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Découvrez sur cette page les informations quotidiennes concernant le viol du 11 novembre 2005 au 11 janvier 2006
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mercredi 11 janvier 2006, 14h55 Non-lieu requis après les accusations de viol contre Johnny Hallyday NICE/PARIS (AP) - Le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, a annoncé mercredi avoir pris un réquisitoire définitif de non-lieu pour le chanteur Johnny Hallyday accusé de viol, en avril 2001, par une hôtesse sur un yacht. "Rien n'est en état d'être prouvé", a expliqué le procureur joint par téléphone. Selon lui, "à l'issue de l'instruction, il n'y a pas d'élément permettant de renvoyer Jean-Philippe Smet devant les assises ou devant le tribunal correctionnel". Le magistrat se déclare "convaincu qu'un non-lieu sera prononcé" dans ce dossier où le chanteur n'a jamais été mis en examen. La décision définitive de prononcer un non-lieu à l'encontre du chanteur revient aux deux juges d'instruction Philippe Dorcet et Michelle Lys-Schaal chargés de l'enquête dans le cadre de l'information judiciaire ouverte contre X, le 3 mars 2003 pour "viol, menaces sous conditions et appels téléphoniques malveillants" à la suite de la plainte d'une ex-hôtesse, Marie-Christine Vo. La jeune femme accusait Johnny Hallyday de l'avoir violée à bord de l'"Irina", un yacht, au large de Cannes (Alpes-Maritimes) en avril 2001. le juge Richard Roland qui instruit une information judiciaire ouverte pour "usage de faux" a en revanche renvoyé, le 1er août dernier, devant le tribunal correctionnel de Nice Marie-Christine Vo, le Dr Jacques Preyval et le radiologue Didier Loborde. La justice leur reproche d'avoir établi les certificats médicaux, constatant des ecchymoses sur le corps de la jeune femme, six mois après les faits. Marie-Christine Vo affirme, tout comme le Dr Preyval et son avocat, Me Franck de Vita, que la consultation a bien eu lieu le 3 mai, même si le certificat n'a été signé que le 16 octobre 2001. Confronté à son accusatrice, puis entendu à deux reprises par les juges d'instruction, Johnny Hallyday a toujours affirmé n'avoir "jamais" eu de relations sexuelles avec Marie-Christine Vo. Par ailleurs, le chanteur veut redevenir belge. Celui qui, pour l'état-civil, s'appelle Jean-Philippe Smet a entrepris des démarches pour acquérir la citoyenneté belge, celle de son père. L'information révélée par le quotidien de Bruxelles "Dernière Heure" et Bel-RTL a été confirmée mercredi matin sur RTL par l'ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, qui a rencontré le chanteur. "C'est un retour au bercail en quelque sorte puisque le père de Johnny Hallyday était belge et s'il n'y avait pas eu une législation assez rétrograde au moment où le père de Johnny Hallyday a reconnu Johnny Hallyday, il y a donc très longtemps, il aurait déjà été belge. Et donc c'est un peu une régularisation", a souligné le diplomate. Lors de son entretien avec la star, Pierre-Dominique Schmidt a expliqué que le chanteur avait fait part de son envie de redevenir belge "parce qu'il est chez lui, tout simplement": "il se sent chez lui en Belgique et cela fait plaisir à entendre". "Vive l'Europe! Mais pour moi il est français", a lancé le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, interrogé sur le sujet dans la cour de l'Elysée. AP Publié le 11 janvier 2006 Il donnait des somnifères à sa fille pour satisfaire ses pulsions sexuelles Un père incestueux comparaît devant la Cour d’assises. Catherine Focas «J'avais une relation très proche avec mon père, dit-elle. Pour moi, c'était un dieu. Il ne pouvait rien faire de mal.» Maintenant, à 23 ans, elle a la haine. Elle ne veut plus entendre parler de ce quinquagénaire décati qui l'observe derrière ses lunettes. La présidente de la Cour d'assises demande au prévenu de regarder devant lui. Il est jugé pour viol, contrainte sexuelle, pornographie. Tout a commencé par un divorce en 1993. Nicole avait 10 ans. Elle a été habiter chez son père. Il a débuté par des caresses à caractère sexuel, puis lorsque sa fille a eu 14 ans, il l'a prise dans son lit. «Il me donnait des somnifères, il me demandait de dormir sans culotte en m'affirmant que c'était meilleur pour la santé.» C'est ainsi, inconsciente et assommée par les médicaments, que l'adolescente a été violée par son père: «Je voyais bien que quelque chose clochait dans notre relation, qu'elle était malsaine. J'ai commencé à prendre des distances. A fermer la porte de la salle de bains. Mais, lui, il ne comprenait pas ce que j'avais à lui cacher. J'ai également voulu dormir dans ma chambre. Mais il m'est arrivé de me réveiller et de le voir se masturber devant moi.» Une attitude étrange L'adolescente a eu plusieurs occasions de raconter ses malheurs. A une infirmière scolaire qui lui posait des questions sur sa vie familiale. Puis à une gynécologue qui se demandait comment elle avait attrapé une maladie sexuellement transmissible. La doctoresse avait également trouvé étrange l'attitude de ce père qui voulait accompagner sa fille dans le cabinet de consultation. Mais ces approches trop directes se sont heurtées à un mur. «J'ai répondu que tout se passait bien, poursuit la jeune femme. Je niais la réalité.» Elle se souvient que son père se promenait toujours en slip dans la maison. «A la fin, je n'osais plus inviter personne.» Son frère aîné décrit l'accusé comme un être amorphe et dépressif qui passait ses journées devant un écran à regarder des images pornographiques. «Il me montrait des scènes zoophiles, il prétendait que c'était rigolo. Il se disait ouvert et parlait tout le temps de sexe. C'était le climat familial.» Quelques années plus tard, après une tentative de suicide et plusieurs hospitalisations à la Clinique psychiatrique de Belle-Idée, Nicole a finalement pu parler de son adolescence. Elle a porté plainte en 2003. Son père l'a longtemps poursuivie de ses assiduités. Il la harcelait, la rendait responsable de tout ce qui s'était passé. L'expert psychiatre estime que l'accusé minimise les faits: «Il m'a dit se sentir responsable mais pas coupable. Je n'ai pas senti une réelle préoccupation pour la souffrance de sa fille.» Le procès se poursuit aujourd'hui Le mardi 10 janvier 2006 GB: Un homme condamné à la prison à vie pour le viol d'un bébé de 12 semaines Un babysitter de 40 ans a été condamné mardi à la prison à vie par un tribunal de Londres pour avoir violé un bébé de 12 semaines et pris des photos des sévices avec l'aide de sa jeune compagne. Alan Webster, 40 ans, qui avait plaidé coupable du viol de l'enfant, commis durant l'hiver 2004, a également été condamné pour avoir agressé sexuellement une adolescente de 14 ans qui lui rendait régulièrement visite à son domicile à Hatfields (nord de Londres). Sa partenaire, Tanya French, 19 ans, a été condamnée à 5 ans de prison après avoir reconnu avoir participé au viol du bébé. "Ces crimes ont été commis contre la victime la plus vulnérable qu'il est possible d'imaginer, un petit bébé", a déclaré le juge Findlay Baker en rendant sa sentence. S'adressant à Tanya French, il a déclaré: "il me semble clair que vous ne vous êtes pas détournée de ces actes auxquels vous avez participé. Au contraire, vous les attendiez avec impatience." La mère du bébé avait appris le viol par la police, après que des enquêteurs eurent saisi des photos des sévices. Ces derniers ont été alertés dans le cadre d'une enquête internationale ayant permis de découvrir que Webster avait téléchargé sur son ordinateur des milliers d'images d'enfants engagés dans des actes sexuels. Les photos du viol du bébé avaient été saisies lors d'une descente de police à son domicile en juillet. Elles avaient été placées dans un album. Le samedi 07 janvier 2006 Condamnation à mort d'une jeune Iranienne ayant tué «en légitime défense» Une Iranienne de 18 ans qui a affirmé avoir tué un jeune qui tentait de la violer a été condamnée à mort par la justice, a rapporté samedi le quotidien réformateur Etemad. La jeune fille, identifiée comme Nazanine et qui avait seulement 17 ans au moment des faits, en mars 2005, a affirmé durant son procès qu'elle était sortie avec sa nièce et des amis en promenade lorsque trois garçons ont commencé à les attaquer. «Nos amis ont pris la fuite et j'ai dû utiliser mon couteau pour défendre moi et ma nièce contre les garçons qui voulaient nous violer. J'ai donné un coup de couteau. Je ne voulais pas le tuer. Je ne savais pas quoi faire car personne n'est venue nous aider», a-t-elle raconté. En janvier 2005, après sept ans de procédure judiciaire, la justice a acquitté une femme qui avait tué un officier de police ayant tenté de la violer sur l'île de Kish dans le sud du pays. L'Union européenne et les associations de défense des droits de l'Homme demandent à l'Iran de ne pas exécuter les mineurs ou les personnes ayant commis un crime lorsqu'elles étaient mineures. La justice iranienne, contrôlée par les conservateurs, affirme que les mineurs ne sont pas exécutés en Iran. Elle a également proposé une loi interdisant de prononcer les peines de mort et de flagellation contre ceux qui ont commis des crimes alors qu'ils étaient encore mineurs. Selon la loi iranienne, un garçon peut être exécuté à partir de quinze ans et une fille à partir de neuf ans. Mais dans les faits, les exécutions ont lieu lorsque les condamnées ont déjà atteint l'âge de 18 ans. La trahison, l'espionnage, le meurtre, l'attaque à main armée, le trafic de drogue à partir de plus de 5 kg d'opium saisis, le viol et la sodomie, l'adultère, la prostitution et l'apostasie sont passibles de la peine de mort en Iran. Vendredi 6 janvier 2006 Un entraîneur mis en examen pour viol de joueurs Un entraîneur de jeunes footballeurs du club du Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) a été mis en examen et écroué vendredi pour des viols et agressions sexuelles qu'il aurait commis sur plusieurs enfants dont il avait la charge, a-t-on appris de sources judiciaires. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Melun. Lors de son arrestation mercredi, les enquêteurs ont également trouvé plusieurs images pornographiques à son domicile. Selon les premiers éléments de l'enquête les faits seraient vieux de plusieurs années et le suspect a déjà été condamné pour des agressions sexuelles. L'agresseur présumé a été arrêté à la suite d'une plainte déposée contre lui par une des victimes. Le 6 janvier 2006 - 06:49 De nouveaux tests génétiques 13 ans après une exécution Le gouverneur de l'État de Virginie (est), Mark R. Warner, a ordonné jeudi que soient à nouveau testées des preuves génétiques pour déterminer si un homme condamné pour viol et meurtre avait été exécuté à tort en 1992. Si les tests montraient que Roger Keith Coleman était en fait innocent, il s'agirait de la première fois aux États-Unis qu'un condamné à mort est innocenté à titre posthume par des analyses scientifiques, selon des organisations militant contre la peine de mort. M. Coleman avait été condamné à mort en 1982 pour le meurtre brutal de sa belle-soeur, Wanda McCoy. La jeune femme avait été violée, poignardée et pratiquement décapitée chez elle, dans la ville minière de Grundy. L'affaire avait à l'époque suscité l'émoi dans le monde entier. Le pape Jean-Paul II avait essayé d'empêcher la mise à mort de M. Coleman, un mineur d'une éloquence remarquée, dont Time Magazine avait fait l'objet de sa photo de une. Peu avant son exécution, M. Coleman avait dit espéré que lorsque son innocence serait prouvée, toute l'Amérique se rendrait compte de l'injustice de la peine de mort comme l'ont fait tous les autres pays civilisés. Le gouverneur démocrate de Virginie a qualifié les circonstances d'uniques, où la technologie a fait des avancées significatives et peut être appliquée dans le cas de quelqu'un qui a maintenu qu'il était innocent jusqu'à son exécution. jeudi 5 janvier 2006, 21h19 Loire: trois ans de prison ferme pour quatre jeunes qui avaient abusé d'une jeune Colombienne SAINT-ETIENNE (AP) - Quatre jeunes hommes prévenus d'avoir imposé des relations sexuelles à une jeune Colombienne vulnérable ont été condamnés jeudi à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne (Loire). Un mandat d'arrêt a été délivré à l'encontre des quatre hommes absents lors du délibéré. Les quatre agresseurs de la jeune femme, âgée d'unevingtaine d'années, au domicile de laquelle ils s'étaient invités, en août 2002 à Saint-Etienne, pour finir la soirée d'anniversaire (18 ans) de l'un d'eux, ont affirmé que celle-ci était "consentante". Leurs avocats avaient plaidé la relaxe. "Ce dossier criminel de viol collectif n'a été correctionnalisé que pour désencombrer la cour d'assises", avait pour sa part déclaré le procureur de la République, requérant sept ans de prison. Des proches des accusés avaient entrepris différentes formes de pression sur la victime (faux témoignages, pétition, entreprise de séduction) pour obtenir le retrait de sa plainte. La jeune femme est présentée comme vulnérable et était suivie psychologiquement. AP 05/01/2006 Viol collectif à Rennes Quatre adolescents interpellés, mis en examen et placés en détention. 13 ans pour le plus jeune. 16 pour le plus vieux. Quatre jeunes Rennais ont été interpellés le 29 décembre. La justice les soupçonne d'avoir violé, collectivement et à deux reprises, une jeune fille de 12 ans. Tout comme la victime, trois de ces jeunes fréquentent le collège la Motte-Brûlon, dans le nord de Rennes. Les viols se seraient déroulés, eux, en dehors de l'établissement. D'autres adolescents auraient également participé à ces événements qui ont été ébruités quand des élèves du collège en ont parlé à leurs parents. La victime, elle, n'avait rien osé en dire. La police tente aussi d'établir un lien avec l'incendie criminel qui a détruit le foyer du collège juste après l'interpellation des suspects. Deux jeunes du quartier ont été placés en garde-à-vue, puis remis en liberté, en l'absence d'éléments suffisant permettant de les inculper. 5 janvier 2006 Nouveaux incidents au CPI du Brûlé Rouvert au mois de septembre dernier après une fermeture administrative de plusieurs mois à la suite du viol d’un pensionnaire par plusieurs autres, le centre de placement immédiat (CPI) du Brûlé chargé d’accueillir des mineurs délinquants placés sous autorité de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a connu de nouveaux incidents avant-hier soir et hier matin. Deux pensionnaires, dont l’un particulièrement agressif, ont été interpellés par les policiers après avoir commis plusieurs faits. Avant-hier soir, le plus jeune, âgé de 14 ans, a menacé de mort un éducateur, puis menacé de mettre le feu au centre, avant de s’en prendre à la voiture d’un éducateur. Puis hier matin, un autre mineur placé âgé de 17 ans, s’est joint à lui pour vider entièrement deux extincteurs à l’intérieur du foyer. Le plus âgé a fait l’objet d’un rappel à la loi, le plus jeune sera convoqué le 9 février devant le juge des enfants Jeudi 05 janvier 2006 Trois suspects de viol mis en examen Trois jeunes hommes ont été mis en examen et écroués hier à Vienne pour enlèvement, séquestration et viols. Ils sont soupçonnés d’avoir violemment agressé une hôtesse d’accueil de 30 ans. Le 22 décembre, les agresseurs auraient repéré la jeune femme dans un hypermarché de Vénissieux, avant de la suivre en voiture et de la forcer à s’arrêter. Ils l’auraient alors emmenée puis séquestrée dans une maison à Culin (Isère). Après l’avoir violée à tour de rôle, ils l’auraient ramenée près de son domicile à Bourgoin-Jaillieu. Ils encourent 20 ans de prison. Jeudi 05 janvier 2006 Frappée par son mari, elle perd son bébé Un homme de 38 ans, interpellé dimanche après avoir violemment battu son épouse enceinte de huit mois, a été mis en examen hier. Au cours d’une dispute, dans la nuit de vendredi à samedi à leur domicile de Corbas, il aurait brutalement frappé sa compagne, lui faisant éclater la rate. Âgée de 34 ans et mère de huit enfants, la femme a été hospitalisée en urgence à Vénissieux. Mais les médecins n’ont pu que constater le décès in utero. Le foetus ne bénéficiant pas du statut de « personne » dans la législation, l’homme n’est pas poursuivi pour homicide mais pour « violences ayant entraîné une mutilation définitive ». Il risque jusqu’à quinze ans de prison. mardi 3 janvier 2006, 13h13 Mise en examen du "violeur aux chaussettes" présumé CLERMONT-FERRAND (AP) - Mis en examen lundi soir à Clermont-Ferrand et écroué, l'homme de 25 ans soupçonné d'être le "violeur aux chaussettes "circulait énormément" dans toute la France où il a été condamné pour diverses infractions, a expliqué mardi le procureur de la République Michel Valet. Une information judiciaire a été ouverte pour 11 viols et tentatives de viol commis dans la région de Clermont-Ferrand entre octobre 2002 et octobre 2005, a précisé mardi le procureur de la République de Clermont-Ferrand Michel Valet. Le jeune homme est également soupçonné d'être l'auteur de deux autres faits similaires commis fin 2004 et début 2005 dans un foyer de jeunes travailleurs à Paris. "On rattache actuellement notre mise en examen à 13 faits de viols et tentatives de viol, pour certains aggravés par l'usage d'une arme -un couteau- et séquestration également pour un certain nombre de victimes", a déclaré Michel Valet, joint au téléphone par l'Associated Press. L'homme de 25 ans, né en région parisienne, a été arrêté à Toulouse le 8 décembre pour une tentative de cambriolage. Il y purgeait une peine de huit mois d'emprisonnement avant d'être transféré dimanche à Clermont-Ferrand, où le juge d'instruction Jean-Christophe Riboulet l'a mis en examen. Le suspect a été confondu par le "matériel biologique" qui a pu être prélevé sur les victimes ou sur un accessoire vestimentaire, a expliqué le procureur sans vouloir préciser s'il s'agissait de sperme, de fragments de peau, de sueur, de poils ou de cheveux. Michel Valet décrit "quelqu'un qui était en errance et qui circulait énormément". Le jeune homme avait été condamné par différents tribunaux éparpillés sur le territoire national "pour différentes infractions, depuis des vols quelques fois avec effraction ou escalade jusqu'à des dégradations, des violences à autrui mais jamais d'agression sexuelle ou de viol jusqu'à présent". L'instruction ouverte à Clermont-Ferrand pourrait durer "un certain nombre de mois", selon le procureur. Le "violeur aux chaussettes" est également soupçonné de viols et tentatives de viol commis depuis 2002 en Seine-Saint-Denis, à Montpellier (Hérault) et à Vichy (Allier). "Il avait un mode opératoire assez particulier", a souligné Michel Valet. "Tous ces viols et tentatives de viol ont été commises au domicile des victimes chez lesquelles il pénétrait sans effraction, le plus souvent par une fenêtre ou une porte-fenêtre", a rappelé le procureur de Clermont-Ferrand. "Il a porté des chaussettes aux mains dans un ou deux faits, je crois. Il a bâillonné certaines de ses victimes en leur introduisant dans la bouche une chaussette". AP 02/01 mineurs écroués pour le viol d'une ado de 12 ans Ils sont soupçonnés d'avoir participé à une "tournante" dans un quartier du nord de Rennes, en novembre dernier Quatre adolescents agés de 13 à 16 ans ont été interpellés jeudi puis écroués, soupçonnés d'avoir violé collectivement en novembre dernier une jeune fille de 12 ans. La jeune fille a été victime par deux fois d'une tournante, d'abord chez elle puis au dernier étage d'une tour HLM du quartier. Cette dernière, qui a aussi été violée par des inconnus, n'avait rien dit par crainte de représailles de la part de ces jeunes voisins et camarades de collège. Leurs grand frères ont d'ailleurs fait pression sur sa famille pour qu'il n'y ait pas de plainte. Vendredi soir après l'interpellation, des jeunes se sont rassemblé devant le commissariat. samedi 31 décembre 2005, 16h23 Le violeur en série présumé de Clermont-Ferrand arrêté à Toulouse Un jeune homme de 25 ans, incarcéré depuis le début du mois à Toulouse après une tentative de cambriolage, a été identifié vendredi soir, grâce à son ADN, comme l'auteur présumé d'une dizaine de viols ou tentatives de viols commis dans plusieurs villes de France, dont la majorité à Clermont-Ferrand. Le violeur en série présumé était recherché par toutes les polices de France depuis plus de trois ans. L'individu incarcéré à Toulouse, particulièrement mobile, n'était pas connu des services de police "pour des atteintes à la personne", a-t-on appris samedi auprès de la police judiciaire de Clermont-Ferrand, qui précise qu'il s'agit d'un "marginal sans emploi et sans domicile fixe". La police judiciaire de Clermont-Ferrand a confirmé la présence d'enquêteurs clermontois à Toulouse, dès vendredi soir, dans le but "d'auditionner le suspect". L'homme de nationalité française, incarcéré depuis le 8 décembre à Toulouse pour "une tentative de cambriolage", devrait être transféré en début de semaine à Clermont-Ferrand pour être mis en examen, précisait-on de même source. Le dernier viol imputé au suspect avait été perpétré en octobre dernier à Clermont-Ferrand. Le procureur de la République de la ville, Michel Valet, avait précisé à l'époque qu'un même individu était fortement soupçonné d'être l'auteur de neuf viols et deux tentatives de viol commis sur tout le territoire français depuis octobre 2002. Deux viols avaient été commis à Paris et en Seine-Saint-Denis, deux à Montpellier et un à Vichy. A Clermont-Ferrand, l'homme était recherché pour quatre viols et deux tentatives de viols. Seuls cinq viols avaient pu être imputés à un seul et même auteur, mais il était "fortement soupçonné d'être l'auteur des faits restants", avait expliqué Michel Valet. Sur les 11 victimes, seules deux étaient âgées de plus 30 ans et quatre étaient étudiantes. A chaque fois, le violeur pénétrait au rez-de-chaussée ou au premier étage d'habitations par escalade en profitant d'une fenêtre ou d'une porte-fenêtre ouverte. Il masquait parfois le visage des victimes de façon à ne pas se faire reconnaître d'elles. Il avait parfois agi sous la menace d'un couteau et menacé ses victimes de représailles si elles le dénonçaient à la police. Trois informations judiciaires avaient été ouvertes à la suite de la série de viols: une à Paris, une à Cusset (Allier) et la troisième à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) où le juge d'instruction Jean-Christophe Riboulet avait été saisi de cinq viols (trois clermontois et deux montpelliérains). AP 31.12.05 Le "violeur aux chaussettes" trahi par son ADN un homme de 25 ans, Lassana C., incarcéré depuis le 8 décembre à Toulouse pour une tentative de cambriolage, est soupçonné d'être le "violeur aux chaussettes" recherché depuis trois ans par les policiers pour avoir agressé 13 femmes à travers la France. Les viols et tentatives ont été commis à Clermont-Ferrand, Paris, Montpellier et Vichy entre octobre 2002 et octobre 2005. Le jeune homme, sans domicile fixe et sans emploi, a été identifié par son ADN, jeudi 30 décembre. Il devait être transféré en début de semaine prochaine à Clermont-Ferrand pour y être mis en examen par le juge d'instruction Jean-Christophe Riboulet. Né en région parisienne, il purgeait depuis début décembre à Toulouse une peine de huit mois de prison pour une tentative de cambriolage. Il avait déjà été poursuivi dans le passé pour vols, recel ou encore port d'arme prohibée. Les deux premiers viols qui lui sont imputés ont été commis en octobre 2002 à Montpellier. Le dernier remonte au 9 octobre, dans le Puy-de-Dôme. Au cours des trois ans séparant ces agressions, il est soupçonné d'avoir commis trois autres viols et deux tentatives à Clermont-Ferrand, un viol à Vichy en août 2005, ainsi que trois viols et une tentative à Paris. A chaque fois, il escaladait le domicile de ses victimes, en profitant d'une fenêtre ouverte. Il les attaquait par-derrière pour qu'elles ne puissent pas l'identifier et utilisait souvent une chaussette comme un gant, pour éviter de laisser des traces. Il avait été surnommé le "violeur aux chaussettes" par les policiers, qui avaient établi des similitudes entre les différents viols grâce à un logiciel informatique français, baptisé Salvac. (AFP.) 30.12.05 Un homme incarcéré pour vol est soupçonné d'être un violeur en série n homme de 25 ans, incarcéré à Toulouse pour une tentative de cambriolage, est soupçonné d'être un violeur en série, auteur de plus d'une dizaine de viols et tentatives de viol dans plusieurs villes depuis 2002, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête à Clermont-Ferrand. Le jeune homme, sans domicile fixe et sans emploi, est écroué depuis début décembre. Les crimes ont été commis entre octobre 2002 et octobre 2005, à Montpellier, Clermont-Ferrand, Paris et Vichy (Allier). Des policiers du SRPJ de Clermont-Ferrand et de la brigade criminelle de Paris, chargés conjointement de l'enquête sur cette affaire instruite par un juge d'instruction de Clermont-Ferrand, Jean-Christophe Riboulet, se sont rendus vendredi à Toulouse. Ils devaient interroger en début de soirée le violeur présumé, dont l'identité n'a pas été communiquée. Celui-ci devrait être transféré à Clermont-Ferrand en début de semaine prochaine pour être mis en examen, selon une source proche de l'enquête. Il pénétrait chez ses victimes par escalade, en profitant d'une fenêtre ou d'une porte-fenêtre ouvertes et menaçait les jeunes femmes de représailles si elles parlaient. Il utilisait souvent une chaussette comme un gant et avait de ce fait été surnommé "le violeur aux chaussettes" par les enquêteurs. Il a été aperçu à trois reprises, en octobre et novembre, sur des balcons et des toits d'immeubles à Clermont-Ferrand par des témoins qui avaient donné l'alerte. Mais il avait réussi à chaque fois à prendre la fuite avant l'arrivée de la police. vendredi 30 décembre 2005 THÉRÈSE : 35 ANS DE VIOLENCE CONJUGALE Une vie brisée par des ates inexcusables Thérèse, mariée depuis plus de trente-cinq ans, est victime de violence conjugale tant sur le plan psychologique que physique. Elle a choisi ce prénom pour préserver la sécurité de ses enfants et amis. EN apparence, Thérèse mène une vie paisible. En apparence seulement. Depuis de trop nombreuses années, elle vit sous le même toit et dort auprès de celui qui la traumatise. Cette triste histoire débute dès les premières heures de leur union. Le soir de leur mariage, il la projette sur le sol en présence des invités. Choqués devant un tel geste, les parents tentent de le raisonner. Il leur promet de ne plus recommencer. Une promesse renouvelée à chaque humiliation publique ou intime. Un jour, Thérèse est sortie toute nue de sa maison et s’est réfugiée auprès d’une voisine. Cette vague de violence ne connaît pas de limite. Un soir, il la frappe, l’oblige à dormir dans le lit conjugal et la contraint à un rapport sexuel. Aujourd’hui, elle considère cet acte comme un viol. Il adopte la même attitude à de multiples reprises. Elle reçoit aussi bien des coups de pieds et de poings au visage, à la tête. Enceinte, il lui en porte au ventre. Elle est hospitalisée et une fois de plus, les promesses pleuvent. Licencié pour faute grave Thérèse occupe un emploi dans le secteur de la santé et lui opère comme électricien auprès d’une entreprise privée. Elle gravit un à un les échelons. Pour ses études, elle se réfugiait dans un coin de la cour et s’éclairait à la lampe. Elle a acquis tant bien que mal les bases de son métier. Durant 7 années, il ne l’a pas aidée, ni encouragée dans cette démarche professionnelle. Lui est devenu de plus en plus agressif envers les ouvriers. Il a même injurié un des responsables à plusieurs reprises. À la longue, il est passé de l’ouvrier modèle à celui d’irresponsable. Le responsable l’a licencié pour faute grave. "Je ne te frapperai plus" Un rien l’irrite. Et tout est prétexte pour se quereller et passer à tabac Thérèse. Un jour, elle décida de le quitter. Elle entame les démarches auprès du procureur et trouve un logement. Les enfants sont d’accord pour la suivre. Elle rencontra son mari au tribunal. Il lui répéta le même refrain : "j’ai changé et je ne te frapperai plus", se rappelle-t-elle. Elle succomba et avec les marmailles, regagna, le cœur gros, le domicile. Pendant un certain temps, l’homme adopta une autre attitude. Il lui accorda beaucoup d’attention et était aux petits soins. Il cogne aussi les enfants Mais lors d’un repas familial bien arrosé, il s’est vexé, a quitté la table et rentré en coup de vent, ivre, au foyer. Au sortir de la voiture, il frappa Thérèse, les enfants et les enfermèrent. "Il a posé la main pour la première fois sur les enfants", se souvient-elle. Par la suite, les enfants n’avaient pas le droit de le contredire sinon il les injuriait ou leur infligeait le même traitement qu’à leur mère. Aujourd’hui, les enfants ont grandi et ont quitté le domicile parental. Les enfants construisent leur vie et ne souhaitent aucunement ressembler à leur père. Tous ces moments de terreur, ils les gardent en mémoire. Ils en parlent aux proches, aux amis. Ces derniers esquivent les questions et souhaitent rester à l’écart de cette horrible histoire. Les enfants ne comprennent pas cette attitude. Les proches, connaissant le drame vécu par Thérèse, ne lui ont été d’aucun secours. Pourquoi cette loi du silence ? Est-ce un signe de culpabilité, peur ou d’indifférence ? Jean-Fabrice Nativel Une vie brisée par des actes inexcusables Article paru dans Témoignages le vendredi 30 décembre 2005 (page 4) Le 28 décembre 2005 Soupçonnée de pédophilie, Gary Glitter paie les familles de ses deux accusatrices L'ex-rocker britannique Gary Glitter a versé 4 000 dollars aux familles de deux jeunes vietnamiennes avec lesquelles il est accusé d'avoir eu des relations sexuelles pour qu'elles retirent leurs accusations, selon son avocat. Gary Glitter, de son vrai nom Paul Francis Gadd, a versé il y a deux semaines 2 000 dollars à chacune des familles des deux jeunes filles, âgées de 11 et 12 ans, en échange de leur engagement à demander par écrit à la justice vietnamienne d'abandonner les charges retenues contre lui, a affirmé jeudi l'avocat Le Thanh Kinh. "Si nous payons les deux familles, lorsque l'affaire ira au tribunal, peut-être que la peine sera plus légère pour M. Gary", a déclaré Le Thanh Kinh. Gary Glitter, 61 ans et ancienne star du rock "glam" dans les années 1970, est détenu depuis le 19 novembre dans une prison de Hanoï. Il est suspecté de s'être livré à des actes obscènes avec deux jeunes filles, crime pour lequel il encourt jusqu'à 12 ans de prison. Il a été arrêté à l'aéroport international Ho Chi Minh alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Bangkok. Le ministère public vietnamien a affirmé mercredi qu'il était probable que Glitter soit accusé d'actes obscènes sur enfant, précisant qu'il ne disposait pas de suffisamment de preuves pour retenir l'accusation de viol sur mineur, passible de la peine de mort. Le versement de cette somme aux deux familles n'empêchera pas que l'affaire aille au tribunal, a affirmé mercredi le ministère public. Le tribunal pourrait en revanche considérer cet argent comme une forme de compensation et en tenir compte au moment du verdict. Gary Glitter a déjà été emprisonné deux mois en Grande-Bretagne en 1999 après la découverte de document pédophiles à son domicile. 26.12.05 Gary Glitter ne sera pas poursuivi pour viol sur mineurs, selon son avocat 'ex-star britannique du rock des années 70, Gary Glitter, détenu au Vietnam depuis un mois et demi, ne sera pas poursuivi pour viols sur mineurs mais devrait être jugé prochainement pour "actes obscènes sur des enfants", a indiqué lundi son avocat. Le parquet "ne va pas l'accuser de viols sur mineurs, probablement faute de preuve", a indiqué Me Le Thanh Kinh, avocat au barreau de Ho Chi Minh-Ville (sud). "L'enquête va s'achever bientôt. Jusqu'à présent, l'accusation est toujours celle d'actes obscènes sur des enfants", a-t-il ajouté en estimant que le procès devrait avoir lieu "au plus tôt". Gary Glitter, 61 ans, de son vrai nom Paul Francis Gadd, avait été arrêté le 19 novembre à l'aéroport d'Ho Chi Minh-Ville (sud), au moment où il tentait de fuir pour la Thaïlande. L'ancienne star a admis au cours de l'enquête avoir invité une fillette de onze ans à dormir chez lui mais nié tout abus sexuel sur elle. Une autre fillette de 12 ans l'a par ailleurs accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec elle. Glitter serait passible de la peine de mort s'il était établi qu'il avait eu des relations sexuelles avec une mineure de moins de 13 ans. La police n'était pas immédiatemment joignable lundi. Glitter a déposé il y a plusieurs semaines une demande de libération sous caution. Son avocat a proposé de payer la somme de 40.000 dollars. La police n'a pas encore donné sa réponse, a indiqué l'avocat. Le chanteur à paillettes, qui avait atteint son apogée au début des années 70, avait purgé quatre mois de prison en 1999 après avoir été condamné en Grande-Bretagne pour possession de 4.000 photos pornographiques de jeunes garçons et filles. 23.12.05 Les crimes attribués à Michel Fourniret ichel Fourniret devrait être extradé début janvier vers la France pour y être jugé pour le meurtre de six jeunes Françaises et d'une adolescente belge au second semestre 2006. Mais l'enquête se poursuit en France et en Belgique sur d'autres dossiers. Voici les crimes dont est soupçonné Michel Fourniret : Crimes pour lesquels il sera jugé à Charleville-Mézières : Affaires ayant eu lieu en Belgique Elisabeth Brichet, 12 ans, enlevée près de Namur (Sud), le 20 décembre 1989. Son corps sera retrouvé au château du Sautou, près de Sedan, le 3 juillet 2004, sur les indications de Michel Fourniret, qui a avoué le meurtre. Il est inculpé pour viol et assassinat. Une toiletteuse pour chiens est victime d'un vol avec violence à Namur le 19 janvier 1995. Sandra N., 18 ans, victime d'une tentative d'enlèvement à Gedinne (Sud) en février 2000. Marie-Ascension K., est enlevée le 26 juin 2003 à Ciney (Sud). Après avoir été violentée, l'adolescente de 13 ans parviendra à s'échapper. Cet enlèvement conduira à l'arrestation de Fourniret. Affaires ayant eu lieu en France Isabelle Laville, 17 ans, disparaît le 11 décembre 1987 à Auxerre. Fourniret dit avoir jeté le corps dans un puits dans l'Yonne. Fabienne Leroy, enlevée le 8 juillet 1988 dans la Marne (Est). Fourniret a avoué l'avoir abattue. Jeanne-Marie Desramault, 22 ans, disparaît de la gare de Charleville-Mézières le 18 mars 1989. Son corps sera retrouvé le 3 juillet 2004 au château de Sautou. Michel Fourniret a avoué l'assassinat. Natacha Danais, 13 ans, enlevée à Rezé (Loire-Atlantique), le 21 novembre 1990. Son corps a été retrouvé trois jours plus tard sur une plage de Vendée. Fourniret a avoué l'avoir tuée de deux coups de couteau. Céline Saison, 18 ans, enlevée le 16 mai 2000 à Charleville-Mézières. Son corps est retrouvé le 22 juillet 2000 dans un bois en Belgique. Fourniret a avoué le meurtre, mais il conteste le viol. Mananya Thumpong, 13 ans, enlevée le 5 mai 2001 à Sedan. Son corps est retrouvé en mars 2002 en Belgique. Fourniret reconnaît le meurtre, mais il conteste le viol. Dossiers sur lesquels l'enquête se poursuit En Belgique, Michel Fourniret est inculpé pour le meurtre d'une jeune fille au pair disparue en 1992, qu'il nie avoir tuée. Son épouse, Monique Olivier, l'accuse du meurtre de deux baby-sitters, mais Fourniret n'a pas été inculpé pour ces faits, qu'il nie. En France, Michel Fourniret a avoué le meurtre en 1988 de Farida Hamiche, compagne d'un ancien codétenu, pour lui voler son or, issu du butin du célèbre "gang des postiches". Pas de mise en examen. Il est également soupçonné d'avoir tué Marie-Angèle Domece, une handicapée de 10 ans disparue le 8 juillet 1988 près d'Auxerre, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Pas de mise en examen. Monique Olivier accuse son mari d'avoir tué Joanna Parrish, une assistante d'anglais de 20 ans retrouvée violée et étranglée dans l'Yonne, près d'Auxerre. Pas de mise en examen. David Côté renonce à son enquête de remise en liberté Le camionneur David-Emmanuel Côté, extradé par les États-Unis, qui fait face à deux accusations d'agression sexuelle contre des adolescentes de 15 ans à Sainte-Foy et Scott-Jonction renonce à son enquête de remise en liberté. Le tribunal a fixé au 23 février la date de la prochaine étape, mais la présence de l'accusé n'est pas requise. David-Emmanuel Côté purgeait déjà depuis 2001 en Floride une peine de sept ans pour viol. Une fois jugé pour les crimes qu'on lui reproche ici, il sera attendu en Ontario pour une autre affaire d'agression sexuelle. 19.12.05 Un Britannique acquitté pour un viol commis en état de somnambulisme n Britannique, âgé de 22 ans, a été acquitté lundi par le tribunal d'York (nord de l'Angleterre) du viol d'une femme commis alors qu'il était en état de somnambulisme. Un expert du sommeil a attesté que James Bilton était somnambule, ce qui le rendait susceptible d'agir pendant son sommeil sans en conserver le moindre souvenir une fois réveillé. Après être sorti avec une amie en mars dernier, l'accusé avait invité la jeune femme à dormir dans sa chambre, tandis que lui dormirait sur le canapé du salon. La victime, également âgée de 22 ans, s'était ensuite réveillée en constatant que James Bilton était en train de la violer. Ce dernier, somnambule depuis l'âge de 13 ans, a assuré n'avoir aucun souvenir de la scène. 18.12.05 Etampes: l'enseignante agressée aurait été menacée de viol et meurtre (époux) 'enseignante victime de trois coups de couteau vendredi dans un lycée professionnel d'Etampes (Essonne), rentrait souvent en pleurs le soir, évoquant des menaces de "viol" et de "meurtre", a déclaré dimanche son époux, qui s'est dit "révolté". "J'ai un sentiment de révolte car c'est un problème qui durait depuis longtemps", a déclaré à des journalistes Frédéric Toutain, l'époux de Karen Montet-Toutain, devant l'hôpital d'Etampes où elle a été admise vendredi. Il a ajouté qu'il arrivait à sa femme de "rentrer le soir en pleurs", en disant qu'elle était "menacée de viol et de meurtre", sans préciser qui proférait les menaces. M. Toutain, lui-même très ému, a précisé que l'ensegnante en arts plastiques tenait à "remercier les élèves qui ont donné l'alerte très rapidement", après l'agression, et particulièrement le délégué de classe Sofiane, intervenu pour tenter d'empêcher l'agresseur de fuir. Selon son époux, Mme Montet-Toutain a eu dans la nuit de samedi à dimanche un accès de fièvre qui a inquiété les médecins, craignant une infection. Elle semble stabilisée, mais reste "choquée, brisée", a-t-il dit. "Elle avait foi dans ce qu'elle faisait et voulait apporter quelque chose aux élèves", a encore témoigné M. Toutain. L'avocat de l'enseignante, également présent, a indiqué qu'aucune décision n'était encore prise sur une éventuelle mise en cause de l'Education nationale, annoncée au quotidien Le Parisien par M. Toutain. Il a indiqué qu'il envisageait de rechercher la responsabilité de l'Etat si l'enquête démontrait que l'enseignante avait tenté d'alerter sa hiérarchie et que celle-ci avait "pêché par abstention". "Elle avait déjà tiré la sonnette d'alarme et au dernier conseil de classe elle avait précisé à des collègues avoir reçu des menaces", a aussi déclaré Me Koffi Senah. 