu'à Fanny.

Selon l'enquête, Fanny a subi des actes de barbarie et a été agressée sexuellement à plusieurs reprises.

Traumatisée, la fillette, en rééducation pour une blessure à une jambe, ne devrait pas témoigner au procès, selon Me Jean-Luc Petit, l'avocat des parents, qui a demandé le huis clos.

Denis Besson, qui risque une peine de réclusion criminelle à perpétuité, devra répondre également d'une tentative d'enlèvement à la Couronne, dans la banlieue d'Angoulême, la veille de celui de Fanny.

La victime, une jeune femme, avait réussi à lui échapper. Elle avait pu faire un signalement de l'auteur et du véhicule.

Les avocats de l'accusé rappelleront le parcours chaotique de Denis Besson, violé à plusieurs reprises avant l'âge de 10 ans par son père, condamné aux assises.

Ils évoqueront sa tentative de suicide, sa lente descente vers l'alcool et la drogue, ses actes délictueux, du vol de cartes bancaires au cambriolage.

"Les faits sont particulièrement graves et Denis Besson ne demande rien de particulier. Mais je rappelle qu'il n'a pas de sang sur les mains. Des experts ont mis en exergue l'importance des abus sexuels qu'il a subis dans son enfance pour expliquer cet acte. C'est cela que nous dirons, en espérant dépasser le contexte passionnel", a indiqué à Reuters Me William Devaine.

25/01/2006 08:19

PARIS (AFP) - Adoption en deuxième lecture au Sénat du texte sur les violences conjugales

Le Sénat a adopté à l'unanimité en deuxième lecture, dans la nuit de mardi à mercredi, la proposition de loi sénatoriale sur les violences au sein du couple ou contre les mineurs, qui porte de 15 à 18 ans l'âge légal du mariage pour les femmes.

Synthèse de propositions présentées par les sénateurs Roland Courteau (PS), Nicole Borvo (PCF) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), ce texte auquel ont été apportées d'ultimes modifications au Sénat doit maintenant retourner devant les députés pour une deuxième lecture.

Il définit dans le code pénal comme une "circonstance aggravante" le fait de commettre des violences au sein du couple (mariés, concubins ou pacsés) ou entre anciens conjoints, portant la peine encourue en cas de meurtre de 30 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité.

L'Assemblée en avait renforcé les dispositions concernant la lutte contre les mariages forcés et y avait ajouté un volet relatif à la protection des mineurs, visant les mutilations sexuelles, le tourisme sexuel et la pédopornographie.

Pour leur part, les sénateurs ont décidé à l'unanimité de compléter les devoirs des époux tels que définis par le code civil en y ajoutant le "respect". Aux termes de cet amendement, la phrase rituelle prononcée par le maire lors des cérémonies de mariage stipulera que "les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance".

Ils ont supprimé l'application des circonstances aggravantes au viol et aux agressions sexuelles commises au sein du couple, estimant que de tels crimes ne sauraient être considérés comme plus graves lorsque la victime est le conjoint que lorsqu'il s'agit d'une personne étrangère à l'auteur des faits.

L'impossibilité pour le procureur de la République de proposer une deuxième médiation pénale en cas de violence conjugale lorsque la première a échoué, introduite dans le texte par les députés, a également été supprimée.

Suivant l'avis du président de la commission des Lois Jean-Jacques Hyest (UMP, Seine-et-Marne), les sénateurs ont fait valoir qu'il n'y avait pas lieu de "limiter la marge d'appréciation du juge".

24/01/2006

Le violeur s'est rendu!

L'individu qui s'était enfui du tribunal mercredi dernier s'est constitué prisonnier auprès de la police bernoise hier. Il a été auditionné

Le jeune Macédonien qui s'était enfui du Tribunal correctionnel de Neuchâtel mercredi dernier (notre édition de jeudi) s'est rendu à la police cantonale bernoise, hier à 17 heures. «Il s'est constitué prisonnier au poste de sa commune de domicile, expliquait hier soir Frédéric Hainard, adjoint au chef de la police de sûreté à Neuchâtel. Comme il était sous mandat d'arrêt, les agents bernois nous ont tout de suite contactés et informés de sa décision.» Le jeune homme a ensuite été transféré du canton de Berne à Neuchâtel, dans les locaux du bâtiment de la rue des Poudrières. «Nous allons l'auditionner ce soir pour savoir où il se cachait pendant tout ce temps, expliquait hier Frédéric Hainard. Il s'agira notamment de savoir si quelqu'un l'a aidé dans sa fuite et s'est ainsi rendu coupable d'entrave à l'action pénale. S'il a effectivement été hébergé chez une connaissance, les complices seront dénoncés et le ministère public statuera sur leur sort.»

