INFORMATIONS, ACTUALITES
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Découvrez sur cette page les informations quotidiennes concernant le viol
du 10 février 2005 au 22 avril 2005 Retour a l'accueil de l'actualité 22 avril 2005 Couple esclavagiste : prison ferme L'homme et la femme jugés à Pontoise pour une affaire d'esclavage moderne ont été condamnés respectivement à 12 ans et 6 mois de prison ferme jeudi. e Marocain Jamal Oughalmi a été condamné jeudi 21 avril soir à Pontoise à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Val d'Oise, pour avoir réduit en esclavage deux jeunes marocaines et avoir violé l'une d'elles. Sa femme Rkia Oughalmi s'est vu infliger une peine de trente-six mois d'emprisonnement, dont six mois ferme. Le couple Oughalmi, habitant Garges-lès-gonesse, comparaissait depuis mercredi pour "soumission à des conditions de travail ou d'hébergement contraire à la dignité humaine" concernant les deux jeunes filles qui habitaient chez eux jusqu'à leur interpellation le 15 avril 2003. La cour et les jurés n'ont pas retenu les "conditions d'hébergement contraire à la dignité humaine", mais le viol, les conditions de travail et l'aide à l'immigration. "Exploitation de la misère" L'avocat général avait requis une peine de 10 ans de réclusion contre le mari, et une peine de trois d'emprisonnement assortie d'un sursis simple contre sa femme Sans être pleinement persuadé d'avoir à faire à un réseau, l'avocat général a néanmoins expliqué que le couple avait monté "une petite entreprise qui fonctionnait pas mal, basée sur l'exploitation de la misère de jeunes filles en difficulté". Selon l'accusation, Jamal et Rkia Oughalmi avaient fait venir du Maroc Fatima, lui faisant miroiter un mariage avec un frère du mari Jamal. Devant son refus de se prostituer, elle aurait été battue à de nombreuses reprises, avant de s'enfuir et de dénoncer la famille. Majda, l'autre jeune fille, mineure au moment des faits, a affirmé qu'elle était contrainte à des relations sexuelles pour rembourser son entrée illégale sur le territoire. Par crainte d'être renvoyées au Maroc, les victimes n'avaient jamais trouvé la force de dénoncer les agissements du couple. Appel dès lundi Pendant toute l'instruction et à l'audience, les accusés n'ont eu de cesse de nier les accusations y compris le viol. "Au vu de la faiblesse des éléments présents dans le dossier, nous ferons appel dès lundi. Cette décision est injuste et les filles ont obtenu la cagnotte qu'elles étaient venues chercher", a déclaré Me Sando, avocat du couple Oughalmi après la lecture du verdict. La jeune Majda s'est vu allouer 35.000 euros de dommages et intérêts par le tribunal, tandis que Fatima devra recevoir 15.000 euros. "Je suis content qu'il y ait eu une peine ferme, et il s'agit d'une belle victoire, seulement ternie par l'intention de faire appel de l'avocat de la défense", a déclaré Me Apitz, avocat de Fatima. 22 avril 2005 Pierre Bodein mis en examen pour un troisième meurtre STRASBOURG - Pierre Bodein, soupçonné du meurtre de deux adolescentes en Alsace, a été mis en examen pour le meurtre d'une jeune femme, Hedwige Vallée, a annoncé le parquet de Strasbourg. Dans un communiqué, le procureur de la République, Jacques Louvel, précise que Pierre Bodein "a nié être l'auteur du crime" et "n'a pas fait de déclaration". Agée de 38 ans, Hedwige Vallée avait disparu le 21 juin 2004 à Obernai (Bas-Rhin), au cours de la Fête de la musique. Son corps lardé de coups de couteau avait été retrouvé le lendemain dans un cours d'eau à Hindisheim, à une dizaine de kilomètres d'Obernai. Ce sont les similitudes avec les autres crimes imputés à Pierre Bodein, "la découverte dans sa voiture et l'analyse des mitotypes d'un cheveu pouvant appartenir à Hedwige Vallée" ainsi que "des incohérences dans son emploi du temps du 21 au 22 juin", qui ont conduit à sa mise en examen, précise le parquet. Il a été de nouveau placé en détention. Pierre Bodein, 57 ans, a été mis en examen en juillet 2004 pour les meurtres de Jeanne-Marie Kegelin, 11 ans, enlevée le 18 juin à Rhinau (Bas-Rhin), et de Julie Scharsch, 15 ans, enlevée le 25 juin près de Schirmeck (Bas-Rhin). Des traces de sang des victimes ont été retrouvées dans sa voiture mais il clame son innocence. Une vingtaine de personnes appartenant à un même groupe familial ont également été mises en examen dans le dossier Jeanne-Marie. Les chefs de mise en examen vont de la non dénonciation de crime à la participation active, sans que la responsabilité des uns et des autres ait pu être précisément établie. MULTIRECIDIVISTE Pierre Bodein, surnommé "Pierrot le fou" pour avoir notamment effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, était sorti le 15 mars 2004 de la centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin). Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle à six mois de l'échéance légale, compte tenu des remises de peine, après avoir purgé 14 des 20 années de détention auxquelles il avait été condamné pour viol, attaques à main armée et tentatives de meurtre. Ce multirécidiviste avait été rapidement soupçonné du meurtre d'Hedwige Vallée en raison de nombreuses similitudes avec ceux de Jeanne-Marie et de Julie. Les trois crimes ont été commis en l'espace de huit jours et les corps ont tous été retrouvés dans un rayon de 15 km autour du lieu de résidence de Pierre Bodein à Bourgheim (Bas-Rhin). Partiellement dénudés et déposés à chaque fois dans un cours d'eau, les cadavres avaient été mutilés à l'arme blanche au niveau du bas-ventre. La semaine dernière, Pierre Bodein a par ailleurs été mis en examen pour "tentatives d'enlèvement" à l'encontre de deux adolescents, un garçon et une fille qu'il aurait pris en auto-stop et tenté de retenir dans son véhicule. Là aussi, il clame son innocence. vendredi 22 avril Assises de la Dordogne: un père condamné à 30 ans de prison pour viol de son bébé de trois mois PARIS (AP) - Au terme de trois heures et 45 minutes de délibérations, la cour d'assises de la Dordogne a condamné à 30 ans de réclusion, dont les deux-tiers incompressibles, Stephane Huygue, ce père de famille de 24 ans accusé d'avoir violé son fils alors âgé de trois mois en avril 2003 à Lanouailles (Dordogne). La mère du bébé, Caroline Kantin, poursuivie pour "non-assistance à personne en danger" et "non-dénonciation de crime", a été acquittée, sous les applaudissements de l'audience. Le procureur Claude Bellenger avait requis 30 ans de réclusion contre Stéphane Huygue et huit ans de prison contre sa campagne. Poursuivi pour "viol sur mineur de 15 ans par ascendant" et "viol ayant entraîné la mort sur mineur de 15 ans par ascendant", Stéphane Huygue aurait profité de l'absence de sa femme, sortie faire des achats, pour violer son fils. A son retour, la jeune femme avait trouvé le bébé souffrant, saignant de l'anus et atteint d'apathie. Quelques heures plus tard, elle l'emmenait dans un cabinet médical, mais l'enfant n'avait pu être sauvé. Pour sa défense, Stéphane Huygue a déclaré à la cour qu'il aurait eu une sorte de "flash" après avoir avalé un cachet d'ecstasy, fumé un joint de cannabis et bu du whisky 21/04/2005 Assise de la Dordogne, le sordide en débat. Depuis mercredi, les jurés écoutent et tentent de comprendre les raisons d'un père violeur de son enfant de trois mois. L'enfant, Valentin, né le 2 janvier 2002, n'a pas survécu aux sévices de son père au mois d'avril de cette même année. Le sordide accompagne l'accusé, quelques années plus tôt, dans un autre ménage, il comparaît comme témoin dans un infanticide. Sa compagne était dans le box des accusés. Elle fut condamnée à six ans de prison. Pourtant l'audition de cette femme, ce matin, devant la cour d'assise, a fini de jeter le trouble sur la personnalité de l'accusé. En effet, elle s'était mis en concubinage avec Stéphane Huygue en 1999. Cette mère de trois enfants se trouve suspectée d'avoir projeté l'un de ses trois enfants, contre un mur, l'enfant était âgé de un an, il est décédé des suites du geste violent. La mère s'accusait d'avoir tué son enfant, elle purge une peine de prison de six années mais ce matin, devant la cour d'assise, elle a donné un autre éclairage sur les circonstances de ce drame. Aujourd'hui elle accuse, elle avoue ne pas être l'auteur de l'infanticide mais que c'est Stéphane qui a jeté l'enfant contre le mur. Elle s'est accusée de ce meurtre car, croyait-elle ou lui a-t-on fait croire que la virginité de son casier lui éviterai une longue peine de prison. Le conseil émanait de Stéphane Huygues, l'auteur de l'homicide. Ce fait nouveau sera-t-il suffisant pour rouvrir le dossier ? C'est une autre affaire. Sur les faits mêmes qui lui sont actuellement reproché, l'accusé ne sait pas donner d'explication à son geste de viol fatal, la mère ne comprend pas non plus. Elle était absente au moment des faits, elle ne s'est aperçu de rien, l'enfant s'est éteint à bout de sang, à cause d'une hémorragie. Le père, lui, ne peut pas se souvenir, il argumente sur des "trous blancs", ces absences de conscience serait le résultat "d'un retour d'ecstasy". Mais l'expert psychiatre soulève une incroyable mais probable hypothèse, d'un autre viol quelques jours précédent le viol fatal de Valentin. Mais l'accusé se refuse à acquiescer, il nie tout en bloc, sous le prétexte de ne pas avoir eu à ce moment une conscience suffisante pour avoir du discernement. 21/04/2005 Drogue du viol Importante saisie à Laval (PC) - La police de Laval revendique l'une des plus importantes saisies de stupéfiants de son histoire, surtout constituée de GHB, un produit communément appelé «drogue du viol». Lorsque versé dans une boisson, le GHB, incolore et inodore, rend son consommateur inconscient des agressions dont il peut faire l'objet. La police a trouvé plus de 10 000 fioles de cette drogue, valant plus de 670 000$, chez un homme de 44 ans, d'origine grecque, du secteur Fabreville. Le porte-parole de la police de Laval, Guy Lajeunesse, a indiqué que le suspect agissait à titre de courtier en drogues. Lors de leur perquisition, mercredi, les agents ont saisi 14 litres de GHB, 14 000 comprimés d'ecstasy, 6600 comprimés d'activant, de la cocaine, du cannabis, de l'argent canadien, américain et jamaicain. La valeur totale de la drogue saisie s'élève, sur le marché noir, à environ 820 000$. Le suspect comparaîtra en cour ce jeudi à Laval, pour répondre d'accusations de trafic, d'importation et de possession de stupéfiants. 18 avril 2005 Lausanne: un médecin ne s'est pas présenté à son procès LAUSANNE - Un médecin de 58 ans, accusé d'avoir violé une patiente et d'en avoir abusé plusieurs autres, devait comparaître devant le Tribunal d'arrondissement de Lausanne. Il n'est pas venu, son avocat ayant reçu par fax un certificat médical. Selon le document, le médecin domicilié à Genève aurait été admis lundi avant 08h00 au service des urgences des Hôpitaux cantonaux de Genève (HUG). Renseigné par l'intermédiaire du médecin cantonal vaudois, le président du tribunal a indiqué que l'accusé ne souffre pas de troubles somatiques justifiant une hospitalisation. En revanche, devant l'apparence de troubles psychologiques, les médecins des HUG préconisent un bilan psychiatrique. L'accusé avait déjà tenté de repousser son procès pour des raisons médicales. Il avait obtenu un premier délai en août 2004, mais le juge lausannois avait repoussé une deuxième demande en mars dernier. Le médecin est accusé de viol et d'abus de détresse. Le substitut du procureur Eric Mermoud entend requérir une aggravation de l'accusation pour actes d'ordre sexuel sur des personens incapable de résistance ou de discernement. Sept anciennes patientes sont plaignantes, d'autres ont retiré leur plainte et seront entendues comme témoins. Médecin généraliste, l'homme pratiquait dans une polyclinique de l'ouest lausannois au moment des faits, soit entre 2000 et 2002. Il a toujours contesté avoir eu des gestes inappropriés envers les plaignantes. Les ennuis de santé de l'accusé, en particulier ses troubles psychologiques, seraient survenus après un accident de la route, en 2002, à la fin de l'instruction de l'affaire Lundi 18 avril 2005 Le spectacle Jackson faiblit JUSTICE. Au procès du chanteur, chaque jour apporte son lot de révélations sordides sur les accusateurs comme sur l'accusé. Dans la chambre à coucher de Michael Jackson à Neverland et parfois ailleurs il y avait de tout. Des garçons pas plus âgés que 13 ans. Des sous-vêtements épars devant la douche. Et parfois le chimpanzé, qui se soulageait sur la moquette et s'essuyait contre les murs. La présence du singe, naturellement, scandalisait Adrian McManus, qui fut pendant quatre ans femme de chambre de Neverland. Les garçons dans le lit du Moonwalker l'indignaient bien sûr aussi. Pourtant, lors de la première enquête sur les pratiques sexuelles de Jackson, en 1993, elle n'avait rien dit. La semaine dernière, à la barre des témoins du procès qui va durer jusqu'à l'été au moins à Santa Maria, en Californie, Adrian McManus a retrouvé la mémoire de ce qu'elle ignorait il y a douze ans: les enfants nus sous la douche avec le chanteur, caressés dans le lit, le jeune acteur MacAulay Culkin (de la série Home Alone), hôte fréquent, qui rejette toute accusation de viol contre Michael Jackson. A Santa Maria, jour après jour, il y aurait de quoi satisfaire les tabloïds, les télévisions, celles qui font leur beurre dans le fait divers et les autres. Et pourtant, le Michael Trial Show n'a pas lieu, et pas seulement parce que le juge Rodney Melville a exclu les caméras de la salle d'audience. Le public américain, pourtant friand de procès criminels, se détourne de ce spectacle californien comme s'il contenait quelque chose de malsain, une transgression qui soulève le cœur, un tabou lié à la pédophilie. Mais il y a autre chose. Le procès ne pose pas vraiment une énigme sur la culpabilité ou l'innocence. C'est le rassemblement de protagonistes qui maintenant se détestent, mais viennent du même monde fait à la fois de mièvreries sirupeuses et de sordide appât du gain. C'est un peu comme si éclatait une guerre civile à Disneyland, une fois déchiré le décor qui dissimule la misère humaine et l'omniprésence du fric. Restent quand même, devant la Cour de Santa Maria, les faits visqueux. L'action judiciaire a été déclenchée contre Michael Jackson par l'attorney du district, Tom Sneddon, acharné depuis longtemps à démontrer que le chanteur spectral est un pédophile d'habitude. Le motif, cette fois, c'est la confession d'un garçon cancéreux de 15 ans, qui n'apparaîtra pas, mais dont la famille dit qu'il a subi il y a deux ans les abus répétés de Jackson, puis le chantage du clan de Neverland afin que l'enfant et sa mère ne parlent pas. Le procès a pris un tour dramatique au cours des derniers dix jours, parce que Tom Sneddon, avait obtenu en application d'une loi californienne votée en 1995, spécifiquement pour les crimes sexuels que des antécédents de l'accusé soient présentés devant le jury, avec défilé de témoins. En fait, il s'agissant de revenir sur l'affaire de 1993, que le procureur n'avait pas pu amener devant le tribunal, parce que les avocats de Neverland et les accusateurs avaient trouvé un arrangement financier, dont le montant ne peut pas être révélé devant les jurés: à peu près vingt millions de dollars. La mère du garçon, qui est aujourd'hui âgé de 25 ans et a totalement rompu avec elle, est donc venue raconter ses souvenirs d'il y a douze ans. Michael Jackson, dit-elle, l'a suppliée longtemps d'autoriser l'enfant, visiteur de Neverland, de dormir dans sa chambre. Il insistait tant «Nous sommes une grande famille» qu'elle a fini par accepter. Le lendemain, elle a reçu en récompense un bracelet Cartier, puis une série de cadeaux, l'usage de la carte de crédit du chanteur, de nombreux voyages en Europe, en Amérique. Cela ressemble à du proxénétisme aggravé: il a rapporté 20 millions au bout du compte. Ce qu'a dit la maman complaisante a été appuyé par les témoignages de plusieurs anciens employés de Neverland, qui ont ensemble un autre point commun: ils ont perdu un procès en licenciement abusif, et une contre-plainte les a condamnés à payer 1,4 million de dollars au chanteur. La défense, forcément, les dit animés par le ressentiment. Une ancienne femme de chambre est ainsi venue à la barre, pour raconter qu'elle aussi amenait son fils (7 ans à la première visite) à Neverland, à la demande du chanteur. Elle avait surpris un jour Jackson et son garçon dans le même sac de couchage. Le fils, qui a aujourd1hui 24 ans, est venu lui-même devant le tribunal, pour parler des caresses, de baisers, de main dans la culotte pour «chatouiller» les testicules. Cette histoire non plus n'est pas allée en justice. Compensation: 2 millions de dollars. La mère qui accuse Jackson d'avoir abusé de son fils il y a deux ans est venue en fin de semaine, animée par une passion haineuse contre le clan de Neverland. Mais cette femme avait avec le ranch californien une relation aussi trouble que les autres: les cadeaux, les voyages. La diffusion d'un documentaire britannique, désormais fameux, dans lequel le chanteur, avec le garçon à côté de lui, admet qu'il partage son lit avec des enfants, a conduit au procès de Santa Maria. Mais avant de se retourner contre Jackson, la mère avait accepté d'enregistrer sous la contrainte, dit-elle une longue déclaration contenant tout ce que le chanteur pouvait souhaiter: Michael était un père pour ses enfants, il avait peut-être guéri le petit cancéreux. Thomas Mesereau, l'avocat de Jackson, a cherché à confondre la mère pour plusieurs mensonges avérés. Mais il n'ose pas être trop agressif: s'il impose d'elle le portrait d'une mauvaise femme qui a poussé par intérêt son enfant dans la chambre à coucher de Neverland, du même coup, il enfonce son client en admettant son goût pédophile. 14 AVRIL , 2005 Atteinte à la pudeur Condamné pour viol collectif sur une mineure Armand Linou, lauteur principal de cet acte écope de trois ans demprisonnement. Victime d’un viol collectif dans la nuit du 20 octobre 2004, la nommée Pélagie Tchendou Mbiaga, 17 ans, a retrouvé le sourire mardi dernier12 avril 2005. Son amant d’hier, Armand Linou, venait alors dêtre condamné par le juge du tribunal de grande instance du Wouri statuant en matière criminelle. La victime a déclaré au cours de laudience de mardi dernier qu’elle a été droguée à travers un gâteau préparé spécialement par Armand Linou, conducteur de moto taxi et principal auteur de cet acte criminel. Sous l’effet de cette drogue donc, rapporte-t-elle, la jeune fille a été conduite dans un état d’inconscience dans une chambre du domicile de l’accusé, avant d’être prise tour à tour par les quatre forcenés avides de sexe. "C’est l’ami de Armand qui m’avait donné un gâteau empoisonné. J’étais avec une amie, qui avait consommé le même gâteau; elle s’est retrouvée dès le lendemain à l’hôpital. Moi on m’avait droguée. Ils étaient quatre, ils m’ont conduite dans la chambre puis ils se sont mis à me violer ", a-t-elle déclaré. À la suite de ce forfait mené par Armand Linou, Pélagie Tchendou Mbiaga est transportée au domicile de ses parents puis à l’hôpital. Forts des résultats des examens médicaux, André Tchendou, le père de la jeune victime va saisir immédiatement la gendarmerie de Ndogbong où une plainte est déposée. La famille de Pélagie Tchendou ne sera pas au bout de ses peines. Puisque qu’elle apprendra, médusée plus tard qu’à la suite de ce viol, leur fille est tombée enceinte. A la barre mardi dernier, l’accusé Armand Linou a nié les faits en bloc. "Lorsque j’ai rencontré la victime elle sortait d’une fête, complètement saoûle. Moi je n’ai fait que la transporter chez moi et je suis allé à une fête qui était organisée à côté de la maison. C’est le matin, de retour de ma fête, qu’elle m’a raconté qu’on l’avait violée. Je n’étais pas là quand les faits se sont produits". La défense va faire valoir d’autres arguments spécieux, évoquant par exemple le fait que la jeune Pélagie Tchendou Mbiaga quoique mineure, est déjà mère dun premier enfant qu’elle a mis au monde alors qu’elle n’avait que treize ans. Balayant toutes ces arguties d’un revers de la main, le juge de céans va condamner le prévenu, Armand Linou, à trois ans d’emprisonnement avec sursis pendant trois ans et à verser à la victime une somme de 150.000Fcfa au titre de dommages intérêts. 13 avril 2005 Les victimes de la drogue du viol seraient de plus en plus nombreuses à Trois-Rivières La drogue du viol serait de plus en plus utilisée dans les bars de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « On en entend parler de plus en plus. Ce ne sont pas des légendes urbaines : c'est de plus en plus commun », confirme Céline Leblond de l'Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Selon Mme Leblond, le phénomène est toutefois difficile à chiffrer puisque les victimes préfèrent souvent ne pas porter plainte. « Des fois, elles vont douter, elles ne sont pas certaines que c'est arrivé; d'autres fois, elles vont dire qu'elles aiment mieux passer à autre chose », explique-t-elle. Il est vrai que leur dilemme est compliqué par la nature même de la drogue. Le GHB (gamma hydroxybutyrate) est un liquide clair et inodore, dont le goût prononcé peut être masqué par l'alcool. Une dose suffisante peut, en quelques minutes seulement, rendre une victime inconsciente pendant plusieurs heures. Elle entraîne aussi l'amnésie. Meyranie Léveillée en sait quelque chose. Il y a quelques semaines, elle a bu un verre contaminé au GHB. Heureusement pour elle, des amis qui l'accompagnaient s'en sont rendu compte à temps. « J'ai été très chanceuse, parce que je ne me souviens de rien. Il aurait pu m'arriver n'importe quoi si je n'avais pas été avec mes amis », dit-elle. « À l'hôpital, ils m'ont dit qu'ils voyaient au moins un cas par semaine. Donc, c'est très présent, plus qu'on pense. » Le Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) lance de son côté à la responsabilisation collective pour contrer la drogue du viol. L'organisme demande aux tenanciers de bars, aux serveurs et aux amis qui accompagnent une femme d'être aux aguets dans les bars, particulièrement si son comportement change en peu de temps. Entre-temps, plusieurs jeunes femmes disent qu'elles portent une attention plus soutenue à leur verre afin que personne n'y verse la drogue du viol à leur insu 11 avril 2005 Pédophilie en ligne: 112 arrestations en France L'Opération Falcon, menée à l'initiative du FBI, vise les internautes qui visitent des sites pédophiles américains. 112 internautes français ont été mis en examen en France, en partenariat avec la DNRAPB Ils sont originaires de toute la France, en majorité des hommes de tous âges, et ils ont été repérés par le FBI en 2003 alors qu'ils fréquentaient des sites pornographiques américains. Leurs coordonnées ont été transmises par Interpol. La police fédérale américaine a établi - à partir des paiements en ligne par carte bancaires d'images et de vidéos pédophiles téléchargées - un fichier de 10.000 personnes originaires de 150 pays. L'Opération Falcon, engagée par le FBI, collabore avec Interpol et les polices des pays concernés. Comme la France, où 112 personnes ont été arrêtées par la DNRAPB, la Division nationale de répression des atteintes aux personnes et aux biens. D'autres interventions devraient suivre… Certaines de ces personnes ont été mises en examens puis écrouées ou placées sous contrôle judiciaire. L'une d'entre elles est actuellement en prison pour une affaire de viol. La majorité des personnes interpellées ont cependant été libérées, mais attendront la convocation du tribunal. Il s'agit de la plus grosse affaire de pédophilie visant des internautes menée en France. Ils sont poursuivis pour "détention d'images et de représentations d'un mineur présentant un caractère pornographique". La lutte pour l'intégrité de la famille et contre la pédophilie est l'un des axes principaux des projets de lois en cours présentés par les ministères de l'Intérieur et de la Justice (lire nos articles). Le plus grave porte sur le risque induit par ces pratiques déviantes. Si la majorité des personnes interpellées s'est contentée de télécharger images et vidéos, le doute plane sur quelques unes, avec le soupçon d'un passage à l'acte ! 07/04/2005 Jeune femme violée Malgré le sang et les cheveux, le suspect nie les faits CHARLEROI La police locale de Charleroi a sans doute élucidé une sordide affaire de viol, dans la nuit de mardi à mercredi. Vers 1 h 30, une patrouille a en effet croisé la route d'un automobiliste au comportement bizarre, roulant tous feux éteints. Troublés, les policiers ont décidé de l'intercepter. L'individu, un jeune homme de 27 ans, s'est montré fort arrogant avec les inspecteurs, voire carrément agressif. Il a donc été ramené promptement au commissariat. Un quart d'heure à peine après son arrivée, une jeune dame de 27 ans a été ramenée à l'hôtel de police. La malheureuse était dans un piteux état. Le visage tuméfié, elle a déclaré avoir été violée par un individu avec qui elle avait passé la soirée. Abandonnée dans la rue de Namur à Montignies- sur-Sambre, elle a finalement été recueillie par un automobiliste de passage. Bien vite, les enquêteurs ont fait le rapprochement avec l'automobiliste intercepté un peu plus tôt. Interrogé, ce dernier a avoué avoir bu plusieurs verres avec la victime. Il a déclaré que cette dernière était saoule et qu'il l'avait ramenée sans avoir de relations sexuelles. Mais ces dénégations n'ont pas convaincu les policiers. En effet, le suspect présentait des traces de sang sur ses vêtements. Des cheveux ont même été retrouvés dans son pantalon! Difficile dès lors de croire à son innocence. L'affaire a en tout cas été transmise au parquet de Charleroi qui devait entendre l'intéressé. La jeune femme, elle, a été prise en charge par le bureau d'aide aux victimes. 06 avril 2005 Une juge sur la piste des «notables» L'hypothèse, non confirmée, fait l'objet d'une enquête disjointe ès les premières révélations en 2002 sur l'existence d'un réseau pédophile à Angers, les supputations sont allées bon train. Elus, médecins, journalistes et même un juge pour enfants, peu de professions ont échappé au soupçon d'y avoir participé et d'en avoir, en coulisses, tiré les ficelles. Mais, hormis un modeste secrétaire de rédaction, aucune identification n'a confirmé la réalité d'un cercle de «notables» impliqués dans ce réseau circonscrit aux milieux les plus déshérités de la ville. L'hypothèse n'en est pas moins prise très au sérieux par la juge d'instruction Virginie Parent. Procédure rare, l'enquête sur cet aspect de l'affaire a été disjointe des faits jugés actuellement et se poursuit. L'une des principales pistes réside dans l'exploitation des nombreuses communications téléphoniques passées du domicile de Franck et Patricia V., un des lieux de rendez-vous où étaient organisés la prostitution et le viol d'enfants. Malgré le faible niveau intellectuel du couple (Franck V. est quasiment illettré), celui-ci aurait été en relation, plusieurs fois par semaine, avec des interlocuteurs situés à Montpellier, Lille ou la région parisienne. «Ils avaient des contacts habituels avec beaucoup de monde réparti sur toute la France, souligne Pascal Rouiller, avocat de Franck V. Et ces appels se sont multipliés à mesure que le réseau devenait important.» Les sommes perçues par le couple (jusqu'à 4 000 francs par semaine) laissent aussi perplexes les enquêteurs, compte tenu des faibles revenus des accusés, vivant pour la plupart du RMI ou d'allocations pour handicapés. Autre élément : la description, par des accusés, d'une jeune femme au look sadomaso, de «messieurs en costard-cravate» et de personnes «cagoulées». Reste la question des photographies et films réalisés lors de scènes pédophiles. De nombreux témoignages d'accusés et de jeunes victimes en font état. Mais ils sont restés introuvables. Alors que l'enquête commençait à provoquer des remous à Angers, ils auraient été brûlés dans des jardins ouvriers. L'exploitation éventuelle de photos et de films sur des sites Internet fait partie des investigations. La juge d'instruction doit déposer à la barre le 16 juin. mardi 5 avril 2005 Jean-Luc Lahaye se confie à TF1 Ce soir à 22h45, dans "Le droit de savoir", Jean-Luc Lahaye ouvre les portes de sa boîte de nuit, alors qu'il est mis en examen pour une affaire de viol présumé. Il est actuellement en liberté sous contrôle judiciaire et risque jusqu'à 10 ans de prison si les faits sont avérés. Jusqu'ici, l'ex chanteur a parlé une seule fois, dans l'émission de Marc Olivier Fogiel "On ne peut pas plaire à tout le monde". L'interview s'était très mal passée. Une forte tension était visible entre Fogiel et Lahaye. En s'exposant ainsi, Lahaye prend le risque de faire des faux-pas et de dégrader un peu plus son image. 01.01.05 Assises : le Dr Fouchard acquitté en appel Initialement condamné à 8 ans de prison après avoir été accusé par des patients de viol ou agressions sexuelles, le Dr Fouchard est sorti libre. L a justice a acquitté vendredi 1er avril en appel le Dr Daniel Fouchard, praticien d'un village de Mayenne initialement condamné à 8 ans de prison après avoir été accusé par des patients de viol ou agressions sexuelles qu'il a toujours niés. "La cour le déclare acquitté des crimes de viols et d'agressions sexuelles connexes dont il était accusé", a déclaré, après 3 heures de délibéré, le président, Jean-Luc Buckel. Le verdict a été accueilli par des sanglots et des applaudissements de la part de ceux qui soutenaient le médecin. Le Dr Fouchard, 58 ans, qui comparaissait libre, était épaulé depuis le début de son procès mardi par un imposant comité de soutien de son village de Landivy (Mayenne). Il avait avait été condamné en janvier 2004 à 8 ans d'emprisonnement par la cour d'assises de la Mayenne pour des faits qu'il a toujours fermement contestés en s'estimant "victime d'une cabale". Fait exceptionnel, il avait eté remis en liberté conditionnelle en mai suivant sur décision de la chambre de l'instruction de la cour d'assises d'Ile et vilaine. Satisfaction "Je ressens une très grande satisfaction. Ce verdict consacre le grand principe de la présomption d'innocence", s'est félicité un des avocats de la défense, Me Philippe Billaud. Dans l'après-midi, l'avocat général Yves Boivin avait ouvert la voie à un acquittement en ne requérant pas de peine. "Je n'ai aucune certitude, je n'ai pas de preuve. Quand on n'a pas de preuve, on ne condamne pas", avait-il déclaré dans son réquisitoire lors de l'audience à huis-clos, selon Me Philippe Billaud. Le médecin a été ovationné à sa sortie de l'audience. "Je suis très heureux, mais je ne sais pas comment je vais m'en sortir après tout ça", a-t-il déclaré, très ému. "J'ai vu très rapidement que j'avais à faire à des hommes de qualité, à des magistrats qui ont lu le dossier. Si on avait lu le dossier dès le départ il n'y aurait pas eu ce désastre. C'est ignoble, on ne traîne pas les gens dans la boue", a-t-il ajouté. Engrenage "L'engrenage s'est fait par la manipulation de gens frustres qui m'en voulaient parce que je n'ai pas délivré un certificat médical ou donné de rendez-vous", a expliqué le Dr Fouchard, avant de tomber dans les bras de sa fille Constance, 23 ans, qui était en pleurs. "Mon mari a été victime de la bêtise humaine, de la jalousie et de la médiocrité de certaines gens qui ne supportent pas la supériorité", a affirmé son épouse Roselyne. En première instance, le Dr Fouchard avait été reconnu coupable de "sodomie" dans un cas et d'"agressions sexuelles" dans trois autres, sur la foi de télmoignages d'anciens patients. Procès équitable "A Laval il avait été condamné d'avance. Ici, il a eu droit à un procès équitable", a estimé Pascale Loisel, un médecin de Landivy, membre du comité de soutien. Homme de tempérament, apprécié pour sa droiture et ses compétences, Daniel Fouchard était le médecin généraliste de Landivy, un bourg rural de 800 habitants, jusqu'à sa mise en examen en juin 2000 après le dépôt de plusieurs plaintes de patients. Radié en février 2000 par le Conseil régional de l'ordre des médecins des Pays-de-la-Loire, le médecin devait pourtant être réintégré le 6 février 2002 par le Conseil national qui avait estimé possible l'hypothèse d'une cabale "engendrée par des rumeurs dont les plaignants seraient les instruments". Jeudi 31 mars 2005 Un pas de plus contre les violences conjugales Un volet répressif plus complet. Le Sénat a adopté en première lecture dans la nuit de mardi à mercredi une proposition de loi contre les violences au sein du couple, qui alourdit notamment les peines encourues par leurs auteurs. Le texte vise à définir dans le code pénal la « circonstance aggravante » que constitue le fait de commettre des violences au sein du couple. Il élargit l’application de cette circonstance aggravante aux pacsés et aux anciens conjoints, concubins ou pacsés. « Cette extension aux “ex” est une avancée importante, analyse Germaine Watine, porte-parole de la Fédération nationale solidarité femmes. Car les violences les plus graves se produisent souvent après la séparation. » Afin de lutter contre les mariages forcés, la loi relève également de 15 à 18 ans l’âge légal du mariage des femmes. Le texte permet enfin au juge d’interdire au mari ou à l’ami violent l’accès au domicile conjugal. Sans aller jusqu’à inscrire le viol conjugal dans la loi, le Sénat a tenu à préciser que la qualité de conjoint « ne saurait être une cause d’atténuation de la responsabilité en cas de viol au sein du couple ». 30 mars 2005 Johnny Hallyday accusé de viol: reprise de l'instruction