16 décembre 2005 Demande de confirmation pour l’élu de Sainte-Marie Le 12 octobre 2004, Hergès Lan-Chin, l’un des adjoints du maire de Sainte-Marie, chargé du logement social, était condamné à 1 an de prison avec sursis et 5 000 euros de dommages et intérêts, mais sans inscription sur le casier judiciaire, pour avoir agressé sexuellement l’une de ses concitoyennes et pour subornation de témoin. Le parquet, qui avait requis 18 mois d’emprisonnement avec sursis, avait décider d’interjeter appel. L’élu, hier matin, se retrouvait devant le cour d’appel. Au bout de près d’un an, la position du prévenu n’a pas changé : il n’est responsable de rien et affirme être tombé dans un guet-apens. Mais alors, pourquoi n’avez-vous pas fait appel ? demande le président Crezé. Je suis fatigué de cette affaire. C’est pour cela que je ne voulais pas faire appel. Vous reconnaissez les faits ou vous persistez à les contester ? Je suis non coupable, continue à affirmer l’élu. Mais comme va le signaler Me Vanessa About dans sa plaidoirie pour la victime, ce n’est pas la première fois qu’Hergès Lan-Chin est suspecté de ce type d’agissements. En effet, en 2000, une autre plainte pour des faits étrangement similaires avait été déposée contre lui. Mais quelques jours plus tard, la “victime” avait fait marche arrière. A chaque fois, le mode opératoire est le même, affirme Me About. Il use de ses fonctions, puis il se déplace chez ses victimes, qui sont toutes les mêmes. Elles sont jeunes, très jolies et elles ont de nombreux problèmes. Si en 2000 une victime a retiré sa plainte, ma cliente a osé aller jusqu’au bout. Il n’y a pas de doute sur les faits, poursuit l’avocate. Il tente de minimiser mais il est coupable. Pour Michel Baud, l’avocat général, le fait que le prévenu n’ait pas fait appel alors qu’il se dit innocent paraît incongru. Il conteste toutes les responsabilités, mais la prévention est établie. Cependant, les sanctions ne correspondent pas à ce qu’avait requis le ministère public qui avait demandé 18 mois avec sursis ainsi que trois années de privation des droits civils et civiques... C’est pour cela qu’il a fait appel, poursuit le magistrat en requérant seulement 18 mois de prison avec sursis. Concernant la demande de non-inscription au casier judiciaire, l’avocat général s’en rapporte aux juges. Me Jean-Claude Jebane affirme que si son client n’a pas menti, la victime, elle, n’a pas arrêté de changer de version. Cela part sur une plainte pour viol, ensuite il lui touche les fesses et enfin, lors de la confrontation, il ne fait qu’essayer. Mon client n’est pas un politicien. Il a ce sentiment d’altruisme de vouloir aider son prochain. Dans ce type de dossier, la parole d’un adulte doit être fiable. Et ici, la parole accusatrice ne l’est pas. Je ne vois pas dans les faits d’agressions sexuelles. Il faut caractériser des faits et là il n’y a rien. Nous demandons à la justice de rétablir la vérité, conclut l’avocat en demandant de manière surprenante la confirmation du jugement de première instance. La cour a mis le dossier en délibéré au 9 février prochain. 16 décembre 2005 L’ennemi public n° 1 et son complice écroués Mickaël Técher et Damien Equixor ont été présentés au parquet de Saint-Pierre hier après-midi. Ils répondent désormais des crimes de viol en réunion et de tentative d’assassinat. D’autres mises en examen devraient suivre au fil de l’instruction. Pour l’heure, les ex-fugitifs dorment en prison. Durant les 48 heures de leur garde à vue, les gendarmes du Sud ont profité des “bonnes dispositions” de Mickaël Técher, 31 ans, et de Damien Equixor, 21 ans, pour les interroger sur un maximum d’affaires dans lesquelles ils sont mis en cause. Pour autant, les deux hommes capturés mardi soir à la Ravine-des-Cabris ont été mis en examen dans deux dossiers seulement, ceux pour lesquels la justice dispose du plus grand nombre d’éléments concrets. LE VIOL NIÉ, LES COUPS DE FEU RECONNUS Il s’agit tout d’abord de l’enlèvement et du viol d’une prostituée de la pointe du Diable dans la soirée du 26 juin. Le 13 juillet, une information judiciaire était ouverte et confiée au doyen des juges Francis Catalano pour élucider cette sordide agression. Le 31 août, trois habitants de la Ravine-des-Cabris - Jean-Daniel Técher, 32 ans, David Fulmart et Ulrich Siambe, 19 ans - étaient mis en examen pour enlèvement, séquestration et viol en réunion, et écroués dans la foulée. Dans leurs déclarations, ils désignaient Mickaël Técher comme le meneur de la bande et Damien Equixor comme le cinquième membre de l’équipe. Ces derniers ont reconnu l’enlèvement, la séquestration et le vol, mais ils ont nié le viol, fournissant des explications peu sérieuses selon lesquelles la victime était consentante. Le deuxième chef de mise en examen concerne la tentative d’assassinat sur la personne de Bruno Ely, 24 ans, et sa petite amie. Vendredi dernier, à la faveur de la nuit, Técher et Equixor surprenaient le couple dans une voiture garée dans la cité des Manguiers. Trois coups de feu étaient tirés. Les victimes s’en sortaient heureusement avec de simples blessures au bras pour lui et au poignet pour elle. Devant les gendarmes, Ely reconnaissait formellement Técher et Equixor comme ses agresseurs. Ceux-ci ont avoué les faits. La liste des méfaits imputables à la paire de “cavaleurs” ne s’arrête pas là. Le parquet de Saint-Denis s’est d’ores et déjà dessaisi au profit de celui de Saint-Pierre de plusieurs affaires de viols de prostituées qui porteraient la marque de l’équipe Técher. Les poursuites instruites par le juge Pierre Kuentz et concernant la tentative d’assassinat du 17 octobre sur Patrick Latchoumanin, 36 ans, ont également été jointes. Ce dernier a reçu une décharge de plombs au visage après avoir été poussé à une sortie de route sur la RN 1 à hauteur de l’échangeur de l’Étang-Salé. Après plusieurs semaines de coma, il s’est réveillé et a donné les noms de Técher et Equixor. Idem pour Ligno Barbier, un ancien complice de Técher, qui a reçu un coup de feu dans le dos courant octobre dans une allée de la cité des Manguiers. DE LA DÉLINQUANCE D’HABITUDE À LA CRIMINALITÉ Sur toutes ces affaires et sur une série de délits comme des vols passibles du tribunal correctionnel, Técher et Equixor seront entendus durant leur détention préventive. De nouvelles mises en examen sont donc prévisibles et un important travail d’instruction est sans doute à venir. Au terme de celui-ci, la cour d’assises de Saint-Denis jugera toute la bande, si toutefois les différents dossiers sont “bouclés” au même rythme. Il sera alors intéressant d’expliquer comment Mickaël Técher, la figure dominante du groupe, délinquant d’habitude pendant de longues années, a subitement versé, la trentaine passée, dans la criminalité la plus dure. le 16/12 à 18:46 Jugé pour 13 viols ou tentatives, le violeur en série de Poitiers écoppe de 18 ans de réclusion Le Procureur avait demandé 20 ans de réclusion assortis de diverses mesures, les jurés ont légèrement atténué le réquisitoire. Les Assises de la Vienne jugeaient depuis mardi 13 décembre un homme de 30 ans prévenu pour 13 viols ou tentatives de viol jeudi 15 décembre 2005, 13h28 L'Assemblée unanime contre les violences conjugales PARIS (Reuters) - Les députés ont adopté à l'unanimité une proposition de loi alourdissant les peines contre les auteurs de violences conjugales, dont une femme sur dix serait victime en France. Le texte porte en outre de 15 à 18 ans l'âge légal de mariage des femmes, le même que les hommes, afin de mieux lutter contre les mariages forcés. Les 33 députés présents dans l'hémicycle ont voté la proposition de loi relative "à la prévention et à la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs". Le Sénat l'examinera à son tour à la fin du mois de janvier. Cette proposition de loi, synthèse de trois textes PS, PCR et UMP déposés et votés en mars dernier au Sénat, a reçu le soutien du ministre de la Justice, Pascal Clément, et de Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité. La nouvelle loi en préparation aggrave les sanctions contre les auteurs de violences conjugales et élargit la circonstance aggravante aux "pacsés", concubins et anciens conjoints, notamment en cas de viol ou de meurtre. Parmi les dispositions entérinées en séance, l'une rend obligatoire l'audition des futurs époux par l'officier d'état civil en cas de doute sur le consentement au mariage. Une autre prévoit la saisine du procureur de la République pour les mariages conclus à l'étranger. Le délai d'annulation d'un mariage est porté de six mois à deux ans. Parmi les autres amendements retenus, l'un renforce la lutte contre l'excision et les mutilations sexuelles, deux autres visent à mieux réprimer le tourisme sexuel. Un autre encore transpose une décision-cadre de l'Union européenne relative à l'exploitation sexuelle des enfants et la pédopornographie. A la demande du gouvernement, un amendement de Chantal Brunel (UMP) a été rejeté. Pour lutter contre la polygamie, la députée proposait de verser des prestations sociales à un tuteur afin de préserver les intérêts des enfants. Un autre amendement UMP, voté contre l'avis du gouvernement, limite à une seule fois le recours à la médiation pénale dans le cadre de violences conjugales. Selon une étude Ipsos de février 2005, une femme sur dix en France a été victime de violences conjugales physiques ou sexuelles. Tous les quatre jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon. 15 décembre 2005 Violeurs de prostituées et assassins en puissance Les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Pierre n’auront pas de trop de 48 h de garde à vue pour détailler tous les crimes imputables à Mickaël Técher et son acolyte Damien Equixor. Il est d’ores et déjà établi que les deux hommes ont participé à l’enlèvement et au viol d’une prostituée de la pointe du Diable dans la soirée du 26 juin. Leurs trois complices déjà écroués pour cette vile agression ont confirmé leur implication. Des rapprochements avec d’autres affaires de viols collectifs de prostituées à Saint-Pierre et Saint-Denis ont été effectués. De plus, Técher et Equixor ont été formellement reconnus par les victimes de trois tentatives d’assassinat. Dans deux cas, il s’agit de règlements de compte avec d’anciens camarades de la bande de la cité des Manguiers. Bruno Ely, vendredi dernier, et Ligno Barbier, courant octobre, se sont ainsi retrouvés criblés de plombs après une rencontre avec les fugitifs. Enfin, le 17 octobre, Mickaël Técher croisait Patrick Latchoumanin, 36 ans. Cet habitant de Piton Saint-Leu a logé la copine de Técher. Mais suite à un différend sur les loyers, le caïd de la Ravine-des-Cabris a promis de se venger. Quand il le retrouve sur la route entre Saint-Louis et Saint-Leu, il le prend en chasse, le pousse à une sortie de route au niveau de l’échangeur de l’Étang-Salé-les-Bains et lui envoie une décharge de chevrotine dans la tête. Latchoumanin plonge dans le coma dont il sort quelques semaines plus tard pour désigner le tireur. Mickaël Técher et Damien Equixor, auteur de plusieurs autres délits comme des vols de voitures, paraissant presque bénins à la lecture de cette liste de méfaits, seront déférés aujourd’hui au palais de justice de Saint-Pierre. Le mercredi 14 décembre 2005 DE PLUS EN PLUS DE VICTIMES «Drogue du viol»: un fléau en hausse dans les bars Les plaintes pour les victimes du GHB, mieux connu sous la "drogue du viol", connaissent une hausse importante à Sherbrooke. Le Service de police de Sherbrooke confirme qu'il ne se passe pas une semaine depuis le printemps dernier sans qu'au moins une plainte de ce type soit répertoriée. "Nous avons reçu plusieurs plaintes sur la question au cours des dernières semaines. C'est certain que ça peut avoir une incidence directe sur le nombre d'agressions sexuelles à Sherbrooke", explique le porte-parole du SPS, René Dubreuil. "Il y a un bar à Sherbrooke qui est particulièrement surveillé. Il n'y a pas encore eu de perquisition ou d'arrestation, mais ça pourrait venir rapidement", explique le porte-parole du SPS. L'intervenant jeunesse au Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de l'Estrie (CALACS), Chantal Morin, soutient que des tenanciers de bars et certains employés pourraient faire partie des personnes impliquées dans le trafic de GHB. Texte complet dans La Tribune de mercredi. 14.12.05 Douze ans de prison pour le mari de Béatrice Dalle accusé de viol e mari de l'actrice Béatrice Dalle a été condamné à douze ans de réclusion criminelle devant la cour d'assises du Morbihan à Vannes pour avoir violé, frappé et séquestré une femme de 29 ans à Mauron, en octobre 2001. Estimant que Guénaël Meziani, 31 ans, était "encore dangereux", l'avocat général avait requis 14 années de réclusion criminelle. L'accusé contestait les faits estimant que la victime était en fait consentante. Béatrice Dalle, qui a suivi les débats durant les trois jours du procès, a témoigné le premier jour en affirmant qu'elle savait ce qu'il avait fait avant le mariage. "Si je craignais pour mon intégrité physique, je ne l'aurais pas épousé", a-t-elle déclaré devant les jurés. M. Meziani a rencontré l'actrice alors que celle-ci exerçait son activité bénévole de visiteuse de prison. Il l'a épousé le 3 janvier 2005 à la prison de Brest. Lors de ce procès, l'agent artistique Dominique Besnehard est venu témoigner en promettant à l'accusé "un emploi dans le cinéma lors de sa sortie de prison". Révélée en 1986 par le film de Jean-Jacques Beineix "37°2 le matin", l'actrice a notamment joué dans "La fille de l'air" de Maroun Bagdadi, un film racontant l'histoire, basée sur des faits réels, d'une jeune femme faisant évader son amoureux d'une prison après avoir kidnappé un pilote d'hélicoptère. Le mardi 13 décembre 2005 Douze ans de prison pour le viol d'une fillette de neuf ans La Presse Un homme de 39 ans qui a attaché, battu et violé la fillette de sa conjointe avant de l'abandonner inconsciente dans une cour à scrap de Pointe-aux-Trembles, a écopé 12 ans de prison, hier, au palais de justice de Montréal. L'homme, que nous ne pouvons nommer pour protéger l'anonymat de la victime, avait apparemment commis ces crimes abjects pour se venger de sa conjointe et de la petite, qui avait dénoncé les attouchements qu'il lui avait infligés quelque temps auparavant. En prononçant la sentence, le juge de la Cour du Québec, Jean B. Falardeau, a signalé qu'il s'agissait du pire des crimes, mais pas du pire accusé, car celui-ci n'avait pas d'antécédent judiciaire jusque-là, et il a exprimé des remords. Le drame est survenu le 24 août 2004. Vers 19 h ce soir-là, l'homme a emmené la fillette avec lui pour faire une course chez Réno-Dépôt. Sur place, il a acheté du ruban adhésif et de la corde. Au lieu de retourner au domicile familial de LaSalle, il s'est dirigé complètement à l'opposé, et s'est introduit par effraction dans un cimetière de voitures de Pointe-aux-Trembles. Il a obligé l'enfant à monter dans une vieille camionnette, où il l'a attaquée. Il lui a mis du ruban adhésif sur la bouche, lui a ligoté les pieds et les mains, et l'a agressée sexuellement. Entre autres, il a roulé un vibrateur dans du sable et de la terre, avant de l'introduire dans le vagin puis l'anus de l'enfant terrorisée. La petite a alors perdu conscience. Le lendemain matin, vers 6 h, la fillette a repris conscience. L'homme n'était plus là. Elle a réussi à sortir du véhicule et s'est mise à marcher, ensanglantée, sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste. Un automobiliste l'a vue et lui a porté secours. Entre-temps, la mère avait prévenu la police de la disparition de sa fille et de son conjoint. Ce dernier a été intercepté dans la journée, à Laval. «C'est moi que vous cherchez», a-t-il dit en voyant de nombreux policiers autour de sa voiture. Lors de son interrogatoire, il a avoué son crime, disant qu'il ne méritait pas de vivre à cause de ce qu'il avait fait. Il a plaidé coupable à des accusations d'agression sexuelle avec lésions, d'attouchements sexuels, de séquestration et d'introduction par effraction. Séquelles psychologiques En ce qui concerne la victime, outre de nombreuses ecchymoses, elle avait le vagin lacéré et l'anus fissuré à trois endroits. Les médecins ont également découvert d'infimes traces de sperme dans son vagin. Aujourd'hui, ses blessures physiques sont guéries, mais les séquelles psychologiques sont indélébiles, a fait valoir la procureure de la Couronne, Me Nadine Hadviernick. Elle recommandait 12 ans de prison. Au moment de rendre sentence, le magistrat a déploré le fait qu'on ne lui ait pas soumis de rapport psychiatrique pour l'aider à établir la sentence. «Ce n'est pas la faute des avocats», a-t-il dit, en soulignant qu'ils avaient insisté pour en obtenir un. Il semble que l'Institut Philippe-Pinel ait refusé d'évaluer l'accusé, par manque de ressources financières. «Pinel a pris un avocat, par crainte d'être cité pour outrage au tribunal», a précisé le juge, qui n'en revenait pas qu'une telle situation puisse se produire en 2005, alors que l'accusé était détenu depuis plus d'un an. Comme les autres rapports (présentenciel et psycho-sexuel) faisaient état d'un risque de récidive si l'accusé ne suivait pas de traitements, le juge a décrété que l'accusé devrait purger au moins la moitié de sa peine avant d'être admissible à une libération conditionnelle. mardi 13 décembre 2005, 13h47 L'Assemblée nationale débat de la violence au sein du couple PARIS (Reuters) - Les députés ont engagé l'examen d'une proposition de loi sénatoriale qui renforce les sanctions contre les violences conjugales et porte de 15 à 18 ans l'âge légal de mariage des femmes, comme pour les hommes. L'examen de ce texte n'a pu être achevé mardi à la mi-journée et se poursuivra jeudi matin. Tous les groupes ont annoncé qu'ils voteraient cette proposition de loi. agrandir la photo L'Assemblée a eu le temps de voter plusieurs dispositions, dont celle qui porte de 15 à 18 ans l'âge légal de mariage des femmes afin de lutter contre les mariages forcés. Cette proposition de loi est la synthèse de trois textes (PS, PCR et UMP) déposés et votés en mars au Sénat. "Ce texte présente le très grand mérite d'améliorer sur de nombreux points les dispositions législatives existantes afin de mieux prévenir et de mieux réprimer les violences au sein du couple ou les atteintes dont peuvent être victimes les femmes", a déclaré le ministre de la Justice, Pascal Clément. Il a rappelé qu'une femme sur dix était victime de violences conjugales et que l'une d'elles mourait tous les quatre jours de ces violences. Cette proposition de loi "répond à une indéniable nécessité juridique" et "présente un caractère symbolique fort", a dit le ministre. "La France, pays des droits de l'homme, ne peut accepter l'idée même de violences au sein du couple. Avec ce texte nous réaffirmons notre détermination à les éradiquer", a pour sa part déclaré Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité. Le texte aggrave les sanctions contre les violences commises au sein du couple et élargit la circonstance aggravante aux personnes unies par un Pacs et aux anciens conjoints, notamment en cas de viol ou de meurtre. Plusieurs dispositions votées par la commission des Lois de l'Assemblée et proposées par la mission d'information sur la famille ont été entérinées mardi en séance. L'une rend obligatoire l'audition des futurs époux par l'officier d'état civil en cas de doute sur le consentement au mariage, une autre prévoit la saisine du procureur de la République pour les mariages conclus à l'étranger. Une disposition porte de six mois à deux ans le délai pour l'annulation d'un mariage. Un des amendements retenus par la commission et qui seront examinés jeudi renforce la lutte contre l'excision et les mutilations sexuelles, un autre vise à mieux réprimer le tourisme sexuel, un troisième transpose une décision-cadre de l'Union européenne relative à l'exploitation sexuelle des enfants et la pédopornographie. Le Sénat examinera cette proposition de loi en deuxième lecture fin janvier. Le 12-12-2005 Une mineure tue celui qui a voulu la violer Gamra, collégienne de 14 ans, a tué un repris de justice drogué, âgé de 25 ans, lorsqu’il a tenté de la violer chez lui sous la menace d’un couteau. Al Hajjaj était, jusqu'au lundi 5 décembre, un nom maudit par les habitants du bloc n°42 du boulevard Annil, situé au quartier Sidi Othman, à Casablanca. Personne n’aimait entendre le nom ni croiser celui qui le porte. Tous sont convaincus que celui-ci n’est porteur que du mal qui ravage tout autour de lui. Al Hajjaj de ce quartier populaire n’était qu’à son vingt-cinquième printemps. D’un niveau scolaire primaire et sans profession, il était plongé depuis belle lurette dans l’univers glauque de la délinquance. Cruel et sans pitié, il n’hésitait jamais à agresser ses voisins, à les provoquer, à les maltraiter, à les harceler…Lorsqu’il s’enivrait ou se droguait, il faisait un tapage nocturne qui durait jusqu’à l’aube. Personne n’osait protester contre son mauvais comportement, ni même ses parents qui recevaient de temps en temps des voisins mécontents. Ces derniers s’abstenaient de recourir à la police pour se plaindre. Ils craignaient la vengeance d’Al Hajjaj qui gagnait sa vie grâce au trafic de drogue. Il était d’ailleurs connu et recherché par les services de police. Il avait déjà purgé deux peines d’emprisonnement. La première fois pour viol et la seconde pour trafic de drogue et tentative de viol. Et il est recherché depuis quelques semaines après avoir fait l’objet de deux plaintes déposées par deux jeunes filles. A l’opposé d’Al Hajjaj, Gamra jouissait, à l’instar de ses parents, d’une bonne réputation. Cette fille de quatorze ans, qui poursuivait ses études en neuvième année de l’enseignement fondamentale, n’avait jamais échoué dans sa scolarité. Elle ne perdait pas son temps à accompagner les filles pour bavarder et faire de temps en temps un tour au centre-ville ou dans les environs. Elle étair connue pour être studieuse. Elle rêvait de décrocher un diplôme lui permettant d’avoir un emploi honnête. Et lorsqu’elle croisait les autres filles de son quartier, elle n’hésitait pas à converser avec elles pour quelques minutes. C’est ce qui s’est passé le lundi 5 décembre quand elle est sortie de chez elle vers 21h. Elle s’apprêtait à se rendre chez l’épicier du quartier pour acheter du pain quand elle a croisé deux voisines de son âge. Elle a engagé une conversation avec elles. Or, les minutes passaient sans qu’elles ne s’en rendent compte. Tout à coup, elles se sont retrouvées en face d’Al Hajjaj. Celui-ci venait d’avaler une dizaine de comprimés psychotropes qui l’avaient dépouillé de toute sa raison. Sans choisir, il a fortement tenu Gamra. Cette dernière a tenté de s’échapper, mais en vain. Al Hajjaj l’avait bien saisie. Il la menaçait en plus par un couteau qu’il dissimulait sous ses vêtements. Ses deux voisines qui l’accompagnaient ont bien tenté d’intervenir. Mais Al Hajjaj a donné un coup, avec le manche du couteau, à l’une d’elles. Les deux filles ont alors pris la fuite pour rentrer chez elles, laissant Gamra à son propre sort. Al Hajjaj a obligé cette dernière de l’accompagner. Sa demeure ne séparee celle de Gamra que d’une quinzaine de mètres. Il l’a fait entrer sous la menace du couteau. Il n’y avait à la maison que son petit neveu, qu’il a chassé. Quant à sa mère, son frère et sa belle-sœur, ils étaient partis présenter leurs condoléances à l’un de leurs proches. Une fois dans la chambre, il a ordonné à Gamra de se déshabiller. Aussitôt, cette dernière a pensé se sortir de cette difficulté par une ruse: Elle a fait semblant d’être consentante. Elle lui a alors demandé de se dévêtir et se coucher sur la poitrine pour qu’elle commence à le toucher. Mettant le couteau près de lui, il a exécuté ce qu’elle lui a demandé. En le rassurant par quelques attouchements, Gamra a saisi le couteau et lui a donné deux coups successifs tout en bas de son dos avant de s’enfuir pour rentrer en tremblant chez elle. Lorsque la famille d’Al Hajjaj est arrivée, elle l’a découvert gisant dans une mare de sang. Ses voisins, qui ont fait un grand ouf de soulagement après sa disparition, ont été contactées par Najat Adib de l’association «Touche pas à mon enfant» afin de soutenir la mineure Gamra traduite, mercredi 7 décembre, devant la Cour d’appel de Casablanca. 11-12-2005 Reconnu innocent après 24 ans de prison! 24 ans derrière les barreaux et innocenté au bout du compte. Robert Clark, 45 ans, retrouve enfin ses proches. Il avait été reconnu coupable d'enlèvement et de viol, des crimes commis en 1981 par un homme qu'il connaissait. Ce sont des tests ADN qui ont démontré son innocence. Ensuite, une analyse des banques de données locales et fédérales a permis de montrer que cet ADN appartenait à un certain Tony Arnold, incarcéré pour des crimes commis pendant que Clark était en prison. Selon ‘The Innocence Project', un collectif de juristes spécialisés dans ce genre d'affaires, Robert Clark serait la 164e personne condamnée puis innocentée aux Etats-Unis grâce à des tests d'ADN. Ce collectif, qui s'est emparé du cas de M. Clark fin 2003, avait obtenu une analyse des traces d'ADN collectées sur la victime en 1981. Après de nombreux retards de procédure, les résultats ont été connus en novembre. Robert Clark était incarcéré depuis l'âge de 21 ans. "Je ne suis pas amer. Je retrouve ma famille", a-t-il déclaré. "Tout ça me paraît irréel. Hier, quand je suis sorti de la prison c'était irréel. Mais je suis rentré. Je suis sorti." 10 décembre 2005 Le violeur, un pied dehors Le dossier incomplet par manque de preuve matérielle n’a pas permis hier, au tribunal de condamner Stéphane Damour à une lourde peine. Il est soupçonné d’être le monte-en-l’air qui avait agressé une cinquantaine de femmes dans le quartier du Moufia. A l’époque le mystérieux violeur des terrasses avait semé la terreur auprès des habitants du quartier du Moufia. Au total, une cinquantaine de faits de viols ou agressions sexuelles avaient été recensés dans le secteur. Assez pour effrayer les jeunes femmes, seules ou célibataires. Au terme de trois interpellations, les enquêteurs s’étaient lancés sur la piste d’hommes ayant agi de manière collective. Toutes ces femmes, victimes d’un ou plusieurs maniaques dont le prévenu “aux yeux en amendes” racontaient dans leurs dépositions comment, la nuit, un homme s’était introduit chez elles en escaladant la façade de l’immeuble avant de passer par le balcon ou une fenêtre ouverte à cause de la chaleur. Parmi elles, certaines ont subi le viol, d’autres encore étaient parvenues à se défendre et faire fuir leur assaillant. Mais dans la résidence Pierre et Sable aux Olympiades, la psychose s’était installée dans les foyers. Soupçonné au départ d’être l’auteur en série de 33 agressions, le prévenu, Stéphane Damour, 30 ans, détenu au Port depuis le 6 octobre 2004, ne comparaissait hier, au final que pour 5 délits d’agressions commis les 2 et 3 février et 2 mars 2002 dont trois infractions et deux tentatives. Damour agressait essentiellement ses victimes, des étudiantes avec le même mode opératoire en pénétrant dans leur appartement par le balcon. “Vous leur posiez la main sur la bouche pour qu’elles ne crient pas puis vous vous masturbiez devant elles”, précise le président Lavigne. Il a été finalement été interpellé car certaines victimes l’ont reconnu sur photographie dont deux d’entre-elles qui ont habité successivement le même appartement. Il leur disait : “Tais-toi, tais-toi !” “Vous reconnaissez les faits ?”, l’interroge le juge. “Non, rétorque ce dernier, je suis juste entré chez elles et je les regardées”. Très peu constant dans ses déclarations, Damour, une fois de plus, à la barre, varie dans ses déclarations. “Pourquoi devant le juge d’instruction, vous êtes-vous accusé de les avoir agressées ? La victime ment alors ? Pourquoi, elle vous a reconnu ?” le questionne le tribunal. Réponse. “Quand elle s’est réveillée, je suis partie”. Déjà condamné en 2002 La deuxième victime a été agressée de la même manière vers 3 heures du matin. Elle déclare aux enquêteurs lors de son audition : “Il était allongé sur moi, la main sur ma bouche. Il m’a crié tais-toi ! Tais-toi ! Je me suis débattue et il s’est enfui.” “Et, là c’est vous ?” s’exclame le président. “Oui”. De son coté, la troisième victime, plus chanceuse a échappé à son agresseur qui a pris la fuite au moment où elle se réveillait. Bizarrement, les résultats d’expertises d’ADN réalisées sur le prévenu lors de sa quatrième agression ne correspondent pas alors que ce dernier s’accuse des faits. Dans cette affaire, Damour met en cause un complice : “J’allais avec lui faire le guet”, explique-t-il sans plus de détails. Or, personne n’a reconnu ce fameux “complice” et les expertises d’ADN le concernant sont nulles. De plus, il reconnaît les appartements qu’il dit avoir escaladé mais ne reconnaît pas systématiquement les victimes. Le rapport psychologique fait état d’une possible récidive du sujet qui présente des caractéristiques de voyeurisme et d’exhibitionniste. Il avait d’ailleurs été condamné, le 8 janvier 2002 pour des faits de violations de domicile chez une femme devant laquelle il s’était masturbé. Le ministère public, représenté par le vice-procureur Dominique Auter, a requis une peine de trois ans assortis de 18 mois de sursis mise à l’épreuve et souligne “la fragilité du dossier” même si dans l’ensemble il reconnaît avoir agressé certaines jeunes femmes. “Imaginez la frayeur et les séquelles de ses femmes !” résume-t-il. Et pose la question : “Comment protéger la société d’une éventuelle récidive ? Il faut le soigner”. Pour sa part Me Salez, évoque la révulsion collective de la population ébranlée par cette affaire. Pourtant, il rappelle qu’il n’est pas exclu que les autres vrais coupables soient toujours dans la nature, un ADN n’ayant pas encore été identifié. “Le problème explique le bâtonnier c’est qu’il a avoué ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pas fait”. Preuve de sa fragilité intellectuelle à la “frontière de la lucidité et de la débilité”. La défense a plaidé la nécessité d’une peine mixte garant de la “tranquillité sociale et la dernière chance donnée” au prévenu. Le tribunal a conclu à la relaxe pour l’un des cas mais a suivi les réquisitions du procureur et l’a condamné à trois ans de prison dont 18 mois assortis d’un sursis mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de soins. 10 décembre 2005 Le cousin violeur condamné Jugé depuis jeudi par la cour d’assises de la Réunion, un Portois de 27 ans a été condamné, hier à 10 ans de réclusion criminelle et cinq ans de suivi socio-judiciaire, pour viol, tentative de viol et agressions sexuelles. Les trois victimes des agissements de cet homme de 27 ans sont ses propres cousines, âgées de 7 et 9 ans. Après l’avoir “embêtée” à de multiples reprises, il a finalement imposé des relations sexuelles complètes à l’une d’elle à partir d’avril 1999 : celle-ci était âgée de 9 ans à l’époque. Les faits se sont passés chez la grand-mère de la fillette. Les viols se sont ensuite reproduits environ une fois par semaine, le plus souvent le mercredi. Par honte, la victime n’avait pas révélé les faits à ses proches. En 2003, une autre de ses petites cousines, âgée de 7 ans, confiait à sa mère avoir été victime d’actes de nature sexuelle de la part de son cousin, notamment des pénétrations digitales Relaxe partielle Suite aux révélations des deux premières fillettes, une troisième, également âgée de 7 ans, confiait avoir fait, elle aussi, l’objet d’attouchements de la part de son grand cousin lors des fêtes de Noël 2002. Des déclarations crédibles selon les psychologues, et ce malgré le fait que les deux plus jeunes victimes ne présentaient pas de lésions significatives. Entendu par les enquêteurs, le jeune homme reconnaissait “avoir craqué” pour les deux premières petites victimes, avant de nier les faits. Hier, la cour d’assises à requalifié les faits concernant deux des petites victimes en agression sexuelle, écartant le crime de viol. Dans son réquisitoire, l’avocat général François Basset a requis 10 ans de réclusion criminelle pour le Portois. Ce dernier sera relaxé pour une partie des faits concernant l’une des fillettes au bénéfice du doute, mais a été déclaré coupable de viol et tentative de viol. Néanmoins, la peine réclamée par le ministère public a été a prononcée par les jurés. Compte rendu d’audience S.G Publié le 09/12 à 16:07 Viol du Château de Pau:sursis pour l'affabulatrice Cathy a reconnu avoir tout inventé, le Tribunal se montre clément, la pseudo-victime est condamnée à du sursis. Un jour de juillet, la jeune femme de 24 ans se présente à la police. Elle dit avoir été agressée par un homme nu, dans le parc du Château de Pau. Deux jours plus tard, elle force le genre en parlant de viol, ensuite elle a identifié son agresseur, un SDF allemand. Son affabulation a eu des conséquences qui auraient pu être plus graves. Le SDF est arrêté, aux questions des enquêteurs, il préfère parler de Dieu, il n'avoues pas mais ne conteste pas. Par voie de presse, la jeune femme décide d'avouer son mensonge, mais entre temps les choses ont pris beaucoup d'ampleur. Les salariés du château saisissent l'événement pour se mettre en grève et revendiquer des mesures salariales pour l'amélioration des conditions de travail. La Ministre de la Culture envisage de venir à Pau, pour jauger des faits, un inspecteur est mandaté pour mener une enquête de service. Son mensonge est publié comme une confidence, le Tribunal lui a rappelé que son mensonge aurait pu coûter la Cour d'assises pour celui qu'elle dénonçait comme son agresseur. Son mensonge avoué, la jeune femme éprouve du soulagement, le Tribunal semble avoir perçu la fragilité de la "plaignante". Cathy est condamnée à trois mois de prison avec sursis, à dix-huit mois de mise à l'épreuve et à l'obligation de suivre des soins. Bertrand LEROSSIGNOL Le 8 décembre 2005 - 15:53 Un homme en prison depuis 25 ans devrait être libéré grâce à des tests ADN Un Américain qui a passé près de 25 ans en prison pour viol devait être libéré jeudi, de récents tests ADN l'ayant innocenté. Robert Clark a toujours clamé son innocence. Identifié par la victime, une femme d'Atlanta enlevée en 1981 devant un restaurant et violée à plusieurs reprises, il avait été condamné à la prison à vie pour viol, enlèvement et cambriolage. Mais de récentes analyses ADN ont montré qu'il n'était pas coupable. Il devait être libéré jeudi à l'issue d'une audition. Le groupe Innocence Project a aidé Clark dans cette affaire. Le jeudi 08 décembre 2005 L'"insomnie sexuelle", une défense contestée La récente décision d'un juge de l'Ontario d'acquitter un homme sous prétexte qu'il "dormait" lors d'une agression sexuelle a soulevé l'indignation de plusieurs groupes qui militent contre la violence faite aux femmes. Dans une décision inhabituelle rendue la semaine dernière à Scarborough, le juge Russell Otter a acquitté Jan Luedecke parce qu'il souffrait "d'insomnie sexuelle". Il aurait donc été inconscient des gestes posés au moment de l'agression sexuelle. Différentes associations de femmes ont rapidement condamné cette décision et elles s'inquiètent des répercussions et du précédent que pourrait entraîner cette nouvelle jurisprudence. La Coalition ontarienne des Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) se demande pourquoi le juge a complètement ignoré la loi qui stipule qu'un acte sexuel sans consentement constitue une infraction criminelle interdite par la loi. "La décision ne reconnaît pas la sévérité du crime. Indépendamment des circonstances, l'agresseur était responsable de ses actes. Encore une fois, un cas d'agression sexuelle a été minimisé par le système judiciaire. Nous demandons au juge de réviser sa décision pour reconnaître la lourdeur et l'impact de l'agression sur la victime" explique Josée Guindon du CALACS d'Ottawa. Mme Guindon se demande quelle sera la prochaine excuse utilisée pour banaliser un viol. Elle avance que la décision du juge Otter constitue un grand pas en arrière dans la bataille pour prévenir la violence faite aux femmes. "Quand Nathalie Simard a fait sa sortie contre Guy Cloutier, elle a encouragé les femmes à dénoncer leurs agresseurs et de faire confiance au système judiciaire. Voilà que le cas Luedecke vient tout détruire", poursuit-elle. mercredi 7 décembre 2005 à 14 h 10 Crimes sexuels Un présumé violeur revient faire face à la justice québécoise Le présumé violeur en série David Côté revient faire face à la justice québécoise. Selon les policiers, le camionneur de 43 ans serait l'auteur de trois viols particulièrement sordides commis au Canada. D'abord à Scott, en Beauce, le 29 juillet 2000, il aurait violé puis roué de coups une cycliste de 15 ans. Dix jours plus tard, le 8 août à Sainte-Foy, une autre adolescente de 15 ans aurait subit le même sort. Puis, quatre jours plus tard, à Etobicoke en banlieue de Toronto, une femme de 20 ans a été victime d'agression sexuelle dans des circonstances semblables. La police confirme que l'ADN retrouvé sur le lieu de deux crimes est identique. En janvier 2001, David Côté a été arrêté à Boca Raton en Floride pour tentative de viol. Il y purge présentement une peine de 7 ans et demi de prison. C'est là qu'un échantillon de son ADN a été prélevé et qu'il a été lié aux agressions commises au Canada. David Côté a aussi été accusé d'avoir agressé deux adolescentes de 14 ans en Californie en 2003. Mais il a été acquitté pour des vices de procédures. Après de longues démarches, un juge de la Floride a finalement accepté qu'il soit extradé au Canada, à la demande du Québec et de l'Ontario. Peu importe l'issue des procès en sol canadien, David Côté retournera en Floride pour terminer sa peine pour tentative de viol. L'accusé reviendra devant le tribunal le 20 décembre. 