Le coupable sera envoyé en prison le plus vite possible, soit dès ce mardi matin, précisait hier le porte-parole de la police cantonale neuchâteloise.

Quelle était la possibilité que le condamné se rende à la police de lui-même? «Extrêmement faible! C'est très rare que des fugitifs reviennent sur leurs pas.» Selon Frédéric Hainard, les cas d'évasion sont en général peu fréquents. Mais quand les coupables s'enfuient, ils ne rebroussent pas facilement chemin.

«Tout est bien qui finit bien, concluait hier l'adjoint au chef de la police de sûreté. C'est la meilleure solution pour tout le monde: pour la société, qui sera rassurée de savoir ce coupable en prison. Mais aussi pour lui-même, car psychologiquement, c'est invivable de devoir constamment se cacher.»

Mercredi dernier, le jeune Macédonien, marié et père de deux enfants, avait comparu devant le Tribunal correctionnel de Neuchâtel pour une sombre histoire de viol. Sur le coup de 13 heures, le président du tribunal avait levé l'audience pour permettre aux jurés de délibérer et annoncé le verdict pour 14h45.

Au retour de la pause, apercevant deux agents de police à l'entrée de la salle d'audience et réalisant qu'il allait être emprisonné, l'accusé s'était évadé du tribunal juste avant le verdict. Malgré un important déploiement de patrouilles neuchâteloises et bernoises dans la région, les deux polices cantonales n'étaient pas parvenues à le retrouver. Dès l'annonce de l'évasion, l'avocate de la victime avait téléphoné à sa cliente pour lui demander de se mettre en sécurité. /VGI

24 janvier 2006

Séquestrée et violée par des autostoppeurs

Les gendarmes de la compagnie de Saint-Benoît sont mobilisés à la suite d’une enquête ouverte dimanche et confiée à la brigade de recherche pour le viol d’une jeune femme originaire de Sainte-Suzanne, âgée d’une trentaine d’années. Samedi soir, alors qu’elle se rendait à Bras-Panon pour y rendre visite à sa sœur, elle accepte de prendre deux jeunes autostoppeurs à son bord au niveau de Saint-André. Malheureusement pour elle, le service rendu va se transformer en calvaire. Après l’avoir incitée à plusieurs détours vers des boutiques où ils achètent de l’alcool, les deux hommes vont violer la jeune femme dans sa propre voiture. Il la garderont auprès d’eux encore un long moment, lui imposant un détour vers Sainte-Suzanne. Ils finiront par autoriser la jeune femme à appeler du secours avec son GSM et la laissent garer son véhicule sur le bord de la RN 2 aux environs de Bras-Panon. Dimanche matin, intrigués par ce véhicule abandonné sur le bord de la route, les gendarmes se mettent en quête de sa propriétaire, qui s’est déjà rendue à la clinique de Saint-Benoît avec un proche, afin de faire constater le viol qu’elle a subi. Elle ira porter plainte auprès des gendarmes en début d’après-midi. Hier, les deux agresseurs présumés couraient toujours, tandis que d’importants moyens de gendarmerie étaient mobilisé pour leur recherche.

23/01/2006 09:45

ROME, 23 jan 2006 (AFP) - Un prêtre calabrais arrété pour le viol d'une religieuse

Un prêtre italien de 69 ans a été arrêté lundi matin à Cosenza, en Calabre, et inculpé de violences sexuelles sur la personne d'une religieuse, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Son plus proche collaborateur, Antonio Gaudio, 39 ans, a été également arrêté pour violences sexuelles en groupe dans le cadre de la même agression sur la personne de cette religieuse.

Les deux hommes ont été arrêtés à la suite d'une plainte de la victime et d'écoutes téléphoniques, a-t-on précisé de même source.

Le père Francesco Bisceglia, appelé communément le "père Fidèle" appartient à l'ordre des Minimes et est le fondateur de "l'oasis franciscain de Cosenza" une structure d'accueil charitable de cette ville du sud de l'Italie.