NICE - La justice française va reprendre l'instruction d'une affaire concernant Johnny Hallyday. Elle avait été suspendue le 18 mars. Le chanteur est accusé de viol par une hôtesse. Les faits se seraient déroulés à Cannes le 28 avril 2001, sur un yacht. La présidente de la chambre d'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence est revenue sur sa décision. "Il semble que l'ordonnance de suspension n'ait pas été conforme au code de procédure pénale", a indiqué mercredi une source judiciaire. Les deux juges instructeurs de Nice, Philippe Dorcet et Michèle Lys-Schaal, vont reprendre leurs investigations jusqu'à l'examen d'une demande de non-lieu forumulée par la défense du chanteur. La cour d'appel devrait l'examiner le 7 avril. Une nouvelle audition de Johnny Hallyday n'est pas à exclure, "cela fait partie des choses possibles", toujours selon la même source. La défense de la star était apparue fragilisée après la mise en examen, le 10 mars à Nice pour faux témoignages, de deux marins présents à bord du bateau le soir du viol présumé. Selon une source proche de l'enquête, les deux hommes placés sur écoutes s'étaient concertés pour accorder leurs déclarations peu avant leur audition par la police en mai 2003. Tous deux avaient passé sous silence des avances verbales que le chanteur aurait faites à l'hôtesse. mardi 29 mars 2005, 13h21 Ouverture à huis clos du procès en appel d'un médecin accusé d'abus sexuels RENNES (AFP) - Le procès en appel du docteur Daniel Fouchard, un médecin généraliste de la Mayenne accusé de "viol" ou "agressions sexuelles" sur quatre de ses patients, s'est ouvert mardi à huis clos dans une atmosphère tendue devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine. Le Dr Fouchard, 58 ans, épaulé par un imposant comité de soutien dans son village de Landivy, avait été condamné en janvier 2004 à huit ans d'emprisonnement par la cour d'assises de la Mayenne pour ces faits "sur personnes vulnérables", qu'il a toujours fermement contestés. La condamnation était assortie d'une interdiction d'exercer. Le procès de première instance avait également eu lieu à huis clos. A l'ouverture de son second procès, le médecin, qui comparaît libre, a réclamé la publicité des débats. "Je veux m'expliquer devant tout le monde", a-t-il fait valoir, avant que la cour ne décide le huis clos. Une centaine de personnes étaient présentes dans la salle et une vingtaine à l'extérieur, parmi lesquelles plusieurs membres de son comité de soutien, dont certains ont exprimé leur désapprobation sur la décision de huis clos. Le président Jean-Luc Buckel a ordonné le huis clos total (sans public ni représentants de la presse), à la demande des parties civiles, soutenues par l'avocat général Yves Boivin. Le représentant du ministère public, interrogé par l'AFP, a qualifié de "tendue" l'atmosphère qui régnait avant que la cour ne se retire pour examiner la demande huis clos. Le président a fermement tancé l'accusé qui, outre le huis clos, demandait que l'on parle de "plaignants" et non de "victimes". "Ne donnez-pas de cours de droit... Ca commence très bien, continuez comme ça", a lancé M. Buckel. Avant d'inviter le public à quitter la salle, la cour a indiqué qu'elle entendrait des témoins qui ne l'avaient pas été en première instance, à la demande de la défense. "Il y a une anomalie à Rennes qui me choque beaucoup", a estimé de son côté l'avocat de la défense, Philippe Billaud, après le prononcé du huis clos, rappelant que le procès de pédophilie d'Outreau et celui en cours à Angers s'était déroulé ou se déroulait à huis clos partiel. Homme de tempérament, présenté par plusieurs de ses patients comme droit et compétent, Daniel Fouchard était, jusqu'à sa mise en examen en juin 2000, le médecin généraliste de Landivy, bourg rural de 800 habitants. Radié en février 2000 par le conseil régional de l'Ordre des médecins des Pays-de-la-Loire, le médecin a été réintégré le 6 février 2002 par le conseil national de l'Ordre. L'instance avait jugé invérifiables les accusations portées contre M. Fouchard et estimé possible l'hypothèse d'une cabale "engendrée par des rumeurs dont les plaignants seraient les instruments". mardi 29 mars 2005 Le viol entre époux proche du code pénal La proposition de loi de «lutte contre les violences à l'égard des femmes» discutée au Sénat. es violences conjugales, c'est comme les enfants qui meurent du sida en Afrique, tout le monde est contre. Le débat politique se limite à une question d'argent : combien ? En Espagne, la loi intégrale contre «les violences de genre» va coûter 60 millions d'euros au ministère des Affaires sociales pour son seul lancement. La proposition de loi de «lutte contre les violences à l'égard des femmes et notamment au sein des couples» dont il va être question aujourd'hui au Sénat ne coûtera pas un centime : l'article 40 interdit au Parlement d'aggraver les charges financières. Rédigé par le sénateur socialiste de l'Aude Roland Courteau, le texte a failli unir contre lui des féministes se détestant, celles qui dénoncent la «victimisation» des femmes et celles qui luttent, au contraire, pour une meilleure reconnaissance des violences sexistes. Avant son examen par la commission des lois, l'article 1er énonçait : «Est puni d'une peine d'emprisonnement de trois ans le fait par toute personne de se livrer de façon habituelle à des actes de violence physique ou psychologique sur son conjoint, son ex-conjoint, son concubin ou son ex-concubin.» L'introduction de l'élément psychologique, l'apparition d'une peine spécifique de trois ans, trop lourde pour certains faits, pas assez pour d'autres, ont suscité des réactions très critiques au sein même du Parti socialiste : «Cette proposition n'a pas de famille, pas d'histoire, juste un père qui a rédigé son petit truc dans son coin alors qu'on travaille depuis des années sur la question», regrette Laurence Rossignol, chargée de la question femmes au PS. «Une fois votée, les parlementaires vont se dire : "On est quittes pour un bail, que les bonnes femmes viennent pas nous emmerder à nouveau."» Roland Courteau ne comprend pas : «Ça fait des années que je reçois des femmes victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles, ça m'a incité à prendre le taureau par les cornes.» L'article 1er a finalement disparu. Après son passage en commission des lois, le texte socialiste (auquel a été adjointe une proposition communiste) tient en cinq points strictement répressifs : la circonstance aggravante qui alourdit les peines, actuellement retenue pour les violences commises par le conjoint ou le concubin de la victime, est étendue au pacsé ; cette circonstance aggravante sera appliquée aux anciens compagnons, anciens maris ou partenaires ; elle s'appliquera aussi au meurtre commis au sein du couple, la peine de réclusion passant de trente ans à la perpétuité ; l'incrimination du viol entre époux, concubins et partenaires, que la jurisprudence reconnaît déjà, sera explicitement établie dans le code pénal ; enfin, la définition d'une obligation spécifique d'éloignement du domicile commun dans le cadre d'un contrôle judiciaire et du sursis avec mise à l'épreuve sera inscrite dans le code pénal. Cette disposition est la seule qui réponde aux urgences listées par les associations de terrain. Les volets prévention, aide aux victimes, formation des professionnels, éducation des jeunes qui agrémentaient les propositions socialiste et communiste ont tous été boulés par la commission des lois. Le gouvernement soutiendra ce texte et un amendement tout aussi consensuel : le relèvement de l'âge du mariage des filles de 15 à 18 ans, comme les garçons, pour lutter contre les mariages forcés (1). Le 29 mars 2005 Un pasteur est reconnu coupable de complot d'extorsion aux dépens d'Angélil Un ministre du culte californien a été reconnu coupable de complot pour avoir tenté d'extorquer des millions de dollars de René Angélil en se servant des allégations de sa femme, qui accusait M. Angélil de l'avoir agressée sexuellement. Ae Ho Kwon, qui est âgé de 52 ans, est passible d'une peine de probation, ou d'un emprisonnement pouvant aller jusqu'à 12 ans, et de la déportation en Corée du Sud à la suite de sa condamnation, lundi. L'épouse de Kwon, Yun Kyeong Kwon Sung, âgée de 49 ans, a été reconnue coupable l'an dernier et condamnée en janvier à une peine de 28 mois à cinq ans de détention pour ce complot en vue de soutirer jusqu'à 20 millions $ US du mari de Céline Dion. La femme alléguait avoir été violée par M. Angélil dans un hôtel de Las Vegas en 2000. La juge a ordonné l'incarcération de Kwon, un ministre presbytérien de Pasadena, dans l'attente du prononcé de sa peine, le 12 mai. L'avocate de l'accusé, Lisa Rasmussen, a indiqué son intention de faire appel. Elle avance qu'elle aurait dû être autorisée à interroger M. Angélil comme témoin, et que les autorités n'ont jamais mené d'enquête exhaustive sur les allégations de viol. La juge a estimé que la procédure d'assignation à comparaître de M. Angélil n'avait pas été faite comme il se doit, et elle a ajouté qu'elle ne voulait pas que le procès de Kwon mette l'accent sur la poursuite civile entre M. Angélil, l'accusé et la femme de ce dernier. Par la voix de ses avocats, René Angélil a nié avoir quoi que ce soit à se reprocher. Son avocat, David Chesnoff, s'est félicité du verdict. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est célèbre qu'on peut profiter de lui", a-t-il commenté. M. Angélil avait d'abord versé 2 millions $ au couple Kwon-Sung dans le cadre d'un règlement confidentiel, mais les autorités disent que deux ans plus tard, le couple a exigé plus d'argent. Le couple a ensuite rendu ses allégations de viol publiques, rempli un rapport de police et intenté une poursuite civile contre M. Angélil. La police de Las Vegas a fait enquête, mais elle a clos le dossier quand le couple a omis de remettre aux détectives une robe portant prétendument des traces de l'ADN de M. Angélil. Le couple a été arrêté en janvier 2003. Le procureur a indiqué qu'il n'avait pas convoqué M. Angélil comme témoin parce que les demandes d'argent avaient été faites par l'intermédiaire des avocats de René Angélil, et que celui-ci n'avait pas assisté à des actes directement reliés à l'extorsion. L'épouse de M. Angélil, la chanteuse québécoise Céline Dion, se produit en spectacle au Caesars Palace de Las Vegas. 28.03.05 Affaire Alègre : un non-lieu général Le juge Perriquet a rendu une ordonnance de non-lieu, près de deux ans après le début de l'instruction, concernant le volet "viols et proxénétisme". e juge toulousain Thierry Perriquet a rendu vendredi 25 mars une ordonnance de non-lieu, près de deux ans après le début de l'instruction, concernant le volet "viols et proxénétisme" de l'affaire Alègre, blanchissant l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis et le magistrat Marc Bourragué, a-t-on appris auprès des avocats de ceux-ci. Une information judiciaire avait été ouverte le 15 avril 2003 par le parquet de Toulouse pour "viols aggravés et proxénétisme en bande organisée" contre "Patrice Alègre et tous autres", après les accusations de plusieurs anciennes prostituées accréditant l'hypothèse d'un réseau de proxénétisme dans lequel seraient impliqués des policiers et des personnalités toulousaines. Confirmation des avocats Me Laurent De Caunes, avocat de l'ex-substitut du procureur de Toulouse Marc Bourragué, a déclaré avoir eu accès à l'ordonnance de non-lieu innocentant son client. L'avocat de Dominique Baudis, Me Francis Szpiner, a lui aussi confirmé la décision, sachant que les réquisitions du parquet, ne demandant aucune poursuite, avaient été rendues lundi au juge Perriquet. "Le juge a estimé que les faits n'étaient pas établis C'est la confirmation éclatante qu'on était en présence d'affabulatrices et que les accusations étaient totalement infondées", a estimé Me Szpiner, "satisfait", à l'instar de Dominique Baudis, de cette ordonnance. Assurant que "l'affaire ne se terminait pas là", notamment avec le procès en juillet de l'affaire "Djamel", l'avocat a assuré de pas exclure de nouvelles actions en justice. L'avocat de l'ex-prostituée surnommée "Patricia", Me Raphaël Darribère, n'ayant pas encore reçu l'ordonnance, n'a pas voulu la commenter, mais s'est déclaré "très surpris" que le juge rende cette décision "alors même que la chambre d'instruction de la cour d'appel doit examiner le 14 avril prochain plusieurs demandes d'actes" formulées début novembre après la première notification de fin d'instruction, début novembre dernier, par le juge aux parties 25 Mars 2005 Le préjudice de Myriam Masse reconnu Après quatorze ans de combat la justice a enfin reconnu le préjudice subi par Myriam Masse. Elle avait été condamnée à tort pour avoir dénoncé l'homme qu'elle soupçonnait de viol sur ses nièces Une réalité, encore aggravée, et confirmée des années plus tard. Myriam Masse, cette habitante de Thuir victime de la septième erreur judiciaire en France depuis la Libération, est enfin venue à bout de son combat hier. La première présidente de la cour d'appel de Montpellier a en effet rendu sa décision, mise en délibéré le 24 février dernier, et a fixé, hier matin, le montant de ses dommages et intérêts à 40 000 €. « Rien ne remplacera ce que j'ai perdu, déclarait hier Myriam Masse. Cela fait partie de ma vie et je ne pourrai jamais l'oublier. Je ne peux pas tirer de satisfaction de cette décision. De toute façon, je ne me suis pas battue pour moi, mais pour mon fils et ma nièce. Ce serait plutôt un sentiment de gros échec d'en arriver là et de ne pas avoir pu empêcher le viol de mes nièces. C'est un point final judiciaire certes mais pour moi le combat ne s'arrêtera jamais. Il continue, il commence même maintenant, pour la défense des enfants, afin que cela puisse servir à d'autres, pour que ça n'arrive plus. » Pour Me Etienne Nicolau, son avocat, « l'objectif est atteint. Le but de ma cliente n'était pas d'obtenir une somme d'argent très importante mais que l'on reconnaisse l'erreur judiciaire et sa souffrance. Elle est désormais reconnue officiellement en tant que victime et dans son arrêt, la justice confirme l'importance du préjudice subi. » Myriam Masse soupçonnait, depuis 1991, l'ex-concubin de sa sœur, Antoine Rodriguez, d'abuser sexuellement de ses nièces âgées de 12 et 9 ans. Après avoir frappé à toutes les portes des organismes sociaux, des assistantes sociales comme du juge pour enfants sans jamais être écoutée, elle adresse finalement un courrier à la gendarmerie, en 1995, pour alerter à nouveau sur cesfaits. Le dossier est transmis au procureur qui classe non seulement l'affaire sans suite mais décide de poursuivre Myriam Masse pour "dénonciation mensongère". Le 8 mars 1996, elle comparaît devant le tribunal correctionnel de Perpignan qui l'a condamnée à une peine de quatre mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve et à verser 10 000 F à l'époque, au compagnon de sa sœur. Myriam Masse fait appel de cette décision mais la cour d'appel de Montpellier confirme sa première condamnation. Pourtant, un incroyable revirement se produit en mars 1999. La mère des fillettes dépose plainte contre son concubin pour le viol de ses enfants. L'instruction du dossier permet rapidement de confirmer la terrible réalité. Les deux petites filles ont été violées de 1991 à 1996 pour l'une, de 1995 à 1999 pour l'autre. Pire encore, la plus jeune des enfants de la famille vit le même supplice à compter d'août 1997. Près de six ans après que Myriam Masse a commencé à dénoncer à corps et à cris les agissements d'Antoine Rodriguez... L'homme a avoué les faits et a été condamné, le 27 mars 2002, à quinze ans de réclusion criminelle. Le 16 septembre 2003, la Cour de Cassation rend enfin un arrêt qui annule les jugements rendus par le tribunal correctionnel et la cour d'appel à l'encontre de Myriam Masse. Dès lors, elle est définitivement blanchie et n'attend plus que le montant de l'indemnisation fixé hier. Une décision qui n'offre désormais plus aucune voie de recours. Fin de l'histoire... Judiciaire. 23 mars 2005 Réal Lajoie demeure en prison Le policier à la retraite Réal Lajoie devra rester détenu en attendant son procès. L'homme de 55 ans fait face à 29 chefs d'accusation, la plupart pour des agressions sexuelles, sur 11 présumées victimes. Il est notamment accusé de viol, d'agression sexuelle, d'attouchements sexuels, de menaces, de voies de fait, d'entrave à la justice et de possession d'armes prohibées. Le juge a rejeté la requête de M. Lajoie qui voulait retrouvé sa liberté. Le magistrat a entendu le résumé de la preuve de la Couronne et il a décidé de laisser l'ancien policier derrière les barreaux, en attendant son procès. Les motifs et raisons qui ont amené le juge à prendre cette décision sont frappés d'une ordonnance de non-publication. Au Canada, les accusés ne sont généralement pas gardés en prison dans l'attente de leur procès. Guy Cloutier, Dave Hilton et le Dr Jocelyn Lussier par exemple, bien que faisant face à des accusations semblables, ont été remis en liberté en attendant leur procès. La Couronne s'est dite satisfaite de cette décision du juge. « L'individu sera isolé, ce qui va éviter toute possibilité de communication ou de tentative d'influence, autant auprès des témoins que des plaignantes au dossier et aussi, éviter qu'il y ait de nouvelles victimes », a commenté Me Marie-Claude Morin, du ministère public. L'enquête suit son cours L'enquêteur sillonne le Québec à la recherche d'autres plaintes. Les avocats seront rappelés en cour le 6 avril prochain pour la divulgation de la preuve. 22/03/2005 « Je suis pédophile et je le resterai » Depuis qu'il est incarcéré, cet homme de 37 ans suit une thérapie de groupe et il espère « gérer » son problème BESANÇON. _ « Les victimes ? Je suis sûr qu'il nous en manque mais on ne va pas les inventer. Elles ne disent rien en raison de la honte qui pèse sur elles ! » lance l'adjudant-chef Brigandet chargé de l'enquête. L'accusé, un homme de 37 ans, affirme-lui qu'il a tout dit et que les cinq garçons dont il a donné les noms sont les seuls enfants qu'il ait abusés. Quatre seulement ont raconté leur drame. L'un d'entre eux a tout nié, affirmant qu'il n'avait jamais vu cet homme. Premier jour de procès, les jurés ont fait connaissance avec les faits et avec les victimes dont une seule est venue, courageusement, affronter son agresseur. Peut-être parce qu'il avait 16 ans au moment des faits et qu'il n'a pas de liens de parenté avec l'accusé. Un gentil monsieur « Ça commence à peser. J'entends bien tes excuses mais il faut arrêter. C'est mal ! » Pas plus agressif que ça, cette victime, qui semble bien avoir surmonté l'épreuve. Mais son témoignage est lourd. De même que celui de sa mère qui culpabilise parce qu'elle faisait confiance à l'accusé et qu'elle lui a demandé de s'occuper de son garçon alors en difficultés. Qui aurait pu croire que ce charmant jeune homme qui s'occupait d'une grand-mère impotente avec dévotion, qui adorait les chiens, se passionnait pour les motos et l'informatique, retapait vaillamment sa maison, pouvait violer les enfants et les adolescents qu'on lui confiait ? Un autre petit garçon de 12 ans était en vacances durant le mois d'août 2001 dans ce village du canton de Roulans. Une nouvelle fois, l'accusé se montrait affable, proposant d'accompagner l'enfant dans ses promenades à vélo ou de lui montrer son ordinateur. Dès son retour dans la région parisienne, l'enfant se montrait triste, taciturne, distrait. Il faudra une crise de spasmophilie, en octobre, pour qu'il révèle le viol à sa mère. La plainte, déposée sur place, sera transmise un an plus tard à la brigade de Roulans. Durant leur enquête, les gendarmes vont encore découvrir deux victimes : un petit cousin que l'accusé a hébergé et dont il a usé et abusé durant quinze jours et son demi-frère que le juge des enfants lui avait confié. Témoignage terrible de ce garçon : « C'était dans l'ordre des choses, je croyais que c'était normal, mon père m'avait déjà vendu à ses amis. Lui au moins, il me violait sans violence ! » les photos de l'horreur Au départ, l'homme va tout nier « Mais on a découvert le vrai visage de cet homme lorsqu'on a perquisitionné chez lui, souligne l'enquêteur. On a trouvé les CD rom gravés par lui et recelant des images pédophiles. » Des photos terribles (certaines mettant en scène des bébés) que la présidente Mme Marie Agnès Credoz ne montrera pas aux jurés durant l'audience « pour éviter les réactions. » L'expert en informatique qui a analysé le disque dur de l'accusé souligne qu'il se connectait environ 100 heures par mois et que 96 % de ses connections avaient trait à des sites pédophiles. « Ce n'est pas la première fois que je gère ce genre de dossier mais là, les photos étaient particulièrement hard » Aujourd'hui, il sera question de la personnalité de l'accusé et, des rares commentaires le concernant, on sait déjà qu'il a vécu une enfance plus que difficile dans une famille hors normes. Il sera défendu par Me Dominique Carré et Me Pétament. Le ministère public est assuré par Gérard Nappey et les parties civiles par MMe Sibon et Péquignot. Tous interviendront aujourd'hui. 21-3-2005 Huit ans pour le violeur Sous l’effet de la drogue, Aziz, un repris de justice de 32 ans, a forcé une jeune fille à l’accompagner derrière la porte d’une maison où il a abusé d’elle. Un acte qui lui a valu huit ans de réclusion, mais qui a traumatisé Laïla. Chambre criminelle, premier degré, près la Cour d’appel de Casablanca. Aziz, 32 ans, se tient au banc des accusés. C’est la troisième fois qu’il est là. Il avait déjà purgé une peine de six mois de prison ferme pour consommation de drogue et coups et blessures, puis il a écopé d’une autre peine de deux ans fermes pour vol qualifié et une troisième de cinq ans pour vol qualifié avec récidive, coups et blessures et consommation de drogue. Apparemment, ses séjours en prison ne semblent pas avoir eu d’effet dissuasif sur lui. Au contraire, il s’est enfoncé encore un peu plus dans le monde de la criminalité. Depuis sa première arrestation, Aziz n’a pas essayé de renoncer à la consommation de drogue qui le transforme en une autre personne, sans pitié, n’ayant d’égard pour quiconque. D’habitude, il est paisible, tranquille et sans problèmes. Une fois qu’il avale quelques comprimés psychotropes et fume un ou deux joints de haschich, il devient un autre homme, qui ne craint ni ne respecte personne. Il a l’impression qu’il peut soumettre tous ses voisins à sa volonté. Il n’épargne parfois même pas ses parents. Après avoir été relâché de sa première peine, il s’est lié avec un repris de justice qui lui a appris les abc du vol à l’arraché, puis du cambriolage. Il ne passait à l’acte qu’une fois sous l’effet de la drogue. Et quand il a été libéré de sa deuxième peine d’emprisonnement, il est devenu plus professionnel. «Aziz A.», l’appelle le président de la cour qui vient d’ouvrir son dossier. Il se lève du banc des accusé et avance vers le box à pas lents, puis fixe des yeux le président de la cour. Celui-ci lui rappelle son identité et son âge et lui demande de lui énumérer ses antécédents judiciaires. « C’est la quatrième fois, Monsieur le président…J’avais déjà trois antécédents judiciaires», avoue-t-il. Un habitué de la prison comme Aziz, ayant un niveau scolaire ne dépassant pas le niveau primaire, célibataire et sans profession, n’a rien à craindre, mais souhaite toujours être condamné à la peine d’emprisonnement la moins lourde. «Tu es accusé de viol ayant entraîné la défloration et consommation de drogue», lui rappelle le président de la cour. Il le fixe toujours des yeux. Le président lui demande de répondre. «Non, M. le président, je n’ai rien commis cette fois-ci. La jeune fille était ma copine et nous couchons ensemble de son plein gré», répond-il d’un ton confiant. Le président de la cour lui demande alors pourquoi cette fille l’a-t-elle accusé de viol. «C’est parce que je ne veux pas l’épouser, M. le président », répond Aziz avec le même aplomb. Le président commence à lui relater ses déclarations consignées dans le procès-verbal et que Aziz écoute : «Après avoir avalé une «Samta» de comprimés psychotropes (dix comprimés), j’ai pensé me rendre au centre-ville pour me débrouiller en subtilisant aux passants ce qu’ils portent sur eux. Aussitôt, j’ai remarqué Laïla qui passait devant moi, je l’ai reconnue, elle demeure dans une rue de notre quartier… Je me suis approché d’elle et je lui ai demandé de m’accompagner… Elle a refusé… Je l’ai menacée d’un couteau que je porte toujours sur moi. Elle m’a accompagné sans réagir ni crier au secours et je l’ai conduite jusque derrière la porte de la maison de Haj Larbi où je l’ai violée… Ensuite, elle a lancé un cri strident…Les voisins sont sortis de chez eux pour m’attraper en flagrant délit…». En entendant cette partie de ses déclarations, Aziz a affirmé qu’il s’agissait d’un coup monté. «Mais qu’est-ce qu’elle a la police dans cette affaire pour t’accuser?», lui demande le président de la cour qui a appelé la victime, une fille de dix-huit ans, célibataire, couturière de son état. Les larmes aux yeux, elle a raconté tout ce qu’il lui est arrivé, en cette fin de matinée d’un jour de février. Lors de leur confrontation, Aziz a réaffirmé qu’elle était sa maîtresse. Mais la victime a expliqué à la cour qu’elle était fiancée et, qu’après son viol, son fiancé lui a tourné le dos. Les témoins qui sont arrivés à l’arrêter après avoir entendu le cri de la victime ont tous attesté avoir attrapé Aziz alors qu’il s’apprêtait à prendre la poudre d’escampette. Après le réquisitoire du représentant du ministère public, la plaidoirie de l’avocat constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire et les derniers propos du mis en cause, la cour a condamné Aziz à huit ans de réclusion criminelle Vendredi 18 Mars 2005 Assises de la Sarthe : Priscilla violée et enterrée vivante Le procès d'Alain Tesson, accusé d'avoir violé et enterré vivante une fillette de 12 ans, en octobre 2001 dans un village au sud du Mans, s'est ouvert hier. Le prévenu nie les faits. MALGRÉ une lecture des faits accablante, Alain Tesson, accusé d'avoir violé et enterré vivante une fillette de 12 ans en octobre 2001, a nié toute responsabilité hier au Mans, à l'ouverture de son procès aux assises de la Sarthe et s'est posé en victime des femmes. Déjà condamné en 1989 à 14 ans de réclusion criminelle pour viol sur mineure de 15 ans par ascendant, l'accusé, qui avait déjà nié les faits lors de son premier procès, risque la réclusion criminelle à perpétuité assortie de la peine de sûreté maximale de trente ans. Le verdict doit être rendu ce soir. Grand et corpulent, le plombier de formation, âgé de 55 ans, qui était chef d'une entreprise de bâtiment, s'est montré d'entrée sûr de lui face à la cour. Aplomb Après avoir menti et s'être contredit à plusieurs reprises durant l'instruction , il a finalement reconnu avoir eu une relation sexuelle avec Priscilla le matin de sa mort, et même avoir enterré son corps, qu'il pensait sans vie. Selon lui, la collégienne, qu'il avait rencontré quelques mois plus tôt, avait menacé de révéler leur liaison et aurait pris des somnifères pour se suicider. La croyant morte, il aurait paniqué et l'aurait précipitamment enterrée sur l'un de ses chantiers, selon ses dires. Mais l'autopsie a révélé des traces de terre dans les poumons, qui indiquent que la fillette est morte étouffée, après avoir été jetée dans une fosse. L'autopsie a également révélé des traces de coups au thorax et au visage. « J'ai jamais tapé Priscilla », affirme l'accusé avec aplomb, face au président de la cour, Jean Vermorelle, qui lui demande des aveux. « Je pensais qu'elle était morte. J'ai su finalement qu'elle était encore vivante. Malheureusement. pour moi », dit-il. « Malheureusement pour elle, surtout », corrige le président. Dans la salle, la mère de Priscilla essuie quelques larmes. Toujours la faute des autres Appelés à la barre, trois experts psychiatriques, décrivent Alain Tesson, comme un homme intelligent, calme, maître de lui, à l'aise en société, mais aussi « pervers », « égotique », « opportuniste », « peu émotif » et « manipulateur ». Selon eux, ce père de six enfants qui dit avoir souffert dans son enfance d'une mère alcoolique et violente, ne souffre d'aucune pathologie et est « parfaitement responsable de ses actes ». « Il se voit victime de la séduction des femmes. Ce n'est jamais lui, c'est de la faute des autres », relève Jean-Luc Brière, un psychologue. De son côté, le psychiatre Jean-Claude Chanseau a souligné la dangerosité de l'individu, « capable d'être l'objet de l'amour fou d'une enfant alors qu'il sait que c'est interdit et dangereux », puisqu'il a déjà été condamné. « Mais dans la pédophilie, il n'y a qu'un coupable, c'est l'adulte », conclut-il. Un ancien ami et une ancienne maîtresse l'accablent, le qualifiant de « menteur » ou « prédateur », malgré une apparente gentillesse. Me Françoise Gallot-Lavallée, avocate de la partie civile et qui avait déjà représenté la victime d'Alain Tesson lors de son premier procès, ne semble pas étonnéeÊ: « Je retrouve le même Tesson, avec la négation des faits, son attitude insolente, ses certitudes, il n'y a eu aucune remise en cause de l'individu ». vendredi 18 mars 2005, 23h47 Affaire Hallyday: la cour d'appel ordonne la suspension de l'instruction NICE (AFP) - La chambre de l'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence a ordonné vendredi la suspension de l'instruction de l'affaire Johnny Hallyday, accusé de viol par une hôtesse sur un yacht à Cannes en 2001, a-t-on appris de sources judiciaires. Cette ordonnance a pour effet de suspendre les investigations des deux juges instructeurs niçois, Philippe Dorcet et Michèle Lys-Schaal, jusqu'à l'examen, le 7 avril prochain par la cour d'appel, d'une demande de non-lieu formulée par la défense du chanteur, selon les mêmes sources. "Cette mesure ne préjuge en rien de la décision du 7 avril, mais il peut paraître étonnant qu'elle intervienne au moment où les juges avancent dans leurs investigations", a estimé une source proche du dossier. La défense de la star était apparue fragilisée après la mise en examen, le 10 mars à Nice pour faux témoignages, de deux marins présents à bord du bateau le soir du viol présumé dans la nuit du 28 au 29 avril 2001. Selon une source proche de l'enquête, les deux hommes placés sur écoutes s'étaient concertés pour accorder leurs déclarations peu avant leur audition par la police judiciaire en mai 2003. Ils étaient convenus de passer sous silence des avances verbales que le chanteur aurait faites à l'hôtesse Marie-Christine Vo. Le parquet de Nice avait ouvert, le 3 mars 2003, une information judiciaire contre X pour "viol, menaces sous conditions et appels téléphoniques malveillants". 