7 décembre 2005 Les médias sud-africains furieux du secret réservé à l'inculpation de Zuma Les médias sud-africains ont vigoureusement protesté mercredi contre le secret qui a entouré la veille l'inculpation pour viol de l'ancien vice-président Jacob Zuma, estimant qu'il a bénéficié d'un traitement de faveur dangereux pour la démocratie. L'inculpation de Zuma, pour corruption le mois dernier et maintenant pour viol, est la plus grosse affaire politico-judiciaire ayant défrayé la chronique sud-africaine depuis l'arrivée au pouvoir du Congrès national africain (ANC) à la fin de l'apartheid en 1994. Mais la comparution mardi de l'ancien vice-président, limogé en juin en raison des soupçons de corruption pesant sur lui, n'avait pas été inscrite au rôle du Tribunal correctionnel de Johannesburg, où Jacob Zuma a été autorisé à se présenter une heure avant l'ouverture officielle. La presse en revanche s'en est vu interdire l'accès. "Jacob Zuma est-il au dessus de la loi?", s'interrogeait mercredi le quotidien The Star dans un éditorial. "Nos tribunaux sont des lieux publics", relevait le journal, soulignant qu'il n'en a pas été ainsi "lorsque Zuma a comparu devant le tribunal correctionnel". "Non seulement nous n'avons pu accéder à la salle d'audience, mais nos photographes ont été bousculés et malmenés par l'unité de protection des personnalités de la SAPS", la police nationale. The Star précise que lorsque des journalistes ont demandé des explications, le commissaire de police de Johannesburg, Oswald Reddy, a répliqué: "Ceci est hautement confidentiel et personne n'est autorisé à entrer". "Cette succession d'événements revient à traiter notre démocratie avec rien de plus que du mépris", conclut le quotidien. Un autre quotidien de Johannesburg, The Citizen, titrait à la Une: "Qu'y a-t-il de si spécial à propos de Zuma?", en citant des avocats selon lesquels ce "traitement de VIP" a constitué un "triste jour pour la justice". Le Forum national sud-africain des patrons de presse (SANEF) a dénoncé une violation de la liberté d'expression. "Le SANEF est alarmé par ce secret qui est contraire à l'esprit de notre Constitution et à la transparence de la justice qu'elle protège", a-t-il souligné dans un communiqué. "Les journalistes (...) sont les yeux et les oreilles du public. Les médias sont une force bénéfique pour la société et un élément essentiel de la démocratie, ils devraient être autorisés à faire leur travail sans entrave", a-t-il ajouté. La porte-parole de la police, Sally de Beer, s'est refusé à tout commentaire sur cette polémique. "Nous en avons pris note et c'est tout ce que je peux dire", a-t-elle déclaré à l'AFP. Les services du procureur national ont précisé ne pas avoir informé les médias de la comparution de Zuma car il n'était pas autorisé à donner son nom avant qu'il soit inculpé. "Nous comprenons que les médias aient été frustrés étant donné qu'ils n'ont pu obtenir de photos de cette comparution", a déclaré le porte-parole du procureur, Makhosini Nkosi, à la radio publique SABC. "Comment informer les médias à ce sujet alors que vous ne pouvez mentionner le nom d'une personne jusqu'à ce qu'elle ait été inculpée?", a-t-il argué. "L'affaire Zuma" fait la une des journaux sud-africains depuis des mois et a plongé l'ANC dans une grave crise, divisant partisans du très populaire Jacob Zuma, encore numéro deux du parti, et ceux du chef de l'Etat Thabo Mbeki. L'ex-vice-président devrait être jugé pour viol à partir du 13 février 2006 à Johannesburg, et pour corruption à partir du 31 juillet à Durban (sud-est). Jacob Zuma n'a cessé de clamer son innocence dans les deux affaires, dénonçant un "complot" pour l'empêcher de succéder au président Mbeki à l'issue de son second mandat en 2009 6 décembre 2005 30 ans de réclusion pour viol et torture Les jurés d’assises ont prononcé une peine de 30 ans de prison, avec une peine de sûreté de 15 ans, contre un récidiviste de 37 ans, reconnu coupable de viol et d’actes de barbarie commis en avril 2004 à Saint-Pierre sur un jeune homme de 19 ans. “Le séjour carcéral ne représente pas pour Véfour quelque chose d’extrêmement pénible ; il lui permet de se protéger de sa violence pulsionnelle et de trouver un épanouissement sexuel et affectif qui lui fait défaut, dehors” : Cette terrible phrase a été écrite par l’expert psychiatre, dans l’enquête de personnalité de Simon Véfour, 37 ans, condamné, hier, à trente ans de réclusion criminelle (avec une peine de sûreté de 15 ans) par la cour d’assises de la Réunion. A l’issue d’une journée d’audience, les jurés ont donc décidé de renvoyer en prison pour de très longues années un homme décrit par l’expert comme présentant “des stigmates d’une personnalité de type psychopathique avec des traits paranoïaques, hystériques, pervers (...) et une sérieuse tendance au passage à l’acte”. Pour noircir encore le tableau, s’il en était besoin, l’homme est jugé “non curable” et “non réadaptable”. Outre la peine de réclusion, la cour a également prononcé un suivi socio-judiciaire de 20 ans. Le parquet, par la voix de l’avocat général François Basset, avait requis la prison à perpétuité. Particulièrement sordides, les faits évoqués hier à huis clos s’étaient déroulés durant la nuit du 16 au 17 avril 2004, au domicile de l’accusé, rue François-de-Mahy à Saint-Pierre. La future victime, un jeune homme de 19 ans, rencontre Simon Véfour qui lui propose de finir la soirée chez lui “mais uniquement pour boire”. Une fois arrivé chez Véfour, pas de bières, comme l’espérait la victime, mais une horreur qui va crescendo. Simon Véfour frappe le jeune homme, lui attache les mains derrière le dos, le déshabille et le pousse sur le lit. La victime est violemment sodomisée. L’agresseur lui introduit même un objet dans l’anus, provoquant une hémorragie. Testicule sectionné avec les dents Entendant des cris de douleurs et les appels au secours, des voisins préviennent la police. Une patrouille se rend sur place. Gardant tout son calme, l’agresseur sort sur le balcon et rassure les fonctionnaires en leur disant que tout va bien et qu’il ne se passe rien d’anormal. La victime profite de ces quelques instants pour se défaire de ses liens, récupérer ses vêtements et s’échapper du lieu de son supplice. Simon Véfour est interpellé le lendemain. Peu avant son arrestation, il avait appelé le commissariat pour s’excuser de la gêne qu’il avait pu occasionner durant la nuit en causant du bruit... Lors de l’audience d’hier, l’accusé a reconnu la sodomie, tout en affirmant que la victime était consentante, mais a nié l’avoir pénétrée avec un objet contondant. Son avocate, Me Marie Briot, a demandé à la cour une peine moins sévère que la perpétuité réclamée par le ministère public. Se plaçant sur le plan du droit, elle a estimé que l’utilisation d’un objet pour commettre une pénétration, ce qui constitue indéniablement un viol, ne peut juridiquement pas être considéré, en même temps, comme un acte de barbarie. Pour Me Aude Cazal, avocate de la partie civile, les cris de douleurs entendus par les voisins attestent de la barbarie qu’a subie la victime. Récidiviste, Simon Véfour avait déjà été condamné en 1990 à douze années de réclusion criminelle pour viol accompagné, déjà, de tortures et d’actes de barbarie. Lors de cette affaire, il avait sectionné un testicule de son partenaire avec ses dents ! La cour d’appel de Saint-Denis l’avait également condamné à quatre ans de prison pour agression sexuelle. Lorsqu’il a commis les faits pour lesquels il était jugé hier, Véfour était sorti de détention depuis trois mois seulement. Se reconnaissant pleinement homosexuel désirant devenir femme, Simon Véfour était vêtu, hier à l’audience, d’une chemise rose fuchsia... Mais c’est le rouge du sang de ses victimes blessées qu’avaient peut-être en tête les jurés lorsqu’ils ont fixé la peine. 06 Dec 2005 Afrique du Sud; l'ex-vice-président inculpé pour viol L'ancien vice-président sud-africain Jacob Zuma a été inculpé mardi pour viol par un tribunal de Johannesburg qui l'a remis en liberté sous caution, ont annoncé les services du procureur national dans un communiqué. "Après examen des faits contenus dans le dossier, les services du procureur ont décidé que M. Jacob Gedleyihlekisa Zuma soit traduit devant la Haute cour de Johannesburg sous l'inculpation de viol", précise le communiqué signé par Makhosini Nkosi, porte-parole des services du procureur. "A cette fin, M. Zuma a comparu devant le Tribunal correctionnel de Johannesburg ce 6 décembre 2005, où son inculpation et les documents afférents lui ont été présentés", ajoute le texte, en précisant que l'ex-vice-président a été remis en liberté contre paiement d'une caution de 20.000 rands (3.100 USD, 2.680 EUR). La date de son procès a été fixée au 13 février 2006. Plusieurs médias sud-africains ont affirmé qu'une jeune femme de 31 ans avait déposé plainte contre Jacob Zuma pour une agression sexuelle qui aurait eu lieu au domicile de Johannesburg de l'ancien vice-président début novembre. Ce dernier a, par la voix de son avocat, contesté "très fermement" ces allégations. Dans un dossier distinct, il doit être jugé pour corruption à partir du 31 juillet devant la Haute cour de justice de Durban (sud-est). Zuma, qui nie toute malversation et ne cesse de dénoncer un "complot", a été démis de ses fonctions en juin par le président Thabo Mbeki en raison des soupçons pesant sur lui dans l'affaire de corruption. Selon des médias locaux, Jacob Zuma, jusque là donné favori pour succéder à M. Mbeki à l'issue de son second mandat présidentiel en 2009, pourrait, à la suite de son inculpation pour viol, démissionner de son poste de vice-président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) et renoncer à la politique. 05.12.05 A perpétuité, par Paul Bensussan veux et rétractations de plusieurs enfants auteurs d'accusations mensongères : le procès en appel de l'affaire dite d'Outreau a offert aux accusés une rédemption qu'ils n'espéraient plus . D'autres ont persisté dans leurs déclarations, pour certaines délirantes. Ce qui n'a rien à voir avec le fait de mentir : la conviction délirante est aussi sincère qu'inébranlable, convaincante et donc "crédible". Les associations qui "défendent" ces enfants se sont accrochées désespérément à leurs accusations vacillantes, allant jusqu'à demander des condamnations rien que pour sauver quelques meubles de ce séisme judiciaire. Certains experts se seraient estimés déshonorés s'ils s'étaient montrés capables d'autocritique. On le sait à présent : tous les enfants plaignants n'ont pas été victimes. Et certaines victimes ne l'ont pas été de tous les adultes désignés comme autant d'agresseurs. Mais l'expérience montre que, dans une affaire de ce type, tous les enfants sont bel et bien victimes. D'abord ceux qui ont effectivement subi viols ou agressions sexuelles, auxquels il faut souhaiter que la protection mise en place après la révélation, les thérapies, le temps et la résilience permettent de surmonter les traumatismes. Mais aussi tous les autres. Alors que les militants de la protection de l'enfance ne semblent focalisés que sur un seul type d'erreur (ne pas croire un enfant qui dit vrai), il faut rappeler les ravages de l'erreur inverse, dont peu semblent se soucier : croire à tort un enfant dont le discours a été induit ou sollicité. Pris dans cet effroyable processus, l'enfant "victimisé" risque bien davantage encore que les adultes qu'il dénonce : la perpétuité. Qui pense en effet au sort de ceux dont les révélations auraient été influencées ou induites, fantasmées ou fabriquées, et que l'on a religieusement écoutées, dans une sorte de fascination et de délire collectif ? Hier encore, cette dictature de l'émotion imposait à tous, experts compris, d'avaliser sans esprit critique les révélations, fussent-elles "abracadabrantesques". Une association partie civile a même réclamé que soit reconnue aux enfants une "présomption de crédibilité"... L'affaire dite d'Outreau a permis de vérifier ce que chaque expert devrait avoir présent à l'esprit : les discours induits paraissent toujours plus "solides" que les discours spontanés. La rétractation initiale, spectaculaire, est venue d'une adulte, la principale accusatrice. Rares sont les enfants qui se sont rétractés en première instance, et il suffit de penser à l'époque encore récente où les verdicts d'assises ne pouvaient faire l'objet d'un appel pour comprendre à quoi ont probablement échappé les "auteurs" présents dans le box. Certains enfants ont réitéré des déclarations pourtant démenties par les faits : telle fillette se dit victime d'un viol collectif, anal et vaginal mais est vierge au sens médico-légal du terme ; telle autre fait allusion à la présence de son petit frère qui n'était pas né au moment des faits ; tel autre enfant décrit quatre meurtres d'enfants qu'aurait commis son père mais aucun corps n'a été retrouvé. Ces enfants dont on a avalisé les propos sans chercher à démêler le vrai du faux, ceux-là ont bien failli être condamnés à perpétuité. Condamnés à vivre pour le restant de leurs jours dans un statut de victime qu'ils se sont vu attribuer dès le début de l'instruction. Ils sont, de toute façon, victimes d'un effroyable processus : ceux dont les parents sont aujourd'hui acquittés ont été arrachés à leur foyer, placés en famille d'accueil, grandissant depuis leurs "révélations" dans la conviction d'avoir été abusés ou violés, pour les plus petits ; ou, pour les plus grands, avec l'écrasante culpabilité de savoir des adultes en prison parce que "la parole des enfants", leur parole, a été accueillie sans aucune distance. Car on nous l'a assez dit, des politiques aux professionnels en passant par les acteurs et chanteurs investis dans la cause : "l'enfant dit le Vrai"... ANGÉLISME EXTERMINATEUR Faut-il rappeler ce consternant numéro de l'émission "Pièces à conviction", diffusé le 27 mars 2000 par France 3 ? Ce reportage intitulé "Paroles d'enfants" évoquait une affaire criminelle auprès de laquelle celle d'Outreau ferait presque pâle figure. Les enfants objets du reportage faisaient état, dans une sorte de reviviscence anxieuse et de sidération traumatique, non seulement de viols collectifs, mais encore de décapitations (par leur père et ses complices). Parmi les adultes mi-effarés, mi-scandalisés, le sociologue Paul Ariès osait cette phrase, qui pourrait s'appliquer à l'affaire d'Outreau : "Ce que racontent les enfants est inimaginable ; ils ne peuvent donc l'avoir imaginé." L'Angélisme exterminateur. Jamais le titre du livre très inspiré d'Alain-Gérard Slama n'aura été illustré de façon aussi pathétique. Comment peut-on analyser un discours d'enfant présumé victime si l'on confond réparation psychologique et réparation judiciaire, celle-ci devant en outre venir en premier ? La prudence s'impose. Ceux qui craignent que le procès d'Outreau ne fasse faire un bond en arrière à l'exploitation en justice du témoignage de l'enfant restent pris dans la dialectique binaire "croire ou ne pas croire". Alors que la seule tâche qui nous incombe en tant qu'experts est de recueillir, évaluer, interpréter. Décrypter. La déroute de l'expertise au procès d'Outreau aura au moins permis au tribunal de s'en affranchir. Et, dès lors, d'éviter à l'expert d'endosser une trop large part de la responsabilité du verdict. 05.12.05 La basketteuse, droguée au Témesta, avait subi un viol collectif uste quelqu'un de bien. C'est l'image que voulait laisser de lui-même chacun des cinq accusés qui ont comparu, du lundi 28 novembre au samedi 3 décembre, devant la cour d'assises de Lot-et-Garonne, pour des viols en réunion. Le 21 novembre 2003, au lendemain d'une soirée beaujolais nouveau réunissant, notamment, des membres du club de basket du village de Sérignac-sur-Garonne, une jeune femme de 28 ans s'était réveillée sur son lit avec une sensation de gueule de bois, nue, entourée de préservatifs usagés et de taches de sang suspectes. Elle avait eu beau fouiller sa mémoire embrumée, aucun souvenir ne lui revenait. L'enquête a, depuis, permis de reconstituer la chronologie de la nuit et de remonter la piste de José Sanchez, un supporteur de 49 ans, qui a avoué avoir broyé un comprimé de Témesta et l'avoir dilué dans un verre d'alcool qu'il a fait boire à la basketteuse avant de la raccompagner chez elle. Une soumission chimique préméditée qui avait pour but d'abuser de la jeune femme, dont il était épris. "HYSTÉRIE DE GROUPE" Les quatre autres accusés, âgés de 22 à 31 ans, sont soupçonnés d'avoir, chacun à sa façon, participé à des "ébats" qu'ils ont qualifiés de "consentis". Avaient-ils connaissance ou conscience du fait que la jeune fille avait été droguée ? Tout le procès a tourné autour de cette question. D'autant qu'un expert a expliqué à la barre "qu'avec ce cocktail une tierce personne peut croire que la victime est dans son état normal". Les proches des cinq accusés qui ont défilé à la barre ont tous décrit le gendre idéal, le garçon équilibré et fréquentable, l'ami fidèle, le frère sensible, l'employé modèle, le fils aimant et respectueux, le père investi, l'amant attentionné, le sportif accompli, le basketteur ou le supporteur assidu... Leurs compagnes d'alors ont pardonné, les nouvelles voient dans cet acte un moment d'égarement, une erreur dans un parcours sans accroc. Tout au plus une mère s'est-elle risquée à s'avouer "déçue" par le comportement de son fils. Les psychiatres ont évoqué le "contexte facilitant en raison de l'alcoolisation et de l'hystérie de groupe". Assise face au box des accusés, le visage en partie dissimulé par de longs cheveux bruns, la victime en a appris un peu plus chaque jour sur ce qu'elle a subi. "Moi je sais que je ne suis pas une fille facile", a déclaré la jeune femme, mise sur le banc de touche par le club et rejetée par le village depuis les faits. "Elle était une poupée gonflable entre vos mains", a accusé son avocat, Me Edouard Martial. "Je ne suis pas un violeur", s'est défendu José Sanchez. Les plus jeunes des accusés, belles gueules, issus de familles sans problèmes, entendaient démontrer qu'ils n'avaient rien à faire dans une cour d'assises. Les jurés, uniquement des hommes, les ont en partie entendus en les condamnant, samedi 3 décembre, à des peines allant de dix-huit mois à trois ans de prison, assorties, pour tout ou partie, de sursis. Le principal accusé, José Sanchez, a été condamné à dix ans de réclusion. 05.12.05 Une Américaine de 37 ans inculpée pour s`être mariée avec un adolescent de 15 ans Gainesville, 01/12 - Une Américaine de 37 ans résidant en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, a été inculpée mardi pour avoir épousé un adolescent de 15 ans, dont elle est enceinte. Lisa Lynette Clark a été arrêtée après le mariage intervenu le 8 novembre. Elle est notamment poursuivie pour viol et intentions indécentes à l`égard d`un mineur, selon les services du procureur. Quant à l`adolescent, qui a séché les cours au lycée pour se marier, il a été reconnu coupable la semaine dernière par un tribunal pour enfants de violation de sa période de probation, prononcée après un cambriolage. 03.12.05 Outreau, de la tempête médiatique au naufrage judiciaire La Voix du Nord parle pour la première fois de ce qui va devenir "l'affaire d'Outreau", le 7 avril 2001 dans un petit article non signé, dans l'édition de Boulogne-sur-Mer du quotidien régional. Sous le titre "Pédophilie : un couple écroué", ce papier prend moult précautions. "Avant que les faits ne soient amplifiés et déformés, une mise au point est nécessaire", prévient, prémonitoire, le journal, qui ajoute un avertissement en caractères gras : "Afin de protéger les victimes et dans le cadre de la loi sur la présomption d'innocence, il nous est interdit de décliner l'identité des victimes et des personnes actuellement incarcérées." Six mois plus tard, la prudence n'est plus de mise, et le 17 novembre le même journal raconte "L'enfer des victimes à la Tour-du- Renard" et livre les noms des premiers "six suspects" placés en détention. Dominique Wiel, le prêtre ouvrier, Pierre Martel, le chauffeur de taxi, Alain Marécaux, l'huissier de justice... les futurs innocentés des verdicts de Saint-Omer et de Paris sont déjà là. Toute la presse nationale est sur "l'affaire". "L'enfer" commence pour eux. Tout a débuté en décembre 2000, quand la direction de l'enfance de Boulogne-sur-Mer, alertée par des assistantes maternelles, informe le procureur de la République de suspicions d'abus sexuels sur les enfants du couple Delay-Badaoui, de la part de leurs parents et d'autres adultes, résidant dans le quartier populaire de la Tour-du-Renard, à Outreau (Pas-de-Calais). Le 22 février 2001, placée en garde à vue, Myriam Delay craque. Devant le juge d'instruction Fabrice Burgaud, elle commence à mettre en cause d'autres adultes, relayant les accusations de ses enfants. Mais c'est en novembre 2001, après de nouvelles interpellations 18 suspects seront mis en examen , que le dossier prend sa véritable dimension médiatique. Le 15 novembre 2001, le journal télévisé de 20 heures, sur France 2, évoque cette "nouvelle affaire, dans le Nord, particulièrement glaçante : quatre enfants d'une même famille, âgés de 7 à 11 ans, étaient prostitués par leurs parents pour payer les courses et éviter les saisies d'huissiers". Le 21 novembre, Le Figaro laisse entendre que "des notables seraient impliqués dans un réseau pédophile". Une thèse reprise par Le Point, qui évoque "la rencontre dans l'horreur de deux mondes". Le 28 novembre, le journal Détective, connu pour sa couverture sans nuance des faits divers, fait sa manchette sur "L'immeuble de la honte", publiant des photos des enfants (visages "floutés") et donnant la liste des fameux "notables" : "Un huissier, un prêtre, une boulangère, deux médecins..." En janvier 2002, l'affaire prend une tournure criminelle : l'un des suspects incarcérés, Daniel Legrand fils, a écrit, le 4 janvier, au juge Burgaud pour lui révéler qu'une fillette belge aurait été tuée, fin 1999, dans l'appartement du couple Delay-Badaoui. En réalité, on ne l'apprendra que plus tard, M. Legrand, harcelé par le juge, a tout inventé. Problème : il a adressé aussi une lettre à la rédaction de France 3 Nord - Pas-de-Calais, dans laquelle il affirme avoir assisté au viol et au meurtre de la petite fille. Le sujet passe le 9 janvier au "19-20" sur l'antenne nationale de France 3, et est repris par le 20 heures de France 2 le lendemain. Cette fois, c'est l'embrasement médiatique. Le 11 janvier, Libération évoque "le quartier de l'horreur", Le Parisien stigmatise "la cité de la honte". Les fouilles entreprises sur les lieux où le corps aurait été enterré ne donnent pourtant rien. "Si le cadavre reste introuvable, si l'identité de la victime n'est toujours pas connue, le fait qu'une fillette âgée de 5 à 6 ans soit morte après avoir été violée et rouée de coups ne semble en revanche plus faire de doute pour la justice", écrit Le Monde (des 12-13 janvier). La nationalité belge de la prétendue petite victime amène naturellement à faire un parallèle avec l'affaire Dutroux, qui bouleverse la Belgique toute proche. LeSoir de Bruxelles parle, à propos d'Outreau, d'un "réseau d'abuseurs d'enfants". On soupçonne l'existence d'une industrie du sexe, avec vente sous le manteau de cassettes comportant des scènes pédophiles et même zoophiles... Daniel Legrand père, présenté faussement par tous les médias comme le gérant d'un sex-shop à Ostende, serait l'un des chefs du réseau. Jusqu'au premier procès, au printemps 2004, à Saint-Omer (Pas-de-Calais), l'affaire restera sous le feu de cette médiatisation "à charge". Pourtant, dès le début de 2002, des doutes avaient commencé à poindre. Le Nouvel Observateur du 24 janvier cite ces "avocats qui s'étonnent de voir s'affaiblir au fil des confrontations les charges pesant sur leurs clients". Le même jour, Le Monde s'interroge : "La mystérieuse fillette belge qui aurait été battue à mort (...) a-t-elle seulement existé ?" En août 2002, après que le juge Burgaud eut bouclé son dossier d'instruction, Alexandre Garcia, qui suit le fait divers pour le journal, souligne les "zones d'ombre" du dossier et s'étonne de l'absence de "preuves matérielles" de certaines accusations. Mais l'avocat des parties civiles, Me Thierry Normand, l'affirme : les témoignages des enfants "ont été vérifiés tout au long de l'instruction". C'est "parole contre parole", souligne Le Parisien (27 juin 2002). Deux ans s'écoulent, durant lesquels le bruit médiatique retombe, sauf pour suivre, de loin en loin, la grève de la faim de l'abbé Wiel, ou la mort de l'un des suspects, ou encore quand, en mars 2003, le dossier de ceux qu'on n'appelle plus que "les pédophiles d'Outreau" est renvoyé, sans surprise, devant les assises. Le 4 mai 2004, enfin, le procès de Saint-Omer s'ouvre. On en est toujours à "parole contre parole" (Le Nouvel Observateur, 27 mai) Sur les bancs de la presse, dès le premier jour, les chroniqueurs judiciaires ressentent cependant un malaise face à ces accusés qui n'ont guère le "profil" des monstres supposés. Cette impression va se développer au fur et à mesure des audiences et des revirements successifs de Myriam Delay. Les médias, alors, joueront enfin leur rôle de contre-pouvoir, dénonçant les dysfonctionnements de la justice avec la même vigueur qu'ils avaient mis à relayer ses erreurs. Les leçons de cette histoire ne sont pas encore tirées que déjà une nouvelle chasse s'annonce : celle aux responsables. "Les 7 fautes du juge Burgaud", titrait Le Parisien, mercredi 30 novembre. 03.12.05 Viol collectif sous Temesta: dix ans de réclusion pour l'instigateur n supporteur d'un club de basket-ball amateur a été condamné samedi par la cour d'assises du Lot-et-Garonne à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir été l'instigateur en 2003 du viol collectif d'une joueuse, ivre et droguée au Temesta. L'homme, âgé de 49 ans, a reconnu lors du procès avoir versé du Temesta - un puissant anxiolytique - dans le verre de la jeune femme au cours d'une soirée très arrosée et de l'avoir violée à deux reprises chez elle. Quatre joueurs de l'équipe masculine de Sérignac-sur-Garonne, qu'il avait par la suite laissé entrer au domicile de la jeune femme, aujourd'hui âgée de 30 ans, ont été également reconnus coupables de viol en réunion. Le plus impliqué des quatre, le meneur de l'équipe, âgé de 22 ans, a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis. Il est toutefois ressorti libre, la cour n'ayant pas réclamé de mandat de dépôt à l'issue de l'audience. La cour a condamné les autres joueurs, âgés de 25, 30 et 31 ans, à deux ans de prison avec sursis pour le premier et 18 mois de prison avec sursis pour les deux autres. Les faits s'étaient déroulés dans la nuit du 20 au 21 novembre 2003 à Sérignac-sur-Garonne, près d'Agen, à l'issue d'un entraînement du club et d'une soirée dans un bar. A son réveil, la joueuse de l'équipe féminine de Sérignac ne se souvenait ni de la soirée ni du viol. Lors du procès, les quatre joueurs ont reconnu avoir eu des relations sexuelles ou tenté d'en avoir, tout en expliquant ne pas s'être rendu compte qu'elle avait été droguée. Pour leurs avocats, ils ne pouvaient pas savoir qu'elle n'était pas consentante. Leur défense s'est également appuyée sur l'expert en toxicologie qui a indiqué que le mélange alcool et Temesta pouvait parfois augmenter la libido et entraîner une "amnésie d'automatisme" où la personne continue à agir "de manière ordonnée et adaptée" sans se souvenir ensuite de ses actes. L'avocat général Dominique Trouilhet avait rejeté cette idée et dénoncé une "méthode de soumission terrible". Il avait requis de 6 mois à 2 ans de prison ferme à l'encontre des joueurs, ainsi que 12 ans de réclusion pour le supporteur. L'avocat de la jeune femme qui s'était portée partie civile, Edouard Martial, avait également repoussé la version des joueurs, rappelant que ce soir-là, selon des témoins, "elle titubait, elle allait mal", et qu'un des accusés l'avait même décrite comme "groggy". 02.12.05 Montréal Le «violeur du Plateau» condamné à 12 ans de prison À Montréal, celui qu'on avait surnommé le «violeur du Plateau» écope de 12 ans de prison. Roberto Belnavis, 30 ans, avait reconnu sa culpabilité à cinq accusations de viol. Il avait semé la terreur sur le Plateau Mont-Royal à l'été 2004. Il s'en était alors pris à cinq femmes, âgées de 16 à 25 ans, dans des agressions sexuelles particulièrement violentes. Une des victimes était enceinte au moment de l'agression. En calculant le temps qu'il a passé en détention préventive, Belnavis restera derrière les barreaux pendant encore neufans et demi. Cette décision a été dénoncée par des victimes, qui estiment ainsi que la sentence n'est pas assez sévère. Le juge a aussi déclaré Belnavis délinquant à contrôler, ce qui signifie qu'il devra se soumettre à une longue période de probation à sa sortie de prison. le 2 décembre 2005 Peine ferme pour l'abuseur d'une baby-sitter LAUSANNE - Condamné pour avoir abusé de la baby-sitter de ses enfants, qui avait douze ans lors des premiers attouchements, un père de famille se retrouvera derrière les barreaux. Le Tribunal fédéral a confirmé sa condamnation à deux ans et trois mois. Ex-enseignant à l'école primaire d'Uster (ZH), cet homme de 48 ans avait été condamné en février 2004 par la Cour suprême du canton de Zurich pour actes d'ordre sexuel sur un enfant et pour tentative de viol. Pendant son procès, l'accusé avait clamé son innocence et nié avoir abusé de la jeune baby-sitter. En première instance, ses dénégations avaient en partie convaincu le Tribunal de district d'Uster, qui lui avait infligé une peine de cinq mois de prison avec sursis. En appel, la Cour cantonale avait été convaincue de la gravité des faits. Elle s'était fondée sur les témoignages précis donnés par la victime, qui s'était plainte d'avoir été abusée pendant plusieurs années, de 1991 à 1994. Selon le verdict, qui vient d'être confirmé par le TF, l'accusé devra verser 25 000 francs d'indemnité pour tort moral à la victime et 2000 francs de dommages et intérêts. 2005/12/01 Outreau : la fin d'un long cauchemar Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont été acquittés par la cour d'assises de Paris. Un verdict qui confirme l'un des pires fiascos de l'histoire judiciaire française. La Cour d'assises de Paris a acquitté, jeudi, les 6 accusés qui avaient fait appel du jugement rendu à Saint-Omer. C’est donc la fin d’un long cauchemar pour ces six personnes qui ont toutes passé au moins 3 ans en prison. Sur les 17 accusés de cette affaire, 13 ont donc été innocentés. Sept autres personnes avaient déjà été acquittées lors du premier procès en juillet 2004. Ces six acquittements rendus après plus de sept heures de délibéré, est conforme au réquisitoire formulé la veille par l’avocat général. Une décision sans précédent dans les annales de la justice française. Pour rappel, les parents des enfants, Thierry Delay et Myriam Badaoui ont été condamnés respectivement en première instance à 20 et 15 ans de réclusion criminelle pour viols et proxénétisme aggravé. Leurs voisins, David Delplanque et Aurélie Grenon, ont eux été condamnés à 6 et 4 ans de prison pour viol. Aucun n'a fait appel de la décision 01.12.05 Outreau, la société face à ses dérives, par Pascale Robert-Diard u flot de mots déversés depuis quatre semaines dans l'enceinte de la cour d'assises de Paris qui juge en appel l'affaire d'Outreau, on voudrait retenir longtemps ceux de deux femmes. A l'âge où d'autres regardent grandir leurs petits-enfants, la première partage son quotidien, dans un pavillon d'Outreau, avec un fils de 47 ans lourdement handicapé de naissance que, chaque matin, elle doit habiller, laver, raser, et qui ne peut ni manger ni se déplacer sans elle. Quand un commissaire de police avait placé Jean-Marc Couvelard en garde à vue, parce que des enfants disaient de lui qu'il leur enfonçait des baguettes de pain dans le derrière et qu'il avait dû en fabriquer exprès des plus petites, sa mère, Jeanine, avait pensé que tout cela était "une histoire de fous." "Avec des procédures comme ça, on peut envoyer la France entière à la guillotine !", est-elle venue crier devant la cour. La seconde, belle et blonde, émerge tout juste d'une jeunesse douloureuse qui s'était un temps échouée dans le quartier de la Tour-du-Renard, immeuble des Merles. Emportée dans la tourmente d'Outreau, Karine Duchochois a dû attendre le verdict de Saint-Omer pour qu'on lui reconnaisse une innocence qu'elle n'avait cessé de crier pendant trois ans. Devant la cour, elle a simplement dit que le magistrat instructeur, Fabrice Burgaud, "n'a pas su écouter les gens, parce qu'il cherchait des coupables, pas des innocents". Du procès de l'affaire d'Outreau à Paris, qui devait s'achever jeudi 1er décembre, on pourrait dire l'inverse : non seulement les six accusés qui ont fait appel de leur condamnation ont été écoutés et surtout entendus, mais la présomption d'innocence a encadré les débats aussi sûrement que la présomption de culpabilité avait guidé toute l'instruction du juge Burgaud. Lorsque, le 18 novembre, quatre des condamnés de Saint-Omer, Thierry et Myriam Delay, Aurélie Grenon et David Delplanque ont disculpé Dominique Wiel, Franck et Sandrine Lavier, Thierry Dausque, Daniel Legrand et Alain Marécaux de toutes les accusations qu'ils avaient prononcées contre eux, leurs déclarations n'ont fait que confirmer la fragilité des charges que deux semaines de débats avaient déjà mise en évidence. Pour cela, il avait fallu tout reprendre dès le début, remonter méthodiquement à la source de cette affaire, traquer les invraisemblances, gratter sous les boursouflures du dossier. Jour après jour sont apparus sous une lumière crue, ces moments où la procédure s'est emballée, jusqu'au désastre : la "parole des enfants" triturée et amplifiée par les adultes qui avaient la responsabilité de la recueillir ; le tête-à-tête délirant dans lequel le juge Burgaud s'est enfermé avec Myriam Delay ; l'impuissance des accusés face à la machine à broyer de l'enquête policière et judiciaire et qui a conduit le plus fragile d'entre eux à s'accuser de crimes qu'il n'avait pas commis ; ou encore la loterie des mises en examen dont a témoigné le bouleversant défilé des "innocents chanceux", selon la juste formule de l'un des avocats de la défense, Me Hubert Delarue. Le réquisitoire historique prononcé, mercredi 30 novembre, par Yves Jannier en faveur de l'acquittement des six accusés, et les "regrets" solennellement exprimés à leur encontre par le procureur général de Paris, Yves Bot, ont confirmé qu'il n'est en effet "jamais trop tard pour que la justice démontre qu'elle existe", comme l'avait annoncé, dès le 23 novembre, Yves Jannier. Des quatre années de procédure, presque autant de détention provisoire et des deux procès d'assises qui auront été nécessaires pour que soient innocentés treize des dix-sept accusés de Saint-Omer, la justice aura encore des comptes à rendre et, elle l'a promis, des leçons à tirer. "DICTATURE DE L'ÉMOTION" Elle n'est pas la seule. Les dérives d'Outreau doivent nécessairement conduire à nous interroger. Elles sont aussi les nôtres. Existe-t-il aujourd'hui une rumeur plus simple à colporter et plus difficile à contrer que celle de pédophilie ? Un frisson collectif plus facile à susciter ? Comment ne pas voir qu'à chaque fois que l'affaire d'Outreau s'emballait aucun des verrous ne lui résistait ? On se souvient de la déposition à la barre de l'un des policiers chargés du dossier. Un homme expérimenté qui avait été notamment chargé d'enquêter sur le cas du chauffeur de taxi Pierre Martel, de l'abbé Dominique Wiel, et d'identifier un "Dany le grand", qui entraînera plus tard l'interpellation de deux Daniel Legrand, père et fils. "Par rapport à toutes les pistes lancées par les enfants, nous étions perplexes, mais nous nous disions : pourquoi pas ?" Quand les mêmes enfants accréditeront la folle histoire du viol et du meurtre d'une petite fille belge, inventée par Daniel Legrand, le même observera : "Cela paraissait difficilement crédible, mais eu égard à ce qu'avaient raconté les enfants sur les ignominies qu'ils avaient subies, on n'était plus à ça près." Et là encore, il s'était dit : "Pourquoi pas ?" A la même barre de la cour d'assises, les assistantes maternelles ont souvent fait figure d'accusées. Mais pouvait-on demander à celles-là mêmes qui sont confrontées chaque jour aux manifestations de souffrance des enfants qui leur sont confiés de se montrer plus froides et plus circonspectes face à leurs récits qu'une société tout entière livrée, en la matière, à la "dictature de l'émotion", selon le beau titre du livre du psychiatre Paul Bensussan, écrit avec l'avocate Florence Rault (Editions Belfond, 2002), consacré aux allégations d'abus sexuels dans les séparations parentales ? La remarque vaut aussi pour les assistantes sociales, qui se sont vu reprocher d'avoir tronqué la parole des enfants, et de l'avoir en quelque sorte démultipliée. Mais c'est oublier un peu vite les multiples procédures dans lesquelles les mêmes sont dénoncées comme fautives pour ne pas avoir alerté assez tôt sur des suspicions de violences sexuelles. A l'heure où chacun s'émeut à juste titre du sort que la justice a trop longtemps réservé aux accusés d'Outreau, on ne résiste pas à raconter une anecdote. C'était il y a deux semaines, dans une école maternelle du 5e arrondissement de Paris. Les parents avaient été conviés à une réunion en vue de la préparation d'une "classe découverte" de quelques jours pour laquelle l'école sollicitait quelques accompagnateurs. Une mère a pris la parole pour fixer une condition. "Je souhaite, a-t-elle dit, qu'aucun père n'accompagne les enfants." Au directeur qui lui en demandait les raisons, elle a indiqué sans l'ombre d'une hésitation : "A cause des risques de pédophilie". le 1 décembre 2005 Un oncle abuseur échappe à la prison: procureur jurassien débouté LAUSANNE - Après avoir abusé pendant dix ansde sa nièce, un oncle échappe à la prison. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté un recours de la victime et du Procureur général du canton du Jura. Dès 1988, l'oncle avait entretenu des relations sexuelles avec sa nièce, qui venait d'avoir dix-huit ans. Le Tribunal correctionnel jurassien l'avait condamné à trois ans de réclusion le 30 novembre 2004. Il avait jugé que cet homme avait exercé des pressions psychiques sur sa nièce et qu'il devait être reconnu coupable de viol et de contraintes sexuelles. Le 31 mai 2005, la Cour pénale du Tribunal cantonal l'avait libéré de toute condamnation. Elle lui avait accordé le bénéfice de la prescription pour les abus les plus anciens et avait nié les pressions psychiques pour les plus récents. En dernière instance, le TF confirme le verdict. Il relève que la victime était âgée de dix-huit ans au début des faits. Or, dans le cas d'adultes qui ont la capacité de discernement, la pression psychologique ne doit être admise que restrictivement. 