Le prêtre avait également longuement exercé son sacerdoce en Afrique

23 janvier 2006

Après sa fuite du tribunal, un jeune homme se rend à la police Berne (ats) Le jeune homme qui s'était échappé mercredi dernier du Tribunal correctionnel de Neuchâtel avant la lecture de son jugement s'est rendu lundi vers 17h00. Il s'est constitué prisonnier auprès de la police cantonale bernoise à La Neuveville (BE).Il a été transféré immédiatement auprès de la police cantonale neuchâteloise, a indiqué cette dernière dans un communiqué. Le jeune Macédonien sera entendu dans le courant de la soirée, avant d'être conduit dans un établissement pénitentiaire.

Au moment de la fuite de cet homme, marié et père de deux enfants, le tribunal s'apprêtait à le condamner à trois ans et demi de
réclusion pour le viol d'une jeune femme à Neuchâtel en mai 2005. Le prévenu devait auss être expulsé de Suisse durant cinq ans au terme de sa détention. Averti de sa probable arrestation par une présence policière, le jeune homme n'avait pas regagné le tribunal après la pause de midi. Malgré les recherches entreprises par les polices cantonales neuchâteloise et bernoise, il n'avait pas été retrouvé

vendredi 20 janvier 2006, 10h37

Un faux gynécologue condamné à quatre ans de prison ferme

SAINT-ETIENNE (AP) - ­ Un homme de 48 ans qui avait fait subir un examen gynécologique à une étudiante en médecine en se faisant passer pour un gynécologue a été condamné jeudi soir à cinq ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne (Loire).

L'homme qui avait déjà été condamné à trois ans de prison ferme en 1992 pour des faits similaires avait passé une annonce sur Internet indiquant qu'il recherchait une baby-sitter.

Prétextant vérifier l'état de santé d'une postulante, une étudiante en première année de médecine âgée de 19 ans, il lui avait demandé de se déshabiller. Il lui avait pratiqué des palpations des seins et fait subir un examen gynécologique complet, avec toucher vaginal et introduction d'un spéculum.

Cet ex-chauffeur routier, qui a baigné dans le milieu médical après avoir subi un grave accident, décrit comme "habile et persuasif" par la partie civile, disposait en outre du vocabulaire et du matériel du parfait médecin.

Reconnu coupable d'agression sexuelle par surprise dans ce dossier de viol qui a été correctionnalisé, ce récidiviste a déclaré avoir agi ainsi "pour voir une fille". Il a aussi été condamné à une obligation de soins. AP

jeudi 19 janvier 2006, 17h12

Les avocats d'Outreau demandent une réforme judiciaire en France

PARIS (Reuters) - L'affaire de pédophilie d'Outreau impose des réformes du système judiciaire français, estiment les avocats des acquittés.

Ils ont suggéré, dans leur audition publique devant une commission d'enquête parlementaire, que ces réformes aillent jusqu'à la suppression du juge d'instruction.

"Je pense que le juge d'instruction a fait son temps. La plupart des erreurs judiciaires sont des erreurs dans la conduite de la recherche de la preuve", a dit Me Franck Berton qui a défendu deux des 13 acquittés.

"Ce sont les mentalités qu'il faut changer. Le présomption d'innocence doit s'ancrer dans les esprits", a ajouté Me Jean-Louis Pelletier.

Devant des députés encore sous le choc des témoignages poignants fournis par les acquittés mercredi, les avocats ont estimé que les failles du système judiciaire, poussées jusqu'à l'absurde dans le dossier Outreau, faisaient souvent le quotidien des tribunaux en France.

Les suspects sont souvent rudoyés en garde à vue, les avocats fréquemment réduits au rôle de faire-valoir, ont-ils dit. Beaucoup de juges d'instruction travailleraient de manière orientée. Des charges seraient souvent retenues sur la seule foi de témoignages, sans éléments matériels.

Ils ont évoqué des chambres de l'instruction siégeant douze heures par jour, avec des dizaines d'affaires, qui rendent des arrêts confirmant dans la majorité des cas les ordonnances des juges d'instruction (90% à Paris, selon Me Pelletier).

"Outreau n'est pas un cas isolé. Notre système est basé sur la parole et le secret. La parole devient preuve. L'avocat est un intrus", a dit me Hubert Delarue.

NOMBREUSES PROPOSITIONS

Me Berton soutient l'institution d'un système dit "accusatoire" à l'américaine, où le juge d'instruction n'existerait plus. Le procureur ferait l'enquête contre une défense aux pouvoirs renforcés.