17 .03.05 Le mari de l'accusatrice de René Angélil subit son procès pour extorsion LAS VEGAS (AP) - Un avocat de René Angélil a raconté cette semaine, devant une salle d'audience du comté de Clark, en fournissant les détails, comment le mari de Céline Dion a versé 2 millions $ US à une femme qui l'accusait de l'avoir violée en 2000 et comment il s'est excusé. Selon les transcriptions de l'audience tenue mercredi dans le cadre du procès pour extorsion de Ae Ho Kwon - le mari de la plaignante -, René Angélil a aussi dû subir un test (sanguin) de dépistage pour le VIH. L'avocat, Martin Singer, a toutefois précisé que son client, René Angélil, avait toujours nié toute inconduite de nature sexuelle à l'endroit de la femme, Yun Kyeong Kwon Sung, dans une chambre d'un hôtel de Las Vegas. "Nous voulions la confidentialité pour nous assurer que si de l'argent était versé, personne n'entendrait plus reparler de cette allégation", a dit l'avocat Singer. La juge Jackie Glass a jugé mercredi que M. Angélil n'avait pas reçu d'assignation en bonne et due forme et qu'il n'aura pas à témoigner au procès de Kwon. La juge a déjà affirmé par le passé qu'elle voulait s'assurer que le procès de Kwon ne soit pas trop centré sur les négociations de nature civile avec Sung. Ministre presbytérien de Pasadena (Californie), Kwon fait notamment face à des accusations d'extorsion et de complot pour extorsion. L'avocate de la défense Lisa Rasmussen a tenté d'obtenir de contre-interroger René Angélil au sujet des accusations d'extorsion. "Tout le monde a été très protecteur vis-à-vis de M. Angélil", a-t-elle dit. David Chesnoff, un autre avocat de l'imprésario, a dit devant la cour mercredi que, lorsque M. Angélil a payé Sung et Kwon, il avait décidé que la meilleure chose à faire était de régler l'affaire même s'il n'avait rien fait de mal. "René Angélil, à l'époque, souffrait d'un cancer, sa femme vivait des moments difficiles et il a fait ce qu'il a pu pour éloigner ces gens, a dit l'avocat Chesnoff. Il ne savait pas qu'ils tenteraient de l'extorquer." M. Singer a rappelé qu'environ un an après le versement de la somme en 2000 et les excuses, Sung et Kwon ont demandé à René Angélil de verser un montant additionnel de 20 millions $ US. Mme Sung disait avoir en sa possession un sous-vêtement de René Angélil et une robe sur laquelle il y avait probablement son ADN. Par la suite, la femme a déposé une plainte pour viol auprès de la police de Las Vegas; l'enquête a été abandonnée lorsqu'elle a refusé de remettre la robe et les autres pièces. Sung et son mari ont été arrêtés après une réunion entre les avocats des parties en janvier 2003. Aucune accusation n'a par la suite été portée contre René Angélil. Yun Kyeong Kwon Sung a été reconnue coupable d'extorsion - entre autres - l'an dernier et condamnée, en janvier, à une peine de 28 mois à cinq ans de prison. La femme originaire de la Corée du Sud risque par ailleurs d'être expulsée vers son pays natal dans une affaire d'immigration 16/03/2005 Survivre dans un préservatif Détection des spermatozoïdes dans les affaires de viol BRUXELLES Combien de temps les spermatozoïdes survivent-ils dans un préservatif? Question étonnante, apparemment sans intérêt, sauf qu'elle pourrait permettre de dégager des éléments d'information importants pour la résolution de certaines affaires... de viol. Il apparaît aujourd'hui qu'une frange importante des violeurs - entre 10 et 20% - recourent à un condom lorsqu'ils commettent ces ignobles agressions. Sans doute espèrent-ils ainsi échapper à une identification génétique. Toutefois, un préservatif usagé découvert sur le lieu du viol peut s'avérer très utile au fil de l'enquête. Soit pour confirmer les dires de la victime, soit disculper un suspect. Deux chercheurs américains, attachés à la National University de La Jolia (Californie), se sont demandé dans quelle mesure et à quel rythme le séjour des spermatozoïdes dans une capote - imprégnée ou non de spermicide - dégradait leur ADN (leurs caractéristiques génétiques). Cinq volontaires ont été invités à fournir un peu de leur semence, qui a été glissée dans plusieurs préservatifs. Des prélèvements ont été opérés après une demi-heure, une heure, deux heures et ensuite à intervalles réguliers jusqu'au terme des trois jours de durée de l'étude. Résultat: il est apparu que le nombre de spermatozoïdes vivants déclinait progressivement - d'heure en heure -, jusqu'à ne plus représenter, après trois jours, que 15% du volume initial pour ce qui concerne les préservatifs sans spermicide, et 6% pour les autres. «Déterminer le stade de dégradation permet de dater l'usage du préservatif», interviennent Ginger Lucero et Ismail Sebetan, les deux chercheurs à l'origine de cette étude. «Même s'il ne s'agit pas d'une preuve déterminante, cette donnée peut aider à confondre ou à disculper un individu. Ceci est particulièrement vrai lorsque plusieurs préservatifs, souillés par des sujets différents, sont découverts à l'endroit du viol supposé, ou lorsque l'homme mis en cause affirme que la relation sexuelle était antérieure et consentante.» 15/03/2005 Québec Un ancien policier de la SQ accusé d'agressions sexuelles Un policier à la retraite de la Sûreté du Québec a comparu, mardi matin, au palais de justice de Québec. Réal Lajoie a été arrêté, lundi, dans son domicile de Charlevoix. Il est accusé d'avoir commis des agressions sexuelles sur plusieurs femmes et enfants. Les présumées victimes de Lajoie étaient âgées de trois à 38 ans au moment des faits. Réal Lajoie a été au service de la SQ pendant 30 ans. Il a pris sa retraite en 2001. L'ancien policier fait face à 19 chefs d'accusation de viol, de grossière indécence, d'attentat à la pudeur et de voies de faits. Ces agressions seraient survenues entre 1973 et juin 2004, pendant et après sa carrière de policier. Réal Lajoie comparaîtra à nouveau mercredi. La Couronne entend s'opposer à sa remise en liberté. 15/03/2005 Angers. Les accusés se posent en victimes La cour d'assises de Maine-et-Loire a entamé hier la troisième semaine du procès de pédophilie et d'inceste d'Angers. Elle s'est penchée sur les personnalités d'accusés de second plan, qui ont mis en avant un passé difficile, voire se sont posés à leur tour en victimes . Vendredi, Patricia, figure féminine-clé parmi les 66 accusés, avait mis en avant des viols et agressions sexuelles sur sa personne, sans élément à charge probant. Petite rousse comme Patricia dont elle est la tante, Véronique, 41 ans, évoque à son tour son « enfance très difficile » et, après quelques instants, des « abus sexuels » qu'aurait commis sur elle son frère. Le président, Eric Maréchal, s'étonne : « Pourquoi attendez-vous dix minutes d'interrogatoire pour parler d'abus sexuels ? » « J'ai tout gardé en moi parce que j'ai honte » « Parce que j'ai tout gardé en moi. Parce que j'ai honte », balbutie l'accusée, jugée notamment pour proxénétisme sur six des 45 enfants visés par les faits, entre janvier 1999 et février 2002, et viols sur deux mineures. Sans preuve non plus, Magali, une cousine de Patricia âgée de 27 ans, assure pour sa part avoir été « violée par un frère » et « touchée » par un de ses oncles, Jean-Claude, qui comparaît à son côté. « Pour moi, c'est important de le dire aujourd'hui. Mon avocat m'a dit de mettre les cartes à plat sur toute ma vie », fait valoir la jeune femme. Les accusés hommes adoptent une autre ligne de défense, qui semble viser cependant le même but : apparaître comme victimes, en l'occurrence d'erreurs judiciaires concernant des délits et crimes sexuels qui leur ont été imputés par le passé. Jean-Marie, homme de 49 ans qui parle déjà avec une voix de vieillard, met en exergue une vie d'épileptique qui n'a « fait que deux ans d'école mais beaucoup d'hôpital psychiatrique ». Condamné en mars 2004 à dix ans de réclusion pour « viol sur mineur de 15 ans », il dit avoir été « jugé à tort ». Il n'a pourtant pas fait appel. L'ancien compagnon de Magali, Daniel, qui dit vomir « les pédophiles » a pour sa part été reconnu coupable d'« agressions sexuelles » avant la mise au jour de l'affaire d'Angers. Lui aussi affirme avoir été « condamné à tort », mais n'a pas demandé non plus un second procès. Faute de « papiers en temps et en heure », dit-il. Les interrogatoires de personnalité doivent se poursuivre jusqu'au 4 avril et le procès jusqu'à la mi-juillet. mardi 15 mars 2005 Un policier retraité fait face à 19 chefs d'accusation Des accusations contre Réal Lajoie, un policier retraité de la Sûreté du Québec (SQ) en 2001, viennent d'être déposées au palais de justice de Québec. Il fait face à 19 chefs d'accusation. La plupart concernent des agressions sexuelles ou, selon l'ancien Code criminel, des actes de viol, de grossière indécence et d'attentat à la pudeur. Il aurait agressé 10 femmes ou fillettes, durant sa carrière, entre 1970 et 2004. La plus jeune victime avait trois ans au moment de l'agression. Réal Lajoie sera également accusé de voies de fait et de menaces de mort à l'endroit de certaines victimes. Il fait aussi face à des accusations d'entrave à la justice pour avoir tenté d'empêcher des victimes de porter plainte. Les agressions auraient eu lieu dans plusieurs régions du Québec dont Montréal, Chibougameau, La Sarre, Roberval, Dolbeau, Mistassini, Val-Jalbert, Charlevoix et Sept-îles. La division des enquêtes des crimes contre la personne de la SQ a procédé, lundi, à l'arrestation de Réal Lajoie, âgé de 55 ans, à son domicile de la région de Charlevoix. Lundi 14 mars 2005 23:16 Pakistan: la Cour suprême annule l'acquittement de cinq violeurs ISLAMABAD - La Cour suprême du Pakistan a annulé l'acquittement de cinq hommes accusés de viol qui, en première instance, avaient été condamnés à la peine de mort par pendaison. Une date va être prochainement fixée pour un nouveau procès. La victime, Mukhtiar Mai, aujourd'hui âgée de 33 ans, avait été violée par quatre hommes en juin 2002, en raison de la liaison qu'entretenait son frère avec la soeur d'un des violeurs, membre d'un clan rival. Dépouillée de ses vêtements, la jeune femme avait dû ensuite traverser son village complètement nue pour regagner son domicile. En première instance, les quatre violeurs, ainsi que deux membres du conseil tribal qui avaient ordonné ce viol pour sanctionner cette liaison, avaient été condamnés à la peine capitale par pendaison en août 2002. Par la suite l'un des condamnés avait vu le 3 mars sa sentence commuée en prison à vie et cinq condamnés à mort avaient vu leur condamnation effacée par un tribunal de Multan, au centre du pays. Depuis le début, cette affaire a soulevé l'indignation au Pakistan et à l'étranger. Au Pakistan et dans d'autres pays d'Asie du sud, les femmes sont souvent victimes de "châtiments d'honneur" allant du jet d'acide au visage au viol ou à l'assassinat, des actes censés laver les supposés affronts commis par des proches. A la suite de son viol, Mukhtiar Mai s'est lancée dans un programme d'éducation des jeunes filles, dans un pays où 72 % des femmes sont illettrées. Grâce aux dommages et intérêts obtenus en première instance, elle a ouvert la première école pour jeunes filles de son district. Lundi 14 mars 2005 Deux jeunes Roubaisiens jugés pour viol collectif a-t-il bien eu « tournante » ? La tâche du jury ne sera pas facile au procès à huis clos qui s’ouvre cet après-midi à la cour d’assises des mineurs de Douai. Deux jeunes Roubaisiens (17 ans au moment des faits) sont accusés de « viol commis en réunion » sur une femme de 22 ans, qui résidait au foyer des jeunes travailleurs de la Grand rue, à Roubaix. La nuit du 9 au 10 novembre 2001, vers 23 h, M., l’une des 140 occupantes du foyer Paul-Constant, ouvre sa porte à I. et B. qui lui demandent de leur offrir du café. Plus tard, B. quitte la chambre, et I. lui fait des avances. La jeune femme, victime d’abus sexuels dans son adolescence, raconte qu’elle préfère s’exécuter. Lorsque I. la quitte, B. frappe à la porte. La victime explique qu’elle a ouvert « par politesse » et que B. l’a contrainte à lui faire une fellation. Et dès que celui-ci la quitte, la victime est rejointe par I. et son cousin S., car elle « avait mal fermé sa porte », explique-t-elle. Elle se soumet à nouveau aux exigences des adolescents, jusqu’à 3 h du matin. La victime avance qu’elle n’a pas songé à crier, mais affirme avoir agi sous la contrainte. A cette heure avancée, un seul veilleur de nuit surveille le foyer, auquel on accède facilement par le parc. Les jeunes gens étant restés dans le couloir tout ce temps-là, leur présence a été assimilée à une pression, et le « viol en réunion » a été retenu comme chef d’accusation. S. ne comparaîtra pas : il est décédé un mois et demi après avoir été incarcéré. Verdict demain soir. C. Dijkhuis 13 mars 2005 18:23 Un Pakistanais demande en mariage sa compatriote qui avait été condamnée à un viol collectif LAHORE, Pakistan (AP) - Un journaliste pakistanais a demandé en mariage Mukhtar Mai, l'enseignante victime d'un viol collectif en 2002 au Penjab, qui avait dénoncé ce «crime d'honneur» et attiré l'attention des médias nationaux et étrangers. Rana Mohammed Arshad, 30 ans, qui travaille pour un journal basé à Lahore (Penjab), a annoncé dimanche qu'il allait se rendre avec sa mère et l'un de ses frères à Meerwala, le village de Mukhtar Mai pour demander la main de cette femme de 33 ans. En 2002, comme le frère de l'institutrice était accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une femme, le conseil des anciens du village avait condamné Mukhtar Mai à être violée. Six habitants de Meerwala avaient exécuté la sentence. Rana Mohammed Arshad assure que sa demande en mariage est »sérieuse». «Cette femme a été confrontée à la pire agonie qui soit. Je veux la partager avec elle», a-t-il déclaré à l'Associated Press. «Je ne vois pas pourquoi ma demande serait rejetée», a-t-il ajouté en expliquant pouvoir protéger Mukhtar Mai comme personne. 13 mars 2005 2:07 Le suspect dans la fusillade du tribunal d'Atlanta arrêté ATLANTA (AP) - Au terme d'une gigantesque chasse à l'homme, la police a arrêté samedi l'homme soupçonné d'avoir abattu la veille un juge, son greffier et un agent du tribunal d'Atlanta où il comparaissait pour viol. Brian Nichols, 33 ans, a agité un drapeau blanc et s'est rendu aux autorités qui encerclaient l'appartement dans une résidence de Duluth en Géorgie dans la banlieue d'Atlanta dans lequel il était retranché, selon Charles Walters, chef de la police du comté de Gwinnett. Cet appartement était celui d'une femme que le forcené a pris en otage pendant plusieurs heures. Celle-ci a été libérée ou a pu s'échapper et a appelé les autorités. »Il a littéralement agité un drapeau blanc ou un T-shirt et s'est rendu», a déclaré le chef Walters. Brian Nichols est également soupçonné d'avoir tué un agent des douanes et de l'immigration retrouvé mort par balle tôt samedi matin, selon le porte-parole du FBI Steve Lazarus. Le camion, l'arme et le badge de l'agent avait disparu. La fusillade de vendredi avait semé le chaos dans la ville d'Atlanta, où écoles, restaurants et bureaux avaient fermé de crainte que le meurtrier présumé ne frappe de nouveau. Une gigantesque chasse à l'homme avait été lancée, mobilisant des centaines de policiers et des hélicoptères. Brian Nichols pourrait être jugé par un tribunal fédéral dès lundi pour possession d'une arme à feu, le chef d'inculpation permettant aux autorités de le garder en détention pendant qu'elles enquêtent sur la fusillade. Vendredi, le juge Rowland Barnes, 64 ans, et son greffier avaient été tués par balles, ainsi qu'un agent du tribunal d'Atlanta, où Brian Nichols comparaissait dans une affaire de viol. Un autre agent a été grièvement blessé. Le suspect se serait procuré son arme en maîtrisant la femme agent qui le conduisait jusqu'à la salle d'audience du tribunal du comté de Fulton. Après lui avoir tiré une balle au visage, il se serait rendu dans la salle d'audience, où il a abattu le juge et son greffier. Un autre agent a ensuite été tué devant le tribunal. Selon les autorités, le forcené a ensuite volé une voiture pour s'enfuir. Vendredi était la quatrième journée du procès de Brian Nichols, rejugé notamment pour viol, sodomie et cambriolage en août dernier, après que le jury ne soit pas parvenu à prendre une décision sur son affaire lors du premier procès, il y a une semaine. 11.03.05 Johnny Hallyday, empêtré dans deux affaires, a beaucoup à perdre Le chanteur Johnny Hallyday, accusé de viol et empêtré dans une bataille juridique avec sa maison de disque Universal, a beaucoup à perdre dans ces deux affaires, qui pourraient écorner sa réputation et risquent d'entraver sa carrière.Tout d'abord, la défense du chanteur, accusé de viol par une hôtesse sur un yacht à Cannes en 2001, est apparue fragilisée jeudi après la mise en examen à Nice pour faux témoignages de deux témoins clefs: les marins présents à bord du bateau le soir du viol présumé.Selon une source proche de l'enquête, les deux hommes placés sur écoutes s'étaient concertés pour accorder leurs déclarations peu avant leur audition par la police judiciaire en mai 2003. Ils étaient convenus de passer sous silence des avances verbales que le chanteur aurait faites à l'hôtesse Marie-Christine Vo.Le chanteur se retrouve donc dans une situation délicate, comme le soulignait vendredi le quotidien France Soir titrant en Une: "Johnny sur la sellette".Le dossier de Mme Vo est toutefois affaibli par la plainte pour "faux et usage de faux" déposée par la défense de Johnny en mars 2004. Dans la cadre de ce dossier connexe, deux médecins ainsi que Mme Vo ont été mis en examen et la jeune femme a reconnu avoir demandé aux praticiens d'antidater deux documents médicaux pour étayer ses accusations, tout en niant qu'il s'agissait de faux.Sur l'autre front judicaire mené simultanément par la star contre sa maison de disques, la situation est également périlleuse.Le parquet a demandé le 28 février à la cour d'appel de Paris d'infirmer la décision de première instance ordonnant à Universal Music de remettre à Johnny Hallyday les bandes originales de ses chansons.Un revers pour Johnny alors qu'en première instance, le 2 août 2004, le conseil des prud'hommes avait ordonné à Universal de lui restituer les matrices de toutes ses chansons au plus tard le 31 décembre 2005, date à laquelle il fixait le terme du contrat entre les deux parties.L'affaire a démarré en janvier 2004, quand Johnny Hallyday, se jugeant "exploité" par sa maison de disques au fil des ans, avait annoncé sa décision de démissionner. Il n'avait pas changé de producteur depuis 42 ans, son premier label, Philips, ayant été absorbé par Universal Music."Mon opinion est qu'il a fait un procès que je n'aurais certainement pas engagé, qui est fondé sur des bases qui me paraissent malsaines. Il va aboutir à une impasse", a estimé Daniel Vaconsin, ancien avocat de la star, dans un entretien avec l'AFP."Je pense que ce procès n'est pas bon pour sa carrière", a-t-il ajouté. "Il peut toujours y avoir une issue amiable", a-t-il toutefois tempéré.La carrière du chanteur est d'autant plus affectée par ces démêlés judicaires qu'il doit encore réaliser pour Universal Music un dernier album commercialisé fin 2005, et ce dans des conditions loin d'être sereines au vu des dialogues échangés dans les prétoires.En attendant l'arrêt de la cour d'appel, qui doit être connu le 12 avril, les médias font leurs choux gras des malheurs du chanteur. "Johnny peut-il être ruiné?", s'interroge même l'hebdomadaire VSD à la Une de son dernier numéro. Vendredi, 11 mars 2005 Retour sur le calvaire d'une octogénaire violée et frappée
Depuis hier, Richard Cabut, 33 ans, comparaît aux assises de Chalon pour viol avec acte de barbarie et tentative de meurtre sur personne vulnérable, une octogénaire du Mâconnais surprise chez elle. C'est un bien curieux procès qui s'est ouvert jeudi matin aux assises de Chalon. Une victime de violences, d'acte de barbarie et de viol, absente selon son vœu parce qu'elle ne se souvient de rien. Et un mis en examen, Richard Cabut, 33 ans, de Mancey, qui ne conteste pas ses actes commis en état d'ivresse prononcée, mais incapable de décrire l'agression commise puisque dans sa mémoire, c'est le « trou noir ». Du moins le prétend-il, alors qu'un malaise le fait s'affaisser en début d'après-midi dans son box, précisément quand la présidente Vieillard l'asticote sur son entrée dans le lieu du crime. Voilà qui donne une audience sans trop d'émotion alors que les faits reprochés au trentenaire sont d'une sauvagerie rare. Originalité supplémentaire, ils ont été perpétrés sur une vieille dame de 82 ans, habitante d'un village du canton de Lugny. C'était le matin du 1er janvier 2003. Léontine* ignorait que les meilleurs vœux reçus bientôt concerneraient sa survie. Il est 6h30 ou 7h quand ses copains débarquent Richard Cabut de leur voiture dans un hameau à une vingtaine de km au nord de Mâcon. Soûl, la main baladeuse sur une jeune fille de l'équipée de retour d'une discothèque de Verzé. Alors, puisqu'il a un ami au hameau, qu'il se débrouille ! Ivre, titubant, il est repéré par plusieurs villageois. Le copain n'est pas là. Survient son « trou noir ». Selon les premières déclarations de Léontine -ensuite, l'amnésie l'a gagnée- un homme s'est introduit chez elle par une porte restée ouverte pour les chiens. Il a demandé du café à Léontine surprise dans sa cuisine. Mais très vite a annoncé « tu es encore belle, tu sais, j'ai envie de faire l'amour. » Puis baisse son pantalon. Léontine se défend. L'agresseur lui arrache des vêtements, la projette au sol par les cheveux. Elle crie encore, il la bastonne de coups de poings, referme à plusieurs reprises la porte sur la tête de la vieille dame. Trou noir de Léontine cette fois. En fin d'après-midi, l'octogénaire est retrouvée gisant dans son sang par sa fille. Hypothermie, beaucoup de sang perdu, demi-coma. Fracture des deux pommettes, du nez, de l'arcade, disjonction faciale témoignent d'une violence inouïe. Le médecin urgentiste lui demande s'il y a eu viol. « Oh que non ! » répond Léontine. « Oh que si ! » pourrait répondre le Dr Rousseau, médecin légiste, formel. Son examen gynécologique révèle même l'usage d'un objet contondant, sur la victime, sans doute évanouie. La grand-mère ne doit sa survie qu'à sa robuste constitution et un caractère bien trempé. Mais les séquelles psychologiques restent. Hier, l'audience s'est attachée à dresser le portrait de Cabut. Scolarité médiocre, CAP de mécanique auto raté. « Un gentil garçon, un peu faible mais bosseur » dit son oncle Serge, qui sut donner quelques repères à Richard. Pas assez. Le service militaire lui enseigne la boisson. Il enchaîne les boulots, instable, nerveux, peu assidu. L'alcoolisme est peu compatible avec sa vocation de chauffeur. Sa compagne le prie de se soigner après ses condamnations pour conduite en état d'ivresse. Il laisse aller. Parle d'elle comme d'autres femmes en termes irrespectueux, choquants. Beaucoup de proches le disent « incontrôlable, méchant » quand il a bu. Il admet. Donc il ne se souvient plus. Bredouille de mauvaises excuses pour expliquer pourquoi il s'est rasé la moustache le lendemain des faits, pourquoi il a menti sur l'heure où son père est venu le chercher, sur les habits et chaussures portés ce soir-là. C'est embêtant : sur le talon de ses santiags, on a retrouvé du sang de Léontine. * Le prénom a été changé Vendredi 11 mars 2005 Deux marins à bord du yacht le soir où Marie-Christine Vo affirme avoir été violée par Johnny Hallyday ont été mis en examen, hier, pour « faux témoignages », mais laissés libres sous contrôle judiciaire. Le chanteur est accusé du viol d’une hôtesse sur un bateau à Cannes dans la nuit du 28 au 29 avril 2001. Selon une source proche de l’enquête, les deux hommes placés sur écoute s’étaient concertés pour accorder leurs déclarations avant leur audition par la police judiciaire en mai 2003. Ils avaient convenu de passer sous silence des avances que Johnny aurait faites à la jeune femme durant la soirée précédant le supposé viol. Ceci « afin que la presse ne s’en empare pas », a déclaré au juge l’un des marins. Un membre de l’équipage avait déjà expliqué avoir entendu Johnny réclamer à l’hôtesse un sandwich en pleine nuit avant de se rétracter. L’avocat du chanteur a qualifié ces mises en examen de « procédure purement technique ». L’hôtesse fait, elle aussi, l’objet d’une plainte pour « faux et usage de faux » déposée par la défense en mars 2004 Vendredi 11 mars 2005 Philippe, accusé à Angers: «Mes mômes je les aime pas, j’en avais rien à foutre» Chez ces gens-là, on ne s’aime pas. La cour d’assises du Maine-et-Loire, à Angers, a entamé hier les interrogatoires de personnalités du procès pour pédophilie et inceste dans lequel 66 adultes sont accusés de viols et de proxénétisme sur 45 enfants entre 1999 et 2002. Premiers à être entendus, les membres de la famille V. sont soupçonnés d’être au centre du réseau. Chez les V., selon l’accusation, le père et le grand-père violaient les enfants ou les vendaient aux voisins, amis et proches. La mère, elle, tenait la trésorerie dans des boîtes à biscuits. A la barre, le grand-père, Philippe, 59 ans, parle d’une voix grave. Malingre, sans cou, l’homme mange un mot sur deux. Deux mariages alors qu’il se sait homosexuel, deux divorces, des épouses battues, cinq enfants abandonnés, beaucoup de petits boulots, d’alcool et de coups. En 1991, il a été condamné pour le viol de son fils, Franck, alors âgé de 20 ans, qu’il avait « emballé » parce qu’il avait « envie de lui ». « J’avais fait une bêtise, je devais payer, c’est fait, c’est fait », lâche-t-il, cynique, alors que Franck est assis sept rangs derrière lui, sur les bancs des accusés. Analphabète, débile léger et ancien clochard, le fils réplique : « Mon père, c’est un déchet humain, un fils de pute. » Franck, lui aussi, a déjà été condamné pour des agressions sexuelles sur sa cousine et trois de ses enfants. Interrogé par la partie civile, il tente d’attendrir la cour. « Un père, ça doit donner de l’amour à ses enfants... mais pas comme vous pensez », lâche-t-il. Philippe, lui, n’essaie pas de se dédouaner. « Mes mômes, je les aime pas, je m’en suis jamais occupé, j’en avais rien à foutre. Je savais qu’en le refaisant avec ma petite-fille, j’allais retourner en prison, mais c’était plus fort que moi », déclare-t-il. Pas un mot de regret, rien. « C’est normal qu’on est dérangé, vu les parents qu’on a », répond Franck. Vendredi 11 Mars 2005 Procès d'Angers : le sinistre défilé des accusés Les accusés se suivent et se ressemblent dans la misère, au procès de la pédophilie d'Angers. La cour d'assises de Maine-et-Loire a entendu ce vendredi quelques uns des principaux accusés du procès - dont Patricia, 32 ans - caractérisés par une grande misère sociale et intellectuelle. "Procès de la honte", "l'horreur angevine", "la misère sociale sur le banc des accusés", "Le procès du quart-monde"... Tant dans les médias que dans les rues d'Angers, on ne sait pas par quel bout prendre ce nouveau procès de la pédophilie et de l'inceste, ce procès « hors norme ». "Hors norme" pour son gigantisme un immense « réseau de l’horreur » de 66 personnes, un nombre d’accusé jamais atteint en France en matière criminelle et par sa nature, des pères et des mères de familles ayant violé et/ou prostitué leurs propres enfants. Quelques mois après le polémique procès d'Outreau, ce procès pose de nombreuses questions : c'est un peu celui des services sociaux du Maine-et-Loire, partie civile mais accusée de graves dysfonctionnements, celui de la souffrance et de la parole des enfants, celui d'une organisation complexe, tant pour les juges, pour les avocats, que pour les jurés. De son côté, Claire Brisset, défenseure des enfants, a demandé sur l'antenne du 12/14 Ouest ce mercredi midi le respect de l'anonymat des jeunes victimes (voir entretien en vidéo). vendredi 11 mars 2005, 23h10 Etats-Unis: trois tués, dont un juge, dans un tribunal d'Atlanta ATLANTA (Etats-Unis) (AFP) - Un homme jugé pour viol a saisi vendredi l'arme d'un policier et tué un juge américain et deux autres personnes dans un tribunal d'Atlanta (Georgie, sud-est) avant de prendre la fuite. Une immense chasse à l'homme, suivie en direct par les chaînes d'informations en continu, a été déclenchée pour retrouver le suspect, Brian Nichols, dans l'agglomération d'Atlanta survolée par des hélicoptères de police, et où les élèves ont été consignés dans les écoles. Le suspect, un noir américain de 33 ans, a tiré sur quatre personnes: le juge, deux policiers et un employé du tribunal. "Il y a trois morts et une personne blessée", a déclaré le shérif Myron Freeman. Parmi les morts, le juge Rowland Barnes qui, à 64 ans, était l'un des juges les plus expérimentés d'Atlanta, a indiqué la police. Une femme policier a été grièvement blessée à la tête mais ses jours n'étaient "pas en danger", a précisé le Dr Jeffrey Salomone, chirurgien à l'hôpital Grady Memorial. Les faits se sont déroulés peu après 09H00 (14h00 GMT). Brian Nichols a attrapé l'arme d'une femme policier qui l'escortait vers la salle d'audience au palais de justice et l'a blessée en lui tirant dessus, a expliqué le chef adjoint de la police d'Atlanta Alan Dreher. Puis il s'est dirigé vers la salle d'audience où il a tué le juge et un sténo, employé du tribunal, au huitième étage du palais de justice. Dans sa fuite, il a tué un autre policier à l'extérieur du bâtiment avant de monter dans une voiture volée, a-t-il précisé. "Nous avons entendu du bruit. Cela ressemblait à trois ou quatre coups. A ce moment, nous pensions qu'il s'agissait seulement d'un moteur qui pétaradait," a raconté à la chaîne de télévision Fox5 un témoin, Chuck Cole, un avocat qui se trouvait dans un parking à côté du palais de justice. La police est à la recherche d'une Honda Accord verte et juge possible que le suspect ait franchi les frontières de l'Etat de Géorgie, a précisé M. Dreher. "Une arme a été trouvée à l'extérieur du bâtiment", a-t-il dit. Brian Nichols, mesurant 1,86 mètre, pesant 95 kilos et habillé en civil, est toutefois supposé être "armé et extrêmement dangereux", a affirmé le shérif Freeman, qui a appelé toute personne qui aurait vu le suspect à contacter la police. Le juge Barnes traitait des affaires délicates. Il avait ainsi, le mois dernier, condamné une star de hockey sur glace de Atlanta, Dany Heatley, impliqué dans un accident de voiture dans lequel un camarade avait été tué. Le magistrat avait aussi fait les titres de la presse lorsqu'il avait ordonné à une mère ayant tué l'un de ses sept enfants de se faire stériliser pour ne plus avoir d'enfant. Il s'agit de la deuxième affaire meurtrière liée à un juge en deux semaines, après l'exécution du mari et de la mère d'une magistrate de Chicago il y a dix jours. La police a annoncé jeudi avoir identifié un suspect, qui se serait suicidé dans la banlieue de Milwaukee à environ 130 km du lieu des crimes après avoir écrit des aveux. Au cours des trente dernières années, trois autres juges ont été tués dans le pays. En 1979, le juge John Wood au Texas avait été abattu devant sa maison à San Antonio par un meurtrier lié à une affaire de drogue. En 1988, le juge Richard Daronco de New York avait tué devant chez lui à Pelham (New York) par un policier à la retraite qui lui reprochait de ne pas avoir retenu la plainte pour discrimination sexuelle déposée par sa fille. Le policier s'était ensuite suicidé. En 1989, le juge Robert Vance avait été tué par une bombe contenue dans une lettre qui lui était adressée chez lui à Birmingham (Alabama) par une personne qui lui reprochait une décision le concernant. 