30-11-2005 Outreau se prépare à tourner la page A Outreau, les habitants aspirent maintenant à en finir avec «l'affaire» On la connaissait pour être le théâtre d’un fait divers pitoyable et très médiatisé. La ville d’Outreau (15 300 habitants), accolée à la partie sud de Boulogne-sur-Mer, se révèle être une cité ouvrière où les mots de dignité, de solidarité, et même de fraternité ont un sens. Marcel Macquet, un syndicaliste de 62 ans d’une commune voisine, Saint-Léonard, et qui ne peut donc être soupçonné de chauvinisme puisqu’il n’est pas outrelois, en témoigne : « Malgré la fermeture des aciéries, Outreau reste une ville très ouvrière où les gens sont pauvres mais honnêtes. Des gens avec des petits salaires. Alors, je pense qu’après cette terrible histoire, la solidarité, qui n’a pas disparu même si elle a été rudement mise à l’épreuve, reviendra vite. » Dans les rangs de la municipalité aussi, on voudrait bien faire oublier ce qui a bouleversé la France entière. « L’affaire de pédophilie d’Outreau » dans laquelle la justice s’est empêtrée, et qui s’est révélée désastreuse pour plusieurs enfants et bien des personnes sans doute innocentes, n’a pas arrangé l’image de cette ville du Pas-de-Calais, forcément grise, forcément pluvieuse, forcément en proie aux pires démons… Jean-Marie François, maire depuis 1983, socialiste militant depuis un demi-siècle, décédé la semaine dernière à 70 ans des suites d’un cancer, et que l’on disait très affecté par l’affaire, l’écrivait dans un récent bulletin municipal : « Il est difficile de demander encore de la patience à ceux qui veulent simplement survivre, mais, une à une, les briques de notre cité se posent. La foi peut abattre les montagnes, dit-on, mais la foi en notre cité peut y construire le plus beau des eldorados. » Il y croyait, le maire d’Outreau. C’est lui nul ne le conteste aujourd’hui qui s’est battu en première ligne pour le logement social, la modernisation des équipements, la reconversion industrielle de la ville et les nombreuses initiatives en faveur de ses concitoyens, surtout les plus modestes. Tous les prêtres ont été regardés de manière soupçonneuse Carolle Joiris, sa chef de cabinet, rappelle avec émotion les propos qu’elle entendait de « son » maire : « Il répétait souvent : ici, le social, ce n’est pas un mot, c’est de l’action. Ne laissez personne sur le bord du chemin. Dans une ville, chacun doit pouvoir dormir, manger, travailler. » Ses idées correspondaient à une conviction profonde. « La ville, c’était son bébé ! » Oui mais voilà : le 12 février 1997, on découvrait les corps de quatre jeunes filles d’Outreau qui avaient été violées et étranglées avant d’être enterrées dans le sable, non loin du Portel, une commune voisine d’Outreau où on les avait vues pour la dernière fois la veille au soir, lors du carnaval. Un premier traumatisme grave pour la ville. Et puis, ce fatidique 5 décembre 2000, deuxième coup de massue, à la Tour du Renard, un ensemble d’immeubles construits dans les années cinquante où vivent aujourd’hui 188 familles. Ce jour-là, les services sociaux de Boulogne-sur-Mer signalent au procureur de la République de probables agressions sexuelles sur trois enfants par leurs parents, Thierry Delay et Myriam Badaoui, qui habitent à la Tour du Renard, et dont les petits étaient placés en famille d’accueil, mais qui revenaient chez eux le week-end. La suite, on la connaît, avec son cortège de mensonges et d’accusations à l’emporte-pièce. Les ondes de choc ont été nombreuses, parfois insoupçonnées. Par exemple, celle-ci : un prêtre, le P. Dominique Wiel, voisin de palier du couple, sera pris dans la tornade infernale des accusations. Du coup, tous les prêtres du secteur ont été regardés de manière soupçonneuse et certains parents ont même retiré leur enfant du catéchisme : « Je n’ai pourtant pas changé d’attitude avec les enfants. Ceux qui me tendent la joue, je les embrasse ! », lance le jovial P. Yves Wallart, curé d’Outreau, comme pour conjurer le mauvais sort. Le P. Jo Leprêtre, responsable du secteur, a été, lui, plus touché : « Je me suis senti atteint, jusqu’en moi-même, insiste-t-il. Nous avons entendu des gens dire : “Que foutent les prêtres-ouvriers dans ces cités ?” Or nous sommes convaincus que c’est bien là leur place. » «Gardons confiance, sinon, on ne fera rien de bien» Jean-Luc et Joëlle Mathelin, figures locales reconnues et appréciées, qui tiennent depuis longtemps un commerce d’alimentation rue de la Marne, dans le quartier de la Tour du Renard, ont, eux aussi, connu des heures difficiles. On comprend qu’ils hésitent à ouvrir leur porte aux journalistes, eux qui ont subi de plein fouet la flambée médiatique provoquée par l’affaire. Dans leur appartement situé au-dessus du magasin, ils se confient, néanmoins, parce qu’ils ont souffert et que cela fait du bien de parler, d’être écouté : « Jamais nous n’avons songé à partir. Nous avons courbé le dos et voilà ! », dit Jean-Luc. Pour eux, la vie continue, bien sûr. Et ils n’ont qu’une hâte, c’est que l’acquittement soit prononcé pour les innocents et qu’on tourne enfin la page. Un sentiment partagé par tout le monde, à Outreau : « Gardons confiance et soyons optimistes, sinon, on ne fera rien de bien », lance Marcel Taquet, responsable des serres de la ville, et qui a toujours consacré son énergie à donner de cette cité une image fleurie et accueillante. « On n’a jamais entendu les enfants en parler », remarquent les maîtres nageurs de la superbe piscine commune aux municipalités d’Outreau et du Portel, José Fontaine et Arnaud Brar, lesquels voient défiler toutes les classes du secteur et sont bien plus enclins à parler des disciplines qui les occupent : école de natation, formation de sauveteurs, aide aux personnes handicapées, activité «bébé-plouf» ou encore aquagym pour tous les âges. Même écho à épi-soleil, une épicerie solidaire montée en 1998 pour les personnes en difficulté : « On n’en parle pas », indiquent Thierry Deltour et Sylvie Gaillard qui aujourd’hui pleurent leur maire et vantent ses initiatives, telle cette laverie sociale d’un quartier ouvrier dépannant bien des ménages. «Il y a derrière tout ça un fond d’alcoolisme et de désœuvrement» Pourtant, inutile de nier le traumatisme subi à Outreau. Thérèse Guilbert, première adjointe et donc aujourd’hui en charge de la ville, vice-présidente du conseil général du Pas-de-Calais qui s’était porté partie civile, le dit haut et fort : « C’est vraiment inadmissible d’être arrivé à un imbroglio pareil. Quel gâchis pour ces familles et ces enfants. Quel gâchis dans la vie des gens ! Et maintenant, après le décès du maire, il va falloir faire face. J’aimerais, pour ma part, être à l’écoute des Outrelois, le plus possible leur donner des responsabilités, les aider à se prendre en charge à travers les associations et que les jeunes trouvent tous un moyen de se dépasser, de vivre un bonheur dans une discipline sportive ou culturelle. » Une tâche d’autant plus nécessaire dans cette ville où la pauvreté s’insinue malgré les avancées sociales. Régine Delplanque, mère de famille, membre du comité de soutien aux condamnés dans l’affaire d’Outreau et qui connaît bien la Tour du Renard en tant qu’ancienne travailleuse familiale, en est persuadée : « Il y a derrière tout ça un fond d’alcoolisme et de désœuvrement. » Régine n’accuse personne. Elle veut seulement souligner que chacun, ici, doit se sentir concerné : « Le mieux-être commence par la vie de quartier. Être présent, dire bonjour, se rendre service. On peut réussir une vie de quartier. Cela passe par le bon voisinage. » Une jeune femme vient de sonner à sa porte. Elle lui ramène son petit garçon de l’école. Ce sera Régine, demain, qui lui ramènera sa fillette. À charge de revanche. Louis de COURCY, à Outreau 30.11.05 Chronologie Voici une rétrospective des principaux événements dans l'affaire de pédophilie d'Outreau. 2000 - Décembre : Les services sociaux de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) signalent des soupçons d'abus sexuels sur des enfants par leurs parents à Outreau. 2001 - Février : Ouverture d'une information judiciaire pour viols et agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme. Thierry et Myriam Delay sont mis en examen et écroués. Sept autres personnes, dont une boulangère ambulante, sont écrouées en mars, avril et mai. - Novembre : Arrestation de six nouveaux suspects, dont un huissier et son épouse, un chauffeur de taxi et un prêtre-ouvrier. Une vingtaine d'enfants victimes sont identifiés, dont ceux de trois couples mis en examen. 2002 - Juin : Un ferrailleur de 33 ans, suspect, meurt en prison. 2003 - Juillet : 17 personnes sont renvoyées aux assises malgré une demande de non-lieu du juge pour le mari de la boulangère et du procureur pour la femme de l'huissier. 2004 - 4 mai : Ouverture du procès. - 5 au 17 mai : Deux des principales accusées Myriam Delay et Aurélie Grenon avouent les viols et impliquent les autres accusés. - 10 mai : Thierry Delay avoue le viol de ses enfants après trois ans de dénégations et disculpe tous les autres accusés, sauf sa femme. - 18 mai : Myriam Delay et Aurélie Grenon avouent avoir menti et disculpent 13 des 17 accusés. - 27 mai : La cour accepte de remettre en liberté sous contrôle judiciaire sept accusés qui clament leur innocence. - 24 juin : L'avocat général requiert dix condamnations et sept acquittements notamment pour le chauffeur de taxi et la boulangère. - 2 juillet : La cour d'assises acquitte sept des 17 accusés et condamne notamment Thierry et Myriam Delay à 20 et 15 ans de réclusion criminelle. Le ministre de la Justice Dominique Perben exprime ses "regrets" aux personnes acquittées. Six des dix condamnés font appel. - 27 septembre : Les sept acquittés demandent à l'Etat de reconnaître une "faute lourde". Une provision de 100.000 euros chacun leur est accordée. 2005 - 21 avril : Report du procès en appel après l'ouverture d'une nouvelle enquête sur une possible homonymie entre l'un des accusés Daniel Legrand et "Dany" dit "le grand", un habitant d'Outreau. - 7 novembre : Le procès en appel des six condamnés s'ouvre devant la cour d'assises de Paris, après un renvoi de l'audience, le 3, en raison de l'hospitalisation de l'un des accusés. Dans un courrier remis à la cour d'assises, Thierry Delay proclame que les six accusés "sont tous innocents". - 10 novembre : L'un des principaux enquêteurs reconnaît devant la cour avoir eu des "doutes" sur les dénonciations es enfants. - 16 novembre : Les accusations de viols qui pesaient depuis plus de quatre ans contre l'abbé Dominique Wiel s'effondrent avec la rétractation des deux enfants qui le mettaient en cause. - 18 novembre : La principale accusatrice de l'affaire, Myriam Badaoui, avoue avoir "menti" et disculpe les six accusés. - 30 novembre : L'avocat général Yves Jannier requiert l'acquittement des six accusés. Le procureur général de la cour d'appel de Paris Yves Bot exprime ses "regrets" aux accusés. 30.11.05 Outreau : les "regrets" du procureur général Yves Bot a exprimé ses "regrets" aux six accusés, une démarche exceptionnelle. Auparavant, l'avocat général avait requis l'acquittement général. e procureur général de la cour d'appel de Paris, Yves Bot, a exprimé mercredi 30 novembre ses "regrets" aux accusés dans l'affaire de pédophilie d'Outreau et confirmé la demande d'acquittement général en leur faveur, une démarche tout à fait exceptionnelle. "Nous devons faire en sorte que cela ne se reproduise plus", a déclaré le procureur général, l'un des plus hauts magistrats du parquet en France, parlant de la "catastrophe" judiciaire de cette affaire. Evoquant les "dysfonctionnements de l'institution judiciaire", il a déclaré qu'il n'était "pas question de ne pas examiner les responsabilités individuelles" dans cette affaire. Cependant, a-t-il ajouté, "il n'est pas possible de poser comme a priori que tout cela est la faute de 2-3 personnes", a-t-il averti alors que le juge d'instruction Fabrice Burgaud a régulièrement été mis en cause par la défense. "C'est au scanner qu'il va falloir passer ce dossier, il y a eu trop de cloisonnements, trop d'institutions qui sont intervenues". "Outreau a fait naître le doute sur la justice, il va donc falloir transformer ce doute à nouveau en une confiance (...). La justice doit être désormais transparente". Acquittement général requis Avant le procureur général, l'avocat général Yves Jannier, avait requis l'acquittement des 6 accusés. "Je ne suis pas là pour faire condamner des innocents", a déclaré Yves Jannier pour qui cette affaire est un "mille-feuille de petits errements, de mauvais fonctionnements et d'inattentions". Il a rappelé qu'en juillet 2002, la police, dans ses conclusions d'enquête, exprimait "plus de doutes que de certitudes". "Personne n'aura assez de sens critique pour arrêter la machine, pour tout remettre à plat", a-t-il regretté. "Les personnes qui auront à s'occuper de cette affaire, magistrats, policiers, journalistes seront empreints du poids" de l'affaire Dutroux, autre affaire de pédophilie en Belgique, a-t-il estimé. Pour lui, les enfants "ils ont menti forcément". Et il a évoqué les accusations de viol par trois hommes en même temps formulées par l'une des fillettes, qui est toujours vierge. Effondrement du dossier Ces réquisitions d'acquittement sont la suite logique de l'effondrement des charges de l'accusation pendant le procès en appel. Du coup, les avocats de la défense ont annoncé qu'ils ne plaideraient pas. "La défense unanime a décidé de renoncer à plaider, a annoncé Me Jean-Louis Pelletier, avocat de l'abbé Dominique Wiel, mais, a-t-il ajouté, nous allons respecter une minute de silence à la mémoire de François Mourmand qui s'est suicidé alors qu'il était en détention provisoire". A la suite de cette décision, le verdict devrait être prononcé dès jeudi. Près de quatre semaines de débats ont confirmé la faillite de l'instruction menée par le juge Fabrice Burgaud mais aussi celle des services sociaux et des experts judiciaires. Si ces réquisitions sont suivies par la cour d'assises dont le verdict pourrait intervenir vendredi, cette affaire constituera l'un des plus gros fiascos judiciaires de l'après-guerre par le nombre d'acquittés: 13 sur un total de 17 accusés. Les six accusés rejugés ont toujours proclamé leur innocence. Ils ont effectué jusqu'à plus de trois ans de détention provisoire. Des faits acquis Toutefois, les avocats des enfants présumés victimes, lors de leurs plaidoiries, ont continué à mettre en cause trois des six accusés rejugés par la cour d'assises de Paris. Me Marc Pantaloni, intervenant au nom de Michel, fils de l'huissier Alain Marécaux (condamné en première instance à 18 mois avec sursis pour des attouchements qu'il a toujours niés), a estimé que "ces faits méritaient d'être sanctionnés car ils sont acquis". L’avocat a rappelé que Michel, lors de son audition à huis clos, n'était "pas revenu sur la matérialité des faits", qu’il avait qualifiés de "bizarres", et avait évoqué "un malentendu". "S'il y a un malentendu, c'est que les faits sont acquis", a lancé l'avocat aux jurés. "Pour votre fils, c'était bizarre, pour vous c'était un jeu, il eut mieux valu l'inverse". "On ne construit pas une relation durable avec son fils sur le mensonge (...). Il est encore temps de reconnaître. Vous serez aussi la victime de cette procédure et probablement et durablement en paix avec vous-même", a conclu l'avocat. "Le risque serait d'être totalement incrédule" L’avocat Didier Leick, qui représente pour sa part Stéphanie, la fille aînée des Lavier, a refusé que sa cliente passe pour "une petite menteuse". Il a retenu contre le beau-frère de la fillette l’épisode de la toilette, au cours duquel Franck Lavier aurait senti le sexe de l'enfant pour s'assurer qu'elle s'était bien lavée. Condamné en première instance à 6 ans de prison pour viols et agressions sexuelles, Frank Lavier nie avoir eu un tel comportement, que l'avocat qualifie s’"agression sexuelle". Me Leick a également relayé les accusations de deux des fils Delay contre Thierry Dausque, condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis pour agressions sexuelles. Les avocats ont mis en avant qu'ils ne voyaient pas pourquoi "la parole de l'enfant ne serait audible que lorsqu'elle innocente". Si dans cette affaire "nous avons été crédules, le risque aujourd'hui serait d'être totalement incrédule", a averti Me Pantaloni. 30/11/2005 Justice Sexsomaniaque, donc innocent! Ce n'était pas un viol, c'était du sexe pendant le sommeil. Dans un procès des plus insolites, Jan Luedecke a été acquitté lundi des charges d'agression sexuelle qui pesaient contre lui, après que le juge eut déterminé que l'accusé... dormait lors de l'attaque. Ce dernier souffre apparemment d'un désordre psychologique appelé «sexsomania». «C'est en effet un cas rare... Ses gestes n'étaient pas volontaires», a dit le juge Russell Otter au moment où la victime de Luedecke quittait la salle de cour, complètement ébranlée. Le jugement n'a pas tardé à soulever l'ire des groupes de femmes. «C'est très frustrant. Voilà un autre procès où une femme n'est pas prise au sérieux et où on ajoute une autre excuse à la liste de celles que peuvent invoquer les agresseurs», a indiqué Suzanne Jay, de L'Association canadienne des centres pour les victimes d'agressions sexuelles. L'agresseur de 33 ans a rencontré sa victime lors d'une fête le 6 juillet 2003. Les deux ont consommé de l'alcool. La femme, que l'on ne peut identifier, s'était endormie sur un sofa. Elle s'est réveillée pour s'apercevoir que Luedecke l'agressait. Il portait un condom Celle-ci l'a aussitôt poussé et a rapporté l'événement à la police. La victime n'avait jamais rencontré son agresseur avant cette nuit-là. L'assaillant a invoqué s'être endormi sur ce même divan et s'être réveillé quand il a été poussé par la victime. Ce dernier s'est douté qu'il avait eu des relations sexuelles quand il s'est rendu à la salle de bain et qu'il a découvert qu'il portait un condom. Durant le procès, un expert du sommeil, Dr. Colin Shapiro, a témoigné à l'effet que Luedecke avait des troubles du sommeil et était atteint de «sexsomania». On définit ce désordre comme le fait d'avoir des relations sexuelles en plein sommeil. APPEL - OUTREAU 30/11/05 Le parquet demande l'acquittement général L 'avocat général de la cour d'appel de Paris a demandé mercredi l'acquittement des six accusés rejugés depuis quatre semaines dans l'affaire de pédophilie d'Outreau. Fait exceptionnel, le procureur général de la cour d'appel de Paris, l'un des plus hauts magistrats de France, a exprimé ses "regrets" aux accusés et confirmé la demande d'acquittement général en leur faveur. Après cette demande, les avocats de la défense ont renoncé à plaider. Le verdict est attendu pour jeudi. Vers la plus importante erreur judiciaire du pays "Je ne suis pas là pour faire condamner des innocents". La phrase est lourde de sens. Comme cela était prévisible, l'avocat général Yves Jannier a requis mercredi (30 novembre) l'acquittement des six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau. "Je crois que de toutes les accusations qui étaient portées contre les six accusés on ne peut rien retenir", a également déclaré Yves Jannier, pour qui cette affaire est un "mille-feuille de petits errements, de mauvais fonctionnements et d'inattentions". Il a en outre rappelé qu'en juillet 2002, la police, dans ses conclusions d'enquête, exprimait "plus de doutes que de certitudes". "Personne n'aura assez de sens critique pour arrêter la machine, pour tout remettre à plat", a-t-il regretté. Le procureur général de la cour d'appel de Paris, Yves Bot, a lui exprimé ses "regrets" aux accusés après le réquisitoire, et confirmé la demande d'acquittement général en leur faveur. Une démarche tout à fait exceptionnelle. "Nous devons faire en sorte que cela ne se reproduise plus", a également déclaré Yves Bot à propos des "dysfonctionnements de l'institution judiciaire", avant d'ajouter : "il n'est pas question de ne pas examiner les responsabilités individuelles". L'arrêt de la cour d'assises est attendu jeudi. Les avocats de la défense, qui devaient passer à la barre, ont annoncé qu'ils renonçaient à plaider après cette demande d'acquittement général. Si la cour suivait le réquisitoire, l'affaire deviendrait la plus importante erreur judiciaire de l'histoire récente du pays. Le ministre de la Justice Pascal Clément a indiqué qu'il s'exprimerait immédiatement après le verdict. Le prêtre Dominique Wiel, l'huissier de justice Alain Marécaux, Daniel Legrand, Franck et Sandrine Lavier, Thierry Dausque ont toujours clamé leur innocence. Ils ont déjà purgé entre deux ans et trois ans et demi de détention. Sept autres accusés avaient été acquittés au premier procès à Saint-Omer (Pas-de-Calais), en juillet 2004. Douze des 13 personnes poursuivies malgré leurs protestations d'innocence ont été détenues pendant l'enquête. Trois semaines de ratés Depuis trois semaines, depuis que ce procès en appel s'est ouvert, plusieurs témoins sont venus abonder dans le sens des six accusés. De nombreux faits aussi. Si bien que, de l'avis général, c'est bien l'acquittement de ces six personnes qui se profile. c'est-à-dire la reconnaissance de l'erreur flagrante, grossière, des magistrats qui ont constitué ce dossier. Il y a d'abord eu ces enfants qui les accusaient qui sont venus se rétracter à la barre. Il y a aussi eu les quatre condamnés du premier procès qui les ont disculpés. Il y a enfin certains dysfonctionnements en chaine qui sont clairement apparus à l'audience, du recueil des témoignages des enfants à l'instruction délibérément à charge du juge. On s'aperçoit dès lors que des erreurs ont été commises. Un exemple : les accusations de viol d'une fillette recueillie par une assistante sociale stagiaire sans que cela ne soit même mentionné. Ou encore l'oubli, entre guillemet, du juge d'instruction, qui n'a pas versé au dossier une pièce qui tendait à disculper un accusé. De l'autre côté de la barre, les parties civiles, qui représentent les enfants, n'attendent pas en revanche six acquittements. Les avocats considèrent que ce n'est pas parce que les accusations de viol sont tombées qu'il n'y a plus rien à reprocher aux accusés. Dominique Barella évoque un "crash judiciaire" Quelques heures avant le réquisitoire, Dominique Barella, le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), était l'invité de RTL mercredi matin. Il est revenu sur les leçons que les juges vont tirer de ce "crash judiciaire". (Lire l'interview complète) "D'évidence, c'est un crash judiciaire, a-t-il estimé, puisqu'un certain nombre de personnes ont été mises en détention provisoire, alors qu'il est avéré déjà, depuis la première instance, qu'un certain nombre ne sont pas responsables des faits qui leur ont été imputés. Comme dans tout crash - même crash judiciaire ou crash d'avion - je crois qu'il faut tout analyser. Je souhaite une radiographie sérieuse parce que nos concitoyens y ont droit". "Qu'aurions-nous fait à la place du juge Burgaud ? Aurions-nous, nous aussi, été entraînés dans ce maelström de témoins qui disent parfois n'importe quoi, d'enfants qui en rajoutent ou qui inventent, d'experts qui nous disent que des personnes ont des profils typiques des pédophiles, alors que c'est faux ?" Enfin, concernant le juge d'instruction Fabrice Burgaud, dont les méthodes et les conclusions ont été tellement décriées lors de ce procès, Dominique Barella souhaiterait que ce dernier s'exprime publiquement. 30.11.05 Interpellé en Puisaye un père violeur présumé de sa fillette a été écroué Les gendarmes de la communauté de brigades de Puisaye ont procédé à l’arrestation d’un homme habitant un petit village poyaudin, durant la semaine du 7 au 13 novembre. Il est soupçonné d’avoir abusé sexuellement de sa fillette âgée de 6 ans à peine. En outre, il aurait stocké des clichés de ses crimes supposés sur un ordinateur Il a été dénoncé par un réparateur poyaudin d’ordinateurs, qui a détecté les photos sordides lors d’une opération de maintenance ordinaire sur l’appareil. L’homme a été interpellé lorsqu’il est venu rechercher son ordinateur. Il a immédiatement été placé en garde à vue à la gendarmerie de Toucy, siège de la communauté de brigades, puis incarcéré à la prison d’Auxerre. Une information a été ouverte. Le parquet d’Auxerre a délivré une commission rogatoire pour viol sur mineur par ascendant. Pour l’heure, aucun élément ne vient prouver que les clichés pédophiles ont fait l’objet de diffusion, voire de commercialisation. La compagne du suspect a été interrogée par les gendarmes. Aucune charge n’est retenue contre elle. Elle a été libérée. Sa petite fille, la victime présumée, demeure avec elle. Mercredi 30 novembre 2005 Viol collectif du Lignon: indignation des ados -------------------------------------------------------------------------------- Abus - Des adolescents réagissent à l’agression sexuelle par cinq de leurs pairs. marc lalive d’épinay Douze ans. La fillette violée par cinq adolescents dans le quartier du Lignon en début d'année sortait à peine de l'enfance. Le Lignon. Une fillette a été violée par cinq adolescents - L. Guiraud Interpellés mi-novembre, les cinq adolescents - entre 16 et 18 ans - ont partiellement avoué leur acte. Comme dans toute affaire impliquant des mineurs, le juge du Tribunal de la jeunesse se refuse à toute déclaration. Mais qu'en pensent les adolescents genevois? Cette sordide affaire révélée par la Tribune (voir nos éditions du 24 novembre) suscite dégoût et incompréhension. Si quelques copains des cinq abuseurs présumés refusent de les considérer comme des violeurs, ceux croisés en ville sont unanimes pour dénoncer cet acte. «C'est des animaux» «Je trouve ça particulièrement dégueulasse, lâche irrité Damien, collégien de 17 ans. Une gamine de 12 ans? Ces cinq mecs, c'est des animaux!» Sur la rue de la Terrassière, Kevin 17 ans également, semble ne pas comprendre la question. «Cinq jeunes ont violé une fille de cet âge?... c'est ignoble...» Cette incrédulité, non feinte, est partagée par ce groupe de copains, occupé ce midi-là à une pause shopping dans les Rues-Basses. «On ne va évidemment pas vous dire que c'est bien», explique un des garçons mal à l'aise. «Bien sûr que c'est dégueulasse, mais j'ai peine à croire que des garçons de mon âge s'attaquent à une enfant...» Et le groupe de souhaiter une peine de prison à la hauteur du méfait. «Leur couper les cou...!» Plus loin, vers le carrefour de Rive, plusieurs collégiennes prônent une solution nettement plus radicale. «Il faudrait leur couper les cou...!», suggère Leila en souriant. La mine grave, aucune des filles présentes n'a pourtant le cœur à plaisanter. «C'est bien sûr ignoble, raconte Patrick 21 ans, croisé au parc des Bastions. Ce qui me fait chier c'est que ça s'est passé dans une cave du Lignon. Cet acte sordide va encore renforcer l'image négative que certains citoyens se font de nos «banlieues», un mot qui est déjà chargé de plein d'a priori.» De la victime aux violeurs, quelles réponses apporter? Viol collectif d'une adolescente de 15 ans aux Charmilles, d'une fille de 12 ans au Lignon. Les Genevois constatent que la violence faite aux femmes touche aussi des enfants. La justice définit en effet la majorité sexuelle à 16 ans. En dessous, on est considéré comme un enfant. Le viol, une affaire de domination et de pouvoir? Sans nul doute. Pour le docteur Daniel Halpérin, pédiatre et médecin responsable de la Consultation interdisciplinaire de médecine et de prévention de la violence (CIMPV), «tout viol inspire une forte répulsion, c'est un véritable déni de la personne abusée. Mais je ne peux m'empêcher de chercher une explication: les agresseurs ont-ils été eux-mêmes agressés? Comment se construit un abus aussi grave? Quel rôle d'émulation le phénomène de groupe a-t-il joué? Je n'ai pas d'éléments de réponse. Toujours est-il que la société doit donner une réponse aux agresseurs sous forme de sanctions appropriées et de juste proportion. Je ne crois pas à l'irréparabilité des gens.» Qu'en est-il pour la victime? «Pour l'abusée, la parole est importante. D'autant plus que 12 ans, c'est un âge de fragilité, là où se construit la sexualité.» La dernière étude sur les questions d'abus sexuels d'enfants en Suisse remonte à une dizaine d'années. Depuis, rien ou presque. Menée par le docteur Halpérin justement, cette étude avait interrogé un millier d'élèves de 15 ans sur les abus sexuels. A l'époque plus d'un tiers avait expliqué avoir été confronté à des abus par d'autres jeunes: de bizutages à connotation sexuelle à des «dérapages plus sérieux». «Dans le cas du Lignon, nous ne sommes évidemment pas dans ces cas de figure, souligne le docteur Halpérin. Mais cela démontrait l'existence de tels cas. »Difficile maintenant de prétendre si nous somms toujours dans ces proportions d'un tiers.» Edipresse Publications SA, tous droits de reproduction et de diffusion réservés. mardi 29 novembre 2005, 20:24 Un service d'ordre composé de 17 agents de la zone de police de Huy a été mobilisé lundi, de 7 à 19 heures, à l'occasion de la Saint-Nicolas des étudiants. Dans ce contexte, une étudiante de 19 ans a déposé plainte pour un viol collectif. Celle-ci a expliqué aux policiers avoir été entraînée dans le vieux Huy par plusieurs jeunes qui auraient ensuite abusé d'elle. Le parquet de Huy a été avisé et la jeune femme a été prise en charge psychologiquement. Une enquête est en cours. Par ailleurs, les policiers ont mis fin à plusieurs débuts de bagarre sur la Grand-Place et dans un café. Les policiers sont intervenus à une quinzaine de reprises sur la Grand-Place et ont procédé à six interpellations. Vers 17h30, un agent de prévention et de sécurité de la ville de Huy a signalé à un policier qu'un jeune cachait sous sa veste un couteau muni d'une lame de 20 cm. L'étudiant, un Amaytois de 16 ans, a été interpellé et emmené au poste de police où il a expliqué qu'il avait en fait l'intention de régler ses comptes. Il a expliqué qu'il avait été roué de coups, vers midi, par plusieurs individus. Il s'était alors rendu chez son cousin pour se reposer et, en partant, avait emporté ce couteau. La police a ainsi évité le drame. Le parquet de Huy a été informé. Le jeune Amaytois comparaîtra devant le juge de la jeunesse. Quelques minutes plus tard, les policiers ont interpellé un autre étudiant qui s'était élancé à pieds joints, à la façon "Bruce-Lee", vers un véhicule du service de prévention de la ville de Huy. Cet étudiant (21 ans), de Louvain-la-Neuve, a été victime d'une crise de boisson. Dans un état second, le jeune homme a continué à se rebeller dans le combi et a endommagé l'une des vitres. Et c'est tout à son honneur, le jeune homme s'est présenté ce mardi à la police de Huy pour présenter ses excuses. Du côté de la Croix-Rouge, on compte plus ou moins 25 interventions. Plusieurs étudiants ont été emmenés au centre hospitalier de Huy pour diverses blessures. Cette année, entre 500 et 550 jeunes ont participé à la Saint-Nicolas des étudiants. Ils étaient ainsi moins nombreux que les années précédentes. Du côté de la police, si l'on se félicite d'avoir été présente pour éviter que des bagarres ne dégénèrent, on déplore ce climat de violence alors que la Saint-Nicolas des étudiants se doit d'être une manifestation festive. mardi 29 novembre 2005, 17h59 Outreau: les parties civiles demandent que les enfants ne soient pas oubliés PARIS (AP) - Les avocats des associations parties civiles au procès de l'affaire de pédophilie d'Outreau, rejugée par la cour d'assises de Paris, ont demandé mardi à ce que la parole des enfants victimes de viols ne soit pas dénigrée après ce procès. "Dans ce procès, on a oublié la parole de l'enfant. Il y a eu des enfants victimes, abusés, sacrifiés sur l'autel de la perversion de leur parents", a rappelé Me Marie-France Petre-Renaud, faisant allusion aux enfants de Myriam B. et Thierry D. Les deux filles de Sandrine L. ont maintenu leurs accusations contre leur beau-père, même les plus invraisemblables comme le viol de Stéphanie par trois hommes en même temps. Accusations qui ont quelque peu décrédibilisé la façon dont la parole des enfants a été recueillie par les enquêteurs. "Je crains que la parole de l'enfant victime soit d'ores et déjà condamnée, décrédibilisée", a regretté Me Sylvie Molusson-David, représentant l'Association de défense de l'enfance et des parents séparés. "Il y a des enfants victimes, il faut les défendre, les protéger", a plaidé l'avocate de l'Enfant bleu, Me Vanina Padovani. Les avocats des parties civiles ont souligné que la responsabilité de ce fiasco qu'était l'affaire d'Outreau incombait à la justice et non aux enfants. Mercredi matin plaideront les deux avocats du conseil général du Pas-de-Calais, qui représente les neuf enfants. Le ministère public prononcera ses réquisitions dans l'après-midi à partir de 13h30. Le verdict est attendu jeudi ou vendredi. En près de quatre semaines d'audience, les charges qui pesaient sur les six accusés se sont délitées complètement. Certains des enfants sont revenus sur leurs allégations, et la principale accusatrice, Myriam B., a disculpé les six accusés. Depuis leurs arrestations en 2001, ils clament leur innocence. En juillet 2004, la cour d'assises du Pas-de-Calais a acquitté sept des dix-sept accusés. Six des dix condamnés ont fait appel. AP Le 29-11-2005 Sous l’effet de la drogue, Rachid, repris de justice, âgé de 25 ans, a violé Salima, une jeune femme de vingt-deux ans, sous la menace d’un couteau. Il a été condamné à trois ans de prison ferme. Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Rachid, vingt-cinq ans, est au box des accusés. Il attend d’être interrogé par le président de la séance sur son acte criminel. Salima, une jeune femme âgée de vingt-deux ans, l'accuse de viol. En racontant son histoire devant la Cour, celle-ci a fondu en larmes. Elle a du mal à trouver les mots. Des larmes coulent, sur ses joues tremblantes, sans arrêt. Ne pouvant plus continuer, elle demande au président de la Cour de lui accorder quelques moments de repos. Rachid se contentait de la regarder de temps en temps en lançant un sourire moqueur. Au début de l’audience, Rachid a nié les accusations retenues contre lui. «Je ne l'ai pas violée. Je l’ai sollicitée d’entretenir une relation amoureuse avec moi», a-t-il répondu à la Cour. «Non, monsieur le président, tout ce qu’il a raconté est faux. Il m’a violée», a-t-elle répliqué toujours avec les larmes aux yeux. Salima se souvient du jour de son viol comme si cela datait d’hier. «Je venais de descendre du bus et je m’apprêtais à emprunter le chemin en direction de ma maison. Il m’a suivie», se souvient-elle. Il était 20h du soir. Rachid ne l’a pas lâché d’une semelle. «Le chemin est presque désert, il n’y avait que trois passants», a-t-elle précisé à la Cour. Rachid a par contre déclaré que le chemin était peuplé de monde à ce moment-là. « Les gens passaient en me regardant en sa compagnie. », a-t-il déclaré. Quant à Salima, elle a ajouté que le mis en cause lui a demandé de l’accompagner : « Il n'était pas dans un état normal. On dirait qu'il est drogué.». Elle a refusé de l'accompagner. Elle a tenté de l’éviter gentiment en lui proposant un rendez-vous. Mais en vain. Il lui a demandé de l’accompagner pour quelques moments dans un lieu loin des regards des passants. « Non, je ne peux pas », lui a-t-elle dit fermement. Cette réponse ne lui a pas plu. Il fait sortir de sa poche un petit couteau. Il l'a alors obligé de l’accompagner malgré elle. Les larmes aux yeux, elle a cédé à sa volonté surtout qu’il a menacée de la tuer si elle osait crier ausecours. Arrivant dans un lieu plus ou moins obscur, entre des arbres, Rachid l’a obligée de baisser son pantalon et se mettre à nu avant d’abuser d’elle. Il l’a violée à deux reprises avant de la relâcher. «Monsieur le président, c’est elle qui a voulu m’accompagner pour faire l’amour avec moi. Monsieur le président, elle ment, elle était consentante». Je ne possède pas de maison, c'est pourquoi nous sommes allés derrière un arbre», a-t-il déclaré à la Cour. Sans vergogne, il a ajouté qu’il n’a pas perdu beaucoup de temps pour la convaincre à faire l’amour à la belle étoile. Surprise par ses déclarations, Salima l’a traité de menteur. Elle a même affirmé à la Cour qu’elle s’est rendue au commissariat de police la même nuit en compagnie de sa mère pour déposer plainte. La police a effectué aussitôt un ratissage du lieu pour le mettre hors d’état de nuire. Et le président de la Cour de se tourner vers Rachid pour lui demander ce qu’il pense de ses antécédents judiciaires. Il a purgé une peine de trois mois de prison ferme pour vol et menace à l’arme blanche et une deuxième de deux ans de prison ferme pour tentative de viol. Rachid a baissé la tête sans ajouter le moindre mot. Après le réquisitoire du représentant du ministère public, qui a requis une peine maximale pour ce repris de justice, et la plaidoirie de l’avocat, constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire, qui a réclamé l’acquittement, la Cour s’est retirée pour les délibérations. Après quoi, elle a condamné le prévenu à trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 5000 dirhams. 29 novembre 2005 FAITS-DIVERS Il frappe et viole sa femme Au lendemain d’un week-end de marche blanche contre les violences faites aux femmes, un nouveau cas a vu le jour, hier au sein d’un couple. Après 20 ans de vie commune, le concubin, pris d’une jalousie maladive, n’a pas supporté la séparation d’avec sa compagne, âgée de 42 ans, qui s’est résolue à quitter le père de ses deux enfants, trop violent. Il l’a frappée avant de la violer, lui occasionnant 15 jours d’ITT. La victime a aussitôt déposé plainte au commissariat et l’individu a été interpellé par une équipe de la sûreté urbaine, samedi, à minuit, au volant de son véhicule, au niveau de la caserne Lambert. Au cours de son interrogatoire, il a nié les faits malgré les constatations de violence effectuées par le médecin. Le concubin a été déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt pour violence et viol sur concubin. 