Cette idée est soutenue par quelques députés mais ne semble pas avoir les faveurs du gouvernement.

Me Pelletier et Delarue ont soutenu plutôt des aménagements du système existant. Les carrières de procureur et de juge du siège (indépendant) devraient être clairement séparées, l'avocat devrait pouvoir assister aux interrogatoires en garde à vue, les chambres de l'instruction doivent être renforcées, ont-ils dit.

Les avocats se sont déclarés favorables à l'élargissement de la responsabilité des magistrats.

"Le chirurgien, le géomètre, l'avocat sont responsables dans l'exercice de leurs métiers. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas la même chose pour les juges", a dit Me Delarue.

La commission parlementaire devra tenir compte des réformes déjà adoptées ces dernières années : une soixantaine de lois pénales votées depuis 2000, dont deux réformes "historiques" de la procédure en 2000 (loi Guigou) et 2004 (loi Perben), qui ont modifié des centaines d'articles du code de procédure.

Les avocats ont rappelé le caractère extraordinaire de l'affaire Outreau.

Me Franck Berton a fait remarquer que dans tout système il serait aberrant qu'un juge poursuive Franck Lavier pour le viol de son enfant à une date où il n'était pas né, comme l'a fait le juge Fabrice Burgaud.

Les juges doivent aussi changer d'eux-mêmes, ont-ils dit.

"Thierry Dausque, c'est la justice des pauvres", a estimé Me Caroline Matrat, qui a défendu cet homme emprisonné 39 mois. "Les juges n'étaient jamais sortis de leurs bureaux, il l'ont caricaturé à loisir, il ne parlait pas la même langue qu'eux. Il faut que cette magistrature atterrisse".

Elle a rappelé qu'avant son intervention le barreau de Boulogne-sur-Mer avait laissé Thierry Dausque seul pendant un an et demi face à la justice, sans avocat.

"Tout le monde doit examiner ses fautes, même les avocats", a dit le président de la commission, André Vallini.

La commission poursuivra les auditions d'avocats mardi prochain

19/01/2006

NEUCHÂTEL

Il s'enfuit du tribunal!

A la vue de la police et réalisant qu'il allait être emprisonné pour viol, l'accusé s'évade du tribunal. Il court toujours et pourrait quitter le pays

Stupéfaction hier devant le Tribunal correctionnel de Neuchâtel! Il est 14h45 dans la salle d'audience de l'Hôtel de ville. Les avocats, le procureur, le président du tribunal et les jurés attendent impatiemment que le jeune Macédonien qui a été écouté durant toute la matinée pour une sordide affaire de viol revienne de la pause de midi. Le verdict doit tomber à l'instant.

Il est 14h47. L'accusé n'est toujours pas là. A l'entrée de la salle, deux policiers guettent son arrivée. Ils n'étaient pas présents lors des débats de la matinée. L'horloge affiche 14h50. Le président du tribunal Nicolas Marthe demande à l'avocat de la défense où se trouve son client. «Je l'ai vu dans le couloir il y a deux minutes», répond l'avocat. Mais le corridor est vide.

Les secondes semblent des heures. L'assemblée commence à saisir ce qui est en train de se produire. «Le prévenu est peut-être en fuite», lance le président. Il incite les deux agents de police à aller inspecter les locaux. Ceux-ci s'exécutent. Puis reviennent, bredouilles. Aucun doute possible, l'accusé vient de s'enfuir!

«Il a pris peur»

«Nous avons affaire à un fugitif», lance Nicolas Marthe, qui ordonne d'emblée son arrestation. La procédure de recherche se met alors en place. Les agents de police enregistrent le signalement du Macédonien. Puis annoncent qu'il faut bloquer la frontière avec le canton de Berne - où habite l'accusé - et ordonner le contrôle des douanes, au cas où il tenterait de quitter le territoire suisse.

Branle-bas de combat. L'avocate de la plaignante appelle sa cliente pour lui demander de se mettre en sécurité. Au milieu de cette agitation, le président du tribunal parvient tout de même à prononcer son verdict: le jeune homme, marié et père de deux enfants, est jugé coupable de viol. Il écope de trois ans et demi de prison ferme et sera expulsé du territoire suisse durant cinq ans. «Si vous le trouvez, amenez-le directement à la prison de La Chaux-de-Fonds», ajoute le président à l'adresse des policiers.