11 Mars 2005 Violée par quatre voyous Serveuse dans un café de Taounate, une jeune fille de vingt ans a été enlevée de chez elle par quatre repris de justice, qui l’ont conduite dans une chambre où ils ont abusé d’elle à tour de rôle. Elle est serveuse et fière de l’être. Elle était lycéenne avant de laisser tomber ses études après avoir échoué en deuxième année de l’enseignement secondaire. Après quelques mois de chômage, elle a trouvé un emploi de serveuse dans un café à Taounate, au nord de Fès. Certes, elle avait un peu honte au début et elle n’arrivait pas à soutenir le regard des clients, les harcèlements de certains d’entre eux, ainsi que les ragots des voisins. Mais elle a décidé de ne pas trop s’occuper de tout cela pour se consacrer à son travail. Elle doit gagner sa vie et aider sa famille, qui réside dans la région de Taounate. Au fil du temps, elle s’est affirmée dans son travail et les clients se sont habitués à elle et aux autres serveuses qui ont été embauchées plus tard. Et elle leur a imposé le respect. Car, ils ont compris qu’elle et les autres filles ne font que leur travail, à l’instar de tout autre personne, pour gagner leur vie, honnêtement et sans prêter attention à ceux qui les harcèlent ou leur lancent des paroles mielleuses. Par ailleurs, ces derniers ont fini par les respecter et les apprécier. Un climat qui a incité la jeune fille à chercher une chambre à Taounate, pour éviter la pénible navette quotidienne de plusieurs kilomètres. Ses recherches ont été couronnées de succès. Autrement dit, elle est parvenue à trouver une chambre, située dans une maison où résident plusieurs co-locataires, sise à côté du lycée Al Wahda, au boulevard Hassan II. Et ce, pour un loyer convenable. Et depuis, elle passe ses nuits, seule dans sa chambre. Elle ne rentre chez sa famille que les jours de repos ou quand l’un des siens est malade. Jouissant d’une bonne réputation, elle n’avait de relation qu’avec quelques filles voisines et ses collègues. Mais aucune d’entre elles ne passait la nuit chez elle. La nuit du 19 au 20 février dernier, elle était, comme à l’accoutumée, seule dans sa chambre. Il était environ 21h et elle préparait son dîner. Elle venait de rentrer après avoir terminé son service et elle n’avait pas encore verrouillé la porte de sa chambre. Soudain, elle a entendu un bruit. Elle a cru qu’il s’agissait simplement de quelques jeunes du quartier qui discutaient entre eux au seuil de la maison. Dans le cas contraire, elle aurait verrouillé la porte. Tout à la préparation de son dîner, elle s’est retournée pour regarder l’entrée de sa chambre. Et là, c’est le choc. Quatre jeunes gaillards, armés de couteaux, se tiennent au seuil. L’un d’eux entre, lui demande de se taire, de ne pas crier pour demander secours et de rester calme. «Sinon, on va te tuer sans que personne ne le sache», la menace-t-il. Une menace qui semble sérieuse puisqu’ils sont tous des repris de justice. Aussitôt, l’un d’eux lui a demandé de les accompagner. Où ? Il lui a ordonné de ne plus poser de questions. Les larmes aux yeux, elle a gardé le mutisme. Aucun de ses voisins ne s’est rendu compte de ce qui lui arrivait. En plus, ils n’ont rien entendu, ni bruit, ni cri. Les quatre jeunes malfrats l’ont conduite, toujours sous la menace des couteaux, à destination de leur chambre située au quartier H’jar Dariane. Là, ils l’ont obligée à se livrer à eux sans résistance. Craignant d’être poignardée, elle a obtempéré à leurs désirs. Chacun d’eux l’a violée à tour de rôle. Une fois repus, ils l’ont jetée dehors sans pitié. Aussitôt, elle s’est rendue directement au commissariat de police. Prenant l’affaire en main, les limiers sont arrivés à identifier les auteurs de ce viol collectif. Ils ont arrêté l’un d’entre eux, âgé de 19 ans. En attendant de mettre les trois autres mis en cause hors d’état de nuire, les limiers de la police de Taounate ont traduit le voyou auprès de la Cour d’appel de Fès 11.03.2005 Grande-Bretagne: prison à vie pour un violeur de 13 ans LONDRES - Un adolescent de 13 ans a été condamné par un juge anglais à la prison à perpétuité pour le viol d'une enseignante en novembre dernier. Il avait également volé la voiture de sa victime et parcouru près de 50 km avant d'abandonner le véhicule. L'élève étudiait dans un établissement spécialisé. Il avait 12 ans quand les faits se sont produits à l'issue d'un cours particulier. Jeudi, le tribunal de Sheffield avait condamné à la même peine deux garçons de 17 ans et une fille de 16 ans pour le meurtre d'un autre jeune de 17 ans, commis l'été dernier au moyen de faux. 11 mars 2005: Procès d'Angers : les interrogatoires se poursuivent Les prénoms des enfants ont été changés pour garantir leur anonymat. Les interrogatoires de personnalité se sont ouverts avec Jean-Claude, poursuivi pour agression sexuelle sur une de ses petites-filles. L'homme, 59 ans, cheveux blanc et moustaches, n'est pas loquace, estimant n'avoir "pas grand-chose à dire". Il a des difficultés à se souvenir des dates et reconnait avoir eu des problèmes scolaires: "Je sais lire quand même un peu, j'écris mais je fais des fautes". Un peu plus tard, il avoue ne pas comprendre ce que veut dire "vie sentimentale". problèmes d'alcoolisme Il reconnait aussi des problèmes d'alcoolisme, mais affirme ne jamais avoir frappé ses enfants et se considère comme un père "normal". Une de ses filles confirme ses dires à la barre. Mais Patricia, 32 ans, qui n'est pas sa fille biologique, mais a été reconnue par lui "comme ça, pour rendre service", dément. Considérée comme la "trésorière du réseau", et accusée d'avoir prostitué 31 enfants, elle évoque un climat de violence chez sa mère et son beau-père. Elle l'accuse notamment de l'avoir violée lorsqu'elle avait entre 6 et 9 ans. S'en suit une triste passe d'armes entre l'accusée et plusieurs avocats. Il s'agit de savoir si, comme elle le soutient, son agresseur présumé, opéré d'un cancer, n'avait qu'un seul testicule au moment des faits. "Jusqu'au nombril, c'est tout" "J'ai jamais fait de mal à personne", répond le beau-père. Il semble oublier avoir été condamné en 2000 pour agression sexuelle sur Marine, la fille de Patricia. "Ah oui, j'ai touché, il parait", avoue-t-il. Se disant condamné à tort, il admet lui avoir "caressé le ventre, mais jusqu'au nombril, c'est tout". Patricia poursuit ses accusations, affirmant avoir été également violée "par Monsieur". "Qui est Monsieur?", lui demande le président. "C'est mon ex-mari (qu'elle n'évoque que par son nom de famille, ndlr) et ses copains", précise-t-elle, donnant ensuite les noms de trois accusés au procès. "un père violent, qui a violé plusieurs de mes soeurs" "Salope", crie aussitôt une voix sur le banc des accusés, vite réprimandé par le président. A la suite, Jean-Marc, 40 ans, est volubile. L'accusé, pédophile notoire, est déjà condamné à trois reprises pour agressions sexuelles et viols sur mineurs. Il attend prochainement un arrêt de la cour d'appel d'Angers sur une affaire similaire. Petit, sec, petites moustaches et grosses lunettes pour soigner un handicap visuel, il répond avec empressement. Il évoque un père violent, "mais pas avec moi", qui aurait violé plusieurs de ses soeurs. Lui-même se dit victime d'agressions sexuelles à l'école. Une mère "adorable" Huitième d'une fratrie de dix, il décrit une mère "adorable", et s'emporte lorsque l'avocat général sous-entend qu'elle aurait pu avoir des relations sexuelles avec un de ses frères: "Ma mère, elle est pas comme ça, faites attention à ce que vous dites". Scolarisé en institut spécialisé, il sait que "c'est défendu de toucher les parties génitales d'un enfant", et admet "quand même" qu'il est pédophile. Il refuse cependant de s'exprimer sur ses pulsions parce que "ça va m'énerver". 10 mars 2005 Sordide : Un Frivillois aurait violé son enfant de 14 mois Si les faits sont avérés, on touche au sordide. La semaine passée, les gendarmes de la brigade des recherches d’Amiens sont intervenus à l’hôpital de Compiègne pour interpeller un homme de 37 ans qui demeure à Friville depuis octobre 2004 et qui aurait violé sa fillette de 14 mois dont il avait la garde. Les faits auraient eu pour cadre son domicile de Friville et c’est ce qui explique que c’est le procureur de la République d’Abbeville qui a été saisi de l’affaire. Une affaire qui laisse un goût amer quant à l’enchaînement des faits. En effet, le prévenu a déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Meaux à trois ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve pour des agressions sexuelles sur ses deux nièces âgées de 2 et 4 ans. Le parquet de Meaux a fait appel de cette condamnation, l’estimant trop faible par rapport à la gravité des faits. L’homme vit séparé de sa compagne qui lui a donné des jumelles il y a 14 mois. Et il obtient la garde de l’une d’entre elles qu’il ramène avec lui à Friville. La mère de l’enfant est contre cette situation et alerte les services sociaux. Un médecin dépêché par ces derniers ausculte la petite fille au mois de février mais ne découvre rien de suspect. Voici quelques jours, la petite fille doit être hospitalisée à l’hôpital de Compiègne pour un kyste dentaire. La maman alerte les médecins de Compiègne des risques qu’encourt sa fillette. Les médecins profitent alors de l’anesthésie de l’enfant pour procéder à un examen et là ils découvrent que la fillette a sans doute été violée. Ils alertent immédiatement la justice et les gendarmes de la brigade de recherche d’Amiens viendront interpeller l’homme alors qu’il attend dans la chambre le retour de l’enfant. Ramené à Abbeville, l’homme a été présenté au procureur de la République et au juge d’instruction. Il aurait nié les faits qui lui sont reprochés mais devant les constations médicales accablantes et ses antécédents judiciaires , il a été mis en examen pour viol aggravé et incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens. Pour ces faits odieux, il risque si sa culpabilité est établie 20 ans de réclusion. mercredi 09 mars 2005 La drogue du viol est une arme Le député conservateur James Moore a profité de la Journée internationale de la femme pour lancer une campagne nationale de sensibilisation aux dangers de la drogue du viol, hier, sur le campus de l'université Carleton. Le député fédéral de 28 ans a présenté une motion à la Chambre des communes, dès juin 2003, afin que les drogues du viol considérées comme une arme. Il souhaite qu'Ottawa classe les substances comme le GHB et le Rohypnol dans une annexe distincte du Code criminel, de manière à imposer des peines plus sévères. Sa motion prévoit également la création d'un groupe de travail national, chargé d'élaborer de nouvelles directives sur la collecte et la documentation des preuves utilisées dans les enquêtes sur les agressions sexuelles, afin de faciliter les poursuites. « Les drogues du viol sont devenues une réelle menace pour les femmes », a déclaré le député Moore, ajoutant que les lois canadiennes doivent « combattre les lâches qui s'en servent ». Les drogues du viol sont faciles à glisser dans un verre ou un aliment, et une fois ingérées, elles agissent très rapidement : la victime s'évanouit et ne peut se défendre, se souvenant à peine ou pas du tout de ce qui s'est passé. Il peut arriver que la drogue ne laisse aucune trace dans l'organisme après 72H et ne soit pas décelée dans les analyses toxicologiques ou sanguines courantes. La campagne de sensibilisation, lancée hier à Ottawa, s'étendra à toutes les universités du pays. Des pétitions réclamant le resserrement des lois visant les drogues du viol devraient également être déposées au Parlement. 9 mars 2005 : Procès d'Angers : fin de la lecture et nouveaux incidents "Si je te chope, je te tue" Au moment d'une suspension d'audience, Jean-Marc, un accusé détenu de 41 ans, a violemment insulté et menacé un coaccusé qui le met en cause dans l'ordonnance de renvoi. "Si je te chope, je te tue", a-t-il hurlé avant d'être expulsé. "A partir du moment où on aborde les accusations, on peut craindre des excès. Tout peut arriver. Et même des révélations à propos des +cagoulés+, pourquoi pas", a déclaré à la presse Me Jacques Monier, avocat des parties civiles,évoquant des agresseurs cagoulés mentionnés par l'ordonnance de renvoi. Une série d'incidents Lundi, un détenu a été pris de vomissements, avant qu'un autre ne révèle un problème d'incontinence dans la salle d'audience. Une accusée libre qui comparaît pour "non dénonciation d'atteintes sexuelles" a été brièvement hospitalisée pour hypoglycémie. Elle a eu un autre malaise mardi et a dû être à nouveau évacuée de la salle. Mardi encore, une accusée libre enceinte a été autorisée à quitter la salle en raison de la fatigue accumulée. Une autre, détenue, a fondu en larmes à la lecture de l'ordonnance. Plusieurs femmes sanglotaient également mercredi, tandis que d'autres semblaient plus agitées. L'horreur la plus totale L'ordonnance souligne notamment "le calvaire" de deux fillettes de 3 et 4 ns, victimes en 1999 de 25 adultes et "réduites à l'état d'objets sexuels par leurs parents". Les jurés ont écouté les descriptions d'enfants dénudés, prostitués et contraints de "jouer au papa et à la maman" avec les adultes, hurlant parfois de douleur et suppliant d'arrêter. Les enfants-victimes accusent Les jurés ont également entendu les accusations des enfants, intervenues plus tardivement. "Papa bobo moi...fait bêtise", a ainsi déclaré une petite victime selon l'ordonnance. "Des messieurs nus me faisaient des câlins", "maman était là, des fois elle regardait", disent d'autres 09.03.05 Des sénateurs veulent punir plus durement les violences conjugales Une proposition de loi socialiste prévoit de condamner à trois ans de prison les auteurs d'actes de violence répétés dans le couple. Le texte propose de reconnaître l'existence du viol entre époux. Depuis le mercredi 2 mars, et jusqu'au 12 mars, les principales chaînes de télévision publiques et privées diffusent gratuitement un spot destiné à sensibiliser le public aux violences conjugales. Le ministère de la justice en est à l'initiative. Cette réalisation s'inscrit dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux femmes lancé le 24 novembre 2004 par le gouvernement. Le clip s'ouvre sur le visage en gros plan d'une jeune femme qui, peu à peu, va se couvrir d'ecchymoses et de plaies, en même temps qu'est déclinée la comptine : "Je t'aime, un peu, beaucoup..." A la fin, la victime, étendue sur un chariot à la morgue, est recouverte d'un drap bleu, tandis qu'apparaissent les mots "pas du tout", suivis d'un message - "Aujourd'hui, en France, 1 femme sur 10 est victime de violences conjugales, réagissons avant qu'il ne soit trop tard" - et du numéro de la ligne ouverte par l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem) : 0 810 09 86 09. La lutte contre les violences conjugales va également trouver son prolongement dans une proposition de loi déposée au Sénat par Roland Courteau (PS, Aude) et les membres du groupe socialiste, qui devrait être examinée en commission des lois mardi 8 mars et discutée en séance le 29 mars. Le texte propose, en premier lieu, de punir d'une peine d'emprisonnement de trois ans toute personne convaincue "de se livrer de façon habituelle à des actes de violence physique ou psychologique sur son conjoint, son ex-conjoint, son concubin ou son ex-concubin et, dans le cadre d'un pacte civil de solidarité, son partenaire ou son ex-partenaire". Le nouveau code pénal, entré en vigueur en 1994, faisait de la qualité de conjoint ou de concubin de la victime un élément constitutif ou une circonstance aggravante des infractions de violence. Le texte complète également le code pénal en reconnaissant le viol entre époux, concubins ou partenaires pacsés. La Cour de cassation a certes admis, à deux reprises, dans un arrêt de principe du 5 septembre 1990 puis par un arrêt du 11 juin 1992, qu'il pouvait y avoir viol entre époux. Mais la loi ne le mentionne pas explicitement. La proposition renforce les dispositifs de prévention et d'aide aux victimes - déjà étendus par la loi sur le divorce entrée en vigueur le 1er janvier -, en permettant explicitement au juge d'ordonner l'éloignement de l'agresseur du domicile du couple et d'obliger l'auteur des violences à se soumettre à une prise en charge thérapeutique. L'objectif de cette proposition, explique M. Courteau, est de tendre à la "tolérance zéro", car, "au pays des droits de l'homme, les droits de la femme ne sont toujours pas respectés". Ainsi rappelle-t-il que l'amnistie présidentielle promulguée en août 2002 concernait les auteurs de violences conjugales mais pas de maltraitance envers les animaux... Selon l'enquête nationale sur les violences envers les femmes réalisée en 2000, 10 % des femmes interrogées avaient été victimes de violences - verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles - au cours des douze mois précédents. D'après le ministère de l'intérieur, six femmes meurent des suites de violences conjugales tous les mois. Dans la moitié des cas d'homicides commis sur des femmes, l'auteur est le mari ou le partenaire. Et cette violence concerne l'ensemble des catégories sociales, sans exception, même si les inégalités socio-économiques - principalement le chômage - constituent des facteurs aggravants. Le nombre de victimes de violences conjugales aurait augmenté au cours de la dernière décennie. Certes, cette progression statistique est en partie due à la levée des tabous sur ces questions. Mais ceux-ci restent toutefois bien ancrés et, déplorent les sénateurs socialistes, "justice, police et gendarmerie ne prennent pas toujours la mesure de ces violences". La seule inscription à l'ordre du jour du Sénat de cette proposition de loi constitue cependant un pas en avant. "Je ne suis pas sûre qu'il y a quinze ans, on aurait pu y parvenir", souligne Michèle André, sénatrice (PS) du Puy-de-Dôme, qui exerça la fonction de secrétaire d'Etat chargée des droits des femmes de 1988 à 1991. L'Espagne a fait de la lutte contre la violence envers les femmes une "priorité nationale" et une loi organique de protection totale contre la violence fondée sur le sexe a été définitivement adoptée le 22 décembre 2004. Celle-ci comporte notamment un important volet d'aide financière aux victimes afin qu'elles puissent recouvrer un minimum d'autonomie par rapport à leur agresseur. Un exemple sur lequel les sénateurs du groupe socialiste souhaiteraient s'appuyer, en renforçant les dispositifs d'indemnisation et en posant le principe que les victimes ayant subi des violences délictuelles au sein du couple ayant entraîné une incapacité durable relèvent de la solidarité nationale en cas de ressources insuffisantes. "Souvent, en effet, les femmes hésitent à réagir et à porter plainte de crainte des représailles et de se retrouver à la rue, constate Mme André. Quand c'est le gendarme qui bat sa femme, comment est-ce que la femme va porter plainte à la gendarmerie ?" Si la proposition de loi du groupe socialiste, déposée en novembre 2004, arrive à examen avant que le gouvernement ait lui-même soumis un projet similaire, majorité et opposition devraient se retrouver autour du renforcement de la sanction pénale des violences au sein du couple et de l'aide aux victimes. "L'enfer conjugal existe", dénonce M. Courteau, rappelant que les sanctions doivent concerner non seulement les violences physiques, mais aussi psychologiques. "C'est l'arme la plus sournoise, mais elle tue", souligne le sénateur de l'Aude, rappelant que plus de la moitié des victimes souffrent de dépression. Patrick Roger -------------------------------------------------------------------------------- Seules l'Espagne et la Suède reconnaissent un délit spécifique Infraction pénale spécifique. Seuls deux pays européens, l'Espagne et la Suède, considèrent les violences conjugales répétées comme des infractions pénales spécifiques. Depuis 1998, le code pénal suédois comporte une infraction de "violation grossière de l'intégrité", définie comme la répétition d'infractions (sexuelles, contre la vie et la santé ou de violation de domicile) commises par un conjoint, un compagnon, un ex-conjoint ou un ex-compagnon, et susceptibles d'entamer la confiance en soi de la victime. En Espagne, la loi du 9 juin 1999, relative à la protection des victimes de mauvais traitements, réprime tout individu se livrant "de façon habituelle à des actes de violence physique ou psychologique" sur son conjoint ou ex-conjoint. Mesures d'éloignement immédiat de l'agresseur. Dans la plupart des pays, le juge civil peut, indépendamment de toute procédure pénale, prendre des mesures destinées à protéger la victime. Une loi autrichienne de 1996 permet aux forces de l'ordre, avant même que le juge ait été saisi, d'expulser l'auteur de violences physiques du domicile conjugal et de lui interdire d'y revenir pendant quelques jours. Dans la plupart des Lãnder allemands, la police peut, en cas de danger avéré ou imminent, obliger l'auteur de violences conjugales à quitter le domicile familial. 8 mars 2005 PUB Je t'aime à la folie Lors de la journée internationale de la femme, le ministère de la Justice rappelle les chiffres via une campagne télévisée : une femme sur 10 tombe sous les coups de son conjoint. Glaçant Les pouvoirs publics prennent par les cheveux le drame des femmes battues. Le joli visage d'une femme prend tout l'écran. Au fil des secondes qui distillent la comptine Je t'aime, un peu, beaucoup… des hématomes et des plaies apparaissent sur la bouche, les yeux, les joues. Jusqu'à la dernière séquence où le visage tuméfié repose sur le chariot qu'un infirmier recouvre d'un drap dans une morgue : je t'aime à la folie, pas du tout . Réalisé bénévolement par François Rabes et Félicie Dutertre, le clip est diffusé également gratuitement par l'ensemble des chaînes hertziennes et par certaines chaînes du câble depuis mercredi dernier et jusqu'au 12 mars. Il se termine sur le message suivant : « Aujourd'hui en France, une femme sur 10 est victime de violences conjugales. Réagissons avant qu'il ne soit trop tard » . Apparaît aussi le numéro de l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem) : 0810.09.86.09. Dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux femmes lancé en novembre dernier par le gouvernement, le ministère de la Justice, à l'initiative de cette campagne choc, veut rappeler que 1,5 millions de femmes en France sont victimes de violences au sein du couple. Le danger au cœur du couple Quel que soi son milieu social, une femme sur 10 tombe sous les coups de son conjoint. : « Une femme sur dix battue, cela veut dire que les femmes sont moins en sécurité chez elles que dans la rue. Or, l'un des premiers droits, c'est bien la sécurité, tout particulièrement à domicile » observe Luc Frémiot, le procureur de Douai pour Le Figaro . Aussi a-t-il mis en place une méthode radicale : reloger les conjoints cogneurs pendant quelques jours dans des foyers qui accueillent également des SDF. Le choc psychologique créé par cette immersion fait que sur les 204 cas traités de cette façon en 18 mois de pratique, Luc Frémiot ne compte que trois récidives. Les initiatives d'aide aux femmes se multiplient. La commission des lois du Sénat examine donc aujourd'hui, date de la Journée internationale des femmes, une proposition de loi qui veut condamner à trois ans de prison les auteurs d'actes de violence répétés dans le couple. Le texte propose aussi de reconnaître l'existence du viol entre époux. Voir aussi - Le spot télé et toute la campagne sur le site du ministère de la Justice http://www.justice.gouv.fr/violencesconjugales/violencesconjugales.htm - Un comparatif des mesures européennes sur le site du Sénat http://www.senat.fr/lc/lc86/lc86.html 8 MARS 05 Bilan mitigé des progrès de la condition féminine La Commission de l'Onu sur le Statut des femmes soulignent que "des problèmes et des obstacles continuent d'entraver l'application de la déclaration et du Programme d'action de Pékin" pour l'avancement des droits des femmes. G ouvernements et ONG ont dressé un bilan mitigé des progrès de la condition féminine dans le monde, 10 ans après l'adoption du Programme d'action de Pékin dont ils ont réitéré la validité et l'urgence au bout d'une semaine de débats parfois vifs au siège de l'Onu à New York. Dans une déclaration adoptée vendredi 4 mars par consensus, les délégués des pays membres de la Commission de l'Onu sur le Statut des femmes se sont félicités "des progrès accomplis jusqu'à présent sur la voie de la réalisation de l'égalité entre les sexes". Mais ils ont souligné que "des problèmes et des obstacles continuent d'entraver l'application de la déclaration et du Programme d'action de Pékin". Ils se sont engagés à "prendre de nouvelles mesures pour assurer leur application intégrale et accélérée" et ont insisté sur la nécessité "d'assurer l'intégration de la problématique hommes-femmes dans la réunion plénière de haut niveau consacrée à l'examen de la Déclaration du Millénaire Les progrès dans la mise en oeuvre des Objectifs de développement du Millénaire, adoptés en 2000 et au premier rang desquels figure la réduction de moitié de l'extrême pauvreté d'ici à 2015, doivent être examinés en septembre lors d'un sommet mondial à New York. Viols et trafics Plusieurs points du programme d'action de Pékin pour l'avancement des droits des femmes ont été intégrés à ces Objectifs. Le programme de Pékin proclamait que les droits des femmes étaient un droit fondamental de l'humanité à part entière. Il offrait un cadre mondial pour mettre fin à la discrimination sexuelle et réduire les disparités dans 12 domaines critiques, dont la santé, l'éducation, l'emploi, la participation politique et les droits de l'homme. Rachel Mayanja, conseillère spéciale du secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, pour la parité et la promotion de la femme, a donné la tonalité générale en citant parmi les avancées le fait que davantage de lois sont adoptées dans le monde pour protéger les femmes contre la discrimination mais que ce mouvement est lent et inégal selon les pays. Le viol et les violences sexuelles sont de plus en plus reconnus comme des crimes de guerre, l'inscription des filles à l'école primaire est globalement en hausse et l'emploi des femmes montre des signes encourageants, a-t-elle dit. Mais selon elle, "un fossé demeure entre les politiques officielles et les pratiques en matière d'égalité des sexes, les attitudes ne changent pas aussi vite que les politiques, les stéréotypes et les pratiques discriminatoires persistent". La majorité des pauvres dans le monde sont des femmes, elles sont toujours victimes de violence, sont plus vulnérables au sida et les trafics de femmes et d'enfants augmentent, a-t-elle souligné. Trois mesures concrètes Une ONG, l'Organisation des femmes pour l'environnement et le développement, est allée plus loin en accusant les gouvernements d'avoir "trahi" les espoirs d'égalité nés en 1995 à Pékin. Sa présidente, June Zeitlin, les a mis en demeure d'annoncer, vendredi, qu'ils prendront "trois mesures concrètes pour traduire en actes le programme de Pékin dans leurs pays respectifs" et d'annoncer, à leur retour à New York pour le sommet mondial, "quelles ont été ces mesures et comment ils les ont mises en oeuvre". Dans la même optique, une autre ONG, Equality Now, par la voix de l'actrice Meryl Streep, a appelé l'Onu à se doter d'un rapporteur spécial chargé de superviser et de faire des rapports réguliers sur les progrès effectués par les pays dans l'éradication des lois discriminatoires à l'égard des femmes. L'adoption de la déclaration de New York a été retardée par une tentative des Etats-Unis d'ajouter au texte un amendement restrictif sur le droit à l'avortement qui a déclenché un tollé parmi les ONG et rencontré l'hostilité de la plupart des autres délégations. Finalement, Washington a retiré vendredi cet amendement. La réunion "Pékin + 10" se poursuit jusqu'au 11 mars. 07 mars 2005 Les responsables du foyer Lou Ragas jugés pour viols Un lourd procès pour viol sur mineures commence ce matin en Avignon devant les assises du Vaucluse. Deux responsables d’un foyer pour jeunes en difficulté, Lou Ragas, à Mormoiron, comparaissent jusqu’à vendredi. Patrice Stassinet, 55 ans, secrétaire de l’établissement, est placé en détention depuis janvier 2002. Son amie, Isabelle Laganier, 57 ans, présidente du foyer, conseillère municipale à Mormoiron et assistante sociale en chef à Carpentras, a aussi été écrouée en 2002, avant d’être libérée en juin 2003. Lou Ragas a accueilli 36 enfants en difficulté de 1984 à 1992, l’agrément officiel lui ayant pourtant été refusé. Cette ferme équestre avait aussi changé plusieurs fois d’emplacement en raison de ses difficultés financières. On reproche à l’animateur, Patrice Stassinet, d’avoir commis, entre 1986 et 1991, des viols et divers sévices sexuels sur quatre de ses résidentes. Il nie les faits en bloc, parlant d’affabulatrices voulant le séduire. Mais l’homme a déjà été condamné neuf fois pour vols mais aussi pour proxénétisme et l’enlèvement de mineurs. Isabelle Laganier est poursuivie pour complicité. A-t-elle fermé les yeux par amour ? L’une de ses filles lui aurait pourtant confié être aussi victime de l’animateur. Aujourd’hui, le couple se déchire. Le conseil général du Vaucluse s’est porté partie civile, tout comme l’association Enfance et partage de Carole Bouquet. Omar Charif 07 mars 2005 A l'innocent les mains vides Accusé de viol, Kamel Oueslati est blanchi en 2004 après 5 ans de prison; une erreur judiciaire estimée à... 65 000 euros. Oubliée, la compassion de Perben après l'affaire des acquittés d'Outreau. Souvenez-vous, c'était le 2 juillet. Solennel, Dominique Perben déclarait face à une nuée de caméras : «J'ai été bouleversé, comme beaucoup de Français, par cette accumulation de souffrances qu'a révélée le procès d'Outreau.» Le 27 septembre, il tombe dans les bras des innocentés de cette catastrophe