29 novembre 2005 FAITS-DIVERS Huit ans de prison pour viol Le 7 octobre 2003, une jeune fille de 13 ans se rend en pleurs au service de la scolarité de son collège au Port et relate qu’elle vient d’être victime d’un viol, commis par un jeune homme de 20 ans, qui se surnomme Ben. La jeune fille, originaire de l’île aux parfums, comme son agresseur, avait rencontré le garçon au cours d’un “voulé”, une fête typiquement mahoraise, deux ou trois semaines auparavant. Dans la matinée, l’homme l’avait conduite sur la jetée du Port et l’avait violée dans son véhicule. L’examen gynécologique effectué par un médecin démontrait des lésions au niveau de l’hymen ainsi que des sérosités pouvant être compatible avec du sperme. Habitari Hamadou est rapidement identifié et placé en garde à vue. Il reconnaît avoir eu une relation avec la jeune victime, mais avec son consentement. Cependant, il niait farouchement toute pénétration. Puis devant le magistrat instructeur, il revenait sur l’ensemble de ses déclarations affirmant que son “sexe n’était jamais sorti de son pantalon”. Mais, il ne pouvait donner d’explications sur le fait que le sperme retrouvé sur la victime correspond à son code génétique. Quelques mois plus tard, lors de la confrontation avec la victime, il reconnaissait enfin la pénétration, mais affirmait encore une fois qu’elle était consentante. De plus, Hamadou connaissait parfaitement l’âge de la petite victime car celui-ci avait consulté son carnet de liaison. L’examen médico-psychologique pratiqué sur la jeune victime accrédite la véracité des faits. “Son sentiment de culpabilité l’amène à s’interroger sur le manque de prudence dont elle aurait pu faire preuve”. Durant l’audience, le ministère public, par la voix de Michel Baud, le substitut général, a requis 10 ans d’emprisonnement. Après une journée de débats, Hamadou Habitari a été reconnu coupable des faits de viols sur mineur de 15 et condamné à huit ans d’emprisonnement par la cour d’assises. 29.11.05 Les accusations de viol contre Zuma sont "graves" (ANC) Johannesburg, Afrique du Sud, 24/11 - Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, a estimé mercredi que les charges pour viol retenues contre son vice-président, Jacob Zuma, étaient "graves" et que le dossier devrait être traité conformément à la loi. "Ce sont là de graves accusations qui doivent être traitées selon la loi par les institutions compétentes de l`Etat. L`ANC veut que force reste à la loi et que le principe de la présomption d`innocence soit aussi respectée", déclare le parti dans un communiqué. M. Zuma a fait un compte rendu au Comité exécutif national de l`ANC réuni le week-end dernier sur ces accusations qu`il a du reste réfutées. Le comité a réaffirmé son soutien à M. Zuma également accusé de corruption. Les militants de l`ANC pensent que tout ceci n`est qu`une campagne visant à discréditer M. Zuma que beaucoup considèrent comme un possible successeur au président Thabo Mbeki. La police serait en train de mener une enquête sur les accusations de viol portées contre M. Zuma par une militante anti-sida séropositive de 31 ans. 28.11.05 Le procès du "chat", jugé pour 36 viols et tentatives de viol, s'est ouvert lundi e procès de Roland Cazaux, âgé de 47 ans, surnommé "le chat" par les enquêteurs, s'est ouvert, lundi 28 novembre dans l'après-midi, devant la cour d'assises de la Gironde, qui le juge pour 36 viols et tentatives de viol commis entre le milieu des années 1980 et février 2002. Ce procès se déroulera jusqu'au 16 décembre, en huis clos partiel, plusieurs victimes souhaitant préserver la confidentialité de leur déposition. Vingt-huit femmes se sont constituées partie civile mais plusieurs ne se déplaceront pas. Le président de la cour d'assises a lu en début d'audience plusieurs lettres de ces femmes traumatisées. PRISE EN FILATURE DES "PROIES" Roland Cazaux, marié, père de deux enfants, chef de chantier au moment de son interpellation, est accusé d'avoir fait régner une véritable terreur sur les quartiers résidentiels d'Arcachon, de La Teste (Gironde) ou d'Hossegor (Landes), dans lesquels il avait pris l'habitude de débusquer des femmes seules et de tout âge qu'il appelait ses "proies". L'homme a indiqué aux enquêteurs qu'il repérait ses victimes au hasard des rues puis entreprenait de véritables filatures. Après s'être assuré qu'elles étaient seules, sans présence masculine, il effectuait des visites de repérage à leur domicile. C'est dans leur sommeil, le plus souvent entre 2 heures et 4 heures du matin, qu'il agressait ses victimes après avoir pris soin de mettre l'électricité hors service, et en ayant parfois escaladé la façade de leur immeuble. "Le chat" a été confondu par l'immatriculation de son véhicule professionnel, qu'il garait à proximité du lieu des agressions. Interpellé début 2002 chez lui à Saint-Geours-de-Marenne (Landes), l'homme a avoué au cours de sa garde à vue être l'auteur de 36 viols ou tentatives de viol. Des aveux confirmés depuis par des expertises ADN. Déjà condamné pour des agressions sexuelles en 1983 à Dax, Roland Cazaux encourt jusqu'à quinze années de réclusion criminelle. lundi 28 novembre 2005, 19h37 "Le chat": autopsie du parcours d'un prédateur BORDEAUX (AP) - "Je suis né à Dax en 1958". L'homme qui se tient debout à visage découvert pour la première fois devant certaines de ses victimes a une apparence ordinaire. Plutôt grand, cheveux frisés il porte un blouson beige. Il est 14h40 lundi après-midi, un marathon de plus de trois semaines de procès vient de débuter aux assises de la Gironde à Bordeaux. L'ambiance est rendue plus pesante encore par le lieu, une petite salle (celle anciennement vouée aux appels correctionnels) et non la traditionnelle grande enceinte "des d'assises" (en travaux). Partie civile et défense se font face dans une promiscuité qui n'est pas idéale dans ce genre d'affaire. Cinq femmes et quatre hommes auront à se prononcer sur le peine à laquelle sera condamné Roland Cazaux, dont l'énoncé des faits qui lui sont reprochés et qu'il ne nie pas occupera trois longues heures. Viol, viol avec violence et tentative de viol: telles sont les charges qui figurent sur l'acte d'accusation. A charge du président Regaldo Saint-Blancard de n'oublier personne parmi les 36 viols et tentatives de viols avoués par l'accusé avec force détails. Un accusé qui restera de marbre, visage baissé tout au long de la terrible litanie des agressions perpétrées entre mars 1985 et février 2002. L'homme n'était d'ailleurs pas inconnu des services de police car déjà incarcéré de manière éphémère en 1982 pour agression sexuelle. Plusieurs de ses victimes viendront au cours des jours prochains témoigner à la barre. La plupart ont demandé dès l'ouverture d'audience le huis clos partiel. Moment fort de cette première journée, les lettres écrites par plusieurs victimes et lues par le président. "Je n'ai pas envie de connaître mon agresseur. Je ne dors plus. Je suis solidaire des autres victimes. Depuis cette agression, je ne peux plus entrer dans la maison de mes parents à Hossegor", écrit l'une d'elles. Toutes les victimes examinées par des experts présentent des années plus tard de graves syndromes post-traumatiques, à l'image de cette femme violée en 1995 et dont la fille de 19 ans sera violentée à son tour par Roland Cazaux dans la même maison familiale. Ou cette autre tirée de son lit alors qu'elle s'était assoupie avec son jeune enfant pour être violée devant celui-ci. Pour les experts qui ont examiné l'accusé, celui-ci, contremaître aux Chantiers de l'Atlantique, a une personnalité double: intégré le jour, pervers la nuit. Les psychiatres ne voient pas en celui que certains ont surnommé "le chat" (en raison de son habitude de s'introduire chez ses victimes par les fenêtres) un malade mais bien un individu responsable de ses actes et dont le discernement n'est pas atteint donc accessible à une sanction pénale. Gendarmes, témoins et experts vont revenir dans les jours à venir sur les détails d'un dossier qui s'inscrit dores et déjà comme un cas d'école. La journée de mercredi sera notamment marquée par l'intervention d'un "profileur" qui a étudié de près le dossier de celui qui se décrivait lui-même au cours de l'instruction comme un "prédateur". AP Le lundi 28 novembre 2005 Gary Glitter pourrait avoir aussi abusé d'une fillette de 11 ans Une petite fille, âgée de 11 ans, pourrait avoir été une "autre victime" d'abus sexuels de la part de l'ex-star britannique du rock des années 70, Gary Glitter, inculpé vendredi au Vietnam, d'"actes obscènes sur des enfants". "Nous avons découvert une autre victime de Glitter, une petite fille de 11 ans", a déclaré Truong Dinh Tuu, responsable des enquêtes criminelles dans la province de Ba Ria-Vung Tau (sud-est du pays), où le Britannique de 61 ans a été arrêté. L'officier n'a pas donné plus d'indications. La semaine dernière, le procureur a déclaré que Glitter pourrait encourir la peine de mort s'il était établi qu'il a eu des relations sexuelles avec une mineure de 12 ans. La semaine dernière, une fillette de 12 ans accusait Glitter d'avoir eu des relations sexuelles avec elle, une plainte qui est en cours d'investigation. Gary Glitter, 61 ans, de son vrai nom Paul Francis Gadd, avait été arrêté samedi 19 novembre à l'aéroport d'Ho Chi Minh Ville, au moment où il tentait de fuir pour la Thaïlande. Lundi, son avocat, Maître Le Thanh Kinh, qui a rencontré l'ex-star du rock, en compagnie d'un enquêteur, a déclaré que son client avait demandé à être libéré sous caution. "Lors de notre entretien ce matin, M. Glitter a signé une demande écrite de mise en liberté provisoire" a précisé Me Kinh à l'AFP, ajoutant que Gary Glitter a rejeté toutes les accusations. Le chanteur à paillettes connu pour ses accoutrements délirants et ses coiffures exubérantes a atteint son apogée au début des années 70, notamment avec son titre "I'm The Leader Of The Gang (I Am)". Depuis quelques années pourtant, il a essentiellement défrayé la chronique judiciaire. Glitter avait purgé quatre mois de prison en 1999 après avoir été condamné en Grande-Bretagne pour possession de 4.000 photos pornographiques de jeunes garçons et filles. dimanche 27 novembre 2005, 14h00 Outreau: dernière semaine avant un acquittement espéré par la défense PARIS (AP) - Le procès de l'affaire de pédophilie d'Outreau, rejugé depuis trois semaines par la cour d'assises de Paris, où les débats reprendront lundi, aura été celui des experts, des services sociaux, de la police, de l'institution judiciaire... mais pas celui des six accusés. Au terme du premier procès, la cour d'assises du Pas-de-Calais avait acquitté en juillet 2004 sept des dix sept accusés. Si la cour d'assises d'appel de Paris acquittait les cinq hommes et une femme, quatre condamnés n'ayant pas fait appel, cette décision ébranlerait une institution judiciaire déjà mise à mal par le procès de première instance. "Nous ne comprendrions pas, après tout ce qui s'est passé, que l'avocat général soutienne une accusation contre qui que ce soit", a estimé Me Blandine Lejeune, avocate de l'abbé Dominique Wiel. Le réquisitoire est attendu mercredi. Pas une seule fois, lors de leur examen de personnalité, les six accusés n'ont été interrogés sur les charges qui pèsent contre eux tant celles-ci se sont délitées en cours d'audience. Elles ont été évoquées le premier jour d'audience. Et puis plus rien. La semaine dernière, les services sociaux se sont retrouvés sur la sellette dans ce dossier qui fait figure de monstre judiciaire. Les "tatas", les assistantes maternelles qui ont recueilli les accusations des enfants, ont été accusées d'avoir influencé les mineurs placés chez eux en les questionnant sur l'affaire. Exemple de dysfonctionnement pointé par la défense: les premières accusations de viol contre Franck L. par sa belle-fille en février 2002. Celles-ci ont été notées par une stagiaire alors que la note est signée par une assistante sociale. La semaine précédente, l'audition à huis clos des enfants a contribué à fragiliser l'accusation. Trois des garçonnets qui se disaient victimes de viols par l'abbé Wiel sont revenus sur leurs déclarations. La belle-fille de Franck L. a maintenu ses accusations, même les plus invraisemblables, comme celle d'un viol perpétré par trois hommes en même temps. Elle est vierge, a rappelé un médecin. Le bel édifice sur lequel se reposait le ministère public s'est effondré après la mise hors de cause des six accusés par Myriam B., la principale accusatrice, condamnée à 15 ans de réclusion en juillet 2004. L'avocat général s'en est donc pris à ceux qui se risquaient à mettre en cause la justice et ses hommes. Une situation difficile à tenir. Surtout lorsque les acquittés ont raconté avec quel mépris l'institution judiciaire -juge d'instruction, parquet, cour d'appel- les avait considéré. Pas entendus, jamais crus. Leurs propos ont confirmé ceux des accusés. En 30 mois de détention provisoire, l'abbé Wiel a déposé 112 demandes de remise en liberté. Les six accusés -deux rejugés pour viol, quatre autres pour agressions sexuelles- ont passé près de trente mois à trois ans de détention provisoire. Les sept acquittés du premier procès ont reçu entre 300.000 et 500.000 euros d'indemnités. Vendredi, le Premier ministre Dominique de Villepin a demandé au garde des Sceaux "de faire des propositions de façon à ce que de tels drames ne puissent pas se reproduire" et demandé qu'une réflexion soit engagée sur "la véritable responsabilité des magistrats". Le spectre de l'erreur judiciaire brandi par la défense pendant l'enquête a pris corps lors du second procès. AP vendredi 25 novembre 2005, 12h29 Les ravisseurs présumés d'Aurélia avouent d'autres crimes ANGER (AFP) - Le ravisseur présumé d'Aurélia et son épouse ont été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi à Angers pour le viol et la séquestration de la fillette, ainsi que pour les viols et agressions sexuelles d'une dizaine d'autres mineures qu'ils ont avoués durant leur garde à vue. Dominique G., 36 ans, et Alfréda, 30 ans, ont ensuite été placés en détention provisoire. Dans l'affaire d'Aurélia, 6 ans, enlevée dimanche et relâchée le lendemain, Dominique G., 36 ans, a été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie d'une libération volontaire dans les sept jours, violence n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail sur mineure de 15 ans avec arme" et "viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans commis en réunion", a indiqué Brigitte Angibaud. Son épouse Alfréda, 30 ans, a été mise en examen des mêmes chefs, à l'exception d'"enlèvement et séquestration" et "violence avec arme". Le couple a également été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles sur mineures de 15 ans par personne ayant autorité commis en réunion et tentatives d'enlèvement de mineures de 15 ans". Dominique G. a avoué durant sa garde à vue avoir violé ou agressé sexuellement une dizaine de fillettes âgées, selon lui, de 3 à 12 ans. Le couple encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. "En l'état de l'enquête, les victimes sont issues de leur cercle de relations et les faits se seraient passés essentiellement au domicile, notamment quand ils gardaient des enfants", a indiqué la magistrate. Des cassettes vidéo et le disque dur de l'ordinateur familial, que Dominique a tenté de détruire "à coups de burin", sont en cours d'analyse. Les enquêteurs n'ont pas évoqué l'existence d'un réseau, Mme Angibaud soulignant qu'ils avaient "agi seuls". "Le couple proposait à ses relations de garder leurs enfants", selon elle. L'homme aurait indiqué aux enquêteurs avoir "eu envie de petites filles" depuis le début de l'année et "c'est à cette période là qu'il a commencé à se mettre en chasse". Deux juges d'instruction ont été saisis, dont Virginie Parent, la juge ayant instruit l'affaire de pédophilie d'Angers qui avait conduit en juillet à la condamnation de 61 personnes. Le couple était marié depuis deux ans et vivait avec deux fillettes, dont l'une issue d'un premier mariage du père. La plus jeune, âgée de 2 ans, était la fille du couple. Elles n'auraient pas été abusées, selon les premiers éléments de l'enquête. Les deux enfants ont été placées auprès des services de l'aide sociale à l'enfance. Le couple avait la réputation de n'être pas très impliqué dans la vie locale. L'homme, sans emploi et sans antécédent judiciaire, était "réservé" et "peu causant", selon des proches et des voisins. Jean-Paul Bompas, le maire de Villedieu-la-Blouère (DVD), un village de 2.000 habitants où le couple réside, a déclaré jeudi soir être "de plus en plus navré par tout ce qui se passe". Une cellule d'aide psychologique a été mise en place dans l'école du village "pour répondre aux questions des parents" et le conseil municipal se réunira à huis clos vendredi soir pour évoquer l'affaire, a-t-il ajouté. Par ailleurs, une personne placée en garde à vue après l'interpellation du couple a été mise en examen notamment pour "non-dénonciation de crime". vendredi 25 novembre 2005, 9h57 Un couple mis en examen pour l'enlèvement d'Aurélia et une dizaine de viols sur d'autres fillettes ANGERS (AP) - Le couple suspect dans l'affaire de l'enlèvement de la petite Aurélia dans le Maine-et-Loire a été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi pour l'enlèvement, le viol et la séquestration de la fillette ainsi que pour des viols et agressions sexuelles sur une dizaine d'autres petites filles, a-t-on appris auprès du procureur de la République d'Angers Brigitte Angibaud. Dans l'affaire Aurélia, l'homme, âgé de 36 ans, a été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie d'une libération volontaire dans les sept jours, violence n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail sur mineure de 15 ans avec arme et viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans commis en réunion". Son épouse a été mise en examen pour "violence avec arme, viols et agressions sexuelles" Le couple a également été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles sur mineures de 15 ans par personne ayant autorité, commis en réunion et tentatives d'enlèvement de mineures de 15 ans" pour les autres faits qui lui sont reprochés. Lors de la garde à vue, après son arrestation pour l'enlèvement d'Aurélia, le couple a reconnu avoir violé ou fait subir des violences sexuelles à une dizaine d'autres fillettes âgées de trois à 12 ans depuis le début de l'année et avoir tentéd'enlever une dizaine d'enfants. "Les faits ont été commis par le couple, ensemble. La femme accompagnait même parfois l'homme dans sa quête d'enfant", a indiqué le procureur dans la soirée au cours d'une conférence de presse. "Il apparaît que dans certains cas, le couple proposait à leurs relations de garder des enfants et que c'est dans ce cadre-là que des actes ont été commis", a poursuivi Madame Angibaud. "Dans d'autres cas, ils se sont mis en chasse tous les deux à bord de leur voiture pour repérer des fillettes et tenter de les enlever". Le mari "a déclaré que depuis le début de l'année, il avait envie d'une petite fille et c'est à cette période-là qu'il a commencé à se mettre en chasse", a-t-elle précisé. D'après le procureur, le couple aurait agi seul. En l'état actuel de l'enquête, il n'y a pas de réseau pédophile avéré. Selon elle, à l'exception d'Aurélia, les fillettes violées ou abusées sexuellement venaient du cercle amical proche. Des vidéos mettant en scène les enfants abusés sont en cours d'examen par les services de la gendarmerie, ainsi que le disque dur de l'homme qu'il a essayé de dissimuler, après l'avoir brisé à coups de burin. Concernant Aurélia, "l'homme a reconnu qu'il avaitprémédité son geste et qu'il n'était pas parti au hasard avec un sac de sport" dans son véhicule le jour du rapt, a également indiqué Madame Angibaud. Par ailleurs, l'une des deux femmes interpellées en plus du couple a été mise en examen pour "non dénonciation de crimes", la deuxième a été libérée à l'issue de son audition par le parquet. Deux juges d'instruction ont été nommés, dont Virginie Parent, qui a déjà instruit le procès du réseau de pédophilie d'Angers qui s'est tenu devant la cour d'assises du Maine-et-Loire du mois de mars au mois de juillet dernier. AP 25 novembre 2005 L'ex-star du rock Gary Glitter a été inculpé pour pédophilie VUNG TAU - L'ex-star britannique du rock des années 70, Gary Glitter, a été formellement inculpé pour "actes obscènes sur des enfants" au Vietnam. Il avait été arrêté samedi après que la presse britannique ait révélé qu'il avait vécu avec une enfant mineure. Gary Glitter, 61 ans, de son vrai nom Paul Francis Gadd, avait été arrêté alors qu'il tentait de fuir pour la Thaïlande. L'ancien chanteur est "inculpé pour actes obscènes avec des enfants", a indiqué Nguyen Van Sinh, directeur adjoint du parquet populaire de la province de Ba Ria-Vung Tau, dans le sud du pays. L'ex-star du rock est accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 12 ans. "Nous avons effectué un examen médical pour la jeune fille de moins de 13 ans et si nous avons suffisamment de preuves, nous l'inculperons de viol d'enfant", a ajouté le magistrat. Le chanteur serait alors en théorie passible de la peine de mort, selon le code pénal vietnamien. L'ex-star avait déjà été condamné en Grande-Bretagne en 1999 pour détention de photos pornographiques de jeunes garçons et jeunes filles. Il avait été expulsé du Cambodge il y a quelques années sous la pression d'organisations anti-pédophiles. Le chanteur à paillettes connu pour ses accoutrements délirants et ses coiffures exubérantes a vendu des millions d'albums. Il a atteint son apogée au début des années 70, notamment avec son titre "I'm The Leader Of The Gang (I Am)". vendredi 25 novembre 2005 Avis de tempête sur la justice à la fin du procès Outreau PARIS (Reuters) - Le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau, qui menace le monde judiciaire français d'une nouvelle tempête, touche à sa fin. La cour d'assises de Paris a quasiment achevé les débats vendredi. Elle entendra lundi les derniers experts, avant les plaidoiries des parties civiles et le réquisitoire de l'avocat général Yves Jannier, prévu en milieu de semaine prochaine. Ses interventions à l'audience laissent penser qu'il demandera un acquittement général pour les six accusés. Les charges se sont en effet totalement désagrégées à l'audience, parfois en quelques minutes. Les enfants accusant l'abbé Dominique Wiel (30 mois de détention, sept ans de prison ferme prononcés en première instance) ont avoué avoir colporté une rumeur circulant dans les cours de récréation après son arrestation. Franck Lavier (trois ans de détention) n'a même pas été interrogé sur l'accusation de viol qui lui a valu six ans de prison ferme en première instance. Un médecin avait établi dès l'enquête que la victime supposée était vierge. La fillette assurait sur un procès-verbal avoir été violée en même temps par Franck Lavier, un deuxième homme et "le père Noël" (sic). Thierry Dausque et Sandrine Lavier n'ont pas été interrogés non plus sur les accusations portées contre eux, disparues à l'audience. Alain Marécaux, déjà blanchi de toute participation au réseau pédophile imaginaire, a été innocenté de la dernière incrimination d'agression sexuelle sur son fils. La déposition à charge d'un expert présentant comme un indice d'abus sexuel la "musaraigne à grosse queue" dessinée par un enfant a plongé cour, jury et avocat général dans le fou rire. VILLEPIN SOUHAITE "TIRER LES LECONS" DE L'AFFAIRE Quant à l'accusé Daniel Legrand, la cour a essentiellement cherché à savoir comment une simple mention "Dany legrand en belgique" portée par un enfant sur une liste avait pu le conduire en prison pour deux ans et demi. Les policiers de Lille ont expliqué à la barre avoir infirmé dès le début de 2002 la thèse du réseau pédophile international, que l'accusé Legrand et son père étaient censés diriger. Malgré un rapport en ce sens remis en juin 2002, le juge d'instruction Fabrice Burgaud et le procureur de Boulogne Gérald Lesigne n'ont tenu aucun compte de ce tournant. L'audience a aussi montré qu'en 2002 des pièces à décharge remises à la justice n'avaient pas été versées au dossier. Il s'agit notamment de six lettres d'enfants retrouvées par un avocat dans une autre procédure et du rapport d'un gardien de prison de février 2002 sur des déclarations de Daniel Legrand. Après le premier procès en 2004, où sept autres suspects avaient été acquittés, le ministère de la Justice avait exclu toute enquête disciplinaire. Le juge Burgaud est depuis 2002 à Paris, où il est affecté à l'exécution des peines, service semi-administratif. Cette orientation pourrait changer, si l'on en croit le Premier ministre. "Il est très important de tirer toutes les leçons (du procès). J'ai demandé au Garde des sceaux de faire des propositions de façon à ce que de tels drames ne puissent se reproduire", a dit Dominique de Villepin vendredi sur RTL. Les sept premiers acquittés ont reçu des indemnités financières de plusieurs centaines de milliers d'euros chacun. Si les six derniers accusés étaient acquittés, le montant global de la "facture" se monterait pour l'Etat à des millions d'euros. Le ministère de la Justice devra aussi se prononcer sur le projet de réforme de la procédure pénale et du régime de la détention, présenté en 2004 mais jamais mis en oeuvre. L'Ecole nationale de la magistrature a déjà pris en compte l'affaire d'Outreau. Un séminaire y a été organisé l'été dernier sur le sujet. vendredi 25 novembre 2005 Les ravisseurs présumés d'Aurélia avouent d'autres crimes ANGERS (AFP) - Le ravisseur présumé d'Aurélia et son épouse ont été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi à Angers pour le viol et la séquestration de la fillette, ainsi que pour les viols et agressions sexuelles d'une dizaine d'autres mineures qu'ils ont avoués durant leur garde à vue. Dominique G., 36 ans, et Alfréda, 30 ans, ont ensuite été placés en détention provisoire. Dans l'affaire d'Aurélia, 6 ans, enlevée dimanche et relâchée le lendemain, Dominique G., 36 ans, a été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie d'une libération volontaire dans les sept jours, violence n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail sur mineure de 15 ans avec arme" et "viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans commis en réunion", a indiqué Brigitte Angibaud. Son épouse Alfréda, 30 ans, a été mise en examen des mêmes chefs, à l'exception d'"enlèvement et séquestration" et "violence avec arme". Le couple a également été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles sur mineures de 15 ans par personne ayant autorité commis en réunion et tentatives d'enlèvement de mineures de 15 ans". Dominique G. a avoué durant sa garde à vue avoir violé ou agressé sexuellement une dizaine de fillettes âgées, selon lui, de 3 à 12 ans. Le couple encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. "En l'état de l'enquête, les victimes sont issues de leur cercle de relations et les faits se seraient passés essentiellement au domicile, notamment quand ils gardaient des enfants", a indiqué la magistrate. Des cassettes vidéo et le disque dur de l'ordinateur familial, que Dominique a tenté de détruire "à coups de burin", sont en cours d'analyse. Les enquêteurs n'ont pas évoqué l'existence d'un réseau, Mme Angibaud soulignant qu'ils avaient "agi seuls". "Le couple proposait à ses relations de garder leurs enfants", selon elle. L'homme aurait indiqué aux enquêteurs avoir "eu envie de petites filles" depuis le début de l'année et "c'est à cette période là qu'il a commencé à se mettre en chasse". Deux juges d'instruction ont été saisis, dont Virginie Parent, la juge ayant instruit l'affaire de pédophilie d'Angers qui avait conduit en juillet à la condamnation de 61 personnes. Le couple était marié depuis deux ans et vivait avec deux fillettes, dont l'une issue d'un premier mariage du père. La plus jeune, âgée de 2 ans, était la fille du couple. Elles n'auraient pas été abusées, selon les premiers éléments de l'enquête. Les deux enfants ont été placées auprès des services de l'aide sociale à l'enfance. Le couple avait la réputation de n'être pas très impliqué dans la vie locale. L'homme, sans emploi et sans antécédent judiciaire, était "réservé" et "peu causant", selon des proches et des voisins. Jean-Paul Bompas, le maire de Villedieu-la-Blouère (DVD), un village de 2.000 habitants où le couple réside, a déclaré jeudi soir être "de plus en plus navré par tout ce qui se passe". Une cellule d'aide psychologique a été mise en place dans l'école du village "pour répondre aux questions des parents" et le conseil municipal se réunira à huis clos vendredi soir pour évoquer l'affaire, a-t-il ajouté. Par ailleurs, une personne placée en garde à vue après l'interpellation du couple a été mise en examen notamment pour "non-dénonciation de crime". Le monde en campagne contre la violence à l'égard des femmes 24.11.2005 Une stratégie nationale a été mise en place en 2002 Le monde entier célèbre aujourd'hui la Journée mondiale pour la lutte contre la violence à l'encontre des femmes. Une occasion pour faire le bilan et sensibiliser davantage sur ce fléau qui ronge la société. A cette occasion, Rabat abrite, depuis le 23 et jusqu'au 25 novembre courant, le premier forum méditerranéen sur la lutte contre la violence à l'encontre des femmes et ce, en parallèle à la 3e Campagne nationale contre la violence à l'encontre des femmes qui se déroule du 20 novembre au 5 décembre prochain. Selon un communiqué du Secrétariat d'Etat chargé de la famille, de l'enfance et des personnes handicapées, cette rencontre est d'une grande importance dans le processus de renforcement des droits des femmes à travers l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays des deux rives de la méditerranée dans le domaine de la lutte contre la violence à l'encontre des femmes, l'examen des moyens à mettre en oeuvre pour identifier ce problème de façon qualitatif et quantitatif, la consolidation de la dynamique de partenariat, de coopération bilatérale et multilatérale. Dans ce cadre, la Secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de l'Enfance et des Personnes Handicapées, Mme Yasmina Badou, a d'ailleurs affirmé que la lutte contre la violence à l'égard des femmes nécessite l'application de politiques nationales claires pour éliminer les différentes formes de discrimination contre les femmes et promouvoir ainsi leurs rôles dans la société. Elle a rappelé que le Maroc a lancé en 1998 la première campagne nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et mis en place, en 2002, une stratégie nationale à cet égard. Parallèlement, la Campagne nationale contre la violence à l'encontre des femmes, organisée en collaboration avec le FNUAP, l'agence canadienne pour le développement international (Fond de soutien pour l'égalité entre les deux sexes) avec la participation des centres d'écoute et d'orientation juridique pour les femmes violentées, verra l'organisation de visites dans plusieurs provinces du Royaume, de rencontres et manifestations de sensibilisation contre la violence à l'encontre des femmes. Les premiers résultats d'une enquête menée par l'UNICEF sur les violences contre les femmes montrent que la situation est très grave : 44% des maris battent leur femmes et 74% des victimes refusent de porter plainte. La violence contre la femme est une réalité vécue au quotidien dans la société marocaine. Ce phénomène n'est, donc, plus un sujet tabou. En l'absence de statistiques précises, les spécialistes soulignent que plusieurs milliers de femmes sont victimes de violences. Cette réalité reflète également une quantité considérable d'actes de violence non déclarés, cachés, tus, gardés sous silence, en raison de la honte, par crainte de représailles, ou au nom de la solidarité familiale ou de la non-ingérence dans la vie privée des familles. L'on se souvient que trois centres d'aide à la femme violentée - le Centre FAMA, le Centre Al Nejma («L'Etoile») et le Centre Al Istimaa («L'écoute»)- ont enregistré 7712 cas de violation en trois années. Saâdia Saâdi, présidente de l'Association «Amal, femmes en mouvement pour une vie meilleure», souligne que sa structure a reçu cette année «entre 150 et 160 femmes battues. Toutes ont été victimes soit de harcèlement sexuel, de violences en général, soit de violences conjugales». Son association travaille d'arrache-pied dans le cadre d'une cellule créée au sein des hôpitaux. Celle-ci est représentée également par d'autres associations, comme l'Association marocaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes et le Centre d'écoute et d'orientation juridique et de soutien psychologique pour femmes victimes de violence, ainsi que par la police. Mme Saâdi explique que les violences à l'égard des femmes revêtent plusieurs formes, physiques, psychologiques et sexuelles, explicites et implicites, occasionnelles et répétées : coups et blessures, violences verbales, cris, hurlements et menaces de mort, isolement, non subvention aux besoins de la famille, viol conjugal, abandon, empêchement de travailler, avortement forcé, travail forcé, séquestration, humiliation, dépossession des biens. L'Association Amal les aident juridiquement dans les cas de la pension alimentaire, de l'expulsion du foyer conjugal et de la répudiation. Une enquête réalisée par l'Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM), pour connaître les différents aspects de la position de la femme dans le cadre des relations familiales, avait conclu que la violence à l'égard des femmes reste une pratique assez courante. D'après les résultats de l'enquête, 55,3% des personnes interrogées connaissent dans leur entourage une femme battue par son époux. L'insoumission de la femme à l'autorité du mari est incriminée dans 36,8% des cas. L'enquête a permis de relever une confiance limitée dans la capacité de la loi à protéger les femmes victimes de violences. Plus de 28% estiment que la loi ne protège pas les femmes battues. Aujourd'hui, le Maroc, signataire de la convention internationale pour l'élimination de toutes les formes de violence à l'égard des femmes, déclenche tout un processus de réformes en vue de combattre la violence sous toutes ses formes, partant de la violence psychologique en raison du non-paiement de la pension alimentaire, passant par la violence physique, allant jusqu'à la violence morale et sexuelle. L'heure est à la mobilisation pour une formulation d'un cadre juridique protégeant la femme de la violence. Certaines militantes demandent même l'instauration d'une éducation non violente dans les études fondamentales et le développement du rôle social des assistantes sociales et des associations spécialisées dans la lutte contre la violence. Taux très élevé des atteintes à la pudeur et à l'intégrité physique Les violences contre la femme ont été classées. Ainsi, 1915 cas de victimes de violence psychologique ont été enregistrés, soit 24,73% de l'ensemble des violations. Viennent juste après, les violations physiques, avec 1774 violations, soit 22,94% de l'ensemble des violations. Et enfin, la violence morale représente la troisième forme la plus grande des violations des droits de la femme. Le nombre des cas s'élève à 1555, soit 20,13% de l'ensemble des violations. Les atteintes à la pudeur et à l'intégrité physique constituent les actes de violence les plus fréquemment commis à l'encontre de la femme, indique une enquête statistique menée à l'initiative du ministère de la Justice avec l'appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) dans la circonscription juridictionnelle de Casablanca. Selon cette enquête-pilote, 64% des infractions criminelles jugées (234 affaires) par les différents tribunaux casablancais concernent des atteintes à la pudeur au moment où 65% des infractions délictuelles jugées (3830 affaires) portent sur des atteintes à l'intégrité physique. Il ressort également de cette étude que les femmes âgées entre 20 et 29 ans représentent 27% des victimes de ces actes de violence, celles ayant entre 30 et 39 ans constituent 25%, alors que 16% ont entre 40 et 49 ans, 16% moins de 19 ans et 17% plus de 50 ans. Concernant l'état matrimonial des victimes, celles-ci sont constituées de 48% de femmes mariées, 31% de célibataires, 11% de veuves et 10% de divorcées, indique en outre l'étude. Quant aux personnes qui ont été poursuivies pour actes de violence contre des femmes, elles sont 39% à être âgées entre 20 et 29 ans, 30% entre 30 et 39 ans, 15% entre 40 et 49 ans, 8% âgées de moins de 18 ans et 7% de plus de 50 ans. Parmi les agresseurs, l'enquête fait état de 44% de personnes mariées, de 50% de célibataires, de 5% de personnes divorcées et de 1% de veuves. Selon une enquête récente de la Ligue démocratique pour les droits de la femme, 22 % des femmes marocaines sont mariées dans le cadre de mariages "arrangés" par la famille, dont 8 % contre leur gré. L'enquête a porté sur un échantillon de 1510 femmes issues des milieux rural et urbain. Bon nombre subissent en silence leur quotidien de violence. La violence dans le couple revêt toutes les formes. Elle n'est pas seulement physique, mais elle use et déstabilise toujours la femme qui en est la victime. Le jeudi 24 novembre 2005 Cristiano Ronaldo MANQUE DE PREUVES Aucune accusation de viol n'est retenue contre Ronaldo La police britannique a annoncé jeudi soir qu'aucune accusation ne serait retenue contre le footballeur portugais Cristiano Ronaldo, accusé de viol, par manque de preuves. L'attaquant de Manchester United avait été arrêté le 19 octobre suivant la plainte d'une femme qui l'accusait de viol dans une suite de l'hôtel Sanderson, dans le centre de Londres, le 2 octobre. Ronaldo, 20 ans, a toujours nié. Il avait été interrogé et libéré sous caution, avec un autre suspect. «Nous avons été informés aujourd'hui par le Service du procureur royal qu'il n'existait pas de preuve suffisante pour procéder à une inculpation, a déclaré jeudi un porte-parole de Scotland Yard. En conséquence, aucune action supplémentaire de la police en rapport avec cette affaire ne sera entreprise à l'encontre des deux hommes arrêtés.» Le jeudi 24 novembre 2005 Une ex-star britannique détenue pour pédophilie embarrasse le Vietnam VUNG TAU (Vietnam) Le Vietnam semble de plus en plus embarrassé par le cas d'un Britannique détenu sur des accusations de pédophilie, une ex-star du rock dont les déboires sont suivis de près par la presse et qui expose la politique du pays face au tourisme sexuel. Gary Glitter, 61 ans, de son vrai nom Paul Francis Gadd, a été arrêté samedi dernier alors qu'il tentait de fuir pour la Thaïlande, juste après la révélation par la presse tabloïd britannique qu'il avait vécu depuis mars à Ba Ria-Vung Tau, au sud-est du pays. L'ex-star du rock, qui a vendu des millions d'albums dans les années 70, est notamment accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 12 ans. Il a nié jusqu'à présent les accusations portées contre lui. Depuis, le détenu reçoit des visites du consulat britannique et plus d'une dizaine de journalistes campent devant la prison de Phuoc Co, à vingt kilomètres de la ville. Jeudi, le ministère de la Sécurité publique a décidé de le maintenir en détention pour quatre mois pour les besoins de