Mais pourquoi le prévenu s'est-il enfui alors qu'il était en train de se rendre dans la salle du tribunal? «En arrivant dans le couloir qui mène à la salle d'audience, il a dû voir les policiers postés derrière la porte et réaliser qu'il allait être arrêté», s'accordent à dire le président du tribunal et le procureur Yanis Callandret. «Il a pris peur et s'est enfuit!» Un cas qui, selon le procureur, «n'est pas fréquent».

Une justice trop naïve?

L'incident aurait pourtant pu être évité. Peu avant l'issue des débats en fin de matinée, le procureur Yanis Callandret avait suggéré au président du tribunal une arrestation directe, réalisant que le jugement conduirait très probablement à une condamnation.

Le président a-t-il été trop confiant, voire naïf, en demandant une suspension de séance sans surveillance de l'accusé? «C'est possible que l'on soit trop confiant en Suisse, confie le procureur. Mais le président n'a pas commis d'erreur en accordant sa confiance au prévenu. Le matin, l'homme avait été interrogé sur ses attaches dans la région, notamment sur sa femme et ses enfants. Le président a dû estimer qu'il n'y avait pas de raison que le violeur fuie et quitte sa famille.»

L'évasion du condamné n'alourdira pourtant pas sa peine. Car en Suisse, «c'est un droit de s'évader de prison», précise Yanis Callandret! En attendant, le violeur court toujours et les patrouilles continuent de tourner. «Des recherches ont été entreprises à son domicile. Il n'y était pas», expliquait hier soir un porte-parole de la police cantonale. Selon le représentant du ministère public, «il y a de grandes chances qu'il quitte le territoire suisse». / VGI

Virginie Giroud

Le violeur sera expulsé du pays

Les mensonges de l’accusé n’ont pas réussi à tromper le président du Tribunal correctionnel de Neuchâtel, hier à l’Hôtel de ville. Le jeune Macédonien, marié et père de deux enfants, a été jugé coupable de viol et condamné à trois ans et demi de prison et à cinq ans d’expulsion du territoire suisse, sans sursis.

C’est le verdict qui est tombé après une matinée de débats rythmée par d’incessants rebondissements. Homme accusé de flagrant délit de faux témoignage. Impartialité du président mise en doute. Rarement une audience aura été aussi mouvementée.

Il la viole malgré les cris. «J’ai vu Sabine* au bord du lac. Je savais que j’allais la tirer.» Voici l’une des premières déclarations que l’accusé a prononcée après avoir été arrêté par la police. Il venait de violer une jeune femme, un soir de mai 2005. Ce jour-là, l’homme croise sa proie au bord du lac de Bienne. Avec un ami, il la suit, achète un préservatif à la gare puis lui propose de la conduire à Neuchâtel. La victime connaît le jeune homme. Elle accepte./p>

L’accusé prétexte alors qu’il a besoin de conseils pour meubler son appartement. Il emmène la jeune femme dans un studio, ferme la porte à clé puis passe à l’acte, tandis que sa victime se débat, crie et tente même d’atteindre son spray au poivre, en vain. «Aujourd’hui, la santé psychique de ma cliente s’est dégradée», expliquait hier l’avocate de la plaignante. «Huit mois plus tard, elle est toujours en traitement.» Le ministère public a requis contre le prévenu trois ans et demi de prison et huit ans d’expulsion de Suisse. Le président a été à peine plus clément, «parce qu’il n’y a pas eu de lésions corporelles graves».

Accusé de tentative de faux témoignage. Les jurés ont pu assister hier à un revirement de témoignage en direct. Au moment de dire qui conduisait le véhicule à l’appartement, l’un des témoins a infirmé une précédente déclaration. Le président du tribunal lui a ensuite annoncé ce qu’il encourait pour faux témoignage. Une technique qui a permis à l’homme de retrouver la mémoire. Le procureur et le président du tribunal ont d’emblée porté plainte contre lui. Et accusé le violeur d’incitation à faux témoignage. Des affaires qui seront jugées plus tard.

L’impartialité du président mise en doute. L’avocat de l’accusé a alors mis en doute l’impartialité du président sur ce point. «Pour éviter des problèmes de procédure», Nicolas Marthe a accepté de ne pas présider les procès consécutifs aux dénonciations pour faux témoignages. / vgi

*Prénom fictif

18/01/06

Les acquittés d'Outreau accablent le juge Burgaud

par Thierry Lévêque

PARIS (Reuters) - Les acquittés de l'affaire de pédophilie d'Outreau et la soeur d'un accusé mort en prison ont publiquement accablé mercredi le juge d'instruction chargé d'un dossier devenu une énorme erreur judiciaire.