judiciaire reçus avec tous les honneurs et leur promet 100 000 euros chacun. Un simple acompte en réparation de leurs «souffrances», en attendant les transactions sur le million qu'ils réclament. Des gestes symboliques censés mettre du baume au coeur de toutes les victimes d'erreurs judiciaires. Il est pourtant d'autres acquittés, eux aussi victimes de grossières bévues, qui n'ont droit ni au tapis rouge de la chancellerie, ni à d'ostentatoires réparations financières. Rien, sauf un simple courrier administratif envoyé avec des mois de retard en réponse à un appel au secours : «Affaire en cours, nous ne pouvons rien...», a, en substance, répondu, le 31 janvier, un obscur chef de bureau du ministère de la Justice à la lettre de Me Xavier Allard envoyée à Dominique Perben le 16 novembre. L'avocat écrivait au nom de son client Kamel Oueslati, acquitté le 11 mars 2004 après presque six ans de prison : «Au sortir du drame d'Outreau, vous avez invité la Justice à faire preuve d'humilité devant sept innocents injustement accusés. Il y a quelques mois, j'ai fait acquitter un innocent après cinq ans et cinq mois de détention provisoire, mais ce jeune Tunisien attend toujours d'être indemnisé...» Enquête bâclée. Début février 1998, le parquet de Grasse reçoit la plainte d'une très jeune fille. Elle raconte qu'un de ses vagues cousins, Kamel Oueslati, l'a violée à plusieurs reprises : en 1991, lorsqu'elle avait 9 ans, puis le 1er décembre1997 et enfin le 31 janvier 1998. L'enquête commence, en l'absence de Kamel, rentré en Tunisie voir sa mère malade. Il en revient le 2 mai, est arrêté le 9 juin. «Ça fait longtemps qu'on te cherche», lui disent les policiers. «C'est pas moi, j'ai rien fait de mal, sinon je reviens pas», nie Kamel. Entretemps, l'enquête a avancé. Sans la défense. «Les policiers ont oublié les actes de base, relève Me Xavier Allard, personne ne leur apportait la contradiction.» Entre autres, ils ne saisissent, chez la jeune fille, ni les draps ni le couvre-lit du matelas où se serait déroulée la dernière agression, cinq jours avant sa plainte. Pas plus que ses vêtements, ni ceux de Kamel. Ils ne relèvent ni les empreintes digitales, ni les traces d'ADN. Et après, c'était trop tard. Ne reste plus que la parole de la plaignante, jugée crédible par les experts, face aux dénégations de l'accusé. Et un examen médical qui permet toutes les interprétations. L'expert note en effet que la jeune fille n'a pas été déflorée mais que son hymen est «particulièrement tolérant». Pour l'accusation, le viol est donc «possible». Et «impossible» pour la défense, puisque, malgré la grande brutalité des scènes décrites, aucune trace de violence n'est relevée lors de l'examen médical. Ce n'est pas tout. Kamel est un homme simple, les experts évaluent son QI à 48 et son âge mental à 7 ans. Il se défend mal. «Cela a posé beaucoup de problèmes pendant l'instruction, explique Me Xavier Allard. D'abord parce que, interrogé sur son séjour en France, il a cru malin d'en minorer la longueur. Les enquêteurs se sont rendu compte qu'il était là depuis mars 1989 en travaillant au noir chez des pépiniéristes, ils ont pensé que s'il mentait sur ce point, il mentait sur tout!» Ainsi de ce voyage en Tunisie, interprété comme une fuite. «Le juge d'instruction, Thierry Laurent, a refusé de vérifier si la mère de Kamel avait réellement été hospitalisée en Tunisie, regrette encore l'avocat. Finalement, sa famille s'est procuré les certificats dès 1999, mais le juge n'en a pas tenu compte. De toute façon, il a systématiquement rejeté toutes mes demandes d'actes. Comme il a balayé les contradictions multiples dans les déclarations de la jeune fille.» Détention record. Après 25 demandes de mise en liberté et des grèves de la faim, Kamel comparaît, en 2002, devant la cour d'assises de Nice. Ça se passe mal. Quinze ans de prison. «L'avocat me donnait confiance, il me calmait, il me disait "on va gagner", dit Kamel, c'était trop dur en prison, ils croyaient pas que j'étais innocent.» Devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence, il répète : «La justice va trouver la vérité. Depuis presque six ans en prison, j'ai mal, j'ai mal partout!» Présidée par Bernard Fayolle, la cour d'Aix l'acquitte enfin. «Je suis sorti, j'ai respiré l'air de dehors, j'ai senti l'odeur de la campagne, j'ai dit : "Putain, je suis dehors !"» Vient le temps de l'indemnisation. En juillet, sa requête parvient à la juridiction spécialisée, il demande 1 986 375 euros et un acompte de 200 000 euros. Tant pour les erreurs de l'instruction que pour 2 025 jours de prison injustifiés un record. Mais aussi parce qu'une accusation de viol rend encore plus difficile le séjour en prison. S'y ajoutent la perte de salaire, même au noir, la «souillure» d'une telle accusation et enfin les honoraires de l'avocat d'abord commis d'office, puis choisi par la famille : «Devant l'Himalaya de la tâche, 238 heures de labeur pour parvenir à la vérité», soit 44 483 euros, 7 413 euros par an. Négligence ou indifférence ? Ça traîne. Finalement, l'audience a eu lieu le 1er février. Malgré «les souffrances reconnues et réelles», la somme proposée par le Trésor est de 65 000 euros et l'avocat général renchérit : «Le montant réclamé apparaît disproportionné et non justifié.» L'avocat en sort furieux : «On nous a tout contesté, la présidente ne voulait pas que je lui parle d'Outreau, ni de la condition carcérale, on nous a dit que Kamel ne travaillait pas vraiment et on a passé l'audience à remettre en cause mes honoraires. Au final, on nous propose un montant ridicule, 1 000 euros par mois de détention, infiniment moins que le seul acompte versé aux innocents d'Outreau, pour trois fois plus de jours de prison!» «Quand même, c'est pas normal, ajoute Kamel, eux les juges sont tranquilles chez eux, devant la télé, et moi j'étais là, en prison...» Demain, les juges rendront leur décision. On saura alors si, comme l'avait déclaré le ministre de la Justice à propos d'Outreau : «Il n'y a pas de prix à l'humiliation.» Ou si c'est la seule médiatisation d'une affaire qui rend ce prix vraiment précieux. 07 mars 2005 : Procès d'Angers : une lecture très pénible La journée a été consacrée à la lecture de l'ordonnance de renvoi, qui doit durer trois jours. Cinq greffiers se sont relayés pour lire ce document de 430 pages, rédigé par les juges d'instruction Virginie Parent et Isabelle Pavanelli, qui relate l'abjecte succession des agressions et viols dont ont été victimes 45 mineurs, souvent les propres enfants des accusés, entre 1999 et 2002. Les aveux du couple à la tête du réseau Selon l'ordonnance, le couple présenté comme la tête du réseau, Patricia et Franck, a reconnu avoir organisé à son domicile la prostitution de nombreux enfants dont les siens, à la demande de quatre frères issus de deux familles. Ces derniers, pédophiles notoires, y amenaient d'autres adultes pour abuser des enfants contre rémunération. Au fil de l'enquête, l'identification progressive des victimes a conduit à la mise en cause des parents qui prêtaient leurs enfants contre de petites sommes d'argent ou des colis alimentaires, au domicile du couple ou dans d'autres lieux. deux fillettes réduites à l'état d'objet sexuel Au total, une centaine de scène d'agressions sexuelles et de viols ont été recensées. L'ordonnance de renvoi souligne notamment "le calvaire" des deux filles du couple principal, âgées de 3 et 4 ans en 1999, victimes au total de 25 adultes identifiés à ce jour et "réduites à l'état d'objets sexuels par leurs parents". L'ordonnance, qui présente sous forme de synthèse chaque accusé et les faits qui lui sont reprochés, n'épargne aucun détail, relatant une série de scènes de débauche impliquant adultes et enfants jusqu'à l'orgie. "maman était là, des fois elle regardait" Les jurés ont dû écouter "sans manifester leurs opinions", comme leur a ordonné le président de la cour Eric Maréchal, les descriptions d'enfants dénudés, contraints de"jouer au papa et à la maman avec les adultes", hurlant parfois de douleur et suppliant d'arrêter. Outre les témoignages des adultes, qui s'accusent les uns les autres, ce sont surtout les mots des enfants, lus par les greffiers, qui resteront gravés dans la mémoire des jurés. "Des messieurs nus me faisaient des câlins", "maman était là, des fois elle regardait", "parfois papa me faisait mal", expliquent-ils notamment. Deux accusés victimes de malaise pendabt la lecture Dans la salle, les accusés sont restés les bras croisés, sans bouger, secouant parfois la tête comme pour nier certains faits. Au cours de la lecture, plusieurs suspensions ont été ordonnées, dont deux pour des accusés victimes de malaises. En début d'audience, une jeune femme, qui comparaît libre, a dû être évacuée et brièvement hospitalisée, avant de regagner sa place dans la salle. Un deuxième accusé, détenu, a été évacué un peu plus tard, victime de vomissements. en la présence de Claire Brisset La Défenseure des enfants, Claire Brisset, avait tenu à être présente "pour la lecture de ces faits abominables", soulignant qu'"un enfant a beaucoup de mal à se reconstituer après des actes aussi atroces". La lecture de l'ordonnance de mise en accusation doit se poursuivre jusqu'à mercredi soir. 6 mars 2005 Un directeur d'école condamné pour avoir tardé à signaler un viol présumé Un directeur d'école a été condamné vendredi par le tribunal de grande instance de Dinan à 1.200 euros d'amende avec sursis, sans inscription au casier judiciaire, pour avoir tardé à signaler un viol présumé sur un élève. Le directeur de l'établissement régional d'enseignement adapté (EREA) de Taden, près de Dinan, qui accueille des jeunes réorientés, a par ailleurs été condamné à verser 700 euros à la famille du garçon agressé, au titre des dommages et intérêts, et 500 euros, pour les frais de justice. Les faits remontent au 21 septembre 2004. Durant la récréation de l'après-midi, un élève de 15 ans, en classe de 3ème maçonnerie, est agressé par deux de ses camarades. Il est maintenu au sol par l'un d'eux tandis que l'autre "le pénètre avec un bâton". Ces deux jeunes, mineurs eux aussi, ont été renvoyés de l'établissement à l'issue d'un conseil de discipline. Le directeur, âgé de 55 ans, était poursuivi pour "non dénonciation de mauvais traitement sur personne vulnérable". Le tribunal lui a notamment reproché d'avoir attendu deux jours avant d'alerter sa hiérarchie et le procureur. Le directeur a justifié ce délai par le fait qu'il n'avait pas encore la preuve du viol, tout en reconnaissant avoir mal apprécié les faits. Le procureur de la République Eric Bouillard avait requis 4 à 6 mois de prison avec sursis, alors que l'avocat du directeur, Philippe Arion, proposé par le service juridique du rectorat, avait plaidé la relaxe. Une information pour "viol simple sur personne vulnérable", toujours en cours, a été par ailleurs ouverte à l'encontre des deux agresseurs par le parquet des mineurs de Saint-Brieuc. vendredi 04 mars 2005 - 17:24 Mukhtiar Mai, une jeune Pakistanaise, avait un tort: avoir un frère aux mains un peu baladeuses, qui a eu une liaison avec la sœur d'un membre d'une puissante tribu locale. Trouvant cette relation inadmissible, un conseil tribal a condamné en 2002 la sœur du jeune homme à subir un viol collectif. L'affaire avait fait grand bruit, bien au-delà du Pakistan. Les instances judiciaires ayant été saisies, un tribunal a condamné quelques mois plus tard six hommes -les quatre violeurs et deux membres du conseil tribal- à la peine capitale par pendaison en août 2002 pour le viol de la jeune femme. Mais jeudi, cinq des condamnés à mort ont été acquittés en appel par un tribunal de Multan, dans le centre du pays. La sixième condamnation à mort a été commuée en détention perpétuelle. Mukhtiar Mai (phtographiée jeudi après l'annonce de la décision) a fondu en larmes après avoir été informée du verdict d'appel par son avocat, et a déclaré à l'AFP qu'elle allait le contester. «Je ne peux plus me sentir en sécurité. Je crains qu'ils ne se vengent de moi», a-t-elle dit tandis que son avocat refusait de commenter le verdict. L'un des avocats de la défense, Mohammad Salim, s'est pour sa part réjoui: «Justice est faite, a-t-il déclaré. Le verdict du tribunal en août 2002 avait été largement influencé par l'exagération médiatique et la pression du gouvernement». 4 mars 2005 : Procès d'Angers : l'appel des quelques 225 témoins Christophe Béchu, président du conseil général du Maine-et-Loire. Les services sociaux, témoins les plus attendus Premier témoin appelé, le président du conseil général, Christophe Béchu (UMP), s'est présenté devant la cour en qualité de responsable des services sociaux du département, mis en cause par la défense pour d'éventuels "dysfonctionnements" dans le suivi de la plupart des 66 accusés. M. Béchu, également partie civile en tant qu'administrateur ad hoc de 44 des 45 victimes, âgées de 6 mois à 12 ans au moment des faits, a réaffirmé devant la presse son souhait que "le procès de la souffrance des enfants ne devienne pas celui des institutions". Parmi les témoins cités figurent une quarantaine de travailleurs sociaux, des professionnels médico-psychologiques travaillant au côté des 40 victimes placés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), ainsi que des membres de l'entourage des accusés, proches et parents Des prévenus abandonnés, sans témoinde personnalité Près d'un tiers (20) des personnes renvoyées devant les assises - 39 hommes et 27 femmes, âgés de 23 à 73 ans - ne bénéficieront cependant d'aucun témoin de personnalité. "Ils n'ont pas trouvé une personne qui serait capable de venir dire du bien d'eux, de les sortir de là, ce qui montre bien la misère et la détresse dans laquelle ils se retrouvent", a estimé Me Nicolas Orhan, avocat de deux accusés. C'est notamment le cas de Patricia, 32 ans, l'une des principales accusées, poursuivie notamment pour "proxénétisme aggravé en bande organisé" sur 31 mineurs. "Elle est isolée. Son mari est en prison, sa mère est décédée durant l'instruction, ses enfants ont été placés. Elle a un sentiment d'abandon et a l'impression d'être une bête sauvage ici", a expliqué aux journalistes son avocate, Me Monique Vimont. Elle et ses 65 co-accusés sont restés impassibles vendredi durant l'audience. "Le procès du quart-monde", quand la misère et l'horreur se reproduisent Pour la défense encore, Me Pascal Rouiller, espère, grâce aux quelques témoignages favorables dont certains bénéficieront, trouver "la démonstration de ce que nous avançons depuis longtemps: c'est le procès du quart-monde. Nous trouvons, parmi les accusés, des gens qui ont été violés habituellement durant leur enfance et qui n'ont fait que reproduire ce qu'ils ont vécu". La partie civile également veut croire que les dépositions des témoins apporteront "un éclairage sur la personnalité d'accusés qui vont être incapables de s'exprimer". "Ces témoins vont peut-être permettre de comprendre comment ces gens, qui ne sont pas forcément des pervers mais n'avaient aucune barrière, en sont arrivés là ", a estimé Me Régine de la Morinière, conseil de l'association Enfance Majuscule. Les témoins seront entendus par la cour du 10 mars au 16 juin. Jeudi 03 Mars 2005 Un tenancier de bar maubeugeois a été condamné pour le viol d’une serveuse sous la menace d’une arme Le doute ne l’a pas emporté: quatre ans de prison UN policier requis au moment du verdict? Mauvais signe pour l’accusé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a blêmi un peu plus quand on lui a signifié qu’il devait se mettre derrière le box vitré alors qu’il avait assisté à tout son procès sur une chaise,sans blindage particulier autour de lui Le couperet est tombé hier soir à Douai, après plus de deux heures de délibérations: Mohamed Sadok a été condamné à quatre ans d’emprisonnement pour viol sous la menace d’une arme. La plaidoirie enlevée de son avocat, le célèbre Me Dupond-Moretti, n’hésitant pas à en appeler à Dreyfus, l’affaire du RER D, ou Outreau, n’a fait qu’atténuer la peine l’avocat général avait requis neuf ans ferme. Elle n’a pas réussi à faire que le doute l’emporte dans la tête des jurés. Me Houzeau, avocat de la partie civile, l’a souligné: la victime n’est pas «une victime parfaite. (…) Elle n’est pas de celles ramassées au bord de la route par un pervers.» Non, le dossier est apparu bien plus compliqué que cela. Contradictions Les faits remontent au 23octobre 2001, aux alentours de midi. Ce jour-là, raconte la victime, alors âgée de 20 ans, Mohamed Sadok pour qui elle travaille comme serveuse dans un bar de Maubeuge et une discothèque sur la route de Mons , lui demande de l’accompagner chez lui, à Élesmes, pour faire le ménage. L’accusé braque alors son arme sur la tempe de la victime et lui impose des relations sexuelles. Il la reconduit ensuite à sa voiture, garée à quelques kilomètres de là. La jeune femme déposera plainte dans la soirée au commissariat de Binche (Belgique), où elle réside. Dans cette affaire, pas de témoin direct. Une arme qui n’a jamais été retrouvée. L’absence de traces de violence. Et quelques contradictions, incohérences et revirements, y compris de la partie civile, ont eu tendance à semer le doute. L’arme offerte La défense a essayé de s’y engouffrer: «Cette fille et sa copine seul témoin à charge mentent. » Tout en tentant de démontrer, entre autres, que la victime était la maîtresse de Mohamed Sadok au moment des faits. Des témoins sont venus dire qu’ils les avaient vus à deux, voire «main dans la main». Allégations rejetées par Me Houzeau, avocat de la partie civile. Qui a ajouté: «Même si, à l’extrême, tel était le cas, il faut savoir que le viol conjugal existe. » Pour ce qui est des faits de viol, l’avocat général a mis en exergue que la version de la victime était «constante». Et a insisté sur le choc post-traumatique décelé par le médecin expert. Enfin, les débats ont longuement porté sur l’arme. Mohamed Sadok a toujours nié posséder quelque arme que ce soit. Or un « témoin clé», comme lui-même s’est présenté aux gendarmes, a déclaré aux enquêteurs qu’il avait offert une arme de septième catégorie, type Gomm Cogn, qui tire des balles en caoutchouc, à son patron de l’époque, Mohamed Sadok. Dommage qu’il n’ait pas été présent au procès. Enfin, d’après deux témoins, l’accusé aurait brandi cette arme lors d’une altercation précédant les faits. Reste que le «menacé» lui-même nie avoir vu cette arme. Les parties ont tenté de tirer profit de ces zones d’ombre, et d’autres. La cour en a tenu compte, plus tendre que les réquisitions de l’avocat général, mais ne suivant pas non plus la défense qui avait plaidé l’acquittement. Me Dupond-Moretti a dénoncé ce jugement de Salomon: «Pas cher payé pour un viol, grave erreur judiciaire, s’il y a innocence. Nous faisons appel.» Jeudi, 3 mars 2005 L'auteur présumé a été interpellé à Dijon Une femme médecin violée dans son cabinet Les gendarmes ont interpellé lundi un homme d'une quarantaine d'années, auteur présumé d'abus sexuels commis le 16 février dans un cabinet médical sur une femme médecin. Les faits se sont déroulés le 16 février, en plein jour, dans un cabinet médical de l'agglomération dijonnaise : un homme d'une quarantaine d'années, entré dans les lieux sous prétexte de venir en consultation, a menacé avec un couteau la femme médecin qui le recevait, l'a attachée et a abusé d'elle. Puis il s'est enfui en emportant son téléphone portable et de l'argent liquide. Après s'être libérée, la victime a alerté la gendarmerie. Plusieurs patrouilles ont aussitôt été dépêchées aux alentours du lieu où venait de se produire l'agression, pour mener des recherches et procéder à des contrôles de véhicules. En vain. Le dispositif a été levé deux heures après sa mise en place. Dans le même temps, les investigations débutaient, mobilisant plusieurs équipes, formées d'enquêteurs de la brigade des recherches, de la section de recherches et de la brigade de Quetigny. Les gendarmes ont travaillé sur plusieurs axes complémentaires : d'abord, la police technique, qui leur a permis d'isoler avec certitude l'ADN de l'agresseur. L'homme au doigt coupé Ensuite, le recueil du témoignage de la victime, qui allait s'avérer précieux par la suite : le médecin avait remarqué que son agresseur avait un doigt coupé. Enfin, le rapprochement avec d'autres faits similaires commis ces derniers temps dans l'agglomération dijonnaise ou dans ses environs. Le témoignage, les recoupements, les quelques indices relevés sur les lieux et la manière d'opérer de l'agresseur ont dans un premier temps permis aux enquêteurs de sélectionner trois « cibles », toutes domiciliés à Dijon. Et, en « creusant » discrètement autour des trois individus, sur leur emploi du temps ou sur leur profil, les gendarmes sont tombés sur Patrick M. : l'homme, âgé d'une quarantaine d'années, connu pour des vols et des cambriolages, s'était lui-même coupé un doigt, plusieurs années auparavant, pour attirer l'attention alors qu'il se trouvait en prison pour un meurtre qu'il n'avait pas commis. Prélèvement d'ADN Lundi au petit matin, soit douze jours après les faits, les gendarmes, accompagnés de policiers, étaient devant la porte de l'appartement de Patrick M., au centre ville de Dijon. L'homme a tenté de s'enfuir lorsqu'il a vu les forces de l'ordre. Il a été rapidement maîtrisé, puis conduit dans les bureaux de la caserne de gendarmerie de la rue de Metz et placé en garde à vue. La première tâche des enquêteurs a bien entendu consisté à prélever l'ADN du suspect, et à l'envoyer à un laboratoire spécialisé pour le comparer à celui qui avait été retrouvé dans le cabinet médical. Lundi soir, le laboratoire rendait sa réponse : l'ADN contenu dans les deux échantillons était celui d'une seule et même personne. L'audition de Patrick M. s'est déroulée jusqu'à mardi soir. A l'issue de sa garde à vue, il a été conduit au parquet, puis devant un juge d'instruction et devant le juge des libertés et de la détention. Il a été mis en examen du chef de viol avec violences et vol avec arme, et écroué à la maison d'arrêt de la rue d'Auxonne. Les investigations n'en sont pas pour autant terminées : policiers et gendarmes cherchent aujourd'hui, sous la conduite du magistrat en charge du dossier, si le violeur présumé n'a pas commis d'autres faits dans l'agglomération dijonnaise. Hier soir, au groupement de gendarmerie de la Côte-d'Or, on se refusait à toute déclaration sur le dossier, en expliquant que « l'instruction sur l'affaire est toujours en cours. » 3 mars 2005 Procès d'Angers première journée : les faits Huis-clos partiel prononcé "Pour protéger l'anonymat et l'intimité" des 45 victimes, toutes mineures à l'ouverture du procès, la cour d'assises de Maine-et-Loire a prononcé un huis-clos partiel qui permettra à la presse, mais pas au public, de suivre les débats, d'une durée prévisible de quatre mois. vérification de l'identité des accusés Le président de la cour, Eric Maréchal, a d'abord vérifié l'identité des accusés - 39 hommes et 27 femmes, âgés de 23 à 73 ans -, qui devront répondre d'infractions concernant 45 enfants de 6 mois à 12 ans au moment des faits, prostitués et abusés parfois par leurs parents ou leurs grands-parents. Attitude plus-ou-moins désinvolte des accusés Les accusés, issus pour l'essentiel de milieux défavorisés, aux corps et visages souvent marqués par la vie, se sont levés un à un pour réagir à l'appel de leur nom, faisant retentir un "oui" ou un "ouais" plus ou moins désinvolte, sans doute un peu dépassés par l'enjeu d'un procès très médiatisé. Le président a seulement tancé l'un des 39 détenus, auteur d'un "yes" sonore, auquel il a lancé: "Vous êtes devant une cour d'assises". A une autre accusée qui venait de lui donner du "votre honneur", comme si elle jouait dans une série américaine, le magistrat a également fait remarquer que "Monsieur suffira pour la suite des débats". Tirage au sort des jurés... La cour a ensuite procédé au tirage au sort des jurés, neuf titulaires (cinq hommes et quatre femmes) et huit supplémentaires (six femmes et deux hommes), qui pourront bénéficier du soutien d'une cellule psychologique pour affronter les détails d'un dossier particulièrement sordide. ... et première polémique "Je considère que le dossier est injugeable en l'état", a indiqué Me Descamps, avant de demander la mise en place d'un "collège national d'experts psychologiques" pour répondre à cette question: "Est-ce que les juges et les jurés d'Angers bénéficieront après quatre mois de leurs pleines capacités de concentration et d'attention ?" La cour s'est brièvement retirée avant de rejeter cette demande, en accord avec la partie civile et l'avocat général Ivan Auriel. A l'unisson de son confrère, Me Pascal Rouiller a critiqué "le choix de l'institution judiciaire" dans cette affaire, qui a été selon lui de "charger la mule" et de fixer à la cour et aux jurés "un but d'emblée hors d'atteinte". Mercredi 2 mars 2005 Kobe Bryant trouve un accord Après la procédure pénale, Kobe Bryant évite les poursuites au civil. La star des Los Angeles Lakers a trouvé un accord avec la jeune qui l'accusait de viol. Depuis l'arrêt de la procédure pénale, la plaignante ne voulait plus témoigner au procès, Kobe Bryant ne risquait plus de la prison ferme mais pouvait encore être condamné à verser des dommages et intérêts. Le joueur des Lakers est parvenu à un accord avec la jeune femme. Selon la chaîne ABC, les deux parties devraient finaliser cet accord à la fin de cette semaine. L'affaire avait éclaté en juillet 2003 quand une jeune employée de 19 ans d'un hôtel du Colorado avait accusé Kobe Bryant de l'avoir violée le 30 juin dans sa chambre. Le joueur de 26 ans, marié et père de deux enfants, a reconnu l'acte sexuel mais a affirmé qu'il était consensuel. 01/03/2005 Un père viole une mineure Père de six enfants, un quadragénaire de Tiflet, dans la province de Khémisset, a profité de l’absence de sa femme et de ses enfants pour introduire chez lui une écolière de onze ans et la violer. Elle était chez elle, en ce jour de février, à Tiflet, dans la province de Khémisset. Elle attendait sa fille, âgée de 11 ans, qui devait arriver vers 16h15, après la sortie de l’école. D’habitude, elle n’est jamais en retard et elle rentre chez elle au plus tard un quart d’heure après l’achèvement de ses cours. Il est plus de 16h15mn et la fille n’est pas encore rentrée. Vers 16h30, la mère a commencé à se poser des questions. Où pouvait-elle bien être allée ? A-t-elle accompagné l’une de ses copines ? Et si oui, pourquoi ne l’a-t-elle pas avisée auparavant ? Puis, rongée par l’inquiétude, elle a mis sa djellaba et ses sandales pour sortir la chercher devant la porte de l’école, où il n’y avait que quelques écolières. «N’avez-vous pas vu ma fille (…) ?», leur demanda-t-elle. Aucune d’entre d’elles ne l’avait ni vue, ni croisée en chemin. Les larmes coulent des yeux de la mère. Elle ne sait ni quoi faire, ni quoi dire, ni à quel saint se vouer. Elle errait à droite et à gauche, sans destination précise. Il est plus de 17h. La mère est retournée chez elle. Il se peut, se disait-elle, que sa fille soit revenue et qu’elle ne l’ait pas trouvée. Mais celle-ci n’était pas là. Devait-elle aller la chercher à l’hôpital ? Elle a peut-être été renversée par un chauffard ou eu un malaise quelconque. Qui sait ce qui lui est arrivé ? Maintes hypothèses toutes plus sombres les unes que les autres ont commencé à hanter son esprit. Aussitôt, elle s’est rendue à l’hôpital pour s’assurer. Et elle ne l’a pas trouvée. Elle en est sortie en pleurant. Où aller ? Au commissariat ? Y a-t-elle été emmenée après une bagarre avec une autre fille ou avec un adolescent qui l’a harcelée ? Les interrogations pleuvaient sans trouver de réponse. Il est plus de 18h quand la mère est retournée une fois encore chez elle pour voir si sa fille était rentrée. Et, cette fois-ci, elle l’a trouvée sur le seuil de la maison. Elle pleurait à chaudes larmes. La mère l’a saisie entre ses bras, l’a serrée très fort contre sa poitrine et l’a couverte de baisers. La fille était dans un état lamentable. Que t’est-il arrivé ? lui demanda la mère qui la dévisageait en pleurant. «Il m’a emmenée chez lui et m’a violée», lâcha-t-elle en gémissant. Qui ? Quand ? Comment ? Des questions lancées par la mère qui n’a pas perdu de temps pour conduire son unique fille au poste de la gendarmerie. Le chef a demandé à la fille de lui raconter son histoire. Et c’est ce qu’elle fit. Elle revenait de l’école pour regagner son foyer. Seulement, un quadragénaire l’a croisée. Il lui a affirmé qu’elle ressemblait à l’une de ses filles, décédée il y a quelques mois. D’un mot à l’autre, il l’a convaincue de l’accompagner chez lui pour faire la connaissance de ses autres filles. Quand elle est rentrée chez lui, il s’est transformé en monstre. Il lui a demandé de se dénuder et de s’allonger. Devant son refus, il l’a menacée avec un couteau. Craignant d’être tuée, elle a fini par obtempérer. À ce moment, il a abusé d’elle avant de la relâcher. La fille a conduit les enquêteurs vers la maison de l’homme. Il s’agit de B.H, âgé de quarante-six ans, père de six enfants. «As-tu abusé de cette fille ? », lui demanda le chef de la brigade. Tête baissée, B.H, a avoué avoir profité de l’absence de sa femme et de ses enfants pour détourner la mineure qu’il n’a pas hésité à violer chez lui. Il leur a précisé n’avoir jamais détourné de mineure. Mais pourquoi cette fois-ci ? Il n’a pas de réponse. B.H a été traduit devant la Chambre criminelle, premier degré, près la Cour d’appel de Rabat pour viol d’une mineure de moins de quinze ans. 01/03/2005 Le plus grand procès de pédophilie s'ouvre aujourd'hui à Angers Le procès de la plus importante affaire de pédophilie jamais jugée en France s'ouvre aujourd'hui à Angers. Soixante-six adultes, dont 27 femmes, sont accusés de viols ou agressions sexuelles sur 45 enfants, âgés de 6 mois à 14 ans. Les débats doivent durer quatre mois. Soixante-six accusés, dont 39 comparaîtront pour des crimes (viols sur mineurs par ascendant ou personne ayant autorité, proxénétisme aggravé en bande organisé) et 27 pour des délits connexes (agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité, corruption de mineurs, non-dénonciation de crime ou délit) commis entre 1999 et 2002. C'est la brigade des mineurs du commissariat central d'Angers qui a enrayé cette monstrueuse machinerie. A la suite de la plainte d'une mineure de 16 ans accusant le concubin de sa mère et le frère de celui-ci de l'avoir violée, les policiers vont s'intéresser de très près à ces deux hommes d'une trentaine d'années, déjà condamnés pour des violences sexuelles. L'enquête les conduit jusqu'à un appartement d'un immeuble du quartier Saint-Léonard, où deux fillettes de 3 et 4 ans sont prostituées par leurs parents et leurs grands-parents à plus de 25 adultes. Ce n'est que le début. Au fil de leurs investigations, les policiers angevins prennent vite la mesure de la dimension vertigineuse de cette affaire. A tel point que l'effectif de la brigade des mineurs doit être rapidement renforcé. La liste des personnes impliquées ne fait que s'allonger, avec une quinzaine de couples ou parents « fournisseurs d'enfants ». Au premier cercle, s'ajoutent des parents, des voisins, des copains. Quasiment tous chômeurs ou érémistes, souvent clients et proxénètes à la fois. Des hommes et des femmes dont beaucoup semblent avoir reproduit, à l'extrême, leur propre enfance marquée par le viol, la violence, le divorce et l'alcoolisme des parents… Il y a aussi ces individus