l'enquête. "Nous remercions le journal News of the World qui nous a aidés à établir que M. Glitter commettaient des crimes au Vietnam", a déclaré aux journalistes Nguyen Duc Trinh, directeur adjoint de la police criminelle de la province de Ba Ria-Vung Tau. Un responsable politique, membre du Comité populaire de la province, évoquait de son côté une certaine gêne. "Nous sommes très embarrassés par le cas de Mr. Glitter," admettait-il sous couvert de l'anonymat. "Si on le juge, ce sera un cas complexe (...) car il s'agit de la détention d'un étranger au Vietnam. Mais si on ne le juge pas, les autres pays ne respecteront pas le Vietnam dans le domaine de la lutte contre les abus sexuels sur les enfants", ajoutait-il. La prostitution est officiellement interdite dans le pays communiste mais les grandes villes regorgent de bars de nuits, salons de coiffure et autres karaokés aux services pour le moins extensifs. Mais si certaines de ces prostituées semblent étrangement jeunes, le Vietnam n'est pas considéré comme une destination prisée par les pédophiles. "Ce n'est pas un problème très répandu au Vietnam comme en Thaïlande et au Cambodge", confirme Michael Brosowski, de la Blue Dragon Children's Foundation, une organisation qui s'occupe des enfants des rues. Mais il existe néanmoins. "Ce que je sais du problème autour de Vung Tau est que des pédophiles prennent des enfants qu'ils ont rencontrés à Saïgon et passent quelques nuits avec eux là-bas", dit-il. Glitter devrait être formellement inculpé dans les jours à venir. S'il était reconnu coupable de relations sexuelles avec mineur de moins de 13 ans, ce qui est considéré comme un viol, il serait passible de la peine de mort. "Nous ne voulons pas que le monde regarde le Vietnam comme une destination du tourisme sexuel, comme le Cambodge ou la Thaïlande", ajoutait jeudi le responsable vietnamien. L'ex-star avait déjà été condamné en Grande-Bretagne en 1999 pour détention de photos pornographiques de jeunes garçons et jeunes filles. Il avait été expulsé du Cambodge sous la pression d'organisations anti-pédophiles. Le jeudi 24 novembre 2005 FAMILLE DE SAINT-HONORÉ Le drame resurgit 40 ans plus tard Deux frères de Saint-Honoré ont été formellement accusés de viols, d'inceste, d'agressions sexuelles et même de sodomie sur leur jeune frère et leur jeune soeur pour des événements remontant aux années 60, 70 et 80. Une histoire scabreuse touchant une même famille a éclaté au grand jour, près de 40 ans après les premiers événements, récemment dans la petite municipalité de Saint-Honoré. Les deux hommes, qui ne peuvent être nommés afin d'éviter que les gens puissent identifier les victimes, ont comparu cette semaine devant le juge Jean R. Beaulieu, de la Cour du Québec sous une pluie d'accusations Selon les informations disponibles, les deux accusés âgés de 58 et 57 ans auraient donc commis de nombreux abus sexuels entre les années 1966 et 1985 sur les cadets de la famille, un garçon et une fillette d'au plus une douzaine d'années à l'époque. Avocat de la défense pour l'un des accusés, Me Luc Tourangeau mentionne qu'une dizaine de chefs d'accusations ont été déposés contre son client. Il s'agit d'accusations de rapports sexuels avec une femme qui n'était pas son épouse, âgée de moins de 14 ans et qui était de moeurs antérieurement chaste qui remonte à 1966, 1969, 1971, 1973 et 1980. L'homme de 57 ans est aussi accusé de viol, d'inceste sur sa jeune soeur. Quant au jeune frère, les accusations touchent des agressions sexuelles et de la grossière indécence survenues entre le mois de juin et le mois d'octobre 1985. Dans l'autre dossier, Me Claude Beaulieu, de l'aide juridique, mentionne que 11 chefs d'accusations ont été retenus contre son client pour des événements qui ont eu lieu entre 1966 et 1983. Les deux mêmes plaignants sont impliqués dans cette histoire. Il s'agit d'accusations de viol, d'inceste, d'attentat à la pudeur, de sodomie et de rapports sexuels avec des personnes ayant des liens de sang. Plusieurs des chefs d'accusations sont formulés selon les anciens articles de loi, comme le viol, les rapports sexuels avec une femme qui n'est pas son épouse et qui est âgée de moins de 14 ans. En 1983, les changements législatifs ont abandonné certaines définitions et certains mots comme le viol. "Même si les premiers événements remontent à près de 40 ans, il faut savoir qu'il n'existe pas de prescription (durée dans le temps) pour les accusations d'agressions sexuelles. En autant qu'il existe une preuve, les gens peuvent remonter jusqu'à 20, 30, 40 et même 50 ans", explique Me Luc Tourangeau 23 novembre BERNE - Les dispositions régissant l'internement à vie des délinquants dangereux devraient être finalement un peu allégées. Dans son projet de mise en oeuvre de l'initiative adoptée en 2004, le gouvernement a renoncé à autoriser les jugements a posteriori. Pour lui, le projet permettra de «mieux protéger la société contre les délinquants très dangeureux et non amendables, sans pour autant mettre à mal les principes de la Convention européenne des droits de l'homme». Le texte fixe une liste corrigée des infractions pouvant conduire à l'internement à vie. L'auteur doit ainsi avoir commis un assassinat, un meurtre, une lésion corporelle grave, un brigandage, un viol, une contrainte sexuelle, une séquestration ou un enlèvement. Contrairement au projet mis en consultation, le texte prévoit désormais aussi la traite des êtres humains, les actes de génocide et les infractions contre le droit des gens en cas de conflit armé, mais non plus les incendies. Pour pouvoir prononcer l'internement à vie, le juge devrait se baser sur deux expertises indépendantes. Enfin, il faudra s'assurer qu'en commettant le crime, le délinquant «a porté ou voulu porter une atteinte particulièrement grave à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui». Ces dispositions doivent permettre une application claire de l'initiative, dont la portée demeure sujette à interprétation sur plusieurs points. Mais dans les faits, l'article constitutionnel adopté par le peuple et les cantons en février 2004 est entré en vigueur sur le champ et pourrait être appliqué directement. Le projet gouvernemental précise comment il faut examiner, dans un cas concret, si la poursuite de l'internement à vie se justifie encore. Un réexamen automatique a été exclu, suivant les exigences de l'initiative. Pour la réevaluation des cas, le gouvernement compte nommer une commission fédérale. En revanche, l'internement à vie contre les délinquants dangereux ne pourra pas être prononcé a posteriori. Le Conseil fédéral y a en fin de compte renoncé. Mais la révision de la partie générale du code pénal, en mains des Chambres fédérales, prévoit la possibilité d'ordonner un internement «ordinaire» ultérieurement pour empêcher la remise en liberté de criminels dont la dangerosité n'apparaît qu'en cours d'exécution de la peine. 23 novembre 2005 FAITS-DIVERS Défilé de pervers Si les rôles de cour d’assises croulent sous le poids des affaires de mœurs, il arrive que les audiences correctionnelles le soient également. Ce fut le cas hier après-midi avec un lot d’agressions sexuelles, pas moins de sept affaires au programme. On note que tous les prévenus étaient présents, que l’alcool est le dénominateur commun du passage à l’acte ... et que deux relaxes ont été prononcées. Condamné pour viol, il est relaxé L’audience débute avec une affaire particulièrement déroutante. L’histoire d’un homme de 41 ans, condamné par la cour d’assises de Nantes pour le viol de sa belle-fille à 13 ans de réclusion criminelle. L’homme est poursuivi pour des caresses pratiquées sur sa nièce de 11 ans, en 1998 à Sainte-Rose. Entendu en métropole, il nie fermement les faits et conserve la même attitude à la barre. “Je sais que je ne suis pas crédible par rapport à ma précédente condamnation mais je n’ai pas touché cette enfant.” A la surprise de l’auditoire, le vice-procureur Dominique Auter va dans le sens du prévenu : “Ce dossier est dérangeant car s’il n’y avait pas cette condamnation, il y aurait peu d’éléments à charge. Il existe un doute. J’ai beaucoup de mal à condamner quelqu’un uniquement sur son casier. Cela peut paraître étonnant, mais je demande la relaxe.” L’avocat de la défense rejoint sans suspense les réquisitions du ministère public, précisant : “Le prévenu s’était désigné lui-même dans le viol de sa belle-fille. Pourquoi nier aujourd’hui ? Il n’y a pas d’intérêt.” La relaxe au bénéfice du doute a été prononcée par le tribunal. L’idiot du village tente de violer un bébé de 2 ans Triste histoire que celle de Serge Lebon, 28 ans, débile léger avec un QI qui oscille entre 65 et 70. En février 2005, à Sainte-Rose, lors d’un baptême, ses amis le font boire plus que de raison. Totalement ivre, il agresse un bébé de deux ans qui dort dans une voiture. C’est la grande sœur qui entend le bébé crier et surprend Lebon en train de remonter son pantalon tandis que la couche de l’enfant est dégrafée. Les constatations médicales permettent d’affirmer que le bébé n’a pas subi de pénétration. Celui que l’on considère comme l’idiot du village reconnaît s’être masturbé contre l’enfant. “Comment prononcer une sanction adaptée, s’interroge Dominique Auter, alors que nous sommes en présence d’un homme-enfant avec un âge mental de 10 ans ?” Le représentant du ministère public demande une peine de 2 ans de prison dont la moitié assortie d’un sursis. Me Jebane raconte l’enfance de son client, né de père inconnu, issu d’une fratrie de sept enfants de lits différents. L’avocat considère qu’on a abusé de lui en le faisant boire. Le tribunal le condamne à deux ans de prison dont seize mois de sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans avec obligation de soins et d’indemniser la victime à hauteur de 2 000 euros de dommage et intérêts. Dans son jugement, le tribunal a cependant précisé qu’il considérait que le discernement du prévenu était altéré. Il abuse d’un garçon de 12 ans C’est la plus grosse condamnation prononcée hier. Celle de S.D., 37 ans condamné à quatre ans d’emprisonnement dont un an de sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans, ainsi qu’à une obligation de soins et d’indemniser la victime. L’histoire se déroule au Puy-en-Velay, en 2000. Alors qu’il est en vacances en métropole, il impose une fellation et des pénétrations anales à plusieurs reprises à un garçon de douze ans. Placé en garde à vue, il nie tout avant de “reconnaître” s’être exécuté à la demande de l’enfant. L’explication ne tient pas une seule seconde devant le tribunal. Me Goburdhun, pour l’enfant, décrit le prédateur sexuel comme le diable : “Sans le savoir, on a fait entrer le loup dans la bergerie. C’était l’oncle de l’enfant et on lui faisait confiance. Et il a le culot de nous dire que l’enfant est demandeur.” Le prévenu est reparti du tribunal les menottes aux poignets. Le syndrome d’Outreaux S.L., 57 ans, est aphasique depuis un accident vasculaire cérébral en 2002. Il a partiellement perdu l’usage du langage et peine à s’exprimer à la barre. L’homme aurait commis une atteinte sexuelle sur la petite-fille de sa concubine âgée de 4 ans. Il nie les faits et mime les mots qu’il n’arrive pas à prononcer. “Oui, vous vous seriez masturbé”, l’interrompt Dominique Auter pour mettre fin à la démonstration gestuelle. Le vice-procureur demande la relaxe à contre-coeur : “Ma conviction sincère et intime est que la petite-fille dit la vérité mais il n’y a pas de preuves. Je ne fais pas le symptôme d’Outreaux mais il vaut mieux laisser courir un coupable qu’emprisonner un innocent.” L’homme sera relaxé. Il profite de la déficience mentale de la victime Jean-Cédric Mithra, 25 ans, reconnaît avoir commis des faits sur une jeune fille de douze ans, mais selon lui, c’est elle qui le lui avait demandé. “Il s’est dit qu’on ne la croirait pas car il connaît ses problèmes psychologiques”, dénonce l’avocate de la victime, Me Céline Cauchepin. Pour le vice-procureur, les faits sont établis et le prévenu tente d’atténuer sa responsabilité. Il requiert 18 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant trois ans. L’avocate de la défense, Me Vidal regrette qu’il n’y ait pas eu d’expertise psychiatrique de son client. Les juges suivront le parquet, ajustant la mise à l’épreuve à une période de 18 mois. Le prévenu devra verser à la victime 5 000 euros de dommages et intérêts. Il rit à la barre Débilité légère ou ivresse publique et manifeste ? Jean-Pierre Simon, 41 ans, ne cesse de ricaner à la barre. Une attitude qui ne plaît guère au tribunal. Le 8 mai dernier, alors qu’il est totalement ivre, l’homme s’introduit au domicile de sa voisine pendant que celle-ci dort et lui caresse les fesses. La dame se réveille en sursaut et l’homme prend la fuite. “Les faits ne sont pas contestés mais il a plus besoin de soins que d’autre chose”, plaide Me Marie Briot pour son client. Me Benoît Pocquet souligne cependant que l’attitude du prévenu à la barre est un manque de respect à la victime. Au final, il est condamné à 6 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant 18 mois ainsi qu’à une obligation de soins et d’indemniser la victime à hauteur de 2 000 euros. Il tente de violer sa femme G.M., 54 ans, est retraité de la Poste. Le 29 septembre 2004, alors qu’il est totalement ivre, il veut imposer à sa femme un rapport sexuel contre son gré. La dame dépose plainte dès le lendemain, certificat médical du SAMU à l’appui. Son époux reconnaît les faits mais la dame retire sa plainte. “Il faut être prudent avec le retrait de plainte. Les faits sont établis et il faut qu’il ait une menace au dessus de la tête”, demande le vice-procureur Dominique Auter. Les juges iront dans ce sens, prononçant une peine de 4 mois de prison assortis d’un sursis simple. mercredi 23 novembre 2005 COUR D’APPEL DE SAINT-DENIS "Justice pour Marie-Annick !" En juin de cette année, Paul-Franco Técher, médecin et maire de Cilaos, est lavé par un non-lieu des accusations d’abus sexuels perpétrés sur son ancienne patiente, Marie-Annick, alors âgée de 16 ans au début des faits. L’accusation fait appel. Hier, les avocats des deux parties ont été de nouveau entendus, en huis clos, par le juge d’instruction à la Cour d’appel de Saint-Denis. Des sympathisantes de l’UFR et le beau-frère de la victime sont venus soutenir Marie-Annick et demander justice dans le hall du tribunal. Verdict le 13 décembre. DROITS HUMAINS PAUL-FRANCO Técher est victime. À l’annonce de son non-lieu, il n’a pas revendiqué son innocence, mais s’est proclamé "victime." C’est ce que ses avocats ont encore défendu hier à la Cour d’Appel. Ceux de l’accusation sont venus soutenir leur position : des rapports sexuels établis et la vulnérabilité reconnue de la victime au moment des faits. Prise au piège Qui pourrait bien soutenir que ce notable, médecin tenu par le serment d’Hippocrate de surcroît élu de la République au service de la population, puisse être l’auteur des horreurs dont on l’accuse ? Marie-Annick, cilaosienne issue d’une famille modeste, elle, le soutient. Tout a commencé lorsque à 16 ans, elle demande à son médecin, Paul Franco Técher, de lui prescrire la pilule. Commence un horrible chantage. D’après le dossier, il la menace de la dénoncer à ses parents si elle ne se plie pas à ses avances. Selon l’enquête menée lors de l’instruction, il lui impose alors des relations sexuelles pendant plusieurs années, dans l’enceinte même de son cabinet, là où il lui pratiquera un avortement, pour effacer la trace de ses méfaits. Bien sûr, Marie-Annick veut que cet enfer cesse, mais elle est sous l’emprise totale de son médecin qui profite de son innocence et de sa vulnérabilité. Suivie pour des problèmes cardiaques, il lui administre des injections régulières, qu’aucun autre médecin ne saurait, selon lui, pratiquer. Le piège se referme sur cette proie facile. Marie-Annick subit en silence. Lorsqu’en 1994, un nouveau médecin s’installe dans le cirque, elle s’empresse d’aller le voir. Ce dernier, s’il ne peut empiéter sur la clientèle de son confrère, lui conseille d’aller à la gendarmerie. Marie-Annick porte plainte pour abus sexuel, mais l’affaire est laissée sans suite. "Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose", déclarera quelques années plus tard au juge d’instruction, le gendarme qui avait enregistré la plainte. La justice doit trancher Après plus de 10 années de pressions, Marie-Annick n’avait d’autre choix que de fuir avec ses trois enfants, ses montagnes natales, prison de ses tourmentes. Ce n’est qu’en 1999 qu’elle décide de se tourner à nouveau vers la justice. Son dernier enfant, alors âgé de 4 ans, fait de violents cauchemars. Les pédopsychiatres concluent à un traumatisme, celui de sa mère que ce petit “marmay” tente de combattre et d’évacuer. Marie-Annick aurait sans cela peut-être pu encore se tenir au silence, mais que son enfant subisse à son tour les affres de ces violences, c’en était trop. Une fois le pas franchit, combattant honte et culpabilité, Marie-Annick doit encore attendre plus de 5 ans pour qu’en juin de cette année, le non-lieu soit prononcé. À l’annonce de ce "blanchiment", alors que Marie-Annick est défendue par un avocat commis d’office, son beau-frère Frédéric décide de financer l’appel, "en tant que proche et citoyen." Il accède alors au dossier, prend connaissance des détails sordides de l’infamie. "Depuis le début, la défense tâtonne, se contredit. Malgré une accusation solide, expertises à la clé, des faits qui semblaient sans équivoque pour l’ancien juge d’instruction en charge de l’affaire, le coupable est relaxé et ose en plus se présenter comme victime", se soulève Frédéric. "C’est aujourd’hui à la justice de se prononcer." "Ma soufrans sra touzour la" Après plus d’une heure et demie d’attente dans le hall de la Cour d’appel, les nombreuses sympathisantes de l’UFR, Huguette Bello en tête, les amies de la victime venues de Cilaos pour la soutenir, son beau-frère qui tourne en rond comme chat en cage, accueillent une Marie-Annick affaiblie par cette nouvelle épreuve. S’entendre de nouveau dire par la défense que Paul-Franco Técher est victime est insupportable pour elle. Il semble que la défense demande encore plus de preuves. "Kél prev i fo azot ankor ? Mwin na rien a ginyé, mwin lé mal dan ma po, ma soufrans sra touzour la et sé lu la viktim !" Sans tous ses bras alliés pour la soutenir, Marie-Annick serait déjà effondrée. Elle nous avoue avoir plusieurs fois pensé au suicide, mais c’est pour ses enfants qu’elle se raccroche à la vie, une vie de femme détruite. "Enfant, j’ai été violée par un père incestueux, adolescente par un médecin crapuleux." Voilà sa vérité qui sera ou non entendue par la justice le 13 décembre. Les sympathisants présents ont clamé "Justice pour Marie-Annick !" dans le hall de la Cour d’Appel, avant de quitter les lieux. Estéfani Au bout de 10 ans, il y a prescription Pour Huguette Bello, il est "inadmissible qu’un maire de surcroît médecin puisse porter de telles atteintes en toute impunité. L’on demande qu’il soit devant ses juges, mais d’aucune façon il ne peut se présenter en victime... On est face au sentiment de l’impunité de ce notable, exacerbé par ce non-lieu, et l’impossibilité de renvoi en cours de cassation." En effet, 10 ans après les faits, dans le cas de viol, la loi oppose une prescription. Attendu que l’instruction a tardé, si Marie-Annick n’obtient pas le soutien de la justice le 13 décembre, une reconnaissance du préjudice indispensable pour entamer un travail de reconstruction, l’affaire, du moins pour certains faits commis avant cette période, pourrait rester sans suite. "En tant que collectif de femmes, nous demandons un examen de cette loi, que soit levée la prescription qui entoure ce genre de crime qui porte atteinte à l’intégrité physique et morale." Pour le beau-frère de la victime, si justice n’est pas rendue à Marie-Annick, "c’est donner raison à toutes ces femmes réunionnaises victimes de viol de ne pas porter plainte." 23 novembre 2005 Violence à l’égard des personnes vulnérables Un débat en attendant des mesures concrètes Les résultats de cinq enquêtes sur les violences domestiques, violences à l’égard des femmes, les mères célibataires et les enfants nés hors mariage, les enfants de la rue et les mutations de la cellule familiale, réalisées par le Centre national d’étude et d’analyses pour la population et le développement (CENEAP), montrent que les garçons de 11 et 15 ans sont plus sujets aux violences que les filles, alors que celles-ci en sont les premières victimes dès 21 ans et jusqu’à 50 ans. Rendues publiques hier lors d’une journée d’étude sur les violences contre les femmes, organisée à Zéralda, par le ministère délégué Chargé de la famille et de la Condition féminine, ces conclusions ont été expliquées par Nadia Attout et Nadia Kasi, cadres au CENEAP. Les conférencières ont noté que 42% des victimes sont illettrées, 29,8% ont un niveau d’instruction du primaire et 17,8% du cycle moyen. L’enquête a révélé que 54% des violences sont physiques. Le renvoi du domicile familial touche 25,81% des filles violentées, et 20,5% des garçons restent plus exposés au mauvais traitement que les filles. Les filles, quant à elles, deviennent de plus en plus sujettes à la violence entre 20 et 39 ans, puisqu’elles représentent 70% des victimes de violence. 75,1% d’entre elles ont le niveau des cycles primaire et secondaire, 18% sont illettrées et 6,9% ont un niveau supérieur. Elles sont dans 51,2% femmes au foyer, 33,1% mariées, 18% sans travail et 3,1% seulement sont célibataires. Les causes de ces violences, ont expliqué les chercheurs du CENEAP, sont dans 36% des cas liées aux problèmes familiaux, dans 32% des cas liées aux problèmes psychologiques, dans 21% des cas à des problèmes de santé (dont 6,3% à l’alcool) et dans 11% des cas liées à la situation sociale. Pour ce qui est des auteurs des violences, l’enquête a révélé que 50,9% des cas sont les époux et leurs victimes sont dans 71,8% âgées entre 40 et 49 ans. La catégorie de la tranche d’âge de 20 ans est dans la majorité des cas agressée par les voisins et autres personnes extra-familiales. L’autre volet aussi important est celui lié au phénomène de la violence chez les mères célibataires. Il s’est avéré que la catégorie des 21 et 25 ans est la plus concernée par les grossesses extra-conjugales, soit 23,6%. La tranche d’âge comprise entre 26 et 30 ans représente 21,3% des cas. Ces mères célibataires sont à 98,5% analphabètes. Plusieurs facteurs de vulnérabilité ont été mis en exergue par les spécialistes du CENEAP. Le plus important reste la déstructuration de la cellule familiale avec 43% des cas de filles-mères. Dans 13,4% des cas les mères célibataires sont issues de couples divorcés, dans 15,3% des cas orphelines et 13% elles-mêmes ayant été abandonnées par leurs mères. L’enquête a révélé que 75% de ces femmes n’ont pas d’emploi et 20,4% travaillaient avant la grossesse. Les conséquences de cette situation sont dramatiques pour les victimes. En effet, 46% d’entre elles se livrent à la prostitution. Le CENEAP a noté que 42% des mères célibataires ont affirmé avoir subi des violences physiques avant l’âge de 18 ans. De même que 36% de ces femmes ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel, 21% sont tombées enceintes à la suite d’un viol et 28% se sont mariées par la Fatiha (mariage religieux). L’enquête sur les enfants vivant dans la rue a montré que l’échec scolaire est le facteur le plus important qui pousse ces derniers à fuir le domicile familial. Les violences familiales représentent 54,45% des causes de ce fléau. Les renvois du domicile représentent 50,9% des cas. La pauvreté représente 43,09% des cas, avec 47% des cas pour les garçons et 32% pour les filles. La violence, quant à elle, constitue 76,5% des cas, dont 78,7% concernent les garçons et 72% les filles. Ces chiffres laissent perplexe, mais lèvent le voile sur une situation qui interpelle toutes les institutions de l’Etat et la société civile. Tahar Hocine, expert et directeur des études au CENEAP, ainsi qu’El Hadi Makboul, directeur général de ce centre de recherche, ont expliqué que les mutations économiques et sociocultuelles ont été les principaux facteurs qui ont aggravé les violences à l’égard des personnes vulnérables en Algérie. Tous les deux, ils ont appelé à une stratégie d’action et de mesures pour lutter efficacement contre ce fléau. 23.11.05 Le fils Legrand a expliqué pourquoi il s'est accusé du pire l n'avait parlé qu'une fois, Daniel Legrand fils. C'était au tout début du procès, mercredi 9 novembre. "Outreau, c'est pas mon coin. C'est pour ça que j'ai tombé de très haut quand on m'a accusé. Et moi, ça m'a fait très mal en fait. Je pouvais pas imaginer qu'il y avait autant de violence. Moi, je vivais dans mon petit monde tranquille jusqu'au jour de mon arrestation, en fait." Puis il s'était tu, parce qu'on n'avait plus rien à lui demander. Ce mardi 22 novembre, il a dû mettre l'absurde en phrases, expliquer pourquoi, alors qu'il était détenu, il s'était soudain accusé de tous les crimes dont on le chargeait et y avait ajouté l'histoire du viol et du meurtre d'une petite fille belge dont il disait avoir été le témoin chez les Delay. "Il y avait des gens que je connaissais pas et qui m'accusaient. Mon père était incarcéré, et moi on m'écoutait pas, il n'y avait pas de place pour moi. Ça m'a effrayé, cassé de partout. Sur trente mois de prison, j'ai été pendant dix mois à l'isolement. On est seul, face au mur, seul au monde, quoi. Alors j'ai pété un plomb, j'ai imaginé le plus gros truc." Il n'avait pas imaginé qu'on le croirait. A Saint-Omer, son père a été acquitté, lui a été condamné à deux ans ferme. Mercredi 23 novembre 2005 Un criminel en série jugé aux assises Le dossier judiciaire de Rachid Zenasni, un SDF toxicomane de 37 ans, commence à peser lourd. A partir d’aujourd’hui, il comparait devant la cour d’assises du Rhône pour plusieurs vols avec violence. En octobre 2001, Zenasni pénétrait à quelques jours d’intervalle dans trois appartements, armé, et violentait les occupants afin de leur extorquer carte bleue et objets. Un homme a été poignardé et sa femme a été violée. Jugé jusqu’à vendredi pour ces trois affaires, Rachid Zenasni n’en est cependant pas à son premier procès. Depuis son arrestation en novembre 2001, il ne sera sorti de prison que pour comparaître aux assises. En 2002 puis en 2003, il a été condamné successivement à cinq ans et seize ans de réclusion pour viol. En mars dernier, il a écopé de trente ans de prison pour le meurtre d’une vieille dame. « De notre point de vue, il s’agit d’un criminel en série, » estime l’avocat général Jean-Paul Bazelaire. Cette fois encore, Rachid Zenasni encourt la perpétuité. Dalya Daoud mercredi 23 novembre 2005, 16h40 Premier pédophile par internet condamné en Serbie à 12 ans de prison BELGRADE, 23 nov 2005 (AFP) - - Un tribunal serbe a condamné mercredi à 12 ans de prison un homme pour pornographie infantile distribuée par internet, le premier cas de la sorte en Serbie, a rapporté l'agence Fonet. Jugoslav Stefanovic a été déclaré coupable d'avoir envoyé par internet des photographies à caractère pornographique d'enfants âgés de moins de 14 ans, et de bébés, a indiqué le tribunal en annonçant son verdict. "Ceci est le premier cas de crime informatique traité par les tribunaux domestiques après que le FBI ait donné des informations à la police serbe sur ce suspect qui était en contact avec d'autres aux Etats-Unis", a ajouté le tribunal. Stefanovic a également été condamné pour le viol d'une fillette de mois de 14 ans, a rapporté l'agence. 23.11.05 Le chanteur camerounais Longué Longué incarcéré à Bordeaux e chanteur camerounais Longué Longué a été mis en examen et incarcéré lundi par un juge bordelais dans le cadre d'une enquête sur le viol d'une adolescente, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. L'artiste africain, de son vrai nom Agno Simon Longkana, âgé de 38 ans, a été interpellé à Nantes samedi où il devait se produire puis transféré à Bordeaux, a indiqué la même source. Il est depuis lundi écroué à la maison d'arrêt de Gradignan. L'avocat du chanteur, Me Christian Blazy, a indiqué que son client "conteste formellement les accusations" qui pèsent sur lui et va demander "sa remise en liberté". L'avocat bordelais a précisé qu'il ne souhaitait pas faire de commentaires sur "une affaire dont l'instuction est en cours". Le mercredi 23 novembre 2005 L'avocat de Gary Glitter veut le faire libérer rapidement sous caution L'avocat vietnamien de l'ex-star britannique du rock des années 70, Gary Glitter, accusé d'abus sexuels sur mineurs, va tenter d'obtenir la libération dans les jours à venir de son client dont il affirme qu'il est innocent, a-t-il indiqué mercredi. "Glitter a dit que les informations contenues dans les journaux n'étaient que mensonges et que les accusations proférées par une mineure avaient été inventées", a déclaré à l'AFP Me Le Thanh Kinh, un avocat du cabinet Le Nguyen d'Ho Chi Minh-Ville (sud). Glitter, 61 ans, de son vrai nom Paul Francis Gadd, vivait depuis mars à Ba Ria-Vung Tau, une ville située à 100 km au sud-est de l'ex-Saïgon. Il a été arrêté samedi à l'aéroport de l'ex-Saïgon, au moment où il tentait de fuir pour la Thaïlande. Il est notamment accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 12 ans. L'âge du consentement légal au Vietnam est de 16 ans. S'il était reconnu coupable de relations sexuelles avec mineur de moins de 13 ans, ce qui est considéré comme un viol, il serait passible de la peine de mort. "Nous avons évoqué ce matin la possibilité de payer une caution pour sa sortie", a ajouté l'avocat. Glitter ne l'a désigné que mercredi après avoir rejeté une longue liste d'avocats vietnamiens. Les étrangers ne peuvent pas plaider au Vietnam, mais peuvent assister un avocat vietnamien selon le code de procédure pénale mardi 22 novembre 2005, 12h10 Outreau: un accusé attend "la fin du cauchemar depuis quatre ans" PARIS (AFP) - L'un des six accusés rejugés dans l'affaire de pédophilie d'Outreau, Daniel Legrand, a déclaré mardi devant la cour d'assises de Paris qu'il attendait "la fin du cauchemar" depuis son arrestation il y a quatre ans. "Outreau, c'est pas mon coin, moi je suis de Wimereux, ça m'est arrivé de jouer au foot à Outreau, c'est tout. Je suis innocent", a lancé à la cour le jeune homme de 24 ans, condamné en première instance à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour agressions sexuelles sur mineurs. Les enfants qui l'ont accusé, comme les adultes, Daniel Legrand jure qu'il ne les connaît pas. "C'est tombé sur ma tête, j'étais par terre", a-t-il raconté à la cour. Comme l'une de ses accusatrices, Aurélie Grenon, est en liberté, il décide de reconnaître les faits pour être libéré. "Elle m'a mis la rage, elle rigolait en m'accusant (...) elle a avoué et elle est libre, c'était le monde à l'envers". "Je pensais sortir en les accablant", dit-il à propos de ses trois accusateurs, Myriam Badaoui en tête. Il reste en prison et cherche alors "le plus gros truc qui lui passe par la tête", ce sera le viol et le meurtre d'une fillette belge par Thierry Delay auquel il aurait assisté. Daniel Legrand voulait "piéger Mme Badaoui" mais cette mère incestueuse et affabulatrice confirmera au juge Fabrice Burgaud un meurtre qui n'a jamais existé. L'irruption du nom de Daniel Legrand dans le dossier est une illustration des failles de l'instruction du juge Fabrice Burgaud qui ont conduit à l'acquittement de sept personnes en première instance. Un enfant a d'abord accusé un "Dany qui est grand". Retranscrit par une assistante maternelle, il se transformera en Dany Legrand et les enquêteurs en trouveront même deux, le père et le fils. Daniel Legrand père a été acquitté au premier procès. "Je n'ai jamais été surnommé Dany, mon surnom c'est Paul Ince", proteste ce passionné de football, fan de l'ancien joueur de Manchester. lundi 21 novembre 2005, 18h10 Réquisitoires contre la justice au procès d'Outreau PARIS (Reuters) - Le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau a tourné lundi au réquisitoire contre le système judiciaire français, mis en cause pour ses procédures arbitraires et sa brutalité par trois accusés. "Ma vie a basculé en une fraction de seconde. D'huissier de justice, je suis devenu un affreux membre d'un réseau international qui faisait son marché aux enfants dans une cité HLM d'Outreau", a déclaré à la barre Alain Marécaux, à la dixième audience du procès. Blanchi en première instance de toute participation à un réseau qui s'est révélé être imaginaire, il a pourtant été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour une supposée agression sexuelle sur son fils. Après 23 mois de détention provisoire durant l'enquête, il a dû revendre son étude d'huissier et a repris aujourd'hui un travail de clerc d'huissier. Sa condamnation l'empêche de vivre avec ses trois enfants, qu'il ne voit qu'épisodiquement. Son épouse, elle-même incarcérée avant d'être acquittée au premier procès, l'a quittée. A ce procès en appel, l'accusation d'agression sexuelle envers son fils a été très affaiblie, un psychologue disant que l'enfant lui avait avoué l'avoir inventée. Le prêtre Dominique Wiel, incarcéré durant 30 mois et condamné en première instance à sept ans de prison pour viols, n'a plus été interrogé sur ces faits, que même l'avocat général ne soutient plus. Les enfants qui l'accusaient ont avoué la semaine dernière avoir menti. La prêtre a raconté comment il avait, lors d'une confrontation jugée biaisée avec ses accusateurs dans le bureau du juge d'instruction Fabrice Burgaud, chanté la Marseillaise. "J'avais en face de moi une justice monarchique. On ne voulait pas entendre le citoyen que j'étais", a-t-il expliqué. ACCUSATION TERMINNEE POUR FRANCK LAVIER L'accusation s'est aussi effondrée concernant Franck Lavier, condamné en première instance à six ans de prison ferme. Sa belle-fille l'accusait de viol. Ce récit, réitéré à la barre la semaine dernière, s'est révélé être une affabulation. Un médecin a déterminé lors d'une expertise versée au dossier qu'elle était vierge. L'examen de gestes jugés ambigus que Franck Lavier aurait eus envers ses filles après leur toilette a été balayée en quelques minutes, sans intervention de l'avocat général. "Moi, mes gosses, ils doivent être propres, c'est pas parce qu'on est pas riches qu'ils doivent être sales", a simplement déclaré l'accusé. Expliquant qu'il avait purgé pour sa participation au supposé réseau "36 mois et 20 jours" de détention provisoire, dont un mois dans une structure psychiatrique pour soigner une dépression, Franck Lavier a fondu en larmes à la barre. En prison, il avait fait des récits fantaisistes au juge Fabrice Burgaud en lui demandant explicitement dans des courriers de libérer en échange son épouse. Il relatait ainsi avoir assisté au viol d'un enfant effectué avec l'aide d'un "camion de pompier miniature avec sa grande échelle". "J'aurais tout fait pour sortir de ça. J'étais devenu dingue, je devenais fou en taule. Je ne savais pas ce que le juge voulait", a dit Franck Lavier. Sa déclaration relative au camion de pompier a été retenue par le juge Burgaud et l'a conduit en cour d'assises. La cour a entendu plusieurs témoins qui avaient aussi été accusés par la principale protagoniste, Myriam Badaoui, et les enfants, mais n'ont jamais été poursuivis par le juge Burgaud. Le dossier n'était pas différent pour eux et pour les personnes incarcérées. La défense les a baptisés "les innocents chanceux". Le procès se poursuit mardi. lundi 21 novembre 2005 Un autre pan du dossier s'effondre au procès Outreau PARIS - Au procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau, les charges contre Franck Lavier, condamné en première instance à six ans de prison ferme pour viols et agression sexuelle sur des enfants, se sont effondrées. A la dixième audience, lundi, la cour ne l'a même pas interrogé sur le supposé viol de sa belle-fille qui lui était imputé. Le récit de l'enfant, réitéré à la barre la semaine dernière, s'est en effet révélé être affabulatoire. Alors qu'un médecin a déterminé dans une expertise versée au dossier qu'elle était vierge, la fillette a raconté avoir subi des pénétrations sexuelles simultanées de trois hommes, dont Franck Lavier. Ce dernier a donc uniquement dû s'expliquer sur des gestes jugés ambigus qu'il aurait eus envers ses filles après leur toilette, ce que Myriam Badaoui, principale protagoniste de l'affaire, avait relaté au juge d'instruction. "Ca a choqué madame Badaoui, car ses gosses à elles ils sont crapis (sic). Mais moi, mes gosses, ils doivent être propres, c'est pas parce qu'on est pas riches qu'ils doivent être sales", a déclaré l'accusé. Myriam Badaoui, dont les accusations ont amené la mise en cause de 13 personnes se disant innocentes et qui accusait Franck Lavier d'être membre d'un imaginaire réseau pédophile, a admis avoir tout inventé vendredi dernier. L'avocat général Yves Jannier n'a pas davantage approfondi l'accusation d'agression sexuelle contre Franck Lavier. L'audience a ensuite poré sur l'enquête. TROIS ANS ET 20 JOURS DE PRISON Expliquant qu'il avait purgé pour sa participation au supposé réseau "36 mois et 20 jours" de détention provisoire, dont un mois dans une structure psychiatrique pour soigner une dépression, Franck Lavier a fondu en larmes à la barre. Au début de sa détention, il avait fait des récits fantaisistes au juge Fabrice Burgaud en lui demandant explicitement dans des courriers de libérer en échange son épouse, a rapporté la présidente de la cour. Il relatait ainsi au juge Burgaud avoir assisté au viol d'un enfant effectué par l'utilisation d'un "camion de pompier miniature avec sa grande échelle". "J'aurais tout fait pour sortir de ça. J'étais devenu dingue, je devenais fou en taule. Je ne savais pas ce que le juge voulait", a dit Franck Lavier. Parallèlement, il écrivait à Myriam Badaoui, de sa prison, des lettres où il la menaçait de mort, des pièces saisies et retenues à charge durant l'instruction. Sa déclaration relative au camion de pompier a été retenue par le juge Burgaud, qui a ensuite tenté d'amener Sandrine Lavier à d'autres déclarations, en lui opposant les "aveux" de son mari. "Je ne sais pas comment vous avez pu amener mon mari à avouer des choses qu'il n'a pas commises. Je vous réitère que lui et moi sommes innocents", a répondu cette dernière en procédure, selon le dossier lu à l'audience. Sandrine Lavier a été incarcérée durant trois ans dans une autre maison d'arrêt. Les quatre enfants du couple ont été placés dans une famille d'accueil, où il se trouvent toujours. Innocentée au premier procès des faits de viols et de participation au supposé réseau, Sandrine Lavier a été condamnée en première instance à trois ans de prison avec sursis pour "corruption de mineurs", pour une attitude jugée ambiguë envers ses propres enfants, ce qu'elle nie. Samedi 19 Novembre 2005 Viol-Secours aide les femmes à briser le silence PROPOS RECUEILLIS PAR MICHAËL TAILLARD . SOCIÉTÉ - Depuis 1985, l'association «féminine et féministe» Viol-Secours lutte et s'engage en faveur des femmes victimes de violences sexuelles. Le 25 novembre 1960 constitue une date importante dans l'histoire du féminisme. Ce jour-là, trois soeurs furent assassinées en République dominicaine pour s'être opposées au régime de ce pays. Cette journée a par la suite été érigée en symbole par celles qui luttent contre les violences faites aux femmes dans le monde entier. Ce n'est donc pas par hasard que Viol-Secours a choisi de célébrer ses vingt années d'existence également un 25 novembre par une journée portes ouvertes, suivie d'une fête le lendemain. Pour en savoir plus sur cette association à l'écoute des femmes qui ont subi des brutalités d'ordre sexuel, nous avons rencontré deux membres de l'équipe, Rosangela Gramoni et Sandra Muri. Dans quelles circonstances votre association s'est-elle créée? Sandra Muri: Les origines de notre mouvement remontent à 1981, date de l'affaire du «Pré-Naville». A cette époque, le code pénal suisse était encore très imprécis en ce qui concerne les violences sexuelles. Un viol était encore considéré comme une simple «infraction aux moeurs»! Il a fallu attendre 1992 pour que ce crime soit reconnu comme une «infraction à l'intégrité sexuelle». De plus, la police était assez laxiste face à ce type de délit. Dans ce climat particulier, deux femmes eurent tout de même le courage de porter plainte après avoir été victimes de viols en bande. Dans la foulée, un comité de soutien fut créé par des militantes. Le procès consécutif à cette affaire fut finalement remporté par les plaignantes. Quatre ans plus tard, le comité de soutien, qui avait contribué à ce succès historique se transforma en association, donnant naissance à Viol-Secours. Concrètement, que fait Viol-Secours? Rosangela Gramoni: Les activités de Viol-Secours se déploient sur deux axes principaux, à savoir l'aide directe, sous forme d'entretiens illimités, aux victimes de violences sexuelles, d'une part, et, d'autre part, la prévention. Au cours des entretiens, nous aidons les femmes à briser le silence, à analyser la violence subie à travers la parole ou des activités artistiques. Les victimes (RG n'aime pas ce terme, ndlr) ont ensuite la possibilité, si elles le désirent, de participer à des groupes de parole afin de se reconstruire mentalement. Nous les accompagnons également, si telle est leur volonté, dans leurs démarches juridiques ou dans des confrontations avec leur agresseur. De plus, nous leur offrons des stages d'autodéfense. Mais Viol-Secours lutte pour la condition de la femme en général, à travers la dénonciation de certaines publicités inacceptables, par exemple. Les violences sexuelles ont-elles augmenté depuis 1985? RG: C'est difficile à affirmer. Je pense qu'une majorité de femmes victimes de violences sexuelles continuent à ne pas porter plainte. Elles ont cependant une meilleure conscience de leurs droits actuellement. Elles éprouvent moins de culpabilité à porter plainte qu'autrefois. Ces résultats découlent des actions engagées par les mouvements féministes qui ont vu le jour dans les années 1970. Verra-t-on un jour un homme à la tête de Viol-Secours? SM: Les hommes subissent eux aussi des violences sexuelles. Toutefois, bien que deux hommes fassent partie de notre comité constitué de neuf personnes, cela n'est pas encore à l'ordre du jour. Laissez aux femmes le peu qui leur est dû après des siècles de discrimination... Le vendredi 18 novembre 2005 La drogue du viol Les médicaments que vendait le vétérinaire Stéphane Petitbois au crime organisé, peuvent avoir de graves conséquences s'ils sont administrés à des humains. La kétamine, dont il a vendu 700 bouteilles, est depuis peu considérée comme une drogue de rue. "Ça donne un effet hallucinogène mais c'est aussi ce qu'on appelle la drogue du viol", explique la docteure Christine Gagnon, en précisant que la kétamine a récemment été classée dans la catégorie des stupéfiants. Il existe d'autres drogues du viol, les plus courants étant le Rohypnol et le GHB. La kétamine est fréquemment utilisé pour anesthésier les chats, les chiens, voir même les chevaux et n'est vendu que sous ordonnance. "La kétamine a toujours été un produit contrôlé, mais maintenant c'est un narcotique", renchérit la docteure Sylvie Messier de la clinique Spa Bête. La suite dans La Voix de l'Est de vendredi. 