Dans des dépositions empreintes d'émotion devant une commission d'enquête de l'Assemblée nationale, plusieurs de ces 13 personnes blanchies d'accusations d'abus sexuels lors de deux procès, en 2004 et 2005, ont arraché des larmes aux députés.

Elles ont, souvent avec dignité, raconté leurs années de prison, la séparation forcée avec leurs enfants et fait état du "mépris" qu'aurait montré le magistrat, Fabrice Burgaud.

Deux des treize acquittés étaient absents de cette audition, retransmise en direct à la télévision. Ils seront auditionnés ultérieurement.

"Le juge Burgaud, je n'en veux pas de ses excuses. Il a la mort de mon frère sur la conscience, et il n'est pas le seul", a dit Lydia Mourmand, soeur de François Mourmand, mort en juin 2002 en détention d'une surdose de médicaments.

"Il a de vraies responsabilités, il a fait de vraies erreurs. Moi, je veux que les personnes qui ont brisé en partie nos vies soient sanctionnées", a dit Karine Duchochois.

Dans une interview publiée mercredi sur le site internet du magazine L'Express, le juge Burgaud s'est estimé victime d'une injustice et a refusé de s'excuser.

"J'ai le sentiment d'une profonde injustice, je suis mis en position d'accusé alors que j'estime avoir rempli ma mission honnêtement et conformément à la loi. Ce serait la solution de facilité pour moi de présenter des excuses, comme si cela pouvait permettre d'occulter une discussion sur d'éventuelles responsabilités", dit-il.

"KAFKAÏEN"

Les acquittés ont affirmé que Fabrice Burgaud avait refusé de prendre en compte des éléments à décharge précis, comme des agendas, ou des témoignages.

Pendant les années de prison, il aurait limité les investigations sur chaque suspect à un interrogatoire sur le fond et une confrontation jugée biaisée.

Les trois accusateurs adultes pouvaient faire concorder leurs dépositions - rétractées ensuite aux deux procès - sans que le magistrat consigne en procédure leurs incohérences.

Les acquittés ont parlé aussi de cruauté gratuite.

Fabrice Burgaud a ainsi demandé la détention de Karine Duchochois quand elle était enceinte de cinq mois. Sans succès. Elle a été la seule des 13 acquittés à ne pas faire de prison.

L'huissier Alain Marécaux, détenu durant 23 mois, a raconté comment il avait appris la mort de sa mère juste avant un interrogatoire du juge.

"J'avais en face de moi le meurtrier de ma mère, le juge Burgaud. Il n'a pas eu une parole, un geste. Trois jours plus tard, je suis allé à l'enterrement en fourgon cellulaire, menotté, entre deux gendarmes", a-t-il raconté.

Alain Marécaux a été libéré après 98 jours de grève de la faim et trois séjours en établissement psychiatrique.

Le jug aurait aussi usé de chantage et d'intimidation. Il aurait lancé à Thierry Dausque, selon ce dernier : "Vous avez intérêt à parler parce que c'est vingt ans de prison". Selon le chauffeur de taxi Pierre Martel, le magistrat a déclaré : "J'ai trois ans pour instruire, vous aurez vingt ans pour réfléchir".

Beaucoup d'acquittés ont fondu en larmes à l'évocation de leur parcours carcéral.

"Je me couche avec l'affaire, je me réveille avec l'affaire dans la tête. Je vis très mal, je vis quotidiennement sur le stress, l'angoisse et la peur", a dit David Brunet.

"C'est plus qu'ubuesque, c'est kafkaïen", a commenté le président socialiste de la commission, André Vallini.

Actuellement en poste au parquet de Paris, Fabrice Burgaud fait l'objet d'une enquête de l'inspection des services judiciaires, qui pourrait déboucher sur des poursuites devant le Conseil supérieur de la magistrature.

La sanction maximale est la révocation.

Il sera entendu en public devant la commission et en présence des acquittés, à une date encore inconnue.

Composée de trente députés, la commission de l'Assemblée est chargée de réfléchir sur les dysfonctionnements de la justice, avant de proposer éventuellement des réformes.