encagoulés, dont certains n'ont pas encore été démasqués. Se trouve-t-il parmi eux des notables, comme le laisse penser la rumeur ? C'est l'une des questions auxquelles répondront peut-être les débats. C'est notamment pour identifier ces encagoulés que la juge d'instruction, Virginie Parent, a pris une ordonnance de disjonction lui permettant de poursuivre l'information judiciaire « contre personnes non dénommées ». Le procès va s'ouvrir, mais l'enquête n'est pas close. Autre interrogation : l'éventuelle défaillance des services sociaux, sachant que la majorité des accusés étaient placés sous tutelle ou curatelle, et donc suivis par des travailleurs sociaux. Un point sur lequel ne manqueront pas de s'appuyer certains avocats de la défense. Dès sa première communication sur cette affaire, en mars 2002, le procureur de la République, Marc Désert, n'avait pas hésité à employer l'expression « hors norme ». Trois ans plus tard, on sait qu'il était loin d'exagérer. De la petite vingtaine de victimes recensées à l'époque, le nombre est passé à 45. Dix-neuf garçons et 26 filles, dont les plus jeunes avaient 6 mois et les plus âgés 14 ans. Des mères ont “ loué ”leurs propres enfants « Hors norme », oui. Impossible d'échapper à ce qualificatif à propos de l'affaire d'Angers. Il y a les chiffres, bien sûr. De toute l'histoire judiciaire française, ce sera la première fois qu'autant d'accusés se retrouvent ensemble devant une cour d'assises. Les chiffres, encore : quatre mois d'audiences, 60 avocats (51 pour la défense, 9 pour les parties civiles), 430 pages d'ordonnance de renvoi qui nécessiteront trois jours de lecture par quatre greffiers différents, 35 policiers et 80 gendarmes, 25.000 pages de dossier stockées sur un cédérom pour permettre aux avocats de les consulter directement sur ordinateur, plus de 200 témoins, une cinquantaine de médias… Les chiffres, donc, mais aussi les faits. L'horreur des faits. Tous ces gosses, dont certains étaient encore des nourrissons, abusés et prostitués contre de l'argent, des colis de la banque alimentaire ou des paquets de cigarettes. S'ajoute à cela le constat que dans de nombreux cas, les faits ont été commis par les parents eux-mêmes. Ainsi, l'un des principaux accusés est poursuivi pour le viol d'une quinzaine d'enfants, parmi lesquels son fils et ses deux filles. Pas étonnant, dans ce contexte, que la plupart des victimes se trouvent « en plein conflit de loyauté », explique Alain Fouquet, l'un des quatre avocats mandatés par le conseil général de Maine-et-Loire pour représenter 44 des 45 victimes. « La difficulté, c'est que les enfants vont se trouver face à leurs parents qu'ils continuent d'aimer », ajoute sa collègue Me Laurence Couvreux. Déchirés par des sentiments contradictoires, beaucoup de ces gosses sont « très abîmés », confie la directrice d'une association d'aide aux victimes. On le serait à moins. D'autant qu'il n'y a pas que des hommes qui devront répondre aux questions du président Éric Maréchal. Loin s'en faut. L'un des aspects les plus désespérants de l'affaire d'Angers, c'est ce que le procureur Marc Désert a appelé « la défaillance des mères ». Treize d'entre elles figurent en effet parmi les 39 principaux accusés. Des mères qui, non seulement, ont « loué » leur progéniture ; mais, pour certaines, ont participé activement aux partouzes, parfois même avec leurs propres enfants. On comprend donc le vice-procureur Hervé Lollic quand il parle de « faits absolument répugnants ». Des faits tellement insoutenables que la Cour a mis en place un soutien psychologique à l'intention des jurés, mais aussi des magistrats, pour les aider à tenir jusqu'au verdict. Un verdict qui sera rendu fin juin, voire même début juillet, au terme de plusieurs jours de délibération durant lesquels le jury sera tenu au secret dans l'enceinte de l'école supérieure d'application du Génie. Dans la foulée, la salle d'assises construite pour un million d'euros sera entièrement démontée et le palais de justice retrouvera son aspect habituel. Que restera-t-il alors du procès d'Angers, que la Chancellerie souhaite exemplaire après l'expérience malheureuse d'Outreau ? Réponse dans quatre mois. MARDI, 01 MARS , 2005 Poursuivi pour viol sur sa nièce Michel Saguio est accusé d’avoir abusé de la fillette de 13 ans. "M. le président, c’est une histoire montée de toutes pièces. Je réclame 458.000 Fcfa à quelqu’un. C’est mon argent cotisé. J’ai souffert à la sueur de mon front pour le gagner. En retour, il m’accuse d’avoir violé sa fille. Vraiment monsieur le président, je suis innocent, ce n’est pas juste". Ainsi s’exprimait, en sanglotant, Michel Saguio, conducteur de moto-taxi, devant la barre du Tribunal de grande instance du Wouri à Bonanjo, le jeudi 24 février 2005. Accusé d’avoir violé sa nièce, une fillette de 13 ans, Florianne N., élève en classe de 5e dans un établissement privé de la ville de Douala, Michel Saguio est incarcéré à la prison centrale de Douala (New-Bell) depuis le 15 février 2004. Il ressort de la comparution du prévenu, qui répondait des faits d’atteinte à la pudeur et de viol, que, fort de ses liens parentaux avec la victime, il rendait fréquemment visite à la famille installée au quartier Nylon à Douala. C’est ainsi qu’en décembre 2003, après une dure journée de travail, il est conduit, à la demande de son cousin, à la gendarmerie de Nylon pour répondre des faits mentionnés ci-dessus. Il sera placé en garde à vue pendant plus d’une dizaine de jours avant d’être mis en détention préventive à la prison de New-Bell quelques jours plus tard. Pour le prévenu qui nie tout en bloc, sa belle tante a simplement inventé cette histoire pour détourner son argent. Selon le nommé Tabetsing, témoin de la défense, c’est une grosse machination. D’ailleurs, argue-t-il, le père de la petite N. reconnaît la dette contractée par son épouse Angélina Kegne. Dette contractée dans le cadre d'une tontine où la mère de la petite Florianne N. va garder par devers elle la somme de 458.000 Fcfa, alors qu'elle s'était engagée à convoyer les fonds de Michel Saguio. Des considérations sur lesquelles le procès-verbal de l’enquête préliminaire ne semblent pas s'attarder. Puisqu'il tend plutôt à montrer l'effectivité du viol. Interpellé en effet le 24 janvier par la brigade de gendarmerie de Nylon, Saguio Michel s’est engagé par écrit à prendre en charge les frais médicaux de la petite Florianne N., qui avait perdu son hymen au cours des rapports incestueux dont on l'accuse. La somme, souligne le procès-verbal de l'enquête, devant être déduite des 458.000 Fcfa réclamés. Michel Saguio a affirmé devant la barre ne pas savoir lire ni écrire. Et que c’est sous la contrainte qu’il signé le procès-verbal. Une affirmation vite évacuée par le juge Onana Tsala. L’affaire a été mise en délibéré pour le 24 mars prochain, pour comparution de la partie civile. Le ministère public a requis un emprisonnement ferme à l’encontre du prévenu, assorti d’une condamnation pécuniaire. vendredi 25 février 2005, 15h00 Chronologie de l'affaire de pédophilie d'Angers ANGERS (AP) - Les principaux repères chronologiques de l'affaire de pédophilie mise au jour à Angers et qui sera jugée à partir du 1er mars pour une durée de quatre mois. -Novembre 2000: une première plainte est déposée par une jeune fille de 16 ans. Elle accuse le compagnon de sa mère et le frère de celui-ci de l'avoir violée. Les deux hommes âgés d'une trentaine d'années avaient déjà été condamnés pour des violences sexuelles. -Février 2002: au cours de leur enquête, les policiers d'Angers remontent le fil des relations entre les deux premiers accusés et leurs voisins ou amis auprès de qui ils prostituaient leurs enfants. Le parquet d'Angers ouvre une information judiciaire, notamment pour viol et proxénétisme. Deux juges d'instruction sont chargés du dossier. -27 février 2002: le parquet d'Angers prononce les premières mises en examen contre trois personnes, deux hommes déjà condamnés et la femme de l'un deux. -2 avril 2004: la première phase de l'enquête est bouclée. Soixante-douze personnes en tout ont été mises en examen. Six d'entre elles ont bénéficié d'un non-lieu. Soixante-six personnes dont 27 femmes restent mises en examen et 39 d'entre elles accusées de viol et de proxénétisme sont incarcérées. -29 avril 2004: renvoi de l'affaire devant la cour d'assises du Maine-et-Loire. Le réquisitoire date du 14 avril 2004. L'arrêt de renvoi compte pas moins de 430 pages. Quatre greffiers vont se relayer pour le lire à l'ouverture du procès. -1er mars 2005: ouverture du procès devant la cour d'assises du Maine-et-Loire. Un deuxième volet de l'instruction se poursuit dans cette affaire de pédophilie pour tenter de retrouver un deuxième cercle de criminels. AP 24 fév 2005 RDC : un Français de l'ONU accusé de viol Ce mécanicien en mission à Goma se faisait amener par des rabatteurs des filles parfois très jeunes. Le jour, Didier B. réparait les véhicules de la mission de l'ONU à Goma, dans l'est de la république démocratique du Congo (RDC), un pays ravagé par la guerre civile. Le soir, il se faisait amener par des rabatteurs des filles, parfois très jeunes. Mais il ne s'arrêtait pas là : ce mécanicien français, âgé de 41 ans, avait installé dans sa maison un studio photo où il immortalisait ses ébats. Le 2 novembre, il a été mis en examen à Paris pour «viol, agression sexuelle et corruption sur mineure de moins de 15 ans», et placé en détention à Fleury-Mérogis. Il risque jusqu'à vingt ans de prison. Embarrassée et déjà confrontée à ce type d'affaire sous d'autres latitudes, l'ONU vient d'interdire à ses personnels toute relation sexuelle avec des Congolais. Photos. Le 11 février, ABC a diffusé un reportage accablant sur ce fait divers. La chaîne américaine a eu accès au disque dur de l'ordinateur personnel de Didier B., sur lequel ce dernier stockait des milliers de photos. Des fichiers apparaissent sous l'appellation «rape 1» (viol 1), «rape 2», etc. Une photo montre une jeune fille en larmes. Certains clichés auraient été pris lors d'une précédente mission de l'ONU en République centrafricaine. Selon ABC, ce matériel photo pourrait avoir alimenté des sites pédophiles. Une information non confirmée à ce jour. Le prévenu a d'autant moins nié les faits devant la juge d'instruction, Martine Vezant, qu'il s'est d'abord confessé à des responsables de la Mission de l'ONU au Congo (Monuc), pour échapper, semble-t-il, à des maîtres chanteurs locaux. Les Nations unies n'étant pas habilitées à poursuivre leurs employés, Didier B. a été mis dans un avion pour Paris et arrêté à son arrivée, le 31 octobre, par la brigade de protection des mineurs. Le 9 mars, la cour d'appel de Paris examinera la validité de sa mise en examen, contestée par son avocat. Me Claude de Boosère Lepidi souligne qu'à ce jour aucune Congolaise n'a porté plainte contre son client. Selon lui, le mécano «payait les filles et les intermédiaires locaux qui les lui proposaient. Il s'est toujours assuré que ses partenaires étaient consentantes». Un argument qui fait bondir cette source proche de l'enquête : «Peut-on sérieusement parler de consentement éclairé lorsqu'il s'agit d'une très jeune fille, amenée par un adulte ?» Pour l'accusation, le Français a eu des relations sexuelles avec des filles «parfois dans la fleur de l'âge», dont certaines entre 12 et 16 ans. Une équipe de la brigade de protection des mineurs devrait se rendre prochainement en Centrafrique et au Congo pour entendre plusieurs d'entre elles. L'avocat de Didier B. redoute que son client paie pour les autres. «Il a dénoncé un système qui sévissait au vu et au su de tous dans l'est de la RDC. L'ONU était au courant et a laissé faire», estime-t-il. De fait, les Nations unies ont récemment reconnu avoir enquêté sur 72 dossiers d'accusation, dont 20 ont été retenus. Outre Didier B., 19 Casques bleus originaires d'Uruguay, du Pakistan, du Népal, de Tunisie, d'Afrique du Sud et du Maroc sont mis en cause. Certains auraient eu des relations sexuelles avec de jeunes Congolaises en échange d'un oeuf... Hormis Paris, seuls Rabat et Pretoria ont décidé de poursuivre leurs ressortissants. Trahison. «Une affaire comme celle-là porte atteinte à notre crédibilité, a déclaré le numéro 2 de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno. Cela revient à trahir la confiance que les populations placent en nous.» Au Congo, une tête est tombée : celle du commandant de la Monuc, un général nigérian qui quittera son poste ce samedi, après seulement un an de mandat. Mais la nouvelle détermination affichée par l'ONU ne résoudra pas le problème du recrutement des Casques bleus, fournis par les Etats. Ni celui de ces employés civils pour lesquels une mission de maintien de la paix est l'occasion de «se payer des extra». «L'histoire de Didier B., c'est celle du type qui a de l'argent et qui se croit tout permis en Afrique, dit un proche de l'enquête. Il n'a aucun remords.» 24 fév 2005 Fort de son jury, le procès Jackson peut avancer Le procès de Michael Jackson pour abus sexuel sur mineur devait avancer jeudi, désormais doté d'un jury sélectionné plus rapidement que prévu et composé notamment de six mères de famille et d'aucun Noir. Le processus de sélection du jury, entamé le 31 janvier à Santa Maria (Californie, ouest) et dont on avait pu penser qu'il durerait des semaines, a finalement été mené à bien mercredi, avec le choix de huit femmes et quatre hommes âgés de 20 à 79 ans, après seulement trois jours d'interviews des jurés potentiels. La journée de jeudi devait être consacrée au choix des huit suppléants, et le procès proprement-dit pourrait commencer dès la semaine prochaine, avec l'énoncé des arguments de chaque partie. Michael Jackson, 46 ans, père de trois enfants, est sous le coup de 10 chefs d'accusation, dont agression sexuelle sur un mineur âgé à l'époque de 13 ans, tentative de lui faire boire de l'alcool et complot en vue d'enlever et retenir le jeune garçon et sa famille dans son ranch de Neverland (Californie) en février et mars 2003. Il plaide non coupable. S'il est condamné, il encourt quelque 20 ans de prison. Avec le jury désormais en place, la question de l'équité du procès se pose de nouveau pour Michael Jackson. Parmi les douze personnes chargées de le juger, ne figurent aucun Afro-américain, mais un Asiatique, trois Hispaniques et huit Blancs. Un résultat qui reflète en partie la composition démographique du comté de Santa Barbara, qui compte moins de 2% de Noirs. Les deux seuls Noirs parmi les jurés potentiels ont été exclus par le ministère public, comme chaque partie est autorisée à le faire, au moment de la sélection du jury, en dépit des objections des avocats du chanteur. L'un d'eux, une femme, a exprimé ses doutes sur la sérénité des débats. "Comment l'accusé pourrait-il bénéficier d'un procès impartial lorsque même l'ancien shérif du comté de Santa Barbara l'accuse, à la télévision, d'avoir sexuellement agressé un mineur?", s'est-elle interrogée. Huit jurés, six femmes et deux hommes, ont des enfants. Beaucoup d'experts avaient, avant la sélection du jury, estimé que la défense tenterait d'éliminer les mères de famille, considérées comme peut-être plus en empathie avec la victime. Une de ces femmes, âgée de 42 ans, a confié que sa soeur avait été victime d'un viol à l'âge de 12 ans. Parmi ses questions aux jurés potentiels, l'avocat de l'accusé, Thomas Mesereau, leur avait demandé comment ils envisageaient le battage médiatique sur l'affaire et s'ils pensaient qu'un enfant puisse mentir sous la pression d'adultes. La défense entend notamment mettre en cause l'honnêteté de la famille de la victime présumée, aujourd'hui âgée de 15 ans, qu'elle présente comme des "plaignants professionnels", habitués des dénonciations calomnieuses rapportant gros. Parmi les jurés finalement retenus, figurent également une informaticienne de 51 ans, un conseiller d'éducation à la retraite et sculpteur amateur de 63 ans, une dresseuse de chevaux de 50 ans et une arrière-grand-mère de 79 ans. Interrogés sur leur connaissance et leurs vues sur le dossier, les jurés choisis ont offert des réponses qui varient. La dresseuse de chevaux a qualifié Michael Jackson de "merveilleux artiste" et de "petit homme doté d'une énergie énorme", tandis que la vieille dame a expliqué tenir ses informations sur la pop-star de ses petits-enfants: "Nous avons bien ri à tenter de l'imiter, lui et son moonwalk", ce pas de danse devenu marque de fabrique du chanteur 22 février 2005 KABARIA Et le sauveur était un violeur Les faits remontent au 11 juin 2003. Une jeune fille, accompagnée par un ami, regagnait son domicile familial sur la ligne 24 du Bus. Arrivée à la station elle se fait aborder par quatre jeunes qui l’obligent à les suivre sous la menace d’un couteau. L’ami se précipita pour alerter la mère. Les quatre kidnappeurs conduisent la jeune fille près d’une carrière dans la région de Kabaria. Elle est violée plusieurs fois avant qu’une bagarre éclata. Un des kidnappeurs proposa à la victime de la tirer d’affaires. Elle le suivit croyant qu’il était son sauveur mais ce dernier avait bien d’autres intentions. En effet après quelques centaines de mètres il sortit son couteau est obligea la pauvre fille à rester tranquille pendant qu’il la violait encore et encore. Par la suite, il la laissa partir. La jeune fille se dirigea directement au poste de police où elle porta plainte et fut soumise à des examens médicaux prouvant le viol. Deux personnes ont été interpellées dans cette affaire. Le tribunal de Tunis prononça la peine de 20 ans de réclusion pour le violeur inculpé de détournement, viol avec violence et menaces 22 février 2005 Violée à 88 ans! VEVEY (VD) Un grand-père s'attaque à une voisine. Pris dans un délire d'alcoolisme, un homme de 64 ans a abusé d'une vieille dame en août 1999. Devant les juges, il affirme que c'est lui qui a subi des assauts sexuels La vieille dame de 88 ans ne s'est doutée de rien. Elle n'a pas entendu qu'elle était suivie dans la cage d'escalier. A peine a-t-elle ouvert sa porte d'appartement, au quatrième étage d'un immeuble montreusien, qu'elle est violemment poussée à l'intérieur. L'homme qui referme précipitamment la porte à clé est un voisin qu'elle connaît: un grand-père de 64 ans. Là, en cette fin d'après-midi du 10 août 1999, l'inimaginable se produit. L'agresseur, complètement imbibé d'alcool, emmène sa proie dans la chambre à coucher et la jette sur le lit. Il s'allonge sur elle, la déshabille et lui fait subir les derniers outrages. Seuls témoins de la détresse de cette femme: les photos de famille posées sur la table de chevet. Presque six ans après les faits, le violeur à la retraite comparaît devant les juges du Tribunal de l'Est vaudois, à Vevey. Sa victime n'est pas là. Elle est décédée l'année dernière. L'accusé, lui, ne paie pas de mine. Ce petit monsieur aux cheveux grisonnants est inquiet. Emigré espagnol, à l'existence jusque-là sans histoire, il se défend avec quelques maigres mots de français: «Elle m'a appelé depuis son balcon. Moi, je suis monté parce que je la connaissais. Là, elle m'a apporté dans la chambre. Elle a commencé à me toucher, à me déshabiller. Je lui ai dit: «Madame, vous êtes fou.» Et moi, je suis resté comme un imbécile.» Troubles de la personnalité Cette version, personne n'y croit. Pas même Me José Coret, l'avocat du papy violeur. Il essaie d'arracher une explication à son client: «Monsieur, arrivez-vous à comprendre que votre vérité, celle qui est dans votre tête, n'est pas la réalité? Ce dont vous vous souvenez n'a pas existé.» La triste réalité, c'est que l'homme souffre de troubles de la personnalité. Pendant plus de quinze ans, cet artisan n'a été rien d'autre qu'un alcoolique. Et, moins d'un mois avant le viol, le décès de sa mère l'avait perturbé au plus haut point. Il a alors consommé 3 à 4 litres de vin par jour. Le ministère public a requis une peine de 2 ans de prison, suspendue au profit d'un traitement ambulatoire. En effet, après ce drame, l'accusé a cessé de boire. Avec l'appui de sa femme, il suit deux fois par mois des séances avec des psys. Jugement jeudi soir. 23/02/2005 Le Pentagone ouvre une enquête sur le possible viol d'une Irakienne par un soldat américain 04:14 WASHINGTON (AP) - Le Pentagone a ouvert une enquête sur le possible viol d'une prisonnière irakienne par un soldat américain, a annoncé mardi le département américain de la Défense. Aucune preuve ne vient pour l'instant corroborer cette accusation, a précisé le porte-parole Bryan Whitman, sans fournir plus de détails. Une autre accusation de viol proférée à l'encontre d'un soldat américain par une prisonnière irakienne a déjà été abandonnée par manque de preuves, selon le porte-parole, qui a affirmé que ces deux accusations de viol étaient les deux seules jusqu'ici concernant des soldats américains en Irak. En avril 2004, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld et le chef d'état-major interarmes, le général Richard Myers, avaient été interrogées par une commission d'enquête du Congrès au sujet d'accusations de viol pesant sur des soldats américains. Donald Rumsfeld s'était engagé à se pencher sur la question et à rendre ses découvertes publiques. AP 21.02.05 Controverse autour d'une campagne contre l'inceste Le Bureau de vérification de la publicité affirme qu'il avait émis un avis négatif sur sa diffusion. Dans l'encart publicitaire, le film plastique rose bonbon, bardé d'annonces accrocheuses, aurait pu contenir un jouet. Il n'en est rien. L'intérieur du paquet renferme une langue, incongrue : "la vraie langue de papa", lit-on sur l'emballage, avec, dans un coin, cette petite note : "72 % des infractions sexuelles sont perpétrées dans le cercle familial. " Diffusée dans la presse depuis deux semaines, la publicité lancée par l'Association internationale des victimes de l'inceste (AIVI) suscite la colère et l'indignation d'autres mouvements qui luttent contre le fléau, mais aussi l'incompréhension du grand public. Deux autres visuels évoquent "la main baladeuse de tonton" et "le doigt tripoteur du frangin". Le Monde a publié l'un de ces encarts dans son édition du 11 février, et a reçu en retour un important courrier des lecteurs (Le Monde daté 20 et 21 février). Le magazine pour adolescents Actu a publié les trois visuels le 16 février, en expliquant la campagne provocante de l'AIVI dans un article. D'après l'agence de publicité V, qui a créé gratuitement les images, la diffusion est prévue dans d'autres titres grand public. "Nous avons voulu choquer pour médiatiser le problème de l'inceste", explique Hugues Pinguet, le directeur artistique de la campagne. La présidente de l'AIVI, Isabelle Aubry, assure l'avoir soumise à des enfants : "Ils n'étaient pas choqués et ils comprenaient le message. Ce n'est pas grave que la campagne dégoûte des adultes si elle permet de sauver des enfants." L'objectif, au départ, n'était pas seulement de les diffuser dans la presse, mais aussi de les afficher sur de grands panneaux urbains. Mais, en décembre 2004, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a émis un avis négatif sur la campagne d'affichage : "Nous ne voulons pas que des parents aient à expliquer ces images à leurs enfants à un moment où ils n'en ont pas envie. Nous ne voulons pas non plus que ce genre de publicité se retrouve coincée entre une réclame de yaourt et une autre de lingerie", explique Joseph Besnaïnou, le directeur général de l'organisme. "Notre éthique est d'éviter de choquer les publics les plus fragiles. Or les victimes d'inceste seraient profondément bouleversées par une telle campagne." Joseph Besnaïnou affirme avoir émis un avis négatif sur la diffusion dans la presse à la mi-janvier. Il accuse les journaux qui sont passés outre d'"irresponsabilité". De son côté, l'AIVI affirme que l'avis négatif ne concernait que l'affichage et défend sa volonté de bousculer les consciences au moyen d'images chocs. La présidente de l'association, elle-même ancienne victime, se bat pour médiatiser la question de l'inceste : "Ces images sont peut-être choquantes, mais elles le sont toujours moins qu'un viol d'enfant." "Ce n'est pas parce qu'on est victime qu'on a raison, rétorque Annie Gaudière, directrice générale de l'organisation Allô enfance maltraitée (le 119). Ces visuels divulguent un message pervers qui demande trop de gymnastique intellectuelle pour être compris." Une bonne campagne contre l'inceste devrait, selon elle, "montrer aux parents les limites de l'intimité de l'enfant, en expliquant par exemple qu'il faut fermer la porte de la salle de bains pendant la douche". Le vice-président de l'association Enfance et partage, Christian Gautier, craint que ces visuels provoquent "un deuxième traumatisme pour un enfant victime". Une personne qui a subi un inceste éprouve toujours d'énormes difficultés à mettre des mots sur son vécu, et "la vue de ces encarts publicitaires pourrait bloquer sa capacité à communiquer". L'agence V avait proposé des visuels similaires à Enfance et partage, qui avait décliné l'offre. Annie Pizon, coordinatrice à SOS-Inceste pour revivre, juge la campagne contre-productive. Le dégoût détourne le public du problème, et les images chocs empêchent la libération de la parole des victimes. "C'est dans l'intimité et dans la confidentialité qu'il faut lutter contre l'inceste, pas en faisant du battage médiatique !" Le risque est aussi que de jeunes enfants tombent par hasard sur les encarts diffusés dans la presse. D'après Patricia de Almeida, psychologue et écoutante bénévole à SOS-Inceste pour revivre, ces visuels peuvent provoquer un rejet de certaines parties du corps, voire une phobie des gestes affectifs des parents. "Ces images sont très réductrices de la problématique de l'inceste, et elles salissent les notions de sexualité et de sensualité." Sur le site Internet de l'AIVI, on peut lire, à propos des visuels :"S'ils suscitent une réaction forte, ou une simple réaction de dégoût, notre but est atteint." Sur ce point, la mission semble réussie. SANTA MARIA (Etats-Unis), 19 fév Le procès Jackson, à peine commencé, déjà hors norme Avec trois jours d'audience à peine en trois semaines, le procès pour pédophilie du chanteur Michael Jackson est déjà hors norme, laissant s'emballer les spéculations sur l'issue de cette bizarre affaire. Ca va durer "six mois comme ça ?", s'est interrogé un juré potentiel à l'annonce mardi d'une nouvelle suspension d'audience au tribunal californien de Santa Maria. "Oui, c'est dur à croire", lui répondait son voisin de travée. L'échéance de six mois a été évoquée par le juge Rodney Melville, après consultations avec la défense et l'accusation, et, selon des experts, elle prend en compte les délais procéduriers prévisibles. "Mais j'ai l'impression qu'on va avoir des délais imprévus, en raison de la nature des faits reprochés et en raison de la personnalité de l'accusé", déclare le juriste Bob Massi. Après deux premières journées pour sélectionner des jurés potentiels, le juge a décidé le 7 février de suspendre la procédure, en raison d'un décès dans la famille de l'avocat vedette du chanteur, Thomas Mesereau. Puis, mardi dernier, Michael Jackson vomit dans la voiture qui l'emmène au tribunal, et change de destination : ce sera l'hôpital où il reste deux jours en raison d'un coup de froid très théâtralisé. Michael Jackson, 46 ans, idole sur le déclin de la pop, est sous le coup de 10 chefs d'accusation pour abus sexuel à l'encontre d'un garçon de 13 ans, à qui il aurait offert de l'alcool et qu'il aurait projeté d'enlever et de séquestrer dans son ranch de Neverland, aux alentours de Los Angeles. Selon M. Massi, le procès pourrait souffrir d'importants retards si Michael Jackson, qui se dit victime d'un "gros mensonge" de la part de "plaignants professionnels", "craque émotionnellement". Mardi, à l'annonce selon laquelle Michael Jackson se rendait à l'hôpital, son frère Randy avait cru bon de préciser qu'il était bien malade, et non juste pris d'une crise de panique. "En fait, il est malade depuis le week-end, je lui ai dit de ne pas aller au tribunal, je lui ai dit : 'Michael, si tu es malade, c'est comme ça'. Mais il y est quand même allé, et il a vomi sur le chemin", racontait alors Randy Jackson. Si les coulisses sont étonnantes, la procédure promet aussi des surprises. Les défenseurs du chanteur ont annoncé qu'ils citeraient à comparaître une pléiade de stars pour attester de sa bonne moralité, d'Elizabeth Taylor à Stevie Wonder en passant par... Kobe Bryant, brillant joueur de basket aux prises dans un procès au civil avec une employée d'hôtel qui l'accuse de viol. Mais en attendant que le procès entre dans le vif du sujet, ce qui pourrait encore prendre plusieurs semaines, le temps que le jury soit constitué, l'impatience monte chez les journalistes, tandis que beaucoup des 85.000 habitants de la bourgade de Santa Maria se frottent les mains. Certains, dont le domicile est situé à proximité du tribunal, récoltent des centaines de dollars par jour auprès des photographes qu'ils laissent arpenter leurs toits. Les hôtels et restaurants affichent complet - et même les autorités locales en profitent. En effet, la presse doit verser 7.500 dollars par jour d'audience au comté de Santa Barbara afin de faire face au coût des barrières pour contenir la foule, du préfabriqué d'où les journalistes voient les débats sur écran, des policiers supplémentaires, et même des toilettes mobiles. Une facture un peu salée, se plaignent certains médias, qui couvrent l'affaire depuis plus d'un an. Lundi dernier, un avocat représentant plusieurs organismes d'information, y compris l'Agence France-Presse, a réclamé par écrit la suppression ou au moins une réduction des frais réclamés par les autorités, qui leur ont rapporté quelque 82.500 dollars en 2004. Les autorités pour leur part évaluent à quelque 675.000 dollars le coût de l'affaire, rien que pour l'année dernière. 18/02/2005 La «présomption d'innocence s'appliquera» pour Johnny Hallyday, en cas d'impasse de l'enquête pour viol - Si l'enquête pour viol impliquant Johnny Hallyday ne permet pas de déterminer s'il est coupable ou pas, «la présomption d'innocence s'appliquera», souligne le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, dans un entretien publié dans «Le Monde» daté de samedi. »Quel que soit l'auteur présumé et sa réputation, il est normal que la justice cherche à savoir si une accusation de viol est fondée. Alors, y a-t-il eu, ou non, viol? Pour l'instant, je ne suis pas en mesure de répondre. Mais encore faut-il se donner la peine d'aller jusqu'au bout», explique le magistrat. Et si l'enquête débouche sur une impasse, «la présomption d'innocence s'appliquera. Si le ministère public ne parvient pas à établir s'il y a eu viol, il y aura un non-lieu et il faudra que les gens acceptent l'idée qu'il ne s'est rien passé», poursuit Eric de Montgolfier. Une information judiciaire pour «viol, menaces sous condition et appels téléphoniques malveillants», a été ouverte par le parquet de Nice, en mars 2003 après la plainte de Marie-Christine Vo, l'hôtesse qui accuse le chanteuse de l'avoir violée, au cours de la nuit du 28 au 29 avril 2001 sur un yacht au large de Cannes. Deux juges, Philippe Dorcet et Michèle Lys-Schaal, sont chargés de cette instruction. Le 26 novembre dernier, Marie-Christine Vo a été mise en examen à Nice (Alpes-Maritimes) pour «usage de faux» après le dépôt d'une plainte par la défense de Johnny Hallyday, a-t-on appris de sources judiciaires. La jeune femme, âgée de 34 ans, a été laissée en liberté mais placée sous contrôle judiciaire. La plainte avait été déposée en mars 2004, par Me Gilles-Jean Portejoie, l'avocat du chanteur, contre la jeune femme, deux médecins et un radiologue niçois, après qu'elle ait reconnu en février 2004 avoir demandé aux trois praticiens d'antidater des certificats et un examen radiologique. 