18.11.05 Un accusé d'un procès pour torture se taille les veines avant le verdict e principal accusé d'un procès pour viol, torture et actes de barbarie à Angers, s'est taillé les veines vendredi sans mettre ses jours en danger, quelques heures avant d'être condamné à 15 ans de réclusion criminelle, a-t-on appris de source judiciaire. Patrick Caille, 38 ans, le principal des quatre accusés qui comparaissaient depuis mercredi devant la cour d'assises de Maine-et-Loire, a profité de l'interruption de séance à la mi-journée, pour se blesser au bras au moment du déjeuner à la maison d'arrêt. Il a pu assister à la fin du procès après avoir été soigné aux urgences. L'avocat général avait requis 20 ans de réclusion contre cet accusé poursuivi pour avoir fait subir coups, viols, humiliations et sévices, à une femme qu'ils accusaient de leur avoir volé 40 euros. Ils l'avaient prise en otage avec son compagnon et leurs trois enfants à Segré (Maine-et-Loire). L'un de ses trois complices a été condamné à 8 ans de prison ferme, notamment pour viol. OUTREAU 18/11/05 Myriam Badaoui : "J'ai menti" L es mensonges tombent les uns après les autres dans l'affaire de pédophilie d'Outreau. Entendue comme témoin par la cour d'appel de Paris, Myriam Badaoui, condamnée en 2004 pour le viol de ses enfants, a reconnu vendredi avoir menti lors de l'enquête. Contrairement à ce qu'elle avait dit à l'époque, les six accusés rejugés en appel depuis un mois "n'ont strictement rien fait", a-t-elle déclaré. Son ex-mari et une de ses voisines les avaient de même disculpés dans la matinée. Myriam Badaoui avoue et demande pardon Dénégations des enfants, des experts psychologues is à mal (Lire l'article) ... Cette semaine aura été riche en revirements pour le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau. La cour d'appel de Paris a entendu vendredi (18 novembre) quatre des accusés condamnés lors du jugement de Saint-Omer en 2004 et qui n'ont pas fait appel. Parmi ces quatre témoins, le couple clé de ce dossier a pris la parole : Thierry Delay et Myriam Badaoui ont été condamnés pour pédophilie respectivement à 20 et 15 ans de prison. La principale accusatrice de l'affaire de pédophilie d'Outreau, Myriam Badaoui, a avoué vendredi avoir "menti" et a disculpé les six accusés rejugés par la cour d'assises de Paris, donnant le coup de grâce à une accusation déjà très chancelante. Elle a été au cœur de l'affaire. Après avoir abondé dans le sens de ses enfants, elle a finalement retiré ses accusations pour les renouveler ensuite. Complètement discréditée, elle est donc revenue à la barre vendredi, comme témoin. "Il m'est passé une folie par la tête (...). Je voudrais leur dire pardon (...). J'ai menti", a-t-elle déclaré. Agée de 39 ans, elle avait à l'époque du procès de Saint-Omer, été surnommée "la reine Myriam". L'accusation lui avait donné une importance capitale dans son argumentaire, elle avait ensuite cherché à monopoliser l'attention tout au long du procès. Thierry Delay innocente les six accusés Dans la matinée, c'était d'abord Thierry Delay qui s'est exprimé. Il a une fois de plus innocenté les six adultes mêlés à cette histoire par ses enfants. Dès l'ouverture du procès en appel il y a dix jours, Thierry Delay a apporté au dossier une lettre. Il y disait sa conviction de l'innocence notamment de l'abbé Dominique Wiel qu'il avait mis en cause dans une précédente lettre adressée à un juge d'application des peines. "J'ai la certitude que mon fils a menti et j'ai la conviction que Dominique Wiel n'a pas fait de choses aussi horribles. Donc, je me rétracte à son sujet et je lui ferai des excuses personnellement", écrit-il. A suivi Aurélie Grenon, autre condamnée du premier procès, qui n'a pas non plus fait plus appel de sa condamnation de 2004. Voisine du couple Badaoui-Delay, elle a écopé de quatre ans de prison à l'issue du premier jugement. Interrogée elle aussi comme témoin vendredi, elle a affirmé avoir accusé "à tort alors qu'ils n'avaient rien fait" les six six accusés rejugés depuis un mois. La jeune femme de 24 ans a déclaré qu'elle ne savait pas "ça aurait pris de telles conséquences". Sur la raison de ces mensonges, la jeune femme reste confuse. Evoquant des pressions exercées par le couple Badaoui-Delay, elle a aussi pointé du doigt le juge d'instruction Fabrice Burgaud. "Quand ça n'allait pas dans son sens", a-t-elle dit, "il se mettait en colère". La défense a largement attaqué l'instruction du magistrat. Le jeudi 17 novembre 2005 Un gynécologue reconnu coupable du viol de quatre patientes Un gynécologue américain de la région de Seattle (nord-ouest) a été reconnu coupable du viol de quatre de ses patientes, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Charles Momah, 49 ans, risque plus de 20 ans de prison. Le verdict sera prononcé dans environ six semaines, a indiqué le procureur Roger Rogoff. Originaire du Nigeria, Momah exerçait dans l'Etat de Washington (nord-ouest) depuis 1993. Son autorisation d'exercer la médecine avait été suspendue en septembre 2003 après la plainte d'une de ses patientes pour viol. Au cours du procès sept femmes ont accusé le docteur d'abus sexuels. Lui-même a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec deux patientes mais a affirmé qu'elles étaient consentantes. Les ennuis de M. Momah avec la justice ne sont pas terminés car plus d'une trentaine de plaintes ont été déposées à son encontre et contre son frère jumeau accusé lui aussi d'avoir abusé de patientes. 17.11.2005 Les psychologues mis en cause au procès d'Outreau Les psychologues qui ont réalisé les expertises jugeant crédibles les accusations d'enfants dans l'affaire de pédophilie d'Outreau ont été mis en cause jeudi au procès en appel de six personnes, à Paris. Dans une ambiance inhabituelle pour un procès criminel, la présidente de la cour Odile Mondineu-Hederer et l'avocat général Yves Jannier ont même éclaté de rire à la lecture de certaines "constatations" de l'expert Christine Condamin Cette dernière faisait remarquer sérieusement que le scorpion qu'avait dessiné un enfant supposé victimes d'abus sexuels "ressemblait à une musaraigne à grosse queue". Cette indication jugée probante est mentionnée dans son rapport. L'avocat général a contesté la méthode de cet expert agréé nationalement par la justice, qui consiste à faire réaliser ou faire commenter des dessins aux enfants, puis à en déduire un profil ou un vécu psychologique. Très sérieux Déstabilisée, Christine Condamin a réagi de manière virulente. "L'enfant projette son vécu intrapsychique dans ses textes (... ) J'ai une expérience de plus de 25 ans. Je pense que tout cela est très sérieux", a-t-elle dit. L'enfant qui a dessiné le scorpion a reconnu mercredi devant la cour avoir menti en accusant de viol le prêtre Dominique Wiel. Il a expliqué avoir suivi les rumeurs circulant à son école après l'arrestation de l'abbé. Sur la foi de cette accusation qui semblait confortée par l'expertise, et de celles de deux autres enfants qui se sont également rétractés cette semaine, l'ecclésiastique a purgé trente mois de détention provisoire. Influencés? La présidente de la cour a fait remarquer que les experts psychologues avaient tous pu lire l'acte d'accusation de l'affaire avant d'examiner les enfants, ce qui a pu les influencer. Un avocat de la partie civile a fait remarquer à un autre expert, Paul Messerschmitt, qu'il avait conclu plutôt à charge pour les accusés dans un rapport fait avant le premier procès, et plutôt à décharge lors d'un autre rapport sur un autre enfant, l'été dernier, après l'acquittement de sept accusés. L'audience a aussi tourné au réquisitoire pour Jean-Luc Viaux, autre psychologue qui avait jugé crédibles les récits de quatre enfants du couple Myriam Badaoui-Thierry Delay, les deux protagonistes principaux de l'affaire. Alors que certains de ces enfants mettaient en cause jusqu'à 70 personnes, racontaient avoir assisté à quatre meurtres et participé à des orgies avec des animaux dans une ferme en Belgique, cet expert jugeait leurs propos "cohérents". "Aucun élément de nos examens ne permet de penser que (les enfants) inventent des faits ou cherchent à imputer des faits à des personnes non concernées", concluait-il. Formulation en cause Jean-Luc Viaux, professeur agréé par la Cour de cassation, a évoqué à la barre un problème de formulation. "Je reconnais que la phrase prête à confusion sur le plan syntaxique (...) Ça a prêté à malentendu", a-t-il déclaré. L'avocat général Yves Jannier s'est emporté. "Si la question ne correspondait pas à vos compétences, vous pouviez peut-être le dire !", lui a-t-il lancé. Jean-Luc Viaux a ensuite reconnu avoir recopié pour les quatre enfants expertisés les mêmes conclusions, au mot près et à la faute de frappe près. "Sont (sic) témoignage reste mesuré", lit-on dans son rapport à quatre reprises. Dans les couloirs, l'expert, furieux, s'est justifié par des raisons financières: "Quand on paie des experts aux tarifs d'une femme de ménage, on a des expertises de femme de ménage." Le scandale provoqué par les expertises a déjà amené le ministère de la Justice à recommander aux juges d'exclure à l'avenir, par principe, toute expertise de "crédibilité". Il est envisagé de renforcer le contrôle et la formation initiale et continue des experts. Le procès se poursuit vendredi. 2005/11/17 Outreau : un prêtre innocenté Nouveau rebondissement dans le procès en appel d'Outreau, procès pour pédophilie dont l'instruction a fait couler beaucoup d'encre. Parmi les condamnés qui ont fait appel, le prêtre Dominique Wiel est soulagé. Deux des enfants qui accusaient de viol, se sont rétractés. Le procès d'Outreau a peut-être vécu un tournant. Pour la première fois, des enfants qui accusaient de viol et autres abus sexuels, se sont rétractés. L'audition des enfants se déroule à huis clos à la demande des parties civiles. Un des enfants reconnaît avoir menti en accusant le prêtre ouvrier, Dominique Wiel, condamné à 7 ans de prison par la Cour d'Assises du Pas-de-Calais, après 2 ans et demi de préventive. Un deuxième garçonnet s'est également rétracté, affirmant avoir raconté aux enquêteurs ce que tous les enfants disaient à l'école. A l'époque, les enfants accusaient plus de 60 personnes, l'énorme affaire dite de pédophilie, défrayait la chronique. L'instruction uniquement à charge, basée sur la parole des enfants, accablait les accusés perçus comme des monstres. Mais devant la Cour d'Assises du Pas-de-Calais, le supposé réseau pédophile, avec ramifications en Belgique, s'était dégonflé pour ne laisser place qu'à une sordide affaire d'inceste familial; sept personnes avaient été acquittées, deux couples,qui avaient reconnu les faits avaient été condamnés, mais inexplicablement, les 6 qui clamaient leur innocence, aujourd'hui en appel devant la Cour d'Assises de Paris, avaient été condamnés. Ils espèrent cette fois prouver leur innocence. Le procès pourrait durer jusque début décembre. 17 novembre 2005 VIOL - Un grand-père abuse de sa nièce à Amboanjobe Prudence. Une jeune fille, âgée de 19 ans mais handicapée mentale, a été violée par son grand-père à Amboanjobe-Beparaky, la semaine dernière. La victime s'est plainte du préjudice auprès de ses parents qui ont ensuite contacté les autorités. L'auteur est placé sous mandat de dépôt après avoir reconnu son délit. “Je ne m'attendais pas à ce geste parce qu'il s'agit d'un proche”, se révolte R. Jean Baptiste, père de la victime. Selon lui, son oncle habite chez lui depuis peu de temps à cause de problèmes judiciaires. En effet, le grand-père vient de Bemasoandro II, district d'Antanifotsy, situé à une centaine de kilomètres de la capitale. Incapable de payer une amende décidée par la justice à quelqu'un, il s'est réfugié chez son neveu qui n'est autre que le père de la victime. Le sexagénaire et la jeune fille partagent la même chambre, pour cause d'exiguité. Raison pour laquelle, le grand-père a pu assouvir son désir sur la jeune fille sans défense. “Je n'ai jamais cru qu'il puisse trahir notre confiance”, déclare la mère de la victime, en peine. La jeune fille n'a voulu rien raconter à sa mère après les actes. Cependant, étonnée du sang qui tachait ses vêtements, elle lui a demandé des explications. Ce n'est qu'après des hésitations que la victime a dénoncé son grand-père. Devant la police, la victime a maintenu sa version malgré son état de santé mental. Ce qui a persuadé la police à arrêter l'auteur présumé 17.11.200504:10 Mexique: violer son conjoint devient un délit MEXICO - Le viol au sein d'un couple marié sera désormais considéré comme un délit au Mexique, a tranché la Cour suprême. Cette mesure protégeant la liberté sexuelle de l'individu était très attendue dans un pays où le viol de femmes par leur mari est répandu. La Cour suprême a modifié mercredi la jurisprudence précisant que jusqu'ici une relation sexuelle forcée était jugée comme "une exercice indu d'un droit" et n'était pas passible de poursuites. "Les juges ont conclu que quand un des deux conjoints obtient la copulation de manière violente, physique ou morale, il y a délit de viol", dit le communiqué de la Cour. Par ailleurs, la Cour suprême a statué qu'un mineur pourrait demander à ses géniteurs présumés de se soumettre à un test ADN pour établir le lien de parenté. Si le géniteur présumé refuse de se soumettre au test ADN, la paternité sera établie. Jusqu'ici, seuls les adultes pouvaient demander l'identification par test ADN de leur père ou de leur mère. 16.11.05 OUTREAU Le prinipal accusateur entendu par la cour Le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau a repris mardi avec l'audition à huis clos de deux des victimes, dont le principal accusateur. e procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau a repris mardi 15 novembre. La cour d'assises de Paris doit auditionner à huis clos deux des enfants victimes, Marc et Victor. Les enfants sont les fils du couple Delay-Badaoui, qui ont été condamné au premier procès de Saint-Omer pour des viols sur leurs enfants. Ils avaient reconnus les faits. Fautes de preuves, l'affaire d'Outreau repose en grande partie sur la parole des enfants. Lors du premier procès, sept personnes mises en cause par les enfants ont été acquittées et dix autres ont été condamnées: quatre qui ont reconnu les faits et six qui continuent de proclamer leur innocence. Cinq des six accusés rejugés ont été condamnés pour agressions sexuelles ou corruption de mineurs sur des faits concernant Marc. Le garçon, âgé de 8 ans à l’époque des faits, a été entendu en premier mardi. Lors du premier procès, il avait dénoncé plus d'une soixantaine d'adultes. Versions différentes Les avocats de la défense et celui de l'adolescent, aujourd'hui âgé de 13 ans, ont rapporté des versions contradictoires de l'audition L’avocat de Marc, Me Didier Leick, a estimé que les déclarations de l’enfant étaient "plutôt stables" par rapport à ses précédentes auditions devant la police et le juge d'instruction. Marc continue à accuser Thierry Dausque, l'un des six rejugés en appel, sur "les violences, ‘les manières’ (sévices sexuels), les scènes d'amour avec sa mère auxquelles il était obligé d'assister", a déclaré l’avocat. En revanche, le conseil de Thierry Dausque a estimé que les accusations de l'enfant étaient formulées de façon "totalement abstraite". Il a considéré que "dès qu'il s'agit de rentrer dans le concret, il ne se souvient de rien". Me Thierry Marembert a espéré que les jurés "se rendent compte que ces accusations ne sont plus crédibles". mercredi 16 novembre 2005, 21h58 Outreau: les accusations de viols contre l'abbé Wiel s'effondrent PARIS (AFP) - Les accusations de viols qui pesaient depuis quatre ans contre l'abbé Dominique Wiel dans l'affaire de pédophilie d'Outreau se sont effondrées mercredi soir devant la cour d'assises de Paris avec les rétractations de deux enfants qui l'accusaient encore. Le prêtre ouvrier (68 ans) qui a toujours clamé son innocence a été condamné à sept ans de prison en première instance en juillet 2004 pour le viol de trois enfants et des agressions sexuelles sur deux autres. Tour à tour, les deux enfants entendus à huis clos par la cour sont revenus sur leurs accusations, ont indiqué plusieurs avocats. Le premier garçonnet, Olivier (12 ans), "a reconnu pour la première fois avoir menti", a indiqué l'un des conseils du prêtre Blandine Lejeune, rétractation confirmée par l'avocat de l'enfant Me Marc Pantaloni. Le second enfant accusateur, Gabriel, a alors été interrogé. "Il est venu dire à la barre qu'enfin il pouvait dire la vérité, qu'il se sentait soulagé et que cela faisait des années qu'il portait le poids de son mensonge", a déclaré Me Lejeune. "L'abbé Wiel ne lui a jamais rien fait, il n'est jamais allé chez lui, il a dit comme ses copains", a ajouté l'avocate, notant que "plus personne n'accuse le curé" de viols. Le troisième garçonnet avait déjà commencé à se rétracter pendant l'instruction lors d'un entretien avec une psychologue. Mardi soir, sa mère a confirmé à la cour que son fils déclarait aujourd'hui que "le prêtre ne lui avait jamais rien fait". "Je suis très heureux et surtout pour les enfants car cela aurait été dommage qu'ils continuent à vivre avec un mensonge sur la conscience", a réagi le prêtre ouvrier à l'issue de l'audience, ajoutant "avoir toujours pensé que ce moment viendrait". L'abbé, qui a effectué 30 mois de détention provisoire, a critiqué "la façon actuelle de mettre les gens en prison et de réfléchir après". "Nous n'avons pas arrêté de dire que les enfants avaient été entraînés dans un délire collectif", a commenté la "boulangère", Roselyne Godard, acquittée à Saint-Omer. Ce rebondissement a encore affaibli ce qui reste d'une accusation déjà mise en lambeaux lors du premier procès de Saint-Omer et qui s'est révélée une "catastrophe" pour l'image de la justice. Les charges sont essentiellement basées sur la parole accusatrice des enfants. La cour d'assises de Saint-Omer avait acquitté sept des accusés mais en avait condamné dix autres, dont les deux couples qui reconnaissaient les faits de viols sur leurs enfants. Les six condamnés qui ont fait appel dénoncent une instruction menée entièrement à charge. Avant ce coup de théâtre, la cour avait entendu trois autres enfants, dont les deux fillettes du couple Lavier et le fils cadet de l'huissier Alain Marécaux qui a accusé son père d'atouchements sexuels. Contrairement aux deux garçonnets, la fille aînée de Sandrine Lavier a maintenu ses accusations, même les plus délirantes. La fillette, Stéphanie, aujourd'hui âgée de 12 ans, a répété avoir été violée à l'âge de 8 ans par trois hommes, dont son beau-père, "deux par devant, un par derrière", selon le conseil de Sandrine Lavier, Me Philippe Lescène. Or, la fillette est encore vierge. En outre, un expert médical qui l'a examinée à l'époque a assuré qu'un viol par trois hommes aurait provoqué d'énormes déchirures. Selon le Dr Jean-François Bouvry, entendu mardi, les sévices décrits sont "totalement incompatibles" avec ses constatations médicales. Sandrine Lavier a été condamnée à trois ans de prison avec sursis pour corruption de mineurs, notamment sur ses deux filles. Son mari Franck a écopé de six ans de prison pour le viol de sa belle-fille. L'autre fillette Lavier, Clara (9 ans), est une "enfant paumée qui finit par dire oui ou non aux questions posées", a raconté Me Philippe Lescène. Michel Marécaux a enfin évoqué "un malentendu" entre son père et lui, selon l'avocat de l'huissier, Me Hubert Delarue. mercredi 16 novembre 2005 L'affaire d'Outreau s'effondre au procès en appel PARIS - Le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau a basculé avec les rétractations à la barre de deux enfants qui accusaient de viols le prêtre Dominique Wiel. Ces deux garçons, Olivier et Gabriel, ont reconnu avoir menti en expliquant tous deux à huis clos à la cour d'assises de Paris qu'ils avaient seulement répété "ce que tout le monde disait à l'école", selon les avocats de toutes les parties. Dominique Wiel, un des six accusés rejugés dans ce procès, a été condamné en première instance à sept ans de prison ferme pour le viol de ces deux enfants et d'un autre. Il a purgé plus de deux ans et demi de détention provisoire. "Je ressens un grand soulagement. Je suis très content que l'enfant ait pu soulager sa conscience", a-t-il déclaré à la presse après l'audience. La mère du dernier de ses trois accusateurs, absent du procès, avait déjà annoncé mardi à la cour qu'il se rétractait. C'est la première fois dans ce dossier que des enfants reconnaissent avoir colporté de simples rumeurs. Sept accusés ont déjà été acquittés au premier procès en juillet 2004. Plusieurs enfants ont réitéré depuis le début de la semaine des accusations, mais les enquêteurs ont déjà démontré le caractère imaginaire de leurs récits. Stéphanie, fille de l'accusée Sandrine Lavier, a ainsi déclaré à huis clos devant la cour avoir été témoin du meurtre d'une fillette commis par trois hommes, dont son beau-père Franck Lavier, également jugé dans ce procès en appel. La police a établi de longue date que cet épisode, évoqué en 2002 par plusieurs protagonistes, était pure invention. ORGIES IMAGINAIRES EN BELGIQUE Selon les récits concordants des avocats des différentes parties, Stéphanie a aussi raconté à la cour les orgies sexuelles censées avoir réuni certains accusés, d'autres personnes et des animaux dans une ferme en Belgique. Cet autre épisode, retenu par la justice jusqu'au premier procès au printemps 2004, a aussi été inventé de toutes pièces, selon les investigations menées par la police belge. Enfin, Stéphanie a également maintenu à la barre avoir subi des pénétrations sexuelles simultanées de Franck Lavier et de deux autres hommes. A l'instruction, une expertise médicale a pourtant établi qu'elle était encore vierge. "Cette fillette, comme les autres enfants, est enfermée dans ses mensonges. C'est assez hallucinant", a dit à la presse Me Franck Berton, avocat de Franck Lavier. Franck Lavier a été condamné à six ans de prison ferme en première instance pour le viol supposé de Stéphanie. Sandrine Lavier a été condamnée à trois ans de prison avec sursis pour "corruption" (incitation à la débauche) de ses enfants. Ils ont tous deux purgé trois ans de détention provisoire. La défense a produit à l'audience un document inédit, jamais versé à la procédure par le juge d'instruction Fabrice Burgaud, et qui aurait pourtant permis dès 2002 de réaliser que les déclarations de Stéphanie étaient incohérentes. Il s'agit d'une lettre qu'elle a rédigée en février 2002 avec son assistante maternelle, Béatrice Chochois, où elle racontait déjà le meurtre imaginaire avec force détails. "Je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait que répéter les dires de cette enfant. On prenait les révélations, on se disait qu'on ne pouvait pas garder ça pour nous", a dit Béatrice Chochois. Stéphanie a commencé ses accusations début 2002, alors que l'affaire était très médiatisée, à la suite d'une nouvelle vague d'interpellations. Elle allait alors à l'école avec d'autres enfants impliqués dans le dossier. Le procès se poursuit jeudi. mercredi 16 novembre 2005 Procès d'Outreau: un enfant reconnaît avoir menti PARIS (Reuters) - Un enfant qui accusait de viols le prêtre Dominique Wiel dans l'affaire de pédophilie d'Outreau a reconnu pour la première fois qu'il avait menti. Selon des récits concordants des avocats de toutes les parties, ce garçon a expliqué à la barre de la cour d'assises de Paris qu'il avait voulu dire "ce que tout le monde racontait à l'école". L'audience se tient à huis clos. C'est le premier des neuf enfants qui continuent à accuser les six personnes rejugées en appel pour d'abus sexuels présumés à faire à un tel aveu. Dominique Wiel a été condamné en première instance à sept ans de prison ferme pour le viol de cet enfant et de deux autres. La mère d'un d'entre eux a déclaré devant la cour d'assises que son fils se rétractait et ne voulait plus être entendu. Le dernier accusateur devait être auditionné par la cour dans la soirée. mercredi 16 novembre 2005 Une nouvelle pièce met en cause les dires d'une enfant d'Outreau PARIS - Un document inédit produit mercredi à Paris au procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau affaiblit les accusations portées par une enfant contre son beau-père, Franck Lavier. Il s'agit d'une lettre rédigée conjointement en février 2002 par cette fillette, Stéphanie, et par son assistante maternelle, où elle expliquait avoir été témoin du meurtre et de l'inhumation d'un enfant par Franck Lavier et deux autres hommes. La police a démontré que ce crime n'était qu'une affabulation. Franck Lavier, condamné à six ans de prison ferme en première instance pour le viol supposé de Stéphanie, est rejugé en appel jusqu'au 30 novembre en compagnie de son épouse Sandrine, condamnée notamment pour des délits sexuels envers Stéphanie, et de quatre autres accusés. Pour la défense, la lettre signée de Stéphanie démontre que les charges ne sont que des affabulations. A la barre, Béatrice Chochois, l'assistante maternelle qui a accueilli Stéphanie après l'incarcération de ses parents en mai 2001 et qui a remis à la justice ses déclarations, a été mise en difficulté. "Je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait que répéter les dires de cette enfant. On prenait les révélations, on se disait qu'on ne pouvait pas garder ça pour nous", a-t-elle dit. Son interrogatoire très tendu, où l'avocat général Yves Jannier s'est emporté contre elle, a fait apparaître l'incongruité des accusations retenues en première instance contre Franck Lavier. Stéphanie affirmait en effet avoir été violée simultanément par cet accusé et deux autres hommes. Une expertise médicale a pourtant démontré qu'elle était vierge. Il est par ailleurs apparu que Stéphanie n'avait pas parlé d'abus sexuels lors de son placement chez Béatrice Chochois, mais seulement début 2002. L'affaire était alors très médiatisée, à la suite d'une nouvelle vague d'interpellations et à des déclarations d'autres enfants sur le prétendu meurtre. Stéphanie allait alors à l'école avec d'autres enfants impliqués dans le dossier et elle avait accès aux médias au domicile de son assistante maternelle. Béatrice Chochois a par ailleurs admis avoir rédigé en grande partie la lettre relative au meurtre, laissant l'enfant signer et adressant le document à sa hiérarchie. Le juge d'instruction Fabrice Burgaud n'a jamais versé au dossier cette pièce, adressée ensuite au procureur et retrouvée par les avocats dans une procédure connexe. Stéphanie devait être entendue par la cour à huis clos dans la journée. mercredi 16 novembre 2005 Une enfant jette le trouble au procès en appel d'Outreau PARIS (Reuters) - Une enfant se disant victime d'abus sexuels dans l'affaire de pédophilie d'Outreau a jeté le trouble à la cour d'assises de Paris en faisant à la barre des récits dont les enquêteurs ont démontré le caractère imaginaire. Stéphanie, fille de l'accusée Sandrine Lavier, a déclaré à huis clos devant la cour avoir été témoin du meurtre d'une fillette commis par trois hommes, dont son beau-père Franck Lavier, également jugé dans ce procès en appel. La police a établi de longue date que cet épisode, évoqué en 2002 par plusieurs protagonistes, était purement imaginaire. Selon les récits concordants des avocats des différentes parties, Stéphanie a aussi raconté à la cour les orgies sexuelles censées avoir réuni certains accusés, d'autres personnes et des animaux dans une ferme en Belgique. Cet autre épisode, retenu par la justice jusqu'au premier procès au printemps 2004, a aussi été inventé de toutes pièces, selon les investigations menées par la police belge. Enfin, Stéphanie a également maintenu à la barre avoir subi des pénétrations sexuelles simultanées de Franck Lavier et de deux autres hommes. A l'instruction, une expertise médicale a pourtant établi qu'elle était encore vierge. Ce témoignage a dérouté jusqu'à l'avocat général et a conduit la défense à soutenir que le l'issue du procès était quasiment réglée. "Cette fillette, comme les autres enfants, est enfermée dans ses mensonges. C'est assez hallucinant. L'affaire est presque terminée", a dit à la presse Me Franck Berton, avocat de Franck Lavier. Franck Lavier a été condamné à six ans de prison ferme en première instance pour le viol supposé de Stéphanie. Sandrine Lavier a été condamnée à trois ans de prison avec sursis pour "corruption" (incitation à la débauche) de ses enfants. Ils ont tous deux purgé trois ans de détention provisoire. Au total, six accusés sont rejugés à ce procès. DOCUMENT NOUVEAU Le témoignage de Stéphanie a renforcé le malaise sur la conduite de l'enquête, d'autant qu'au total trois enfants accusateurs ont maintenu à la barre les récits du meurtre de la fillette et des orgies dans la ferme belge. La défense a produit à l'audience un document inédit, jamais versé à la procédure, qui aurait permis dès 2002 de réaliser que les déclarations de Stéphanie étaient incohérentes. Il s'agit d'une lettre qu'elle a rédigée en février 2002 avec son assistante maternelle, Béatrice Chochois, où elle racontait déjà le meurtre imaginaire avec force détails. C'est début 2002, plusieurs mois après l'incarcération de ses parents, intervenue en mai 2001, et son placement chez l'assistante maternelle, que Stéphanie a commencé à faire ces récits, retenus aussitôt par la justice. L'assistante maternelle qui a remis à la justice ses déclarations a été mise en difficulté à la barre. "Je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait que répéter les dires de cette enfant. On prenait les révélations, on se disait qu'on ne pouvait pas garder ça pour nous", a-t-elle dit. Son interrogatoire très tendu, où l'avocat général Yves Jannier s'est emporté contre elle, a fait apparaître que Stéphanie ne parlait pas d'abus sexuels pendant toute la seconde moitié de l'année 2001. Quand elle a commencé début 2002, l'affaire était très médiatisée, à la suite d'une nouvelle vague d'interpellations et des déclarations d'autres enfants sur le prétendu meurtre. La défense pense que Stéphanie a pu être influencée car elle allait alors à l'école avec d'autres enfants impliqués dans le dossier et avait accès aux médias au domicile de son assistante maternelle. Le juge d'instruction Fabrice Burgaud n'a jamais versé au dossier la fameuse lettre, retrouvée par les avocats dans une procédure connexe. Le procès se poursuit jeudi. 15/11/2005 L'une des victimes est enceinte, l'autre se mutile BRUXELLES Sa fille. Sa belle-fille. Et la meilleure amie de sa belle-fille. Philippe C., 56 ans, est accusé de viol sur ces trois victimes. Hier, devant le tribunal, il a reconnu une partie des faits. Concernant la meilleure amie de sa fille, alors âgée de 13 ans: «Après 6 mois de prison, je ne comprends toujours pas mon attitude. Oui, j'ai eu des relations sexuelles.» Pour la première fois, Philippe C. reconnaissait ces premiers faits. Ces abus ont provoqué une grossesse chez la jeune adolescente, contrainte d'avorter. C'était en juin dernier. Une autre victime se mutilait: traumatisée, elle se tranchait la chair au niveau des bras. Après son divorce, le prévenu a rencontré une autre femme, mère d'une jeune fille, âgée aujourd'hui de 13 ans. «C'est elle qui me cherchait. Elle se cachait sous mon lit. Je disais à ma compagne de la ramener à l'ordre. Et puis, j'ai craqué. J'ai donné suite à sa demande. Je lui ai montré mon sexe. Puis, je l'ai touchée.» A cela, le tribunal a rétorqué, ironiquement: «Au fond, vous n'avez pas de chance. Ce sont toujours les victimes qui viennent vers vous!» Car les propos de la jeune victime sont éloquents: «C'est un cauchemar. Je veux qu'il reste en prison aussi longtemps que possible pour ne pas avoir peur de le croiser en rue. Un adulte ne peut pas avoir de secret avec un enfant, un adulte ne peut pas toucher un enfant.» Puis, sa propre fille. «Non, c'est faux. Je n'ai jamais abusé ma fille.» Pourtant, le dossier révèle qu'il a embrassé son sexe. «C'est faux. C'est en jouant que je suis tombé par hasard sur son sexe! C'est un accident...» Sa fille, elle, ne parle pas d'accident. «Dans la salle de bain, dans le salon, dans la chambre. Mais ce n'est pas de sa faute. Il avait bu. Et puis, je m'entends bien avec sa famille. Mais c'est grave. Et personne ne va me croire. Je vais aller dans un centre pour fous.» Le discours tragique d'une victime qui culpabilise et qui protège inconsciemment son abuseur. Le rapport révèle aussi que Philippe C. est grossier et vulgaire. À sa fille, il dit: «Ta mère va crever. On vivra ensemble et j'irai p... sur sa tombe au cimetière.» Hier, le procureur a requis entre 6 et 8 ans de prison. La défense a demandé une peine inférieure à 5 ans, assortie d'un sursis probatoire partiel. Jugement à la mi-décembre. 