Un rapport doit être remis en juin prochain.

18 Jan 2006

Deux Thaïlandais condamnés à mort pour le viol et le meurtre d'une touriste

Deux pêcheurs thaïlandais ont été condamnés à mort mercredi pour le viol et le meurtre d'une jeune touriste britannique le jour du Nouvel An, à l'issue d'une procédure judiciaire accélérée destinée à limiter l'impact sur la fréquentation touristique.

"La cour estime que la preuve établit sans doute que les deux suspects ont commis le crime de viol en réunion et meurtre", a déclaré le juge Jamnong Sudjaimai. "Leurs esprits sont cruels. Ils ont tué la victime pour camoufler leur crime", a-t-il ajouté en référence aux accusés.

La condamnation boucle une procédure judiciaire particulièrement rapide, qui est intervenue douze jours après la découverte au large de Koh Samui (sud de la Thaïlande) du corps de Katherine Elizabeth Horton, étudiante de 21 ans, originaire du Pays de Galles.

Le Premier ministre Thaksin Shinawatra s'était prononcé en faveur de la peine capitale pour les deux pêcheurs, s'inquiétant des retombées de cette affaire sur l'industrie du tourisme, particulièrement florissante en Thaïlande.

Bangkok entend montrer sa diligence dans le traitement de ce genre de crimes, dont elle craint qu'ils affectent le flux de touristes étrangers sur ses nombreuses plages idylliques. Le pays accueille chaque année une douzaine de millions d'étrangers, dont environ 750.000 Britanniques.

Le tourisme représente environ 6% du Produit national brut.

Les craintes avaient été encore ravivées par un autre viol d'une Britannique, le week-end dernier dans la station balnéaire de Pattaya, le long du golfe de Thaïlande. Un homme a déjà été inculpé et devait comparaître devant la justice dès cette semaine.

Le ministère du Tourisme a récemment annoncé le renforcement de mesures de sécurité, dont la multiplication des patrouilles policières.

Les deux coupables ont été confondus par des tests ADN. Bualoy Kothisit, 23 ans, et Wichai Sonkhaoyai, 24 ans, étaient sous l'emprise de l'alcool au moment de l'agression le Jour de l'An et ils ont fait des aveux dès leur arrestation, le 9 janvier, selon les autorités.

Les pêcheurs, qui avaient plaidé coupable, n'ont fait aucune remarque au prononcé du jugement.

La mère de la victime, Elizabeth Horton, avait appelé à la clémence, demandant que la prison à vie soit préférée à la peine de mort.

La loi thaïlandaise prévoit un appel automatique dans les trente jours suivant le prononcé d'une peine capitale. L'appel peut prendre plusieurs mois. La dernière exécution, par injection mortelle, remonte à décembre 2003.

13/01/2006

Un ancien instituteur soupçonné de viols

Le retraité mis en examen. 26 plaintes déposées.

Le 12 janvier, un ancien instituteur de la région de Lamballe a été placé en examen. La justice le soupçonne d'avoir commis deux viols sur des fillettes scolarisées à l'école du Sacré-Coeur, il y a une dizaine d'années. D'autres affaires concerneraient des attouchements. A ce jour, 26 plaintes auraient été déposées, suite à une enquête que la gendarmerie diligente depuis la rentrée 2005.

13/01/2006

Un labo ontarien confirme la culpabilité d'un Américain condamné à mort

Presse Canadienne (PC)

Un laboratoire torontois vient de confirmer la culpabilité d'un américain condamné à mort qui avait pourtant clamé son innocence jusqu'à son exécution en 1992.

Le dossier était surveillé de près car aucun condamné à mort exécuté aux États-Unis n'a jamais été exonéré de manière posthume.

En réaction, un porte-parole du gouverneur de la Virginie, Mark Warner, a indiqué que les résultats des analyses d'ADN démontraient désormais hors de tout doute que Roger Coleman était bel et bien coupable du viol et du meurtre de sa belle-soeur en 1981.

Les analyses ont été réalisées par le Centre des sciences judiciaires d'Ontario à la demande du gouverneur Warner, qui avait choisi ce laboratoire en raison de son expertise et parce qu'il est tout à fait indépendant et éloigné de ce dossier qui a soulevé les passions de nombreux Américains.

En 1982, Coleman avait été trouvé coupable et condamné à mort pour le viol et le meurtre de Wanda McCoy, 19 ans, la soeur de son épouse.