18/02/2005 La scandaleuse agression d'une écolière de 12 ans Les faits se sont produits entre Braine et Ecaussinnes aux alentours de 7h30. La victime se rendait à l'école à Manage BRAINE A ses copines, elle a osé parler de ce qu'elle venait de vivre comme horreur. Celles-ci ont prévenu le chef de gare de Manage qui a aperçu la jeune fille en train de pleurer sur un banc, à proximité de son bureau. La police de Mariemont, immédiatement relayée par celle des chemins de fer, est intervenue dans les minutes qui ont suivi. «Moi, en fait, je n'ai même pas eu le temps de lui parler», confie le chef de gare. Victime choquée La victime, âgée de 12 ans et demi, a été agressée dans le train de la ligne Braine-Manage. Apparemment, personne ne se trouvait dans le compartiment où les faits se sont produits. On a d'abord parlé de tentative de viol. Le parquet de Mons préfère, pour le moment, évoquer un attentat à la pudeur. «Ne commençons pas à lancer une psychose à propos d'un éventuel violeur dans les trains», s'exclame le premier substitut du procureur du Roi, Dominique Francq. Celui-ci précise que la jeune fille n'a pas été blessée. «Mais elle est, cela peut se comprendre, fortement choquée.» Dans le train, l'agresseur n'aurait pas été aperçu par des témoins. L'accompagnateur s'est toutefois demandé ce qui se passait lorsqu'il a vu, en gare d'Ecaussinnes, un individu traverser les voies pour reprendre un train dans la direction inverse. Par après, des personnes se seraient rendues dans le compartiment où la jeune fille a été la cible du jeune homme. Le contrôleur les a, en effet, aperçues alors qu'auparavant il remplissait des documents en première classe. Il a avoué... Hier, dans le courant de l'après-midi, la police des chemins de fer a pu mettre la main sur l'agresseur grâce à la description qu'en auraient fait certains passagers. Celui-ci, âgé de moins de vingt ans, serait originaire de Tubize. Il a avoué les faits. La victime, qui a été auditionnée et prise en charge par une assistante sociale de la police des chemins de fer, l'a décrit comme un jeune homme d'une vingtaine d'années. Il aurait déjà été aperçu dans le train. Ce fait suscite, en tout cas, la grogne de la CGSP cheminots de la région du Centre. «Même si l'accompagnateur avait repéré quelque chose, que pouvait-il faire? Le jeune homme est descendu en gare d'Ecaussinnes où il n'y a même plus de guichet durant toute la journée. Sa fuite était donc facilitée», souligne Jean-Claude Challe, secrétaire régional de la CGSP cheminots de la région du Centre. Depuis le mois de novembre, le guichet d'Ecaussinnes n'est, en effet, plus ouvert qu'à certaines heures... 18.02.05 Faits divers Saint-Quentin Un père poursuivi pour viol Mercredi soir, un homme a été placé sous mandat de ?dépôt et écroué à la maison d'arrêt de Laon pour des faits d'agressions sexuelles requalifiés en viol sur sa fille âgée de 4 ans. Les faits se seraient déroulés le dimanche 13 février au ?domicile des parents situé à Saint-Quentin. La fillette aurait subi les agissements de son père au cours de l'exercice du droit de visite et d'hébergement des parents. C'est au retour de l'enfant dans la famille d'accueil domiciliée à Bohain que la dame, ?assistante maternelle, a donné l'alerte le dimanche soir vers 23 heures en se présentant à la brigade de gendarmerie de Le Catelet. La victime a alors été entendue par un gendarme de la brigade de prévention de la délinquance juvénile de Laon. Après enquête, l'auteur des faits a été interpellé et placé en garde à vue par la brigade de Saint-Quentin mardi matin. Entendu, il a ensuite été transféré à la brigade de gendarmerie de Le Catelet où sa garde à vue a été prolongée. Présenté au procureur de Saint-Quentin mercredi, un complément d'informations a été démandé. Le juge des libertés et de la détention a toutefois ordonné le mandat de dépôt. A.M. vendredi 18 février 2005, 9h59 Caen: deux jeunes écroués pour le viol d'une femme invalide CAEN (AP) - Deux jeunes Caennais de 23 et 26 ans, soupçonnés de viols sur une femme vulnérable, ont été mis en examen et écroués jeudi soir à Caen (Calvados), a-t-on appris de source policière. Les faits se sont déroulés en août 2003 mais il a fallu, selon la police, plus d'un an et demi pour que cette femme âgée de 30 ans, invalide à 60% et vivant sous curatelle, ne porte plainte. Elle les accuse de l'avoir contrainte à des relations sexuelles, d'avoir été humiliée et forcée à mendier dans la rue. Après l'ouverture d'une information judiciaire pour "viols en réunion sur personne vulnérable", les deux hommes -dont l'un est l'ex-petit ami de la victime- ont été interpellés ces jours derniers. Déférés au parquet de Caen jeudi en fin de journée, ils ont été mis en examen et écroués. Ils encourent une peine maximale de 20 ans de prison. AP 16/02/2005 Jean-Luc Lahaye mis en examen PARIS (Reuters) - Le chanteur Jean-Luc Lahaye a été mis en examen mercredi à Paris pour "atteintes sexuelles sur mineure de moins de 15 ans commis en réunion" et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire. A l'issue de deux jours de garde à vue à la police judiciaire de Paris, il a été présenté à un juge d'instruction qui lui a notifié ses mesures. Un ami du chanteur, Roland Elbaz, a été mis en examen pour des motifs identiques et également laissé en liberté. En ouvrant l'information judiciaire, le parquet a écarté les accusations de viols portées par la plaignante à l'origine de l'affaire, âgée de 14 ans à l'époque des faits. Le délit "d'atteinte sexuelle sur mineure" est passible de cinq ans de prison et de dix ans d'emprisonnement lorsqu'il a été commis en réunion. La jeune plaignante, qui a déposé plainte à la fin de l'année dernière, affirme avoir été violée le soir du 31 décembre 2002 dans une discothèque aménagée par Jean-Luc Lahaye dans un entrepôt d'Aubervilliers. Le chanteur aurait ensuite selon ses dires abusé à nouveau d'elle à son domicile avec Roland Elbaz, courant 2003. Faute d'éléments concrets, le parquet n'a cependant pas retenu le viol mais le problème posé par une relation, même consentie, entre un adulte et une mineure. Une enquête préliminaire avait été ouverte après le dépôt de la plainte en décembre dernier. A la brigade des mineurs, en garde à vue, le chanteur a contesté les accusations de viol et a été confronté à son accusatrice mardi matin, sans résultat. Son avocat, Me Olivier Metzner, a déclaré à la presse que les allégations de la jeune fille étaient sans fondement et a fait remarquer qu'elle avait poursuivi une relation avec le chanteur après les faits qui font l'objet de la plainte. mercredi 16 février 2005, 17h40 Monique Olivier accuse Michel Fourniret de deux nouveaux meurtres CHARLEVILLE-MEZIERES(AFP) - Monique Olivier, l'épouse du tueur en série présumé Michel Fourniret, a accusé son mari de deux nouveaux meurtres, en 1988 et 1990 dans la région d'Auxerre (Yonne), a déclaré mercredi le procureur de Charleville-Mézières (Ardennes) Francis Nachbar au cours d'un point de presse. L'épouse de Fourniret n'a pas cité de noms, a précisé M. Nachbar, assurant toutefois que tout laissait penser qu'il s'agissait de Marie-Angèle Domece et de la Britannique Joanna Parrish. "Fourniret dément catégoriquement avoir enlevé, violé et tué les deux petites dont Monique Olivier a parlé", a indiqué le procureur. Marie-Angèle Domece, une handicapée de 19 ans, a disparu le 8 juillet 1988 sur la route menant à la gare d'Auxerre. L'enquête sur sa disparition avait été relancée en avril 2002 par une plainte avec constitution de partie civile de la soeur et du père de la disparue, plainte consécutive à l'affaire Emile Louis. Joanna Parrish, 20 ans, assistante d'anglais dans un lycée d'Auxerre, avait été retrouvée morte, violée et étranglée, en mai 1990 près d'Auxerre. Michel Fourniret s'était installé fin 1987, à sa sortie de prison, à Saint-Cyr-les-Colons, village situé à une vingtaine de kms d'Auxerre. Monique Olivier a fait ces aveux alors qu'elle était entendue lundi à Dinant (Belgique) dans une enquête préliminaire concernant l'enlèvement et le viol d'une jeune Marocaine, Fatia, commis entre 1998 et 1999 près de Lumes (Ardennes), des faits que Michel Fourniret a reconnus en juillet 2004. "Monique Olivier n'a aucun souvenir de cette affaire", a expliqué M. Nachbar, qui a assisté à l'audition et a précisé n'avoir "aucune plainte, aucun signalement pour mettre un nom sur cette affaire". "Par contre, elle nous a indiqué qu'elle avait des révélations à faire", a-t-il déclaré, précisant qu'"elle avait laissé entendre que peut-être quelque chose s'était passé à Saint-Cyr-les-Colons" (Yonne). Mme Olivier a ainsi évoqué "un enlèvement entre Saint-Cyr-les-Colons et Auxerre en rase campagne" en 1988, suivi d'une "tentative de viol", la victime ayant ensuite été "étranglée", ainsi qu'un enlèvement et un meurtre similaires commis en 1990 près d'Auxerre. "Monique Olivier a assisté à tout sauf à la disparition du corps, elle a donné des détails précis, mais n'a pas donné d'élément d'identité", a précisé M. Nachbar. Michel Fourniret a jusqu'à présent été mis en examen six fois en France pour des meurtres de jeunes filles dans les années 1987 à 2001, et trois fois en Belgique pour le meurtre d'une fillette de 12 ans, en 1989, la disparition d'une jeune fille au pair en 1993 et une tentative d'enlèvement qui a conduit à son arrestation en 2003. Monique Olivier est mise en examen pour complicité dans quatre dossiers côté français et deux dossiers belges. Acte criminel : Violée, la gamine de 10 ans meurt quelques jours après M. Diby Kouadio ne reverra plus jamais sa petite Ghislaine née le 4 avril 1995 à Taki Salekro dans la sous-préfecture de Tiébissou. La petite Diby Adjoua Ghislaine est décédée dans la nuit du 28 au 29 janvier aux environs de 2 heures du matin des suites des séquelles causées par un viol dont elle a été victime de la part d'un individu du nom de Jaurès âgé de plus de 40 ans. Selon les témoignages de son père, les faits remontent au 18 janvier dernier. La jeune fille qui vit chez sa tante, la sœur à sa mère, a un comportement très étrange allant jusqu'à susciter les inquiétudes de son tuteur M. Fofana Falikou (le mari à sa tante). Celui-ci pense tout de suite à un accès palustre. On la soumet donc à un traitement palustre. Mais voyant que les choses ne s'améliorent pas, elle est soumise à un examen plus approfondi par une sexagénaire qui dira par la suite que la petite Ghislaine a été victime d'un viol. Ce même jour (mercredi 26 janvier) elle sera immédiatement conduite à la formation sanitaire urbaine à base communautaire (FSUCOM) de Yopougon Toits rouges. La petite Ghislaine sera soumise à la consultation du Dr Athangba Dumesnyl. Selon son rapport, la jeune fille se plaint de douleur au bas ventre. Après l'examen auquel le Dr Athangba la soumet, voilà ce qu'il écrit : "Adolescente anxieuse, douleurs abdominales avec légère défense à la palpation douce de l'abdomen douleurs pelviennes intenses avec légère douleur des vulves d'aspect très inflammatoire ; avec une absence totale de l'hymen ; et un toucher vaginal impossible du fait de la douleur… Ce qui signifie qu'effectivement, la petite Diby Ghislaine a été sexuellement abusée comme l'atteste le rapport médical. Vu son âge et les inflammations, le constat est très clair, elle a été violée. Son tuteur M. Fofana Falikou marié à sa tante procède à un interrogatoire et là la petite se confesse. " C'est tonton James ", un Ibo partageant la même cour commune que l'adolescente. Selon les dires de la jeune fille, cet individu mal intentionné l'aurait appelée dans sa maisonnette. Croyant que c'était pour lui demander un service, la petite ne se doutant de rien, entre sans arrière pensée chez James. Arrivé dans la chambre, il oblige celle-ci à se coucher sur le lit. A l'aide d'un oreiller, il couvre la tête de la gamine de peur que ses cris n'attirent la curiosité de toute la cour. Et ainsi, il viole sans scrupule la petite Diby Ghislaine âgée d'à peine 10 ans et en classe de CE2. Sa libido satisfaite, il menace la jeune fille de ne raconter à personne ce qu'elle vient de subir. Prise de peur et traumatisée, la petite ne dira rien jusqu'à ce que son supplice soit découvert. James, après son acte ignoble sent que les choses tournent au vinaigre. Il s'enfuit alors de la cour et se réfugie dans une église. La gendarmerie des Toits rouges informée se saisit de l'affaire, et va dénicher James qui sera soumis à un interrogatoire. En attendant la suite de l'enquête, le principal suspect a été déféré. Malheureusement, la petite Diby Ghislaine décède dans la nuit du 28 au 29 janvier. Pour mesure d'enquête, le corps de la jeune fille a été soumis à une autopsie en vue de savoir effectivement ce qui a causé son décès. Et l'autopsie s'est avérée très claire. L'examen des organes génitaux révèle ceci : écoulement de liquide séreux de couleur jaune ocre du vagin, l'orifice de l'hymen est agrandi… Autopsie signée par le Dr Botti Koffi et Dr Yapo Etté Hélène tous deux médecins légistes au CHU de Treichville. Autant d'éléments qui attestent qu'effectivement la petite est décédée des suites des séquelles dues au viol. Les blessures internes se sont infectées. Ce qui a causé la mort de la petite. En attendant la suite de l'enquête, il faut déplorer la mort de cette adolescente qui, du fait de la guerre, a dû quitter son père pour rester chez un tuteur à Abidjan. Elle a été conduite à sa dernière demeure le 4 février dernier à 11h au cimetière de Yopougon. Nous reviendrons sur la suite de cette ignoble affaire. 16/02/2005 Accusé de viol, J.-L. Lahaye se défend Une jeune fille de 17 ans a porté plainte contre lui. Le célèbre chanteur aurait abusé d'elle dans son club PARIS Jean-Luc Lahaye, célèbre pour de nombreuses chansons fin des années 80 et début 90, telles que Papa Chanteur, Femme que j'aime, J't'aime quand même, se retrouve à nouveau sur le devant de la scène. Non pas pour son dernier album qui est sorti en avril et qui porte le nom de sa deuxième fille Gloria. Non, l'actualité de Jean-Luc Lahaye n'a rien de réjouissant puisqu'il vient d'être interpellé par les autorités françaises... pour viol. Lundi, le jour de la St-Valentin, le chanteur Jean-Luc Lahaye a été placé en garde à vue à la brigade des mineurs de Paris à la suite d'une plainte pour viol déposée contre lui par une mineure. Une jeune fille de 17 ans l'accuse de l'avoir violée à deux reprises en 2003, mais elle n'avait porté plainte que l'année suivante. Selon la jeune fille dont on ignore l'identité, les faits se seraient déroulés en 2003, une première fois au Studio 287, discothèque alors propriété du chanteur, une seconde à son domicile parisien. Selon des informations proches du dossier, Lahaye, 46 ans depuis le 23 décembre dernier, a nié en bloc les accusations. Et rappelé son action en faveur des jeunes déshérités - depuis le lancement de sa fondation Cent familles, inaugurée par le président de la République de l'époque, François Mitterrand. Toutefois, ces derniers temps, il a déjà eu affaire avec la police et la justice. En 2001, aux portes de Paris, il transformait un entrepôt en gigantesque boîte de nuit, le baptisait Studio 287 et en faisait un haut lieu de la musique techno et house parisienne. Mais quelques mois plus tard, la justice ordonnait la fermeture de la boîte - devenue un des hauts lieux du trafic de drogue en région parisienne. Très vite, le chanteur-propriétaire fut mis hors de cause et pouvait rouvrir début 2004. Mais durant l'été, il a vendu le lieu à deux personnalités de la nuit parisienne, Laurent de Gourcuff et Addy Bakthiar (propriétaires des Planches, de la Galerie, du Regine's ou encore du Milliardaire)... Lahaye qu'on avait pu voir sur le plateau de Vie privée, vie publique sur France 3 en fin d'année passée, avait annoncé vouloir se consacrer, dorénavant, à son métier de chanteur (après un huitième album: Gloria, il a donné un concert à l'Olympia de Paris le 20 décembre 2004) et à sa fondation qui compte à présent quatre établissements (soit 130 enfants accueillis à plein temps). Et l'éditeur Michel Lafon avait même programmé pour demain 17 février la sortie du nouveau livre de Jean-Luc Lahaye: Cent familles - de la DASS à la vie... au 287, une discothèque aménagée par le chanteur dans un entrepôt à Aubervilliers. mardi 15 février 2005, 18h30 Jean-Luc Lahaye en garde à vue après une plainte pour viols PARIS (Reuters) - Le chanteur Jean-Luc Lahaye a été placé en garde à vue lundi à Paris à la suite d'une plainte pour viols déposée par une jeune fille de 17 ans, a-t-on appris mardi auprès de la police judiciaire. Le chanteur, entendu à la brigade des mineurs, conteste les accusations, a-t-on précisé de même source. Le parquet a ordonné la prolongation de sa garde à vue jusqu'à mercredi. A ce moment, une décision sera prise sur d'éventuelles poursuites, a-t-on précisé de source judiciaire. Une plainte avait été déposée contre Jean-Luc Lahaye fin 2004 et une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet de Paris. Selon la plaignante, un premier viol aurait eu lieu en 2003 dans une discothèque aménagée par Jean-Luc Lahaye dans un entrepôt d'Aubervilliers, puis un second au domicile du chanteur. 15/02/2005 Affaire de viol en Gruyère: le témoignage sous hypnose pas utilisé Cette dernière n'a quasi pas utilisé dans son réquisitoire le rapport d'évaluation de la thérapie sous hypnose à laquelle s'est soumise en décembre la plaignante. «J'aurais requis la même peine sans ce rapport», a déclaré le représentant du Ministère public. La pertinence de l'utilisation de l'hypnose dans le but de rechercher la vérité a été fortement mise en cause par le médecin et psychothérapeute Eric Voisin. Appelé à la barre comme témoin et expert, le médecin, qui enseigne l'hypnose, a été catégorique. «L'usage de l'hypnose dans un contexte médico-légal est extrêmement dangereux», a-t-il dit. L'hypnose est une pratique thérapeutique dans le but de soulager la souffrance d'un patient, a-t-il poursuivi. Le Ministère public a abandonné l'accusation de viol, pour se concentrer sur celle d'actes sexuels avec une personne dépendante. La plaignante était au moment des faits incriminés apprentie dans le garage où l'accusé était mécanicien. La défense a contesté la dépendance de la jeune femme face à l'accusé. Elle a dressé le portrait d'une jeune fille libérée, «voire délurée», «têtue et sachant ce qu'elle veut», selon les mots de son père. Selon elle, la plaignante a tout inventé pour se venger de son client alors que ce dernier entamait une relation avec une amie et que la jeune apprentie qu'il avait pris sous sa protection se sentait négligée. 15.02.05 Une femme sur dix victime de violence conjugale 15 février 2005 - Les résultats de l'étude Ipsos-MarieClaire font froid dans le dos. En France, une femme sur dix a déjà été victime de violence conjugale, au sens le plus strict, violence physique ou sexuelle répétée dans le temps. L'alcool, la jalousie, voire une banale dispute sont le plus souvent à l'origine du drame. Chaque année, elles seraient des millions à subir dans le silence, la honte et la peur ; les coups et les insultes de leurs compagnons. Quelle est aujourd’hui l’ampleur de la violence conjugale en France ? Le phénomène reste encore extrêmement difficile à évaluer. D’abord parce qu’il y a fort à parier que les enquêtes d’opinions ou comportementales ont très certainement tendance à le sous-évaluer. La honte et la peur que connaissent et subissent les femmes battues empêchent très certainement une bonne part d’entre elles de s’exprimer sur le sujet et d’avouer être victimes de mauvais traitements, notamment à des personnes qu’elles ne connaissent pas. Ensuite parce que la définition même de violence conjugale reste aujourd’hui extrêmement variable d’un individu à l’autre. Pour certains, elle relèverait d’un « indice global », regroupant des faits très divers allant de l’agression physique à l’agression verbale, des remarques désagréables aux contrôle de l’emploi du temps. Pour d’autres, il y aurait aujourd’hui une tendance très forte à « étendre le concept de violence masculine à tout et n’importe quoi, en traçant un continuum de la violence qui va du viol au harcèlement verbal, moral, visuel…en passant par la pornographie et la prostitution » (Elisabeth Badinter). Au sein du couple, qu’est-ce qui relève de la violence et qu’est-ce qui appartient au registre de la mésentente ou de la misogynie ? Dans les faits, il est très probable que la situation vécue par les femmes victimes de violences conjugales se situe entre ces deux conceptions. S’il est indéniable que le fait de contrôler la vie privée de son conjoint ou le rabaisser systématiquement est une forme de harcèlement, il est peut-être plus difficile de considérer ces « seules » attitudes comme des formes de violences conjugales. En revanche, il est vraisemblable que les actes de violence physique s’accompagnent aussi fréquemment de pressions psychologiques très fortes et qu’il existe comme le souligne Maryse Jaspard, chercheuse à l’INED, « un continuum entre les deux ». A l’occasion de la journée de la femme qui se déroulera le 8 mars prochain, MARIE-CLAIRE et IPSOS ont décidé de réaliser une grande enquête auprès des Françaises, destinée à dresser un panorama complet de la situation. L’objectif était non seulement de déterminer quelle proportion de femmes subit aujourd’hui ce fléau mais aussi quelle part d’entre elles l’a déjà connu. Au-delà de cette mesure, il s’agissait aussi de comprendre leur perception de ce type de violences en évaluant leur degré de compréhension et les réactions qui pourraient être les leurs si jamais elles étaient amenées à y être confrontées. L’enquête a été réalisée par téléphone auprès de 992 femmes, constituant un échantillon national représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus (Méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région) A. Près de 10 femmes sur 100 affirment être ou avoir été victime de violences conjugales avérées Afin d’éviter toute forme de critiques sur la façon dont la violence conjugale a été évaluée et mesurée, IPSOS et MARIE-CLAIRE ont, dans un premier temps, choisi comme parti pris de réaliser une analyse des résultats à partir de la définition la plus stricte de la violence conjugale : des comportements de violences physiques et/ou sexuelles qui se sont répétés dans le temps. Les résultats ont de quoi faire froid dans le dos. De fait, 10% des femmes interrogées affirment qu’au cours de leur vie actuelle ou passée, il leur est déjà arrivé « plusieurs fois » que leur partenaire les gifle ou les frappe ou qu’il les oblige « plusieurs fois » à faire l’amour alors qu’elles leur avaient dit ne pas le vouloir. Il convient de souligner, là encore, que ce chiffre concerne celles ayant dit avoir rencontré à plusieurs reprises l’une ou l’autre des ces situations de violence. Cette évaluation est d’autant plus alarmante que les résultats sont très certainement en deçà de la réalité. Nombreuses sont celles qui apeurées ou honteuses, n’osent pas ici confier la détresse et les problèmes qu’elles ont rencontrés à des enquêteurs qu’elles ne connaissent pas. Le sujet abordé relève ici de l’intimité dans ce qu’elle a de plus fort. La lecture détaillée des résultats montre que 6% des femmes interrogées avouent avoir été giflées ou frappées plusieurs fois tandis que 6% disent avoir été plusieurs fois contraintes à avoir des rapports sexuels (mais 10% ont subi plusieurs fois l’une ou/et l’autre de ces violences). Lorsque l’on s’intéresse à d’autres types de comportements moins violents physiquement mais parfois tout aussi dévastateurs psychologiquement parlant, on note là encore qu’une proportion significative des Française affirme y avoir été confrontée. Ainsi, nombreuses sont celles qui avouent avoir déjà été violemment insultées par leur partenaire (16% dont 11% plusieurs fois), avoir déjà craint qu’il ne les frappe (15% dont 8% plusieurs fois) ou encore voir leurs fréquentations et leurs sorties surveillées ou contrôlées (14% dont 9% à plusieurs reprises). B. Des violences conjugales qui s’exercent au sein de toutes les strates de la population féminine : un panorama du profil des femmes violentées L’analyse des profils sociologiques des femmes victimes de violences conjugales montre que contrairement à ce que l’on pourrait penser, les coups et les agressions physiques ne sont pas l’apanage des couples vivant dans les milieux défavorisés, loin s’en faut. Certes, et de façon assez logique, on trouve une légère surreprésentation des femmes victimes de violences conjugales au sein des catégories les moins avantagées mais cela n’empêche pas de les retrouver aussi dans les autres catégories. Ainsi, si 11% des ouvrières disent connaître ou avoir connu ce type de violences physiques ou sexuelles, 11% des employées disent de même et 8% des cadres aussi. Par ailleurs, si le phénomène concerne un peu plus les femmes n’ayant pas de diplôme (12%), on note que 7% de celles ayant un niveau bac+3 disent avoir déjà subi des agressions physiques ou sexuelles répétées de la part d’un conjoint. Enfin si le niveau de revenu est aussi un facteur clivant, il n’en reste pas moins vrai que 7% femmes ayant les plus hautes tranches de revenus se disent aussi concernées (contre 12% pour les plus modestes). Cette violence est aussi inter-générationnelle, elle est logiquement un peu moins subie par les femmes les plus jeunes qui ont une vie de couple souvent moins stabilisée et qui vivent plus fréquemment encore à leur âge au sein de leur structure familiale. Il n’en reste pas moins vrai que la proportion de jeunes femmes déclarant avoir été plusieurs fois frappées et/ou violées par un partenaire est toutefois conséquente (8% des moins de 35 ans contre 11% pour les 35 ans et plus). L’enquête confirme aussi la réalité d’un certain continuum entre les comportements des partenaires violents. Ainsi, logiquement, la majorité des femmes ayant déjà été frappées et/ou violées par un partenaire affirme aussi avoir « plusieurs fois » rencontré les situations suivantes : craindre que leur partenaire ne les frappe (61%), être insultées violemment (72%) ou avoir un emploi du temps et des fréquentations contrôlés (46%). On imagine ici à quel point les effets et les ravages de la violence physique sont le plus souvent démultipliés par les actes de destruction psychologique qui y sont associés. Les effets de cette violence sont tels que lorsque l’on demande aux femmes ayant déjà été giflées, frappées ou obligées de faire l’amour alors qu’elles ne le voulaient pas, à quelle fréquence et comment ces violences se sont exercées, une part non négligeable d’entre elles refuse de se prononcer (22%). Qui sont-elles ? Certainement pour une bonne part des femmes qui n’ont pas été frappées mais qui ont fait « une fois » l’amour de façon contrainte et qui estiment probablement que cet acte ne relève pas de la violence conjugale. Parmi elles, on trouve aussi très certainement des personnes qui ne souhaitent pas se prononcer sur le sujet car l’interrogation devient ici trop intime et elles ne souhaitent pas plus s’exprimer plus en avant. Il n’en reste pas moins vrai que parmi les femmes ayant déjà été frappées ou contraintes de faire l’amour, 35% avouent que cela leur est arrivé plusieurs fois avec un même partenaire, 11% régulièrement avec un même partenaire et 4% avec plusieurs partenaires successifs. C. Des violences dont les causes sont multiples et qui dans bien des cas ont entraîné des séquelles physiques C’est l’un des autres grands enseignements de l’enquête. Les causes qui déclenchent les agressions sont nombreuses et les effets des violences ont souvent laissé des conséquences corporelles. 39% disent que c’est parce que leur partenaire avait bu qu’il s’est montré violent. Mais ce n’est pas la seule raison invoquée, loin s’en faut. 34% citent une crise de jalousie, tandis que 33% situent l’origine des agressions dans une banale dispute conjugale qui dégénère. Les enfants sont un motif invoqués par 12% des femmes violentées et le refus de faire l’amour par 8%. On imagine alors à quel point le phénomène de la violence conjugale a de quoi paniquer les personnes qui en sont victimes : elle trouve son origine dans des causes tellement diversifiées, qu’elle doit être forcément imprévisible et certainement fréquente : plus il y a de « motifs » déclencheurs des agressions, plus il y a de chances que cette violence s’exerce souvent. La gravité des coups est parfois telle qu’elle laisse des traces physiques pendant un certain temps. Ainsi, 30% des femmes ayant déjà été violentées affirment avoir connu cette situation. Le phénomène est encore plus préoccupant lorsque l’on se penche sur les réponses données par les femmes ayant été « plusieurs fois » victimes d’agressions physiques (57% ont eu des traces physiques pendant un certain temps) ou par celles ayant déjà reçu des coups et/ou été contraintes de faire l’amour (41%). D. Un phénomène d’autant plus « dangereux » que les arguments qui pourraient convaincre les femmes de rester avec un homme violent sont nombreux A priori, les Françaises dans leur majorité affirment que si leur couple traversait une crise et que l’homme qu’elles aiment se montrait violent à leur encontre, elles le quitteraient (62%). Parmi elles, 37% le feraient en portant plainte, tandis que 25% partiraient sans engager de procédure à son encontre. Reste que 34% disent qu’elles resteraient en essayant d’arranger les choses pour sauver leur couple. Mises en situation, les femmes se montrent toutefois beaucoup moins à l’aise pour partir en cas de violence conjugale. Lorsqu’on leur demande de choisir parmi une batterie d’arguments, celui qui les convaincrait le plus de rester avec un homme qu’elles aiment mais qui s’est montré violent avec elles, seulement 19% affirment que rien ne les ferait rester. Les autres estiment très majoritairement qu’il existe des raisons qui les empêcheraient de partir. La peur de ne plus voir ses enfants est l’argument le plus fréquemment cité (34%), loin devant le fait que l’agression ne s’est produite qu’une seule fois (16%) ou que le couple s’aime malgré tout (11%). Enfin, la peur de se retrouver sans ressources tout comme celle que leur partenaire les retrouve et les frappe à nouveau est mentionnée par respectivement 6% et 4% des femmes interrogées. Les réactions des femmes ayant déjà rencontré des violences conjugales, à savoir celles ayant été « plusieurs fois » frappées ou contraintes de faire l’amour avec leur partenaire, sont particulièrement intéressantes. Si elles affirment plus fréquemment que les autres qu’elles quitteraient leur conjoint si celui-ci se montrait violent (71% contre 62% pour l’ensemble) et notamment qu’elles porteraient plainte (45% contre 37% pour l’ensemble), il n’en demeure pas moins qu’une bonne part d’entre elles déclare toutefois qu’elles essayeraient d’arranger les choses (28% contre 34% pour l’ensemble). De même, si elles estiment plus fréquemment que les autres qu’aucun argument ne pourrait les faire rester avec un homme violent (25% contre 19% pour l’ensemble), il n’en demeure pas moins que la grande majorité d’entre elles trouve toutefois des motifs qui pourraient les pousser à rester. On note que le fait que cela n’est arrivé qu’une seule fois est l’argument qu’elles citent le moins (seulement 9% contre 16% pour l’ensemble). Peut-être pensent-elles que la violence conjugale ne s’exerce que très rarement « qu’une seule fois » contre une personne et que dès lors que l’on reçoit et que l’on accepte des coups une fois, il a de fortes chances que le conjoint recommence. E. Près de 4 femmes sur 10 disent être confrontées dans leur entourage aux violences conjugales Si 10% des Françaises ont déjà été victimes de violences conjugales, 38% d’entre elles affirment connaître au sein de leur entourage des femmes qui sont ou ont déjà été victimes de violences conjugales. Les femmes violentées expriment une sensibilité encore plus forte puisque 55% d’entre elles disent avoir dans leur entourage des personnes qui connaissent aujourd’hui ce problème. Ce résultat s’explique très certainement pour une part par le fait qu’une partie d’entre elles a ou a du rencontrer d’autres femmes battues lorsqu’elles ont affronté ces violences (milieu associatif…). Peut-être que ces dernières, parce qu’elles sont ou ont été confrontées à ce fléau, ont-elles aussi développé une perception supérieure aux autres qui leur permet de repérer au sein même du huis-clos conjugal et de son intimité, les drames qui s’y déroulent dans le silence et l’indifférence la plus totale. 