15.11.2005 Lausanne: procès d'un médecin accusé d'abus sur ses patientes LAUSANNE - Le procès d'un médecin accusé d'avoir violé une patiente et abusé de plusieurs autres femmes s'est ouvert à Lausanne. Le substitut du procureur a obtenu une aggravation des charges à l'encontre de cet homme de 58 ans qui nie tout. Alors qu'il ne s'était pas rendu en avril au tribunal pour raisons de santé, le médecin était cette fois bien présent à l'audience et a répondu sans hésitations et en détails aux questions du président, du substitut et de deux avocates. A la suite d'une courte délibération, la Cour a accepté une requête en aggravation. L'accusation porte désormais sur des actes d'ordre sexuel commis sur des personnes incapables de résistance ou de discernement. Le médecin risque ainsi la réclusion pour dix ans au plus ou l'emprisonnement. Généraliste et spécialiste en ORL, le médecin né à Belgrade pratiquait au total dans cinq établissements romands. Il a rejeté mardi toutes les accusations de comportement délictueux entre 2000 et 2002 dans une polyclinique de l'ouest lausannois. L'accusé a affirmé à de nombreuses reprises avoir agi "au mieux" vis-à-vis de ses patientes, en particulier de celle qui prétend avoir été violée. En pleurs lors de son interrogatoire, cette femme âgée aujourd'hui de 24 ans a répété sa propre version des faits, à savoir des attouchements d'ordre sexuel au lieu de soins pour un mal de dos, puis un viol lors de la troisième consultation. Interrogée plusieurs fois par le président Michel Carrard sur son absence de réaction durant ces rencontres qui auraient toutes "dérapé", la plaignante, qui a refusé d'être confrontée au médecin, a déclaré qu'elle ne "savait pas ce qui était bien ou mal". "Je ne comprenais pas ce qui se passait", a-t-elle dit en soulignant qu'elle pensait que personne n'allait la croire. "Je ne suis pas médecin psychiatre", a ensuite rétorqué l'accusé en rejettant ces "allégations" ne correspondant à rien et venant de quelqu'un qualifié par lui "d'incohérent, bizarre et peut-être drogué". Confronté à une autre patiente, il a nié également tout acte contraire aux règles de la médecine. Le généraliste a affirmé n'avoir pratiqué qu'un "examen visuel superficiel" de la vulve de cette femme venue pour un problème urinaire. Au total, sept anciennes patientes sont plaignantes, d'autres ont retiré leur plainte et seront entendues comme témoins. Le procès se poursuit mercredi. Le 15-11-2005 Un drogué viole sa voisine Pour avoir abusé sexuellement de sa voisine alors qu’il était sous l’effet de la drogue, la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a condamné Jawad à 5 ans de réclusion criminelle. Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. La salle d’audience est archicomble. Jawad se tient calmement devant les trois juges de la Cour. D'habitude, il n’est jamais tranquille. À côté de lui se trouve Samira, la victime, que la Cour lui a demandé de quitter la salle d’audience et d’attendre dehors. «Jawad, vingt-cinq ans, sans profession, célibataire…Es-tu un repris de justice ?», lui demande le président de la Cour qui feuillette le dossier de l’affaire. Jawad se contente de hocher sa tête en signe d’affirmation. Le président l’ordonne aussitôt de s’exprimer verbalement. Et Jawad a répondu «oui», un oui clair et franc que toute l’assistance a entendu. Selon le procès-verbal, il a purgé deux peines d’emprisonnement ferme ; une première fois de six mois pour trafic de drogue et la seconde d’un an pour coups et blessures avec l’arme blanche et trafic et consommation de drogue avec récidive. Quelques mois après sa libération, il récidive et est condamné à des peines d'emprisonnement pour la troisième fois. «Tu es accusé de viol avec coups et blessure, qu’en dis-tu ?», lui demande le président de la Cour. Calmement, il nie les accusations retenues contre lui. «Elle a inventé toute cette histoire pour me jeter en prison, Monsieur le président», a-t-il crié à la Cour. Il a même précisé à la Cour avoir entretenu avec elle une relation amoureuse depuis pas moins de six mois et qu’elle partage de son plein gré le même lit que lui. Le président de la Cour lui a expliqué que ses déclarations consignées dans le procès-verbal le mettent en cause. Jawad a répondu qu’il n’a rien déclaré à la police et qu’il s’est contenté de signer. Appelée par le président de la Cour, Samira, vingt et un ans, célibataire, sans profession, est rentrée dans la salle d’audience. Devant la Cour, elle s’est fondue en larmes. Le cœur serré, elle a commencé alors à relater son histoire. «Je suis sortie pour faire des courses pour ma mère», a-t-elle déclaré à la Cour, les larmes aux yeux. Après quelques secondes de silence pour essuyer ses larmes, elle a repris ses déclarations. A cent mètres de chez elle, Jawad, dit-elle, l'a saisie par sa djellaba. Samira connaît Jawad puisqu'il demeure au même quartier qu'elle. Sans lui laisser le temps de s'exprimer, il l'a poussée violemment. Elle tombe ainsi par terre. Après, il l’a conduite vers un terrain vague pour abuser d’elle sans pitié. Jawad a pris la parole pour expliquer à la Cour qu’il ne pouvait pas la violenter et la conduire vers un terrain vague devant les yeux des habitants du quartier qui fourmille de gens. Mais Samira a précisé à la Cour qu’il a menacé tous les habitants avec une épée au point que personne n’a pu s’approcher de lui. Elle a ajouté que les badauds se sont contentés d’alerter sa mère. Cette dernière est sortie à sa recherche et l’a trouvée dans un état lamentable. Le médecin qui l’a examinée, a attesté qu’elle porte des traces de violence sur sa partie intime et sur ses seins, sa nuque et d’autres parties de son corps. En examinant le contenu du procès-verbal et en écoutant le témoignage de la victime, la Cour a reconnu Jawad coupable pour les accusations retenues contre lui. Et il a écopé de cinq ans de réclusion criminelle. lundi 14 novembre 2005 Outreau: première audition à huis clos d'un enfant "qui veut tout oublier" PARIS (AFP) - Le premier enfant victime de l'affaire de pédophilie d'Outreau, un adolescent qui veut aujourd'hui "tout oublier", a été entendu à huis clos lundi soir lors du procès en appel devant la cour d'assises de Paris. Selon la défense des six accusés, cette audition n'a "rien" apporté mais Me Didier Leick, avocat de l'adolescent, a affirmé à l'AFP que son client avait "continué de mettre en cause Dausque", l'un des six accusés rejugés, sans donner davantage de précision. "C'est une audition pour rien d'un jeune garçon qui veut d'abord tout oublier", a affirmé Me Hubert Delarue, l'un des avocats de la défense, à propos de l'audition de Denis, l'ainé du couple Delay-Badaoui. Il a mis en cause, avec ses confrères, la "déontologie" des parties civiles car selon un certificat médical l'adolescent était "dans l'incapacité totale et absolue de pouvoir témoigner". Denis, qui avait notamment mis en cause l'un des accusés rejugé, Thierry Dausque, s'était rétracté à l'audience lors du premier procès, affirmant qu'il l'avait "seulement frappé" et "n'avait pas fait de choses sexuelles" sur lui. La cour a accordé lundi matin le huis clos total demandé par les avocats du conseil général du Pas-de-Calais, qui représente les intérêts des neuf enfants victimes. Ce huis clos total est de droit lorsque la partie civile le demande dans les affaires de viol. Lors du premier procès en 2004, à Saint-Omer (Pas-de-Calais), le conseil général qui prônait la transparence avait accepté un huis clos partiel, les auditions des enfants étant retransmises par vidéo dans la salle de presse. Les dénonciations des enfants et le crédit à leur apporter sont cruciaux dans cette affaire. Souvent confuses et contradictoires, leurs auditions n'avaient pas permis d'éclairer l'affaire lors du premier procès. Le huis clos total a été dénoncé par la défense. "On nous prend pour des yo-yo, une fois on dit noir, une fois on dit blanc", a critiqué Me Blandine Lejeune, avocate de l'abbé Dominique Wiel. Avant les enfants, la cour avait entendu les trois assistantes maternelles des fils Delay-Badaoui. Surnommées "tata" par les enfants, elles ont joué un rôle clef dans cette affaire en rapportant scrupuleusement les moindres paroles accusatrices des petites victimes et sont apparues lundi sans état d'ame. Celles des deux aînés Delay ont décrit des enfants fracassés par les sévices et les viols qu'ont reconnus leurs parents mais que continuent de nier les accusés. Marc, le deuxième fils du couple, est à l'origine de plus d'une soixantaine de dénonciations. Il a été placé chez Mme Bernard à l'âge de 8 ans. Elle le décrit comme un "enfant très sale, qui barbouillait sa chambre d'excréments et qui avait très peur, surtout des hommes". Mme Bernard a assuré avoir "toujours cru Marc", même lorsqu'il lui raconte une scène hallucinante où sa mère se met des frites recouvertes de mayonnaise et de ketchup "dans le nez puis dans son devant". "Il pouvait pas inventer ces choses là", estime Mme Bernard, ajoutant: "Les parents étaient tellement sales". Marc va désigner de plus en plus de personnes. Au supermarché lorsqu'il fait les courses avec son assistante maternelle et même dans un commissariat lorsqu'il attend son audition. "Vous croyez que les personnes pointées du doigt au supermarché étaient coupables ?", ironise Me Delarue. "Je crois Marc (...) Je suis assistante maternelle, je suis pas la police", se défend Mme Bernard. "Tata" de l'ainé des Delay, Denis, Mme Poirson a elle aussi relayé "les révélations" de viols de Denis, aujourd'hui âgé de 15 ans, notamment contre Thierry Dausque, "un monsieur très méchant". "C'était franc et très net. Encore aujourd'hui, je ne doute absolument pas de ce que Denis a pu dire", a-t-elle déclaré. Les deux autres enfants du couple Delay-Badaoui doivent être entendus mardi matin. 14/11/2005 Au procès en appel d'Outreau, huis clos total pour l'audition des enfants Les enfants victimes de l'affaire de pédophilie d'Outreau seront entendus lundi dans un huis clos total par la cour d'assises de Paris lors du procès en appel à la demande de leurs avocats, contrairement au premier procès de Saint-Omer (huis clos partiel). La cour, qui s'est brièvement réunie pour délibérer, a accordé le huis clos total demandé par les avocats du Conseil général du Pas-de-Calais qui représente les intérêts des neuf enfants victimes. Selon le code de procédure pénal, le huis clos est de droit lorsque la partie civile le demande dans les affaires de viol, ce que le Conseil général du Pas-de-Calais n'avait pas réclamé à Saint-Omer. L'instauration de ce huis clos total a été critiquée par les avocats des six accusés rejugés à Paris. Les déclarations des enfants sont à l'origine de l'affaire d'Outreau. Les charges se sont largement dégonflées lors du premier procès de Saint-Omer, conduisant à sept acquittements mais aussi à dix condamnations dont celles des six accusés qui ont fait appel et clament leur innocence depuis quatre ans. Jeudi dernier, l'un des principaux enquêteurs de l'affaire de pédophilie d'Outreau a reconnu devant la cour d'assises avoir eu des "doutes" sur les dénonciations des enfants lorsqu'ils ont mis en cause des "notables" à l'automne 2001. Le capitaine de police Didier Wallet a confié avoir eu des "doutes" sur les déclarations des enfants "dès qu'on est arrivé au deuxième groupe, celui des notables", à la suite des accusations de deux des enfants Delay-Badaoui. Ce deuxième groupe, qui comprend notamment l'abbé Dominique Wiel et l'huissier Alain Marécaux, deux des six accusés rejugés par les assises de Paris, a été arrêté en novembre 2001. En février-mars, la première vague d'arrestations avait touché la principale accusatrice, Myriam Badaoui, son mari et un couple de voisins. L'avocat d'un accusé, Frank Berton, s'est étonné que l'enquêteur n'ait pas fait part de ses "doutes" au juge d'instruction Fabrice Burgaud que la défense accuse d'avoir uniquement instruit à charge, conduisant à la déroute de cette affaire. Le commissaire Xavier Masson, qui a dirigé l'enquête de la police judiciaire de juin 2001 jusqu'à sa conclusion en juin 2002, a lui aussi confié sa perplexité sur une affaire dont on croyait au départ qu'elle recouvrait un réseau franco-belge de pédophilie. lundi 14 novembre 2005 Procès en appel d'Outreau: les assistantes maternelles entendues avant le huis clos des enfants PARIS (AP) - Avant l'audition à huis clos total des enfants victimes dans l'affaire de pédophilie d'Outreau, la cour d'assises de Paris a entendu lundi les "tatas", ces assistantes maternelles chez qui les enfants ont été placés pendant l'enquête. "Tata" Christiane a recueilli Marc De., violé par ses parents. Elle le décrit comme un "enfant très sale qui barbouillait sa chambre d'excréments et qui avait très peur, surtout des hommes". Christiane Bernard habite Samet, village distant de plusieurs kilomètres d'Outreau (Pas-de-Calais). L'enfant se confie. Sa "tata" note consciencieusement les faits dont l'enfant dit avoir été victime. Elle croit en ses révélations. "Il ne pouvait pas inventer ces choses là", s'est-elle défendue. Et de raconter une scène décrite par l'enfant où sa mère se met des frites, enduites de mayonnaise et ketchup, "dans le nez puis dans son devant". Lorsque l'enfant l'accompagnera au supermarché, il désignera dans les rayons des personnes qui l'auraient violé. Même chose un jour au commissariat. La défense s'étonne qu'elle ait pu accorder tant de crédit aux accusations portées par Marc. "Je suis assistante maternelle, je suis pas la police", explique-t-elle. Selon la défense, cet enfant qui ne pouvait mentir a désigné près de soixante-dix personnes qui l'auraient violé ainsi que ses frères ou d'autres enfants. Dont certains sont encore dans le box des accusés de la cour d'assises d'appel de Paris. Sylvie Chochoy, l'assistante maternelle de Victor De., ne met pas en doute la bonne foi de l'enfant qu'elle élève. Elle lui demandait parfois de ne pas raconter ses histoires à table. "Victor m'a révélé qu'il y avait eu un crime de petite fille", répond-t-elle à un avocat de la défense, Franck Berton. Sauf que l'enfant entend cette "révélation" à la radio le 11 janvier 2002. "Je lui ai demandé 't'es au courant'. Il m'a dit oui, ça s'est passé à la maison". Le jour même, elle accompagnera l'enfant chez le juge d'instruction. "Ben croire un enfant, je l'écoute. C'est vrai que ça fait peur des choses comme ça. On peut pas rester insensible à ces choses là", dira-t-elle à la barre pour expliquer les notes qu'elle enverra au juge synthétisant les accusations de Victor. Dans la matinée, la cour d'assises a accordé lundi un huis clos total pour l'audition des mineurs victimes comme l'ont demandé leurs deux avocats. En cas de viol, le huis clos total est de droit si l'une des victimes ou son avocat le demande. Devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, le conseil général de ce département, représentant les neuf mineurs victimes, n'avait pas souhaité une telle mesure, préférant un huis clos partiel. La presse avait pu suivre par retransmission video les déclarations des enfants. Les avocats des six accusés ont critiqué ce huis clos total. Me Caroline Matrat, avocate de Thierry D., a fait valoir que le huis clos partiel à Saint-Omer avait permis d'aborder la question de la parole de l'enfant et la façon dont elle a été recueillie. Jeudi, le capitaine Didier Wallet, responsable des mineurs au commissariat de Boulogne-sur-Mer, a fait état de ses "doutes" quant à la véracité des accusations formulées par les enfants. Il ne s'en est pas ouvert pour autant au juge d'instruction. La cour a entendu lundi soir Denis De., les autres enfants le seront mardi à la reprise des débats. AP 14.11.05 OUTREAU Les six accusés clament leur innocence Les 6 personnes jugées en appel ont nié les faits "absurdes" qui leur sont reprochés, avouant qu'elles ne comprennent toujours pas leur mise en cause " Moi, j'ai jamais fait des trucs comme ça", s'est défendu mercredi 9 novembre au matin, Thierry D., qui, comme ses cinq co-accusés jugés en appel dans l'affaire de pédophilie d'Outreau par la cour d'assises de Paris, a clamé son innocence. Les six accusés, cinq hommes et une femme, sont rejugés pour deux d'entre eux pour des faits de viol sur mineurs et les quatre autres pour des agressions sexuelles. Lors du premier procès devant la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer, sept personnes ont été acquittées au terme d'une audience à rebondissement marquée par les revirements de la principale accusée et accusatrice, Myriam B., condamnée à 15 ans de réclusion criminelle. Elle s'est livrée avec son mari, condamné à 20 ans, à des viols répétés sur plusieurs de leurs enfants, placés pour la plupart, mais qu'ils voyaient le week-end. Les enfants D. ont accusés pratiquement tous les habitants de leur immeuble. En juillet 2004, le verdict de la première cour avait été jugé "incompréhensible" pour la défense des six condamnés qui clament leur innocence depuis le début de l'affaire il y a quatre ans. Allégations fantaisistes J'ai rien fait, en fait Je suis arrivé dans ce dossier sans comprendre", a expliqué, la voix hachée et le débit rapide, Daniel L., 24 ans, poursuivi pour agressions sexuelles en réunion, et condamné en première instance à trois ans dont un avec sursis. "Je ne connais pas ces enfants. J'ai jamais fréquenté Outreau. J'ai tombé de très haut quand j'ai été accusé", a-t-il ajouté, très ému. Sandrine L., condamnée à trois ans avec sursis, est poursuivie pour "corruption de mineurs", à savoir s'être exhibée devant les enfants, ne comprend rien. Tunique turquoise et pantalon noir, de sa voix faible, elle déclare: "J'ai du mal à comprendre le pourquoi de ma condamnation. Je veux savoir pourquoi j'ai été condamnée pour des choses auxquelles je n'ai rien à voir". Lors du rappel des faits reprochés aux accusés, la présidente, Odile Monineu-Hederer, leur a demandé, de façon pédagogique, s'ils comprenaient ce que signifiaient les mots "viol", "agression sexuelle" ou "corruption de mineur". Dominique W., prêtre-ouvrier à la retraire, et condamné à 7 ans de détention pour des viols sur mineurs, a souligné que les allégations des enfants étaient fantaisistes. La cour a ensuite commencé l'audition de Claire Breugnet, chef du service d'aide à l'enfance du Pas-de-Calais, et auteur du signalement en décembre 2001 au parquet des faits de violences sexuelles sur les enfants de Myriam B et de son mari 13/11/2005 Il croyait en le viol d'un enfant qui n'était même pas né! Didier Wallet a tenté de se défendre comme il le pouvait dans l'affaire d'Outreau PARIS L'un des principaux enquêteurs de l'affaire de pédophilie d'Outreau a reconnu jeudi devant la cour d'assises d'appel de Paris avoir eu dès novembre 2001 des «doutes et des réserves» sur les accusations portées par les enfants, mais ne pas s'en être ouvert au juge d'instruction. Les «réserves» du capitaine Didier Wallet ont commencé à affleurer en novembre 2001, période correspondante à la deuxième vague d'arrestations dans l'affaire d'Outreau, lorsque sont interpellés ceux qui seront surnommés les «notables». Capitaine à la brigade des mineurs du commissariat de Boulogne-sur-Mer, Didier Wallet a entendu les enfants de Myriam B., et Thierry De., qui ont porté des accusations notamment contre l'abbé Dominique W., ou l'huissier Alain M., deux des six accusés rejugés par la cour d'assises de Paris. Il semble au capitaine Wallet que les enfants interrogés ne font que reprendre et répéter les accusations véhiculées dans les médias. «J'avais au départ une affaire qui tenait entièrement la route. Les enfants parlaient de films porno, de cassettes, de godemichés». Tout sera retrouvé au domicile de Myriam B., et Thierry, De. «Tout se vérifiait». Après novembre 2001, ça ne colle plus. De ses « réserves», il ne s'en ouvre pas au juge d'instruction Fabrice Burgaud. «Mon travail, c'était d'entendre des enfants. Ce n'est pas à moi de juger de ces choses», a-t-il répondu à l'un des avocats de la défense. Stéphanie, fille de Sandrine L., va ainsi déclarer en février 2002 au capitaine avoir été violée en Belgique avec son plus jeune frère né en août 2000. Pourtant, comme le rappelle Me Philippe Lecène, avocat de Sandrine, au moment des faits allégués, le petit frère n'est pas né! Un long silence est la réponse du capitaine Wallet. Deux enfants lui avouent avoir menti en 1999. «C'était papa mais je ne voulais pas qu'il aille en prison. C'est maman qui nous a obligés à inventer une histoire», lui dira Marc. Malgré ces aveux, le pionnier de la brigade des mineurs de Boulogne-sur-Mer, va croire tout ce que vont lui raconter par la suite les deux enfants et leur frère Victor. «Il n'y avait rien d'impossible dans cette affaire», se défend-il.Des dix condamnés dans cette affaire, seuls six, qui clament leur innocence, ont fait appel. Lndi la cour doit entendre les mineurs qui se disent victimes de viol ou agression sexuelle de la part des accusés. 11.11.05 Le chef d'enquête chargé de l'affaire d'Outreau fait état de ses doutes et de sa perplexité C'était avant la crue. Avant que le flot des mots ne submerge un jeune juge d'instruction de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). En janvier 2001, dans un commissariat de la ville, un grand garçon de 11 ans fait face à un policier qui enquête sur les violences sexuelles que l'enfant et ses plus jeunes frères auraient subies au domicile familial. Le garçon, Denis, a déjà été entendu une fois, deux ans auparavant. Une histoire d'agression sexuelle sur son cadet, Marc, commise "dans une cave, par un monsieur qui venait souvent à la Tour-du-Renard". Le policier, Didier Wallet, le lui rappelle. "J'ai menti, lui dit Denis. Le monsieur, c'était papa. - Et ton frère ? - Il a menti aussi, parce qu'il voulait pas que papa aille en prison et parce qu'il voulait pas être placé." Un peu plus tard, Marc explique à son tour : l'histoire de 1999 est un mensonge que "maman m'a demandé de dire". Cette scène a été rappelée, jeudi 10 novembre, devant la cour d'assises de Paris qui juge les six accusés ayant fait appel de leur condamnation à Saint-Omer. Au deuxième jour des débats, la méthode de la présidente, Odile Mondineau-Hederer, se confirme : chercher les premières paroles, observer les premiers craquements dans la digue de l'enquête et identifier ce qui peut en surnager. L'épisode du commissariat est un de ces éléments que la cour emportera sans doute dans son délibéré : deux enfants du couple Delay-Badaoui, victimes de violences sexuelles intrafamiliales, reconnaissant avoir menti et dénoncé un autre homme pour protéger leurs parents. A la barre, Xavier Masson succède à Didier Wallet. A l'été 2001, il a été nommé chef d'enquête. Auditions après auditions, dans le bureau du juge Burgaud, le dossier n'en finit pas d'enfler. "ABASOURDIS" Le commissariat de Boulogne est chargé de se concentrer sur les "victimes". A Xavier Masson et à ses hommes, on confie la piste du "réseau pédophile" et des "notables". Il y a urgence : les écoutes téléphoniques chez les personnes dénoncées par les enfants et par Myriam Delay n'ont rien donné, les éléments matériels manquent. Une deuxième vague d'interpellations est donc décidée et des perquisitions sont menées au domicile du chauffeur de taxi Pierre Martel, de l'abbé Dominique Wiel, de l'huissier Alain Marécaux, des Legrand père et fils. Xavier Masson raconte : "Toutes ces perquisitions ne donnent rien et les interpellés semblent abasourdis par ce qui leur est reproché." Le policier commence à avoir des doutes, d'autant que chaque jour qui passe lui apporte une nouvelle vague de dénonciations. A l'un de ses collègues, il confie : "Si on continue comme ça, on va se retrouver avec la moitié d'Outreau auteur et l'autre moitié victime !" Mais voilà que, du fond de sa cellule, l'un des accusés, Daniel Legrand fils, écrit une lettre à France 3 dans laquelle il décrit le viol et le meurtre d'une petite fille belge au domicile des Delay. Extrait en urgence de sa cellule, il renouvelle ses "aveux". Myriam Delay confirme, les enfants aussi. "La machine est relancée, se souvient Xavier Masson. L'affaire Dutroux était encore toute fraîche, tant du côté belge que du nôtre. Et la médiatisation n'arrangeait rien. Le soir même, l'histoire de la petite fille était sur toutes les télés." Les fouilles sont vaines, Daniel Legrand se rétracte et dit avoir tout inventé. Le doute revient. "Nous, on aime les faits, explique le policier. On aurait aimé avoir les principaux accusateurs devant nous. Mais ils étaient mis en examen et seul le juge pouvait les entendre." Dans le rapport final qu'il rédige, Xavier Masson se montre circonspect et ne conclut pas, parce que, dit-il, "je ne savais pas quoi conclure". Devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, à Saint-Omer, personne n'avait jugé utile d'entendre sa déposition. jeudi 10 novembre 2005 La police en position d'accusée au procès d'Outreau PARIS (Reuters) - Les méthodes des policiers ont été mises en cause au procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau, où les enquêteurs ont été entendus comme témoin. Un des principaux auteurs des investigations, le capitaine Didier Wallet, qui a auditionné au commissariat de Boulogne-sur-Mer les enfants se disant victimes, a admis avoir douté dès novembre 2001 de la validité du dossier. "J'ai eu des doutes et des réserves au moment de la seconde vague d'arrestations - les personnes que la presse a appelées 'le groupe des notables'", a-t-il dit à la barre. Sept personnes ont été acquittées en juillet 2004 lors du premier procès de cette affaire, qui a mis à mal l'image de la justice en France. Six autres, condamnées malgré leurs protestations d'innocence, sont rejugées jusqu'au 30 novembre. Le capitaine Wallet a expliqué avoir eu le sentiment en novembre 2001 que certains des enfants affabulaient. Il n'en a toutefois pas parlé au juge d'instruction, Fabrice Burgaud. "Ce n'était pas moi qui avais la maîtrise du dossier. Ce n'était pas à moi de juger de ces choses", a estimé le policier. La défense a mis en lumière que des dizaines d'enfants avaient été interrogés à de multiples reprises en 2000-2001, sans enregistrement vidéo, ce qui est contraire à la loi. Didier Wallet a reconnu avoir présenté aux enfants des albums avec les photos des gens déjà accusés par ailleurs. "Il y avait un sentiment de peur qui se dégageait des auditions d'enfants. Ils nous disaient craindre que leurs parents aillent en prison", a reconnu Didier Wallet. FAUSSE PISTE BELGE Les enfants d'une quinzaine de personnes incarcérées en 2001 et début 2002, alors placés dans des familles d'accueil, ont modifié d'anodines déclarations initiales, a rappelé la défense. Selon le dossier lu à l'audience, un enfant a raconté des scènes d'orgie mettant en présence des bambins et d'un handicapé. Une fillette a relaté des expéditions en Belgique affirmant y avoir été victime de viols en compagnie de son frère qui n'était pas encore né à cette époque. Une autre fillette, déclarée vierge après expertise, racontait aux policiers un viol simultané par trois hommes. Le commissaire Xavier Masson, chef d'un service du SRPJ de Lille intervenu entre juin 2001 et juin 2002 sur le dossier, a aussi fait état de doutes sur l'affaire. "Lorsque le rapport de synthèse a été écrit (en juin 2002), nous n'avions ni indices matériels, ni aveux. Nous étions tributaires des trois principaux accusateurs. Nous sommes restés très prudents en ne concluant pas", a-t-il dit à la barre. Le policier a expliqué que les recherches d'une ferme en Belgique, évoquée par des enfants et la principale accusatrice, Myriam Badaoui, où le supposé réseau pédophile était censé organiser des orgies, avait démontré le caractère fantaisiste du récit. Jean-Pierre Maton, enquêteur au SRPJ de Lille, a été mis en difficulté sur la cas de Daniel Legrand, rejugé à ce procès. La police est remontée jusqu'à lui et son père - qui porte le même nom et a été acquitté au premier procès - sur la base d'une liste de violeurs supposés établie par un enfant. Y avait été portée la mention "Dany legrand", sans qu'on sache s'il s'agissait d'un qualificatif ou d'un nom. Retrouvés dans un fichier de police belge pour une affaire de chèques volés, les deux Daniel Legrand, étrangers à la ville d'Outreau, ont été incarcérés trois ans malgré l'absence d'autres éléments. "On ne saura jamais si la piste est bonne. On explore et c'est à la cour de décider", a dit le policier. "Si le grand-père s'était appelé Daniel Legrand, vous l'auriez arrêté aussi ?" a demandé Me Hubert Delarue, avocat de la défense. Le procès se poursuit lundi. jeudi 10 novembre 2005, 14h01 Un policier du dossier Outreau admet avoir douté dès 2001 PARIS (Reuters) - L'un des principaux enquêteurs de l'affaire de pédophilie d'Outreau a admis devant la cour d'assises de Paris avoir eu des doutes dès novembre 2001 sur la validité du dossier, sans en faire part au juge d'instruction. "J'ai eu des doutes et des réserves au moment de la seconde vague d'arrestations - les personnes que la presse a appelées 'le groupe des notables'", a dit à la barre le capitaine Didier Wallet, du commissariat de Boulogne-sur-Mer, qui a recueilli notamment les accusations des enfants alléguant des abus sexuels. Il a précisé avoir eu le sentiment que certains de ces enfants, qui subissaient alors de multiples auditions, commençaient à mentir en répétant des informations entendues dans les médias, ou à affabuler. Une fillette racontait ainsi des expéditions en Belgique en affirmant y avoir été victime de viols par des animaux en compagnie de son frère... qui n'était pas encore né. Une fillette, déclarée vierge après expertise, racontait aux policiers un viol simultané par trois hommes. "Il y avait des choses qui n'allaient plus", a déclaré le capitaine Didier Wallet. Prié par un avocat de la défense de préciser s'il en avait parlé au juge d'instruction, Fabrice Burgaud, le policier a reconnu qu'il avait gardé le silence. "Ce n'était pas moi qui avais la maîtrise du dossier. Ce n'était pas à moi de juger de ces chose", a-t-il lancé. C'est la première fois qu'un policier reconnaît avoir été conscient des failles du dossier. Au moment où Didier Wallet dit avoir eu des doutes, 12 des 13 personnes qui se disaient innocentes étaient en détention et devaient le rester jusqu'en 2004. Sept ont été acquittées au premier procès devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, en juillet 2004. Six autres, condamnées sur une partie des incriminations, sont rejugées jusqu'au 30 novembre par la cour d'assises de Paris. 10.11.2005 Un violeur arrêté 30 ans après grâce à ses empreintes génétiques NEW YORK - Plus de trente ans après avoir violé une femme dans son appartement, à Manhattan, un détraqué sexuel a été reconnu coupable du crime par un tribunal de New York. Il a été confondu par ses empreintes génétiques. Il n'a fallu que deux heures au jury mercredi pour prononcer la culpabilité de cet homme de 59 ans. Il risque 33 ans de prison au total pour viol et vol. L'accusé avait déjà été arrêté en 1974 à la suite de l'enquête menée par la police sur ce crime commis en 1973. Mais lors de son procès, le jury n'avait pas réussi à se mettre d'accord. L'accusé, qui avait été remis en liberté sous caution, s'était évanoui dans la nature avant d'être rejugé. Il avait été arrêté l'an dernier en Georgie (sud) lors d'une vérification d'identité. La police avait constaté qu'il faisait toujours l'objet d'un mandat d'amener. Son arrestation a permis la réouverture de l'enquête et l'examen de l'ADN du suspect qui s'est révélé identique à celui retrouvé sur les sous vêtements de sa victime. Il a été impliqué grâce à ses empreintes génétiques dans vingt autres viols. mercredi 9 novembre 2005 Les accusés d'Outreau dénoncent les méthodes de la justice PARIS (Reuters) - Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont clamé leur innocence et dénoncé les méthodes de la justice, devant la cour d'assises de Paris. A la troisième audience du procès, mercredi, ils se sont déclarés à la barre tout à fait incapables de commettre les sévices sexuels sur enfants dont ils sont accusés. Leurs avocats ont souligné que, malgré l'abandon des charges les plus graves au premier procès de Saint-Omer (Pas-de-Calais), certains d'entre aux n'avaient pas retrouvé le droit de garde de leurs enfants, qui restent placés dans l'attente de leur sort. Sept personnes ont été acquittées lors du premier procès, où est apparu le caractère fantaisiste des accusations de Myriam Badaoui-Delay, la principale protagoniste de cette affaire qui a mis à mal l'image du système judiciaire en France et choqué l'opinion publique. Le premier accusé interrogé, Thierry Dausque, condamné en première instance à quatre ans de prison, dont un avec sursis, pour "agressions sexuelles" sur les enfants du couple Delay-Badaoui, a dû se faire expliquer précisément la signification de l'accusation. "Je ne sais pas trop ce que c'est, j'en ai jamais fait. J'en ferai jamais, c'est pas possible", a-t-il dit d'un ton timide. Son fils a été placé dans une famille d'accueil dès son incarcération en juin 2001. Il l'est toujours, alors même qu'il n'a jamais été question de sévices sexuels sur cet enfant. Thierry Dausque peut le voir "deux mercredi par mois". Franck Lavier, condamné à six ans de prison ferme pour le viol supposé d'un de ses enfants, qu'il nie, a fait allusion à la grossesse actuelle de son épouse, Sandrine. "Quand ma femme va accoucher, je veux pas qu'on dise à mon gosse que son père est un violeur d'enfants", a-t-il lancé. "J'i du mal à comprendre le pourquoi de la condamnation, j'ai rien à voir avec ça", a dit son épouse, Sandrine, condamnée à trois ans de prison avec sursis pour "corruption de mineurs". D'AUTRES ENFANTS PLACES Leurs quatre enfants sont également placés depuis quatre ans dans quatre familles distinctes. Franck Lavier peut voir ses filles deux heures tous les quinze jours. Le prêtre Dominique Wiel, condamné à sept ans de prison ferme pour le viol présumé d'un enfant, a souligné une incohérence du dossier. "Je me suis aperçu que les mêmes paroles d'enfants étaient considérées comme vraies pour moi et fantaisistes pour d'autres. Tout est absurde", a-t-il dit. Daniel Legrand, condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour agressions sexuelles, a assuré n'être jamais allé à Outreau. "J'essaie de comprendre ce que peut être une agression sexuelle, j'essaie de l'imaginer depuis qu'on m'a arrêté en novembre 2001. Je crie mon innocence, je ne connais pas ces enfants, je ne connaissais pas l'existence de ces personnes ", a-t-il affirmé. Enfin, l'huissier de justice Alain Marécaux, condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur un de ses fils, a déclaré : "Je suis incapable de faire ça sur un enfant, alors sur le mien, vous pensez bien...". La cour a entendu comme témoin Claire Beugnet, responsable de l'aide sociale à l'enfance dans le Pas-de-Calais. Celle-ci a précisé qu'outre les enfants des six accusés rejugés et des sept acquittés du premier procès, ses services avaient été amenés, à la suite de l'enquête pénale, à placer une quinzaine d'autres enfants de familles d'Outreau. Même si l'affaire s'est effondrée en grande partie au premier procès, ces mesures de placement ont été reconduites. Karine Duchochois, l'une des acquittées de première instance, a ainsi dû attendre six mois de plus après l'arrêt de la cour pour revoir son enfant. Le procès se poursuit jeudi par l'audition des enquêteurs. 2005-11-10 Les soldats américains accusés de viol en garde à vue dans l'ambassade américaine à Manille MANILLE, 9 novembre (XINHUANET) -- Les cinq militaires américains accusés d'avoir violé une Philippines de 22 ans resteront en garde à vue à l'ambassade des Etats-Unis à Manille, même s'ils faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt ou étaient traduits en justice, ont déclaré mercredi des responsables du gouvernement philippin. Même si les Philippines obtiennent automatiquement la juridiction sur cette affaire et peuvent appliquer la peine de mort à leur encontre, le gouvernement n'oblige pas les Etats-Unis à remettre ces soldats avant qu'ils ne soient reconnus coupables, selon Eduardo Ermita, un haut responsable philippin, lors d'une conférence de presse. Le secrétaire à la Justice Raul Gonzalez, de son côté, a déclaré à la presse que les Philippines seraient obligés de renoncer à la détention de ces Américains s'ils le demandent, en vertu d'un accord signé entre les deux pays sur le déploiement des troupes américaines aux Philippines. Le 1er novembre, une étudiante philippine de 22 ans a été violée par cinq soldats américains dans la baie de Subic, à environ trois heures de voiture de Manille. Fin mercredi 9 novembre 2005 Les accusés du procès d'Outreau clament leur innocence PARIS (Reuters) - Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont défendu avec force leur innocence à la cour d'assises de Paris. Comme au premier procès au printemps 2004 à Saint-Omer (Pas-de-Calais), ils se sont dits incapables des sévices sexuels sur enfants dont ils sont accusés. Certains ont expliqué qu'ils n'étaient jamais allés à Outreau, théatre présumé des faits. Sept autres personnes ont été acquittées lors du premier procès, où est apparu le caractère fantaisiste des accusations de Myriam Badaoui, principale protagoniste. L'affaire a mis à mal l'image du système judiciaire en France et a suscité un choc dans l'opinion publique. Le premier accusé interrogé, Thierry Dausque, condamné en première instance à quatre ans de prison dont un avec sursis pour "agressions sexuelles", a dû se faire expliquer précisément la signification de l'accusation. "Je ne sais pas trop ce que c'est, j'en ai jamais fait. J'en ferai jamais, c'est pas possible", a-t-il dit d'un ton timide. Franck Lavier, condamné à six ans de prison ferme pour le viol supposé d'un de ses enfants, a fait allusion à la grossesse actuelle de son épouse. "Quand ma femme va accoucher, je veux pas qu'on dise à mon gosse que son père est un violeur d'enfants", a-t-il dit. "J'ai du mal à comprendre le pourquoi de la condamnation, j'ai rien à voir avec ça", a dit son épouse, Sandrine, condamnée à trois ans de prison avec sursis pour "corruption de mineurs". Le prêtre Dominique Wiel, condamné à sept ans de prison ferme pour viol présumé sur un enfant, a souligné une incohérence du dossier. "Je me suis aperçu que les mêmes paroles d'enfants étaient considérées comme vraies pour moi et fantaisistes pour d'autres. Tout est absurde", a-t-il dit. Daniel Legrand (condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour agressions sexuelles) a assuré n'être jamais allé à Outreau et qu'il ne connaissait pas Myriam Badaoui. "J'essaie de comprendre ce que peut être une agression sexuelle, j'essaie de l'imaginer depuis qu'on m'a arrêté en novembre 2001. Je crie mon innocence, je ne connais pas ces enfants, je ne connaissais pas l'existence de ces personnes ", a-t-il dit. Enfin, l'huissier de justice Alain Marécaux, condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur un de ses fils, a déclaré : "Je suis incapable de faire ça sur un enfant, alors sur le mien, vous pensez bien...". Le procès se poursuivait mercredi après-midi avec les auditions des institutrices et travailleurs sociaux à l'origine des dénonciations à la justice. 08 novembre, 2005 Un adolescent accusé de viol rompt les conditions de sa liberté conditionnelle Un adolescent israélien de 15 ans placé en détention pour avoir abusé sexuellement de trois enfants âgés de 4 à 9 ans, a été arrêté une nouvelle fois dimanche 6 novembre, après avoir rompu les conditions de sa liberté conditionnelle. Le suspect, un résident de Beit Shemesh avait d'abord été arrêté la semaine dernière après avoir été accusé de viol sur les enfants, membres d'une même famille, qu'il connaît depuis plusieurs mois. La Police a déclaré que le suspect avait alors avoué les faits |
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