15.02.05 Des stars prévues à la barre pour le procès de Michael Jackson De Diana Ross à Elizabeth Taylor en passant par le joueur de basket-ball Kobe Bryant, les avocats de Michael Jackson ont présenté, lundi 14 février, à la reprise du procès du chanteur pour abus sexuel sur mineur, une longue liste de stars qui pourraient être appelées à témoigner. L'actrice aux yeux améthyste Elizabeth Taylor, amie et confidente de Michael Jackson, la chanteuse Diana Ross, qui a joué dans le film Le Magicien d'Oz avec lui en 1978, et le producteur Quincy Jones, qui a lancé sa carrière en solo, font partie des quelque 500 noms qui figurent sur les listes de témoins potentiels pouvant être appelés à la barre lors du procès de Michael Jackson. Le chanteur et musicien de pop Stevie Wonder fait aussi partie de la liste présentée, lundi, par l'avocat de la défense, Thomas Mésereau, à la reprise du procès suspendu depuis une dizaine de jours. Michael Jackson, vêtu de noir et de rouge, y a été accueilli par une vingtaine de fans chantant des airs de la Saint-Valentin. La liste comprend aussi le champion de basket-ball Kobe Bryant, qui a lui-même échappé à une condamnation pour viol à l'issue d'un procès très médiatique durant lequel toute l'Amérique a été tenue en haleine pendant plusieurs semaines. On y trouve aussi le chanteur des Bee Gees Barry Gibb, la pop star Nick Carter des Backstreet Boys et son frère Aaron Carter, l'illusionniste Uri Geller, ami personnel de Michael Jackson, ou des animateurs de talk-shows télévisés très populaires aux Etats-Unis, Larry King et Jay Leno, de même que l'acteur Chris Tucker. Deux jeunes enfants de Jackson, Prince Michael I et sa fille Paris, pourraient également être appelés à témoigner. De son côté, la partie civile a cité Corey Feldman, ancien enfant-star américain, et le journaliste britannique Martin Bashir, auteur d'un documentaire sur Michael Jackson qui a déclenché l'enquête menant à son inculpation. Corey Feldman, qui avait par le passé pris la défense de Michael Jackson, a donné une interview récente à la télévision américaine disant qu'il avait maintenant des "doutes" sur l'innocence du chanteur. DIX CHEFS D'ACCUSATION Malgré ce défilé attendu de stars, et l'omniprésence des médias, le juge Rodney Melville, qui préside l'audience, a promis un procès équitable, et appelé les jurés potentiels à révéler toute faille dans le déroulement des audiences. "Je peux vous assurer qu'il y aura un procès juste ici, étant donné que c'est moi le juge", a-t-il dit avant que défense et accusation ne commencent à interroger le premier groupe de 100 des 242 jurés potentiels sur leurs liens avec la victime ou l'accusé. "Je ne suis ni acheté ni payé, je ne me suis pas fait une opinion et j'aimerais que le jury soit pareil" a-t-il dit, avant de lire une version condensée de l'acte d'accusation. Commencé le 31 janvier, le long et complexe processus de sélection des jurés devrait encore durer trois à quatre semaines, avant que le procès, qui devrait, lui, durer six mois, entre dans le vif du sujet. Les douze jurés finalement sélectionnés sont surnommés par la presse les "Jackson 12" en référence aux "Jackson 5", le groupe où Michael Jackson chantait avec ses frères et sœurs dans son enfance. Ils devront décider si le chanteur, aujourd'hui âgé de 46 ans, star planétaire et père de trois enfants, est ou non coupable d'abus sexuels sur un garçon de 13 ans souffrant d'un cancer, en février-mars 2003, dans sa propriété de Neverland, près de Santa Maria. La sélection du jury est une étape-clé du procès, car l'accusation a besoin de l'unanimité des douze jurés pour obtenir une condamnation. Le chanteur est sous le coup de dix chefs d'accusation, dont agression sexuelle sur mineur, tentative de faire boire de l'alcool à un mineur et conspiration en vue d'enlever et retenir le jeune garçon et sa famille dans son ranch. Il plaide non coupable et encourt jusqu'à vingt ans de réclusion. 15 février 2005 Agresseur de prostituées arrêté dans le Gros de Vaud Lausanne (AP) Un Portugais de 38 ans, soupçonné d'avoir agressé une dizaine de prostituées dans la région lausannoise entre l'été 2002 et le printemps 2004, a été arrêté. L'homme, domicilié dans le Gros de Vaud, a été inculpé de mise en danger de la vie d'autrui, de lésions corporelles graves et simples, de viol et tentative de viol, contraintes sexuelles et menaces, a précisé mardi la police cantonale vaudoise. L'enquête a débuté en été 2002, suite à de violentes agressions de prostituées dans la région lausannoise. C'est une agression commise le 21 mars 2004 à Bussigny-près-Lausanne qui a mis les policiers sur la piste du suspect. Se faisant passer pour un client, l'agresseur conduisait ses victimes dans un endroit isolé, où il les rouait de coups. L'agresseur a mis en danger la vie de plusieurs prostituées en leur serrant le cou. «Toutes ont trouvé leur salut en se défendant farouchement et en parvenant ainsi à prendre la fuite», a précisé la police. Plusieurs victimes, en situation irrégulière en Suisse, n'ont pas dénoncé les violences commises. AP 15.02.2005 Tribunal pénal de la Gruyère: affaire de viol BULLE - Un Fribourgeois de 43 ans doit répondre d'actes d'ordre sexuel avec des personnes dépendantes et de viol devant le Tribunal pénal de la Gruyère. Les déclarations de sa présumée victime ont été examinées dans le cadre d'une cure sous hypnose. Une première séance du procès a eu lieu en novembre dernier. L'avocate de la plaignante avait demandé une suspension afin que le tribunal puisse tenir compte d'éventuels éléments nouveaux découlant de la cure sous hypnose de la jeune femme. L'utilisation de l'hypnose dans le cadre d'une affaire pénale est une première dans l'histoire judiciaire du canton de Fribourg. Ce procédé a déjà été employé notamment dans le canton de Genève, également dans une affaire de viol. L'agresseur avait vu sa condamnation confirmée par le Tribunal fédéral après une série de rebondissements. Les faits que doit examiner le tribunal bullois remontent à l'été 2002. La plaignante, alors âgée de 17 ans, travaillait comme apprentie dans un garage à Vevey, pour lequel travaillait également son présumé abuseur. La semaine, la jeune fille vivait dans un foyer vaudois; le week-end, elle devait rentrer chez ses parents. Des difficultés relationnelles l'ont poussée à trouver une autre solution en accord avec son éducateur. Hébergée par l'accusé, la jeune fille s'est plainte d'avoir été abusée de mai à juillet 2002. L'accusé nie tout rapport sexuel avec l'adolescente. Selon lui, il s'agissait uniquement d'une relation amicale, accompagnée d'un peu de tendresse. 15/02/2005 Violeur retrouvé à Vienne Scznamillo était recherché depuis sept ans VIENNE/BRUXELLES Ce matin, le parquet de Bruxelles devrait confirmer l'arrestation opérée en Autriche d'un individu en fuite activement recherché depuis sept ans et demi pour le viol odieux à Bruxelles d'une touriste suédoise. Selon nos infos, Alberto Scznamillo a même déjà été extradé par la Belgique et est donc arrivé fin de semaine passée à la prison de Forest où il séjournera jusqu'à la fin de sa peine. C'est encore un résultat à mettre à l'actif du Fast, ce service qui empêche nos criminels en fuite de se reposer où qu'ils aillent et se cachent à l'étranger. Ce qui a compliqué le travail, c'est que l'individu connu à Bruxelles sous le nomd'Alberto Scznamillo employait une fausse identité. On le croyait italien: il était tunisien... mais il avait séjourné en Italie dans le milieu des années 1980 et y avait même été inquiété en 1987 ou 1988. Il n'avait alors qu'une vingtaine d'années. Pendant l'été 1997, et nous en avions parlé à l'époque, une touriste scandinave passe une nuit d'enfer à Bruxelles. La jeune femme a fait la rencontre d'un Italien qui lui dit s'appeler Alberto. Insistant fortement sur son homosexualité, Albert attire la jeune femme dans son appartement. Avec moi, dit-il, tu ne cours absolument aucun risque: je n'aime pas les femmes... La victime a été dénudée, battue, séquestrée et violée. Elle a dû son salut à son sang-froid qui a consisté à s'enfuir, toute nue, par la fenêtre de l'appartement - situé au cinquième - et à s'accrocher à la corniche. A un moment, la Suédoise a traversé un Velux et est tombée dans la chambre d'un enfant. Les parents de l'enfant ont appelé la police et conduit la victime aux urgences de l'hôpital Saint-Pierre. A l'arrivée de la police, Alberto avait disparu. Le 17 février 1999, le tribunal correctionnel de Bruxelles lui infligeait 5 ans de prison ferme. Mais déjà depuis le 1er août 1997, Alberto était introuvable. L'équipe du Fast l'a finalement retrouvé à Vienne, en Autriche, où il avait repris sa vraie nationalité - tunisienne - et sa véritable identité de Mohamed Ben Kalifa, 38 ans. Depuis la semaine passée, Ben Kalifa, extradé par les Autrichiens, est de retour en Belgique. Et en prison à Forest. 15/02/2005 Une vengeance de taille Lorsqu'elle a appris qu'il avait violé sa fille, elle lui a volé son argent LIÈGE Anita, 52 ans, vivait avec Michel. La fille cadette de celle-ci, âgée de 14 ans à l'époque, vivait sous le même toit. En 2000, elle a appris que cette dernière avait été violée par Michel. Anita a vécu une grave dépression. Mais, au lieu de se morfondre, elle a décidé de se venger. Cette vengeance l'a conduite devant le tribunal correctionnel de Liège. « J'ai réfléchi à ce qu'il avait fait à ma fille et j'ai décidé d'agir. Les parents de Michel avaient un coffre dans la même banque que nous. Je suis allée vider les deux coffres», a-t-elle expliqué. «J'ai voulu brûler cet argent, mais le mari de ma fille aînée, Olivier, a acheté une maison et un appartement pour mes filles. Olivier s'est occupé de tout. Ensuite, j'ai prêté de l'argent à Olivier et à ma fille aînée, mais ils ne me l'ont jamais rendu», a-t-elle poursuivi. Malgré cela, Anita n'a pas été remerciée: sa fille aînée l'a attaquée pour une fausse reconnaissance de dette. Mais le tribunal l'a acquittée. Le juge a estimé qu'elle n'avait voulu récupérer que son dû. Michel s'est constitué partie civile. Pour ce qui est du viol, Michel avait été acquitté en première instance, mais il avait été condamné à 3 ans de prison avec sursis pour ce qui excède la détention préventive. Le tribunal vient de condamner Anita à une peine de 6 mois avec sursis pour la totalité de la peine. Elle devra en outre payer près de 209.000euros à Michel. 14 février 2005 Elle témoigne sous hypnose BULLE Première judiciaire fribourgeoise. Une apprentie de 17 ans aurait été violée par un collègue quadragénaire. Elle raconte sa version des faits à un expert. Affaire relancée En novembre dernier, le Tribunal pénal de la Gruyère, présidé par Philippe Vallet, a accepté que l'hypnose serve à vérifier la crédibilité d'une plaignante dans une affaire de viol. Une première dans le canton de Fribourg, alors que le procédé a déjà été utilisé dans les cantons de Genève, de Vaud et du Valais. Suspendu le temps de cette expertise, le procès reprend aujourd'hui à Bulle. Sur le banc des accusés, un homme de 40 ans, soupçonné d'avoir violé il y a deux ans une fille de 17 ans en exploitant un rapport de dépendance. Ayant des difficultés relationnelles avec ses parents, la victime habitait dans un foyer vaudois, et elle a demandé à son collègue, qui travaille comme elle dans un garage où elle est apprentie, de l'héberger le temps d'un week-end. L'homme accepte et lui propose le lit de son fils. Puis, durant plusieurs mois, l'adolescente revient chaque week-end. La chronologie des faits change selon les parties. Une chronologie que la jeune fille ne maîtrise pas bien durant les auditions. Pour le prévenu, rien ne s'est passé. Au contraire, il aurait tout fait pour aider sa locataire occasionnelle à résoudre ses problèmes. Autre son de cloche chez l'apprentie, qui prétend que l'acte sexuel était imposé à chaque séjour. Elle n'aurait rien fait de peur de perdre son emploi. Débats et auditions des témoins ont laissé les juges perplexes. L'avocate de la plaignante a alors demandé que sa cliente dépose sous hypnose. Demande acceptée. Le rapport sera connu aujourd'hui, et on en saura plus sur la valeur juridique de cette pratique. «Les résultats de l'hypnose ne constituent en aucun cas une preuve, même si parfois ça fonctionne, relève un psychiatre fribourgeois désireux de conserver l'anonymat. Pour ma part je refuse de la pratiquer. Aux Etats-Unis, elle a donné lieu à de nombreuses dérives et à de nouveaux procès, les résultats ayant été contraires à une vérité qui a éclaté plus tard.» 14/02/2005 L'ex-enseignante et son ancien élève-amant se marient en avril Mme Letourneau avait été déclarée coupable de viol sur mineur en 1997 après avoir séduit son élève qui, à l'époque des faits, avait 12 ans LOS ANGELES Mary Kay Letourneau, une enseignante américaine ayant passé plus de sept années en prison pour avoir aimé l'un de ses élèves mineurs, épousera en avril ce dernier, Vili Fualaau, avec qui elle a eu deux enfants. La date du mariage figure sur la liste de mariage présentée par le site en ligne du grand magasin Bon-Macy's. "Cela va être fabuleux de les voir enfin unis", a confirmé l'un de leurs amis, Noel Soriano, interrogé par le quotidien Seattle Post-Intelligencer, de l'Etat de Washington (ouest) où vivent les deux amants. Mary Kay Letourneau, 43 ans, avait été libérée en août 2004 après sept années et demi de prison. En 1997, elle avait été déclarée coupable de viol sur mineur pour avoir séduit son élève qui, à l'époque des faits, avait 12 ans. Cette affaire avait eu un immense retentissement aux Etats-Unis, d'autant que l'enseignante, mariée et mère de quatre enfants, a toujours assumé son amour pour Vili Fualaau. Ce dernier, 22 ans, avait annoncé l'an dernier à la presse qu'il était toujours amoureux et décidé à épouser son ancien professeur. Actuellement sans profession, il suit des études et peint tandis que les deux enfants du couple, âgés de 7 et 6 ans, sont élevés par la mère du jeune homme, selon le quotidien. 12.02.05 Croisade d`un avocat comorien contre les abus sexuels sur mineurs Moroni, Comores, 12/02 - L`avocat comorien Fahmi Saïd Ibrahim fait circuler depuis la semaine dernière une pétition visant à punir plus sévèrement les abus sexuels sur les mineurs, en les considérant non plus comme un simple délit, mais comme un crime. "Il faudrait adopter une loi punissant sévèrement les auteurs de viols sur mineurs de moins de 15 ans, qui considérerait ce genre de viol pas comme un simple délit de droit commun, mais plutôt comme un crime", écrit Me Saïd Ibrahim en conclusion à sa pétition. Tous les citoyens, les parents d`enfants notamment, devraient se mobiliser pour imposer cela, a déclaré en substance le jeune avocat, très remonté contre les nombreux cas de viol, expédiés presque quotidiennement par les tribunaux comoriens. "Je ne pense pas que le viol de mineur devrait être considéré comme une banale affaire délictuelle, a-t-il dit, qualifiant de "fléau social" ce phénomène qui, selon lui, puise toute sa force dans la "dégradation des conditions de vie de la population liée à la crise économique et sociale qui ouvre la voie à toutes les formes de délinquance". Assuré de recueillir des centaines de milliers de signatures pour soutenir sa pétition et aidé en cela par des journalistes, l`avocat compte mener le combat jusqu`à son terme afin que les enfants comoriens puissent bénéficier d`une protection maximale et jouir de tous leurs droits. A la fin de l`année dernière, de nombreuses femmes étaient descendues dans la rue pour manifester contre les viols de mineurs aux Comores, où l`Unicef appuie de nombreux programmes de protection de l`enfant. Ainsi, des centres d`écoute pour enfants en difficultés ont été ouverts avec l`appui de l`Organisation des Nations unies pour l`enfance à Moroni, Mutsamudu et Fomboni, capitales respectives des îles de Grande-Comore, d`Anjouan et de Mohéli 11-02-2005 Fin de l'enquête sur trois joueurs suédois RDS) - Les policiers n'enquêtent plus sur trois membres de l'équipe nationale de hockey suédoise qui ont été questionnés jeudi à propso d'une agression sexuelle à l'endroit d'une jeune dame de 21 ans. L'attaquant des Panthers de la Floride, Kristian Huselius (26 ans), le défenseur des Panthers, Andreas Lilja (27 ans), et le défenseur des Sabres de Buffalo, Henrik Tallinder (26 ans), ont annoncé vendredi matin qu'ils quittaient l'équipe nationale en plein milieu d'une compétition. Jeudi soir, les trois joueurs ont été questionnés au sujet du viol d'une dame qui logeait dans le même hôtel qu'eux, à Stockholm. Vendredi après-midi, le service de police de l'endroit a indiqué qu'il n'enquêtait plus sur cet incident. "Nous ne pouvons trouver aucun suspect dans ce dossier", a affirmé le porte-parole de la police, Kjell Lindgren. "Toutefois, la décision de ne pas poursuivre l'enquête ne signifie pas que les propos de la jeune dame ne sont pas crédibles. C'est la même chose lorsqu'un individu vole des objets dans une auto. Souvent, nous n'avons aucune preuve qui mène à un suspect. Ça ne veut pas dire que les objets n'ont pas été cambriolés. 11.02.05 Dix femmes violées admises à l`hôpital de Goma en RDC Kinshasa, RD Congo, 11/02 - Dix femmes victimes de viol ont été admises à l`hôpital de Goma (Est de la RD Congo) pour y recevoir des soins appropriés, notamment une assistance psychosociale, a appris la PANA jeudi de source médicale. Selon le responsable de l`hôpital, Dr. Kalume Mushaba, ces viols ont été commis par des militaires de l`ex-Armée nationale congolaise (ANC), de l`ex-rebellion Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/Goma). En janvier, 80 femmes avaient été violées à Nyabiondo par des militaires et des rebelles, rappelle-t-on vendredi 11 février 2005, 13h29 Un conseiller général vosgien, mis en examen pour viol, victime d'un très grave accident EPINAL (AP) - Un conseiller général des Vosges, qui avait été mis en examen mercredi pour viol et agression sexuelle, mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire, a été victime vendredi en fin de matinée d'un très grave accident de la route à Claudon (Vosges), a-t-on appris de source proche du dossier. Sa voiture a percuté à grande vitesse un arbre. L'état de santé du conseiller général n'était pas connu en début d'après-midi. Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident. 11 février 2005 Le TPIR accusé de ne pas assez enquêter sur les viols RWANDA Une association canadienne des droits de l'Homme accuse le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de ne pas avoir "déployé tous les efforts nécessaires" pour enquêter sur les viols commis pendant le génocide de 1994, a rapporté vendredi l'agence Hirondelle. "Il est évident que votre bureau n'a pas déployé tous les efforts nécessaires qui s'imposaient pour enquêter sur ces actes", écrit l'organisation Coalition pour les droits des femmes en situation des conflits, basée à Montréal (Canada). La lettre, datée du 8 février, est adressée au procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow. "La performance du TPIR face aux crimes de violence sexuelles n'est guère reluisante", déplore l'organisation qui regroupe des avocats, des juristes, des militants et des organisations non-gouvernementales de lutte pour les droits des femmes. Cette lettre est consécutive au dépôt récent par le procureur d'une requête demandant aux juges l'autorisation de retirer le chef de viol de l'acte d'accusation contre un officier de l'ex-armée rwandaise, faute de preuves solides. Le procès du colonel Tharcisse Muvunyi qui commandait, pendant le génocide, l'armée rwandaise dans la région de Butare (sud) doit s'ouvrir le 28 février. Interrogé par l'agence indépendante Hirondelle, le bureau du procureur n'a pas immédiatement réagi aux critiques de l'association. En décembre, c'est le gouvernement rwandais qui avait exprimé sa désapprobation du retrait des allégations de viol de l'acte d'accusation contre l'ex-ministre de l'Education, André Rwamakuba, poursuivi pour génocide devant le TPIR. Le TPIR est le premier tribunal international à avoir reconnu le viol comme un crime contre l'humanité. Ce tribunal, créé par l'Onu et dont le siège se trouve à Arusha (nord de la Tanzanie), est chargé de juger les principaux responsables du génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait, selon l'Onu, environ 800.000 morts. Des dizaines de milliers de femmes ont été violées pendant le génocide, selon l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW). 11 Fevrier 2005 L’accusé, un Lambersartois de 38 ans, a déjà été condamné pour des faits similaires en 1997 Le violeur passait par la fenêtre ouverte UNE pulsion. Irrépressible. «J’ai vu la fenêtre ouverte, je n’ai pas pu résister.» Voilà l’explication que donne Christophe Féron, qui comparaît depuis mercredi devant la cour d’assises de Douai pour viol et tentative d’agression sexuelle, à son entrée, en mai2001, dans cet appartement «choisi au hasard» Les larmes aux yeux, la victime, une jeune femme vivant, à l’époque, seule à Marquette avec son enfant, raconte, d’une voix qui tremble: « J’ai vu une ombre à l’entrée de ma chambre…» L’homme la menace «Il m’a dit qu’il nous tuerait» et la viole. Il s’en va, ensuite, par une fenêtre. Juin2002, Lambersart. On retrouve le même scénario. Cette fois ganté et masqué, un homme s’introduit par une fenêtre ouverte dans l’appartement d’une jeune femme, vivant elle aussi seule avec ses enfants. «C’est un hasard», répète ce Lambersartois de 38 ans, grand, massif, qui s’exprime avec précision. D’abord, la jeune femme, qui dormait, croit à un cauchemar. Puis se débat, hurle. L’homme s’enfuit. Un «simulacre» Mise sur la piste de l’accusé grâce à des plaintes pour voyeurisme, la brigade criminelle de Lille découvre aussi que Christophe Féron a déjà été condamné pour viol, agression sexuelle et tentative de viol. Vu le mode opératoire employé (entrée par la fenêtre, masque), ils font le rapprochement avec les faits commis à Marquette en 2001. Interpellé, Christophe Féron avoue pour le viol. Et minimise les faits de Lambersart. «C’était un simulacre. Je voulais juste aller en garde à vue pour que mes proches comprennent à quel point j’allais mal.» Selon les experts en psychiatrie interrogés hier, Christophe Féron est «intelligent», «sociable», ce que confirmeront ses proches. Un schéma est établi. Les agressions sont toujours précédées d’une crise. Ainsi, en mai2001, fraîchement diplômé, Christophe Féron apprend qu’il ne pourra pas travailler comme éducateur sportif à cause de son casier judiciaire. En juin2002, le conseil général de l’Aisne vient de le licencier, toujours à cause de son passé. Objectivité de l’expert «Pervers», avec un «désir d’emprise, d’humiliation»… le rapport de l’un des experts est éloquent. Quand même, il ajoute que Christophe Féron est curable et réadaptable. Mais qu’il y a un risque certain de récidive et que ses agissements ne laissent aucune place au hasard. En clair, il repérait ses victimes. Une affirmation reprise la veille par les enquêteurs. Par ailleurs, les psychiatres le reconnaissent responsable au moment des faits, contrairement à ce qui avait été dit devant la cour d’assises de la Somme. Et là, on apprend que l’experte psychologue consultée à ce moment-là a entretenu une relation amoureuse avec l’accusé. Remous dans la salle. On revient au procès. Et à l’enfance de cet homme qui raconte avoir été battu, maltraité par sa mère et son beau-père. Certes, intervient Me Chevalier, conseil de la partie civile, lors d’une émouvante plaidoirie, mais la victime du viol aussi a été traumatisée. Suite à l’agression, rappelle l’avocate, elle a dû déménager, a démissionné et sa personnalité a été transformée. Même démarche chez Me Carrillon qui insiste: « Savez-vous que ma cliente a peur tous les soirs?» Les deux avocates l’ont martelé: certaines «pulsions» marquent au fer rouge. Sophie LEFÈVRE Le procès se termine aujourd’hui avec, notamment, la réquisition de l’avocat général et la plaidoirie de la défense. Mise à jour: 10/02/2005 19h54 Condamnation d'Aaron Frank La Couronne veut le faire reconnaître délinquant dangereux Au palais de justice de Montréal, le verdict est tombé au procès d'Aaron Frank, accusé du meurtre de Maude Bélair, en avril 2002. Le jeune homme de 22 ans a été reconnu coupable et a immédiatement été condamné à une peine à perpétuité. En l'envoyant derrière les barreaux pour les 25 prochaines années, la Cour retire de la société un dangereux prédateur sexuel qui s'était déjà attaqué à trois autres victimes. Rappelons que Maude Bélair a été assassinée le 8 avril 2002. La jeune femme a été sauvagement agressée sexuellement et tuée à coups de pierre. Le jury qui a condamné Aaron Franck ne savait pas que ce dernier avait violé trois autres jeunes femmes au cours de la seule année de 2002. Une information qui avait été cachée délibérément aux 12 jurés pour ne pas les influencer. Cette disposition de la loi inquiétait d’ailleurs le procureur qui craignait un verdict d'acquittement. La décision du jury l'a donc grandement soulagé. Le juge Champagne, en condamnant Aaron Frank à la prison à perpétuité, a expliqué que les dispositions de la loi ne lui donnait pas d'autre choix, mais il précisé qu'il n'était pas du tout malheureux d'agir de la sorte. Le juge a parlé d'un crime abominable, d'une cruauté sans nom et perpétré avec une violence inouïe. Le condamné devra revenir devant les tribunaux pour répondre à d'autres accusations de viol portées contre lui. La Couronne va aussi chercher à le faire reconnaître délinquant dangereux, de façon à ce qu'il ne retrouve jamais sa liberté 11.02.05 3 dossiers retirés à la cellule Homicide 31 Trois nouveaux dossiers ont été retirés à la gendarmerie par les deux juges qui instruisent les dossiers criminels visant le tueur en série Patrice Alègre rois nouveaux dossiers ont été retirés à la gendarmerie (cellule Homicide 31) par les deux juges qui instruisent les dossiers criminels visant le tueur en série Patrice Alègre, a-t-on appris mercredi 9 février de source proche du dossier à Toulouse. Les juges Serge Lemoine et Fabrice Rives ont retiré à la cellule Homicide 31 les assassinats de Line Galbardi et du travesti Claude Martinez ainsi qu'une affaire de viol pour les confier à la direction nationale pour la répression des atteintes aux personnes et aux biens (DNRAPB), a-t-on précisé de même source. Ces trois dessaisissements des gendarmes toulousains au profit de la DNRAPB interviennent après celui, mi-janvier, de l'enquête sur le meurtre de Valérie Reorda, 16 ans, tuée en 1990 à Saint-Jory (nord de Toulouse). L'enquête Reorda Selon des sources concordantes, l'enquête Reorda avait été retirée à Homicide 31 à cause d'un conflit entre juges et gendarmes sur la conduite de l'enquête Le 20 janvier, le quotidien La Dépêche du Midi avait évoqué ces dissensions sous le titre "les gendarmes dans le collimateur du juge", expliquant qu'une "note de la cellule adressée au mois de décembre au procureur général Michel Barrau (avait) mis le feu aux poudres". Cette note avait fait l'objet, fin décembre 2004, d'une fuite dans un quotidien parisien. A l'origine des accusations portées début 2003 par d'ex-prostituées contre des policiers, notables et magistrats, les affaires Galbardi et Martinez sont au coeur de l'affaire Alègre. De source proche du dossier, on a indiqué que la gendarmerie avait été dessaisie mardi de l'assassinat de Line Galbardi, une prostituée franco-canadienne morte dans une chambre de l'hôtel de l'Europe, devant la gare Matabiau, dans la nuit du 2 au 3 janvier 1992. La mort de Claude Martinez Pour la mort de Claude Martinez, un travesti toulousain de 48 ans trouvé poignardé à son domicile le 28 janvier 1992, la gendarmerie s'est vu retirer le dossier fin janvier, a-t-on précisé de même source. Un troisième dossier, le viol d'une prostituée en 1992 à Toulouse, a été confié mardi à la DNRAPB. Ce service de police s'occupe désormais de 6 des enquêtes visant Patrice Alègre puisque deux premiers dossiers, le meurtre d'Edith Schleichardt -trouvée en 1990 dans un champ de Haute-Garonne- et l'enquête sur le décès suspect de 4 travestis trouvés asphyxiés en 1992 dans leur appartement de Toulouse, leur avaient été confiés dès leur réouverture. Actuellement, seules deux enquêtes instruites par les juges Lemoine et Rives à Toulouse restent à la charge de la cellule Homicide 31, mise en place en juin 2000 pour enquêter sur le parcours criminel d'Alègre: les nouvelles investigations sur la mort de Hadja Benyoucef, retrouvée dans son appartement toulousain le 30 novembre 1987, ainsi que le dossier de la disparition d'Hélène Loubradou, en 1989 dans la région toulousaine. 10/02/05 Un élu vosgien mis en examen Il est accusé de viol sur un jeune homme âgé aujourd'hui de 21 ans. René Blein (57 ans) est actuellement conseiller général (UMP) de Vittel. Il a été mis en examen dans la soirée pour violet agression sexuelle. Les faits se sont déroulés entre 1997 et 2002. L'élu aurait acheté le silence du jeune garçon avec de l'argent. Pour sa défense, l'homme a prétendu que la victime était consentante. 10/02/05 Un conseiller général vosgien mis en examen pour viol Epinal, - Un conseiller général de Vittel (Vosges), âgé de 57 ans, a été mis en examen mercredi par un juge d`instruction d`Epinal pour viol et agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, et placé sous contrôle judiciaire, a appris jeudi l`AP de source judiciaire. Les faits se seraient déroulés alors que la victime présumée n`avait que 13 ans, en 1997, et se seraient poursuivis jusqu`en 2002. Le jeune homme avait déposé plainte le 29 décembre dernier auprès de la gendarmerie de Neufchâteau. Le conseiller général, qui est également éducateur, n`a reconnu que très partiellement les faits, assurant que le jeune homme était consentant. Dans le cadre de cette mise en examen, le conseiller général n`a plus le droit de fréquenter de jeunes en attendant la fin de l`instruction et le renvoi éventuel du dossier devant la cour d`assises des Vosges, où il encourrait 20 ans de réclusion. |
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